Quatre romans lus et non commentés depuis courant mars 2014 (suite)
Voici quatre romans que j'ai lus depuis ces trois derniers mois (dans la continuité de mon article du 14 avril 2014).
Je commencerai par La bête de Kenneth Cook (Editions autrement). J'ai trouvé qu'il s'agissait d'une oeuvre un peu "fond de tiroir" parmi ce que j'ai lu du romancier disparu en 1987. Selon moi, la forme "nouvelle" aurait mieux convenu que celle du roman. Un père et son fils, dans le bush australien, essayent de chasser un énorme sanglier qui dévaste tout sur son passage. L'animal semble narguer les humains en général et ces deux hommes en particulier. Cette "bête" ne se laisse pas prendre et montre une sorte d'intelligence. Jusqu'au bout, on se demande qui va l'emporter. Je vous laisse le découvrir. De l'écrivain, préférez ses nouvelles ou d'autres romans.
Ne deviens jamais vieux! de Daniel Friedman (Editions sonatine, 330 pages) avait eu de bonnes critiques dans la presse. Pour ma part, je suis restée sur ma faim en compagnie de Buck Schatz, un octogénaire (87 ans) ancien flic qui va de temps en temps prier à la synagogue. Il reprend du service flanqué de son petit-fils Tequila. Ils partent à la poursuite de lingots d'or cachés dans un coffre de banque. Ces lingots sont la possession d'un criminel nazi grabataire pensionnaire d'une maison de retraite. Buck et Tequila ne sont pas tout seuls à la poursuite du magot et les cadavres s'accumulent. Pour ce qui me concerne, ce livre ne m'a pas convaincue du tout. S'il y a de l'humour, cela m'a échappé. Et Buck ne m'a pas du tout attendrie.
Le diable sur les épaules (Editions Pocket, 544 pages) de Christian Carayon se passe dans les années 20 dans la région du Tarn. Un jeune criminologue, Martial de la Boissière, est appelé en renfort par Camille, l'institutrice du villlage et amie d'enfance de Martial. Un, puis deux, puis trois crimes atroces sont commis à La Vitarelle. Les morts ont des liens. Les crimes ne sont pas commis au hasard. On découvre, en même temps que Martial, une sombre histoire familiale et un crime impuni qui remonte au tout début de la première guerre mondiale. Ce roman est aussi l'histoire de deux frères orphelins qui ont été recueillis par des fermiers mal dégrossis. Christian Carayon, pour son premier roman, fait preuve de talent en manageant le suspens. Le petit reproche que je ferais, c'est que j'ai trouvé le roman un petit peu long (surtout vers la fin). Mais très recommandable.
Je termine avec Des noeuds d'acier (Editions Denoël, 260 pages) de Sandrine Collette. Après avoir lu moult billets élogieux, je me suis décidé à découvrir ce premier roman maîtrisé et haletant. Je l'ai dévoré en une soirée et le début de matinée du lendemain. Dès que l'on commence, on ne peut pas s'arrêter et on sort groggy (car on se dit que cela pourraît être un fait divers réel). Théo vient de purger une peine de 19 mois de prison pour avoir tabassé et réduit à l'état de légume son frère (ce dernier avait couché avec la femme de Théo). Etant parti se ressourcer dans un coin isolé en France, Théo va connaître l'enfer sur terre. En effet, capturé, enchaîné et réduit à l'état d'animal par deux frères septuagénaires (Basile et Joshua), Théo vit un cauchemar épouvantable. Jusqu'au bout, on attend que surgisse un deus ex machina car on a du mal à imaginer qu'il n'y ait personne pour lui porter secours. Sandrine Collette (dont un deuxième roman est paru) sait captiver son lectorat. Vraiment bien, je conseille. Lire les billets d'Aifelle, Sandrine, Valérie, Mon petit chapitre et Véronique.