C’est l’été et je trouve que les sorties cinéma sont de moins en moins nombreuses (voire pas très intéressantes). Néanmoins, je suis allée voir Jimmy’s Hall, car j’apprécie les films de Ken Loach, et les autres sorties ne me disaient rien qui vaille. Vivement la rentrée… en ce qui concerne le cinéma.
Jimmy’s Hall (en compétition au dernier Festival de cinéma de Cannes) retrace l’histoire d’un moment dans la vie de James Gralton (1886-1945), de retour en 1932 en Irlande après un exil de 10 ans aux Etats-Unis. Gralton fut un des combattant de l'IRA qui avaient lutté contre le gouvernement britannique entre 1916 et 1922. Jimmy retrouve sa mère, son amour de jeunesse Oolagh (mariée et mère de deux enfants) ainsi que quelques autres connaissances, qui le poussent à rouvrir un vieux dancing laissé à l’abandon. Un endroit pour s'amuser, danser et aussi débattre de politique. C’est compter sans le poids de l’église catholique et l'opposition de quelques propriétaires terriens. Ils n'oublient pas que Gralton est membre du parti communiste. Il est vu comme une menace dans le comté de Leitrim où il compte bien se ré-établir. On devine ce qui a intéressé Ken Loach: faire le portrait d'un homme qui a voulu combattre le néolibéralisme et la domination des riches sur les pauvres. Il y a de nombreux parallèles avec le monde d'aujourd'hui. C'est un film bien interprété par des acteurs pas connus. Barry Ward qui joue Jimmy a un charme certain. Lire le billet d'Alex-6.