Vice-Versa de Pete Docter et Ronaldo del Carmen est la nouvelle production des studios Pixar sous la houlette de Disney. Riley, une petite fille, vient de naître. A l'intérieur de son cerveau, ses émotions, Joie (jolie fille en robe jaune et cheveux bleus), Tristesse (bleu), Colère (rouge), Peur (violet) et Dégoût (vert) se mettent aux commandes. Au fil des ans, les souvenirs gais ou tristes s'emmagasinent dans des boules de différentes couleurs. Heureusement que Joie est là pour empêcher que Tristesse ne commette trop de bévues. Riley grandit et elle arrive à l'âge difficile de la puberté (11 ans+). Une période où le père et la mère prennent la décision de déménager du Minnesota et son climat rude vers la Californie et San Francisco. C'est un véritable déracinement pour Riley: un nouveau départ, une page qui se tourne, une nouvelle maison (triste), de nouveaux camarades d'école, etc. Dans son cerveau, les émotions, les pensées (représentées par un train au dessus du ravin de l'oubli), les centres d'intérêts (des îlots en équilibre instable), l'inconscient et un ami imaginaire rose à trompe appelé Bing Bong sont bien chahutés, rien ne va plus dans ce petit monde où Joie faisait régner l'harmonie. J'ai trouvé ce dessin animé réussi du point de vue animation, en particulier la séquence quand Joie, Tristesse et Bing Bong prennent le raccourci de l'inconscient: ils sont déconstruits en quatre étapes pour devenir des abstractions avant de reprendre leur forme d'origne. C'est très intelligemment fait. Pour le reste, les personnages humains m'ont paru assez simplistes face aux émotions de Riley qui est une petite fille pas très sympathique, somme toute (c'est l'âge bête comme on dit). Un film à voir mais ne vous attendez pas à rire beaucoup. Lire le billet très complet de Princecranoir (très enthousiaste) et celui de ffred (nettement plus réservé). Je me situe entre les deux.
Commentaires sur Vice-Versa - Pete Docter et Ronaldo del Carmen
- J'ai bien aimé ce film (assez efficace, bien foutu, plus intelligent que la moyenne, disons les choses) mais effectivement je ne l'ai pas trouvé non plus si parfait que ça, je lui trouve des défauts. En sortant de la salle, je l'ai trouvé un peu trop adulte et avec le recul, paradoxalement une vision un peu trop simpliste de cette psychologie (même si j'ai conscience que Pixar ne fait pas ici une thèse mais quand même) me dérange.
- Personnellement je trouve ce concept bien abouti. A l'heure des ordinateurs, de la vitesse, du "tout et tout de suite", comment retrouver, comprendre et laisser la place à nos émotions de s'exprimer?
Ce PIXAR nous y entraîne et aborde ces expériences psychologiques par le biais de cette petite fille qui grandit et qui a bien du mal à retrouver son Moi d'origine
Le film n'est pas spécialement "trop adulte" car je pense qu'on peut le voir dès 6/7ans (âge où on commence à mieux se connaître) et les ados y verront sûrement un reflet de ce qu'ils vivent... - Je pense qu'il faut saluer le travail de l'équipe Pixar pour mettre en image des "émotions" et bâtir une histoire la dessus qui soit accessible à des enfants .Le but, pour une fois, n'était pas de faire rire à tout prix mais d'aider à comprendre ce qui se passe dans nos têtes; moi j'appelle ça de l'animation intelligente mais bon chacun(e) est libre de ses émotions . C'est aussi pour en avoir qu'on va au cinéma, Non?
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