J'ai été contente de retrouver Matt Damon dans le rôle de Jason Bourne (pour la 4ème fois). Je ne m'appesantirai pas sur le scénario pas très original: le "méchant" patron de la CIA (Tommy Lee Jones) veut mettre le monde entier sur écoute. Je retiens surtout le rythme trépidant du film qui nous emmène d'Athènes à Berlin avant de se terminer à Las Vegas. Jason essaye de se remémorer certains événements passés. Vincent Cassel joue le bras armé de Robert Dewey (le patron de la CIA), et le personnage principal féminin, Heather Lee (Alicia Vikander), est une hackeuse travaillant pour la CIA. Un film qui remplit son contrat de distraire. Les courses poursuites époustouflantes sont très bien filmées. Impressionnant.

Je passe à un film beaucoup plus calme, Stefan Zweig: Adieu l'Europe. Maria Schrader, la réalisatrice/scénariste qui est aussi actrice, prend son temps grâce de très beaux plans-séquences pour évoquer l'écrivain Stefan Zweig de 1936 jusqu'à son suicide en février 1942. En 1936, il est en exil depuis trois ans. Il vient d'arriver dans la région de Rio au Brésil. En complet cravate, il détonne dans cet environnement de végétation luxuriante et de canne à sucre. Il est accompagné de sa deuxième épouse Lotte. Il est partout accueilli chaleureusement comme en Argentine et se prête volontiers aux interviews qui tournent autour de l'engagement des intellectuels à propos de ce qui se passe en Europe. Début janvier 1941, le couple est à New-York, hébergé par la première femme de Zweig, qui a eu la chance de pouvoir émigrer. Zweig reçoit de nombreuses lettres qui lui demande de l'aide. On sent son impuissance devant les événements. Fin 41, il est à Pétropolis dans la région de Rio. C'est là qu'il se suicidera avec Lotte en février 1942. C'est un film très sobre filmé en cinémascope. Josef Hader qui interprète Stefan Zweig est très bien. Un film intéressant à voir.