L'autre côté de l'espoir - Aki Kaurismäki

J'aurais pu évoquer Kong - Skull Island (bien fait et distrayant, et j'ai trouvé le gorille très sympa [lire le billet de Pascale]), ou même Les Figures de l'ombre (sur des femmes américaines et noires dans les années 60, (très) douées en maths et qui ont permis à la NASA d'envoyer le premier Américain dans l'espace).

Et bien non, je préfère écrire un billet sur le nouveau film du Finlandais Aki Kaurismäki, L'autre côté de l'espoir. Le réalisateur n'avait pas tourné de long-métrage depuis Le Havre sorti en 2011. L'autre côté de l'espoir commence dans le port de fret d'Helsinki. Un homme surgit d'un container rempli de charbon. Noir de suie, le premier mot qu'il prononce est "douche", quand il demande à un musicien de rue où il peut se doucher. Cet homme s'appelle Khaled, un Syrien d'Alep qui demande l'asile à la Finlande. Cet homme jeune, d'une grande dignité, est confronté à l'administration finlandaise qui veut le renvoyer dans son pays, considérant qu'il n'est pas en danger. Et pourtant, les images d'actualités diffusées tout de suite après la scène montrent le contraire. Khaled est arrivé en Finlande car il ne cesse de chercher sa soeur Miriam. Dans le même temps, Wikström, un VRP dans la cinquantaine qui a quitté sa femme alcoolique, recommence une nouvelle vie en rachetant un restaurant ainsi que les trois employés qui y travaillent. Il a pu le payer en gagnant au poker. Khaled et Wikström vont bien entendu se rencontrer et je vous laisse découvrir la suite, en allant voir ce film s'il passe par chez vous. Le film plein d'humanité dans lequel la solidarité côtoie la violence, comporte des moments humoristique, tristes et mélancoliques. Je vous conseille cette oeuvre d'1H38, pas ennuyeuse du tout et qui bénéficie d'un beau travail sur l'image.

Comments

[Strum]

Bonsoir Dasola,

Un beau film en effet - beau par l'image, et beau par ses sentiments. Après un Le Havre trop schématique, Kaurismäki revient à son cinéma flegmatique et bienveillant où l'humour côtoie l'absurde et c'est un vrai plaisir (même si ça reste en deçà d'un Homme sans passé, grand film celui-là).

[Rock07]

Je n'avais pas aimé Le Havre mais, comme Luocine, j'irai peut-être voir celui-là, s'il passe chez moi...

[Pascale]

Je me suis un peu ennuyée moi malgré les immenses qualités du film.

J'ai adoré les intermèdes musicaux et pourtant j'ai l'impression qu'ils sont là pour remplir l'espace. Même si Kaurismaki laisse toujours beaucoup de place à la musique.

L'acteur syrien est fabuleux.

[matchingpoints]

A voir donc ! Merci pour votre billet

[Alice In Oliver]

Justement, dommage de ne pas évoquer le dernier King Kong. Lors d'un prochain billet, peut-être ?

[Pascale]

J'ai vu les belles Figures de l'ombre et bien sûr j'irai voir le Kauri.

Bon dimanche.

[MumisaRockeuse]

Coucou, me voici revenue dans la blogosphère et je retrouve le plaisir de te lire, même si je vis beaucoup moins au ciné qu'avant !

[Yv]

Bonjour Dasola, j'avais beaucoup aimé Le Havre et L'homme sans passé, je découvrirai ce dernier film avec joie

A bientôt

[Luocine]

Je n'ai pas aimé "le havre" mais j'ai envie de laisser une seconde chance à ce cinéaste.

[Simone]

J'ai adoré Le havre et L'homme sans passé et ce film est sur ma liste dès qu'il passe chez moi. Kaurismaki me fait penser à Paasilinna dans le ton et l'esprit, j'aime !

[aifelle1]

Je vais aller le voir, c'est sûr (j'ai vu et aimé "les figures de l'ombre")