Un peuple et son roi - Pierre Schoeller
J'ai vu Un peuple et son roi de Pierre Schoeller en avant-première dimanche dernier, le 23 septembre 2018, avec mon ami (qui avait beaucoup aimé L'exercice de l'état). Il y avait du monde dans la salle. Personnellement, je suis mitigée sur le traitement du sujet. Le scénario est décousu: les débuts de la Révolution française entre le 14 juillet 1789 (la prise de la Bastille) et le 21 janvier 1793 (l'exécution de Louis XVI). Avec mon ami, on a pensé au Molière d'Ariane Mnouchkine (1977), visuellement et stylistiquement parlant. Les scènes d'intérieur sont éclairées à la bougie. J'ai été intéressée par tout ce qui se passe à la Convention, où les députés ont dû voter au sujet de la mort du roi (ou non). Le réalisateur s'est concentré sur les actions et les paroles du peuple de Paris, en particulier les femmes. Celles qui ont marché sur Versailles en 1790 pour ramener le roi à Paris, celles qui ont fait partie des victimes du 10 août 1792. Schoeller a choisi une famille en particulier, celle de L'Oncle (Olivier Gourmet), un souffleur de verre. Cela donne l'occasion de voir quelques beaux plans de verre soufflé. Il y a pas mal d'acteurs connus qui ne font que des apparitions brèves à l'écran comme Céline Sallette par exemple. Quant au roi Louis XVI, il est parfaitement interprété par Laurent Lafitte. Un film qui peut déconcerter mais que j'ai été contente de voir car l'époque me passionne. Lire le billet peu enthousiaste de Pascale.
Alpha - Albert Hughes / Première année - Thomas Lilti
Voici deux films tout à fait estimables.
Je commence par Alpha d'Albert Hughes, sorti fin août et qui est resté très peu de temps à l'affiche à Paris (ce qui est dommage), mais qui est encore projeté dans quelques dizaines de salles en France (ce qui est très bien). Le scénario nous ramène dans le passé, vers -20 000 ans "avant le présent", au paléolithique supérieur en Europe. Les hommes (dont le jeune Keda), membres d'une tribu de chasseurs-cueilleurs, partent à la chasse au bison des steppes. Lorsqu'ils se retrouvent face à face avec un troupeau, les choses tournent mal et Keda tombe dans un ravin. Il reste inanimé longtemps. Les autres membres de la tribu, dont son père, qui le croient mort, le laissent tout seul. Tant bien que mal Keda va essayer de retrouver les siens. Pendant son voyage, il croise la route d'une meute de loups. L'un d'entre eux par un concours de circonstances va s'attacher à ses pas. Keda le nomme Alpha. Une jolie histoire qui peut plaire aux jeunes et aux adultes. Ce n'est jamais mièvre et les paysages sont beaux. Je vous laisse découvrir le coup de théâtre final. Lire les billets d'Henri Golant et Martin.
Je passe maintenant à Première année, un bon film tonique au rythme soutenu comme la vie que mènent les deux personnages principaux, Antoine et Benjamin. Antoine a réussi à avoir une dérogation afin de tripler sa première année pour accéder sur concours en deuxième année de médecine. Il avait été admis la deuxième fois mais était trop loin dans le classement pour espérer avec une place en médecine. Il n'avait plus le choix qu'entre dentaire et pharmacie. Il a préféré se désister et refaire une année. L'histoire a été écrite avant la fin du "numérus clausus". Benjamin, lui, arrive directement du lycée. Il a des capacités évidentes et il commence son année plutôt "cool". On apprend vite que son père est chirurgien viscéral. C'est par hasard que Benjamin et Antoine vont se cotoyer et commencer à réviser ensemble. Malgré le fait qu'ils soient dans une année où la compétition est très rude, ils s'entraident sauf quand Antoine "pète un cable" après avoir pris connaissance du résultat d'un partiel. On suit l'emploi du temps d'enfer que ces étudiants ont pendant cette année éliminatoire. Le concours final, c'est 60 QCM en 3 heures soit 2 minutes par question avec un choix de 0 à 5 réponses. Vincent Lacoste et William Lebghil sont sensationnels. J'ai vu le film dans une salle pleine de gens jeunes (des étudiants ou des futurs médecins?). Ffred a passé un bon moment ainsi que Princecranoir.
Généalogie du mal - Jeong You-jeong
J'ai mis un temps infini (plus de trois semaines) pour lire Généalogie du mal (400 pages, Editions Philippe Picquier) d'un écrivain sud-coréen, Jeong You-jeong, une ancienne infirmière reconvertie dans l'écriture. J'ai vraiment peiné sur la fin alors que j'ai trouvé que l'intrigue commençait bien (si je peux m'exprimer ainsi). Yujin, un jeune homme de 26 ans, reprend conscience dans sa chambre. Il est couvert de sang. Dans l'appartement, un corps gît, la gorge tranchée avec un rasoir. Il s'agit de la mère de Yujin. Ce dernier a quelquefois des crises d'épilepsie qui le rendent inconscient et il ne se rappelle plus ce qui s'est passé. Il est suivi et traité par sa tante pour cette pathologie. Ayant retrouvé ses esprits, Yujin nettoie l'appartement et cache le corps de sa mère pour éviter qu'Haejin, son frère adoptif, découvre le cadavre. Mais cela n'empêche pas que, pendant une centaine de pages, j'ai cru que Yujin n'était pas l'assassin. Je m'attendais à une vraie enquête policière plus classique. Et bien pas du tout car le récit étant écrit à la première personne, le lecteur suit le cheminement des pensées d'un psychopathe qui commet d'autres crimes, et j'avoue que je n'ai pas forcément été passionnée. Je trouve qu'il y a des longueurs. C'est donc une déception en ce qui me concerne.
A part le fait qu'elles sont d'accord pour dire qu'il y a des longueurs, Eva, Ingannmic et Sandrine ont aimé ce roman.
Les Frères Sisters - Jacques Audiard
Etant une grande admiratrice des films de Jacques Audiard (jusqu'à Le Prophète, car De Rouille et d'os et Dheepan m'avaient moins emballée), j'ai été impatiente de voir le nouveau film du réalisateur. Les Frères Sisters m'a plu même si l'histoire ne m'a pas trop parlé. Le scénario des Frères Sisters est adapté d'un roman, paru en 2012, du canadien Patrick de Witt (présent au Festival America à Vincennes cette année). Pour résumer, il s'agit d'un western qui commence par des coups de feu tirés dans la nuit. Le film débute par une très belle séquence, dans l'obscurité. On entend des voix d'hommes, celles d'Eli (John C. Reilly) et Charlie (Joaquin Phoenix) Sisters qui cernent une maison. Dans une grange à côté, un feu se déclare et un cheval en flammes galope en hennissant. La grange s'embrase avec d'autres chevaux à l'intérieur. Eli et Charlie Sisters sont des tueurs à gages payés par un certain Commodore. Leur prochaine mission est d'éliminer Warm (Riz Ahmed), un chercheur d'or qui a trouvé une formule permettant de trouver plus vite des pépites. En effet, nous sommes en 1851, en pleine fièvre aurifère. L'histoire, qui commence dans l'Etat d'Orégon, se déplace en Californie. Warm est d'abord repéré par Morris (Jake Gyllenhaal), en cheville avec les frères. Morris est détective privé et tient un journal de bord. C'est un homme lettré qui cite Thoreau. Warm va s'en faire assez vite un allié. C'est un des rebondissements du récit. Pendant ce temps, les frères Sisters qui suivent leurs traces n'arrêtent pas de se chamailler, de discuter sur leur avenir éventuel. Charlie, le cadet, est le plus dissipé, mais c'est lui le chef. Eli, le grand frère, est plus posé mais très doué dans le maniement des armes. Arrivés en Californie, ils découvrent les commodités comme l'eau courante et les toilettes. Le film est émaillé comme cela de scènes étonnantes comme celle où Eli dormant à la belle étoile avale une araignée du genre mygale qui s'est introduit dans sa bouche, ou quand Eli, toujours lui, apprend à se brosser les dents. Il faut noter que les femmes sont éphémères mais marquantes: une prostituée, une patronne de saloon transgenre, et dans la séquence finale, la mère des deux frères. C'est un western intimiste qui alterne douceur et grande violence. Les quatre acteurs principaux sont remarquables et l'image est belle. A vous de voir maintenant.
Lire le billet élogieux de Pascale.
Mademoiselle de Joncquières - Emmanuel Mouret
Le film Mademoiselle de Joncquières est adapté d’un épisode de Jacques le Fataliste de Diderot, le même que Robert Bresson pour les Dames du bois de Boulogne.
Mme de la Pommeraye (Cécile de France), jeune veuve qui n’a pas aimé son mari, se réjouit d’en avoir terminé avec l’amour. Riche et indépendante, elle résiste au charme du marquis des Arcis (Edouard Baer), un libertin notoire qui passe d’une conquête à l’autre. Il se lasse vite. Un jour, enfin, Mme de Pommeraye tombe dans les bras et le lit du marquis. Quelques mois passent et Mme de Pommeraye se rend compte que des Arcis s’est lassée d’elle. Il est de moins en moins présent. Mme de Pommeraye, en femme rouée et machiavélique, veut se venger de cet homme. Pour ce faire, elle va monter une machination impliquant deux femmes, une mère et sa fille (Mademoiselle de Joncquières), qui, issues de la noblesse, sont devenues des prostituées. Ce film vaut pour les décors, les costumes, les dialogues (l'histoire fait penser aux oeuvres de Choderlos de Laclos et de Marivaux) et la fluidité de la mise en scène. La seconde partie est passionnante après un début un peu long à se mettre en place. Un film à voir pour les actrices. Cécile de France est remarquable. Elle passe de la gentillesse à la cruauté en une phrase. J’ai été moins convaincue par Edouard Baer, un peu trop moderne et que je n’ai pas trouvé toujours à l’aise. En revanche, mon côté « midinette » a bien aimé l’épilogue. Lire les billets de Pascale et d'Anne.
Tour de Corse 3/3
Me voici revenue à Paris après 9 jours d'un circuit en voiture du nord au sud de l'ïle de Beauté
Pour ce troisième et dernier billet après l'interlude très intéressant de ta d loi du cine, je mets des photos qui montrent une fois de plus la diversité des paysages et quelques sites à voir.
Le site archéologique protohistorique de Cucuruzzu habité à l'âge de Bronze aux environs de -2000 avant notre ère et abandonné vers -300 avant J.C. Ce site est situé en Corse-du-Sud. On a marché parmi les arbres et les blocs granitiques. De bonnes chaussures sont conseillées.
Mon ami étant féru d'archéologie, on a aussi fait une excursion à Aléria qui fut prise par les Romains en 279 avant J.C. Plus tard, par la volonté d'Auguste, elle deviendra la capitale de la Corse. Le site antique se visite. Seul 30% a été fouillé et mis au jour. Aléria est à l'est de l'île entre Bastia et Solenzara.Avant d'y arriver, on peut visiter le musée où sont exposés les objets que l'on a retrouvé sur place. Je vous conseille bien évidemment la lecture distrayante d'Astérix en Corse.
Une visite de la Corse ne se conçoit pas sans aller à Bonifacio, à l'extrémité sud de l'île. Mon ami et moi n'aimant pas trop la foule, on n'est pas restés très longtemps et mais on eu une bonne vision de cette ville très touristique.
Je termine par une merveille géologique, les aiguilles de Bavella qui dominent le col du même nom.
La route (la D268) part de Solenzara à l'est et va jusqu'à des villages comme ceux de Zonza ou Levie. C'est une route sinueuse au possible mais le paysage est magnifique.
Je vais garder un bon souvenir de la Corse et peut-être y retournerai-je un jour car je suis loin d'avoir tout vu.
Tour de Corse (interlude)
Je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) vais intercaler dans les reportages photos de la maîtresse de blog sur notre voyage en Corse quelques bavardages personnels.
Lors de ce voyage, j'aurai été un lecteur quotidien de Corse matin. Qu'est-ce que j'ai pu en retenir? J'ai particulièrement été frappé, dans les pages de la rubrique "Avis d'obsèques et remerciements" que je survolais, par, d'une part, la longueur de l'énumération des "parents et alliés" (jusqu'à 20 ou 30 patronymes différents, concernant parfois "les descendants de X..., décédé"), et d'autre part, les remerciements quasi-systématiques au personnel médical, paramédical, hospitalier etc., s'étant dévoué à la personne sujet de l'annonce. Je n'avais jamais trop eu l'occasion de relever cela dans d'autres exemples de presse régionale ("continentale") que je peux parfois parcourir. Une autre rubrique a attiré mon attention, celle des publications légales. On y découvre régulièrement telle ou telle publication d'avis de création de titres de propriété: acte de notoriété constatant une possession, correspondant aux conditions de la prescription acquisitive et aux dispositions de l'art. 2261 du Code Civil, concernant souvent des personnes décédées hors de Corse il y a quelques décennies. Il est rappelé que, conformément à l'article 1er de la loi du 6 mars 2017: "Lorsqu'un acte notarié de propriété porte sur un immeuble situé en Corse et constate une possession répondant aux conditions de la prescription acquisitive, il fait foi de la possession, sauf preuve contraitre. Il ne peut être contesté que dans un délai de 5 ans à compter de la dernière publication par voie d'affichage, sur un site internet et au service de la publicité foncière". Mon DEUG de Droit remontant à 1986, je ne connaissais pas cette loi... J'ai bien noté en tout cas les difficultés que peut rencontrer la "puissance publique" qui souhaiterait restaurer tel édifice religieux par exemple: il peut arriver que celui-ci appartienne à un propriétaire privé mais sans titre de propriété... Cela ne facilite pas le "bouclage" d'un plan de financement avant intervention.
La Corse est un lieu où l'on peut passer en un quart d'heure de la mer à la montagne, avec des routes à flanc de précipice où coule une rivière, et parfois sans parapet. A noter, les bateaux sur leur remorque, garés en pleine montagne au milieu de nulle part (cela coûte sans doute moins cher de le stocker sur son propre terrain que d'acquitter un anneau à l'année!). Nous avons rencontré par contre assez peu de radar ou de feux rouges (sauf, à l'improviste, au motif de travaux sur la chaussée). On pourra lire incidemment, dans le compte-rendu d'un accident de la circulation à un carrefour, que le feu ne fonctionnait plus depuis quelques semaines... Dans la montagne, notre propre chemin a croisé celui de bovins divaguant "en toute liberté" (liberté d'oreille comprise). Une autre fois, sur la route, on a aussi croisé des chèvres peu pressées de s'écarter. En bord de route, j'ai aussi été surpris par la présence d'innombrables mausolées et caveaux familiaux (voire de véritables petits cimetières), en montagne surtout. Si j'ai bien compris, leur apparition remonte à 1812 avec l'interdiction d'ensevelir les morts autour des églises?
L'histoire corse et son rapport à l'étranger m'a semblé compliqué depuis (au moins) les Etrusques (d'Italie), les Phocéens (de Grèce) et les Carthaginois (issus des Phéniciens). Par exemple, lors d'un des innombrables sièges de Bonifacio, si j'ai bien compris (sans garantie), les Turcs, envoyés par le Roi de France pour prendre cette forteresse fidèle à Gènes, voyaient certains Corsi se battre à leurs côtés pour en affronter d'autres...? Aujourd'hui, dans les hôtels ou sur les sites archéologiques, on entend un peu toutes les langues: de l'italien, de l'allemand, et même du français.
Il est arrivé qu'on nous refuse une carafe d'eau au motif qu'elle n'est localement pas potable (ailleurs, une fontaine affichera "eau non conforme"). La seule fois où j'ai demandé, mes chèques déjeuner n'étaient pas acceptés (heureusement que dasola me les accepte pour mes PAF). La carte bleue ne l'est pas partout (mais on nous a expliqué que les box pouvaient griller lors d'un orage en montagne). Certains restaurants sont plus commerciaux que d'autres, que ce soit en s'étant équipé en "SumUp" ou avec un terminal classique qui fonctionne...
Je n'ai guère identifié de sites internet d'AMAP en Corse (il semble y en avoir existé au moins trois, mais sont-elles encore actives aujourd'hui?). Il me semble que pourraient pourtant s'y trouver producteurs de légumes, fruits et autres produits d'une part, consommateurs intéressés par les produits locaux d'autre part... Cela me fait penser que j'ai remarqué qu'on pouvait trouver parfois, en "grande distribution", trois catégories de produits frais: "fruits et légumes", "produits corses" (par exemple: abricots), "produits exotiques" (typiquement, "bananes")...
Ah, et, pour nos périples automobiles, je noterai que, avec un GPS, il n'existe guère que deux difficultés: le faire taire quand on a finalement décidé de s'en passer pour suivre une carte "papier"; et tâcher de lui affecter une nouvelle destination quand on décide de faire à nouveau appel à ses services... et qu'on ignore comment y entrer les coordonnées cartographiques mentionnées comme les coordonnées d'un hôtel! Et quand enfin ça marche, c'est le pauvre copilote agrippé à sa carte "papier" qui se sent inutile... Pour finir, à titre anecdotique, si vous allez en Corse à votre tour, tâchez de ne pas louer une voiture à klaxon central (au milieu du volant): cela évitera tout "pouet" intempestif lors de coups de freins en plein tournant... que la voiture en face pourrait prendre pour elle! Louez plutôt une moto.
Tour de Corse 2/3
Pour faire suite au billet précédent, je continue le récit de mon périple en Corse avec Calvi, l'une des bases de la Légion étrangère (le 2ème REP y réside). La citadelle domine la ville et son port de plaisance est sympa. Le centre n'est pas très grand.
Une maison dans la citadelle où a habité le parrain de Napoléon. Il logea Napoléon et sa famille en mai et juin 1795.
De Calvi, on a fait une excursion vers le lieu-dit Le Fango à une vingtaine de km au sud de Calvi, où l'on peut admirer un pont génois. Ce genre de pont est assez courant en Corse. Ils enjambent des rivières dont certaines forment des vasques où se baignent les touristes.
Voici le pont qui a été rénové.
C'est en quittant Calvi pour se diriger vers Corte qu'on est allé voir un autre pont génois datant du XVème siècle, dans les gorges de l'Asco. Pour l'admirer, cela se mérite. Il a fallu parcourir plus d'un kilomètre sous un soleil de plomb en marchant sur une route descendante (qu'il faut remonter après...).
Concernant Corte, on n'a pas eu le temps de visiter la ville universitaire située au centre de l'Ile. Il y a plus de 4000 étudiants qui fréquentent l'université. Sinon, la population de Corte est d'environ 6000 habitants. Comme pour Bastia, le stationnement est difficile et j'ai laissé tomber. J'ai pris une photo de loin. J'espère y retourner un jour.
Et la faune, me direz-vous?
Depuis deux jours, on a croisé des vaches, des chèvres, trois cochons endormis et des ânes.
Et je ne résiste par à vous présenter "Le postier", un chat qui a pris possession d'un bureau de poste d'un vlllage. Dès que le postier ouvre le bureau, le chat s'installe et il reste jusqu'à ce que le bureau ferme. Je trouve que ce chat a une belle fourrure.
Suite et fin dans le prochain billet.
Tour de Corse 1/3
En attendant de reprendre le cours normal de mes billets cinéma ou livres, voici quelques photos de l'île de Beauté où j'ai encore 4 jours à passer.
Avec mon ami, on a atterri à Bastia. Le temps était chaud mais au loin, vers la montagne, le ciel était gris. Cela ne nous a pas empêché de nous balader dans la ville (pas très grande) où la circulation est plutôt dense et les places libres pour se stationner assez rares. On effectue en effet un tour partiel de Corse en voiture.
Comme Calvi, Saint-Florent ou même Corte, Bastia qui est avant tout un port, a une citadelle.
Vous pouvez voir les très nombreux bateaux de plaisance. A Saint Florent, il y en a beaucoup plus.
De Bastia, on s'est dirigé vers le Cap Corse, "le doigt", dont on a fait le tour sur des routes sinueuses, et on l'a complété avec une sortie en bateau. Il faut noter le grand nombre de tours génoises au Cap Corse puisque la Corse a été génoise pendant 4 siècles du XIVème au XVIIIème siècle. Sur les 85 tours recensées entourant alors la Corse, il en reste une soixantaine dont beaucoup autour du cap Corse.
Cette tour a subi la foudre en 2000
Après le cap Corse, nous sommes arrivés à Saint-Florent (le Saint-Tropez corse) avec ses centaines de bateaux sur le port de plaisance. C'est un endroit sympathique mais pas plus. Il n'y a pas de bâtiment remarquable.
Eglise de Sainte-Lucie en contrebas de la Tour de Sénèque
C'est en parcourant le Cap Corse que j'ai découvert les routes sinueuses de l'ïle. Les distances ne sont pas forcément longues entre les villes mais cela prend du temps pour aller d'un endroit à un autre. Entre mer et montagne, la Corse vaut le voyage, mais que de tournants! En plus, il faut noter que les panneaux routiers indiquent les villes mais pas toujours les distances pour y arriver. On remarque aussi que les panneaux sont pour la plupart écrits en français et en corse, mais que le français est très souvent rayé à la peinture noire, et on remarque enfin des trous (de balles?) qui transpercent parfois les dits panneaux.
Cela n'empêche pas que les Corses que nous avons croisés étaient accueillants.
Après le cap Corse, nous sommes arrivés à Saint-Florent (le Saint-Tropez corse) avec ses centaines de bateaux sur le port de plaisance. C'est un endroit sympathique qui n'a pas de bâtiment remarquable sauf peut-être l'ancienne cathédrale de Nebbio qui était fermée.
Voici la façade de cette ancienne cathédrale romane pisane du XIIème siècle qui est devenue une "simple" église en 1789. Elle était close quand nous y sommes allés. Il semble que des concerts de polyphonie corse se donnent dans ce lieu.
En revanche, avant de se diriger vers Calvi en passant par l'ïle Rousse, nous avons fait un détour par Murato (à une dizaine de km au sud de Saint-Florent) pour admirer l'église San Michele de style pisan bicolore blanc (calcaire) et vert (serpentine), l'une des plus belles de Corse selon plusieurs guides. Elle date du XIIème siècle. On n'a pu voir que l'extérieur car elle était malheureusement fermée.
Concernant la météo, il fait beau et chaud (27° tous les jours).
Suite du voyage dans mon prochain billet.
Burning - Lee Chang-dong
Je vais essayer de faire court pour chroniquer Burning du Coréen Lee Chang-Dong ; le film, lui, dure 2H28. Jong su, un jeune homme pauvre qui travaille à temps partiel comme coursier, croise la route de Haemi, une jeune fille qui le reconnnaît. Ils ne s'étaient pas vus depuis des années. Haemi fait de l'animation commerciale à l'extérieur de magasins afin d'attirer des acheteurs éventuels. Jongsu et Haemi étaient camarades de classe alors qu'ils habitaient dans le même patelin près de la frontière avec la Corée du Nord. Après l'avoir invité dans son studio et avoir eu une relation intime avec lui, Haemi, qui part en Afrique noire, demande à Jongsu de venir nourrir son chat (que l'on ne voit pas). Très vite, Jongsu est tombé amoureux de Haemi et se languit d'elle. Quelques semaines plus tard, Haemi revient mais elle n'est pas seule. Elle a rencontré Ben qui attendait l'avion en même temps qu'elle. Ben est riche, il roule en Porsche. On sent que Jongsu est malheureux. Il vit tout seul dans la ferme familiale avec un veau comme unique bétail. Haemi ne donnera plus signe de vie après une soirée où Benn et elle s'étaient invités chez Jongsu. Haemi Elle s'est comme évaporée. Ben ne semble pas s'en soucier, mais Jongsu, si. Il se met à épier Ben. Ce dernier semble s'ennuyer (comme Gatsby le magnifique chez Fitzgerald). On ne sait pas comment il gagne sa vie mais son appartement est somptueux quoique un peu impersonnel. On ne sent aucune touche féminine. Quand Haemi "disparait", il s'est écoulé 80 minutes pendant lesquellesje me suis un peu ennuyée. Je ne me suis pas vraiment intéressée aux personnages. Mais à partir du moment où l'histoire prend un aspect "polar"("Jonsgu mène l'enquête" en quelque sorte), j'ai été nettement plus captivée. La séquence finale est terrible mais logique selon moi mais qui ne résoud rien du tout. Une expérience cinématographique que vous pouvez tenter. Je n'ai pas lu la nouvelle de Murakami intitulée "Les granges brûlées" dont le scénario du film est adapté. Lire les billets élogieux de Chris et Pascale. En revanche, ffred n'a pas beaucoup aimé.
A part ça, je suis un peu moins présente sur les blogs car je suis en vacances en Corse pour encore une semaine et je ne suis pas beaucoup devant mon ordinateur (portable).