Le train pour Tallinn - Arno Saar
Comme on a encore presque cinq semaines de confinement (d'après ce que j'ai entendu), je télétravaille (en effet, je suis dans un service comptable et je continue de payer des factures chez moi sur un ordi), j'ai des échanges en "skype" avec mes collègues (même si cela ne vaut pas une vraie rencontre autour du café du matin). Le confinement en lui-même ne me pèse pas, si ce n'est que je ne suis pas près de retourner au cinéma. Et je lis un peu mais pas autant que je l'espérais.
J'ai quand même réussi à terminer un petit roman policier qui se lit bien, Le train pour Tallinn (Editions La fosse aux ours, 216 pages). J'ai été très attirée par le dessin de couverture et bien sûr par le titre, car j'apprécie les énigmes policiières qui se passent dans un train comme le Crime de l'Orient Express d'Agatha Christie ou Tokyo Express de Matsumoto (que je vous recommande). L'intrigue du Train pour Tallinn démarre avec un crime commis dans un train régulier qui va de Saint-Petersbourg à Tallinn, capitale de l'Estonie. Semenov, un Russe, est trouvé mort dans un wagon de 1ère classe. Il a été empoisonné par de la ciguë introduite dans une bouteille de vodka bon marché qu'on a trouvée à côté de lui. On confie l'enquête à Marko Kurismaa, un ancien champion de ski de fond devenu l'un des meilleurs policier de Tallinn. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il souffre de narcolepsie et qu'il n'aime pas les Russes. Son père a été une victime du régime soviétique de l'époque. Il aime aussi beaucoup la ville de Tallinn. Je rappelle que l'Estonie, tout comme les deux autres pays Baltes, la Lituanie et la Lettonie, a regagné l'indépendance dans les années '90, après 50 ans d'annexion par l'ex-URSS. Pour en revenir à l'histoire, il y a quelques suspects dont les six autres passagers du train, mais en ce qui concerne le mobile de ce crime, l'écrivain s'est inspiré d'une vraie tragédie qui s'est déroulée en septembre 1994. Le ferry l'Estonia, qui faisait la navette entre la Suède et l'Estonie, avait coulé en 1 heure. Sur les 1000 passagers, il y eut environ 850 morts. Une lecture agréable et un policier suffisamment sympathique pour qu'on ait envie de le retrouver dans un autre roman. C'est désormais chose faite avec La neige sous la neige, un nouveau roman qui vient de paraître et que je ne manquerai pas de lire un de ces jours.