Michel Piccoli (27 décembre 1925 - 12 mai 2020)
J'ai appris avec tristesse la disparition de Michel Piccoli (à 94 ans), Je l'avais bien apprécié dans un grand nombre de films, comme ceux avec Romy Schneider dont Les choses de la vie, Max et les ferrailleurs de Claude Sautet [chroniqué le 06/05/2021], Vincent, François, Paul et les autres toujours de Claude Sautet, Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, Le Mépris de Jean-Luc Godard, La passante du Sans-Souci, Sept morts sur ordonnance et Le sucre (diffusé récemment sur Arte) de Jacques Rouffio, Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre [chroniqué le 09/07/2020], et un film presque muet que j'aime énormément, Dillinger est mort de Marco Ferreri. Enfin je n'oublie pas Le journal d'une femme de chambre et Belle de jour de Luis Bunuel, etc., etc.
Mais pour moi, Michel Piccoli, c'était aussi un acteur de théâtre que j'ai pu voir sept fois sur les planches, grâce à Patrice Chéreau et Luc Bondy au Théâtre des Amandiers à Nanterre et à Peter Brook au théâtre des Bouffes du Nord. Terre étrangère d'Arthur Schnitzler fut un grand moment de théâtre en 1984 mais en 1983, j'avais vu Combat de nègre et de chiens où Piccoli donnait la réplique à Philippe Léotard, Miriam Boyer et Isaac de Bankolé. Puis il a joué dans La fausse suivante de Marivaux avec Jane Birkin, ainsi que Le conte d'hiver de Shakespeare mis en scène par Luc Bondy puis Le retour au désert de Koltès avec Jacqueline Maillan (extraordinaire) mis en scène par Patrice Chéreau au Théâtre Renaud-Barrault. Je n'oublie pas La cerisaie d'Anton Tchekov mis en scène par Peter Brook en 1983 et enfin en 2006, je l'ai vu dans Le roi Lear de Shakespeare mis en scène par André Engel.
Un grand acteur vient de nous quitter. [Biographie chroniquée le 11/06/2020].