Eva en août - Jonas Trueba / L'infirmière - Koji Fukada
Voici deux films vus assez récemment.
Je suis allée voir un film espagnol de Jonas Trueba, Eva en août, après avoir lu de très bonnes critiques qui comparaient ce film au cinéma d'Eric Rohmer. Quelle ne fut pas ma très grande déception. Le film dure deux heures et en effet, il semble bien long. Le réalisateur doit être amoureux de l'actrice principale (qui est la co-scénariste). La caméra ne la quitte pas un instant. L'histoire se passe à Madrid entre le 1er et le 15 août. Eva (j'ai compris qu'elle était actrice) séjourne dans un appartement qui lui a été prêté en pleine ville. Elle va au musée, marche dans la rue, va au cinéma, assiste à un concert en plein air et fait des rencontres de gens qu'elle connait plus ou moins. J'ai trouvé cela absolument sans intérêt. A éviter selon moi.
Je passe à L'infirmière que j'avais vu en avant-première. J'ai été intéressée par l'histoire d'Ichiko, une Japonaise dont la profession est infirmière, rattachée à un cabinet, et qui s'occupe de personnes malades à domicile. En l'occurrence, elle s'occupe, depuis quelques années, d'une vieille dame alitée. Elle s'entend bien avec la fille et les deux petites-filles de la patiente. Elle fait presque partie de la famille, jusqu'au jour où l'une des petites-filles est enlevée par le propre neveu d'Ichiko. Il la relâche peu de temps après et, arrêté par la police, il est incarcéré. Ichiko est assez vite montrée du doigt, elle sert de bouc-émissaire. Poursuivie par les journalistes, elle est obligée de démissionner du cabinet, la fille de la personne âgée la renvoie. Seule la deuxième petite-fille, qui est l'aînée, maintient un lien avec Ichiko mais il y a beaucoup d'ambiguïté dans cette relation. Ichiko renonce même à son mariage qui était prévu avec un médecin. Il y a quelques scènes étranges et Ichiko elle-même a parfois un comportement qui semble bizarre. C'est un film qui vaut le coup d'oeil. Lire le billet d'Henri Golant qui semble l'avoir mieux compris que moi.