A défaut de pouvoir voyager dans les contrées lointaines, il reste les livres pour s'évader. Avec L'attaque du Calcutta-Darjeeling de l'Ecossais d'origine indienne Abir Mukherjee (Editions Liana Levi, 397 pages), l'écrivain nous emmène à Calcutta en 1919 où l'on fait la connaissance de Sam Wyndham arrivé d'Angleterre. Il a posé le pied en Inde le 1er avril de cette année là. Avant 1914, Wyndham avait travaillé à Scotland Yard. Gravement blessé pendant la première guerre mondiale, il est devenu accro aux opiacés et sa femme Sarah est décédée de la grippe espagnole. Dès son arrivée, on lui demande d'enquêter sur le meurtre d'un haut fonctionnaire dont le corps a été retrouvé près d'un bordel. Wyndham a comme adjoint un sergent Indien, Banerjee. Les deux vont suivre plusieurs pistes dans cette ville capitale du Bengale Occidentale. A l'époque, l'Empire britannique règnait sur cette partie du globe. 100 000 Britanniques y étaient présents. Mais la révolte commence à gronder parmi les Bengalis qui aspirent à l'indépendance et à la non-violence. L'arrière-plan historique est bien décrit par petites touches. Un roman très plaisant à lire dans lequel j'ai appris des choses sur l'Inde de cette époque. On s'attache très vite aux deux personnages principaux. L'attaque du Calcutta-Darjeeling (paru récemment en poche) est le premier d'une série. Le deuxième, Les princes de Sambalpur dans lequel on retrouve Wyndham et Banerjee, vient de paraître [chroniqué le 14 décembre 2020].
Lire les billets de Encore du Noir!, de Mimi, Jean-Marc Laherrère et Le bouquineur.