Je n'avais pas beaucoup ri aux deux premiers "OSS 117" avec Dujardin dont j'avais dû voir des extraits plutôt que les films en entier. Cet été, parmi des sorties peu tentantes, je me suis donc décidée malgré tout à aller voir OSS 117 - Alerte rouge en Afrique noire. Nous sommes en janvier 1981, peu de temps avant l'élection de François Mitterrand. OSS 117 alias Hubert Bonisseur de La Bath vient juste de s'évader d'Afghanistan où il était retenu par des militaires Russes qui voulait l'échanger contre des armes. Je rappelle que les Russes ont envahi l'Afghanistan en 1979. Revenu dans les locaux du SDECE à Paris, il est tout de suite appelé dans le bureau de son supérieur, Armand Lesignac. Sur le trajet, il en profite pour mettre la main aux fesses de toutes les femmes qu'il croise dans le bâtiment. Lesignac lui présente un nouvel agent, Serge, alias OSS 1001 (Pierre Niney) à qui on confie une mission en Afrique de l'ouest. On sent qu'Hubert prend en grippe très vite OSS 1001. Pour ce qui concerne OSS 117, il est assigné au traitement informatique des dossiers de l'agence. Dans cette nouvelle tâche, il devient un pro du langage Cobol. Quelque temps après, Lesignac, très inquiet d'être sans nouvelles de OSS 1001, décide d'envoyer Hubert prendre la relève et continuer la mission: mater des rebelles d'un pays où le président en titre doit être réélu avec 84% des suffrages. A partir de là, on se rend compte que non seulement OSS n'est pas futé, mais en plus qu'il est raciste, homophobe, misogyne, qu'il a des pannes sexuelles et qu'il est très jaloux de OSS 1001 pour différentes raisons. Dès son arrivée en Afrique, Hubert (alias Emile Cousin, il opère "undercover", "sous couverture") retrouve OSS 1001. Ce dernier (qui s'était infiltré parmi les rebelles) avait de l'admiration pour OSS 117. Il déchante de plus en plus et à juste titre sur le comportement de son aîné. Je vous laisse découvrir qui est à la tête des rebelles, d'où viennent les armes qui pourraient renverser le pouvoir en place, comment Hubert repousse les assauts d'un tigre et comment le langage Cobol l'aide dans son entreprise de détruire un entrepôt d'armes. Je trouve qu'il y a pas mal d'humour grinçant et Hubert est un personnage pas sympathique (selon moi). Quand on voit le début du générique de fin, on peut supposer qu'il y aura une suite. Un film qui se laisse voir mais pas plus. Lire les billets de Princecranoir, Henri Golant, Pascale.
Commentaires sur OSS 117 - Alerte rouge en Afrique noire - Nicolas Bedos
- Je n'en ai vu aucun. J'irai peut être le voir. Je verrai demain le choix que j'aurai
- Je suis bien d'accord avec Dasola... Je ne les connaissais pas très bien, mais j'ai vu ce soir les deux premiers Opus sur M6, et je suis assez enthousiaste à la première vue, beaucoup moins à la seconde... Alors, je comprends bien ce que tu veux dire concernant le troisième volet de la chose (qui, en plus, n'est pas dû au même réalisateur) !
- C'est un (genre de) film à ne surtout pas prendre au premier degré. J'ai récemment revu "Le Caire, nid d'espion"... et je me suis régalé. Dans "Alerte rouge en Afrique noire", même si le réalisateur a changé, c'est toujours la même personne qui écrit les dialogues... et c'est savoureux. Cerise sur le gâteau : cet opus égratigne (un peu) le politiquement correct à la française.
- J'ai vu les deux premiers films en DVD et j'ai bien ri car il faut prendre ça au 36e degré mais je pense que Hubert est représentatif d'une époque que Jean Dujardin n'a pas connue (je parle des deux premiers films) mais retranscrit bien (il est bon acteur), je verrai sûrement ce film en DVD aussi (je ne suis pas encore retournée au cinéma).
- Ahaha "un personnage pas sympathique" c'est peu dire. Hubert est con, mais alors con. C'est sa marque de fabrique ! Je suis sortie mitigée du ciné même si je connais le personnage et que j'ai aimé celui d'OSS 1001. J'aimerais bien revoir les deux premiers, mais je crois que je suis pas une immense fan de la saga.
- Ce n'est pas pour moi bien que j'aime les comédies quand elles sont bonnes (et c'est rare) et les deux acteurs (Jean Dujardin, excellent dans Présidents) et Pierre Niney (excellentissime dans presque tous ses rôles). je comprends qu'il faille ce genre de film, comme les Tuche, Camping, etc. pour soutenir les cinémas qui en ont bien besoin mais je n'irais pas perdre mon temps à les voir. Et, de plus, je ne vais plus au cinéma à cause du passe sanitaire (voir mon blog)
- Il m'a moins fait rire que les précédents (enfin surtout le premier), voire même agacée par l'accentuation des travers de OSS117. Et pourtant, j'aime profondément ce film qui a été réalisé par Nicolas Bedos et que je trouve très bon derrière une caméra. Pour m'être en plus repenchée sur quelques James Bond interprétés par Sean Connery, j'y ai vu un véritable hommage à l'acteur américain, plus qu'une parodie de james Bond, tant certains cadres confèrent à Dujardin une vraie ressemblance avec l'acteur américain (un profil, une posture...).
Plus que les précédents aussi, il rend ce "héros" imbuvable, exaspérant, parce qu'en fait, pas drôle du tout, dans sa misogynie, son racisme et son homophobie. Rappelant que de nombreux héros de cinéma ou de littérature étaient comme ça, dans ces années 60/70, mais on trouvait ça "normal". C'est donc affaire d'"époque".
Le tour de force, c'est clairement l'arrivée de ce bel éphèbe joué par Niney qui annonce plusieurs choses : OSS117 n'est pas seulement con (appelons un chat, un chat) mais il est vieillissant. D'un autre temps. OSS1001 annonce le renouveau : de la mode, des mœurs, des évolutions techniques. Bedos évite d'ailleurs à ce sujet aussi la caricature : OSS117 est con mais pas bête. Il s'adapte (très ☺) facilement à l'informatique qui occupe de plus en plus l'univers professionnel et montre que tout hasbeen qu'il peut être à bien des égards, il n'en est pas moins capable de s'adapter. Du reste, il n'a pas le choix et au travers lui c'est toute la génération de mes parents (parenthèse personnelle)que je vois revivre, quand un jour, mon père a ramené à la maison le premier ordi individuel d'Apple.
Bedos, sous couvert de ce personnage créé par Jean Bruce, a une approche très intéressante de la sociologie des années 80 qui débutent vraiment avec les élections de 1981. - Je n'ai jamais été attiré par cette série de film. Quand j'étais jeune, lycée et étudiante, j'ai lu un paquet des romans de Jean Bruce et j'adorais le côté espionnage. Il semble que dans les films, ce soit l'humour qui prône et que je le personnage d'OSS117 ne ressemble en rien à celui des romans. je préfère garder mes souvenirs de jeunesse intacts !
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