Eugénie Grandet - Marc Dugain
Après L'échange des princesses d'après Chantal Thomas (récemment diffusé à la télévision), l'écrivain réalisateur Marc Dugain s'est attaqué à un des romans les plus connus de Balzac, Eugénie Grandet, paru en 1834. Marc Dugain s'est aussi chargé de l'adaptation. C'est après avoir vu la bande-annonce que j'ai eu envie de voir ce film tout public qui m'a beaucoup plu. L'histoire se passe pendant la période de la Restauration à Saumur. Dans une demeure austère et froide, on fait la connaissance d'Eugénie Grandet, une belle jeune femme d'une vingtaine d'année en âge de se marier, de son père, Félix Grandet, un homme avare, de sa mère et de la servante Nanon. Félix Grandet, tonnelier, amasse des années de l'argent sans que sa femme ou sa fille soient au courant, car la famille vit chichement. Félix a tout mis sous clé. Les repas se composent de peu de choses et de presque pas de viande. Marié depuis 24 ans, il n'exprime pas beaucoup ses sentiments à sa femme ni à sa fille, qui sans le savoir est le plus beau parti de la ville. Seuls le banquier et le notaire de Grandet connnaissent la situation financière de la famille. Eugénie rêve d'un mariage d'amour et elle croit trouver l'âme soeur quand Charles Grandet, son cousin qui vient de Paris, s'installe un temps chez eux. En effet, François Grandet, le père de Charles et le frère de Felix vient de se donner la mort car il est couvert de dettes. Eugénie irradie au contact de Charles. Cependant, pour Felix, ce neveu n'est pas un gendre valable puisqu'il est pauvre. Felix veut garder sa fille pour lui, il n'a aucune intention de donner une dot. Le film vaut pour l'interprétation magistrale d'Olivier Gourmet dans le rôle de Félix Grandet. Il est exceptionnel dans le rôle de ce personnage tyrannique. Joséphine Japy dans le rôle d'Eugénie Grandet n'est pas en reste. Son beau visage est très expressif. Ce film classique, avec une histoire un brin féministe (Eugénie ne se laisse pas faire et sait tenir tête à son père), devrait plaire aux spectateurs qui iront le voir.
Lire les billets de Wilyrah, Selenie, une interview de M. Dugain par Baz'art sur le film.