A défaut d'aller au cinéma, je regarde un peu la télévision, surtout Arte, et je suis tombée sur Vigil, une mini série britannique en 6 épisodes de 53 ou 54 minutes chacun. J'ai été captivée dès les premières images. Cela se passe de nos jours dans le HSM Vigil, un sous-marin nucléaire lance-missiles britannique au large de l'Ecosse. Craig Burke, expert en cartographie sonar, est retrouvé mort dans sa couchette, victime semble-t-il, d'une overdose de drogue. Peu de temps auparavant, il avait alerté sa hiérarchie sur le fait qu'un chalutier avait été tiré vers les fonds marins à cause d'un de ses filets qui s'était accroché à quelque chose. La commandante Amy Silva de la police écossaise est envoyée dans le sous-marin pour enquêter sur la mort de Burke, qui paraît suspecte. Amy est une femme assez perturbée sous anti-dépresseurs (grâce à des flash-back on apprend petit à petit des choses sur sa vie), mais c'est une très bonne enquêtrice. Avant d'arriver dans le sous-marin, elle a demandé à son ex-compagne, Kirsten Longacre, inspectrice de police elle aussi, de faire des investigations sur un camp de militants anti-nucléaires situé pas loin de la base navale. Tant dans le sous-marin qu'à l'air libre, les deux femmes vont se heurter à l'hostilité, même si elles trouvent de l'aide de part et d'autre. Dans le sous-marin, Amy est épaulé par le "pontus" Glover qui est un service RH à lui tout seul (chez les sous-mariniers, le terme Pontus désigne le "patron du pont"). Cette affaire s'inspire quelque peu de faits réels. Cela montre que l'armée, la police et le MI5 ne font pas toujours bon ménage. L'alternance entre les séquences dans le sous-marin et celles qui se passent en surface font que le rythme est soutenu sans temps mort. Il y a une séquence, quand on voit Amy enfermée dans un tube de torpille, où j'ai ressenti de la claustrophobie. A noter que les acteurs sont tous excellents. Une série à voir.