Je chronique ces deux films sur le même billet car Gérard Depardieu interprète un rôle dans les deux.

Je commence par Maigret de Patrice Leconte, d'après le roman Maigret et la jeune morte écrit en 1954 en une semaine. J'ai aimé l'atmosphère sombre qui sert de décor à une histoire qui se passe dans les années 50. D'après le résumé du roman que j'ai lu sur Wikipedia, il y a beaucoup de différences avec le scénario du film, mais ce n'est pas très grave. L'histoire est resserrée et il y a la création du personnage de Betty qui n'est pas dans le roman. Une jeune femme, Louise, est retrouvée morte, lardée de coups de couteau, sur une place du IXème arrondissement. Maigret (Gérard Depardieu, très bien) enquête. Il faudra un certain temps pour trouver l'identité de la victime. Elle portait une très belle robe de soirée, alors que le reste de son habillement, sous-vêtements ou chaussures étaient usées. Elle a voulu assister au mariage d'une certaine Jeanine, une fille que Louise a connue quand toutes les deux arrivaient de leurs provinces vers Paris. Grâce à une autre jeune fille ressemblant beaucoup à Louise à laquelle Maigret s'attache, l'enquête va progresser et le nombre de suspects se réduit : Jeanine, son fiancé issu de la grande bourgeoisie et la mère du fiancé. Un film qui se laisse voir avec plaisir avec un Depardieu émouvant. Lire les billets d'Henri Golant et Selenie

Dans Maison de retraite, il interprète un boxeur retraité qui vit désormais dans un EHPAD dans lequel Milann Rousseau (Kev Adams) doit s'acquitter d'une peine de travaux d'intérêt général. Il est homme à tout faire. Il découvre assez vite que cet EHPAD est une prison pour les résidents qui ne sortent jamais, qui mangent mal mais qui sont solidaires entre eux. En particulier, on a la bande des sept qui ne s'en laissent pas compter. On a l'occasion de voir, en plus de Gérard Depardieu, Mylène Demongeot, Jean-Luc Bideau, Daniel Prévost, Marthe Villalonga, Firmine Richard et Liliane Rovere. Ce n'est pas toujours d'une grande finesse mais j'ai trouvé l'ensemble sympathique et j'ai énormément aimé la fin. Henri Golant a aussi aimé.