En lisant toutes les éloges à propos de ce film de Steven Spielberg (lire Princecranoir ou Pascale, et un de mes collègues m'a dit que c'était le meilleur film qu'il avait vu depuis des années - il va beaucoup au cinéma), je me suis décidée à aller voir The Fabelmans dans une très grande salle pleine de spectateurs. Pour résumer, et je ne vais pas me faire que des amis, j'ai eu du mal à entrer dans ce film très autobiographique que je n'ai pas trouvé très bien interprété. Pendant une heure, je me suis ennuyée. En 1952, Sam Fabelman, un petit garçon très éveillé, découvre la magie du cinéma. Il est entouré de deux puis trois soeurs et de parents aimants. Justement, en parlant des parents. Paul Dano qui joue le père est vraiment bien mais je n'en dirais pas autant de Michelle Williams qui joue la mère. La coiffure improbable et le maquillage arrivent à la rendre laide. Elle est très mal dirigée et elle en fait des tonnes. Sam grandit en continuant à faire des films amateurs avec une vraie mise en scène et il les monte lui-même. C'est lors d'un visionnage de rushs qu'il découvre quelque chose qui va bouleverser sa vie. A partir de là, j'ai commencé à apprécier The Fabelmans mais je n'ai pas été vraiment émue. Il y a des moments amusants quand Sam, qui est au lycée, dirige le film de fin d'année, ou quand une jeune fille, très bonne chrétienne, veut convertir Sam. Steven Spielberg est co scénariste. Je pense qu'il aurait dû laisser la réalisation à quelqu'un d'autre, mais je ne sais pas qui. Il faut noter la dernière séquence où Sam rencontre John Ford (David Lynch, méconnaissable) qui est, pour moi, la meilleure du film.
Commentaires sur The Fabelmans - Steven Spielberg
- Bonjour dasola, oula oui tu es bien dure mais on te pardonnera
The Fabelmans m'a emportée de la première à la dernière scène malgré l'immonde coiffure de Michelle Williams et le fait qu'elle soit (avec Olivia Colma) une actrice très surestimée.
Mais quel bonheur de voir les origines de la cinéphilie de Steven Spielberg.
Et NON surtout pas, ne pas confier la réalisation à un autre réalisateur.
Sa façon de reconstruire avec le talent qu'on lui connait toute cette histoire est fascinante. - Le secret est de ne rien lire (même pas les affiches) avant de regarder un film, on risque toujours de ne pas répondre à l'enthousiasme ambiant. Ce n'est pas la première fois que Michelle Williams en fait trop, je garde un assez mauvais souvenir de Manchester by the sea. Il n'y a je crois que Kelly Reichardt qui ait réussi à tempérer cette manie. Néanmoins, sa coiffure de playmobil, comment dirais-je, j'ai ri sous cape à chacune de ses apparitions :p
- Bonjour dasola.
Tu auras remarqué que, lorsqu'on ose exprimer quelques réserves à l'égard du film de Spielberg, on reçoit, parfois, des remarques un peu condescendantes, sous-entendant que, si l'on n'est pas enthousiasmé, c'est parce qu'on n'a pas vraiment compris le film.
Est-ce si difficile que cela d'admettre qu'au-delà de quelques scènes particulièrement réussies, ce film souffre d'un manque criant de dynamisme, du surjeu de certains des comédiens et d'un style très appuyé ?
Ceci dit, peut-être nombre de spectateurs se sont-ils reconnus dans cet enfant issu de la classe moyenne aisée, qui n'a jamais digéré la séparation de ses parents, à tel point qu'elle a influencé sa carrière de cinéaste. - Bonjour dasola. Laisser la réalisation à un autre : surtout pas pour un film si personnel !
Spielberg y confesse avoir une caméra à la place du coeur et faire du cinéma pour sublimer une réalité qui l'effraie, d'où cette manière particulière qu'a le film d'osciller entre la consolation (les images de bonheur familial) et la fêlure (les images qui montrent que ce bonheur est en fait factice). J'ai plus retenu la fêlure que la consolation.
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Il y a parfois des rencontres qui ne se font pas, des étincelles qui ne s'allument pas. Ce fut visiblement ton cas lors de cette projection qui ne t'a pas retournée comme le train du "plus grand chapiteau du monde".
Pour ma part, tu sais que ce portrait de famille m'a fortement ému.
Passe une belle journée.