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Le blog de Dasola
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16 juin 2019

Symphonie pour un massacre - Jacques Deray

Une fois n'est pas coutume, je veux évoquer un film de 1963 que j'ai découvert grâce au DVD. Je n'avais jamais entendu parler de ce film jusqu'à présent sauf sur le blog de Bob Morane. Symphonie pour un massacre de Jacques Deray est un excellent film "noir" servi par une distribution solide.

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Quatre hommes, des truands d'un certain standing, décident d'investir une grosse somme dans une affaire de "connexion française" à Marseille avec des Américains. Clavet (Michel Auclair) est directeur d'une salle de jeu, Valoti (Claude Dauphin) est gérant d'un restaurant night-club, Paoli (Charles Vanel) semble mener une retraite sans problème dans un appartement bourgeois, quant à Jabeke (Jean Rochefort), il est l'amant de la femme de Valoti et trempe dans des affaires un peu mystérieuses. C'est par Jabeke que tout capote. Il met au point un plan astucieux et au timing parfait afin de récupérer l'argent. Sa belle voiture de sport un peu voyante va beaucoup l'aider. Il n'aura aucun état d'âme à supprimer ses complices les uns après les autres en commençant par Moreau, interprété par José Giovanni, le 5ème homme, chargé de livrer l'argent et la marchandise à destination. Jean Rochefort est excellent dans un rôle d'homme glacial et rusé. Il est surprenant et il fait passer beaucoup de choses avec son regard. La réalisation de Jacques Deray (c'était son 3ème film) permet de suivre sans se perdre tous les rebondissements de cette histoire. Il n'y a aucun plan de trop. Le scénario (de Jacques Deray, José Giovanni et Claude Sautet [pour les dialogues]) est une adaptation d'un polar d'Alain Reynaud-Fourton (je ne connais pas) paru sous le titre Les Mystifiés en 1962 dans la Série Noire. Une excellente surprise en ce qui me concerne. Et c'est  toujours un plaisir de revoir des comédiens comme Charles Vanel, Michel Auclair ou Claude Dauphin. Il faut noter la présence de Michèle Mercier (future Angélique). Un film à emprunter en médiathèque (le livre, lui, ne semble pas disponible dans les bibliothèques parisiennes).

13 juin 2019

Greta - Neil Jordan

Greta de Neil Jordan, sorti hier 12 juin 2019, est un petit film horrifique de série B qui remplit son contrat. Il m'a fait peur car le personnage de Greta parait anodin alors qu'au fur et à mesure que l'histoire avance, on se rend compte que c'est une femme dangereuse. La  prestation d'Isabelle Huppert est une fois de plus digne d'éloges. Elle fait peur avec son petit sourire. On sent assez vite que c'est une femme dérangée. Un jour, une jeune femme, Frances, trouve un sac à main dans une rame de métro. Elle décide de ramener le sac avec tout ce qu'il y a dedans à sa propriétaire, Greta, qui la remercie avec effusion. Greta vit dans un rez-de-chaussée sur cour dans une maison new-yorkaise. Frances et Greta sympathisent, elles se revoient. Le piège se referme sur Frances qui a perdu sa mère récemment et qui trouve une sorte de mère de substitution en la personne de Greta. Greta joue du piano. Elle aime la musique classique qui masque les bruits alentour dont des coups sourds que l'on entend derrière les cloisons (c'est un indice important pour l'intrigue). Je n'en dirai pas plus, à part que j'ai aimé, et qu'Isabelle Huppert convient bien dans le rôle de Greta.

6 juin 2019

Parasite - Bong Joon Ho

J'ai eu l'occasion de voir en avant-première le film sud-coréen qui a reçu la Palme d'Or au dernier festival de Cannes en mai dernier (2019!). Parasite de Bong Joon Ho est un véritable jeu de massacre (au sens propre du terme) dans la deuxième moitié du film. La famille Taek vivent dans un entresol infâme dans un petit immeuble où le réseau mobile ne peut être capté qu'au dessus des toilettes des wc. On leur a coupé le téléphone fixe. C'est une famille pauvre mais soudée où les parents sont plus ou moins au chômage. Ils vivent d'expédients comme le montage de boîtes à pizza. Leurs deux enfants adultes prennent la vie du bon côté. La fille est douée en contrefaçon de toutes sortes sur ordinateur, et le fils, Ki-Woo, qui présente bien, va accepter de donner des cours d'anglais à une jeune fille de bonne famille, celle des Park, qui vivent dans une maison d'architecte somptueuse. Ki-woo a pu se faire engager grâce à un faux diplôme fabriqué par sa soeur Ki-jung. A partir de là, tout s'accélère, un plan parfait se met en place. Ki-jung va devenir le professeur de dessin du petit garçon des Park, le père va devenir chauffeur de Mr Park, tandis que la mère va remplacer au pied levé la gouvernante qui était là depuis des années. Je vous laisse découvrir comment tout s'articule au mieux. Jusqu'à ce qu'un grain de sable inattendu vienne perturber tout. Car la famille Taek comptait bien profiter de l'aubaine due au fait que les Park s'absentent quelques jours. Le film montre assez bien que la pauvreté a une odeur. Dans la famille Park, tout est propreté. Sous son aspect comédie noire, le film en dit beaucoup sur la lutte des classes où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus exclus de tout. Un film à voir pour les acteurs et pour la réalisation. Après, je ne sais pas si tous les spectateurs vont aimer. A vous de vous faire votre opinion.
Lire les billets de Pascale, Princecranoir, Strum et Mymp.

3 juin 2019

Qui a tué le chat? - Luigi Comencini

Cette semaine, j'ai vu, avec mon ami, une reprise bien sympathique. Qui a tué le chat? de Luigi Comencini (Il gatto en VO) date de 1977 et je ne pense pas l'avoir vu à l'époque. Quand le film commence, on prend l'histoire en route. Amedeo et Ofelia, un frère et une soeur qui n'arrêtent pas de se chamailler, sont possesseurs d'un chat et propriétaires d'un immeuble décrépit mais plein de charme (selon moi). Très âpres au gain (et tirant le diable par la queue), ils ont accepté de vendre leur bien dès qu'il sera libre de tous occupants à un groupe immobilier qui le démolira pour construire à la place un immeuble de 22 (!) étages en plein coeur de la Rome historique. Une partie des locataires a déjà dû quitter les lieux, mais il y a quelques réfractaires comme un prètre (en retard sur le paiement de son loyer), une "princesse", un couple de musiciens, un homosexuel et une jolie jeune femme. Ofelia est une lectrice passionnée de romans policiers. Pour la faire enrager, Amedeo arrache systématiquement les dernières pages du roman en cours et il les avale. Et le chat, me direz-vous? On le voit beaucoup au début du film en train d'aller d'une gouttière à l'autre provoquant quelques court-circuits, ou alors voler un bar copieux qu'Ophelia s'empresse de prendre pour le faire cuire pour elle. Amadeo et Ofelia espionnent leurs locataires pour mieux les piéger afin d'arriver à les faire partir. Ils sont sans pitié pour les autres mais attachants quand même. Amedeo (Ugo Tognazzi) a des tendres sentiments pour la jeune femme (Dalila di Lazzaro), tandis qu'Ofelia harcèle un commissaire de police (Michel Galabru, doublé en italien) afin qu'il mène l'enquête pour savoir qui a tué son chat. En effet, le matou a été retrouvé sans vie. Je ne dévoilerai rien d'autre. La salle où j'ai vu le film était pleine. Un film caustique, à voir.

28 mai 2019

Une part d'ombre - Samuel Tilman

Au bout d'à peine 10 minutes depuis le début d'Une part d'ombre de Samuel Tilman, David, un enseignant, marié et père de deux enfants, devient le suspect d'un meurtre. David a plusieurs collègues qui deviennent suspicieux à son égard. C'est fascinant de constater comment on peut vous tourner le dos très vite quand il vous arrive un "pépin". Amateur de jogging, David s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment en pleine forêt. Jusqu'au bout, on s'interroge: est-il coupable ou innocent d'avoir tué une jeune femme et volé une grosse somme d'argent? Il y a une étude psychologique très intéressante des collègues qui soupçonnent David alors qu'ils le connaissent depuis longtemps. Je vois, pour ma part, la jalousie comme motif principal. L'étau se resserre très vite sur David. Heureusement qu'il a deux soutiens indéfectibles: son meilleur ami et un avocat. Sa femme, découvrant qu'il lui a été infidèle, lui tourne le dos. L'angoisse et le doute planent jusqu'à la fin. Comme Pascale, j'ai été captivée par l'histoire. Fabrizio Rongione qui interprète David rend bien l'ambiguïté de son personnage: coupable ou non coupable? Allez le découvrir.

25 mai 2019

Le jeune Ahmed - Jean Pierre et Luc Dardenne

Le jeune Ahmed des frères Dardenne (en compétition au Festival de Cannes de cette année) m'a beaucoup plu dès les premières images. Comme à leur habitude, les réalisateurs suivent les acteurs au plus près avec leur caméra. Ahmed fait sa prière, car Ahmed est un garçon sur la voie de la radicalisation. Il a pris comme maître à penser un jeune Iman (un père de substition) qui tient l'épicerie pas loin de chez lui. Ahmed vit avec sa mère et ses deux frère et soeur dans un appartement. Sa mère non musulmane est complétement dépassée par les événements. Ahmed s'est radicalisé en très peu de temps. Il ne lit que le Coran en arabe. Il a un discours qui fait froid dans le dos. Il veut suivre l'exemple d'un cousin. Il n'accepte plus de serrer la main d'une femme. A un moment donné, il est embrassé par une fille à qui il demande de devenir musulmane afin qu'il ne finisse pas en enfer. Déterminé à tuer sa professeur de collège qu'il considére comme une apostat, il rate de son coup de peu et se retrouve dans un centre fermé où il est surveilé. Le film dure 1H26 sans temps mort mais avec quelques raccourcis. Je ne dévoilerai pas la fin qui m'a fait penser à celle du film Le gamin au vélo. Il faut noter la prestation étonnante d'Idir Ben Addi, le garçon qui joue Ahmed avec ses lunettes et son air encore juvénile. Un film que je conseille, tout comme Henri Golant.

PS du 25/05/19: le film vient d'être récompensé du prix de la mise en scène au Festival international du film de Cannes 2019. Ce prix est amplement mérité.

22 mai 2019

Douleur et Gloire - Almodovar

Devant les dithyrambes lus et entendus, je suis allée voir Douleur et Gloire (un titre peu pompeux), le nouveau film de (Pedro) Almodovar. J'y allais sans a priori, je n'avais rien lu de l'histoire. Pour résumer, je dirais que le film est bien mais pas plus. Il ne m'a pas bouleversée, émue ou quoi que ce soit. Almodovar évoque plus ou moins sa vie dans cette autofiction dans laquelle beaucoup de faits sont inventés ou non. La vie personnelle d'Almodovar m'importe peu. Je l'apprécie comme réalisateur pour certains de ses films (pas tous). Dans Douleur et Gloire, Antonio Banderas qui s'est fait la tête du réalisateur incarne Salvador Mallo, un cinéaste et metteur en scène qui n'a pas travaillé depuis longtemps. C'est un homme qui a plein de problèmes physiques: il souffre de mal de dos, de maux de tête, d'acouphène, etc. Il prend plein de médicaments mais refuse de voir un docteur. Retiré des feux des projecteurs, il en est à répondre à des spectateurs par téléphone interposé lors d'un débat sur un de ses films. Un jour, il renoue tout de même avec un de ses acteurs fétiches, Alberto, venu frapper à sa porte et avec qui il s'était brouillé presque 30 ans auparavant. Pour le soulager de ses douleurs, Alberto lui fait fumer de l'héroïne. Puis le réalisateur nous fait remonter dans le temps quand Salvador vivait avec sa maman dans une maison aux murs blanchis à la chaux. Devant l'intelligence de son fils, la mère aurait rêvé qu'il devienne prêtre. A la place, il aura son premier émoi amoureux pour un ouvrier en bâtiment doué pour le dessin. Enfin, Salvador croisera brièvement un ancien amant, Rodrigo, venu d'Argentine. Même si Penelope Cruz est lumineuse, on la voit trop peu. Vers la fin, on voit la mère âgée (c'est une autre actrice qui joue le rôle) et puis il y a Cécilia Roth qui interprète une amie de Salvador. Pour un film d'Almodovar, je trouve que c'est un film qui manque de femmes alors qu'il a fait tellement de films avec des rôles féminins magnifiques. Mais Antonio Banderas est vraiment très bien en double du cinéaste. Petite remarque pour terminer, cela fait plusieurs fois que je vois un film du réalisateur où il est crédité au générique avec son nom de famille  "Almodovar", sans le prénom. Si j'osais, je dirais que c'est un peu prétentieux. A part ça, j'ai préféré Julieta, Parle avec elle, Tout sur ma mère ou La mauvaise éducation.

Les lire les billets de Pascale, FfredMatchingpoint, (très élogieux tous les trois), Mymp un peu déçu, Strum un peu déçu lui aussi, Chris (très élogieux) et Anne (qui a trouvé le scénario brillant).

19 mai 2019

Astrid - Pernille Fischer Christensen / The reports on Sarah and Saleem - Muayad Alayan

Alors que le Festival de Cannes bat son plein, il y a encore quelques films à l'affiche qu'il ne faudrait pas rater. J'espère qu'ils sont sortis dans toute la France.

Je ne connaissais rien de la vie de l'écrivain suédois qui créa le personnage de "Fifi Brindacier". L'erreur semble réparée avec Astrid (Lindgren), un joli film qui se passe dans les années 20. Agée de 16 ou 17 ans, Astrid (1907-2002) a grandi dans une famille aimante dans la campagne suédoise à Vimmerby. Elle est engagée comme secrétaire dans le journal local auprès du père d'une ses amies. Elle le séduit et tombe enceinte. Lui est encore marié (bien que séparé de sa femme) et père de sept enfants. Il promet à Astrid de se marier avec elle dès qu'il sera divorcé. Bien entendu, cela ne se fera pas. Astrid accouche d'un petit garçon au Danemark voisin et elle le confie à une nourrice. Le fait d'être "fille-mère" était inconcevable la région où elle vivait. Elle n'aura de cesse de récupérer son fils, Lasse. La narration est classique. L'actrice qui interprète Astrid est très bien. J'ai passé un très bon moment. Et on ne peut que "craquer" devant le petit garçon.

Je passe à un film palestinien prenant: The reports on Sarah and Saleem. Sarah est israélienne, mariée à un militaire et mère d'une petite fille. Elle est gérante d'un bar qui a des difficultés financières. C'est là qu'elle a rencontré Saleem, un Palestinien qui est livreur. Il est marié avec Bisan, une jeune femme encore étudiante qui attend leur premier enfant. Quand le film démarre, on voit Sarah et Saleem faire l'amour dans la camionnette de Saleem. Ils se rencontrent régulièrement. Un jour, Sarah accompagne Saleem à Béthléem en Cisjordanie et les ennuis commencent. Je ne vous en dirai pas plus, à part que les deux couples n'en sortiront pas indemnes,pour des raisons différentes. J'ai trouvé le film passionnant avec des acteurs remarquables. Un film de plus de deux heures que je n'ai pas vues passer.

13 mai 2019

Monrovia, Indiana - Frédérick Wiseman

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Voici un documentaire chroniqué par Henri Golant. J'avais vu que Monrovia, Indiana était sorti dans quelques salles, mais sans y avoir prêté attention plus que cela. Ce qui m'a donné envie de voir ce documentaire de 2H23, c'est le fait que les 1400 habitants de Monrovia en Indiana avaient voté à 76% pour Donald Trump en 2016. Je n'avais jamais vu de film de Frédérick Wiseman (né en 1930). Je suis contente d'avoir réparé cette lacune. Le réalisateur voulait faire découvrir aux spectateurs, la vie des petites villes américaines, celles dont on parle peu dans les films. Il n'y a ni voix off, ni commentaire, ni musique additionnelle. Ceux qui sont présents à l'écran ne prennent pas la pose. Ils oublient la caméra. Monrovia est une ville agricole et d'élevage. Les premiers plans montrent des vaches puis des cochons prêts à partir à l'abattoir (enfin, c'est ce que j'ai compris) et des champs de maïs et de blé. Nous sommes dans la "green belt" (ceinture verte) des Etats-Unis. Wiseman se focalise bien entendu sur les habitants. ceux qui vont chez le coiffeur, chez le marchand d'armes, au restaurant (entre les sodas et la nourriture grasse, ils ne font pas dans le diététique), au supermarché, à la kermesse. Ils assistent à des ventes de matériel agricole. On voit même une cérémonie maçonnique. J'ai bien aimé les séances du conseil municipal (qui sont animées) où il est question d'ajouter un banc devant la bibliothèque. Quand dans un café, ils parlent entre eux, ils évoquent leurs maladies ou leurs voisins. C'est fascinant. La religion est un élément central dans leur vie: ceux qui se déclarent croyants sont à 63,4 évangélistes protestants. Il faut noter qu'à l'écran, on voit peu de Noirs, d'Hispaniques ou d'Asiatiques. Les Blancs Américains représentent 63,7% de la population. Et ils ont un revenu annuel médian par ménage supérieur au reste des Etats-Unis. Dans la note du réalisateur, il dit qu'il a été surpris par le manque de curiosité et d'intérêt qu'ils manifestent pour le monde extérieur à leur ville. Je trouve que c'est un documentaire sociologique passionnant, que je n'ai pas trouvé trop long.

10 mai 2019

Dieu existe, son nom est Petrunya - Teona Strugar Mitevska

Petrunya est une jeune femme macédonienne qui vit chez ses parents à Spit. Sa mère, une "emm...deuse", veut que Petrunya arrange son apparence, qu'elle s'habille mieux. Petrunya est brune et toujours vierge à 32 ans. Elle n'est pas une beauté et souffre de surcharge pondérale. Petrunya a passé un diplôme à Skojpe pour devenir historienne mais elle n'est pas intéressée par l'histoire de son pays ou par Alexandre le Grand. Elle préfère l'histoire du communisme en Chine. Avec son physique ingrat, elle n'a encore jamais trouvé de travail, ni dans son domaine, ni dans un autre. L'entretien d'embauche auquel elle se rend est un fiasco. Celui qui la reçoit dans une usine de couture a les mains baladeuses et lui déclare qu'il n'a rien à lui proposer et qu'il ne "bais.rait" même pas avec elle. En rentrant chez elle, Petrunya passe à côté d'une rivière. Une cérémonie rituelle se déroule : une foule se tient au bord en attendant que le Pope de la ville jette une croix dans l'eau et seul un des hommes présents pourra la récupérer. Dans cette société patriarcales, les femmes n'ont pas le droit de participer. Celui qui gagne aura une année de bonheur et de prospérité. Et pourtant, sur un coup de tête, Petrunya se jette à l'eau et récupère la croix avant tout le monde. Bien entendu, les ennuis de Petrunya commencent: interrogée par la police, elle est obstinée et tient tête à tout le monde, au policier, au Pope, à la foule haineuse (on lui crache à la figure). Elle est cependant soutenue par une femme journaliste à la télé dont le salaire n'est pas plus élevé que le caméraman qui la suit, et par un jeune policier du poste qui est moins macho que les autres. Dieu existe, son nom est Petrunya est un film que je vous conseille pour l'histoire et pour l'actrice principale, Zorica Nusheva, absolument formidable. Lire les billets de Mymp et de Miss Fujii. On ne le dira jamais assez, la France est un pays formidable pour découvrir des films de tous pays et pas seulement des Etats-Unis.

2 mai 2019

Working woman - MIchal Aviad

Working woman est un film israélien qui évoque le harcèlement sexuel que subit dans son travail une jeune femme, Orna, mariée et mère de trois enfants. Orna est plutôt jolie avec ses beaux yeux. Elle est très amoureuse de son mari Ofer, qui vient d'ouvrir un restaurant grâce à des emprunts qu'il faut rembourser. Orna trouve un travail pour lequel elle montre des dispositions : vendre des appartements d'un programme immobilier sur le front de mer, près de Tel Aviv, à de riches clients français. Le promoteur Benny qui l'a engagée est content d'elle et lui promet une avance et un pourcentage sur les ventes des appartements. Et puis de manière impromptue, il attend d'elle autre chose... Un film bien joué qui a été applaudi à la fin de la séance à laquelle j'assistais. A voir. Lire les billets de Pascale et Miriam.

24 avril 2019

Les oiseaux de passage - Ciro Guerra et Cristina Gallego

Avant qu'il ne disparaisse des écrans, je veux évoquer le film colombien Les oiseaux de passage de Ciro Guerra et Cristinal Gallego que je vous conseille comme Princecranoir. Juste avant l'émergence des cartels de la drogue en Colombie dans les années 80, les premières personnes à tirer avantage de la culture de la marijuana et à faire fortune en vendant du cannabis aux gringos de la fin des années 60 au début des années 80, étaient des membres de tribus vivant dans l'arrière-pays. Les Wayyu (une tribu amérindienne) sont les protagonistes de cette histoire, où les croyances, sortilèges et présages dans les airs ou sur terre guident leur vie. Ils font parler les os des défunts, qu'ils déterrent pour prévoir l'avenir. Un peu par hasard, ils vont faire partie de ceux qui prospéreront grâce à la culture de la marijuana (Bonanza (prospérité en espagnol) Marihuana). Chez les Wayyu, certaines femmes commandent, comme par exemple Ursula, une maîtresse-femme, un peu sorcière, celle qui donne sa fille Zaida en mariage à Rapayet lors d'une cérémonie tribale, au tout début du film. C'est la même Ursula qui, à la fin, récupérera le corps de son petit-fils au milieu d'hommes armés qui pourraient tirer sur elle. C'est une femme sans pitié qui fait passer sa famille avant tout. Le film est découpés en cinq chapitres. La violence va crescendo. On presssent que l'histoire se terminera en tragédie pour ces tribus de Wayyu qui se font la guerre entre eux. Le film est visuellement superbe avec un rythme soutenu. A voir avant qu'il ne soit trop tard.

21 avril 2019

El Reino - Rodrigo Sorogoyen

Le film m'a tellement plu que je l'ai vu deux fois. Et la deuxième vision m'a éclairée sur certains passages que je n'avais pas forcément compris. El Reino (Le règne) est un film de suspense qui va crescendo. La musique de fond très syncopée renforce le côté tendu de cette histoire d'hommes d'un parti politique espagnol dont on ne connaît pas la tendance. On apprend très vite que certains de ces hommes sont corrompus, qu'ils sont coupables de s'être enrichis sur le dos de l'Europe et et des contribuables, d'avoir des comptes en Suisse ou en Andorre, de prévarication. etc. Parmi ces hommes, on se concentre sur Manuel Lopez-Vidal qui va est au coeur du scandale mis au jour par une commission d'enquête. La caméra ne le lâche pratiquement pas. Il est de tous les plans, de dos ou de face. Antonio de la Torre qui joue Perez-Vidal est impressionnant de bout en bout. Le réalisateur a un grand sens de la narration. Cela n'empêche pas quelques ellipses. Tout ne nous est pas expliqué et ces zone d'ombres sont bienvenues. Le film se distingue par quelques séquences d'anthologie: une conversation révélatrice sur un balcon, une recherche de carnets compromettants dans une maison, un accident de voiture tout phares éteints et la séquence finale entre une journaliste, Amaia, et Manuel, sur un plateau de télévision. Le spectateur est scotché à son fauteuil. Un très bon film que je recommande tout comme Pascale. Il faut noter que le réalisateur est connu en France pour Que Dios nos perdone que je recommande de nouveau.

15 avril 2019

Tel Aviv on Fire - Sameh Zoabi / Le vent de la liberté - Michael Herbig

Je suis allée voir Tel Aviv on Fire de Sameh Zoabi, ayant aperçu la bande-annonce. Il s'agit d'une comédie qui se passe entre Jérusalem et Ramallah, en zone palestinienne. Salam, un Palestinien qui vit à Jérusalem, passe tout les matins par le même "check-point" pour aller travailler comme stagiaire à Ramallah, sur le plateau d'une série à succès, "Tel Aviv on Fire", qu'Israéliens et Palestiniens regardent avec le même intérêt. Un jour, Salam se fait arrêter au "check-point" par Assi, un officier israélien zélé et très fan de la série. Assi commence à vouloir mettre son "grain de sel" et donner des idées pour le scénario de la série qui est écrit au jour le jour. En effet, Salam fait croire qu'il est le scénariste de la série. J'ai trouvé l'idée de départ très sympa, mais que c'est "mou"! Il n'y a aucun rythme. J'ai été déçue et je pense que je n'étais pas la seule. Lire le billet de ffred qui a beaucoup plus aimé le film que moi.

J'ai nettement préféré Le vent de la liberté de Michael Herbig. Le scénario est tiré d'une histoire vraie qui s'est passée en 1979 dans l'ex-Allemagne de l'Est. Une famile de quatre personnes décide de passer à l'Ouest en montgolfière. Avec un couple d'amis, ils ont fabriqué un ballon qui s'envole une nuit et qui malheureusement retombe à proximité de la frontière avec l'Ouest. A partir de là, un suspense s'installe entre la Stasi, la police d'Etat qui retrouve le ballon et veut retrouver les fuyards, et cette famille qui décide de refaire une tentative en emmenant, cette fois-ci, leurs amis. L'ensemble est haletant avec de très bons acteurs. L'atmosphère pesante qui devait régner à cette époque où tout le monde surveillait tout le monde est plutôt bien rendue. Un bon film qui a aussi plu à ffred et Pascale.

12 avril 2019

La flor - Mariano Llinás

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J'ai terminé de voir La Flor de Mariano Llinás, cet ovni cinématographique argentin de plus de 13 h (dont 1/2 heure de générique de fin!). Je pense que ce film n'est projeté pratiquement qu'à Paris (dans trois salles). Le film est sorti en quatre parties, d'une durée d'environ 3h20 chacune, à une semaine d'intervalle, depuis début mars 2019. La Flor, film inclassable et irracontable, comporte six épisodes d'inégales longueurs: le troisième épisode à lui seul dure presque 5h30. En revanche, le sixième épisode ne dure que 30 minutes. Ces six épisodes sont six histoires correspondant peut-être à un genre cinématographique. Les quatre premiers épisodes ont un début mais pas de fin. Le cinquième épisode tourné en noir et blanc et sans aucun son est un hommage au film Partie de campagne de Jean Renoir. Le sixième épisode, très court par rapport aux autres et filmé de loin avec une image vaguement floue, n'a pas de début, mais on assiste à l'épilogue. Mais me direz-vous, on peut se demander comment je n'ai pas calé avant la fin car honnêtement j'aurais pu. Hé bien, étant une spectatrice curieuse (comme d'autres), j'ai voulu savoir ce qui allait se passer puisque les trois premières parties se terminent avec un laconique "à suivre". Ce qui m'a donné envie d'aller voir les quatre parties de ce film, ce sont les quatre actrices principales, issues du théâtre argentin (elles ont formé une compagnie théâtrale). Je les ai trouvé remarquables. Dans chaque épisode, elles jouent des rôles très différents plus ou moins importants, à part le 5ème épisode où elles ne sont pas présentes. J'avoue que j'ai trouvé l'ensemble un peu inégal. Je recommande tout particulièrement les deux premiers épisodes qui composent la première partie. Dans le premier, une momie très "Rascar Capac", comme dans Tintin, a des pouvoirs maléfiques qui rend fou ceux qui s'en approchent. Dans le deuxième épisode, mon préféré et je pense le plus réussi, on assiste à un mélo musical. Il s'agit d'une chanson qui ne parvient pas à se faire, parce qu’un duo de stars de la variété, couple en voie de séparation, refuse de se trouver en présence dans le même studio d’enregistrement. A partir du troisième (celui qui dure plus de 5 heures), je trouve que cela se gâte un peu avec une vague histoire d'espionnage pendant la Guerre Froide et ce qui s'ensuit après (il y a des longueurs). Ce qui est amusant, c'est que les trois quarts du dialogue est en français. On retrouve nos quatre actrices / espionnes poursuivies par des tueuses engagées par un certain Casterman (comme l'éditeur de Tintin). Dans le 4ème épisode, elle sont tour à tour des sorcières ou des actrices qui jouent dans un film pendant que le réalisateur décide de filmer des arbres. J'ai déjà parlé du cinquième épisode. Quant au sixième, on voit des femmes (les quatre actrices) au bord d'une rivière. Je n'ai pas forcément compris ce qui se passait, à part qu'elles allaient être libérées. Voilà, je pense que mon billet prendra moins de temps à lire que je n'en ai passé (plus de 13 heures!) dans une salle de cinéma pleine. Si vous en avez la possibilité, allez voir au moins la première partie, Flor 1, comprenant les deux premiers épisodes, qui vous donneront envie de continuer. 

1 avril 2019

Rosie Davis - Paddy Breathnach

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Je ne suis pas allée voir tout de suite Rosie Davis, un film irlandais sorti le 13 mars. Aujourd'hui le 1er avril 2019, soit 3 semaines après sa sortie, il n'est plus programmé que dans 3 ou 4 salles à Paris et même pas à toutes les séances. Retrospectivement, j'aurais été déçue de ne pas l'avoir vu. C'est un film qui vous secoue dès les premières images. La caméra ne quitte pratiquement pas le visage de Rosie Davis (Sarah Greene, une actrice que je ne connaissais pas et qui est sensationnelle), une jeune femme courageuse d'une trentaine d'années.

En guise de préambule, en "voix off", un journaliste dans une émission de radio fait mention que l'Irlande est le pays d'Europe où les SDF sont les plus nombreux par rapport à la population irlandaise.

Depuis deux semaines, Rosie, une mère de quatre enfants dont trois en bas âge, appelle des hôtels les uns derrière les autres en demandant s'il y aurait une possiblité de trouver une chambre pendant une nuitée ou plus. Elle suit une liste que lui a communiqué la mairie qui se porte garante et paye pour les personnes comme cette famille qui vit dans leur voiture. En effet, ils ont été expulsés de leur maison dans laquelle ils vivaient depuis sept ans, le propriétaire ayant repris son bien pour le vendre, Rosie et son compagnon John Paul ont bien entendu été dans l'incapacité de l'acheter. Pendant que son compagnon travaille dans un restaurant à Dublin, Rosie accompagne ses enfants à l'école et n'arrête pas d'appeler encore et toujours. Les enfant un peu turbulents souffrent de cette situation mais Rosie est là, patiente envers eux, faisant son possible pour ne pas "craquer". A la fin, on sent qu'un immense amour est le ciment cette famille qui se lave dans les toilettes de bar et qui a faim. Les corn flakes et les frites, au bout d'un moment, ce n'est pas nourrissant. Le film dure 1h20 et se passe beaucoup dans l'habitacle de la voiture. Rosie ne veut pas que l'on dise qu'elle est SDF mais qu'elle est enfermée dehors avec sa famille. Personnellement, je ne sais pas comment je réagirai si j'étais dans cette situation. Un film que je vous recommande absolument, tout comme Aurore.

Dans la brochure que j'ai trouvée dans le cinéma où je l'ai vu, il est fait mention qu'en France, il y a 4 millions de personnes mal-logées ou privées de domicile (d'après la Fondation Abbé Pierre).

28 mars 2019

Convoi exceptionnel - Bertrand Blier

Le nouveau Bertrand Blier, Convoi exceptionnel m'a plu pour ses dialogues absurdes, souvent drôles, un peu crus, mais dits avec talent par Gérard Depardieu (Taupin) et Christian Clavier (Foster), les deux personnages principaux. Ils sont entourés d'une pleiade de comédiens, tous épatants comme Alex Lutz, Audrey Dana, Alexandra Lamy ou Philippe Magnan. Il n'y a pas vraiment d'histoire car les personnages vont d'un endroit à un autre, font des choses (même commettre un meurtre), en attendant que des personnes arrivés "par hasard" leur donnent des pages d'un scénario. Ils le suivent à la lettre avec les dialogues, même s'ils ne savent pas pourquoi. Le film dure 1H20. J'ai passé un bon moment, surtout vers la fin quand Depardieu, toujours gourmet, mange du foie gras en énonçant une recette pour cuire du poulet qui donne l'eau à la bouche. Et puis, une scène du fim m'a donné envie de revoir Quai des Orfèvres de Clouzot pour une chanson que chante Suzy Delair, Danse avec moi. C'est que j'ai fait en rentrant chez moi. Merci M. Blier. Lire les billets de Pascale et Ffred.

PS : Pour rebondir sur ce qu'a écrit Miss Fujii dans son commentaire, dans la salle où j'étais, on n'était pas nombreux et au moins trois personnes (dont un couple à côté de moi) sont partis avant la fin. En résumé, "ça passe ou ça casse". C'est dommage parce que j'ai bien aimé la fin.

23 mars 2019

Jusqu'ici tout va bien - Mohamed Hamidi / Rebelles - Allan Mauduit

Je chronique deux films vus l'un à la suite de l'autre.

J'ai trouvé Jusqu'ici tout va bien, de Mohamed Hamidi, très plaisant. Une petite agence de com, dirigée par Fred Bartel (Gilles Lellouche, en grande forme), vient de remporter un gros marché, mais dans le même temps, rien ne va plus avec le fisc. En effet, à cause d'une malheureuse domicilation non respectée, l'agence aurait dû être implantée dans le 93 à La Courneuve, dans une zone franche et non en plein Paris, Fred Bartel est redevable de plus d'1,7 millions au Trésor public. Pour éviter cette grosse amende, Fred et toute son équipe s'installent donc à La Courneuve où des bandes de gamins font du racket et les trafiquants de drogue prospèrent. Le ton du film est très "bon enfant". Tout ce petit monde s'entend plutôt bien. Bartel arrive même à trouver une grosse somme d'argent (sans l'aide des banques) pour faire face à une demande d'un client. Les personnages sont sympathiques même s'ils manquent un peu d'épaisseur. J'ai passé un bon moment. Lire le billet de Matchingpoints.

Je passe à Rebelles d'Allan Mauduit, un western urbain qui se passe à Boulogne sur Mer. Sandra (Cécile de France, que je n'ai pas reconnue immédiatement), ex-Miss Pas-de-Calais avec un coquard à l'oeil, revient chez sa mère qui vit dans un bangalow. Sandra trouve un travail dans la conserverie de poissons de la ville. Le travail est dur et astreignant et Jean-Michel, le chef d'équipe, un peu trop entreprenant. D'ailleurs, un soir, lors d'une astreinte, Sandra blesse grièvement Jean-Michel après que celui-ci ait cherché à la violer. Deux collègues, Nadine (Yolande Moreau, impayable) et Marilyn (Audrey Lamy, très bien), témoins du drame, veulent d'abord appeler les secours, mais y renoncent après qu'elles aient trouvé un sac rempli d'argent dans l'armoire du futur défunt. Je vous laisse découvrir comment les trois femmes vont se débarrasser du corps et prendre l'argent. Bien entendu, les ennuis commencent car l'argent appartient à quelqu'un. Le rythme du film est trépidant. J'ai souri et parfois ri devant une scène un peu "gore" dans le début du film. La séquence de la fusillade dans une maison vers la fin est digne d'un western d'antan. Les méchants sont plus bêtes qu'autre chose. On n'oublie pas de sitôt Sandra, Nadine et Marilyn, des femmes pleines de ressources avec du caractère, du culot et du courage qu'elles payent parfois assez cher. Un film sympa, pas très moral mais ce n'est pas grave. Lire les billets de ffred et Pascale.

17 mars 2019

Mon bébé - Lisa Azuelos

Mon bébé de Lisa Azuelos est un film sympathique dominé par l'interprétation de Sandrine Kiberlain qui joue Héloïse, une mère divorcée aimante qui a beaucoup sacrifié de sa vie personnelle pour ses trois enfants. Les deux aînés ont quitté le nid et Jade, la troisième, interprétée par Thaïs Alessandrin (la fille de la réalisatrice), âgée de presque 18 ans, vient de recevoir son admission dans une université canadienne. Elle partira au Canada si elle est reçue au baccalauréat dans les prochaines semaines. Bien entendu, Héloïse, pour qui une page se tourne, est la dernière prévenue. Elle va se retrouver seule. Pour conserver des souvenirs de Jade, elle se met à prendre des photos et des films avec son smartphone. Jade est une jeune fille qui connaît ses premiers émois amoureux avec le meilleur copain de son frère. Je repète: le film est sympathique et le rythme enlevé, et Sandrine Kiberlain est vraiment bien. Je conseille.

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Ceci n'ayant rien à voir avec cela, aujourd'hui dimanche 17 mars, je vais faire un tour au salon du livre de Paris dans l'après-midi. Je ne sais pas si je rencontrerai des blogueuses.

12 mars 2019

Sibel - Guillaume Giovanetti et Çagla Zencirci / Exfiltrés - Emmanuel Hamon

Sibel, c'est le prénom du personnage principal d'un film turc que je recommande. Sibel a des yeux verts magnifiques qui lui mangent le visage. Elle vit comme une sauvageonne, le fusil à l'épaule, prête à tirer sur un loup vivant dans la forêt. J'ignorais que la Turquie avait une telle forêt située à l'est de la Mer Noire. Sibel vit, ainsi que sa petite soeur, dans un village dont son père veuf est le maire. Sibel ne parle pas, mais elle siffle pour s'exprimer. Son père la comprend ainsi que quelques villageois. Il s'agit d'une langue sifflée ancestrale de la région. Un jour, dans la forêt, Sibel tombe non pas sur un loup mais sur un homme jeune, hirsute qui vient de se blesser. Il est une sorte de déserteur qui n'a pas voulu s'enrôler dans l'armée turque. Sibel le soigne et s'attache à lui. Pendant ce temps-là, sa soeur cadette est promise à un garçon, car, en Turquie, les mariages sont encore arrangés, les femmes portent le foulard sur la tête (sauf Sibel) et le poids des traditions est lourd. Sibel n'est pas vue d'un bon oeil par les villageois qui l'épient. J'espère que je vous aurais donné envie de découvrir ce film où Sibel est présente de la première à la dernière image avec une caméra au plus près d'elle.

Je passe à Exfiltrés d'Emmanuel Hamon que j'ai eu envie de voir grâce à la bande-annonce. J'ai trouvé le film dur dans son propos. Faustine, une jeune mère de famille d'origine africaine convertie à l'Islam depuis peu, part en "mission" pour 15 jours avec Noah, son petit garçon métis de 5 ans, en Turquie laissant Sylvain (Swann Arlaud), son mari, infirmier en chirurgie. Assistante sociale, elle veut aider. Elle avait tout prévue. Elle passe clandestinement la frontière turco-syrienne et elle se retrouve à Rakka, fief de Daech. L'histoire est inspirée d'une histoire vraie qui s'est déroulée en 2015. J'avoue que j'ai été un peu étonnée par le comportement de cette femme (l'actrice est un peu terne). Elle n"est pas fanatique mais elle se jette dans la gueule du loup. Très vite, elle se rend compte dans le piège où elle est tombée. Heureusement que des amis vont l'aider: son mari qui veut revoir son fils, le patron de Sylvain qui est chirurgien, ainsi que Gabriel, le fils de ce dernier qui travaille dans une ONG en Turquie. Les trois derniers quart d'heure sont assez angoissants car on se demande si Faustine va arriver à s'échapper. Un film qui se laisse voir éventuellement ,mais j'ai trouvé certains moments assez pénibles et parfois "clichés" par rapport à des reportages que l'on a pu voir.

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