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Le blog de Dasola
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9 mars 2019

Le mystère Henri Pick - Rémi Bezançon

Le mystère Henri Pick de Rémi Bezançon est un film qui devrait rencontrer un certain succès. Cette sympathique enquête littéraire nous raconte l'histoire de Daphné Despéro, une jeune éditrice chez Grasset (l'éditeur est nommément cité dans le film) qui découvre par hasard un manuscrit dans une arrière-salle de la bibliothèque de Crozon en Bretagne. Dans cette salle sont réunis depuis des années, par les soins d'un bibliothécaire, des manuscrits refusés par les éditeurs. Le manuscrit est signé par Henri Pick, un pizzaiolo breton décédé qui vivait à Crozon (1er indice). Pour Daphné, il s'agit d'un chef d'oeuvre qu'elle décide d'éditer. Et en effet, le roman rencontre un succès phénoménal. La veuve de Pick et Joséphine, la fille de ce dernier, sont invitées à la télévision à l'émission littéraire de Jean-Michel Rouche (Luchini, excellent). C'est là qu'il les provoque en insinuant que Pick n'a pas écrit une seule ligne de ce roman. A partir de là, Rouche n'a plus d'autre alternative que de mener l'enquête comme Sherlock Holmes. Il vient d'être virer de l'émission et comme un malheur n'arrive jamais seul, sa femme le quitte. En compagnie de Joséphine, il fait des recherches à Crozon, puis revient sur Paris et je n'en dirais pas plus. Ce jeu de piste a un côté ludique qui tient en haleine. Une vieille machine à écrire joue un rôle non négligeable. Et je vous dévoilerai pas s'il y a imposture ou non. Le couple formé par Luchini et Cottin est irrésistible. Un bon film de divertissement qui donne envie d'aller passer une semaine en Bretagne. Lire les billets de Pascale et Aurore.

5 mars 2019

Le chant du loup - Antonin Baudry

Pour un premier film, Le chant du loup d'Antonin Baudry (l'auteur de Quai d'Orsay) est une réussite. Le scénario est plutôt original. L'histoire se situe dans un avenir plus ou moins proche. Enfin on ne l'espère pas. Presque toute l'action se passe dans des sous-marin. D'abord dans les eaux au large de la Syrie. Un sous-marin français doit récupérer des soldats en tenue de camouflage, pas loin d'une zone de combat. Dans le sous-marin, tout le monde est à son poste. En particulier, Chanteraide, l'"oreille d'or" du bâtiment. Son oreille lui permet de qualifier les moindres résonances et sons détectés sous l'eau. Mais Chanteraide n'est pas infaillible et une erreur de diagnostic manque de provoquer une catastrophe au moment du sauvetage des soldats. Quelque temps après, on apprend que la Russie, en crise avec la Finlande (l'Europe est inquiète), vient de lancer un missile qui semble viser la France. Le Président de la République française s'apprête à riposter avec un missile tiré d'un sous-marin SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engin). Entretemps, il y aura eu une escale à terre où Chanteraide, en quête d'un ouvrage sur l'acoustique, se retrouve dans les bras d'une jolie libraire au délicieux accent allemand (Paula Beer, vue dans Frantz de François Ozon). Mon ami qui était avec moi a cru qu'elle jouait une espionne (et bien non). Cette partie à terre n'est pas la plus passionnante, mais elle permet de reprendre notre respiration avant de replonger dans les eaux de l'Atlantique. Et là, on est dans un film de suspense dans un contexte de pré-apocalypse. Il faut noter que les acteurs sont tous très bien (même Omar Sy). Un très bon film qui a bénéficié d'un budget conséquent. A voir. Pascale, ffred et Princecranoir le conseillent, Henri Golant est un peu déçu.

2 mars 2019

Arctic - Joe Penna / Sang froid - Hans Petter Moland

Je suis allée voir Arctic pour Mads Mikkelsen. Pendant presque 1H30, on se retrouve dans un paysage enneigé (ça été filmé en Islande) et glacial. Quand le film démarre, on voit un homme qui termine de tracer un immense "SOS" qui peut être visible vu d'avion. Cet homme est rescapé d'un crash aérien. Il était peut-être le pilote de l'avion. Il est seul au milieu de cette immensité blanche. Il survit en dormant dans la carlingue de l'appareil et en arrivant à pêcher quelques poissons qu'il mange crus. Un jour, un hélicoptère le survole. Manque de chance, l'appareil se crashe aussi! Le pilote est mort mais il y une jeune femme blessée. L'homme essaie de la soigner - son état est assez grave - et il décide de partir avec elle pour l'emmener, croit-il, vers un endroit habité. Pendant plus d'une heure (du film), l'homme la traîne sur un genre de traîneau sur un parcours cahotique et montagneux. Il est obligé de faire des détours. Durant une halte dans une mini-grotte, ils sont menacés par un immense ours blanc (une très belle bête avec des mâchoires redoutables). Je ne vous dévoilerai pas la fin mais j'ai trouvé que le suspense tenait bien jusqu'au bout. Mads Mikkelsen avec ses cheveux poivre et sel est toujours aussi séduisant. Les paysages sont magnifiques.

Je passe à un film où les morts se succèdent à une allure effrénée. A part la première mort tragique d'un jeune homme qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, les macchabées de l'histoire sont tous des "méchants" qui passent de vie à trépas par la volonté de Nels Coxman (Liam Neeson), le père de la première victime. Chaque nouvelle mort ponctue l'histoire comme un chapitre de livre. Sans froid d'un réalisateur d'origine norvégienne, est le remake d'un film suédois-norvégien-danois qui est paraît-il sorti en septembre 2014 en France sous le titre de Refroidis (je n'en ai aucun souvenir). En tout cas, Sang froid se passe aux Etats-Unis, dans une ville du Colorado près de Denver où la neige est abondante. Nels Coxman, dont la famille eut des accointances avec les truands locaux, est conducteur d'une grosse déneigeuse. Quand il apprend que son fils est soi-disant mort d'une overdose, il n'a de cesse de savoir qui est responsable de ce crime. Deux gangs de dealers de drogue s'affrontent, dont une tribu d'Indiens. Malgré tous ces morts, le ton est à l'humour tout comme le générique de fin avec la liste des acteurs par ordre de disparition. On passe un bon moment. Un film du samedi soir.

24 février 2019

La Chute de l'Empire américain - Denys Arcand / Cérémonie des Césars / Disparition de Stanley Donen

Comme pour le film d'Ozon, j'ai eu l'occasion de voir en avant-première La chute de l'Empire américain du québécois Denys Arcand. 15 ans après Les invasions barbares et 33 ans après Le déclin de l'Empire américain, La chute de l'Empire américain clôt en beauté cette trilogie. Ce nouveau film de Denys Arcand est une comédie policière mâtinée de satire politique. Pierre-Paul, titulaire d'un doctorat en philosophie, est chauffeur livreur à Montréal. Dans un café, il est en train de rompre avec sa petite amie en lui affirmant que les gens intelligents (comme lui) sont handicapés pour réussir. Il est complètement désabusé jusqu'à ce que des sacs pleins de billets de banque se retrouvent à ses pieds. Cela fait suite à un braquage auquel, il a assisté fortuitement, qui a mal tourné. Pierre-Paul, très pragmatique et n'hésitant pas beaucoup, s'empare des sacs. Il ne trouve rien de mieux à faire que de dépenser quelques billets pour louer les services d'une call-girl de luxe (la plus chère de Montréal), appelée Aspasie (comme la prostituée amie de Socrate et Périclès). La police mène l'enquête sur ce braquage. Pierre-Paul est décidé à se débarrasser de l'argent avec l'aide d'un ex-taulard qui a pris des cours de droit et de gestion sur l'évasion fiscale. Il y a plein de rebondissements que je ne vous révélerai pas. Malgré quelques scènes un peu violentes, l'ensemble est souvent drôle et les personnages principaux sont attachants. Pierre-Paul et Aspasie, qui se révèle une fille épatante, aident quelques SDF avec l'argent trouvé. La partie montrant comment on peut "blanchir" de l'argent sale grâce à un circuit rôdé, un peu compliqué (car il implique pas mal de personnes), est à ce titre instructif. Le film se termine sur des visages de SDF que l'on croise à Montréal, des Inuits et des Indiens du Canada. C'est brutal mais frappant. Un très bon film que je vous recommande. J'avais des appréhensions sur l'accent québécois. Et bien, j'ai tout compris.

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Je n'avais pas vu la cérémonie des Césars depuis plusieurs années, alors j'y ai jeté un oeil. Bien mal m'en a pris, j'aurais mieux fait de regarder autre chose. La cérémonie a duré 3h10, le spectacle fut affligeant. Kad Merad (le maître de cérémonie), faisait ce qu'il pouvait. Le pauvre Robert Redford à qui on rendait hommage et à qui on a remis un César d'honneur, avait l'air de souffrir. D'ailleurs, tous les hommages aux morts et à Robert étaient nullissimes. Les gags tombaient à plat. En revanche, j'ai trouvé le palmarès honorable (Le grand bain de Gilles Lellouche n'a reçu qu'un César, ouf, tant mieux!). Jusqu'à la garde et Les Frères Sisters ont reçu 4 Césars chacun : c'est totalement justifié. Et il n'y a eu personne pour prendre le César du meilleur film étranger, le film japonais de Kore-Eda (sans commentaire...).

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Une autre mauvaise nouvelle: j'ai appris la disparition, hier, 23 février 2019, de Stanley Donen, à l'âge vénérable de 94 ans. Pour ceux qui l'ont oublié, il fut le réalisateur de Chantons sous la pluie (1952), Funny Face (1957), Charade (1963), Indiscret (1958), Arabesque (1966), Voyage à deux (1967), L'herbe est plus verte (1960).

21 février 2019

Grâce à Dieu - François Ozon

J'ai eu l'opportunité de voir en avant-première, dès la semaine dernière, le nouveau film de François Ozon, Grâce à Dieu. J'ai attendu qu'il sorte en salle pour écrire un billet dessus. J'ai noté que le public qui assistait à la projection dans une salle pleine faisait plutôt partie de ma catégorie d'âge et d'un certain milieu social. Je n'extrapolerai pas plus. Pendant les 10 premières minutes, j'avoue que j'ai eu peur que le film soit un peu "gnan gnan" et bien pensant. Mais au fur et à mesure que l'action se déroule (le film dure plus de deux heures), j'ai été prise par l'histoire. Au début, on fait donc la connaissance, à Lyon, d'Alexandre (Melvil Poupaud), la quarantaine, travaillant pour une banque, marié, père de cinq enfants, catholique pratiquant allant à la messe tous les dimanches avec femme et enfants. Ces derniers sont très bien élevés. En voix "off", on entend Alexandre qui vient d'apprendre par la presse ou les réseaux sociaux que le prêtre qui l'avait abusé quand il était scout, trente ans auparavant, était revenu sur Lyon et continuait de s'occuper de jeunes garçons. N'arrivant à pas à convaincre Monseigneur Barbarin, évêque de Lyon, que le prêtre, un pédophile (ou pédosexuel - terme qui a la préférence de Monseigneur Barbarin) doit être sanctionné par l'église, il prend la décision de porter plainte auprès du procureur de la république. Sa plainte va créer un effet boule de neige et aboutir à la création d'une association, "La parole libérée", dont font partie les deux autres protagonistes principaux du film, François (Denis Menochet) et Emmanuel (Swann Arlaud). J'ai été intéressée par la manière dont le récit est mené. Les quelques flash-backs qui émaillent le récit qui se passent dans différents camps de scouts sont terribles car rien n'est montré mais tout est suggéré. Le film aurait pu être interdit, suite à un recours (pour atteinte à la présomption d'innocence dans le procès du prêtre pas encore jugé). Heureusement que cette interdiction a été levée. Je vous conseille de voir ce film, qui vient d'être récompensé du Grand prix du jury au festival de Berlin, le 16 février 2019.

15 février 2019

Une intime conviction - Antoine Raimbault

Une intime conviction est celle que doivent avoir les jurés lors du procès en appel de Jacques Viguier, avocat et prof de droit à Toulouse. Pour ceux qui l'ont oublié, l'épouse Viguier, Suzanne, a mystérieusement disparu en février 2000 du domicile conjugal, laissant derrière elle trois enfants et son mari. Ce dernier, Jacques Viguier, a été assez vite soupçonné d'avoir tué sa femme et fait disparaître le corps. Traduit en justice, un premier procès aboutit à son acquittement. Dix ans plus tard en 2010, et c'est là que le film commence, il y a un deuxième procès en appel. C'est lors de ce deuxième procès à Toulouse que Viguier est défendu par Maître Eric Dupont-Moretti. Olivier Gourmet est magistral dans ce rôle car il reste très sobre. J'ai retenu dans sa plaidoirie finale que l'on avait un "concours Lépine des hypothèses" sur ce qui est arrivé à Suzanne. Elle avait un amant qui est plus ou moins à l'origine de ce second procès. Il veut convaincre les jurés que c'est Viguier qui a tué sa femme. Grâce à Nora (personnage fictif), un des jurés du premier procès et elle-même convaincue de l'innocence de Viguier, Dupont-Moretti va être suffisament brillant pour que les jurés aient une intime conviction lors des délibérations. Marina Fois, dont je ne suis pas forcément une fan, est très bien dans le rôle de Nora. J'aime depuis toujours les films "de procès". Celui-ci est réussi. A voir.

12 février 2019

La Favorite - Yorgos Lanthimos

La Favorite de Yorgos Lanthimos, qui vient d'être récompensé aux Baftas (les Oscars britanniques), est un film baroque, très cru verbalement, qui se passe vers 1710. Ce film "féminin" narre quelques mois du règne d'Anne, reine de Grande-Bretagne et d'Irlande, qui sortait peu de son château. Cette femme cyclothymique souffrait de nombreux maux dont la goutte. Elle se déplaçait beaucoup en chaise roulante. Face à elle, deux femmes : Sarah Churchill, Lady Marlborough, qui faisait la pluie et le beau temps au palais et mettait son grain de sel dans la politique menée par le royaume. L'autre femme est Abigail Hill (un personnage fictif?), une cousine sans le sou de la précédente, qui est arrivée à supplanter Sarah dans le coeur d'Anne. Tous les stratagèmes sont bon à cette jeune femme « tueuse » pour arriver à ses fins, même finir dans le lit de la reine comme Sarah. Il est question de sexe, de sentiments, et de solitude. Dans cette histoire, les hommes perruqués et fardés sont des fantoches, peu présents et ne jouant que les utilités ou les bouffons. En revanche, on remarque dans la chambre de la reine la présence de nombreux lapins comme animaux de compagnie, représentant les dix-sept enfants mort-nés ou morts en bas âge de la souveraine. Les décors et les costumes sont splendides. En plus de ses qualités narratives et visuelles, le film bénéficie d’un trio d'actrices exceptionnelles: Emma Stone, Rachel Weisz et une actrice peu connue en France, Olivia Colman (en reine Anne). Cette reine peu connue est morte à 49 ans après 12 ans de règne. Je conseille.

9 février 2019

Minuscule 2 - Hélène Giraud et Thomas Szabo / Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu? - Philippe de Chauveron

Après Minuscule - La vallée des fourmis perdues, voici Minuscule 2 - Les mandibules du bout du Monde où l'on retrouve, les coccinelles (celles rouges à pois noirs), les fourmis noires et fourmis rouges dans la vallée du Mercantour. L'hiver arrive et une famille de coccinelles fait des provisions pour l'hiver. Sur le chemin du retour vers un trou d'arbre qui leur sert de nid, l'une d'elles fait preuve de son caractère aventureux. Par la suite, par un concours de circonstances, elle se retrouve enfermée dans un carton de conserves de châtaignes à destination de la Guadeloupe. Heureusement qu'une coccinelle de sa parentèle suit le même trajet en prenant l'avion avec elle. Arrivée à destination, elle appelle à l'aide son amie la fourmi. Celle-ci de son côté demande de l'aide à l'araignée mélomane que l'on avait déjà croisé et la convainc de partir avec elle. C'est sur un genre de galion suspendu par des ballons (comme le bateau du Baron de Münchausen, ou la maison du grand-père de Là-haut) que la fourmi et l'araignée vont faire un voyage plein de périls, avec un requin qui va les engloutir (bateau compris) tel Jonas avalé par la baleine. En Guadeloupe, ce sont d'autres dangers que vont affronter nos coccinelles, dont des mantes religieuses ou une mygale toute poilue. En revanche, elles vont trouver des alliées comme des chenilles urticantes (si si) et croiser d'autres coccinelles noires à gros pois rouges. Les vrais "méchants" de l'histoire, ne sont-ce pas les humains qui déforestent à tout va pour contruire des résidences bétonnées? Les insectes n'ont peut-être pas dit leur dernier mot. Comme pour le premier opus, pas de paroles mais des bruitages, de la musique, des sons divers et variés. L'épilogue du film se passe à Pékin, sûrement parce que les Chinois ont produit en partie le film. Un film sympa pour toute la famille.

Je dirai deux mots de Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu? de Philippe de Chauveron. J'avoue que, comme pour le premier opus, mon ami et moi, nous avons pas mal souri. C'est cocardier, pas toujours subtil, mais on passe un moment avec la famille Verneuil, surtout Claude et Marie, les parents de toute cette tribu, qui vont tout faire pour que leurs filles, gendres et petit-enfants ne quittent pas la France. Et par ailleurs, Claude Verneuil, notaire à la retraite, décide d'écrire une biographie sur un homme dont j'entendais parler pour la première fois, Alfred Tonnelé, un Tourangeau poète, essayiste et pyrénéiste (allez voir sur wikipédia).

29 janvier 2019

La mule - Clint Eastwood

Depuis Gran Torino, cela faisait 10 ans que Clint Eastwood n'avait pas été devant et derrière la caméra d'un film et interprété le rôle principal d'un film. Earl Stone, un horticulteur passionné, risque d'avoir sa maison et son terrain saisis par manque d'argent à cause de la concurrence d'Internet. Earl est un homme seul qui a délaissé sa famille depuis des années. Il a été absent à tous les événements familiaux marquants dont le mariage de sa fille. Par hasard, il va accepter de devenir une "mule" pour un cartel de la drogue mexicain. Il fait de long voyage dans son vieux pick-up qui sera vite remplacé par un véhicule plus pimpant. A côté des noix de macadamia de sa fille, les sacs contenant de la cocaïne deviennent de plus en plus lourds et sa récompense est de plus en plus conséquente. Il prend son temps en conduisant, fait des arrêts comme bon lui semble. A partir de là, les chefs du cartel deviennent méfiants envers Earl surnommé "Tata". Ils le font surveiller par deux des leurs. La DEA (Drug Enforcement Administration - Administration pour le contrôle des drogues) s'intéresse aussi aux mules, dont ce mystérieux "Tata" qui va interrompre un des ses voyages afin de renouer avec sa famille en général et son ex-femme en particulier. Cette séquence est bouleversante. Clint a 88 ans, presque 89. Il est voûté de temps en temps. Il a le pied moins sûr, mais quelle prestance et présence! Et en plus, il réalise! Il sait raconter une histoire. Chapeau bas, Monsieur Eastwood. Grâce à lui, j'ai passé un très bon moment de cinéma. Pascale est fan et ffred a bien aimé aussi.

26 janvier 2019

Green book - Peter Farrelly

Allez voir Green Book de Peter Farrelly qui nous plonge dans l'Amérique de 1962. John Kennedy est président, son frère Robert est ministre de la justice mais dans les états sudistes, il y avait la ségrégation entre Blancs et Noirs. C'est d'après une histoire vraie. Tout commence dans le Bronx, un des districts de New-York, un Italien, Tony Lip (Viggo Mortensen qui a pris 15 kg pour le rôle) travaille comme videur dans un club qui va fermer temporairement. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il va accepter de devenir le chauffeur d'un certain Dr Don Shirley. Don Shirley, un afro-américain est un pianiste classique de grand talent qui joue dans un trio devant des salles remplies de spectateurs blancs. Il ne joue que sur des pianos Steinway. Shirley doit commencer une tournée de huit semaines dans les Etats du sud des Etats-Unis, Alabama, Caroline du Nord et Sud, Tennessee, etc. La tournée se fait en voiture à l'aide d'un guide, le "Green Book" (un guide pour les Noirs motorisés). Il faut savoir que certaines petites villes interdisaient que les Noirs se promènent la nuit dans leurs rues. Les Noirs avaient leurs hôtels, bars et restaurants dédiés. Cela n'empêchaient pas que les Blancs de ces mêmes villes applaudissaient Shirley à tout rompre quand le trio se produisaient. On applaudissait un Noir pianiste virtuose mais on ne mangeait pas dans le même restaurant. Tony, un peu raciste au début, va assez vite apprécier le talent de Shirley. Très "tchatcheur" et gros mangeur, Tony, un homme un peu frustre, est l'antithèse de Shirley, homme raffiné et cultivé qui boit du whisky. Cela n'empêche pas qu'une amitié va naître entre eux. Viggo Mortensent et Maharsala Ali sont pour beaucoup dans la réussite du film. Un film que je recommande.

23 janvier 2019

An Elephant Sitting Still - Hu Bo

elephantsittingstill

Avant-hier soir, lundi 21 janvier 2019, j'ai passé presque 4 heures dans une salle de cinéma pleine pour voir un film qui peut vous assommer au sens figuré, mais que je conseille car il y a des fulgurances et des moments sublimes. Il y avait très longtemps que je n'avais pas vu un film si long sans entracte. Dès les premières images, le ton est donné: un personnage en gros plan très net, et l'arrière-plan dans le flou ou dans l'ombre, ou même dans le hors-champ. Tous les plans sont filmés de la même façon, baignés dans les tons gris ou blanc floconneux. Les décors, ceux d'une ville chinoise en pleine déliquescence postindustrielle, sont lugubres. Le réalisateur et écrivain de 29 ans (qui s'est suicidé en octobre 2017 juste après que le film ait été mixé) a adapté une de ses propres nouvelles. On suit quatre personnages pendant une journée. J'ai senti une chape de plomb sur eux. Il y a un jeune lycéen en conflit avec sa famille qui va provoquer la mort accidentelle d'un garçon, qui lui cherchait noise à propos d'un téléphone portable volé. Une lycéenne maltraitée par sa mère, qui l'invective, a une liaison avec son professeur et leurs ébats ont été filmés à leur insu. Un jeune chef de gang plutôt beau gosse (et frère du garçon défunt) voit l’un de ses amis se jeter par la fenêtre parce qu'il l'avait surpris (le chef de gang!) au lit avec sa femme (à lui!). Un vieil homme encore dans la force de l'âge a sa famille (son fils et sa belle-fille) qui essaie de l'exproprier de son appartement afin de l'envoyer dans une maison de retraite. Heureusement qu'il a un chien et sa petite-fille auxquels il est très attaché. Ce vieil homme plein de dignité m'a beaucoup touchée. Au moment où le spectateur sent un peu de lassitude à voir autant de désespérance (la séquence qui se passe dans la maison de retraite que le vieil homme va visiter est saisissante), de calamités ou à entendre autant de violence verbale, un peu de vitalité jaillit et la très belle musique qui ponctue le film y est pour beaucoup. Le titre énigmatique "L'éléphant assis immobile" (en VF) fait référence à une fable locale: celle d’un éléphant qui résiderait dans la ville de Manzhouli, aux confins de la Chine, de la Mongolie et la Sibérie, et se tiendrait orgueilleusement immobile dans son refus de l’existence. Les quatre personnages vont partir vers Manzhouli pour approcher de l'éléphant. Le plan séquence final dans la nuit avec les phares d'un bus comme seul éclairage est très beau, surtout que l'on entend un long barrissement en fond sonore. Si ce film passe par chez vous, essayez de le voir.

19 janvier 2019

Undercover: une histoire vraie - Yann Demange / Ben is back - Peter Hedges

Voici deux films américains vus en ce début d'année dont le point commun est la drogue et la déliquescence de l'Amérique profonde. Undercover: une histoire vraie se passe dans les années 80 à Detroit, ville fantôme à cause du déclin de l'industie automobile. En revanche, le trafic de drogue, la corruption et le racisme font des ravages. Des gangs de narcotrafiquants dont certains composés d'Afro-Américains tiennent le marché de la drogue. Ils achètent des armes à Rick Wershe Sr (Matthew McConaughey, très très bien), un blanc. Celui-ci a un fils, Rick Wershe Jr, qui veut aider son père. Il devient le membre d'un de ces gangs et revend de la drogue. Il est rapidement répéré par des agents du FBI qui font pression sur lui pour qu'il devienne leur informateur. Je ne vous dirai rien de plus sur l'intrigue. Yann Demange, le réalisateur d'origine française qui avait réalisé un très bon film (71), sait filmer les fusillades, les scènes de rues et aussi des scènes plus intimistes. J'ai été contente de revoir Jennifer Jason Leigh qui se fait rare sur nos écrans *. En agente du FBI sans état d'âme, elle est excellente. Et j'ai mis quelques secondes à reconnaître Piper Laurie (The Hustler, L'arnaqueur de Robert Rossen avec Paul Newman [1961]) dans le rôle de la grand-mère. Bruce Dern joue le grand-père.

Ben is back de Peter Hedges vaut pour l'interprétation de Julia Roberts qui est de tous les plans. Dans une petite ville américaine, pendant la période des fêtes de fin d'année, Holly (Julia Roberts) et ses enfants répètent le spectacle du réveillon dans une église. De retour chez eux, Holly a un choc. Ben, son fils aîné est revenu. Il est parti du centre de désintoxication où il était soigné. Depuis 77 jours, il est "clean". Cela n'empêche pas que la famille s'inquiète à juste raison sur son retour anticipé. Et en effet, au fur et à mesure, on apprend beaucoup de choses sur Ben, comment et pourquoi il est devenu drogué, le fait qu'il "dealait" et qu'il a provoqué pas mal de drames dans la ville. Ce n'est pas un film violent. Beaucoup de choses se passent hors champ puisque que le réalisateur s'est concentré sur Julia Roberts en mère courage.

Ces deux films se laissent voir mais ne sont pas indispensables.

* merci Pascale!

16 janvier 2019

Les invisibles - Louis-Julien Petit

Mon blog devient de plus en plus un blog cinéma. J'ai du mal à avancer dans ma lecture du dernier roman de Paul Auster, 4321 (Actes sud, 1015 (!) pages denses) même si j'apprécie beaucoup d'être en compagnie d'Archie Ferguson, le héros du roman. Cela fait presque un mois que je l'ai commencé et j'en suis seulement à la moitié. Mais je ne capitule pas.

Toujours est-il que je vais toujours autant au cinéma et je vous conseille Les invisibles réalisé par Louis-Julien Petit, même si j'ai été un peu moins convaincue que par Discount (2014) du même. Les Invisibles est basé sur un livre de Mme Claire Lajeunie, Sur la route des invisibles - Femmes dans la rue. Claire Lajeunie, elle-même réalisatrice, avait tourné un documentaire sur le même sujet en 2015. Dès les premières images de cette comédie sociale, on fait la connaissance de plusieurs femmes SDF qui ont des surnoms comme Lady Di, Edith Piaf, Françoise Hardy ou La Cicciolina. Elles sont présentes pendant la journée dans un foyer d'accueil de jour dirigé par quelques salariées et des bénévoles. Manu (Corinne Masiero, très sobre) et Audrey (Audrey Lamy), les salariées du foyer, apprennent que l'établissement doit fermer dans trois mois, car cela coûte trop cher à la région pour trop peu de "résultats" chiffrés. L'histoire se passe dans le nord de la France. Jusqu'à la fermeture, Audrey, Manu et quelques autres feront tout pour redonner une dignité à leurs pensionnaires en tentant de les réinsérer afin qu'elles ne soient plus invisibles aux yeux des autres. Les dialogues sont souvent savoureux, surtout dits par ces femmes issues de la rue. Lire le billet de Pascale.

13 janvier 2019

Asako 1&2 - Ryûsuke Hamaguchi

J'ai vu Asako 1&2 de Ryusuke Hamaguchi il y a déjà une semaine, un matin de dimanche à 9h20 (!) dans une salle à moitié pleine. Les séances du matin marchent bien dans ce cinéma du centre de Paris. Il s'agit du nouveau film du réalisateur de Senses. Asako est le prénom de la jeune femme dont on va suivre l'histoire sur une période de sept ans. L'histoire se passe entre Osaka et Tokyo. En sortant d'une galerie où sont exposées des photos, Asako croise le regard de Baku, un grand jeune homme échevelé, un peu hippie, qui a un comportement presque erratique. Elle tombe immédiatement sous son charme. Il l'embrasse, et pendant quelques mois, Asako et Baku vivent une histoire d'amour. Puis Baku disparaît une première fois 2 ou 3 jours. La deuxième fois, il ne revient pas. Deux ans plus tard, Asako devenue serveuse dans un café va faire la connaissance de Ryôhei, un jeune homme qui travaille dans un immeuble voisin. Elle reste tétanisée car Ruyhei est le portrait craché de Baku (les deux personnages sont joués par le même acteur). Là, c'est Ryôhei qui la courtise. Ils vont vivre cinq ans une vie presque rangée. Ils ont des amis. Et puis Baku réapparait. J'ai eu un peu de mal à "entrer" dans le film. J'ai trouvé que c'était un peu trop psychédélique pour moi, et puis le charme a opéré, j'ai suivi l'histoire d'Asako avec intérêt, même si, comme Pascale, j'ai trouvé l'actrice (bien que ravissante) un peu terne et molle. En revanche, j'ai eu beaucoup de plaisir à voir un chat japonais. Je conseille, comme Oriane et Anne.

9 janvier 2019

Edmond - Alexis Michalik / Douzième bloganniversaire

Cette semaine sort un film épatant que j'ai pu voir en avant-première. J'avais vu Edmond, la pièce, il y a deux ans au Théâtre du Palais-Royal. Elle a été un triomphe et a reçu 5 Molière en 2017. Alexis Michalik, l'auteur et le metteur en scène, l'a transposée avec talent sur grand écran. Le sujet d'Edmond, c'est Edmond Rostand et la création de sa pièce Cyrano de Bergerac. A la fin de l'année 1897, Rostand a 29 ans. Il est marié et est déjà père de deux enfants. Il vit avec sa femme, Rosemonde [Gérard] dans un bel appartement. Edmond aime écrire des vers mais pour le moment il est en panne d'inspiration. La dernière de ses pièces qui vient d'être créée à Paris, est un "four" malgré la présence de Sarah Bernhardt dont Edmond est le protégé. Il cherche une idée. Honoré, le tenancier (d'origine antillaise ou africaine) d'un bar, va lui donner l'idée d'écrire une pièce avec Cyrano de Bergerac comme personnage principal. Coquelin aîné, l'un des comédiens les plus célèbres de son temps, insiste pour créer la pièce qu'Edmond n'a pas encore écrite. Il mettra à peine trois semaines pour écrire des alexandrins dont certains restent dans les mémoires comme la tirade du "nez". Le texte du personnage de Cyrano est le plus long du répertoire français : 1600 vers! Le film est très bien réalisé, ça virevolte, les acteurs sont excellents, Olivier Gourmet en tête. A la fin, une partie du public dans la salle a applaudi. C'est mérité. Je pense et j'espère que ce film sera un succès. Et il donne envie de lire ou relire Cyrano de Bergerac. Lire les billets de Pascale et Roland (Rock07).

Sans transition, je laisse mon billet à ta d loi du cine, mon statisticien qui, à l'occasion du 12ème anniversaire de mon blog, va (si j'ai bien compris) vous donner encore quelques chiffres.

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Des images valant mieux que de longs discours (pour ceux-là, voir les articles précédents "centaines" ou "bloganniversaires" dans le tag "Vie du blog"), voici les "images" des "données brutes" des nombres de billets et de commentaires, mois par mois, durant ces douze ans de blog. J'aurais (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) pu faire de belles courbes... Boarf. Si je tente une "projection" (rappelons que les prévisions sont une chose difficile, surtout quand elles concernent l'avenir, et loin de moi l'idée de prétendre "pontifier" en tant qu'"expert"!), si, donc, le rythme de publication de billets sur le blog de dasola se maintient, le 2000e billet devrait être atteint... disons cet été! Sans doute pas en même temps (sauf miracle) que le commentaire N°25 000 dont je me réserve à l'avance l'honneur, quitte à ce que je "triche" un peu le moment venu, dans quelques mois!

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Ces deux tableaux ne sont pas corrélés. Des commentaires ont pu (et peuvent toujours!) être faits sur des billets bien antérieurs. Certains billets suscitent davantage de commentaires que d'autres: les billets "Voeux", "Palmarès", "Centaine" ou ..."Bloganniversaire" ont infiniment plus de succès que les "billets du 7" de Ta d loi du cine. Un exemple d'analyse entre mille possibles? On voit que même le mois où le moins de billets ont été publiés (5, en septembre 2012) a connu un nombre de commentaires honorable (100). Mais je vous laisse vous repaître de ces chiffres et les ruminer vous-même!

PS: et bonjour et bonne année aux quelque 50 personnes déjà (re)venues sur ce blog en moins de 10 jours en 2019. Si ça se trouve, elles représenteront peut-être un tiers de l'effectif total des commentateurs de toute l'année 2019!

6 janvier 2019

Un beau voyou - Lucas Bernard

L'année commence bien pour le cinéma français grâce à Un beau voyou, le premier long-métrage très réussi de Lucas Bernard, Anne le pense aussi. Le commissaire Beffrois (Charles Berling, très bien) est sur le point de prendre sa retraite. Il vit dans un appartement triste près d'une voie de chemin de fer dans le nord de Paris. Ce lieu est presque vidé de tout à l'exception de quelques tableaux encore accrochés aux murs. Avec sa femme décédée, il visitait les galeries d'art. Il s'y connait en peinture contemporaine et moderne.  Ses deux fils sont partis vivre ailleurs. Un jour, rentrant de faire des courses, Beffrois surprend dans son appartement un jeune cambrioleur à la peau noire. Il se met à discuter avec lui et lui propose un jus de fruit. Cela donne une idée du ton du film, un brin décalé. Pour sa dernière affaire, à la veille de son pot de départ, Beffrois est appelé par une femme qui vient d'être cambriolée au dernier étage d'un immeuble cossu. On lui a volé un tableau de valeur intermédiaire. Le voleur est passé par une fenêtre. On fait rapidement connaissance du cambrioleur qui aime passer par les toits. Beffrois n'a de cesse d'appréhender ce monte-en-l'air plutôt joli garçon qui s'esquive comme une anguille. Il a plus d'un tour dans son sac comme celui de l'escroquerie à la location d'appartement que je vous laisse découvrir. C'est un film policier sans violence avec de l'humour et de l'ironie. C'est léger et aérien. Un film qui sort des sentiers battus joué par des comédiens épatants. Je le conseille tout comme Anne (encore elle).

5 janvier 2019

Qui a tué Lady Winsley? - Hiner Saleem

Ayant beaucoup aimé My sweet Pepper land du même réalisateur, je me suis précipitée pour aller voir Qui a tué Lady Winsley? Le titre convient tout à fait car dès les premières images, on voit le cadavre d'une femme, une Américaine dans une sorte de morgue. Un homme en blouse blanche est penchée vers elle. Il n'est pas médecin légiste mais simple infirmier. Il n'a fait qu'une inspection superficielle du corps. Un autre homme est présent dans la pièce: Fergan, un inspecteur stambouliote. Plutôt bel homme (selon mon goût), Fergan, d'origine kurde, a fort à faire pour trouver le ou la coupable dans cette communauté turque raciste et mysogine (on montre bien que les femmes sont d'un côté et les hommes de l'autre, selon les traditions). Tout le monde est plus ou moins apparenté. L'histoire se passe sur l'île de Büyükada, dans la mer de Marmara, au large d'Istanbul. Qui a donc tué cette Américaine, une femme écrivain qui était venue vivre sur cette île en plein hiver, et quel est le mobile du meurtrier? Elle a été tuée d'une balle de revolver avec une arme ayant déjà servi 20 ans plus tôt: un jeune Kurde de 20 ans avait été assassiné. Les tests ADN sur la population masculine et féminine ne donnent rien. Je vous laisse découvrir le coupable. Le film dégage pas mal d'humour malgré le sujet. Cela se passe en hiver et l'image du film reflète bien la saison, elle n'est pas lumineuse, elle tire vers le gris et blanc. J'ai aimé la fin avec ce début d'histoire d'amour entre le bel inspecteur et la jeune patronne d'un hôtel. Un film que je conseille. Lire le billet d'Anne.

4 janvier 2019

Le retour de Mary Poppins - Rob Marshall

Déjà trois films à mon actif vus entre le 1er et le 2 janvier 2019.

Je commence par Le retour de Mary Poppins de Rob Marshall que, n'en déplaise à Pascale, j'ai bien apprécié et mon ami aussi. Je ne fais pas de comparaison avec la version de 1964 avec Julie Andrews. Dans cette nouvelle version qui est une sorte de suite, l'histoire se passe pendant la Grande Dépression de 1929 à Londres. Les enfants Banks de la première histoire ont grandi. Michael est devenu employé de banque tandis que sa soeur Jane est une idéaliste militante. La belle maison où vivent Banks et ses trois enfants (il est veuf depuis peu) est sur le point d'être saisie. Il a fait un prêt bancaire auprès de sa propre banque qu'il ne peut pas rembourser. C'est à ce moment là que Mary Poppins arrive du ciel (au sens propre et figuré) pour s'occuper des trois enfants, que j'ai trouvés ni moches ni insupportables. Il y a pas mal de moments chantés plutôt honorables. Et comme mon ami, j'ai trouvé que la séquence dansée des falotiers (les allumeurs de réverbères) était très réussie. Emilie Blunt (ravissante) qui interprète Mary Poppins tire son épingle du jeu même si elle n'est pas Julie Andrews. Il faut noter les apparitions d'Angela Lansbury (Arabesque) et Dick van Dyke qui jouait dans la première version (93 ans tous les deux!). Et je n'oublie pas Colin Firth dans le rôle du méchant banquier ni Meryl Streep dans le rôle Topsy Turvy, la cousine de Mary Poppins. Avec sa perruque et ses vêtements délirants, elle est méconnaissable. Je pense que Pascale va m'en vouloir d'aimer le film, tant pis!

La suite demain.

29 décembre 2018

The bookshop - Isabel Coixet / Monsieur - Rohena Gera

En cette fin d'année, je mets les bouchées doubles pour ce qui est des films à voir en salles. Voici deux films que j'ai vu dans la même soirée dans mon cinéma de province.

The bookshop (La librairie), sorti le 19 décembre en France, est boudé par les critiques, mais il bénéficie d'un bon bouche-à-oreille. Il faut dire qu'un film où l'on entend une réplique telle que '"un livre est un produit de première nécessité", ne peut qu'attirer toute ma sympathie. L'histoire qui se passe à la fin des années 50, est tiré d'un roman de Penelope Fitzgerald (1916-2000). Une femme veuve depuis 16 ans arrive à ouvrir une librairie généraliste dans une grande maison abandonnée depuis longtemps sur une côte anglaise, et ce malgré les obstacles: la frilosité d'un banquier pour lui prêter de l'argent, et l'animosité d'une notable qui rêve d'installer une galerie d'art dans le même lieu.  Son premier client lecteur est un certain Mr Brundish, un vieil homme veuf retiré dans son manoir qui vit au milieu des livres. Elle lui fait découvrir Ray Bradbury et lui demande son avis sur un roman à l'odeur de soufre (à l'époque), Lolita de Vladimir Nabokov. C'est un film qui m'a plu pour le charme suranné qu'il dégage, pour l'histoire, pour les acteurs (Emily Mortimer, Bill Nighy et Patricia Clarkson).

Monsieur (Sir en VO), de Rohena Gera qui a écrit le scénario, se passe à Bombay dans un bel appartement, où Ratna, une jeune domestique d'une vingtaine d'années, est au service de Ashwin, le fils d'une riche famille. Il vient de rompre ses fiançailles car il s'est rendu compte qu'il n'était pas amoureux de la femme avec qui il devait se marier. Ratna avait été engagée pour s'occuper du couple. Ratna s'est retrouvée veuve à 19 ans, deux mois après son mariage. Elle a quitté la maison de ses beaux-parents afin de payer les études de sa soeur restée au village. Par petites touches et quelques plans, on se rend compte de la fracture des classes sociales en Inde, les maîtres et les serviteurs qui ne se mélangent pas dans un même lieu, les premiers ignorant ou traitant avec mépris les seconds. Sauf que Ashwin est désemparé après sa rupture et que Ratna est pleine d'espoir et de détermination pour gagner sa vie et faire sa place dans la société. Je vous laisse découvrir comment les relations entre les deux évoluent dans une société de caste. C'est un film où les personnages sont plutôt sympathiques. Pour résumer, c'est un film gentil.

27 décembre 2018

L'Empereur de Paris - Jean-François Richet / Wildlife - Paul Dano

L'Empereur de Paris réalisé par Jean-François Richet raconte une période de la vie d'Eugène François Vidocq entre 1805 et 1810-11 où de bagnard avec des chaînes, il deviendra drapier puis indicateur de la police avant d'être nommé chef de la brigade de sûreté de Paris (c'est la conclusion du film). Première séquence qui ouvre le film: un gros rat grignote un biscuit. Il est tué brutalement avec un coup qui lui écrase la tête  Personnellement, j'ai sursauté. C'est Maillard (Denis Lavant), un odieux personnage qui fait la pluie et le beau temps dans un bagne flottant dans une cale de bateau, qui a tué ce rat. Pendant ce temps, des bagnards se battent pour s'occuper. François Vidocq allongé sur une planche avec des chaînes aux pieds fait tout pour se libérer. Quelques années après, s'étant évadé, il est devenu drapier. Sur un marché à Paris, il est reconnu par des policiers qui l'accusent d'un crime de sang. Vidocq se défend de l'avoir commis et dit qu'il peut arrêter les coupables. Connaissant presque toutes les fripouilles et criminels qui sévissent à Paris, il devient un indicateur de la police avec d'autres proscrits comme un duc et son fils. Bien évidemment, les criminels vont mettre sa tête à prix, dont Maillard qui a été libéré du bagne et un certain Nathanael de Wenger avec qui Vidocq s'est évadé du bagne flottant. A Paris, Vidocq va croiser quelques femmes dont Annette dont il va tomber amoureux et la baronne de Giverny, une aventurière. Fabrice Luchini dans le rôle de Fouché fait deux apparitions très remarquées. C'est lui qui a les meilleurs dialogues. Même si le film n'est pas exempt de défauts, j'ai passé un bon moment. Vincent Cassel n'est pas mal et j'ai attendu le générique de fin pour savoir qui jouait le rôle du duc. Je n'avais pas reconnu James Thierrée qui est très bien. A vous de juger. Lire les billets de Pascale (déçue), ffred (déçu aussi).

Avec Wildlife (Une saison ardente), on change de registre. Il s'agit du premier film de l'acteur Paul Dano (There will be blood, Little Miss Sunshine) qui est aussi le co-scénariste avec sa compagne Zoë Kazan. Ils ont adapté un roman de Richard Ford. Il faut noter le soin apporté à la lumière, à l'image, au cadrage des plans. Dans les années 60, dans une petite ville perdue du Montana, Joe Brinson, un garçon de 14 ans, voit le couple formé par ses parents (Jerry et Jeannette) se déliter assez brusquement, lorsque Jerry après s'être fait viré de son travail d'un club de golf sans vraie raison, part combattre un immense feu de forêt pendant quelques semaines, laissant Jeannette désemparée. Joe est un garçon qui ne se plaint jamais, il est exemplaire en tout point. Il considère avec peine les trahisons ou acte de violence de ses parents. Je trouve que les parents de Joe ne le méritent pas. Le jeune acteur Ed Oxenbould est formidable, comme Jack Gyllenhaal et Carey Mulligan qui interprètent les parents. Un film à voir. Lire les billets de Pascale et ffred (encore eux).

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