Le jeune Karl Marx - Raoul Peck / Confident royal - Stephen Frears
Le jeune Karl Marx du réalisateur haïtien Raoul Peck m'a beaucoup plu. C'est après avoir lu le billet de Pascale que j'ai eu envie de le voir. J'ai surtout apprécié d'entendre les deux acteurs, trilingues, qui donnent une certaine authenticité à l'ensemble. Le réalisateur a choisi de retracer la vie et l'oeuvre de Marx entre 1844 et 1848, années pendant lesquelles Marx va de Paris à Bruxelles et puis Londres. En septembre 1844, à Paris, Karl Marx (August Diehl, très bien), gagne chichement sa vie en écrivant des articles. Il est marié à Jenny Von Westphalen depuis un an. C'est à Paris qu'il rencontre Engels, fils d'un riche industriel allemand vivant et possédant une usine en Angleterre. Entre Marx et Engels, c'est le début d'une profonde amitié qui durera jusqu'à la mort de Karl Marx. Ensemble, ils se mettent à écrire des livres en commun. Ils rencontrent Proudhon (célèbre pour la phrase "La propriété, c'est le vol"). Etant en désaccord avec la pensée de Proudhon, ils continuent d'écrire. A cause de leurs écrits, ils sont chassés de France, puis de Belgique et ils s'installent en Angleterre. C'est là qu'ils écriront Le manifeste du Parti communiste publié en février 1848. J'ai trouvé le film intéressant car il n'est pas didactique. Les acteurs sont tous bien dans leur rôle. Et je pense avoir appris des choses. S'il passe par chez vous, vous pouvez aller le voir.
Je vous conseille aussi d'aller voir Confident Royal de Stephen Frears, rien que pour Judi Dench en reine Victoria. Elle est impériale en reine d'Angleterre et impératrice des Indes. Le réalisateur, qui n'est pas tendre avec les us et coutumes de la royauté anglaise, nous raconte une histoire vraie pour l'essentiel. En 1887 pour le jubilé célébrant les 50 ans de la Reine Victoria, une médaille (mohar) est offerte à Victoria par deux Indiens qu'on a fait venir spécialement du "sous continent" britannique. En effet, l'Inde est sous domination britannique depuis 29 ans. Malgré les instructions très strictes faites à Abdul Karim, l'un des deux Indiens, sur le fait de ne pas croiser le regard de la Reine, il ne peut s'empêcher de le faire et Victoria, âgée de presque 70 ans, à l'époque trouve cet homme très beau. De là, commence une amitié entre la reine et l'Indien qui ne plaît pas du tout à l'entourage royal. Je n'en dirai pas plus, sauf pour saluer encore le talent de Mme Dench. J'ai retenu son monologue percutant où elle parle de ses divers problèmes de santé, concluant qu'elle n'est certainement pas folle.