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Le blog de Dasola
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18 mars 2012

Elena - Andrei Zvyagintsev

L'année 2012 continue bien avec des films passionnants. Ne passez surtout pas à côté d'Elena d'Andrei Zviagintsev, réalisateur russe du superbe Le retour. De nos jours, quelque part en Russie, Elena, ancienne infirmière est mariée avec Vladimir, un vieil homme très riche et avare. Ils logent dans un bel et vaste appartement avec tout le confort. En les voyant faire chambre à part, on sent qu'Elena et Vladimir mènent une vie routinière sans beaucoup de sentiments. Lui va régulièrement dans une salle de sport (il a une fille qui ne vient jamais le voir) tandis qu'Elena rend régulièrement visite à son fils et à sa famille. Quelle contraste entre la vie solitaire de Vladimir qui vit dans sa bulle et celle d'Elena qui se frotte à la Russie des "laissés pour compte" comme son fils Serguei. Je vous laisse découvrir le genre de logement dans lequel Serguei et sa famille vivent. Serguei n'a pas d'autre occupation (à part de faire des enfants à sa femme) que de fumer, de boire de la bière et de récupérer l'argent que lui donne sa mère. Ce fils et sa famille sont la raison de vivre d'Elena. Telle une louve, Elena est prête à tout pour eux, même à commettre l'irréparable suite à un événément imprévu. Ce film marquant vous laisse un souvenir durable: la musique de Phlip Glass y contribue pour beaucoup. La mise en scène est virtuose avec quelques plans fixes dont celui du début qui met tout de suite dans l'ambiance. Elena est un très grand film glaçant et pessimiste sur la nature humaine qui se termine de façon immorale. Je vous le recommande comme Ffred, Alex et Rosa.

12 mars 2012

Oslo, 31 août - Joachim Trier

Oslo, 31 août, librement adapté d'un roman de Drieu La Rochelle, Le feu follet, est un film que je vous conseille de ne pas rater. Cela commence comme du Perec, "Je me souviens" de ce jour où il se passe plein de choses pour quelques personnes que l'on entend en voix "off". Puis une date et un lieu apparaissent: Oslo, 31 août, qui sera le dernier jour de la vie d'Anders. Profitant de la permission d'une journée accordée par la maison de santé où il vient de passer quelques mois pour une cure de désintoxication, Anders renoue avec d'anciennes connaissances, il passe un entretien d'embauche sans aller jusqu'au bout et essaie surtout d'appeler sans succès une petite amie à qui il laisse des messages. Anders se rend compte que la vie a continué sans lui. Il n'attend plus rien de sa vie gâchée (il n'a pourtant que 34 ans). Il n'y a rien de larmoyant dans cette histoire qui se termine par quelques notes de piano. L'acteur principal est remarquable. Je ne connaissais pas le réalisateur. Je suis contente d'avoir réparé cette lacune. Il y a vraiment de belles choses venant du cinéma nordique.

9 mars 2012

L'exercice de l'Etat [le retour]

A l'occasion de la sortie en DVD du film L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller, voici un petit recensement de blogs et sites sur lesquels j'ai pu moi-même [ta d loi du cine, "squatter"] poster des commentaires -ou pas- depuis le 3 novembre 2011 et mon propre billet sur ce film. Je ne prétends bien entendu pas que cette liste de critiques sur L'Exercice de l'Etat est exhaustive (+ de 180 items, tout de même (2)). Mais cela constitue en tout cas un large panel d'avis très divers et variés (ceux qui jugent le film, le travail du réalisateur, le jeu des acteurs - des goûts et des couleurs; ceux qui se placent davantage dans le cadre d'une réflexion sur "le" politique...). Il y en a qui m'ont intéressé, et d'autres moins - mais je les ai tous lus. Dasola pourrait sourire -jaune- en constatant que j'ai posté beaucoup plus de commentaires ailleurs au sujet de ce seul film que le total des commentaires et billets que j'ai rédigés, en plus de 5 ans, sur son propre blog... Et si je compte en moyenne 10 minutes par lien (dénicher chaque site ou blog (en vérifiant que je ne le connaissais pas déjà); lire le billet (et éventuellement les commentaires qu'il a suscités); rédiger moi-même un commentaire; revenir quelque temps plus tard vérifier qu'il a bien été publié; copier le lien, le nom du site ou du blog, l'auteur du billet...), je m'aperçois que j'ai dû consacrer plus de 30 heures à cet "exercice", moi. Que de données à gérer! Enfin, si jamais le présent billet suscite de nouvelles réactions, il se pourrait que ma belle "numérotation continue" [à jour au 09/03/2012, 01 h 30 (1)(2)] subisse par la suite des bouleversements...

Ceux qui ont commenté mon article sur le film (avant ou après mon passage sur leur propre billet)

1/ Aircoba & Mxl (La dernière phalange)
2/ Mich (Moteur! Silence, on tourne!)
3/ Claire ( - dans les salles obscures)
4/ K (Interférences)
"310"/ Luocine (Le blog de - Au fil de mes lectures... Et de mes impressions au cinéma...)
"311"/ Oriane (Lysao - Cinéma, culture, théâtre, mangas...)
5/ Pepito (Nos resto parisiens [et ciné!])
6/ Phil Siné (Le blog cinéma de - ou les critiques d'un cinéphile)
7/ Princecranoir ( - )
"279"/ Uiop (Chroniques cinéma )
8/ Yuko (Le blog de - )

Ceux (non repérés par moi auparavant) avec qui j'ai pu échanger des commentaires suite à la parution du présent article

"182"/ Wens (En effeuillant le chrysanthème...)

Ceux qui m'ont répondu sur leur propre blog

9/ Alligator (L’Alligatographe)
10/ André (Bien le bonjour d’ - )
11/ Antoine Rensonnet (De son cœur le vampire)
"280"/ Bobi (BUB, le sous-sol médiatique)
"281"/ Choupynette (Ya d’la joie! Aventures culturelles depuis 2006)
"151"/ Cinedingue ( - , le blog de tous les cinémas)
"282"/ Comme une image ( - Des points de vue, une pointe de cul...)
12/ DH84 ( - )
"306"/ Dominique (The never ending blog)
"270"/ Doorama ( - )
13/ Editions la brochure (Jean-Paul Damaggio) (Le blog des Editions la Brochure)
14/ Edouard (Nightswimming - Notes sur quelques films par - S.)
"211"/ Elsalauravietnam (Page ciné d’Elsa)
"221"/ Faussesvaleurs (Fausses Valeurs - Un autre regard sur le cinéma)
"283"/ Fautlevoirpourlecroire (FautLeVoirPourLeCroire)
15/ Fnaut (Association régionale des usagers des transports des Pays de la Loire - FNAUT Pays de la Loire)
16/ Franglaisrewiev ( - )
"241"/ Fylodindon (PolyGamer)
17/ Hassan ( - 's Stories - Les histoires d’ - )
18/ Heavenlycreature (Fab’s Movies)
19/ Henricles (Le blog politique et culturel de henricles)
20/ Herve Le Derve (Les carnets de route du connard sauvage)
21/ Jeaninetutor (Tout l’art du cinéma)
22/ LeshumeursdeViolette (Les humeurs de Violette)
23/ Leunamme (Rêver de nouveau)
"271"/ Lizagrèce (Maison de Liza)
24/ LN (Les Boggans)
25/ Lolotte ( - Bazar)
26/ Madimado ( - ’s blog, les critiques assassines)
27/ Marine (Clins d’oeil)
"80"/ Maxxu (Aujourd'hui, je critique...)
"172"/ Même esprit ( - , Le retour de la vengeance de l’esprit de la Guérite)
28/ Neil (Les chroniques cinématographiques du petit pimousse)
29/ Nico (Le cinéma de Manu et - )
"186"/ Nicolinux (Le blog de - Un peu de tout, beaucoup de rien)
"253"/ NM (Thomas More)
30/ Pascale (Sur la route du cinéma)
"242"/ Pierre (Store Cult - Toute l’actualité du store d‘Apple)
"226"/ RolandK (Dernières Séances - Roland Kermarec)
31/ Sandra M. (In the mood for cinema)
"201"/ Tching ( - ’s Ciné)
"308"/ Thetvshow ( - )
32/ Yohan (Livres et Cinéma - Et quelques autres aventures "culturelles" ....)

Ceux chez qui mon commentaire a été publié

"223"/ Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Point de vue - Le blog d’ - )
33/ Aldanjah (Critique ouverte - des critiques, des critiques, pour garder l'esprit ouvert!)
34/ Alex Torrance ( - )
35/ Alexandre Mathis (Plan-C : critique cinéma d’hier et d’aujourd’hui)
"207"/ Anne de Malleray (Terraeco.net)
"284"/ Antoine Royer (TVClassik)
"192"/ Auréliano Tonet (Mk2.com, une autre idée du cinéma)
36/ Ava Cahen (Clap! - www.clapmag.com)
"232"/ Axel Zeppenfeld (Chronicart.com, magazine culturel connecté)
37/ Barbara Alloto (Barbara@suite 101)
38/ Benoît Delmas (Le Western culturel, point de vue sur l’actualité des biens culturels)
39/ Bigmammy ( - en ligne)
40/ Bobby (Miss - : blog culturel et personnel)
41/ Bobmorane75 (Glandeur nature)
42/ Borokoff ( - )
"233"/ Camille Principiano (FastNcurious)
43/ Carmadou ( - Quand la loi n'est pas juste, la justice doit passer avant la loi [Film socialisme - Jean-Luc Godard])
44/ Castor junior (Le blog du castor)
45/ Catherine93 ([le blog d’une formatrice en français dans le public ainsi que dans le privé])
46/ Céline ( - cinéma - chroniques de films)
"247"/ Charlotte Garson (Etvdes, revue de culture contemporaine)
47/ Chris ( - toblog)
"191"/ Christian Valade ( - )
48/ Christophe Bouquerel (Eclats et copeaux)
49/ CineCritique ( - , Critiques de films récemment sortis en salles)
50/ Cinéphile doux (Cinéphile m'était conté...)
51/ Comprendre (Le blog de - )
52/ Cyril Cossardeaux (Culturopoing)
53/ Cyrille Falisse (Le passeur critique)
54/ Damien Leblanc (Fluctuat.net)
55/ Dante7 (De l’autre côté, perché avec le blanc lapin...)
"197"/ Delromainzika (Breaking News)
"224"/ Diane McEvoy (La vie en blonde)
56/ Dina_gar (Dinablog)
"285"/ Dubuc ( - ’s blog)
"254"/ Édouard Huber (Famille chrétienne.fr)
57/ El Ronchón (Soulès... tocade)
58/ Eric-C (A la poursuite du 7ème art)
"200"/ Fabien (Cinealliance.fr)
"286"/ Fabrice Agret (BAT, le Billet des Auteurs de Théâtre - Revue en ligne)
59/ Ffred (Le ciné de Fred)
"272"/ Filou49 (Baz art: des films, des livres...)
60/ Geneviève Sellier (Les blogs du Diplo)
61/ Geotoine ( - : l’actualité du cinéma et bien plus encore...)
"222"/ Gérard Biard (La revue du spectacle.fr)
"212"/ Gérard Victor (Cinéma@suite101.fr)
62/ Gilou Ciné (Cinéma World 2011)
63/ Gtab (L'éternité plus un jour)
"161"/ Gustave Shaïmi (Courte-focale.fr, grand angle sur le cinéma)
64/ Guy Chassigneux (Le blog de Guy)
"185"/ Harry Boss (Trop libre - Une voix libérale, progressiste et européenne)
65/ Hamburger Pimp (Celuloïdz)
66/ Henri Golant (La senteur de l’esprit)
"183"/ Isabelle Lepicard & Colette Lallement-Duchoze (Cinexpressions [à l’initiative de l’association Le deuxième souffle], le blog des spectateurs de cinéma de la région rouennaise)
"208"/ J.-C. Werenne (The Big Machine)
"225"/ J.Co (Moustique, l’hebdo qui pique)
"287"/ J’aime regarder les films ( - )
67/ Jdio (Humeurs et escapades)
"273"/ Jean-Pierre Rousseau ( - le blog - la vie, la musique, les idées en liberté)
68/ Jmph (Des petits riens)
"198"/ Josée Legault (Voir)
69/ Julien L (Cineflip)
70/ Kleszewski (K-classroom [L'humeur scolaire et vagabonde d'un professeur d'Histoire Géographie])
71/ La cité des arts ( - )
72/ La passion cinéma ( - )
73/ Laurent Chapuis (Politique et philosophie appliquée)
"288"/ Laurent Dandrieu (Valeurs actuelles)
"189"/ Le ToulouZ'in (Mon humeur des jours)
74/ Linda Lompech (En parallèle - deux journalistes en ligne)
75/ Lucile Bellan (Reviewer.fr)
"169"/ Luzycalor (Le monde de ma fenêtre)
76/ Mapero (Wodka par - )
77/ Margaux (The Season of - )
78/ Mariam (Cinematon.fr)
79/ Marie-Francoise (Blog Critiques Cinéma de - )
"289"/ Max (Minimum de - , un blogue de - Capdeville)
"290"/ Maxime Bourdier (Les flibustiers de l'Actu / Naviguent sur l'actu avec une longue vue étudiante), également publié ici (Edistorsions)
80/ [cf. 27bis]
81/ Mehdi Omaïs (Les cinévores - croqueurs de cinéma)
82/ Mette (Mes critiques de films)
"274"/ Morabetma (Le film d’Omar)
83/ Mymp (Seuil critique)
84/ Nicociné (Mon ciné à moi)
85/ Nicolas Gilli (Filmosphère.com, critiques cinéma sans frontières)
86/ Nicolas Rousseau (Les Chevaliers des Grands Arrêts, le blog des étudiants en Droit public)
"243"/ Norbert Creutz (Sortir.ch)
"175"/ Nord-cinéma.com ( - ) [et ici pour les critiques/commentaires]
"176"/ Nos meilleurs films.fr ( - )
"291"/ Olivier Coufourier (Versatile)
87/ Olivier Kempf (EGEA, Etudes géopolitiques européennes et atlantiques)
88/ Olivierdetrelles (A propos)
"244"/ Parisblognote ( - Geoffroy, Olivia et Flip à Paris)
89/ Pascal Paradou (RFI)
"209"/ Pascale Rousseau-Dewambrechies (Blog Ciné Bordeaux Gironde)
90/ Paul Gevin (Toutleciné.com)
91/ Philistin Mignou (JustFocus, la culture dans tous ses états d’art!)
92/ PierreAFeu (Persistance rétinienne)
93/ Platinoch (Le cinéma de - )
94/ Plume solidaire (Plume acide)
95/ Pollux (Ca coule de source)
"307"/ Rémi (Il a osé - où on cause de tout ce qui est pelloche)
"214"/ Rita Lubitsch ( - , Rita pour Hayworth, Lubitcsh pour Ernst)
96/ RMYBR (Mood Indigo)
97/ Robert Pénavayre (Culture 31)
98/ Romain Duchez (Mon cahier du cinéma, à moi... [Le blog de - ])
99/ Romuald Luszcz ( - journaliste [L'actu ciné, musique, et loisirs de la métropole lilloise en sons et en images])
"260"/ Salles-Cinema.com ( - , les lieux du 7ème Art)
100/ Sansconnivence (Sans connivence)
101/ Selenie (Des lumières au Septième art)
102/ Simon Barbarit (Public Sénat)
"180"/ Thomas Delavergne (Etat-critique.com)
"275"/ Tim ( - fait son cinéma)
103/ Tofie (Cinecritik.com)
"184"/ @Ultima palabra (Blog d'Isabelle Bigand Viviani - Montgeron, ma ville)
104/ Véronique D (Le blog de - )
105/ Vierasouto (CinéManiac, le Ciné qu’on M Critiquer!)
"255"/ Vive la rose et le lilas ( - )
106/ Yetty Hagendorf (Notretemps.com au cinéma)
"292"/ Yohan Drian (Militant 54, le blog de - )
"210"/ Yvette (La petite futée brestoise)
107/ Zama (Zéro de conduite.net - l’actualité éducative du cinéma)

Pour mémoire, un certain nombre de billets ou critiques que je n'ai pas commentés (parce qu'il n'est pas possible de poser de commentaires [ou bien, pas sans une inscription obligatoire - ce qui est rédhibitoire pour moi - chez eux ou chez un "réseau" quelconque]; parce que les commentaires sont fermés; ou encore parce que je n'en ai pas eu envie tout simplement).

"202"/ ALA (Pour un cinéma en pays Fertois)
108/ Alexandre Romanazzi (Abus de ciné.com)
109/ Annie Coppermann (Les Echos)
110/ Antoine Glémain (Atmosphères 53, le cinéma pour tous en Mayenne)
"234"/ Aurèle M. (PerformArts)
"276"/ Bangawa (Les joies de l’ordinaire)
"256"/ Benoit Basirico (Cinezik, le site de la musique de film [interview de Philippe Schoeller])
"293"/ Bernard Achour (Le Nouvel Observateur)
"227"/ Bigbonn (Tortillafilms)
"203"/ Brigitte Barbier - interview de Julien Hirsch (AFC - Association française des directeurs de la photographie cinématographique [le point de vue, exclusivement technique, du Directeur de la photographie du film])
"199"/ Canoë.ca (Canoë divertissement)
"257"/ Catherine Oubrayrie / Waltraud Verlaguet (Jury oecuménique)
111/ Chloé Laroche (SOS dans une tempête de mère - Blog de - , maman, écrivain et violoniste engagée pour la solidarité)
"261"/ Cinebel ( - Avis des internautes)
112/ Cinecdoche ( - )
113/ Cinéclubambulant ( - )
"262"/ Cinéma Lux ( - 3 salles / 1 vidéoclub / Caen - Normandie)
114/ Claudine Levanneur (Nos tendres et douces années.com)
"235"/ Club Cityvox [membres du] (Cinefil.com)
115/ Cyril Fussy (C. Fussy)
"294"/ Cyril Perraudat (Cinéma-France)
116/ Didier Péron (Libération Next)
"204"/ DL (Gauche unitaire)
"263"/ Eléonore Guerra (Comme au cinema.com)
117/ Elodie Emery (Marianne)
118/ Emmanuel Pujol (Club Fan de cinéma)
119/ Emmanuèle Frois (Le Figaro.fr)
"236"/ Emmanuelle Spadacenta (Cinéma Teaser)
"194"/ Étienne Sorin (Evene)
120/ Fabien Reyre (Critikat.com)
"205"/ Fabienne Bradfer (Lesoir.be)
"277"/ Florence Ben Sadoun (Elle vidéos)
121/ Forum de FilmDeCulte, Le forum cinéma le plus méchant du net... ( - )
"215"/ Forum (DVDClassik.com)
"237"/ Frédéric Strauss (Télérama.fr)
"216"/ Gabrielle Costa de Beauregard (Histoire@Politique - Politique, culture, société, Revue électronique du Centre d’Histoire de Sciences Po)
122/ Innovation politique ( - )
"295"/ Ismène (Miettes)
123/ JCMemo ( - , petit “bloc-note” de [ses] loisirs)
"258"/ Jean-Claude Raspiengeas (La-Croix.com)
"206"/ Jean-Luc Lacuve (Le Ciné-club de Caen)
"264"/ Jean-Michel Frodon (Slate.fr)
124/ Jean-Patrick Géraud (A voir, à lire - Le cinéma d’hier et d’aujourd’hui)
"265"/ Jean Serroy (GRE City Local News)
"301"/ Jérôme Bas (Kaamelott, L'Auberge Des Deux Renards - Le site dédié à Kaamelott et aux acteurs de la série culte d'Alexandre Astier!)
"312"/ J-J. Moscovitz (Osons penser et agir)
"238"/ J. M. (CLP) (Le journal de Saône-et-Loire)
"278"/ Julien (Zoom out)
"239"/ Julien Solal (L’Express Culture, avec Studio Ciné Live)
"190"/ La Valise ( - )
125/ Le blog Droit et cinéma: regards croisés ( - )
126/ Le petit bulletin ( - )
"259"/ Les Visiteurs du soir ( - )
"313"/ Lisa Vignoli (Marianne)
"309"/ L’officiel des Spectacles ( - )
127/ Luciole Camay (Note, discerne, régurgite!)
"217"/ Michel Berjon (Fiches du cinéma.com)
"188"/ ML (La Hune, espace d'humeurs et d'humour à développement durable)
128/ M.O. (Bachelard à la caméra. Ce blog est celui des élèves de l'option cinéma-audiovisuelle du lycée Gaston Bachelard [77])
"195"/ Marc-André Lussier (La Presse.ca)
129/ Martin Gignac (Lecinema.ca, pour tout savoir sur le cinéma), également publié ici (Showbizz.net)
130/ Mathias Crucq (CineShow.fr)
131/ Maxime Claudel (Excessif.com)
"240"/ MpM (Cannes 2011 [Ecran noir])
132/ Muriel Gremillet (Causeur.fr)
"266"/ Nathan Reneaud (Palmarès magazine)
"228"/ Nicolas Clément (Focus Le Vif.be)
133/ Parfum de livres...parfum d’ailleurs ( - )
"229"/ Patrick Bittar (Spiritualité 2000)
134/ Patrick Braganti (Benzine, magazine d’essence culturelle)
135/ Pauline Labadie (Il était une fois le cinéma - Webzine)
136/ Philippe De Jonckheere (Le Portillon, actualités culturelles alternatives)
"296"/ Philippe Dupuy (Blog de - )
137/ Pierre Germay (Nord Eclair.be)
138/ Pierre Haski (Rue 89 culture)
139/ Pierre Landais (Digsy Shambles)
"230"/ Politis ( - rubrique Culture)
"267"/ Reynald Dal Barco (Pure Cine by Cinemovies.fr, le magazine du cinéma)
140/ Romain (Le blog du cinéma)
"231"/ Rotko (Grain de sel, forum littéraire et culturel)
"218"/ Sabrina Piazzi (DVDfr.com)
141/ S.Kaganski (Les InRocks)
142/ Sens critique ( - )
"196"/ Simon Riaux (Ecran large: cinéma, DVD, Blu-ray et séries télé)
143/ Sophie Benamon (L’Express [avec Studio Ciné Live])
144/ Sous la Voûte étoilée ( - )
145/ Spectres du Cinéma (Forum de la revue - : Conversations autour des films)
"268"/ Timothee Lechot (Cinema.ch, toute l’actualité du cinéma)
146/ VO ( - [Version originale], le blog de la revue)
"269"/ Voreppe, une ville partagée par tous ( - )
"219"/ W catharos (Le forum communiste et marxiste de La Risposte - Journal communiste)
"220"/ Wallimage ( - Les atouts de l’audiovisuel en Wallonie et à Bruxelles [cite surtout des extraits d'une dizaine d'autres articles de presse])

Et enfin, les gros méchants - ceux qui n'ont pas publié un commentaire que je suis certain de leur avoir fait (individualisé bien sûr - je n'ai jamais effectué de "couper/coller" d'un blog sur l'autre comme on le voit parfois, mais ai presque toujours réagi par rapport à chacun des billets, parfois à plusieurs reprises et à plusieurs semaines de distance - mais certaines plate-formes de blogs n'aiment peut-être pas les Macintosh ou bien Firefox?).

"297"/ A.P (Time Out)
147/ A brûle pourpoint ( - )
"213"/ Achille1 (Detox Info.fr - chroniques ...sans publicité)
"248"/ Alain sPira (Paris Match)
148/ Boustoune (Angle[s] de vue)
149/ Bundef (Nerdalors - TV cinéma - Jeux video - Geekeries and co)
"298"/ Burnain (Buffet Playlist)
150/ Céline (Le Mag - culture)
151/ [cf. 11bis]
"249"/ Cellar Door ( - )
"245"/ Ciné partout tout le temps ( - )
152/ Clara Carlesimo (Le blog des étudiants de 1ère année de Cannes)
153/ Corentin Chrétien (Le Règne de l’Arbitraire - si vous n’êtes pas d’accord, c’est parce que j’ai raison)
154/ CrocNique (Crocnique, Informations travaillées pour petits bourgeois [dixit Andy Vérol])
155/ Descartesculture (Le Mélange des cartes [Blog culturel du Lycée Descartes de Tours])
"299"/ Edwood (The Web's Worst Page - Les critiques cinéma 1998-2012)
156/ Elodie Kempenaer (Lebourlingueurdu.net)
157/ Eyquem (Spectres du cinéma)
"187"/ Fabrice Simon (Versus, contreproint de vue sur le cinéma)
158/ Fanny (Paris pêle-mêle)
159/ Fashion (FashioNeedsMe)
"250"/ Garko ( - )
160/ Guillaume Richard (UniversCiné Belgique)
161/ [cf. 63bis]
"300"/ Impétueux (Le cinéma d’ - “J’aime la citronnade; je n’ai pas besoin que la citronnade m’aime” – Henry de Montherlant)
162/ Jérémie Noël (Le moment critique cinéma)
"246"/ Jérôme (Cinétrange)
163/ Julien Bouffartigue (Mon site à moi! Découvrez mon univers)
164/ Julye Roussel (Julye prof rebelle)
165/ L. ( - aime le cinéma)
166/ L’heure de la sortie ( - , Les DVD d’hier et d’aujourd’hui)
167/ Laurie Villenave (Critique Film)
168/ LegolasGamer (Gohanblog, les yeux dans les jeux!)
"193"/ Le Quatrième rang ( - . L’actualité cinéma, vue de là [Nb: cet article est paru dans le numéro 758 du 29 octobre de Marianne])
169/ [cf. 75bis]
"251"/ Maëlle (Les menus plasirs [vin, cinéma, photos et autres plaisirs de la vie])
170/ Maverick (Le blog buster [par Ripley & - ])
171/ Max Angel (Le blog de - )
172/ [cf. 27ter]
173/ MissBlogdel ( - )
"302"/ Nell (Nelissage)
"303"/ Nicolas Gilson (Un grand moment 2 ciméma - ou pas)
174/ Nkm (Nathalie Kosciusko-Morizet)
175/ [cf. 86bis]
176/ [cf. 86ter]
"252"/ Olivia Leboyer (Toutelaculture.com, la boite à sorties)
"304"/ Orsonne Ouellsse pour CineQuaNon (Esseclive.com, le site des étudiants du groupe Essec)
177/ Pascal (C'est arrivé près de chez moi, le petit blog culturel de - )
178/ Serge Guérin (Enjeux d’une Société durable, conviviale & intergénérationnelle)
"305"/ Ruehd ( - )
179/ Ted ( - sifflera 3 fois)
180/ [cf. 102bis]
181/ Toonoo ( - , les chroniques de l'équipe Comnoo : c'est tout nous !)

Bien entendu, tout lien erroné ou inopportun pourra être corrigé ou retiré de la liste sur simple demande de qui de droit.

(1) Tous les items supérieurs à 181 sont postérieurs. Et, bien entendu, chaque lien n'apparaît que dans une seule "catégorie"...
(2) Au 23/05/2012, plus de 300 liens sont répertoriés (numérotés plus ou moins dans l'ordre où je les ai dénichés), et il continue à en apparaître...

PS: je viens d'apprendre avec désolation que le Panoptique allait cesser sa parution au bout de 18 mois (sauf si se présente un repreneur - peut-être en train de se porter volontaire?).
PS du 21/03/2012: comme indiqué par Edouard dans son commentaire ci-dessous, le Panoptique pour février 2012 a été réalisé par le Ciné-club de Caen.

3 mars 2012

Dix hivers à Venise - Valerio Mieli / Portrait au crépuscule - Angelina Nikonova

Mon ami et moi-même avons passé un moment sympa, en compagnie de Camilla (jolie comme un coeur) et de Silvestro, homme pas très mature mais très attachant, dans un cadre ayant pour nom Venise, loin de l'image touristique connue. Tout commence donc sur un vaporetto en 2001, Camilla est en route pour s'installer dans une petite maison, près d'un canal accessible uniquement par bateau, quand ils se rencontrent pour la première fois. Sur l'embarcation, munie entre autres d'une grande lampe à pied, elle croise le regard de Silvestro tenant une plante (un pied de tomates?). Il est assis au fond du vaporetto. Un échange de regard, quelques gamineries et Silvestro a le coup de foudre. Pour Camilla, l'intravertie, on ne sait pas ce qu'elle pense. Rien ne se passe vraiment entre les deux à ce moment-là, mais ensuite, pendant 10 ans, entre études et vie préprofessionnelle, ils vont se retrouver, se croiser (parfois sans se voir quand une grande église sur une place se dresse entre eux deux), se séparer, se disputer, s'apprivoiser, entre Venise et Moscou. Dix hivers à Venise est vraiment un très joli film que je vous conseille. Je suis sûre que vous aurez envie d'aller faire un tour à Venise. Lire le billet enthousiaste de Pascale.

Maintenant, voici un film nettement moins léger et joyeux, Portrait au crépuscule, d'une réalisatrice russe, Angelina Nikonova, avec une actrice étonnante, Olga Dykhovichnaya, qui a co-écrit le scénario avec la réalisatrice. Dans une Russie triste, dépressive et brutale, celle de Poutine, Marina, la trentaine, est assistance sociale (sans s'épanouir dans son travail), a un grand appartement, un mari "gnangnan", un amant "pas très sexy ni très galant" et des amis qui n'en sont pas. Un jour, en allant à son travail, après avoir cassé un talon d'une de ses chaussures, puis s'être fait voler son sac à l'arraché, elle se fait violer par des policiers (un de leur "passe-temps"). La vie de Marina bascule. Envoyant tout promener, elle devient l'amante de son violeur, Sergueï (oeil d'acier et visage coupé à la serpe). Il ne l'a pas reconnue. C'est sa façon à elle de se venger. Qu'on adhère ou pas, il faut reconnaître que ce film ne peut pas laisser indifférent. Ce film suinte la misère sociale, sexuelle, et la violence. Pourtant, à la fin, une lumière d'espoir apparaît. Le dernier plan sur cette femme suivie de loin par son amant/tortionnaire est bouleversant. J'ai aimé mais, comme dirait l'autre, cela ne donne pas envie de partir en vacances en Russie. Lire le beau billet de Mymp et celui de Chris.

Je ne suis malheureusement pas sûre que ces deux films soient beaucoup sortis en province.

26 février 2012

La rivière de nos amours (The Indian Fighter) - André de Toth / La ville abandonnée (Yellow sky) - William Wellman

Avant de reparler des dernières sorties, je vais évoquer deux "vieux" films que j'ai vus en début d'année, projetés à une semaine d'intervalle dans une salle "Art et Essais" à Paris. Ce sont deux westerns de très bonne qualité et à peu près inconnus (surtout par moi).

La rivière de nos amours, titre français sirupeux pour The Indian Fighter d'André de Toth (1955) avec Kirk Douglas (qui a produit le film), une très jolie brune italienne, Elsa Martinelli, qui joue le rôle d'une indienne, et Walter Matthau dans le rôle du méchant. On voit pas mal d'Indiens qui sont de vrais personnages. Occupant un territoire où se trouve une mine d'or très convoitée par des blancs indélicats, ils savent se défendre. J'ai retenu la séquence où les Indiens sur leurs chevaux font le siège d'un fort avec des lances enflammées. Kirk Douglas interprète un homme qui comprend les Indiens, et il tombe même amoureux d'une Indienne. Un bon western.

La ville abandonnée (Yellow sky), de William Wellman (1948), avec Gregory Peck, Richard Widmark et Anne Baxter (elle débutait). La salle, composée d'un public pas très jeune et cinéphile, était presque pleine. Le film a été tourné en en noir et blanc. On a bénéficié d'une belle copie. Pendant 1H40, j'ai été captivée par cette histoire qui se passe dans l'Ouest en 1867. Un groupe de 7 hommes attaquent une banque, puis ils sont poursuivis et se retrouvent à traverser un grand désert (cette séquence est marquante). Ils arrivent dans une ville fantôme, "Yellow sky", où une jeune femme et son grand-père les ont précédés. Richard Widmark, dont c'était le deuxième film, est un "méchant" convaincant face à Grégory Peck qui va changer au cours de cette aventure. J'avoue avoir une préférence pour ce western-ci. Voir le billet d'Eeguab.

Il faut redire que voir ce genre de film autrement que sur un écran télé est une belle expérience.

20 février 2012

El Chino - Sebastian Borensztein

El Chino de Sebastian Borensztein est un film argentin très sympathique, dont le préambule tragi-comique se passe dans une province chinoise: une jeune femme qui se trouve avec son fiancé dans une barque sur une rivière est écrasée par une vache tombée du ciel. Puis l'action se déplace à Buenos-Aires, où nous faisons connaissance de Roberto, pas remis de la guerre des Malouines avec l'Angleterre. Il vit dans le souvenir de ses parents. Ronchon et misanthrope, à presque 50 ans, il vit seul et tient une quinquaillerie. Maniaque, il attend tous les soirs exactement 23H pour éteindre la lumière de sa veilleuse avant de s'endormir. Son passe-temps favori consiste à compter les vis et les boulons des boîtes qui lui sont livrées (il y en a toujours moins que la quantité indiquée) et de collectionner les faits-divers les plus absurdes parus dans la presse (on apprend à la fin du film pourquoi il a cette occupation). Les seules relations qu'il entretient sont avec le livreur de journaux et une femme encore jeune, amoureuse de lui. Un jour, pris de pitié, il prend à bord de sa voiture un jeune Chinois, Jun (celui du préambule), qui vient d'être éjecté d'un taxi. Bien entendu, la cohabitation, qui doit durer 7 jours (le temps que Jun retrouve son oncle), ne va pas être facile vu que Jun ne parle pas un mot d'espagnol. Le film est plein d'humour et Ricardo Darin et ses yeux bleus sont craquants... Si le film passe par chez vous, allez le voir, j'ai passé un excellent moment.

17 février 2012

La Taupe - Tomas Alfredson

Si vous vous attendez à un film trépidant avec beaucoup de rythme, passez votre chemin. La Taupe du réalisateur suédois du très réussi Morse, Tomas Alfredson, prend son temps. Quelques flash-back ponctuent cette histoire d'hommes d'où se dégage une atmosphère rétro qui convient bien au sujet. On se croirait dans un film des années 70 (l'histoire se passe en 1973). J'ai voulu voir ce film car les premiers rôles sont interprétés par des acteurs connus: Gary Oldman, Colin Firth, Ciaràn Hinds, John Hurt par exemple, et j'aime bien le genre "film d'espionnage" plutôt rare sur les écrans. Je n'allais pas bouder mon plaisir. Pour résumer l'histoire tirée d'un roman de John Le Carré, George Smiley (Gary Oldman), espion retiré des affaires, est chargé de découvrir la "taupe" travaillant pour les Soviétiques, infiltrée dans les services secrets britanniques. Pendant deux heures (que je n'ai pas vues passer), j'ai été passionnée par cette histoire où on assiste à quelques morts tragiques (des jeunes femmes). Le titre original du film et du roman, "Tinker Tailor Soldier Spy", se réfère à des surnoms donnés à 4 des protagonistes principaux soupçonnés tour à tour d'être la "taupe". George Smiley qui est l'enquêteur l'est peut-être aussi (la "taupe"). Ce film n'est certes pas un chef-d'oeuvre mais mérite toute votre attention car on passe un bon moment. Il m'a fait penser à La lettre du Kremlin de John Huston (qui est un film moins sage).

Prochain billet : El Chino de Sebastian Borensztein.

14 février 2012

Une bouteille à la mer - Thierry Binisti

La semaine dernière, après Les nouveaux chiens de garde, j'ai vu trois films qui m'ont beaucoup plu:

Voici le premier (je vais les chroniquer dans l'ordre où je les ai vus):

Une bouteille à la mer de Thierry Binisti évoque la correspondance par bouteille à la mer interposée puis par Internet entre Tal Lévine, une jeune Française de 17 ans arrivée depuis peu d'années à Jérusalem, et Naïm, un jeune Palestinien de 20 ans, "enfermé" dans la bande de Gaza qui est entourée d'un mur. Tal vit avec ses parents et a un frère qui fait son service militaire. Naïm traîne avec d'autres garçons. Il s'occupe en livrant des tee-shirt et vit avec sa mère, infirmière dans un hôpital. Après un attentat meurtrier dont elle est témoin, Tal envoie une bouteille à la mer (Méditerranée) avec un message demandant à la personne qui la trouvera de correspondre avec elle. Voilà comment débute une belle relation épistolaire entre Tal et Naïm, qui va les changer tous les deux. 90 km et un conflit qui n'en finit pas les séparent. Thierry Binisti ne prend parti ni pour l'un ni pour l'autre camp, où les attentats et les tirs de roquettes peuvent survenir n'importe quand. C'est un film optimiste (on peut rêver) alors qu'un cochon ne peut pas poser son sabot sur le sol palestinien (voir Le cochon de Gaza) et que dans Une bouteille à la mer, un Palestinien ne peut pas mettre un pied sur la terre d'Israël. Le scénario de cette émouvante histoire a été écrit par Valérie Zenatti qui l'a adapté de son propre roman, Une bouteille dans la mer de Gaza (2005).

Prochain film chroniqué: La Taupe de Tomas Alfredson.

11 février 2012

Les nouveaux chiens de garde - Gilles Balbastre et Yannick Kergoat

"Pluralisme", "Objectivité", "Indépendance" devraient être les maîtres-mots de ce "contre-pouvoir" que sont les médias. Depuis 30 ans, c'est malheureusement le contraire qui se passe. Comme je sais que vous pouvez trouver 100 minutes (1H40, qui passent très vite) de temps de cerveau disponible, je vous conjure d'aller voir Les nouveaux chiens de garde, documentaire salutaire, subjectif, sans nuance et très parti pris sur les liens plus qu'incestueux qu'entretiennent les médias avec la finance et la politique. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les télévisions, la presse et les radios appartiennent à de grands groupes industriels intimement liés au pouvoir en place. C'est pourquoi, à longueur d'année, on voit et on entend les mêmes individus (journalistes, économistes, etc.) qui disent tout et le contraire. Les postes de directeurs (presse ou radios) sont interchangeables d'une année sur l'autre entre le public et le privé. On rit souvent jaune devant ce documentaire tragi-comique quand on constate par exemple qu'un journaliste anciennement trotskyste est devenu animateur de meeting de l'UMP ou qu'un ancien de Charlie Hebdo est devenu directeur d'une grande chaîne de radio publique. Car on se glisse dans le moule, ou on tombe dans les oubliettes. Une grande partie de ce petit monde (issu souvent de la même classe sociale privilégiée) se réunit le dernier mercredi de chaque mois dans un bel hôtel parisien lors d'un dîner organisé par un club très fermé, Le Siècle, d'où rien ne filtre de ce qui se décide ou se dit. Ce que je trouve de plus triste, c'est qu'un journal comme Le Monde est devenu comme les autres.

Ce documentaire qui est sorti depuis le 11 janvier 2012 rencontre un bon succès d'estime car le bouche-à-oreille marche remarquablement bien. C'est mérité. Voir les billets élogieux d'Ed et de Phil Ciné.

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30 janvier 2012

Films vus et non commentés depuis le 01/01/12

Avant de reparler livres, je voulais évoquer cinq films vus au mois de janvier 2012.

Je commencerai par L'Irlandais de John Michael McDonagh (le frère de Martin McDonagh, réalisateur de Bons baisers de Bruges). Ce film vaut éventuellement d'être vu pour Brendon Gleeason qui interprète un des deux seuls flics intègres du Connemara, région du sud de l'Irlande où se déroule l'histoire. Des trafiquants de drogue venant des Etats-Unis règlent leurs comptes. L'une des notes originales de l'histoire est qu'ils sont poursuivis par un flic noir (Don Cheadle) qui détonne dans ce décor où les personnages parlent le gaélique. La fusillade finale dans un port n'est pas mal du tout. Sinon, c'est un film éventuellement évitable si vous payez la place plein tarif. Pour les autres, pourquoi pas?

Une nuit de Philippe Lefebvre nous donne l'occasion de voir Paris la nuit, un Paris des noctambules, des boîtes de nuit, des cabarets, des clubs échangistes et j'en passe. On suit pendant une nuit Simon Weiss (Roschdy Zem, très bien), de la brigade des moeurs, qui connaît bien ce milieu qu'il côtoie régulièrement. Accompagné d'une femme sous-brigadier (Sara Forestier) qui lui sert de chauffeur, il va d'un endroit à un autre, retrouve les mêmes personnages plus ou moins louches. On devine que Simon trempe dans certains trafics, il négocie, s'arrange avec la légalité. Il se salit les mains. Pendant ce temps-là, la sous-brigadière, Laurence Deray, observe... C'est un film qui respecte l'unité de temps, de lieu et d'action. Il y a quelques invraisemblances quand Simon croise certains personnages simultanément ou presque dans plusieurs endroits à la fois. Ceci mis à part, c'est un film agréable qui se suit sans déplaisir.  

Parlez-moi de vous de Pierre Pinaud n'est pas une comédie. C'est une histoire triste d'une jeune femme, Mélina, une "voix". Animatrice à la radio, la nuit, elle résoud les problèmes affectifs d'auditeurs, ce qu'elle est incapable de faire pour elle-même. Car Melina/Claire Martin est une femme seule qui dort souvent dans un placard de son bel appartement cossu. Elle a de gros problèmes relationnels, elle fuit les autres. Karine Viard est très crédible dans le rôle de Mélina. Elle porte le film que j'ai vu comme un hommage à Macha Béranger qui fut la voix nocturne de France Inter pendant des années. Film à voir mais sans plus.

Malveillance de Jaume Balaguerò est un film "flippant" bien que l'histoire débute de façon anodine. César, aux tendances suicidaires, vient d'être engagé comme gardien d'un immeuble barcelonais. Il rend des menus services à ses occupants dont une en particulier, Clara, qu'il observe, épie de jour comme de nuit en s'introduisant chez elle subrepticement. Car, étant le gardien, il a les clés des appartements. Le titre espagnol "Mientres duermes" (Pendant que tu dors) dévoile bien une partie de l'intrigue. C'est un film que je déconseille aux âmes sensibles (surtout si vous n'aimez pas les cafards). Personnellement, j'ai bien aimé ce film où Luis Tosar interprète un rôle que l'on n'oublie pas de sitôt.

Je terminerai par Sherlock Holmes II - jeux d'ombres de Guy Ritchie où l'on prend les mêmes (Robert Downey Jr et Jude Law dans les rôles de Holmes et de Watson) et l'on recommence. C'est toujours le même réalisateur. On ajoute Noomi Rapace qui joue une diseuse de bonne aventure, et le dangereux Professeur Moriarty qui fait dans la fabrication d'armes de destruction massive (nous sommes en 1898). Je n'oublie pas Mycroft (le frère de Sherlock) interprété par l'irrésistible Stephen Fry. A part ça, j'avoue que j'ai moins aimé ce deuxième volet auquel je n'ai pas compris grand-chose. C'est trépidant avec beaucoup d'effets spéciaux mais vous pouvez vous dispenser d'y aller.

21 janvier 2012

Millenium - David Fincher

Cette adaptation américaine ("remake" amélioré du film suédois) commence avec un générique à la "James Bond" (dixit mon ami - et c'est vrai). Je l'ai aussi trouvé assez incongru, surtout que, par la suite, on est loin de James Bond, mais bien dans Millenium, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson. Le film a été tourné en Suède mais les acteurs parlent anglais (cela ne m'a pas dérangée plus que cela). Que dire de cette adaptation, sinon qu'elle est réussie et assez fidèle au roman? Daniel Craig fait un Michael Blömkvist convaincant, et Rooney Mara dans le rôle de Lisbeth Salander s'en tire bien, même si j'avais quand même préféré Noomi Rapace (de toute façon, rien ne vaut la Lisbeth du roman). Les deux heures quarante passent vite et les spectateurs dans la salle semblaient passionnés. J'ai aimé, même si j'ai ressenti une petite lassitude du fait que je connaissais l'histoire et que l'on sait qui est le "méchant". Il y a une ou deux libertés avec le roman, par exemple Blömkvist retrouve Harriet en Angleterre et non en Australie. Surtout, si on n'a pas lu le roman, ce film (comme le film suédois) ne montre pas que Lisbeth est une "hackeuse" de génie. Mon ami aurait préféré la voir davantage devant un ordinateur que sur sa moto. Ces détails mis à part, Millenium est un très bon film. Voir la critique d'Aifelle (très positive) et celle de ffred (très négative).

18 janvier 2012

Louise Wimmer - Cyril Mennegun

Ce film étant un coup de coeur pour ffred et neil, je me joins à leurs louanges en ce qui concerne Louise Wimmer. Durant une heure 20, Louise Wimmer (Corinne Masiero, une actrice que je ne connaissais pas du tout) crève l'écran de sa présence, de sa voix, de son allure, de sa détermination à ne pas lâcher prise. Louise dort dans sa voiture même si elle a un travail. Depuis 6 mois, elle attend qu'on lui attribue un appartement qui lui rendra un peu plus de dignité. Louise travaille dans un hôtel (dans le Territoire de Belfort), elle fait les chambres et prépare les petits-déjeuners. Elle est aussi, de temps en temps, employée de maison. Elle reçoit son courrier par l'intermédiaire d'une tenancière de bar. Sa voiture lui joue des tours mais elle reçoit de l'aide. Sa fille et son ex-mari n'ont pas trop de considération pour elle. Louise "craque" de temps en temps mais ne baisse pas les bras. Ce n'est pas une femme "aimable". Elle ne veut pas que l'on s'apitoie sur elle. D'ailleurs on ne saura pas pourquoi Louise Wimmer se trouve dans cette situation. C'est ce passé que l'on ne connaît pas qui rend ce film passionnant. Il n'y a pas de scène en trop. C'est un film concis sans atermoiement inutile. Ne passez pas à côté de Louise Wimmer, un film à voir en ce début d'année.

12 janvier 2012

Les Acacias - Pablo Giorgelli

Les Acacias de Pablo Giorgelli a bénéficié d'une sortie assez large puisqu'il a reçu le prix de la Caméra d'or du premier film  au dernier festival de Cannes. Et bien, cette récompense est méritée quoi qu'en pensent certains critiques du "Masque et la Plume". C'est un film dur et tendre à la fois. Il nous raconte la rencontre difficile entre un chauffeur routier bourru et mutique et une jeune maman avec sa petite fille de 6 mois "qui n'a pas de père" dans une cabine de camion en route vers Buenos-Aires. Au Paraguay, pour rendre service à quelqu'un, Ruben, la petite cinquantaine, a accepté de prendre une jeune femme dans son camion à destination de l'Argentine. Il n'avait pas prévu qu'il y aurait un bébé de 6 mois qui a faim, qui pleure, qui crie, qui rit et qui a besoin qu'on lui change sa couche. C'est un film quasiment muet qui se passe presque exclusivement dans la cabine du camion avec 4 personnages: Ruben, Jacinta, la petite fille Anahi et la caméra. Le camion s'arrête de temps en temps mais il ne se passe pas grand-chose de particulier. En revanche, petit à petit, Ruben sort de son mutisme, il commence à s'intéresser à la petite fille, il livre des bribes de sa vie en dévoilant qu'il a un fils qu'il n'a pas vu depuis 8 ans. Les Acacias représente un joli film à voir avec une fin "ouverte" très touchante.

7 janvier 2012

L'empire Rastelli - Andrea Molaioli

Comme je l'ai écrit dans mon bilan cinéma 2011, L'empire Rastelli (Il gioiellino [le petit bijou] en VO) est un remarquable film italien tourné sous l'ère Berlusconi sur la chute d'une entreprise familiale dans le monde capitalistique actuel. Il semble que le réalisateur se soit inspiré de l'affaire Parmalat qui fit scandale en Italie dans les années 2000 et qui se termina par un procès en 2006. Le film raconte comment une petite entreprise prospère de produits laitiers se met à vouloir s'agrandir et donc à emprunter. Pour ce faire, le responsable financier, Ernesto Botta (Toni Servillo, impeccable) truque les comptes de l'entreprise qui au final vaut moins que les produits financiers dans lesquels elle investit. Ce film classique se suit avec plaisir et intérêt, je ne me suis pas ennuyée une minute. Il est dommage que le film ne soit plus projeté que dans deux salles à Paris, une semaine après sa sortie.

2 janvier 2012

Bilan ciné 2011

Sur les 112 films que j'ai vus en 2011, j'en retiens 25 qui m'ont vraiment plu et que je vous recommande.

La liste n'est pas classée par ordre de préférence sauf les cinq premiers.

UNE SEPARATION d'Asghar Farhadi: le film qu'il faut avoir vu cette année.

DRIVE de Nicolas Winding Refn: hypnotique, doux et très violent, je suis fan du cinéma de ce cinéaste.

SHAME de Steve Mc Queen: pour Michael Fassbender et l'histoire très triste.

INCENDIES de Denis Villeneuve: un film bouleversant où on retient une réplique: 1+1 =1.

TOUS AU LARZAC de Christian Rouaud: documentaire qui remonte le moral, il faudrait que ce genre de mouvement renaisse.

POUPOUPIDOU de Gérald Hustache-Mathieu: pour la jolie Sophie Quinton, et j'ai apprécié l'originalité du scénario. Ce film peut sembler un hommage à Marilyn Monroe dont on va célébrer le 50ème anniversaire de la disparition en 2012.

LES FEMMES DU 6ème ETAGE de Philippe Le Guay: tout a été dit sur cette comédie très sympathique avec un Fabrice Luchini excellent.

PRUD'HOMMES de Stéphane Goël: un bon documentaire suisse sur quelques cas présentés aux Prud'hommes, les problèmes sont les mêmes que l'on vive en Suisse ou en France.

MINUIT A PARIS de Woody Allen: l'un des meilleurs Woody de ces dernières années, d'ailleurs même les Américains lui ont réservé un triomphe; et puis quel bel hommage à Paris.

DETECTIVE DEE (ET LA FLAMME FANTOME) de Tsui Hark: superbe film aux effets spéciaux réussis.

TOMBOY de Céline Sciamma: on n'oublie pas vite le personnage de Laure/Mickael.

L'OEIL INVISIBLE de Diego Lerman: passé trop inaperçu à mon goût, ce film argentin dégage une angoisse. C'est un film pervers.

LE MOINE de Dominik Moll: le premier que j'aime de ce réalisateur.

CHICO ET RITA de Fernando Trueba et Javier Mariscal: pour la musique, l'animation et Cuba.

THE MURDERER de Hong-jin Na: violent mais très bien fait.

BALADA TRISTE d'Alex de la Iglesia: déjanté, sanglant mais très beau esthétiquement, c'est un film flamboyant.

L'EXERCICE DE L'ETAT de Pierre Schoeller: parce que c'est un film intelligent, très bien écrit; et pour mon ami, c'est le film de l'année.

TU SERAS MON FILS de Gilles Marchand: pour Niels Arestrup qui crève l'écran une fois de plus.

BLACKTHORN de Matteo Gil: pour Sam Shepard qui trouve son meilleur rôle, et pour les paysages chiliens.

LE COCHON DE GAZA de Sylvain Estibal: fable optimiste et assez drôle.

LA BRINDILLE d'Emmanuelle Millet: film sensible sur un sujet qui ne l'est pas moins.

ET MAINTENANT, ON VA Où? de Nadine Labaki: film attachant où les femmes ont le beau rôle.

HARA KIRI - mort d'un samouraï de Takashi Miike: envoûtant, visuellement superbe, une bonne surprise.

LE HAVRE d'Aki Kaurismaki: pour les acteurs et le ton décalé de l'ensemble.

LE TABLEAU de Jean-François Laguionie: film d'animation intelligent et très beau pour petits et grands

J'ajouterai L'EMPIRE RASTELLI d'Andrea Molaioli (vu in extremis le 31/12, critique à venir [chroniqué le 07/01/2012]): remarquable film italien tourné sous l'ère Berlusconi sur la chute d'une entreprise familiale dans le monde capitalistique actuel.

Je préfère ne pas évoquer les films à éviter, cela ne m'intéresse pas vraiment et puis il suffit de parcourir mon blog.

30 décembre 2011

Welcome in Vienna (trilogie) - Axel Corti / Le tableau - Jean-François Laguionie

Avant la fin de cette année 2011 (et avant mon palmarès cinéma), je voulais ne pas oublier de parler d'un événement cinématographique sorti le 30 novembre 2011 dans deux salles à Paris. Il s'agit de trois films (en noir et blanc, image format télé) d'Axel Corti (1933-1993) dont les deux premiers volets étaient restés jusqu'à présent inédits en France.

L'oeuvre Welcome in Vienna (Wohin und Zurück) se compose donc de trois films écrits par le scénariste Georg Stefan Troller, qui confirme dans le dossier de presse que cette suite d'histoires est autobiographique à 70 ou 80%. Il est né en 1921 et vit à Paris depuis 1949.

Dieu ne croit plus en nous (1982, inédit en France) commence à Vienne en 1938. Après la "Nuit de cristal" et le meurtre de son père, Ferry Tobler, un adolescent juif, fuit l'Autriche. Echoué à Prague, il continue sa fuite vers la France en compagnie d'un soldat allemand anti-nazi échappé de Dachau et d'une Tchèque chargée d'aider les réfugiés. Sans papiers, ils sont arrêtés et internés par les Français. Arrivant à s'échapper, ils parviennent à Marseille dans l'espoir de s'embarquer pour les Etats-Unis.

Dans Santa Fé (1986, inédit en France), l'action se passe à New-York en 1940. Un bateau, Le Tonka, arrive avec, à son bord, des réfugiés dont Ferry Tobler qui se noie accidentellement en cherchant à sauver une jeune femme mutique qui voulait échapper au contrôle des services d'immigration. On suit surtout le parcours de Freddy Wolff, jeune émigrant juif autrichien qui rêve du Far-West mais qui se retrouve isolé dans sa vie d'immigré même s'il trouve un peu d'entraide au sein de sa communauté. Il trouve même un travail de vendeur dans un "delicatessen". Mais dès l'entrée en guerre des Etats-Unis fin 1941, lui et ses semblables sont assimilés à l'ennemi allemand. Il s'engage dans l'armée américaine pour regagner l'Europe. Pour moi, des trois films, c'est celui que je préfère, peut-être parce que l'histoire se passe à New-York et que le réalisateur prend son temps pour nous rendre les personnages attachants.

Enfin, Welcome in Vienna (1986, et que j'avais vu à l'époque) se déroule en 1944 dans une Europe dévastée et à reconstruire. Freddy Wolff et George Adler, intellectuel de gauche berlinois, découvrent les horreurs nazies et l'antisémitisme qui règne jusque dans leurs rangs. Ils assistent à la reddition d'un colonel nazi qui offre son aide à l'U.S. Army, laquelle l'accepte bien volontiers, tout cela pour combattre le communisme. Dans Vienne, Freddy trouve les restes de son passé familial, la maison de ses parents en ruines. Dans le chaos où est plongée l'Autriche, Freddy est écoeuré en voyant un ancien nazi devenir roi du marché noir. La corruption et l'arrivisme règnent partout mais cela n'empêche pas Freddy de rester dans ce pays qu'il aime. Aussi étrange que cela puisse être, j'ai trouvé cette partie (que j'avais appréciée à l'époque) la moins réussie, un peu trop touffue.

En tout cas, si vous en avez l'occasion, je vous conseille de voir, comme moi, cette trilogie dans l'ordre. Elle a rencontré un beau succès d'estime et c'est mérité.

Sinon, comme dernier film à voir absolument en cette fin d'année, et déjà chaudement conseillé par Aifelle, allez voir Le tableau de Jean-François Laguionie (sorti le 23 novembre 2011). C'est une merveille d'animation qui ravira les grands et peut-être les plus jeunes. Dans ce très beau film (graphiquement et visuellement), vous n'oublierez pas les toupins, les pafinis et les reufs. Vous essaierez de deviner les peintres et les tableaux qui sont évoqués. Cela fait plaisir, des films d'animation intelligents et sensibles.

27 décembre 2011

A dangerous method - David Cronenberg / Le Havre - Aki Kaurismaki

FestAut01 Que dire de ce film (A dangerous method), le dernier de la sélection du Festival d'automne créé par Chris? Pas mal mais sans plus. Ne connaissant pas grand-chose à la psychanalyse, j'avoue n'avoir pas tout compris sur la cause de la rupture intellectuelle entre Freud et Carl Jung son disciple, si ce n'est que Jung a été trop loin dans sa relation avec une patiente. L'histoire qui se déroule sur 9 ans reste anecdotique. En 1904, en Suisse, Carl Jung exerce dans une institution psychiatrique. Une jeune femme hystérique, Sabina Spielrein, juive russe, devient donc la patiente et la maîtresse de Carl Gustave Jung, lui-même marié (à une femme très riche) et père de famille. Sabina Spielrein, elle-même, deviendra plus tard une grande psychanalyste et se rapprochera des idées de Freud. Episodiquement, Jung rencontre Sigmund Freud ou correspond avec lui jusqu'à la rupture complète. Le film est beau à regarder, rien ne manque dans les décors ni les costumes. C'est un film relativement sage. Je note surtout la prestation de Keira Kneightley qui se sort très bien du rôle pas facile de Sabina.

En revanche, ne passez pas à côté du Havre du cinéaste finlandais Aki Kaurismaki, un joli conte décalé où André Wilms, Jean-Pierre Darroussin et Kati Outinen font merveille. Je ne vous parle même pas du plaisir de revoir Pierre Etaix jouant le rôle d'un médecin et Jean-Pierre Léaud en délateur odieux digne du pire collabo. Idrissa, un jeune Congolais arrivé avec d'autres dans un container par bateau, est pris sous l'aile protectrice de Marcel Marx, cireur de chaussure à la gare du Havre. Toute l'histoire repose sur un élan de solidarité (d'amis ou connaissance de Marcel) qui permet à Idrissa de rejoindre sa mère à Londres. Il faut noter quelques hommages au cinéma français. Kati Outinen qui interprète le rôle de la femme de Marcel Marx (André Wilms) s'appelle Arletty dans le film. Les décors et les costumes sont datés années 80. On voit une Renault 16, une vieille cabine téléphonique. C'est un joli film qui fait chaud au coeur.

21 décembre 2011

17 filles - Delphine et Muriel Coulin

FestAut01 J'ai été voir vendredi dernier 17 filles, avant-dernier film du Festival d'automne initié par Chris. Je l'ai trouvé long (et pourtant il ne dure qu'1H30). J'avoue ne pas avoir été intéressée par les envies de grossesse de lycéennes de 17 ans vivant à Lorient. Cette ville est montrée de manière peu accueillante et l'on peut comprendre que des jeunes filles qui se cherchent soient tentées par y avoir un bébé. D'ailleurs, il suffit qu'une des filles, Camille, tombe enceinte, pour que d'autres aient envie de tenter l'expérience. Elles décident d'élever leurs enfants ensemble loin des parents. Elles ne veulent pas entendre parler des difficultés qui les attendent. Parmi les adultes, c'est l'incompréhension. J'ai surtout remarqué le désarroi du directeur du lycée (Carlo Brandt, dans un rôle quasi-muet, a l'air de se demander pourquoi il est là). Et en tout, 17 filles se retrouvent enceintes en continuant de fumer des joints. Elles ne se posent pas de questions sur les maladies sexuellement transmissibles. Bien entendu, à la fin, tout ne se termine pas comme prévu pour l'une d'elle. C'est tiré d'une histoire vraie qui s'est passée aux Etats-Unis. Je ne m'attendais à rien. Et en effet, 17 filles ne m'a pas apporté grand-chose.

15 décembre 2011

Films vus et non commentés depuis le 11/11/11

Comme on arrive en fin d'année, je me dépêche pour évoquer en quelques lignes quatre films qui peuvent se voir avant qu'il ne soit trop tard (encore que...).
Pour Jig de Sue Bourne, sorti dans 3 salles le 30 novembre dernier, il n'est plus programmé dans une seule salle à une séance de midi. C'est un documentaire qui suit l'entraînement de quelques danseurs et danseuses de danse irlandaise (comme ceux qui se produisent dans le spectacle "Riverdance") jusqu'à un championnat du monde qui a eu lieu en 2010 à Glasgow et qui a réuni 6000 danseurs amateurs. On ne gagne qu'un trophée. La préparation, le costume et le voyage à Glasgow sont à la charge du danseur. Tous les âges sont représentés. Il faut une très bonne condition physique et un entraînement continu. Cette danse fait surtout travailler les jambes et les pieds, le buste restant droit et les bras le long du corps. Cela n'a rien de sensuel. On danse en solo mais j'avoue qu'il y a des moments spectaculaires. D'année en années les danseurs se retrouvent en compétiton, c'est un monde fermé mais on sent beaucoup de ferveur. Le film est un peu long pour ce qu'il raconte, c'est souvent répétitif, mais quelques scènes valent la peine de le voir.

La femme du Vème de Pawel Pawlikowski est une adaptation d'un roman de Douglas Kennedy que je n'ai pas lu. C'est un film étrange, un peu fantastique, où un Américain, Tom, arrive à Paris après avoir été viré de son travail. Il essaye de voir sa petite fille qui vit avec sa mère. Cette dernière montre une grande hostilité envers Paul. Du jour au lendemain, il se retrouve sans argent et vivant dans un hôtel miteux dans le nord de Paris qui semble bien menaçant. Il devient gardien de nuit d'un lieu souterrain indéfini. Il vit deux liaisons amoureuses, l'une avec une femme habitant le 5ème arrondissement (Kristin Scott Thomas, son rôle est court), et une jeune Polonaise, la petite amie du tenancier de l'hôtel où il vit. Je ne peux pas dire que j'ai compris grand-chose à l'histoire. Je peux dire par contre qu'il se dégage une atmosphère singulière de ce film. C'est bien réalisé, mais je ne sais pas trop quoi en dire de plus à part qu'Ethan Hawke parle délicieusement français avec un accent américain.

Footnote de Joseph Cedar (le réalisateur de Beaufort) est avant tout une description des rapports pas toujours faciles entre un père et son fils, surtout quand ils sont rivaux dans l'obtention d'un prix prestigieux (le prix Israël). Le titre "Footnote" (note de bas de page en français) se rapporte au fait que le père Eliezer est cité en note de bas de page dans un ouvrage érudit sur le Talmud, sa spécialité. C'est son seul titre de gloire car personne ne le connaît. Il faut dire qu'Eliezer est un être mutique, pas sympathique. Son fils, Uriel, est plus chaleureux. Ce film qui a reçu le prix du scénario au dernier festival de Cannes m'a plutôt déçue.

Je terminerai par Time out d'Andrew Niccol qui est un film de science-fiction plutôt plaisant. Cela se passe dans un monde où (pour les pauvres) le temps est compté. A partir de 25 ans, les gens s'arrêtent de vieillir. Un compte à rebours s'imprime sur la peau de l'avant-bras. Les riches deviennent presque immortels alors que les pauvres ne font que courir et travailler pour gagner ce fameux temps qui leur est compté. Les riches et les pauvres ne se mélangent pas, ils vivent chacun dans un ghetto. Will Salas (Justin Timberlake), un jeune homme pauvre, est le grain de sable qui va faire tout détraquer. Ce film n'est pas à la hauteur de Gattaca ou Lord of War du même réalisateur, mais il reste un film divertissant.

9 décembre 2011

Carnage - Roman Polanksi

FestAut01 [Festival d'automne animé par Chris]. Comme je l'avais annoncé, voici donc un film qui ne m'a pas trop convaincue. Carnage réalisé par Roman Polanski est l'adaptation de la pièce de théâtre de Yasmina Reza, Le dieu du carnage, que j'avais vue lors de sa création. Le film dure 1H20 (à peu près comme la pièce). Cette durée m'a parue bien suffisante pour ce crépage de chignon d'un quatuor d'adultes. A New-York, deux jeunes garçons d'une même bande se sont battus. L'un des deux y a laissé deux incisives. Les parents catastrophés essayent de trouver un arrangement à l'amiable. Ils se sont réunis dans l'appartement des parents de l'"agressé". Ces personnages aux manières très policées font partie de la bourgeoisie bien-pensante. Pourtan,t très rapidement, des propos aigre-doux sont échangés souvent interrompus par la sonnerie du téléphone portable de l'un des deux pères qui est avocat. Le fait marquant qui fait s'envenimer les choses est quand la maman de l'"agresseur" vomit (stress?) sur les catalogues d'exposition (épuisés et introuvables) appartenant à la mère du jeune "agressé". Je reconnais que la mise en scène est brillante, et les acteurs tous excellents sont très bien dirigés (Jodie Foster, Kate Winslet, Christopher Waltz, John C. Reilly), mais je trouve que les dialogues et la dramaturgie en général sont assez faiblards. Le fait que la pièce est traduite en anglais ne la bonifie pas. Dans la salle où j'étais, des spectateurs riaient et avaient l'air contents. Je vous laisse juge.

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