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Le blog de Dasola
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23 août 2022

Leila et ses frères - Saeed Roustaee

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En préambule, Leila et ses frères est selon moi le film étranger de l'année. Le réalisateur iranien Saeed Roustaee (La loi de Téhéran) est aussi le scénariste du film qui sort demain, mercredi 24 août 2022. Pendant 2H49 (non, non, le film n'est pas trop long), on suit quelques semaines dans la vie assez rude de la famille de Leila, une jeune femme d'une trentaine d'années toujours pas mariée. Elle est la seule fille au milieu de quatre garçons. Elle gagne à peu près sa vie et c'est la seule à vraiment tenir tête à Esmaïl, le père de la famille, un vieux monsieur à la santé fragile mais au mauvais caractère. C'est un tyran domestique. Parmi les quatre frères de Leila, un seul est marié et il est le père de cinq filles. Mais quand son épouse accouche enfin d'un petit garçon, c'est la joie dans la famille malgré la crise économique qui la touche durement. Ils sont criblés de dettes. De ce fait, Leila a l'idée d'acheter une boutique à crédit dans une galerie commerciale pour toute la famille. Elle s'attend à ce que son père les aide dans leur entreprise. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévues car le père a promis une importante somme d'argent qui le ferait devenir le nouveau parrain de sa communauté, la plus haute distinction de la tradition persane. Cette distinction aboutirait peut-être a ce que Esmaïl soit moins méprisé par de nombreuses personnes de sa connaissance. L'affiche représente le moment de gloire d'Ismaîl, même si elle sera éphémère. La famille va arriver au bord de l'implosion à l'issue de cette cérémonie. Certains dialogues entre les personnages sont très violents et démontrent bien le ressentiment entre les deux parents et les enfants. Leila est particulièrement virulente. Il faut saluer l'interprétation des acteurs qui ont presque tous joué dans La loi de Téhéran. Certains sont méconnaissables comme Navid Mohammadzadeh qui interprétait le "dealer" et Payman Maadi (qui interprétait le rôle du policier). Et je n'oublie pas l'actrice Taraneh Alidoosti qui interprète Leila: elle est magnifique. Le réalisateur né en 1989 confirme son grand talent.

Après La loi de Téhéran qui fut le grand film de l'été 2019, Leila et ses frères est le grand film de l'été 2022. Il est regrettable qu'ayant fait partie de la compétition officielle du dernier festival de Cannes, il n'ait reçu aucune récompense. Pour l'anecdote, j'ai vu le film en avant-première dans une salle climatisée très agréable le mardi 19 juillet dernier. Quand je suis sortie de la projection, j'ai eu l'impression d'entrer dans un four, mon téléphone affichait 40°. Il paraît que ce fut la journée la plus chaude à Paris. C'est bien d'aller au cinéma quand il fait chaud dehors.

17 août 2022

Là où chantent les écrevisses - Olivia Newman

Je n'ai pas encore lu le roman de Delia Owens paru en 2020 que je viens d'emprunter en bibliothèque [chroniqué le 08/09/2022], mais j'ai vu en avant-première l'adaptation cinématographique de Là où chantent les écrevisses de la réalisatrice Olivia Newman. Le film sort en France aujourd'hui, mercredi 17 août 2022. Ce film assez classique comporte pas mal de flash-back qui retracent la vie de Kia Clark entre 1954 et 1969. Kia Clark, née en 1945, vit dans les marais de Caroline du Nord avec son père, sa mère et ses frères et soeurs. C'est la benjamine de la famille. Un jour, le père très brutal provoque le départ de sa femme et de ses enfants, sauf Kia qui ne veut pas partir. Elle se fait très discrète. Un peu plus tard, le père disparaît à son tour et Kia se met à vivre seule et se débrouille comme elle peut pour gagner un peu d'argent. Kia se déplace en barque à moteur et vit en harmonie avec la nature. Les seuls adultes qu'elle côtoie sont un couple de Noirs qui tiennent une épicerie. Ils s'attachent à elle. Kia devient une belle jeune fille qui est surnommée "la fille des marais" par les habitants de la ville voisine. Un jour, elle croise le chemin d'un garçon de son âge, Tate, qui sera son grand amour. Il lui apprend à lire et à écrire. Le jour où il s'en va pour poursuivre ses études, Kia est inconsolable, mais elle fait la connaissance d'un autre garçon, Chase Andrews, un fils de notable qui va mourir tragiquement. Meurtre ou accident? La thèse du meurtre est privilégiée et Kia est emprisonnée. Elle se croit condamnée d'avance, malgré qu'elle soit défendue par un avocat à la retraite qui, pour elle, a repris du service. C'est un joli film qui se laisse voir agréablement. Je ne connaissais pas les jeunes acteurs qui sont tous très bien. Comme je n'ai pas encore lu le roman, je ne sais si l'adaptation est fidèle ou non. En tout cas le film m'a plu. 

*****

PS du 09/09/2022 de ta d loi du cine ("squatter" chez dasola): dasola vient de m'autoriser à faire participer ses deux billets (livre et film) au "Mois américain 2022". Il s'agit de la 11e édition d'un "rendez-vous" bloguesque que s'efforcent aujourd'hui de perpétuer Pativore et Belette2991 (créatrice des logos) sous le titre "Le mois américain 2022 en solitaire". En effet, la blogueuse qui avait initié ce rendez-vous annuel, Titine75, avait renoncé à l'organiser de nouveau après la 9e édition de 2020

11 août 2022

Bullet train - David Leitch

Bullet Train de David Leitch est un film survitaminé qui demande quelques neurones disponibles pour suivre l'histoire. Cela va à 300 à l'heure (comme la vitesse du shinkansen, le TGV japonais). C'est d'ailleurs dans un shinkansen qui relie Tokyo à Kyoto que se déroule l'essentiel de l'histoire. Des tueurs complètement déjantés avec des noms à l'avenant (Coccinelle, Mandarine, Citron, Le loup et le frelon) se retrouvent dans le train pour différentes raisons: récupérer une mallette pleine d'argent, sauver le fils d'un mafieux ou se venger de quelqu'un. Il y a aussi un serpent très venimeux, un boomslang, qui intervient dans ce jeu de massacre où ça flingue et ça saigne à tout va, non sans beaucoup d'humour. Parmi les méchants, il ne faut pas oublier Prince, une jeune femme dont on va découvrir qui elle est vraiment. Brad Pitt (Coccinelle), qui joue un rôle de "crétin des Alpes", a l'air de beaucoup s'amuser, comme les autres acteurs. Il faut noter qu'on a droit à la présence, à la fin, de Sandra Bullock. J'ai passé un bon moment. Sinon, le scénario du film est adapté de Bullet Train de Kotaro Isaka, un roman policier de 2010 traduit en 2022 en français aux Presses de la Cité (je ne l'ai pas lu). Lire les billets de Selenie et Pascale

5 août 2022

Dédales - Bogdan George Apetri

Dédales du réalisateur roumain Bogdan Georges Apetri ne peut pas laisser indifférent. Le film comporte deux parties: avant et après une scène terrible en plein milieu, que je vous laisse découvrir. De nos jours, Cristina Tofan, une jeune novice (elle n'a pas encore prononcé ses voeux pour devenir nonne), quitte clandestinement le couvent où elle vit depuis trois mois. C'est une jeune femme frêle et pas très bavarde. Elle prend un taxi qui l'emmène dans un hôpital d'une ville voisine. Elle en ressort assez vite. Comme elle ne veut pas attendre que le taxi de l'aller vienne la reprendre, elle en prend un autre... Un peu plus tard ou quelques jours après, on fait la connaissance d'un policier, Marius Preda, menant l'enquête sur ce qui s'est passé. Je ne dirais rien de plus sur l'histoire. Je ne veux pas être accusée de trop en dire. Le film malgré sa dureté m'a plu. C'est un polar qui sort un peu des sentiers battus avec un flic "border line" pas spécialement sympathique mais qui compte bien arriver à ses fins. La fin est assez étrange. On ne sait pas ce qu'il en est, si c'est un rêve ou la réalité.  Le titre original du film est "Miracol" (miracle en français). Un film à voir malgré les réserves de Selenie.

2 août 2022

As bestas - Rodrigo Sorogoyen

As Bestas (c'est du galicien apparenté au portugais), que l'on peut traduire par "Les bêtes", se passe de nos jours quelque part en Galice (capitale Saint-Jacques de Compostelle). On fait la connaissance d'Antoine et Olga, des Français qui sont installés depuis deux ans dans une grande ferme au milieu d'un paysage de collines et de forêts. Ils font de la culture de tomates bio. Quand le film débute, on voit trois hommes attraper un cheval à mains nus. Ils l'immobilisent pour lui couper la crinière et le marquer. La séquence est filmée au ralenti et c'est magnifique. Assez vite, on se rend compte que dans ces contrées reculées où vivent des gens pas très riches, les Français qui ont refusé le vote pour l'implantation d'éoliennes ne sont pas les bienvenus. En particulier, deux frères, Lorenzo et Xan, qui vivent avec leur mère, montrent leur hostilité d'abord verbalement et puis physiquement. Ils espéraient l'argent que leur rapporterait les éoliennes. Ils rêvaient d'une autre vie. Au fur et à mesure, le spectateur resssent la menace sourde contre Antoine et Olga, mais surtout Antoine. Pendant les dernières quarante-cinq minutes du film, Olga est seule à affronter les épreuves. Pendant un an, elle fait des recherches sans abandonner. Elle continue de cultiver des tomates et se met à l'élevage de brebis. Elle ne veut pas tout quitter même si sa fille insiste. Dans une longue séquence, leur affrontement est terrible et c'est là que l'on admire le talent de Marina Fois dans le rôle d'Olga. Elle est exceptionnelle. Il y a vraiment deux parties distinctes dans ce film et c'est ces trois derniers quarts d'heure que j'ai préférés. Cela n'empêche pas que Denis Ménochet est très bien dans le rôle d'Antoine. Et il ne faut pas oublier les deux acteurs galiciens, Luis Zahera et Diego Anido, qui forment un duo très inquiétant. Un film dont on se souvient. Lire les billets de Pascale, Selenie et Rock07

20 juillet 2022

Les nuits de Mashhad - Ali Abbasi

Le même jour où j'ai vu La nuit du 12, j'ai enchaîné avec Les nuits de Mashhad d'Ali Abbasi. Pour des raisons que l'on peut deviner, le film a été tourné en Jordanie et il n'est pas près d'être diffusé en Iran dans un avenir proche. Grâce à ce film, l'actrice principale Zar Amir Ebrahimi, qui vit en exil en France depuis 2008, a reçu le prix d'interprétation féminine au dernier festival de Cannes en 2022. L'histoire est tirée d'un fait divers réel qui s'est passé en 2000-2001. Saeed, maçon de son état, ancien combattant du conflit Iran/Irak, vit dans la ville sainte de Masshad située à 900 km à l'est de Téhéran. Il est marié et père de trois enfants. Saeed, sans que l'on apprenne ses motivations profondes, est devenu un "serial killer" surnommé "l'araignée". Il a assassiné en tout seize prostituées dont la plupart étaient droguées. Quand il a été arrêté, il a dit qu'il voulait purifier la ville de ces femmes corrompues. Pendant le film, on assiste à au moins trois meurtres par strangulation, ce qui est le modus operandi du tueur. Ce sont des scènes très dures qui se passent chez lui. Rahimi (Zar Amir Ebrahimi), une journaliste venue de Téhéran, souhaite mener son enquête car la police piétine. Quelques scènes édifiantes montrent qu'être une femme seule en Iran n'est pas une sinécure. Quand Rahimi arrive à l'hôtel où elle doit loger, l'employé lui affirme qu'il n'y a aucune réservation à son nom. Dès qu'elle présente sa carte de journaliste, miracle, il y a bien une chambre à son nom. Plus tard, elle est importunée par un policier qui ne comprend pas qu'elle puisse lui dire non. Plus tard encore, quand elle se décide à devenir un appât pour attraper le tueur, on devine les regards concupiscents des hommes. La dernière partie du film nous montre que l'on est une rien du tout, que l'on n'existe pas lorsque l'on est une femme de mauvaise vie. Quand il est enfin arrêté, Saeed rallie beaucoup de monde malgré ce qu'il a fait. Même sa femme et son fils aîné le soutiennent. Saeed se croit sauvé. J'ai aimé ce film très dense et très fort, sans temps mort. Une fois de plus, les acteurs sont tous excellents. Un film que je recommande. 

14 juillet 2022

La nuit du 12 - Dominik Moll

Parmi les sorties cinéma du 13 juillet 2022, je vous conseille d'aller voir La nuit du 12 de Dominik Moll (le réalisateur d'Un ami qui vous veut du bien [2000] et Lemming [2005]). En guise d'introduction, on nous informe qu'en France, 800 homicides ont lieu par an dont 20% ne sont malheureusement pas résolus. Le film narre une de ces affaires. Tout commence le soir du 12 octobre 2016, à Grenoble, dans un poste de police. On assiste au pot de départ d'un policier qui part à la retraite. Il va être remplacé par un collègue, Yohan Vivès, un jeune homme solitaire qui aime faire du vélo. A Saint-Jean de Maurienne, un peu plus tard dans la nuit, vers 3h, Clara Royer, une jeune femme de 21 ans, quitte un pavillon où elle passait la soirée avec sa meilleure amie. C'est une jeune femme qui semblait heureuse et épanouie. Peu de temps avant d'arriver chez elle à pied, elle se retrouve nez à nez avec quelqu'un dont on ne verra pas les traits. Elle ne semble pas le reconnaître. Il l'attendait sur un banc. Il lui lance un liquide au visage et allume un briquet. Elle s'enflamme. On la voit courir et s'écrouler brûlée vive. La police judiciaire de Grenoble est chargée de l'affaire. Yohan et un de ses collègues, Marceau (Bouli Lanners), commencent à enquêter. Ils découvrent des suspects au fur et à mesure qu'ils fouillent dans la vie de Clara, qui était "une jeune femme pas compliquée, mais pas une fille facile". Le film montre bien que certaines affaires peuvent affecter des policiers de manière profonde, quand, après plusieurs semaines d'investigations, aucune preuve tangible ne débouche sur l'arrestation d'un coupable. Les trente dernières minutes se passent trois ans plus tard, en 2019. Le constat de Yohan devant la juge d'instruction (Anouk Grinberg) est plutôt désabusé. J'ai aimé le ton du film. Le réalisateur prend son temps, mais le rythme est suffisamment soutenu pour que l'on ne s'ennuie pas. Il n'y a pas de scène de trop et le tout est bien interprété. Le film traite du féminicide en filigrane. Je le répète, allez voir ce film qui a été sélectionné hors compétition au dernier Festival de Cannes, en 2022. Lire le billet de Selenie.

8 juillet 2022

La maman et la putain - Jean Eustache

Que dire de ce film qui dure 3H39, soit 219 minutes? La maman et la putain, longtemps invisible, date de 1973. Il vient de bénéficier d'une ressortie sur grand écran depuis le 8 juin dernier. Il avait été récompensé du Grand Prix du Festival de Cannes en 1973. Il a été écrit, réalisé et monté par Jean Eustache (1938-1981). Personnellement, je ne l'avais jamais vu. Alexandre (Jean-Pierre Léaud), un oisif intellectuel qui a une vie très occupée, vit aux crochets de Marie (Bernardette Lafont) qui tient un magasin de mode. Alexandre parle beaucoup et a un coeur d'artichaut. Il décide sur un coup de tête de demander en mariage Gilberte, une ancienne petite amie, qui refuse sa proposition. Plus tard, elle lui apprend qu'elle va très bientôt se marier. Alexandre fréquente beaucoup le café des Deux Magots ou le café de Flore, en plein coeur de Saint-Germain des Prés. C'est aux Deux Magots qu'il croise le regard de Veronika (Françoise Lebrun), infirmière anesthésiste à l'hopîtal Laennec (aujourd'hui, cet hôpital n'existe plus). Il demande son numéro de téléphone. A partir de là, on assiste à un genre de ménage à trois houleux entre Alexandre, Marie et Véronika. Chacune des deux femmes voudrait garder Alexandre pour elle seule. 

Je voudrais faire quelques remarques générales: les personnagess n'arrêtent pas de boire de l'alcool fort (je ne donnerai pas de marque), de fumer du tabac blond ou brun. Ils ne font pratiquement que cela. Ils parlent de sexe en passant de la théorie à la pratique, ils écoutent de la musique et des chansons sur un électrophone 33 tours. Le téléphone à cadran est aussi présent. Dans une séquence, on peut admirer le très beau corps de Bernadette Lafont, et dans plusieurs scènes, le sublime sourire de Françoise Lebrun: quand elle sourit, son visage irradie. Sinon, quand il est aux Deux Magots, Alexandre lit La prisonnière de Proust, les quotidens Le Monde et France-Soir (ce dernier quotidien a cessé de paraître depuis plusieurs années). Et Alexandre roule dans une 4L empruntée à une voisine.
Du point de vue technique, l'image noir et blanc est carrée. Le film est une suite de scènes plus ou moins liées.

Mon sentiment personnel est que le film est un peu long, surtout vers la fin. Jean-Pierre Léaud m'a paru jouer faux dès le début, mais au bout d'un moment, on s'habitue. Je suis contente de l'avoir vu mais je ne suis pas sûre de le revoir.

2 juillet 2022

Irréductible - Jérôme Commandeur

Voilà un film français qui fait passer un bon moment. Irréductible est une comédie qui dure 1H26 dans laquelle Vincent Peltier (Jérôme Commandeur lui-même) est devenu fonctionnaire à l'office des Eaux et Forêts de Limoges. On a le plaisir d'admirer par deux fois la gare de Limoges (classée monument historique). Tout va bien pour Vincent qui, par ses fonctions, reçoit des pots-de-vin, commence sa journée à 11 heures, mène une vie pépère, etc. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, une mauvaise nouvelle chamboule sa vie. Un vaste plan lancé par le gouvernement décide de "dégraisser le mammouth". On demande à une certaine catégorie de fontionnaires dont il fait partie (il est célibataire sans enfant ni parents handicapés à charge...) de démissionner en échange d'un chèque d'indemnités de licenciement. Mais Vincent s'accroche à son emploi "à vie", d'autant plus qu'il est conseillé par un syndicaliste cégétiste du rail qui lui dit de ne céder en aucune façon. Dans le rôle du syndicaliste qui prône la semaine de 18 heures (en attendant celle de 14 heures), Christian Clavier est génial. Face à Vincent, il y a une employée du ministère, Isabelle Bailliencourt (Pascale Arbillot, très bien) qui, pour le convaincre de démissionner, le fait muter dans des endroits improbables, comme le fin fond du Groenland où il doit défendre les scientifiques contre les attaques d'ours polaires. Bien entendu, Vincent ne désarme pas et il va même rencontrer l'amour. C'est un film vraiment sympathique avec une jolie fin. Les acteurs ont l'air de beaucoup s'amuser. Il faut noter une apparition de Gérard Depardieu, ainsi qu'une courte séquence où Valérie Lemercier est une fois de plus irrésistible de drôlerie. Je conseille ainsi que Pascale ou Henri Golant.

28 juin 2022

El buen patrón - Fernando León de Aranoa

Après 16 jours sans être allée au cinéma (aucun film ne me tentait), je me suis décidée à aller voir El buen patrón, un film espagnol récompensé par 6 Goya (l'équivalent des César en Espagne). Cette tragi-comédie se passe de nos jours. Julio Blanco, PDG de l'entreprise Les balances Blanco, semble être un patron modèle. Il dit et redit à tous ses employés qu'ils forment tous une grande famille. Avec sa femme qui tient une boutique de prêt-à-porter, il forme un couple uni mais sans enfant. L'histoire se déroule sur un peu plus d'une semaine. L'entreprise fait partie des trois finalistes pour obtenir le trophée de la meilleure entreprise de la région. Julio est sur les starting-block mais rien ne va se dérouler comme prévu. Un employé récemment licencié fait un sit-in en face de l'entrée de l'usine sur un bout de terrain qui n'appartient à personne. Il n'y a rien à faire pour le déloger. Miralles, le bras droit et ami d'enfance de Julio, a "pété un câble : sa femme le trompe et elle voudrait le quitter. Miralles fait de graves erreurs dans la passation des commandes. Sinon Julio ne se montre pas insensible aux charmes et à la jeunesse des nouvelles stagiaires qui restent plus ou moins longtemps. Parmi elles, il a jeté son dévolu sur Liliana, spécialiste en marketing. Il va se rendre compte à la fin que ce n'était pas un bon choix. Julio, sous ses airs débonnaires, est un homme qui n'a pas d'état d'âme et il fait tout pour arriver à ses fins. Il peut éprouver de l'empathie mais avec des limites. Il est bon et méchant "en même temps". Comme pour ses balances, il faut que tout s'équilibre, même en trichant. Ce film est une comédie acide. Le dernier plan en est une bonne illustration. Tous les acteurs (pas ou peu connus en France sauf Javier Bardem) sont formidables. Un film de deux heures que je conseille. 

22 juin 2022

Jurassic World : Le monde d'après - Colin Trevorrow

Jurassic World : Le monde d'après est le sixième volet de la saga des dinos du crétacé et le troisième de la série Jurassic World. Il m'a beaucoup plu car les bébêtes sont toujours bien là, de plus en plus grosses et avec de plus en plus de dents. J'ai aussi aimé revoir les acteurs du premier volet, c'est-à-dire Sam Neill (Pr Alan Grant), Laura Dern (Pr Ellie Sattler) et Jeff Goldblum (Pr Ian Malcom, spécialiste de la théorie du chaos). Ils ont tous les trois bien vieilli. La jeune génération est encore présente mais ils ont mûri. C'est eux, Owen (Chris Pratt) et Claire (Bryce Dallas Howard), qui sont devenus les parents adoptifs de la petite Maisie (c'est un enfant cloné grâce à l'ADN de sa mère). Maisie est devenue une adolescente en pleine crise. Owen et Claire ont du mal à la protéger et à la canaliser. Pour ceux qui ont vu les deux épisodes précédents de Jurassic World, la femelle velociraptor Blue a un petit que Maisie appelle Beta. Les dinosaures qui se sont éparpillés dans le monde entier cohabitent tant bien que mal avec le monde d'aujourd'hui. 
Mais un autre danger menace l'humanité. Aux Etats-Unis, des nuées d'énormes criquets dévastent des champs cultivés, mais certains sont épargnés par les insectes: pourquoi? Je vous laisse le découvrir. L'action se déplace à Malte où il y a un trafic d'animaux préhistoriques, et puis dans les Dolomites en Italie où l'on trouve une réserve de dinosaures et les bâtiments de la société Biosyin Genetics (laboratoire créateur de ces animaux). C'est là que va se conclure l'histoire avec tous les personnages principaux. C'est une fin comme une autre. Je n'ai vraiment pas boudé mon plaisir. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie qui n'a pas aimé du tout.

28 mai 2022

The Duke - Roger Michell

The Duke de Roger Michell est le genre de comédie anglaise comme je les aime avec un arrière-fond social. L'histoire se passe en 1961. A Newcastle, Kempton Bunton (Jim Broadbent, épatant), la soixantaine, est marié avec Dorothy (Helen Mirren) qui est femme de ménage chez des notables de la ville. Kempton est un chauffeur de taxi très bavard qui se fait renvoyer. Depuis treize ans, Kempton ne se remet pas du décès accidentel de leur unique fille morte à 18 ans d'un accident de vélo. Pour se changer les idées, il écrit des pièces de théâtre qu'il envoie à des éditeurs, espérant se faire publier. Kempton est un homme lettré et il a des convictions, qui lui ont causé parfois des ennuis. Sa nouvelle lubie est que les gens de peu (comme lui) soient exemptés de payer la redevance télévision à la BBC. Dans le même temps, il apprend que la National Gallery de Londres vient d'acquérir le portrait du Duc de Wellington peint par Francisco de Goya pour 140 000 livres, un montant qui pourrait payer des milliers de redevances. Ni une, ni deux, lors d'un séjour à Londres, on assiste au vol du tableau, et Kempton demande une rançon de 140 000 livres pour le rendre. Tel Robin des bois, il prend aux riches pour essayer de redonner aux pauvres. Le film est vraiment sympathique, un peu lent par moment, mais rien que les séquences qui se passent au tribunal de Old Bailey valent la peine d'aller le voir. Et il m'a donné envie de revisionner James Bond contre Dr No. Si vous allez voir The Duke, vous comprendrez pourquoi. Sinon, c'est le dernier film tourné par Roger Michell disparu en 2021. Lire les billets de Pascale et Henri Golant.

20 mai 2022

Time after time (C'était demain) - Nicholas Meyer

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Dans le cadre du challenge H. G. Wells organisé par Sibylline (La petite liste) et Ta d loi du cine, j'ai revu avec le même plaisir C'était demain, sorti en 1979. Il faisait s'affronter dans l'espace temps Herbert George Wells (lui-même) et Jack the Ripper (Jack l'éventreur). C'est un film charmant qui a plu à mon ami Ta d loi du cine qui ne l'avait jamais vu. L'histoire commence en 1893, à Londres. Il fait nuit. Une prostituée attire un client dans la rue. Grave erreur pour elle. Elle se fait tuer avec sauvagerie. Pendant ce temps, Herbert George Wells, âgé de 27 ans, qui n'a pas encore écrit tous ses romans et essais, reçoit quelques invités pour dîner. Un dernier invité arrive, il s'agit du Docteur Stevenson. Il s'est réfugié chez Wells car il est poursuivi par la police. En effet, Stevenson n'est autre que Jack l'Eventreur. Herbert George vient de mettre au point une machine à explorer le temps (futur ou passé) mais il n'a pas encore osé s'en servir. Stevenson, lui, n'hésite pas une seconde. Wells se lance à sa poursuite et il se retrouve le 7 novembre 1979 à San Francisco, dans un musée où une exposition lui est consacrée avec la fameuse machine. Il faut voir Wells avec son costume très "holmesien" dans la ville américaine. Il a l'idée d'aller à la banque d'Angleterre où il pense que Stevenson a changé de l'argent. La chance lui sourit en la personne d'Amy, une des jeunes employés de la banque. Elle tombe tout de suite sous le charme de Wells qui ne reste pas insensible, bien au contraire (sourires mutuels). Je ne vous décrirai pas les péripéties de l'histoire. Il y a du suspense. On se demande comment Wells va s'en sortir et arrêter Stevenson qui a repris ses activités criminelles. Wells qui est un homme intelligent arrive même à conduire une voiture, et à répondre au téléphone. Mais il a hâte de retourner dans son époque après avoir appris que le futur ne fut pas ce à quoi il s'attendait. Malcolm Mc Dowell, que l'on a connu en Alex d'Orange Mécanique, ou Caligula, est touchant dans le rôle de H. G. Wells, et Mary Steenburgen est craquante. Un film vraiment sympa qui doit pouvoir se trouver dans des médiathèque. Moi, j'ai le film en DVD depuis 20 ans.

Je suis contente d'avoir participé au challenge H. G. Wells (catégorie films).

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17 mai 2022

Les Folies fermières - Jean-Pierre Améris

Comme j'ai du mal à terminer les romans que je lis, je continue à chroniquer quelques films.
Après avoir souri devant la bande-annonce, mon ami ta d loi du cine et moi-même sommes allés voir Les Folies fermières de Jean-Pierre Améris. Ce n'est pas la comédie du siècle, mais elle nous a bien divertis. L'histoire est inspirée de faits réels: en l'occurrence, il existe, dans le Tarn, les Folies fermières, premier cabaret à la ferme de France. L'histoire dans le film se passe dans le Cantal près d'Aurillac. David, un éleveur de vaches laitières, est au bord de la faillite. Il a deux mois pour redresser la barre. Ce rêveur vit avec sa mère et son grand-père dans une grande ferme. Les quelques femmes avec qui il a vécu ne sont pas restées. Un soir, ses pas le mènent vers un cabaret en ville. Là, en voyant Bonnie, une belle jeune femme brune, se produire sur scène, il a l'idée de créer un cabaret à la ferme qui lui permettrait de payer ses dettes et ainsi de sauver sa ferme. Il engage Bonnie pour être le metteur en scène et superviser un futur spectacle, en trouvant des artistes de la région. Rien n'est simple, beaucoup d'obstacles se dressent sur leur route. Les quelques artistes recrutés, comme deux soeurs danseuses, un médium, une magicienne sourde et un homme, imitateur de Dalida, ne sont pas toujours faciles à gérer. Par ailleurs, Bonnie a un sacré caractère. David doit arrondir les angles avec tout ce petit monde, sans compter que Laëtitia, une ex copine de David, vient mettre son grain de sel dans les répétitions et dans la vie de David. Le film traîne parfois un peu, mais on passe un très bon moment, avec à la fin quelques images et vidéo sur les vraies Folies fermières du Tarn. 

Sinon, le Festival international du film de Cannes vient de s'ouvrir aujourd'hui. J'espère qu'il y aura de bons films en compétition.

14 mai 2022

Doctor Strange in the Multiverse of Madness - Sam Raimi / Hit the Road - Panah Panahi

Voici un billet sur deux films qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre sauf que j'ai toujours des goûts éclectiques en matière de cinéma.

Je suis allée voir Doctor Strange in the Multiverse of Madness de Sam Raimi car j'ai un faible pour Benedict Cumberbatch. En revanche, je n'ai pas vu le premier Docteur Strange qui date de 2016 ou d'autres films et séries de Marvel. Je pense que c'est un problème, car j'ai senti qu'il s'était passé pas mal de choses avant que l'histoire ne commence. On voit surtout des effets spéciaux spectaculaires, comme dans une des premières séquences où Gargantos, un démon octopoïde, une grosse bébête avec des tentacules et un oeil unique, cause des ravages à New-York. Il poursuit America Chavez, une des héroïnes du monde de Marvel, car elle a le pouvoir de voyager à travers le Multivers, c'est-à-dire de passer d'un univers à l'autre et d'une Terre à l'autre. Ce démon est une des créations d'une certaine Wanda Maximoff, alias la Sorcière rouge, qui rêve de contrôler le Multivers pour pouvoir retrouver ses deux garçons qu'elle a créés dans un des univers du Multivers. Elle veut donc voler le pouvoir d'America Chavez. C'est là que Doctor Strange fait tout pour aider America Chavez dans les différents univers. Les effets spéciaux font partie de l'essentiel du film, qui ne m'a pas déplu, mais je ne suis pas sensible à l'univers des Marvel. Il n'y a que les X-Men qui trouvent grâce à mes yeux. Lire les billets d'Henri Golant, Princecranoir.

Je passe à Hit the Road de Panah Panahi (le fils du réalisateur iranien Jafar Panahi). J'ai eu envie de voir le film après avoir lu des bonnes critiques sur ce premier long-métrage. J'avoue que je m'attendais à autre chose comme histoire. J'espérais une révélatioin fracassante au bout de la route. J'ai attendu pendant tout le film qu'il se passe quelque chose et il ne se passe rien ou pas grand-chose. Je ne sais pas pourquoi une famille composée d'un père avec une jambe dans le plâtre, d'une mère inquiète, d'un fils aîné qui ne dit rien ou presque et du cadet, un gamin insupportable haut comme trois pommes, prend la route avec une voiture qui n'est pas la sienne. Les paysages quasi-désertiques sont sublimes mais cela n'a pas suffi à mon bonheur. Lire les billets de Miriam et Pascale.

11 mai 2022

L'affaire Collini - Marco Kreuzpaintner

Je ne comprends pas que L'affaire Collini, qui est un film de 2019, soit sorti en France le 27 avril 2022 seulement. J'avais aimé le roman et je trouve que le film est à la hauteur. Dans la première séquence qui se passe en 2001, on voit Fabrizio Collini (Franco Nero, impressionnant) tuer de trois coups de pistolet dans la tête Jean-Baptiste Meyer, un octogénaire, dans une chambre d'hôtel à Berlin. Collini se laisse arrêter sans résistance et il ne prononce pas une parole. Caspar Leinen, un avocat germano-turc, est commis d'office pour défendre Collini. Il se trouve que Caspar connaissait bien Hans (le vrai prénom de la victime) Meyer, qui lui avait permis d'avancer dans la vie. Casper était le compagnon de jeux des petits-enfants de Meyer. Le mutisme de Collini est un obstacle pour sa défense, mais désormais tout lui est égal. Caspar doit trouver le mobile de ce crime. L'enquête va le ramener à la période de la seconde guerre mondiale, en Toscane, où l'armée allemande a commis des crimes de guerre. Le film se déroule alternativement sur trois périodes: 1944, les année 1980-90 et 2001. J'ai trouvé le film passionnant et très bien mené, et les acteurs sont tous excellents. Ce film vous permettra d'apprendre comment une loi allemande, la loi Dreher votée en 1968, a permis que d'anciens nazis soient innocentés de crimes qu'ils avaient commis. Pour information, l'auteur du roman qui est aussi avocat est l'un des petit-fils de Baldur von Schirach (chef des Jeunesses hitlériennes et gauleiter de Vienne (Autriche) sous le Troisième Reich). Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie

8 mai 2022

Downtown Abbey, une nouvelle ère - Simon Curtis

Je n'ai toujours pas vu la série Downtown Abbey (je sais, c'est une lacune). J'avais tout de même vu le premier long-métrage sorti il y a plus de deux ans qui ne m'avait pas enthousiasmée du tout. En revanche, Downtown Abbey, une nouvelle ère est plutôt réussi à mon avis, peut-être parce que Maggie Smith est plus présente. Nous sommes en 1928 et on suit deux histoires en même temps. La demeure de Downtown Abbey prend l'eau par le toit qui doit être refait. Pour ce faire, la famille Grantham accepte, moyennement une grosse somme, qu'une équipe de tournage vienne tourner un film muet dans la demeure qui est transformée en plateau de cinéma. Par ailleurs, Lady Violet Crawley (Maggie Smith, géniale comme d''habitude), la comtesse douairière, apprend qu'elle vient d'hériter d'une belle villa sur la "riviera" française avec vue sur la Méditerranée. Violet n'en revient pas qu'un monsieur qu'elle a connu presque 60 ans auparavant ait pu penser à elle. Comme elle ne peut s'y rendre en personne, c'est son fils Robert Crawley et d'autres membres de la famille qui prennent le ferry puis le "Train bleu" pour descendre sur la Côte d'Azur et prendre possession de la villa. Toute la partie qui se passe à Downtown Abbey se suit avec beaucoup de plaisir, décrivant un tournage cinématographique cahotique car l'actrice principale est insupportable tout comme sa voix. Les domestiques sont contents de ce tournage. Il les distrait de leur routine. On suit avec intérêt le passage lors duquel un film passe du muet au parlant. Les acteurs sont tous épatants, avec mention spéciale à Michelle Dockery qui interprète la fille aînée de Lord Grantham. Sa voix posée convient bien pour faire du doublage dans un film et elle a beaucoup de classe pour maintenir l'ordre dans la maisonnée en l'absence de son père. Un film que je vous conseille, tout comme Henri Golant.

5 mai 2022

Ténor - Claude Zidi Jr

Produit par Vincent Bolloré et Cyril Hanouna, Ténor de Claude Zidi Jr (le fils de) est le genre de film qui de prime abord me ferait plutôt fuir (je garde un très mauvais souvenir de La famille Bélier) et puis, j'ai vu la bande-annonce qui m'a plu. Antoine (MB14), étudiant en comptabilité et livreur de sushis, écrit et chante du "rap". Il vit dans la banlieue nord de Paris avec son frère boxeur qui organise des combats clandestins avec des paris à la clé. La mère vit sa vie ailleurs même si elle est en contact constant avec ses rejetons. Antoine se produit dans des "battles" de rap mais il semble ne pas les gagner souvent. Un jour, il est chargé de livrer des sushis à l'opéra Garnier. Il se retrouve dans une des galeries où se donne un cours de chant et à partir de là, sa vie bascule. Il montre aux autres étudiants qu'il a une belle voix de ténor et le professeur de chant, Mlle Loyseau (Michèle Laroque) repère immédiatement son potentiel. Ce film permet de nous faire admirer l'Opéra Garnier dans toute sa splendeur. Une séquence montre la profondeur de la scène où se produisent des artistes tels que Roberto Alagna qui joue son propre rôle. L'histoire est très sympathique, c'est un vrai conte de fée avec une séquence finale émouvante où Antoine interprète Nessum Dorma, l'air le plus célèbre de Turandot de Puccini. C'est une histoire sur la discrimination positive. J'ai vu le film en avant-première avec mon ami Ta d loi du cine... A priori, les producteurs du film ont négocié de longs mois pour avoir le droit de filmer dans l'enceinte de l'opéra. MB14 a répété deux mois avec une chanteuse de l'opéra. C'est lui qui interprète tous les airs d'opéra que l'on entend (y compris, en play-back, le dernier). Je ne connaissais pas Mohamed Belkhir (alias MB14), ce garçon a beaucoup de talent et il paraît qu'il serait tenté par la poursuite d'une carrière de chanteur d'opéra.

2 mai 2022

La ruse - John Madden / L'homme qui n'existait pas - Ewen Montagu

Mercredi 26 avril 2022 est sorti en salle La ruse (Operation Mincemeat / Opération Chair à pâté ou Viande hâchée) de John Madden. Le film retrace la rocambolesque mystification qui permit aux Alliés de débarquer en Sicile en juillet 1943. Ewen Montagu, qui était membre des services secrets britanniques, a fait partie du groupe qui a imaginé une ruse pour tromper les Allemands. Un cadavre (il s'agissait d'un SDF d'origine galloise qui s'était empoisonné avec de la mort-aux-rats) revêtu d'un uniforme militaire avec des papiers, lettres et photos fut largué au large des côtes espagnoles par un sous-marin. Il avait en particulier à la main une sacoche contenant une lettre scellée avec un cachet en cire qui faisait allusion au fait qu'un débarquement allié aurait lieu en Grèce. Les Allemands en ont pris connaissance et s'y sont fait prendre. Par rapport au récit écrit par Ewen Montagu il y a près de 70 ans, il y a des ajouts, dont un début de romance entre Ewen (qui était marié) et une jeune femme appartenant au groupe. On note aussi la présence de Ian Fleming qui a priori n'a pas participé directement à l'opération. Le film est un peu lent et il n'y a pas beaucoup d'action. C'est un peu plat par rapport au sujet traité mais il se laisse voir. Concernant ce SDF que l'on avait appelé William Martin, il repose depuis presque 80 ans dans un cimetière en Espagne à Huelva. Pour information, le film est adapté d'un récit écrit par Ben McIntyre (né en 1963) qui s'est certainement inspiré de la relation des faits par Montagu. Et j'ajouterai qu'en 1956, un film de Ronald Neame a été tourné sur le même sujet, en s'inspirant, lui, du récit de Montagu.

Sinon, j'ai commencé le récit écrit par Ewen Montagu en 1953. C'est très factuel et cela se lit bien. Ce livre m'a été prêté par mon ami ta d loi du cine que je remercie.

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29 avril 2022

Murina - Antoneta Alamat Kusijanović

J'ai énormément aimé Murina (Murène en VF) dont le sujet principal tourne autour de l'eau et du désir d'émancipation d'une jeune fille. Julija a 17 ans. Elle vit avec son père et sa mère sur un des îlots de la côte dalmate en Croatie. La première séquence nous montre Julija et son père Ante sous l'eau en train de chasser une murène. Julija est passionnée de plongeon mais elle n'aime pas la pêche. Dans ce décor de rêve, Julija se sent prisonnière, et son rêve à elle est de partir à Zagreb. C'est compter sans son père qui la rudoie et la surprotège. Il s'agit d'un vrai despote qui ne veut pas que sa fille parte avec le premier venu, et l'on sent que la révolte gronde. Une tension sourde se met à peser entre les personnages. Car il y a aussi la mère, Nela, belle femme soumise à son mari, qui fait tout pour arrondir les angles sans forcément y arriver. Et puis, arrive un élément perturbateur en la personne d'un ami de Ante. Ils ne se sont pas vus depuis sept ans. Javier est un homme riche et Ante compte bien lui vendre un bout de terre rocailleux pour améliorer son quotidien. Julija tombe sous le charme de Javier. Elle rêve qu'il la libère du joug paternel. On découvre que Julija est une jeune femme forte qui ne se laisse pas faire. La très belle fin qui se passe sur l'eau laisse penser que Julija va arriver à s'en sortir. Le film qui a été coproduit par Martin Scorsese a été récompensé par la Caméra d'Or (c'est un premier long-métrage) au Festival de Cannes en 2021. Je vous le conseille. 

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