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Le blog de Dasola
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19 mars 2007

Studio Ealing

En  DVD, grâce à la passion du cinéma de Bertrand Tavernier, sont parus huit films produits par les studios Ealing dont les 5 plus célèbres sont Noblesse Oblige (Kind Hearts and Coronets) (1949), Tueurs de dames (Lady Killers, 1955), Whisky à gogo (Whisky Galore, 1949), L'Homme au complet blanc (The man in the white suit, 1951) et De l'Or en barres (The Lavender Hill Mob, 1951) complétés par Went the day well? (1942), Champagne Charlie (1944) et Il pleut toujours le dimanche (It always rains on sunday) (1947), ces trois derniers inédits en salle en France, me semble-t-il. Ces studios Ealing ont été dirigés par un grand producteur, Sir Michael Balcon, grand-père de Daniel Day Lewis. A les redécouvrir aujourd'hui, certains ont un charme désuet comme Champagne Charlie mais ils ont certainement vieilli. En revanche, j'éprouve un grand plaisir de revoir Noblesse Oblige et Tueurs de dames qui ont un humour "so british". Si vous ne les connaissez pas encore, découvrez-les.

17 mars 2007

Open Hearts - Brothers - After the wedding - Suzanne Bier

After the wedding (Après le mariage), sorti cette semaine, est le troisième film que je vois de Suzanne Bier, réalisatrice danoise. Les deux précédents sont Open Hearts (traduction littérale : Coeurs ouverts) et Brothers (Frères) que j'ai énormément aimés. On peut se demander pourquoi les distributeurs négligent de traduire les titres originaux en français et prennent les titres anglais. Pour en revenir à After the wedding, il est sorti dans très peu de salles même à Paris et je l'ai moins aimé que les deux autres malgré de très bonnes critiques. Open Hearts, lui, est un film qui touche par sa sensualité. Il est filmé selon les règles du Dogme. Un accident de la circulation provoque un divorce dans une famille et une séparation pour un couple qui devait se marier et une histoire d'amour en suspens. La façon de filmer en sous-exposition et la caméra numérique, le montage haché font beaucoup pour rendre ce film marquant. Le film Brothers est plus dur par le thème. Un Danois, marié à une très belle femme et père de deux enfants, se retrouve au coeur d'un conflit, peut-être en Afghanistan. Il sera fait prisonnier et deviendra meurtrier pour s'en sortir. Pendant ce temps-là, au Danemark, l'épouse a le soutien affectif du frère du mari. Quand ce dernier reviendra meurtri, il concevra une certaine jalousie non justifiée semble-t-il. Le film est bouleversant. Quant à After the wedding, l'histoire fait se confronter un Danois (Jacob) qui travaille dans l'humanitaire à Bombay et un homme d'affaires danois (Jorgen), marié à une très belle femme et père de trois enfants. Jacob est venu au Danemark pour défendre la cause de nombreux orphelins indiens auprès  de Jorgen. Ce dernier l'invite au mariage (wedding) de sa fille ainée que l'on découvre être la fille biologique de Jacob. On apprend que Jorgen est au seuil de la mort. Il règle toutes ses affaires et demande à Jacob de rester au Danemark et de veiller sur sa famille. Pour ce film, à part les plans coupés, les règles du dogme sont moins évidentes. La façon de filmer est plus classique même si c'est toujours en caméra numérique. En revanche, Suzanne Bier est une réalisatrice à suivre d'autant qu'elle est l'auteur des scénarii de ses films. D'ailleurs, un remake américain d'Open Hearts est en préparation avec elle comme réalisatrice.

12 mars 2007

L'Immeuble Yacoubian - Marwan Hamed

Le 17 avril prochain [2007] sortira en DVD l'Immeuble Yacoubian de Marwan Hamed adapté du roman d'Alaa El Aswany (Editions Actes Sud 2006) qui porte le même titre. Le livre a été un best-seller inattendu en Egypte où il a été vendu à plus de 100 000 exemplaires. Si vous n'avez pas vu le film à sa sortie en salle (août 2006 en France), pré-réservez dès maintenant ce mélodrame de 3H de bonheur absolu. Quand j'ai vu le film, les gens applaudissaient à la fin. L'histoire est centrée sur plusieurs personnages habitant l'immeuble Yacoubian au Caire: un éditeur homosexuel (sujet tabou dans les pays musulmans), un jeune islamiste refusé à l'école de police qui deviendra un terroriste, un vieil aristocrate "vieux beau" nostalgique d'un passé révolu, une jeune fille pleine de rêves, un affairiste louche et lubrique. Leurs destins s'entrecroiseront et tout ne finira pas bien pour certains. Je le répète, l'Immeuble Yacoubian est à voir. Pour l'histoire, les acteurs, pas très connus des Occidentaux, mais tous excellents, la musique, les décors et la mise en scène. Et vous pouvez lire le livre dans la foulée, cela en vaut la peine. Vous constaterez que le film est très fidèle au roman, l'adaptation est vraiment réussie. 

8 mars 2007

Mauvaise foi - Roschdy Zem

Avec un sujet un peu similaire à Just a Kiss, Roshdy Zem, acteur passé derrière la caméra, nous fait une belle surprise sur le sujet du mariage mixte (juif et musulman) et toutes ses conséquences lorsque l'enfant paraît.  Après avoir vu le film, j'en ai discuté avec des collègues qui ont trouvé le film très juste. Eux-mêmes avaient vécu des situations similaires. Le couple, joué par Roschdy Zem lui-même et Cécile de France, ne s'était jamais posé de questions sur son avenir, sur la religion, le nom et la religion d'un futur bébé jusqu'à ce que la jeune femme tombe enceinte. Quand ils se décident (enfin) à aller voir ses parents à elle, la mère, en particulier, est effondrée, comment sa fille juive peut-elle être avec un musulman ? De fil en aiguille, après une presque rupture, et une éventuelle interruption de grossesse, tout finit bien. Deux enfants plus tard, les deux grands-mères baby-sitters sont aux anges. Le film est un hymne à la tolérance entre religion.

6 mars 2007

Films non commentés vus depuis le 1er janvier 2007

J'aime beaucoup aller au cinéma, seule ou accompagnée. Depuis le début de l'année, je n'ai pas éprouvé le besoin de faire de billets sur certains films car ils ne me semblent pas très intéressants à commenter même s'ils ne m'ont pas déplu.

Le Grand Silence : démarche intéressante de filmer des moines chartreux mais le problème c'est que je n'ai pas ressenti le sentiment de religiosité.

Le violon de Francisco Vargas : le violoniste est censé jouer très bien de l'instrument, ce que l'on a entendu était un peu crissant pour les oreilles mais c'est un film touchant.

Azul de Daniel Sanchez Arévalo, je m'attendais à mieux, je pense que le nouveau cinéma espagnol peut mieux faire.

Je crois que je l'aime, comédie pas drôle de Pierre Jolivet (le seul à sauver est François Berléand).

Une nuit au musée de Shawn Levy, pour les effets spéciaux et le petit message : aimez-vous les uns les autres, soyez tolérant envers l'autre.

L'illusionniste de Neil Burger, beaux tours de magie, très belle musique de Philippe Glass et belle histoire d'amour.

Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier : José Garcia est très bien, mais l'intrigue est un peu tirée par les cheveux.

5 mars 2007

Le dernier roi d'Ecosse - Kevin Mc Donald

Après Hôtel Rwanda sur la guerre entre les Utu et les Tutsi, Blood Diamond sur le conflit en Sierra Leone et les enfants soldats, voici le Dernier roi d'Ecosse, en l'occurence Idi Amin Dada, incarné tout en retenue par Forest Whitaker qui vient de recevoir l'Oscar du meilleur acteur en 2007. Le film a été produit par les Britanniques. En 1970, Nicholas Garrigan (James Mc Avoy), jeune Ecossais tout juste diplômé en médecine, décide de partir en Ouganda sur un coup de tête. Par un concours de circonstances qui se révèlera malheureux, il se retrouve médecin personnel d'Idi Amin Dada (Forest Whitaker) et parfois son conseiller. Il ne perçoit pas la folie et la paranoïa de cet homme. On le met pourtant en garde. Il se met à dos toute la communauté britannique. Lui-même sera la cause de la disparition tragique du ministre de la santé et de la troisième femme d'Idi Amin avec laquelle il aura eu une liaison. Quand, vers la fin du film, il sera lui-même torturé et martyrisé, cela se déroulera pendant la fameuse prise d'otages sur Entebbe en 1976. Il sera sauvé par un confrère noir. Il se fera passer pour un des otages libérés. Les toutes dernières images du film montrant le vrai Amin sont extraites du documentaire qu'a fait Barbet Schroeder à l'époque. 300 000 Ougandais ont été massacrés pendant qu'Amin Dada était au pouvoir. Le 11 avril 1979, le dictateur doit s'enfuir d'Ouganda et il meurt en exil en 2003 en Arabie Saoudite. Le film est très sobre et très bien interprété.

3 mars 2007

Chronique d'un scandale - Richard Eyre

Adapté d'un roman éponyme par Patrick Marber, auteur de Closer, Chronique d'un scandale vaut surtout par l'interprétation des deux comédiennes, Judy Dench et Cate Blanchett, toutes les deux "nominées" aux Oscars 2007. Barbara Covett (Judy Dench) est professeur dans un collège. Elle écrit son journal où elle raconte tout et elle est parfois la narratrice du film en voix off. C'est une personne à la sexualité refoulée tendance lesbienne, pas mariée et pas d'enfant (mais elle a un chat). Elle remarque Sheba Hart (Cate Blanchett), jeune enseignante en dessin arrivée récemment au collège. Celle-ci est mariée à un mari nettement plus âgé et a deux enfants dont un fils trisomique dont elle s'est occupée jusqu'à présent. Lors d'une soirée, Barbara qui épie Sheba, la surprend dans les bras d'un lycéen de quinze ans. Barbara ne la dénonce pas mais elle s'immisce dans la vie de famille de Sheba. Cette dernière ne peut pas s'empêcher de continuer sa liaison avec le jeune homme. Elle ne sait plus où elle en est. Quand enfin, suite à une vengeance mesquine, Barbara dénonce d'une manière détournée la liaison de sa collègue, la vie de famille de Sheba explose sans qu'elle sache qui a fait cela, elle croit que c'est son amant. Elle est renvoyée du collège, quitte son mari et se réfugie chez Barbara. Là, elle découvre le journal. L'histoire est vénéneuse, pas politiquement correcte du tout. La "méchante" Barbara n'est pas punie et n'a pas l'ombre d'un remord pour ce qu'elle fait et la dernière séquence du film la montre jetant son dévolu sur une nouvelle victime en puissance.

1 mars 2007

Little Miss Sunshine - Jonathan Dayton et Valerie Faris

Parce qu'il vient d'être récompensé du César du meilleur film étranger après avoir reçu de nombreux autres prix aux BAFTAS (les Césars britanniques) aux Oscars, aux Independent Film Awards et et lauréat du Grand Prix au Festival de Deauville en 2006, le moment est propice à évoquer Little Miss Sunshine qui a été la bonne surprise du dernier trimestre 2006. C'est un grand succès public en France depuis sa sortie et partout où il est sorti. L'héroïne de ce film est une gamine de 8 ou 9 ans, Olive dont le rêve est de gagner un concours de beauté pour petites filles "Little Miss Sunshine" comme il ne peut en exister qu'aux Etats-Unis. Olive a une famille. Un grand frère qui refuse de parler et qui ne communique que par cartons écrits interposés, un grand-père accro à la cocaïne, un père qui fait des conférences sur les gagnants et les perdants, et une maman fumeuse invétérée dépassée par les événements. En effet, quand le film commence, elle apprend que son frère, l'oncle d'Olive, vient de faire une tentative de suicide suite à une déception amoureuse avec un étudiant. Elle le recueille. Et voici que tout ce petit monde décide d'accompagner Olive au concours, en estafette jaune au démarrage laborieux. Plusieurs péripéties surviendront le long du voyage dont les répétitions de la prestation d'Olive. Quand ils arriveront à destination et que le concours aura eu lieu, Olive n'aura pas gagné mais la famille en sortira transformée. Si vous voulez savoir comment, allez voir Little Miss Sunshine, vous passerez un bon moment.

26 février 2007

Lady Chatterley - Pascale Ferran

Il y a trois mois, j'avais vu le film de Pascale Ferran en avant-première en sa présence et celle de Marina Hands qui viennent d'être récompensées aux Césars. Très gentiment, la réalisatrice avait expliqué qu'elle avait adapté la deuxième version du roman de D.H. Lawrence (1885-1930) qui en compte trois : Lady Chatterley et l'homme des bois. C'était la version dont elle se sentait la plus proche. Pour ma part, j'ai trouvé le film beaucoup trop long, surtout la dernière demi-heure. Il y a même une cassure dans le rythme, comme si la réalisatrice ne savait pas comment conclure, tout s'accélère alors que les deux premières heures prenaient leur temps. En revanche, Marina Hands est digne d'éloges car le rôle n'est pas facile. La rigueur de la réalisatrice lui permet d'éviter l'écueil du film "David Hamiltonien". Que ce film soit récompensé est une bonne chose car c'est un cinéma exigeant, pas très grand public et les Césars vont lui permettre d'avoir une deuxième carrière. Déjà, il a eu le prix du public du Masque et la Plume décerné tous les ans et le prix Louis Delluc qui est un gage de qualité.

25 février 2007

Indigènes - Rachid Bouchareb

Je viens enfin de voir Indigènes dont j'avais déjà fait mention dans mon billet du 24 janvier 2007. J'ai beaucoup apprécié ce film dont l'avant-dernière séquence, qui est un morceau de bravoure, fait penser selon la personne qui m'accompagnait, à la dernière scène du film de Steven Spielberg, Il faut sauver le soldat Ryan. Il s'agit de quatre "indigènes" affrontant tout seuls une unité de l'armée allemande en déroute. Il est important que ce genre de film existe pour faire connaître à un large public un pan peu connu de l'histoire de la seconde guerre mondiale. Les soldats "indigènes" étaient moins bien traités que les Français de souche, pas de permission, pas de promotion après la guerre, ils n'ont pas eu les mêmes droits de retraite d'anciens combattants. Et sans que cela soit dit mais très bien montré, les courriers qu'ils pouvaient envoyer en France ou dans leur pays étaient censurés. C'est à l'honneur du cinéma français d'avoir fait ce film qui rivalise avec les meilleures productions hollywoodiennes à grand spectacle. 

24 février 2007

Bug - William Friedkin

Attirée par le sujet, je suis allée voir bug, film adapté d'une pièce de théâtre. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que j'ai vu. Quand au bout de 1h35, l'écran devient noir, on est soulagé que l'histoire se termine. Car on a subi une montée crescendo d'une paranoïa schizophrène d'un jeune homme qui surgit dans la vie d'une jeune femme fragile psychologiquement. Son fils a disparu 10 ans plus tôt dans un supermarché et son ex-mari est sorti depuis peu de prison. Le film qui commence très calmement a une certaine unité de lieu (une chambre de motel) et d'action (la dégradation psychologique des deux héros). Le titre bug est très important. C'est l'obsession de l'homme qui pense que des insectes et des nids d'oeufs d'insectes sont sous sa peau, dans les dents. Il a un passé psychiatrique et il est peut-être un ancien de la guerre du Golfe. La chambre du motel se retrouve envahie de papier tue-mouches et dans la dernière séquence, elle est entièrement tapissée de papier aluminium. Scène après scène, l'homme s'automutile, s'arrache les dents et la femme, Agnès, se laisse entraîner dans son délire mais elle l'aime. C'est terrifiant. On peut voir le film comme une paranoïa de l'Amérique. Ame sensible s'abstenir ou sinon considérer que c'est du n'importe quoi comme je l'ai entendu en sortant de la salle.

22 février 2007

Lettres d'Iwo Jima - Clint Eastwood

Je n'ai pas vu Mémoires de nos pères (Flags of our fathers) mais j'ai été très tentée de voir Lettres d'Iwo Jima (Letters from Iwo Jima), après avoir vu la bande-annonce (une bonne BA peut vraiment donner envie d'aller voir un film!). Les deux films d'Eastwood forment un diptyque que l'on peut très bien voir l'un sans l'autre. Le scénario retrace la bataille d'Iwo Jima (du 16 février au 26 mars 1945) qui a vu s'affronter les Japonais en embuscade sur l'île d'Iwo Jima et les Américains arrivés avec la marine et l'aviation. Il y a eu très peu de survivants côté japonais par manque de renforts. Dans le film, la bataille est montrée du point de vue japonais. Les Américains sont des silhouettes au loin, les vrais héros sont les Japonais avec en tête le général qui a dirigé la bataille et quelques soldats pris individuellement. Ils ont des états d'âme, ont envie de se rendre ou se suicident. On pourra peut-être critiquer que c'est une vision un peu occidentalisée des Japonais. Qu'aurait fait un réalisateur japonais ? La photo en blanc et gris est très belle et renforce l'atmosphère de fin de quelque chose. Film à voir.

18 février 2007

A propos de The Good German - Steven Soderbergh

Je voudrais surtout parler du titre The Good German qui est le titre original. Depuis plusieurs années, nous assistons à un curieux phénomène, le fait que les distributeurs ne font pas traduire les titres originaux en français pour certains films sans qu'il y ait vraiment de raison. Au sujet de The Good German, le roman dont il est tiré s'appelle en français L'ami allemand. Peut-être est-ce moins vendeur que le titre original. Voici deux ans, le roman de John Le Carré, La constance du jardinier, a été adapté et est sorti sous son titre original The constant gardener. A ce niveau, je ne comprends pas la plus-value sur le fait de laisser ce titre puisque à moins d'être angliciste, le public ne fait pas forcément le rapprochement entre le film et le livre. Pour en revenir au film The Good German, il faut saluer le fait que Steven Soderbergh a voulu rendre hommage aux films des années quarante comme Casablanca ou le Troisième homme comme je l'ai lu sur certaines critiques. L'image en noir et blanc est magnifique. Mais il est vrai que le film est languissant, pour preuve un spectateur à deux fauteuils de moi s'est endormi et a même commencé à ronfler. Il dormait comme un bienheureux mais j'ai dû lui donner trois fois de discrets coups de pied pour arrêter ce bruit intempestif. Donc vous pouvez éventuellement le voir mais après avoir bien dormi.

17 février 2007

L'Italien - Andrey Kravchuk

L’Italien d’Andrey Kravchuk, sorti cette semaine, est touchant par son sujet: dans un orphelinat, un petit russe, Vania, âgé de 6 ans, est sur le point d'être adopté par un couple italien, d'où le titre. Pour la plupart, les pensionnaires de ce lieu ne sont pas tous orphelins mais abandonnés par leur mère. Toutes les tranches d'âge sont représentées, dont des grands de 16 à 18 ans qui sont déjà des caïds et vivent de petits boulots. Une femme sert d'intermédiaire entre les couples adoptants et les enfants moyennant finances. Vania est vendu 5000 euros. Juste avant qu'il soit confié à un couple, la mère d'un autre enfant récemment adopté réapparaît. Cela provoque une sorte de "déclic" chez Vania qui aimerait mieux avoir sa vraie maman qu'une maman adoptive aussi gentille soit-elle. Il arrive à consulter son dossier d'abandon et il trouve l'adresse du foyer où il était avant. Grâce à une pensionnaire de l'orphelinat qui vole de l'argent pour lui, il part à la recherche du foyer qui se trouve dans une autre ville. Il prend le train, poursuivi par la femme du bureau d'adoption flanquée de son chauffeur. A la fin, par l'intermédiaire du foyer, il retrouvera sa vraie maman et un autre enfant prendra sa place chez le couple d'Italiens. Ce film montre une Russie pas très reluisante car si tant d'enfants sont abandonnées c'est que les mères sont incapables de subvenir à leur besoin. A un moment donné, le directeur de l'orphelinat dit à un des enfants de ne pas tomber malade car l'Etat ne pourra pas payer les soins. Voici l'image que donne la Russie d'aujourd'hui. La vie est dure.

15 février 2007

La Môme - Olivier Dahan

Suite à mon billet précédent, je parlerai de la Môme, hommage à Edith Piaf (1915-1963) qui est l'événement cinématographique de ce début d'année. Le film a fait l'ouverture du Festival de Berlin et en raison du sujet, il a déjà été vendu dans de nombreux pays. Pour ma part, je suis un peu mitigée. J'ai beaucoup aimé certaines scènes : quand elle chante sur scène (ah! la voix), quand elle s'écroule sur scène, toutes les séquences avec Marcel Cerdan, et la maladie, l'agonie et la mort d'Edith Piaf. Pour le reste, le scénario me semble un peu confus, je pense qu'il faut avoir un peu potassé la vie de Piaf pour savoir qui est qui. La demi-soeur d'Edith apparaît, on ne sait comment. On ne montre pas assez la travailleuse acharnée qu'elle a été. Le réalisateur reste un peu dans l'anecdotique. A part ça, il faut quand même saluer la performance de Marion Cotillard qui, dans les scènes que j'ai aimées, restitue la façon de parler, de bouger de la vraie Edith. Le film est à voir pour elle.

12 février 2007

Odette Toulemonde (le film) - Eric-Emmanuel Schmitt

Si vous n'avez pas le moral, si vous trouvez que la vie est triste, courez voir Odette Toulemonde du nom de l'héroïne dont le crédo est de donner du bonheur. Le film est adapté du roman éponyme très récent Odette Toulemonde d'Eric-Emmanuel Schmitt, devenu réalisateur afin d'adapter sur grand écran son roman. N'ayant pas lu le livre, je me contenterai de parler du film qui est un joli conte finissant bien. Certains critiques le trouvent un peu "cucul" surtout les scènes où Odette lévite quand elle est heureuse. Pourtant cela fait du bien, dans notre monde actuel, de voir des fables optimistes. Odette Toulemonde est vendeuse au rayon produits de beauté dans un grand magasin de Charleroi en Belgique. Elle est veuve depuis 10 ans et a deux enfants, une fille, Sue Ellen flanquée d'un crétin qui squatte à la maison, et un fils coiffeur et homosexuel qui change souvent de petit ami. Si Odette n'a pas sombré dans la dépression depuis le décès de son mari, c'est grâce à Balthazar Balsan, écrivain pour les caissières et les vendeuses comme disent des critiques assassines. Elle a lu tous ses romans et un concours de circonstances fait qu'ils vont se rencontrer et Odette va héberger Balthazar. Leur vie sera changée à tous les deux. Donc le film est à voir en cas de déprime et même sans déprime.

10 février 2007

"Remakes"

Ne connaissant pas d'équivalent français au mot anglais du titre, je voudrais faire un petit billet sur ce phénomène qui a toujours existé mais qui a une tendance à augmenter. Manque d'inspiration pour de nouveaux scénarii peut-être ? Le dernier en date (pas encore sorti) est Le Deuxième souffle réalisé par Alain Corneau, remake d'un film de Jean-Pierre Melville (1966). A priori, je n'ai rien contre le fait que les mêmes histoires soient retournées, mais encore faut-il que ces nouvelles versions soient supérieures aux originales, ce qui est rarement le cas, malheureusement. Un cas qui me vient à l'esprit est Guet-Apens (1994), remake totalement inutile du film de Sam Peckinpah. Un remake plus récent, que d'aucuns considèrent comme un grand film, Les Infiltrés (The Departed), le nouveau film de Martin Scorsese, est le remake d'un film Hongkongais Internal Affairs. Pour ma part, j'ai préféré ce dernier que je trouve moins violent. Dans une période plus ancienne, des réalisateurs, comme Alfred Hitchcock, ont refait leur film. Par exemple Hitchcock a tourné deux versions de l'Homme qui en savait trop en 1934 et 1956. Maintenant, la seconde version n'est peut-être pas supérieure mais c'est la plus connue. Un dernier phénomène est le remake de films récents français qui ont eu du succès aux Etats-Unis. Comme les américains ne sont pas friands des sous-titres et que les versions doublées ne se font pas, des films récents comme Sur mes lèvres, Chaos, et même 36, quai des Orfèvres doivent être refaits avec des acteurs américains. Espérons qu'ils seront aussi bien que les films originaux !

4 février 2007

Snow Cake - Marc Evans

Dans les sorties de la semaine, un film m'a paru digne d'être vu: Snow Cake. J'aime beaucoup les acteurs qui jouent dedans (Sigourney Weaver et Alan Rickman), l'histoire m'intéressait (la perte d'un être cher et l'autisme). C'est pourquoi je suis allée le voir. J'ai été excessivement déçue. Je n'ai absolument pas été touchée, on reste en dehors. Les comédiens ne sont pas en cause, Sigourney Weaver est très crédible en autiste. On peut tout à fait se passer de voir ce film dont le titre prend sa signification dans la dernière scène du film.

1 février 2007

La vie des autres - Florian Henckel von Donnersmarck

Ce film qui est le premier du réalisateur confirme le renouveau du cinéma allemand. La Vie des autres (Das Leben der Anderen) débute en novembre 1984, en ex-Allemagne de l'Est à Postdam. A la demande d'un ministre du gouvernement, un fonctionnaire zélé de la Stasi est chargé de surveiller un couple, lui écrivain, elle actrice (le ministre en est amoureux). Ils sont considérés comme trop irréprochables envers le régime pour être honnêtes. Le fonctionnaire est le héros du film. D'espion à l'oeil bleu et froid, il s'humanise et devient dans l'ombre l'allié du couple sans que personne le sache. Grâce à lui, l'écrivain sera sauvé des griffes de la Stasi après avoir réussi à écrire un texte subversif (sur le taux de suicide en Allemagne de l'Est) qu'il arrivera à faire publier à l'Ouest. Le titre La Vie des autres se rapporte au fait que sous le régime communiste, beaucoup de gens dont les intellectuels pouvaient être sur écoute, être espionnés 24 heures sur 24, et le début du film montre les méthodes insidieuses et efficaces pour faire parler les gens qui en sortaient brisés. Certains écrivains n'ont plus écrit. Sur le film proprement dit, les acteurs sont sensationnels avec en tête Ulrich Mühe et l'atmosphère oppressante est très bien rendue avec le travail sur la couleur (pas de rouge mais de l'orange).

30 janvier 2007

Little Children - Todd Field

Sur les conseils de deux collègues, je suis allée voir Little Children. Je dois dire que j'ai un avis mitigé. Tout d'abord, le film aurait dû être interdit aux moins de 12 ans, sans se limiter à un simple avertissement, vu le sujet et certaines scènes. Il y a deux films en un, dans une petite ville américaine comme tant d'autres, nous assistons à la rencontre et la liaison entre une femme (Kate Winslet) qui s'ennuie profondément (incarnation de Mme Bovary), elle est mariée et mère au foyer d'une petite fille, et Brad (Patrick Wilson) qui n'arrête pas d'échouer à un examen, père au foyer d'un petit garçon, marié à une sorte de wonderwoman,  il traîne son spleen. En parallèle, un pédophile, Ronnie, après un séjour en prison, revient vivre dans cette même ville. Il vit avec sa mère qui cherche à le marier. Ceci étant dit, il émane du film un malaise réel qui vient d'un je ne sais quoi, et la fin est très moraliste, très américaine et c'est dommage. A voir mais avec des réserves.

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