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Le blog de Dasola
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9 juin 2015

L'Enfer de Church Street - Jake Hinkson

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Repéré chez La petite souris, L'enfer de Church Street de Jake Hinkson nous conte une histoire violente et sanglante mais où transparaît un peu de douceur par moment. Ce roman de 230 pages fait partie d'une nouvelle collection en semi-poche, Neo noir, éditée par Gallmeister (Sept titres sont déjà parus ou vont paraître). Malgré la noirceur du sujet, je me suis attachée au personnage de Geoffrey Webb, un homme très obèse, au bout du rouleau, dont on fait la connaissance quand il est braqué par un malfrat dans une station-service en Oklahoma. Qu'à cela ne tienne, Geoffrey Webb ne se laisse pas faire. Il a seulement besoin de compagnie pendant son trajet qui doit l'emmener à Little Rock en Arkansas. Pour ce faire, il promet au braqueur 3000 dollars pour qu'il l'écoute pendant les 3 ou 4 heures du voyage. Geoffrey raconte sa vie qui a été une descente aux enfers dès sa naissance (son père alcoolique le battait). Devenu aumonier au sein de l'Eglise Baptiste pour Une Vie Meilleure, Geoffrey se rend compte qu'il est à l'aise pour prendre la parole en public. Il découvre "une des vérités fondamentale de cette vie: la plupart des gens veulent seulement que vous leur disiez ce qu'ils ont envie d'entendre". Il sait manipuler les gens par la parole. Peu de temps après son arrivée dans l'Eglise Baptiste, Geoffrey, âgé d'une vingtaine d'années, croise pour la première fois Angela, seize ans, la fille du pasteur. Il en tombe amoureux au premier regard et à partir de là tout va de travers. Les morts s'accumulent. Mais on n'arrive pas à détester Geoffrey devenu un tueur suite à un enchaînement d'événements malheureux. Je n'ai pas réussi à le condamner malgré ses actes meurtriers. En arrière-plan, l'écrivain brosse un portrait grinçant de l'Eglise Baptiste. Un roman que je vous conseille.

6 juin 2015

Les douze tribus d'Hattie - Ayana Mathis

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J'avoue tout de suite que je m'attendais à autre chose du premier roman "éblouissant" (dixit la 4ème de couverture) d'Ayana Mathis (Editions Gallmeister, 300 pages). Hattie est une afro-américaine qui, en 1925, vient d'avoir des jumeaux à 17 ans. Arrivée de Georgie en 1923, elle s'est installée à Philadelphie avec son mari August. Les titres de chapitre qui composent le roman se réfèrent aux prénoms des onze enfants (cinq garçons et six filles) et une petite-fille d'Hattie. En 1925, les deux jumeaux d'Hattie, Philadelphia et Jubilee (un garçon et une fille), âgés de sept mois, souffrent d'un refroidissement. Ils sont gravement malades. Dans le chapitre suivant, en 1948, il est question de Floyd, joueur de trompette dans un "jazz band" à la sexualité trouble: il aime autant les garçons que les filles (situation pas évidente pour un Noir, à cette époque, aux Etats-Unis). Puis nous passons à Six, un garçon de quinze ans qui en 1950 va devenir un rêvérend prêcheur dans une église baptiste. Je m'arrête là, ne voulant pas évoquer chacun des chapitres. L'histoire s'arrête en 1980 avec Sala, la petite-fille d'Hattie. Hattie est réellement le personnage central de cette histoire, une femme, une mère et une épouse déçue par son mari. Elle restera marquée par la disparition de ses deux premiers enfants. Elle ne croit pas vraiment en Dieu et elle considère que le monde n'est pas gentil. Elle a un caractère difficile, effrayant parfois ses enfants quand ils sont petits. Elle ne semble pas très maternelle mais ses enfants ont été tout pour elle. Hattie a dû se battre jour après jour pour donner à manger aux siens. Le reproche principal que je ferais au roman est que tout est survolé. On ne sait pas ce que deviennent les enfants d'Hattie, les années passant. D'un chapitre à l'autre, on n'entend plus parler d'eux ou presque. Et certains chapitres ne m'ont pas touchée plus que cela. Enfin, j'ai trouvé que l'écriture d'Ayana Mathis n'avait rien d'exceptionnel. Une lecture pas vraiment indispensable selon moi. Lire les billets d'Alex-mot-à-mots, d'Anne, d'Evalire.

28 mai 2015

Meursault, contre-enquête - Kamel Daoud

 

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Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (Actes sud, 150 pages) est un roman intelligent, riche et très bien écrit qui m'a beaucoup plu. C'est un livre écrit par un "Arabe", un Algérien qui fait honneur à la langue et à la littérature françaises. Journaliste vivant à Oran, Kamel Daoud, né en 1970, est un écrivain sur lequel on devra compter (enfin je l'espère). Ce roman (le premier de l'écrivain), publié d'abord en Algérie en 2013, évoque des thèmes qui ont créé une polémique en Algérie. En revanche, dans ce pays où les livres sont peu diffusés, Meursault, contre-enquête a été vendu à près de 6000 exemplaires (un vrai succès). Le titre très évocateur renvoie bien évidemment au Meursault dans l'Etranger de Albert Camus qui (dans ce roman camusien) tue en 1942 sur une plage, près d'Oran, un Arabe dont on ne sait jamais le nom. Dans le roman de Daoud, le narrateur de l'histoire s'appelle Haroun, il s'agit du frère de l'"Arabe". Avec sa mère M'ma, Haroun a vécu dans le souvenir de cette tragédie. 68 ans après, Haroun, devenu un vieil homme en attendant peut-être la mort, revient sur ces événements. Grâce à lui, on apprend que son frère l'"Arabe" s'appelait Moussa. Haroun ne s'est jamais marié mais il a néanmoins aimé. Devenu fonctionnaire à l'inspection des domaines, il a mené une vie terne en vivant au côté de sa mère. Ce roman permet surtout à Kamel Daoud d'évoquer l'Algérie plus contemporaine qui n'a pas su se moderniser, où la religion prime sur tout le reste. Haroun, qui est devenu athée, déteste la religion qui est pour lui "... un transport collectif que je ne prends pas. J'aime aller vers ce Dieu, à pied s'il le faut mais pas en voyage organisé...". Je le fais rarement, mais j'ai lu une partie du texte à haute voix pour m'en imprégner. Un roman passionnant (qui a été récompensé du Goncourt du 1er roman 2015 et du Prix François Mauriac 2014) que je vous conseille. Il faut noter la première phrase de chacun des deux romans. Dans L'Etranger, « Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » Dans Meursault, contre-enquête, « Aujourd'hui, M'ma est encore vivante ».

Lire le billet plus négatif de Malika.

22 mai 2015

Le jardin de bronze - Gustavo Malajovich

Estimant que les sorties cinématographiques intéressantes se font rares en ce moment, je n'ai jamais autant lu. Les périodes de "pont" du mois de mai m'ont aussi beaucoup aidée.

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J'ai trouvé Le jardin de bronze (Actes noirs / Actes Sud, 2014) de l'Argentin Gustavo Malajvich très réussi. Quand on commence ce roman bien construit, on ne le lâche plus, j'ai été captivée par ses 500 pages sans temps mort. L'intrigue, au suspense haletant, nous entraîne de Buenos Aires en Argentine jusqu'à Parana dans la province d'Entre Rios, à 470 km au nord de la capitale. Tout commence en avril 1999: Fabian, qui est architecte, son épouse Lila et leur petite fille Moira âgée de quatre ans mènent une vie a priori tranquille.... jusqu'à ce que Moira et sa baby-sitter péruvienne Cecilia disparaissent sur le parcours qui devaient les mener à un goûter d'anniversaire d'une copine de Moira. L'enquête policière piétine très vite. Mais grâce à l'aide de César Doberti, un enquêteur privé, Fabian reprend espoir malgré des fausses pistes et pas mal d'impasses dont une tragique. On découvre le cadavre de Cecilia tuée avec une arme étrange que je vous laisse découvrir. Pendant presque dix ans, Fabian convaincu que Moira est toujours vivante, va continuer de vivre vaille que vaille, on ne peut pas en dire autant de Lila... Une petite araignée en bronze et son alliage très particulier parmi les affaires de Moira va faire avancer l'enquête qui prend un tournant décisif. A Parana, un homme mystérieux, sculpteur de grand talent mais à l'esprit dérangé vit reclus dans une demeure au milieu d'un jardin fait de statues de bronze. Ces statues représentent une femme, toujours la même. J'espère vous avoir convaincus de lire ce roman qui semble avoir été peu chroniqué sur les blogs. Voici néanmoins deux avis, celui de Richard et celui de La petite souris, qui partagent mon enthousiasme. J'attends avec intérêt de lire le prochain roman de cet écrivain. Le jardin de bronze est le premier d'une série.

16 mai 2015

Plus haut que la mer - Francesca Melandri / Je refuse - Per Pettersson

Voici encore deux romans que je n'aurais certainement pas lus si d'autres blogs avant moi n'en avaient pas fait des éloges.

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Je commence par le plus récent, paru en janvier 2015, Plus haut que la mer de l'Italienne Francesca Melandri (Editions Gallimard, 200 pages), chaudement recommandé (une fois de plus) par Dominique. Il aurait pu être sous-titré "Drôle d'endroit pour une rencontre". Luisa et Paolo prennent un ferry qui les emmène vers une île où se trouve une prison de haute sécurité. Le mari de Luisa et le fils de Paolo y sont incarcérés pour y purger de lourdes peines et ils sont considérés comme dangereux. Luisa, une paysanne qui élève ses cinq enfants est presque soulagée de voir son mari violent derrière les barreaux. Paolo, professeur de philosophie à la retraite culpabilise devant les actes de terreur commis par son fils. Il se sent responsable. L'histoire se situe pendant les "années de plomb". A la fin de la visite, au moment de reprendre le ferry, le mistral s'est levé, la mer est démontée et Luisa et Paolo sont obligés de passer la nuit sur l'île sous l'oeil vigilant mais bienveillant d'un gardien, Pierfrancesco Nitti. Ces personnages vont converser, se confesser. Luisa et Paolo vont se tenir la main. Ils partageront la même cabine sur le chemin du retour. J'ai trouvé cette histoire lumineuse pleine de pudeur et d'empathie. Personne n'est jugé. Un très beau roman.

 

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Je passe à Je refuse du Norvégien Per Petterson (Editions Gallimard, 265 pages) dont on a écrit beaucoup de bien sur quelques blogs, dont ceux d'Aifelle, Eeguab et Clara.

En 2006, Jim et Tommy, deux amis d’enfance, se revoient par hasard trente-cinq ans après s’être perdus de vue. Ils sont nés à deux mois d’intervalle en 1952. Employé habituellement dans une bibliothèque, Jim est en arrêt maladie depuis plus d’un an: il souffre d’une grave dépression chronique. Tommy, lui, a réussi dans la finance, il est trader. Tommy a des problèmes avec l’alcool. Quant à Jim, il fume trop. Les retrouvailles éphémères entre Tommy et Jim font ressurgir des souvenirs s’étalant de 1966 à 1971. Des fragments de la vie de Jim et Tommy nous sont révélés. Jim qui n’a pas connu son père, a été choyé par sa mère, qui n’a jamais levé la main sur lui. En revanche, Tommy, ainé de quatre enfants, a été battu par son père, abandonné par sa mère et séparé de ses trois sœurs, Siri et deux jumelles, quand le père a disparu à son tour du jour au lendemain. Jamais Tommy ou Jim ne s’apitoient sur eux-mêmes malgré les aléas de leur vie. Composé en courts chapitres, le texte est pour la plus grande part écrit à la première personne, ce qui rend les personnages proches du lecteur. C’est peut-être pour cela que j’ai éprouvé de la tristesse et un sentiment de pesanteur quand j'ai terminé ma lecture. Un roman que je conseille malgré tout.

10 mai 2015

Miniaturiste - Jessie Burton

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Une fois de plus, je remercie Dominique pour ses bons conseils de lecture. J'ai "dévoré", le week-end dernier, Miniaturiste (Editions Gallimard, 490 pages), le premier roman (déjà un grand succès en Grande-Bretagne) d'une jeune Anglaise qui est aussi actrice. Jessie Burton a imaginé une histoire prenante autour d'une maison miniature ayant vraiment appartenu à Petronella (Nella) Oortman. Cette maison est aujourd'hui exposée au Rijksmuseum à Amsterdam. L'histoire nous fait remonter dans le temps, à la fin de 1686 (entre mi-octobre et fin décembre) à Amsterdam. Nella Oortman, 18 ans, mariée depuis un mois, arrive chez son mari, Johannes Brandt. C'est un mariage arrangé et pas encore consommé. Johannes, assez bel homme et âgé de 39 ans, est un riche marchand très en vue dans cette ville dans laquelle règne une grande intransigeance religieuse et morale et où les guildes sont puissantes. Johannes est en affaire avec la VOC (la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, qui faisait naviguer des centaines de bateaux de part le monde). Dès son arrivée, Nella doit affronter la froideur de Marin, soeur cadette de Johannes. Le frère et la soeur n'ont à leur service que deux domestiques (Cornelia et Otto) alors que la demeure, située au bord d'un canal, est très grande. Johannes, s'absentant souvent pour ses affaires, offre à Nella un cadeau pas banal (pour éviter qu'elle ne s'ennuie): une magnifique maison miniature exacte réplique de leur demeure. Nella est un peu vexée car elle considère ce présent comme un jouet. Puis elle décide de jouer le jeu et commande à un miniaturiste de quoi meubler cette maison. Les créations de l'artisan, que Nella n'arrive pas à rencontrer (toutes les commandes sont passées par écrit), sont très réussies et certaines sèment le trouble chez Nella (je vous laisse découvrir pourquoi). A partir de là, l'histoire prend un tour différent: les personnages se dévoilent, des secrets sont mis au jour. Nella montre beaucoup de maturité, malgré ses 18 ans. Un roman que vous ne lâcherez pas dès que vous l'aurez commencé.

4 mai 2015

Le blues du braqueur de banque - Henning Jensen / Rouge est le sang - Sam Millar

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C'est en lisant un billet de Cathulu et au vu de la couverture que j'ai lu ce roman assez savoureux. J'avertis tout de suite que le titre Le blues du braqueur de banque d'Henning Jensen (Editions Babel, 220 pages) est assez trompeur. Le braqueur n'est que le narrateur de cette histoire rocambolesque d'un crime presque parfait (mais pas tout à fait). Max est le conseiller politique de Tom, le Premier ministre danois en place. Ils sont amis d'enfance. Cela n'empêche pas qu'à la suite d'une dispute dans un hangar à bateaux, Max tue Tom en lui assénant un coup sur la tête avec une bouteille de whisky. Max, sachant normalement se sortir de situations de crises politiques et diplomatiques avec brio, tombe sur un "os" en la personne de Signe, une jeune femme qui été témoin (indirect) du meurtre. On suit avec intérêt les péripéties qui vont amener Max à rencontrer le braqueur de banque. Un roman distrayant qui se lit vite.

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Je passe maintenant à un roman très noir et violent de Sam Millar, Rouge est le sang (Point Seuil, 275 pages). C'est le troisième que je lis de l'écrivain après Les chiens de Belfast et Poussière tu seras. Après un prologue où un homme est exécuté comme traître pendant le conflit nord-irlandais, l'histoire se passe vingt ans plus tard. Paul Goodman, âgé d'une vingtaine d'années, se fait engager dans un abattoir après une période de chômage. Cet abattoir est dirigé par Shank, un homme peu recommandable. Shank est épaulé par ses deux filles, Violet, un être très violent au visage défiguré, et Geordie, qui souffre d'une myopathie. Avec son meilleur ami Lucky (avec qui il joue au billard) et qui est témoin involontaire d'un crime, Paul va se retrouver en fâcheuse posture. Je vous laisse découvrir les liens qui unissent Paul et l'homme exécuté vingt ans auparavant, et comment un certain Philip Kennedy va devenir une sorte de justicier et sauver Paul. J'avoue que j'aime le style de l'écrivain, donc je conseille malgré la noirceur de l'histoire.

25 avril 2015

Un membre permanent de la famille - Russell Banks / Attention au parquet! - Will Wiles

Je viens d'achever coup sur coup, un recueil de nouvelles de l'Américain Russell Banks (je n'avais encore rien lu de cet écrivain) et le premier roman d'un écrivain britannique Will Wiles, né aux Indes.

Je commence par douze nouvelles écrites par Russell Banks, rassemblées dans un recueil portant le titre de la seconde des nouvelles, Un membre permanent de la famille (Actes sud, 240 pages). Leur longueur est variable mais elles ne dépassent pas une trentaine de pages. J'ai vraiment beaucoup aimé huit nouvelles sur douze (ce qui n'est pas mal). Parmi elles, mes deux préférées sont Un membre permanent de la famille (il s'agit d'une chienne) et Blue (assez horrifique). Dans Un membre..., un couple, parent de trois filles, vient de se séparer. La garde alternée pour les trois filles ne posent pas de problème. En revanche, pour les animaux de la famille, les choses ne se déroulent pas aussi simplement: autant le chat mâle appelé Scooter est considéré comme le chat du père (et il s'installe chez lui), autant Sarge, la vieille chienne arthritique, à moitié aveugle et presque sourde, n'arrive pas à s'habituer la séparation de cette famille qu'elle considère comme sa meute. La fin de la nouvelle laisse un sentiment de tristesse. Dans Blue, à Miiami, Ventana, une femme noire, ayant économisé pendant trois ans, a bien l'intention de s'acheter une voiture pour être un peu plus indépendante. Ventana, 47 ans, va dans un concessionnaire de voitures d'occasion qu'elle a repéré depuis un moment avec 3500 dollars cachés dans son corsage. Ventana étant arrivée en fin d'après-midi va jusqu'au fond du parc pour regarder les voitures. Personne ne fait attention à elle et la voilà enfermée. Tout à coup, elle se retrouve face à face à un énorme pitbull, toutes babines dehors. Je vous laisse découvrir ce qui va se passer. Personnellement, l'histoire m'a fait peur. Comme d'autres nouvelles du recueil, Russell Banks termine son histoire de manière abrupte alors qu'on aimerait savoir ce qu'il va se passer. J'ai aimé le style très concis de l'écrivain. Lire le billet d'Eva.

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Et maintenant, je passe à Attention au parquet! (Liana Levi, 295 pages) qui est un roman loufoque, ordonné (il se passe sur une période de huit jours), un peu long au démarrage, mais au final, j'ai beaucoup aimé cette histoire dans laquelle le narrateur va vivre un cauchemar éveillé. Ce narrateur, dont on ne connaîtra pas le nom, quitte Londres pour un pays d'Europe de l'ancien bloc de l'Est afin d'occuper temporairement un bel appartement appartenant à son ami musicien Oskar, maître du bon goût. En effet, l'appartement respire la propreté et il est meublé avec goût. Il est clair, bien agencé. Le sol est entièrement recouvert d'un parquet en chêne français sans défaut. Les locataires de l'appartement sont deux chats joueurs que le narrateur doit nourrir. Il doit les empêcher d'aller sur le sofa et les fauteuils du salon. Tout est luxe et volupté. Oskar, quant à lui, est parti à Los Angeles afin de régler son divorce. Il a laissé à son ami plein d'instructions sur des feuillets disséminés dans tout l'appartement. Les recommandations sont particulièrement précises concernant le parquet en cas "d'accident": tâches, rayures, etc. J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt à partir du cinquième jour (p.145) la descente aux enfers vécue par la narrateur. Je vous laisse découvrir comment il en est arrivé là. C'est un roman grinçant mais somme toute assez drôle malgré la fin tragique d'un chat et d'une femme de ménage (mais chut!).

Lire les billets de Clara et Cathulu.

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19 avril 2015

Guatemala - 4 / Les producteurs - Antoine Bello

Quel est le rapport, me demanderez-vous, entre le nouveau roman d'Antoine Bello et les photos de mon voyage au Guatemala? Et je répondrai: les Mayas.

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En effet, dans Les producteurs d'Antoine Bello (Gallimard, 520 pages), la suite surprise des Falsificateurs et des Eclaireurs (mais qui peut tout à fait se lire indépendamment), l'essentiel de l'intrigue porte sur un scénario imaginé par deux agents du CFR (Consortium de Falsification du Réel), la Danoise Lena Thorsen épaulée par l'Islandais Sliv Dartunghuver: la découverte d'un peuple maya, les Chupacs, ainsi que d'une épave de bateau renfermant des objets mayas dont un codex. L'histoire se passe à partir de 2008, année qui va voir l'élection de Barack Obama aux dépens de John McCain et de sa co-listière Sarah Palin. Grâce à ce livre, on apprend que des agents du CFR ont joué un certain rôle dans les résultats de cette élection. Pour en revenir aux Mayas, on suit, heure par heure, la découverte de l'épave sous plusieurs mètres d'eau au large de la ville mexicaine de Veracruz. Le scénario est brillant. Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, l'événement fait le tour du monde. Pour ceux qui l'ignorent (comme moi jusqu'à il y a peu de temps), les codex mayas sont des assemblages de feuilles ou cahiers en écriture maya (des glyphes) rédigés par des scribes. Seuls quatre codex nous sont parvenus dont l'un a une authenticité constestée. Les codex ont reçu les noms des villes dans lesquelles ils sont désormais conservés. Le plus célèbre est le codex de Dresde dont j'ai vu une copie dans un musée privé à Guatamela city. Un deuxième est conservé à la Bibliothèque nationale de France à Paris et le troisième est à Madrid. Quant au quatrième, celui qui est contesté, il est appelé le codex Grolier (il est mentionné dans Les producteurs), et il est conservé dans un musée au Mexique.

Le roman se lit d'une traite: l'intrigue est assez passionnante (même si j'ai préféré les nombreuses péripéties des Falsificateurs et des Eclaireurs). En revanche Antoine Bello écrit toujours d'une plume alerte, il emploie beaucoup le style direct. Un roman plaisant dans lequel Lena Thorsen est décrite sous un meilleur jour que dans les deux romans précédents qui sont résumés en préambule du livre.

Je reviens maintenant pour la dernière fois sur le Guatemala avec des photos prises dans le musée privé Popol Vuh situé dans une annexe d'une université qui recèle une belle collection d'urnes funéraires, de masques et de statuettes diverses.

P1010940  P1010944 La copie du codex de Dresde

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P1010876 Quelques masques

P1010885 Une coupe avec un couvercle et des piquants

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P1010880 Une coupe avec l'effigie d'un bassaris (mammifère d'Amérique centrale de la famille des ratons laveurs)

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P1010902  P1010913  Un être mythologique

P1010926 Déesse du cacao

Je termine avec des photos du lac Atitlan (à 100 km à l'ouest de Guatemala city) entouré de volcans. C'est le lac le plus profond d'Amérique centrale (jusqu'à 340 m de profondeur). Il fait 18 km de long par 8 de large. Comme il faisait assez brumeux, on ne s'est pas assez rendu compte de beauté du lieu. Mais on a fait une belle promenade en bateau.

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7 avril 2015

Temps glaciaires - Fred Vargas / De l'importance d'avoir sept ans - Alexander McCall Smith

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Je n'ai pas résisté longtemps à lire Temps glaciaires (490 pages), le nouveau roman de Fred Vargas: on en trouve des piles dans toutes les librairies. La nouveauté réside d'abord dans le fait que Fred Vargas a changé d'éditeur. C'est maintenant Flammarion qui l'édite, en gardant la même conception de visuel sur la couverture: une photo en noir et blanc entouré de noir. Je le dis tout de suite, j'ai été moins séduite que par L'armée furieuse. L'intrigue qui (à mon avis) traîne en longueur nous entraine sur un îlot islandais, où 10 ans auparavant un groupe de Français ont vécu un drame épouvantable. De nos jours, une enseignante à la retraite, Alice Gauthier (qui faisait partie du groupe de français en Islande), est découverte inanimée dans sa baignoire: elle s'est ouvert les veines. Elle faisait partie de l'"Association d'étude des écrits de Maximilien Robespierre" comme les deux ou trois autres personnes qui vont connaître aussi une mort tragique (suicide? Meurtre maquillé?). Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg et toute son équipe mènent l'enquête jusqu'en Islande. Par ailleurs, ils se plongent dans la période de la Terreur en 1794, époque trouble où Robespierre et ses partisans ont fait condamner Danton et Camille Desmoulins avant d'être eux-même guillotinés. C'est un roman qui aurait gagné à être resserré. J'ai trouvé les 100 dernières pages haletantes, les presque 400 pages précédentes nettement moins.

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Et maintenant, je passe au sixième tome de la série "44 Scotland street" d'Alexander McCall Smith, De l'importance d'avoir sept ans (Editions 10/18, 355 pages). Je suis fan de cette série depuis le premier. A Edimbourg, on retrouve Bertie Pollock qui a hâte d'avoir enfin sept ans, son petit frère Ulysse, sa maman Irène (toujours aussi horripilante) et son papa Stuart. Matthew et Elspeth apprennent qu'ils vont avoir des triplés (trois garçons!). Quant à Angus (flanqué de son chien Cyril), Domenica et Antonia, ils vont se rendre en Toscane, dans la région de Florence. Antonia va souffrir du "syndrome de Stendhal" devant tant de beauté. Le roman composé de courts chapitres se lit d'une traite. J'ai encore pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Bertie, petit garçon sérieux, poli et attachant qui mériterait d'avoir une autre maman qu'Irène, femme insupportable (je vous laisse découvrir pourquoi cette dernière disparaît momentanément du paysage écossais). Vivement la suite. Les six tomes peuvent se lirent indépendamment même si c'est mieux (selon moi) d'avoir lu les cinq romans précédents. Lire les billets ici, ici, ici et .

30 mars 2015

Un hiver à Paris - Jean-Philippe Blondel / La tuerie d'octobre - Wessel Ebersohn

Avant de revenir sur mon voyage au Guatemala, voici un billet sur deux livres lus juste avant de partir et pendant mon voyage

Je commence par Un hiver à Paris de Jean-Philippe Blondel (Editions Buchet-Chastel, 260 pages). C'est le premier Blondel que je lis et j'ai été séduite par son écriture fluide. Je pense que l'écrivain écrit un récit en partie autobiographique. A son retour de vacances, Victor, un écrivain reconnu, reçoit un lettre d'un certain Patrick Lestaing qui le renvoie en 1984, soit trente ans en arrière, au temps où il était en khâgne dans un lycée parisien. C'était l'hiver et un drame épouvantable s'est déroulé presque sous ses yeux: le suicide d'un élève de sa classe, Matthieu, qui après une altercation avec un professeur, s'est jeté par dessus une balustrade. Victor narre ce qui s'ensuivit: sa volonté de vivre face à cette mort, la compétition entre élèves lors des concours, ses sentiments confus envers Paul Rialto, le meilleur élève de la classe, sa brève relation sentimentale avec une autre élève, Armelle. C'est un roman que je conseille.

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Je change de registre avec La tuerie d'octobre de Wessel Ebersohn (Rivages / Noir, 400 pages), qui se déroule en Afrique du sud en 2005, avec un retour dans le passé en 1985, le 22 octobre. En effet, à cette époque, Abigail Bukula a assisté à l'âge de 15 ans au massacre de ses parents, militant anti-apartheid. Le crime a été perpertré par des blancs. Vingt plus tard en 2005, Abigail, devenue juriste et fonctionnnaire du nouveau gouvernement, revoie Leon Lourens qui faisait partie du commando responsable du massacre. C'est lui qui lui avait sauvé la vie. Leon lui demande de l'aider car les autres membres du commandos ont été assassinés au fil des ans, toujours à la même date, le 22 octobre, étranglés avec une corde à piano. L'enquête est bien menée et on croise les personnages intéressants comme Yudel Gordon, juif et psychiatre des prisons, et Michael Bishop. Un polar honnête.

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11 mars 2015

Une putain de catastrophe - David Carkeet

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Dans Une putain de catastrophe (410 pages, Editions Monsieur Toussaint Louverture) de David Carkeet, j'ai retrouvé avec plaisir Jeremy Cook, le linguiste que j'avais découvert dans Le linguiste était presque parfait. Les deux romans peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Jeremy n'a plus de travail, l'institut Wabash ayant fermé ses portes définitivement. Par hasard, il arrive à Saint-Louis (Missouri) pour passer un entretien d'embauche à l'agence Pillow (oreiller en VOSTF) dont le but est de venir aide aux couples mariés qui ont des problèmes de communication. Souffrant de "troubles linguistiques", ces couples se trouvent dans une impasse. Jeremy qui n'est pas très doué pour les relations humaines en général et conjugales en particulier est chargé de s'immiscer dans la vie du couple Wilson. Il va être observateur et conseiller en suivant le manuel "Pillow" (du nom de son rédacteur, Roy Pillow). Jeremy va devenir la "mouche du coche" auprès de Dan et Beth Wilson, un couple trentenaire, parents de Robbie, un garçonnet de 10 ans. Beth est enseignante, et Dan est devenu associé dans l'imprimerie de ses beaux-parents. Selon les termes du contrat, ils logent et nourrissent Jeremy.  Même si, au bout du compte, le travail de Jeremy n'est pas évident, il essaye de faire au mieux. Je vous laisse découvrir comment évolue l'histoire qui est plaisante, peut-être un peu trop "gentillette" à mon goût: cela manque de causticité, de folie. La "putain de catastrophe" du titre se réfère à une réplique dans le film Zorba le Grec, quand Alexis Zorba parle du mariage. 

5 mars 2015

Duane est dépressif - Larry McMurtry

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Je viens de finir la lecture d'un roman distrayant malgré son titre, Duane est dépressif, de Larry McMurtry (Editions Sonatines, 600 pages sympathiques - il se lit vite). Quand commence l'histoire, Duane Moore, 62 ans, un petit entrepreneur prospère dans le Texas, décide du jour au lendemain de laisser son pick-up au garage et de se déplacer à pied d'un point à un autre. Marié depuis 40 ans à Karla, il a quatre enfants et le double de petits-enfants. Duane m'a paru un brave type sous la plume de l'écrivain. Le fait qu'il ait décidé de marcher plutôt que prendre le pick-up alerte Karla qui décrète que son mari est dépressif. Celui-ci se rend compte que depuis 50 ans, il a mené une vie un peu vaine, voyant tout à travers les vitres de son pick-up. Sa famille compte trop sur lui et sur sa femme dès qu'il y a le moindre problème. En effet, ses enfants souffrent de différentes addictions. Ils vivent tous ensemble dans la grande maison familiale, endroit où survient au moins une catastrophe quotidienne. A partir de ce jour, il laisse à un de ses fils la direction de son entreprise. Duane emménage dans une cabane distante de 10 km de la maison (presque tous les jours, il parcourt cette distance à pied). Tout seul, il aime se mettre dans un transat pour regarder le ciel étoilé. Qui dit dépression, dit psy. Duane va aller consulter à pied (puis à bicyclette) une psychiatre, Honor Carmichael, une femme qui préfère les femmes. La vie de Duane va prendre un tournant. Je vous laisse découvrir les personnages hauts en couleur que Duane côtoie ainsi que les péripéties qui jalonnent le récit et dans lequel A la Recherche du temps perdu de Marcel Proust joue un rôle non négligeable. Ce n'est pas le roman du siècle, mais j'ai beaucoup beaucoup aimé. Merci à Keisha qui l'a recommandé et m'a donné envie de le lire.

15 février 2015

Méchant loup - Nele Neuhaus / Les Nuits de Reykjavik - Arnaldur IIndriðason

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Voici deux romans policiers que je vous recommande.

Dans Méchant loup (que Dominique a beaucoup apprécié) de Nele Neuhaus (Actes noirs, 400 pages), on retrouve le duo de policiers opérant à Francfort, Pia Kirchhoff et Oliver Von Bodenstein, menant une double enquête: d'un côté une jeune femme retrouvée morte noyée dans le Main, et de l'autre, quinze jours plus tard, l'agression sauvage d'une animatrice et productrice télé qui n'a pas que des amis (c'est une femme redoutable et surtout sans état d'âme). L'histoire se déroule sur une période d'environ un mois, au début de l'été. Les policiers avancent difficilement dans la résolution de ces deux drames qui sont reliés par une épouvantable histoire de pédophilie, dans laquelle trempent de nombreux notables de la province de Hesse. Mme Neuhaus ne fait pas toujours dans la dentelle (c'est du "brutal") mais elle sait maintenir le suspens jusqu'au bout. C'est presque aussi bien que Blanche-Neige doit mourir.

Dans Les nuits de Reykjavik d'Arnaldur Indriðason (Edition Métailié noir, 260 pages), j'ai été très contente de retrouver Erlendur tout jeune. Policier de 28 ans, il n'est pas encore marié (mais cela ne saurait tarder). Avec deux collègues, il "fait" les nuits comme simple policier de proximité en parcourant en voiture les rues de Reykjavik. Ils interviennent dans des incidents domestiques. Cela n'empêche pas Erlendur, qui est un homme obstiné ne "lâchant" rien, de mener, pendant son temps libre, une enquête sur la mort d'un clochard, Hannibal, avec qui il s'était un peu lié. En effet, Hannibal est retrouvé noyé dans une tourbière. Cette mort est peut-être liée à la disparition d'une jeune femme survenue à peu près en même temps. Erlandur interroge beaucoup, il reste toujours calme. Dans ce roman apparaissent les traits de caractère du commissaire qu'il est devenu dans les romans déjà parus. Et on se rend compte que les cas de disparitions le touchent beaucoup. Un bon roman "préquelle". Lire les billets de Cathulu et Clara.

6 février 2015

Testament à l'anglaise - Jonathan Coe / Harriet - Elizabeth Jenkins

J'ai été très contente de relire Testament à l'anglaise de Jonathan Coe (Editions Folio, 678 pages), 16 ans après avoir découvert ce roman et l'écrivain par la même occasion. La lecture m'a autant enthousiasmée que dans mon souvenir. Je ne me rappelais plus du tout l'histoire, sauf le personnage de Dorothy Winshaw. Le récit a une construction à plusieurs niveaux. En 1990, une certaine Tabitha Winshaw demande à Michael Owen, un jeune écrivain peu connu, d'écrire une chronique sur la famille Winshaw, composée de personnages proches du pouvoir, très riches et surtout sans foi ni loi, cyniques, méchants (je ne trouve pas de qualificatifs assez fort pour les décrire). Michael Owen est lui-même un jeune homme mal dans sa peau, fuyant la foule. En effet, l'histoire est d'abord le récit de la vie de Michael depuis son enfance, avec quelques moments importants comme une séance de cinéma avec ses parents et sa rencontre, qui va le changer, en août 1990, avec Fiona, sa voisine de palier. Et puis, on a six chapitres écrits par Michael Owen qui évoque la vie des six derniers rejetons de la famille Winshaw à partir des années 60 jusqu'en 1990. On reste éberlués devant leur cynisme (même si j'ai trouvé que Jonathan Coe montrait une certaine compassion à leur égard). On se dit qu'heureusement, n'ayant pas d'héritiers, la dynastie Winshaw va s'éteindre (et de quelle façon!). On nous narre l'ascension d'Hilary, méprisant les autres et écrivant des articles méchants, se mêlant de politique intérieure et étrangère (souvent de manière approximative) avec une plume trempée dans le fiel. Son frère Roderick est un galériste et marchand d'art qui abuse de la naïveté de jeunes artistes féminines. Leur cousin Henry va devenir un membre conservateur du parlement et un fervent supporter de Margaret Thatcher qu'il a connue toute jeune. L'autre cousin, Thomas, est membre du conseil d'administration d'une banque d'affaires et obsédé par ses yeux. Bien entendu, c'est un voyeur invétéré épiant ses employées et des starlettes de cinéma. Je continue l'énumération avec Mark, un marchand d'armes qui fait affaire avec Saddam Hussain; et j'ai gardé pour la fin Dorothy, éleveuse de poulets aux hormones, adepte de l'élevage intensif de veaux et de cochons. En 30 pages, on assiste à un film d'horreur. Dorothy m'a fait penser au personnage de la fermière, Mrs Tweedy, dans Chicken Run de Nick Park (le créateur de Wallace et Gromit), mais en cent fois pire. Mon résumé peut paraître long mais le roman en vaut la peine. Il se lit malgré tout vite car la narration est sans temps mort. C'est un tour de force d'autant plus que le roman se termine en huit-clos saignant avec une énigme policière digne des Dix petits nègres d'Agatha Christie. Un roman que je recommande. Lire le billet de Maggie.

Je passe maintenant à Harriet d'Elizabeth Jenkins (1905-2010), paru pour la première fois en 1934 et édité en français en 2013 par les éditions Joëlle Losfeld (275 pages). Elizabeth Jenkins s'est inspirée d'un fait divers qui s'est passé entre 1875 et 1877 dans le Kent. Harriet Ogilvy, une jeune femme trentenaire, simple d'esprit mais très riche, va tomber dans les filets d'un coureur de dot, Lewis Oman. Après l'avoir enlevée, épousée, dépouillée de son argent et lui avoir fait un bébé, il va l'abandonner aux "bons soins" de son frère Patrick (homme violent et peintre raté) et de sa belle-soeur Elizabeth. Le couple va la laisser mourir de faim, la battre. Ils ne la considèrent pas comme un être humain. Pendant ce temps ,Lewis va vivre avec Alice, la soeur d'Elizabeth. Le récit épargne l'agonie de la pauvre Harriet mais on devine ce qu'elle aura souffert avant de mourir. Le récit reste relativement plat. L'histoire est terrible. Le roman est complétée par une postface intéressante écrite par Rachel Cook. Un roman à découvrir. Lire le billet de Clara.

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25 janvier 2015

Je hais les petites phrases - Honoré

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Ma commande passée le 8 janvier 2015 chez l'une de mes librairies de quartier du livre d'Honoré Je hais les petites phrases, Charlie Hebdo / Editions Les Echappés (2011, 112 pages) est arrivée en fin de semaine dernière.

Extrait de la 4ème de couv': "Des petites phrases, degré zéro de la pensée, en français approximatif, creuses ou vulgaires, à l'image de la vie politique des années Sarkozy: Je hais les petites phrases dresse une galerie de portraits pris sur le vif des meilleurs paroliers du quinquennat, où le dessin révèle les sous-entendus les plus inavouables."

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) ne prêtais certainement pas assez attention aux dessins carrés d'Honoré quand j'achetais Charlie Heddo, quelques rares fois par an (à l'occasion de voyages en train, en général), et je le regrette, ô combien, aujourd'hui.

Publié avant la fin de l'unique quinquennat de Nicolas S., cette sélection de dessins publiés dans l'hebdomadaire fait la part belle aux ministres ou personnalités de droite (le Président apparaît lui-même 11 fois, suivi par Mme Lagarde (10 occurrences), Fillon (6 dessins), Woerth (5 portraits), mais aussi Boutin ou Amara (4). S'y ajoute un peu de société civile (Laurence Parisot 3), mais aussi quelques religieux catholiques (le Pape, des évêques) ou des mises en situation de musulmans voire musulmanes... Méconnu, Honoré dessinait bien en véritable iconoclaste.

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Je trouve que le style de dessin d'Honoré fait penser à de la linogravure: format du dessin carré ou rectangulaire, traits épais, décors géométriques en arrière-plan souvent composé de lignes droites. Comme on le remarque ci-dessus, les dessins sont en fait constitués de trois éléments: en haut, en rouge et entre guillemets, la "petite phrase" servant de prétexte à Honoré (avec toujours son auteur crédité). Le dessin lui-même, généralement statique. Et en queue, le venin (quelques mots faussement attribués au personnage, ou un commentaire de situation...). Les types de portraits sont variés: de face ou de profil, du plan italien au plan poitrine en passant par le plan taille. On peut aussi voir deux personnages qui échangent, ou bras-dessus-bras-dessous. Parfois est caricaturée une situation outrée: Lagarde sautillante, Bayrou en écorché ou Villepin râlant au croc. Anecdotiquement, sont représentés des animaux: nounours, trois (cul de) vaches, un magnifique canard mandarin polychrome. Les vignettes de ce livre sont le plus souvent en noir et blanc, très rares sont celles comportant un aplat monochrome, et seuls 3 dessins sont égayés de deux couleurs (j'ignore ce qu'il en était des parutions originales dans Charlie, ou si ces couleurs sont spécifiques au livre). On pourrait noter enfin que, à l'époque de parution, la gauche était à la portion congrue: peu visible, peu visée? Valls apparaissait dans 3 dessins peu flatteurs, Rocard 2 fois, DSK et Hollande 1 fois chacun... Je suppose que des ouvrages reprenant des dessins plus récents ne manqueront pas d'être publiés?

Pour l'anecdote, j'en profite pour signaler avoir demandé ces derniers temps, dans deux librairies différentes, pourquoi il n'y avait pas une table dédiée aux livres des six journalistes (dessinateurs ou chroniqueurs) assassinés, et avoir obtenu des réponses très similaires: "on s'est posé la question / j'y ai réfléchi; ça m'a / ça nous a mis mal à l'aise : ça aurait fait un peu... [le mot juste a un peu de mal à sortir: opportuniste? vautour? commercial]; on va laisser passer un peu de temps; si on nous en demande, on répond bien sûr; tous leurs titres ne sont pas actuellement disponibles".

En conclusion, un dernier dessin papillonnant d'Honoré, illustrant cette fois un autre livre (tout juste acheté), de Bernard Maris (Oncle Bernard), Petits principes de langue de bois économique, Bréal / Charlie Hebdo, 2008 (billet à venir) [chroniqué le 27/02/2016].

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*** Je suis Charlie ***

23 janvier 2015

Retour à Little Wing - Nickolas Butler / Le tabac Tresniek - Robert Seethaler

Voici deux romans très différent et dont l'un m'a bien davantage plu que l'autre.

Je commence par Retour à Little Wing (Editions Autrement, 440 pages) le premier roman de Nickolas Butler, celui qui a pas mal plu sur les blogs mais en ce qui me concerne ne m'a pas enthousiasmée plus que cela. Cinq copains d'enfance, Hank, Beth, Lee, Kip et Ronny, tous nés à Little Wing, une bourgade du Wisconsin du "Middle West américain", prennent la parole tour à tour et nous racontent un peu de leur vie présente et passée. Hank s'est marié avec Beth, ils s'occupent d'une ferme. Lee est devenu un chanteur à succès. Ronny ne peut plus faire de rodéo (suite à un accident). Quant à Kip, il est devenu un chef d'entreprise. Je n'ai pas trouvé que les personnages avaient beaucoup de relief, et les atermoiements de l'un d'entre eux sur l'infidélité avant le mariage m'ont ennuyée. Bof. Lire les billets plus ou moins positifs de Wens, Sandrine, Eva.

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Et voici maintenant Le tabac Tresniek, de l'écrivain autrichien Robert Seethaler (Edition Sabine Wespieser, 250 pages), qui nous renvoie à la fin de l'été 1937, à Vienne, en Autriche. Le jeune Franz Huchel, 18 ans, vient travailler dans la capitale de l'Autriche dans un tabac tenu par un vieux monsieur unijambiste, Otto Tresniek (il a perdu sa jambe lors de la première guerre mondiale). Ce tabac est un lieu où la bourgeoisie juive rencontre les classes populaires. C'est là que se rend régulièrement Sigmund Freud ("le docteur des fous"), rongé par son cancer de la mâchoire mais qui continue à fumer des havanes. C'est grâce à la lecture des journaux que Franz va faire son éducation politique. En revanche, il reste totalement désemparé (malgré les conseils de Freud) quand il rencontre Anezka, une jeune femme de Bohême dont il tombe éperdument amoureux au premier regard. En arrière-plan, la montée du nazisme (l'Anschluss entre l'Allemagne et l'Autriche aura lieu en mars 1938) va bouleverser la vie du tabac et de ses occupants. Sans vous révéler la fin (ça se termine mal), Franz va prouver son courage de manière assez culottée (comprenez ce que vous voulez). C'est un roman qui se lit bien, une lecture agréable.

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18 janvier 2015

Le grand Duduche... - Cabu

Ca y est, j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) relu mes 5 volumes (acquis dans les années '90):
Le grand Duduche, Dargaud (T.1), 1984 (1ère éd. 1967)
Le grand Duduche "il lui faudrait une bonne guerre" (T.2), Dargaud, 1974 (1ère éd. 1972)
"Passe ton bac, après on verra!"(T.5), éditions du rond-point, 1980
Le grand Duduche: à bas la mode (T.7), Dargaud, 1981
Le grand Duduche et la fille du proviseur (T.8), Dargaud, 1982

Je n'ai pas dans ma BDthèque, à ce jour, L'ennemi intérieur (1ère éd. 1973, Le Square, rééd. Dargaud, 1982), ni Le grand Duduche en vacances (1ère éd. 1974, Le Square, rééd. Dargaud, 1980), ni Maraboud'ficelle (1ère éd. 1980, Dargaud). Je les aurais bien croisés un jour ou l'autre... Au gré des bouquinistes... J'étais pas pressé... Y avait aucune raison, aucune urgence...
Pour chacun des albums ci-dessous, j'ai essayé d'évoquer d'une phrase qui me soit propre celles des planches qui ont le plus attiré mon attention à ma relecture suivie.

Le grand Duduche (tome 1)

 

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Le grand Duduche au lycée éclaté. Le grand Duduche veut casser la figure à la concurrence. Le petit Duduche est ami des bêtes. Le grand Duduche conduit mal. Le grand Duduche est végétarien. Le grand Duduche hurle à l'oreille des vieux. Le grand Duduche rit de la guerre (14-18). Le grand Duduche aime Victor Hugo. Le grand Duduche fait le flic. Le grand Duduche rend sa copie en retard [je crois]. Le grand Duduche engraisse un porc (et l'animal en perd la tête). Le grand Duduche fait chanter au suicide. Le grand Duduche sauve un noyé. Le grand Duduche rêve à l'avenir. Le grand Duduche fait voir le loup. Le grand Duduche joue au beatnik. Le grand Duduche innocent est puni. Le grand Duduche enquête sur la jeunesse. Le grand Duduche prétend danser. Le grand Duduche passe par le cimetière: "bon sang, que c'est chouette de penser que les autres sont en cours...". Le grand Duduche passe au large de la boite à bac. Le grand Duduche s'apprête à partir en vacances.

Le grand Duduche "Il lui faudrait une bonne guerre" (tome 2)

Le grand Duduche joue au chat. Le grand Duduche imite les CRS. Le grand Duduche fait l'éloge de la paresse, sauf... Le grand Duduche planche sur le stupre. Le grand Duduche examine le monde en mutation. Le grand Duduche participe au débat. Le grand Duduche est responsable (de la classe). Du balai pour le grand Duduche. Le grand Duduche veut construire un bunker (de survie). Le grand Duduche réforme l'enseignement. Le grand Duduche se met au vert. Le grand Duduche est à la porte. Le grand Duduche fan de Johnny. Le grand Duduche a tagué. Le grand Duduche compte la minute (de silence). Le grand Duduche illustre les relations profs-élèves. Le grand Duduche répète. Le grand Duduche attend les circulaires. Le grand Duduche met les pieds dans le plat (à gâteau). Le grand Duduche joue les chevaliers servants. Le grand Duduche cauchemarde.

 

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 "Passe ton bac, après on verra!" (tome 5)

 

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Préface (texte intégral - 11 lignes): "Cet ouvrage compte 64 pages sous une couverture illustrée en couleurs. Il comporte 436 dessins représentant au total 2006 personnages et animaux, dont 237 fois le Grand Duduche. Les originaux des dessins, des couleurs, des textes et de la maquette ont été conçus et réalisés à la main par Cabu. Il y a un scénario de Reiser et une préface de Delporte.
C'est un très bel album. Achetez-le."
L'irrésistible ascension du grand Duduche (en 16 dessins). Le petit Duduche fait de la bicyclette. Le petit Duduche est perdu à Paris. Le grand Duduche dans la voiture de papa. Le grand Duduche fume. Le grand Duduche varie les décors. Le grand Duduche au parloir. Le grand Duduche enregistre les maths. Le grand Duduche évoque quelques têtes de profs. Le grand Duduche écrase le tube.

Le grand Duduche: à bas la mode (tome 7)

Le grand Duduche voudrait éviter de macadamiser de bonnes terres. Le grand Duduche repasse une page rafraîchissante parue dans le T. 5. Le grand Duduche trouve que c'est dur d'être militant. Le grand Duduche manifeste au printemps confisqué. Le grand Duduche en a trop fumé. Le grand Duduche regarde passer le Tour de France. Le grand Duduche s'occupe d'handicapés. Le grand Duduche se fait sonder. Le grand Duduche veut vivre heureux, caché loin des projecteurs (c'est pas gagné). Le grand Duduche ne peut pas piffer le rock. le grand Duduche ne veut plus jouer les Ménie Grégoire. Le grand Duduche prêche la mauvaise nouvelle. Le grand Duduche a les bonnes combines pour se faire réformer. Le grand Duduche affronte le jugement dernier.

 

 

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Le grand Duduche et la fille du proviseur (tome 8)

 

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Le grand Duduche soutient la lingère du lycée. Le grand Duduche calcule la fille du proviseur. Le grand Duduche fête la victoire de la gauche. Le grand Duduche pose des problèmes au proviseur. Le grand Duduche boutonneux. Le grand Duduche avait peur d'être asocial. Le grand Duduche se convertit carrément en étudiant islamique. Le grand Duduche fait la foire. Le grand Duduche devient sectaire. Le grand Duduche en bagarre pour la politique. Le grand Duduche se heurte à "papa veut pas". Le grand Duduche rêve de SuperDuduche. Le grand Duduche ferme son entreprise. Le grand Duduche démontre que le 3e âge peut se rendre encore utile. Le grand Duduche prépare un journal de lycée.

Depuis la parution de ces albums, on croise le grand Duduche pour un dessin par-ci-par-là, ou pour toute une bande, en général dans Le Canard enchaîné. Le plus souvent, lors de ses repas de famille, le grand Duduche (contestataire) se gausse de la partie "La manif pour tous" conservatrice de celle-ci...

Voici la dernière "bande" que j'ai relevée dans ma série (Le Canard Enchaîné n°4914 du 30/12/2014, p.7).

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Le grand Duduche, c'était un peu Cabu.
Le personnage du grand Duduche est éternel.

*** Je suis Charlie ***

12 janvier 2015

Pandas dans la brume - Tignous

En 2010, Tignous a publié Pandas dans la brume, un album de 60 pages de BD (drugstore / Glénat). Le thème (prétexte), c'est qu'il ne reste plus, en 2010, que 1600 pandas en "liberté" en Chine. Il s'agit de gags d'une planche, très rarement sur deux planches ou avec deux voire trois planches qui se répondent. L'album était en vente au salon Marjolaine en 2011, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) l'y avais acheté (le stand où j'étais bénévole était voisin de celui du WWF) [voir dédicace].

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Je me permets de citer les Directeur Général et Président (de l'époque) de WWF France ("lettrés" par Tignous en page finale): "Quand Tignous nous a proposé d'associer le WWF à son projet, nous avons tout de suite été séduits par cette idée aussi originale qu'insolite. Le WWF est une organisation scientifique caractérisée par son sérieux, traitant de sujets environnementaux (...). Mais face aux crises que nous traversons, l'humour peut parfois être un bien meilleur porte-parole. Brillant, percutant, provocateur, grinçant, insolent, choquant... Un humour décoiffant qui offre un bel hommage à nos derniers pandas. Tignous est leur ami."

Je ne vous scanne aucune planche dans le présent article. J'espère vous donner envie d'acheter l'album. Lisez-le (s'il vous plaît). Mais je vais en décrire trois, bien provocatrices.

Terre d'accueil (p.24): un panda amène une enveloppe à un autre.
"- Tiens, t'as du courrier!"
"- Ah! ... Ca vient de France!... ... ce doit être la réponse à ma demande de droit d'asile!... ... Les salauds... Regarde-moi ça!"
Monsieur, La Bambouseraie d'Anduze ne peut pas accueillir toute la misère du monde.

Jeûne (p.15): deux pandas, assis dans une bambouseraie, du bambou dans les griffes:
"- Le panda passe 14 heures par jour à bouffer", rigole l'un.
"- Qu'est-ce qu'on se ferait chier si on faisait ramadan!", rétorque l'autre.

Danger (p.36): deux pandas discutant, de dos:
"- On ne pense qu'à nous. ... Mais il y a bien d'autres espèces en voie de disparition.
"- Y a l'orang outan (...) le tapir... [longue énumération à deux voix] (...) - Le tigre - Le tapir - déjà dit!"
de face, un panda hilare à un panda courroucé:
"- ... les profs de l'enseignement public!"

*** Je suis Charlie ***

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31 décembre 2014

Bilan lecture 2014

En 2014, j'ai lu 80 romans français et étrangers (et une dizaine de BD). Parmi ces 80, j'en retiens au moins deux qui sortent largement du lot et m'ont vraiment beaucoup plu.

Ce qui reste de nos vies de Zeruya Shalev (qui a reçu le prix fémina étranger en 2014 - et c'est amplement mérité).

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Hérétiques de Leonardo Padura. J'en profite pour conseiller à nouveau le film Retour à Ithaque de Laurent Cantet dont le scénario est de Leonardo Padura.

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Parmi les romans policiers (c'est la majorité de mes lectures), je recommande encore un écrivain français: Jérôme Leroy qui avec L'ange gardien confirme son talent d'écrivain après Le bloc.

Depuis la mi-décembre 2014, j'ai mis les bouchées doubles concernant mes lectures et je conseille tous les livres cités ci-dessous.

Je viens de terminer L'homme provisoire de Sebastian Barry (Editions Joëlle Losfeld, 250 pages), histoire qui se passe en Afrique et en Irlande du côté de Sligo. Jack Mc Nulty, "L'homme provisoire" du titre, revient sur sa vie passée et surtout raconte son histoire avec Mai Kirwan, la plus jolie fille du coin. Alcoolique, Jack Mc Nulty est entré dans l'armée et est devenu démineur pendant la seconde guerre mondiale. Pendant ce temps, Mai s'ennuie, Mai est malheureuse et Mai se met à boire elle aussi. Ce n'est pas un roman très gai mais j'ai aimé le style. L'écrivain a un grand sens de la narration. Lire les billets d'Ingannmic et celui d'Une Ribambelle.

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Debout-payé de Gauz (Le nouvel Attila, 170 pages) est un premier roman très bien écrit, pertinent, éclairant sur la profession de vigile, les "debout-payés", et sur tous les travailleurs venus d'Afrique Noire depuis les années 60. Lire le billet de Violette, celui très mitigé de Malika, et un autre, interrogatif, du Mérydien.

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Les mots qu'on ne me dit pas de Véronique Poulain (Editions Stock, 130 pages), dont s'est librement inspiré Eric Lartigau pour La famille Bélier. Contrairement au film, ce récit autobiographique est vraiment bien, drôle, touchant, et il décrit finement qu'il n'est pas simple d'être un "entendant" dans une famille de sourds. Lire les billets de Clara, manU et Eva, enthousiastes contrairement à Laure.

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Enfin je termine avec Code 93 d'Olivier Norek (Pocket, 330 pages), très bon roman policier, et c'est le premier de l'écrivain qui dans la vie est lieutenant de police au SDPJ (service départemental de la police judiciaire) du 93. Bien construite, l'intrigue tient la route (mini-billet à venir).

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Je ne voudrais pas passer sous silence les trois premiers opus de la série "Roman d'un crime" de Maj Sjöwall et Per Wahlöö : Roseanna, L'homme qui partit en fumée et L'homme au balcon. Je suis les conseils de K, je les lis dans l'ordre de leur parution (de 1965 à 1975).

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Et -c'est pas tout ça- je profite de ce dernier billet de l'année 2014 pour vous souhaiter à toutes et tous une excellente année 2015 (surtout la santé). Comme je ne sais pas écrire de discours, je m'arrête là pour les voeux.

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  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
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