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Le blog de Dasola
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29 juin 2010

Sur les livres un peu voyageurs

Grâce à Astrid, Nanne, Manu et même Georges Flipo, je suis entrée dans le tourbillon des livres voyageurs qui tisse des liens sur la blogosphère. Pour être précise, je veux évoquer deux cas de figures. Les livres que j'ai prêtés car ils m'avaient été demandés avec beaucoup de gentillesse lors d'échange de commentaires ou de mails. J'ai fait mes envois avec beaucoup de plaisir. C'est sympa d'échanger et de faire partager des livres que l'on a aimés. L'autre cas est que j'ai demandé (comme pour Manu) un roman en particulier, qu'après lecture faite, j'ai envoyé chez une autre personne. Pour en revenir à Astrid et Nanne, non seulement elles m'ont retourné les romans, mais en plus elles m'ont gâtée: l'une, des macarons (DELICIEUX), l'autre, une (GROSSE) plaquette de chocolat (pas encore goûtée d'ailleurs) sans parler de l'ajout d'un livre ou de marque-pages, et je n'oublie pas le gentil petit mot d'accompagnement. C'est vraiment plaisant de recevoir ou d'envoyer des livres. Je suis contente que cette initiative existe.

23 juin 2010

La terre des mensonges / La ferme des Neshov / L'héritage impossible - Anne B. Ragde

N'ayant pourtant rien lu à leur sujet, j'ai eu la curiosité d'acheter d'occasion les deux premiers tomes de cette trilogie: La terre des mensonges et La ferme des Neshov (Editions Balland). Bien m'en a pris. Les deux romans parus en courant 2009 et début 2010 se lisent d'une traite. Je viens d'acheter (neuf) et de commencer le 3ème tome qui vient juste d'être édité: L'héritage impossible. Ces romans doivent se lire dans l'ordre impérativement. Dans le premier volume, nous faisons tour à tour connaissance des principaux protagonistes de l'histoire dont les trois frères Neshov, et de la fille de l'un deux, Torunn. L'histoire se passe essentiellement en Norvège, dans la région de Trondheim. Tor, 56 ans, jamais marié, éleveur de cochons, vit dans une ferme avec son père (un vieux mutique) et sa mère. Cette dernière a une attaque cérébrale et meurt. Margido, 52 ans, est croque-mort, il n'a pas remis les pieds à la ferme depuis 7 ans (on apprend pourquoi à la fin du 1er tome). Quant à Erlend, 40 ans, il a quitté la ferme depuis 20 ans. Homosexuel, il vit à Copenhague avec un dénommé Krumme. Erlend exerce le métier d'étalagiste avec talent. Le couple vit très à l'aise. Avec le décès de la mère, les liens distendus se resserrent mais des difficultés de tous ordres apparaissent que l'on découvre en lisant La ferme des Neshov. A la fin de ce tome, une situation tragique est laissée en suspens de façon abrupte. Pour être honnête, je dirais que ce n'est pas de la grande littérature, certains passages m'ont paru mièvres. J'ai trouvé des clichés, des facilités dans la caractérisation des personnages mais l'ensemble fait passer un bon moment de lecture (idéale pour les vacances qui approchent). Je conseille donc ces romans d'une auteure dont je n'avais jamais entendu parler. Cette trilogie, "best-seller" en Norvège, a été adaptée pour la télévision norvégienne et a connu un grand succès.

17 juin 2010

Splash - Sheila Kohler

Après avoir vu le premier film de Jordan Scott, Cracks, j'ai eu envie de lire le livre dont la réalisatrice s'est inspirée. C'est mon ami qui me l'a offert pour mon anniversaire (merci à lui). Il s'agit de Splash (titre français) de Sheila Kohler publié aux éditions Gallimard dans la collection "Haute enfance". Le titre original est bien Cracks. Je ne sais pas s'il s'agit d'un roman/récit autobiographique ou non. Toujours est-il qu'une des filles de l'histoire faisant partie de l'équipe de natation porte le même nom que l'écrivain. Pourtant, la narratrice (qui n'est pas Sheila Kohler) est une des treize (mais laquelle?). Dans le livre, l'histoire se passe en Afrique du Sud, dans les années 60 dans un collège de jeunes filles (toutes âgées de 13 à 15 ans) issues de la classe moyenne. Elles sont treize élèves autour de Mlle G., leur professeur de natation. Parmi les treize, se trouve Fiamma, une jeune italienne arrivée en cours d'année. Fiamma est belle, Fiamma est une excellente nageuse mais Fiamma souffre d'asthme. Mlle G. tombe instantanément sous son charme au grand dam des 12 autres. Je dois dire que l'adaptation cinématographique est plutôt réussie, la réalisatrice a gardé la trame de l'histoire jusqu'au dénouement final et fatal qui est différent du film et que j'ai trouvé plus cruel et tragique. Le film et le livre valent vraiment la peine d'être vu pour l'un et lu pour l'autre. 

13 juin 2010

L'ombre des montagnes - Marie Frering

Dans le cadre de l'opération "Masse critique", j'avais choisi L'ombre des montagnes (Quidam Editeur) d'une femme écrivain, Marie Frering, née à Strasbourg en 1960 et qui a vécu entre 1994 et 1997 à Sarajevo en pleine guerre des Balkans (selon le communiqué de presse). L'ombre des montagnes son deuxième roman. Quidam Editeur est une jeune maison d'édition spécialisée dans les textes contemporains.

Que dire sinon que le texte est beau mais pas forcément facile au premier abord. Je viens d'ailleurs de relire pour la 3ème fois (à voix haute avec un ton neutre) les 100 pages pour bien m'en imprégner. Il est difficile de parler de ce texte (que je ne qualifie pas de roman), qui est plutôt une suite de courts instants ou descriptions de Sarajevo et de ses habitants pendant la guerre, où il fallait vivre ou survivre malgré les privations, le dénuement, le manque de tout et la peur en permanence d'être mis en joue par les snipers planqués dans les montagnes entourant la ville. Il n'y a pas une histoire mais des histoires. Les gens essaient d'avoir une vie normale. Etant des européens consciencieux, ils mettent leur montre à l'heure d'été (ou d'hiver): "Merveille d'agir sur un mécanisme lorsque la vie est devenue survie mécanique" (p. 23). Tout le texte est au temps présent, car comme il est indiqué dans la note d'intention sur ce livre: "Pendant la guerre, c'est un présent qui dure, amputé d'avenir et éloigné de son passé". J'ai fait une recherche sur Wikipedia à propos de "quérulents" (mot que je ne connaissais pas du tout) et que Marie Frering emploie plusieurs fois pour désigner ceux que l'on ne voit pas, les snipers ou d'autres.

"Quérulent se dit d’un individu qui consacre la plus grande partie de son activité à essayer d’obtenir réparation des préjudices qu’il prétend avoir subis. (...) Ces individus, souvent extravagants et irrationnels, par leur insistance, sombrent rapidement dans un harcèlement qui peut atteindre les accusations criminelles".

A nouveau, je remercie Guillaume Teisseire et Babelio qui permettent de faire découvrir des auteurs pas très connus du grand public. Je peux à présent faire de L'Ombre des montagnes un livre voyageur pour les personnes intéressées.

9 juin 2010

Le cerveau de Kennedy - Henning Mankell

Je voudrais redire qu'Henning Mankell n'est pas uniquement le créateur du commissaire Wallander, il écrit aussi des romans comme Profondeurs et Le cerveau de Kennedy. Ce dernier roman (paru aux éditions Point Seuil) m'a rappelé, pour le thème, La constance du jardinier de John Le Carré. Louise Cantor, archéologue, revient en Suède après quelques mois de fouilles en Grèce. Elle trouve Henrik, son fils unique de 25 ans, mort dans l'appartement de ce dernier: meurtre? mort naturelle? suicide? Louise n'a de cesse de savoir ce qui s'est passé. Elle va faire le tour de la Terre pour le découvrir, sur les traces de son fils: de Barcelone vers l'Australie puis le Mozambique (pays où vit Mankell la plupart du temps). Elle renoue un temps avec son ex-mari, Aron, qui disparaît à son tour. Elle découvre des pans entiers de la vie d'Henrik qui menait une enquête lui aussi: il collectait des articles sur des chantages exercés sur des malades du sida au Mozambique, lui-même en était atteint. Henrik avait peur. Louise Cantor se retrouve traquée. On la suit. Pourquoi? Il y a de terribles secrets qu'il ne faut pas qu'elle découvre. J'ai été touchée par l'attitude de cette femme face à la perte de son fils. Elle ne désespère jamais. La quête de ce qui s'est passé est le seul but qu'elle poursuit. Réellement passionnant et haletant, ce roman se lit d'une traite. Le cerveau de Kennedy se réfère au fait qu'après la mort du Président son cerveau ait disparu, je vous laisse découvrir la suite.

21 mai 2010

Le poids des secrets - Aki Shimazaki

Quand j'ai découvert sur le blog d'Aifelle le premier volume de la pentalogie Le poids des secrets de Aki Shimazaki, une femme d'origine japonaise mais écrivant en français (elle vit à Montréal depuis plusieurs années), j'ai tout de suite eu envie d'acheter l'intégrale des cinq romans. Comme vous pouvez le voir sur d'autres blogs qui en ont parlé, les couvertures sont belles et traduisent les titres japonais des romans. Tsubaki (Camélia), Hamaguri (Palourde japonaise), Tsubame (Hirondelle), Wasurenagusa (myosotis [Ne m'oubliez pas]), Hotaru (Lucioles). Je les ai lus à la suite et ma grande frustration a été qu'à la fin du 5ème tome, on se dit qu'il manque beaucoup de pans de l'histoire concernant certains des personnages (surtout les contemporains). L'auteure aurait pu écrire 2 ou 3 romans de plus. Peut-être le fera-t-elle un jour? Au bout des cinq volumes, on quitte à regret Yukio et sa demi-soeur Yukiko (ils ont ignoré longtemps leur lien de parenté), et tous les autres que je vous laisse découvrir ainsi que les liens qui les unissent. J'ai appris plein de faits sur l'histoire du Japon du 20ème siècle, dont le tremblement de terre de Tokyo en 1923 et l'"assimilation" forcée de Coréen(ne)s devenu(e)s Japonais pour échapper à la mort. Aki Shimazaki évoque aussi la bombe atomique sur Nagasaki en 1945. Chaque titre de roman a un rapport direct avec les histoires qui nous sont contées. Des secrets souvent douloureux nous sont révélés, d'où le titre générique: Le poids des secrets. Chaque volume varie entre 115 et 130 pages. Les chapitres sont courts. L'auteure passe facilement du passé à nos jours. Un vrai bonheur de lecture. Un coffret réunissant les cinq romans est paru récemment.

17 mai 2010

Dérive sanglante / Casco Bay / Dark Tiger - William G. Tapply

N'ayant lu que de bonnes critiques sur les blogs (Aifelle, Kathel et Amanda entre autres), je me suis décidée (avec du retard) à acheter trois romans policiers de William Tapply, que j'ai lus d'une traite avec grand plaisir. Ils ont été publiés aux éditions Gallmeister. Le personnage central est Stonewall Jackson Calhoun, âgé d'une trentaine d'années, un homme sans passé qui a été frappé par la foudre quelques années auparavant. Devenu sourd d'une oreille et marqué par une cicatrice dans le dos en forme d'éclair, Stonewall a tout oublié suite à ce choc. Il a passé plusieurs mois dans un hôpital. Maintenant, Stonewall s'est retiré dans l'Etat du Maine (à la pointe nord est des USA) couvert de lacs très poissonneux entourés de bois. Il vit dans une cabane en compagnie de son chien Ralph, un épagneul breton. En plus de la pension d'invalidité qu'il reçoit, il travaille dans la boutique de Kate Balaban (dont il est tombé amoureux au premier regard). Plus tard, il s'associera avec elle, il s'agit d'une boutique d'articles de pêche pas très florissante. Les mouches ou tous autres appâts sont leur fonds de commerce. Ils organisent aussi des sorties sur un bateau de pêche pour des clients occasionnels. A la lecture des trois romans, on apprend des choses sur Stonewall mais on reste dans le vague. Stonewall a une mémoire photographique, aime la musique classique, connaît des techniques de combat et sait qu'il peut piloter un avion. En revanche, il ne sait pas s'il a été marié, s'il a des enfants, etc. Un homme que Stonewall a surnommé l'Homme au costume vient régulièrement le visiter pour lui demander, un peu menaçant, s'il a des souvenirs. Stonewall pressent qu'il vaut mieux qu'il ne se souvienne de rien.
Venons-en aux romans proprement dits.

Dans Dérive sanglante (Bitch creek en VO), Stoney (diminutif de Stonewall) enquête (avec l'accord du shérif du coin) sur la mort de Lyle qui était un ami étudiant (qui l'avait aidé à la construction de la cabane et lui avait apporté un jour Ralf, âgé de 8 semaines). Lyle prenait le relais de Stoney et Kate lors des sorties "pêche à la mouche". D'ailleurs au détour des pages des trois romans, l'auteur nous apprend quelques trucs sur la pêche. On sent le plaisir d'attraper un poisson, saumon ou truite, qui est ensuite remis dans l'eau. C'est lors d'une sortie dans la région avec un client que Lyle est retrouvé noyé dans une grande mare peu profonde. Il a aussi une balle dans le corps. Le client a disparu. L'enquête va faire ressurgir un passé tragique remontant à la fin de la seconde guerre mondiale.

Dans Casco Bay (The Gray ghost en VO), Stoney, devenu shérif adjoint bénévole, enquête sur la mort d'un homme qu'il avait emmené à la pêche peu de jours auparavant. Cette sortie avait été abrégée suite à une découverte macabre (un cadavre mutilé et carbonisé) sur une île de Casco Bay (d'autres cadavres vont être découverts). L'histoire se passe deux ans après Dérive sanglante. Entretemps, les relations entre Kate et Calhoun sont devenues houleuses même s'ils continuent de se voir. Kate aime Calhoun mais elle est mariée par ailleurs à Walter. Ce dernier gravement malade accepte la liaison adultère de sa femme qui a du mal à vivre cette situation. Sans dévoiler trop de l'histoire, je peux dire que les cadavres carbonisés n'étaient pas des hommes recommandables. "The Gray ghost" a deux significations dans le roman: c'est le nom d'une mouche qui sert d'appât pour la pêche et c'est aussi le surnom donné aux bonnes soeurs avec des robes grises qui vivaient sur l'île (où l'on a trouvé le premier cadavre) des dizaines d'années auparavant.

Quant à Dark Tiger (le titre original est le même, c'est aussi le nom d'une mouche-appât), l'histoire se passe peu de temps après Casco Bay. L'Homme au costume vient voir Stoney pour lui proposer une mission que ce dernier ne peut pas refuser sous peine de mesures de rétorsion que je vous laisse découvrir. Calhoun est obligé de partir au moins un mois (Katie à qui il ne peut rien dire le prend mal) dans le nord de l'état dans un lodge afin de savoir pourquoi et comment est mort un membre d'une agence gouvernementale mystérieuse. A priori, Stoney a peut-être appartenu à cette agence. Nous plongeons dans un mystère en rapport avec un attentat terroriste chimique. 

Ces trois romans sont vraiment bien et donnent envie d'aller pêcher dans le Maine ou ailleurs. Stonewall Jackson Calhoun est un personnage très attachant avec son chien Ralph qui lui sauve la mise de temps en temps. A la fin de Dark Tiger, on s'attend à ce que Stonewall vive d'autres enquêtes. Malheureusement, cela ne sera pas le cas (William G. Tapply est décédé le 28 juillet 2009).

11 mai 2010

Invisible - Paul Auster

Je peux résumer Invisible en disant qu'il est composé de 4 parties: Printemps, Eté, Automne, et un épilogue, 40 ans plus tard, de nos jours. Cet épilogue remet en cause certains faits décrits précédemment. Les trois premières parties de l'histoire se passent en 1967 quand Adam Walker, âgé de 20 ans, étudiant à l'université, rencontre lors d'une soirée Rudoph Born, professeur invité à l'Université de Columbia à New York. Ce dernier est accompagné d'une certaine Margot. Rudolph Born lui fait une proposition intéressante que je vous laisse découvrir. En revanche, quelques jours, plus tard, Rudolph Born tue un jeune noir qui semblait le menacer et Adam est témoin de la scène. Choqué, il remet tout en question. C'est là qu'on apprend que ce qui vient de nous être raconté est le premier chapitre d'un livre qu'Adam essaie d'écrire. Il fait un blocage. "Il s'est étouffé, rendu invisible..." en ayant écrit à la première personne. C'est ce qu'il explique à un ancien camarade de fac, Jim (Paul Auster lui-même?) qui lui donne une piste sur comment pallier cette situation de blocage (voir la page 88 du livre - très intéressante - où le Je devient Tu et après Il). Et on constate en effet que la suite du texte est écrite successivement à la deuxième et troisième personne du singulier ce qui donne un point de vue narratif qui change. A partir de là, le récit continue à la deuxième personne du singulier et concerne plus directement Adam et ses relations incestueuses avec sa soeur aînée Gwyn en 1967. Auster décrit des situations explicites et assumées. Il n'y a aucun remord dans cette relation entre deux adultes consentants. Mais je comprends que cela puisse gêner les lecteurs. Paul Auster ne nous avait pas habitués à cela. Ceci mis à part. j'ai beaucoup aimé Invisible qui se lit vite et qui donne quelques clés sur la création littéraire. Je ne regrette pas cet achat parmi d'autres lors de ma virée au dernier Salon du Livre à Paris puisque Paul Auster me l'a dédicacé signé comme à quelques dizaines d'autres personnes. En revanche, mes romans préférés d'Auster restent sa trilogie New-Yorkaise: Cité de verre, Revenants et La chambre dérobée.

7 mai 2010

Les visages - Jesse Kellerman

Ce roman est resté sur ma PAL un grand moment et puis je me suis décidée. Considéré comme un "thriller", Les Visages de Jesse* Kellerman (Editions Sonatine) est aussi une saga familiale. L'histoire se passe de 1847 (avec Salomon Mueller, venu d'Allemagne, qui commence comme simple colporteur aux Etats-Unis) jusqu'à nos jours. Salomon fonde une dynastie dont on suit le cheminement avec intérêt. Le récit alterne le passé (les interludes où l'on voit l'ascension fulgurante de la famille Muller (le "e" a disparu) dans les affaires immobilière, et le présent, où Ethan Muller, propriétaire d'une galerie d'art et un des derniers descendants de Salomon, découvre des dessins extraordinaires (l'oeuvre d'un génie) faits par un homme appelé Victor Cracke. Ce dernier semble s'être évaporé récemment après avoir vécu dans un appartement miteux. Rendus publics, les dessins attirent l'attention d'un flic à la retraite sur le point de mourir. Il apprend à Ethan que certains dessins représentent des visages d'enfants victimes d'un "serial-killer", il y a plus de plus de 30 ans. Ethan Muller mène l'enquête. Il découvrira peut-être où et qui est Victor Crake et renouera avec son propre père, David, avec qui il est en froid depuis des années. De notre côté, on va découvrir peu à peu le lien qui relie la famille Muller (dont un des personnages essentiels est une certaine Bertha), Victor et les dessins d'enfants. Stop. Je m'arrête. Je n'en dirai pas plus. J'ai trouvé le roman très bien construit et l'histoire originale. J'ai lu en un week-end les 470 pages et je vous les recommande. Voir les billets d'Amanda, d'Ys, et de Cécile. Toutes les trois ont beaucoup aimé.

* et non Jonathan (le père de Jesse) comme je l'avais écrit et comme me l'a fait judicieusement remarqué K (voir son commentaire ci-dessous).

27 avril 2010

Contrebande - Enrique Serpa

Le roman Contrebande du journaliste et écrivain cubain Enrique Serpa (1900-1968), publié en 1938 et réédité aux éditions Zulma (310 pages), a été une belle découverte pour moi (c'était un roman recommandé par ma librairie). Je l'ai lu d'une traite. Comme son titre l'indique, l'histoire parle de contrebande (de bouteilles de rhum) dans les années 20 entre Cuba et les Etats-Unis au moment où fut promulguée la loi sur la prohibition. A cette époque, la population cubaine vit dans le dénuement complet (les choses ne se sont guère améliorées par la suite). La Havane, en particulier, est gangrénée par la prostitution et le jeu (les Américains sévissent déjà dans ce secteur comme propriétaires des maisons de jeux). L'un des seuls moyens de subsistance de l'île, la pêche (au mérou, principalement), se trouve en pleine crise face à la pêche industrielle qui pointe son nez. Les pêcheurs cubains n'arrivent plus à écouler le résultat de leur pêche qui pourrit vite avant d'avoir trouvé preneur. Outre le mérou, la daurade et la perche (et les moyens de les attraper), j'ai d'ailleurs appris quelques noms de poissons comme le rousseau, le pagre ou le sarde à queue jaune. Le narrateur du roman que les marins surnomment l'Amiral (et qui a mené jusque-là une vie dissolue entre alcool et femmes de mauvaise vie) est propriétaire de trois bateaux. Au bord de la faillite, il accepte de faire de la contrebande entre les Etats-Unis et Cuba sous la pression insistante de Requin, le capitaine de bord d'un de ses bateaux, "La Buena Ventura". Grâce à un récit à la première personne (au passé simple), on a l'impression de lire un journal de bord qui nous fait côtoyer au jour le jour et au plus près la vie rude et miséreuse de ces pêcheurs devenus contrebandiers. Un grand admirateur d'Enrique Serpa fut Ernest Hemingway, à qui on le compara: c'est mérité.

23 avril 2010

Le Mystère de la maison Aranda - Jeronimo Tristante

Le Mystère de la maison Aranda (édition 10/18, collection Grands détectives) de Jeromino Tristante (qu'une blogueuse a mentionné sur son blog quand il est paru récemment en édition de poche: le titre m'a "accrochée") nous plonge dans le Madrid de 1877. Un jeune sous-inspecteur de police, Victor Ros, ancien mauvais garçon né en Estramadure, enquête, d'une part sur des crimes de prostituées poignardées sur lesquelles on retrouve trente réaux (comme les deniers du traître Judas), et d'autre part sur le pourquoi du comportement de deux jeunes femmes, toutes les deux jeunes mariées vivant dans une grande maison bourgeoise (la maison Aranda), qui, à 10 ans d'intervalle, ont essayé de tuer leur mari et sont restées prostrées depuis. Victor Ros est un digne contemporain de Sherlock Holmes, il fait des déductions avec logique, intelligence et psychologie. C'est un jeune homme brillant mais qui reste humain avec ses doutes.  J'ai dévoré ce roman qui fait 400 pages. J'attends avec impatience la parution en poche de la suite des enquêtes de Victor Ros avec Le Mystère de la veuve noire publié comme le précédent aux éditions Phébus.
Madrid nous change du Londres victorien de la même époque mais j'ai trouvé des similitudes avec la série "Charlotte et Thomas Pitt" d'Ann Perry. En particulier, la distinction des classes, le fait que les policiers ne sont pas très bien vus dans les milieux bourgeois quand ils veulent mener des enquêtes, et l'épilogue de ce roman, sont très proches de la première enquête de Thomas Pitt dans l'Etrangleur de Cater Street (aux mêmes éditions 10/18). Jeronimo Tristante connaît bien ses classiques de la littérature policière. Il est né en 1969 et professeur de biologie et de géologie, je considère que c'est un auteur à suivre.

19 avril 2010

Cinq matins de trop - Kenneth Cook

Après deux recueils de nouvelles hilarantes et qui m'ont beaucoup plu (lire mon billet), j'ai voulu aller plus loin dans ma découverte de cet écrivain australien. Cinq matins de trop (Wake in fright pour le titre original) de Kenneth Cook (Editions Autrement) est, semble-t-il, son roman qui le rendit célèbre en 1961 (il y a eu une adaptation cinéma sous le titre Outback en 1971). En Australie, John Grant, un jeune instituteur qui peine à exercer son métier avec 27 cancres sur 28 dans une petite bourgade d'une zone semi-désertique, se réjouit de passer ses 6 semaines de grandes vacances (scolaires) en décembre / janvier à Sydney à plus de 2000 km de là. Son voyage tourne au cauchemar dès qu'il atteint la première ville importante (Bundanyabba) d'où il doit prendre l'avion: dès le premier soir, il perd, à un jeu d'argent, son salaire et le montant de ses congés payés. A partir de là, voulant malgré tout aller à Sydney, il fait des rencontres: est hébergé, nourri, se retrouve dans le lit d'une fille, est pris en l'auto-stop et surtout est entraîné à boire et à boire encore, de la bière et d'autres boissons alcoolisées. L'organisme de John Grant a du mal à tenir l'alcool mais il ne peut faire autrement sinon il est en butte à l'hostilité et à un manque d'aide évident de la part des autochtones. Car comme il est dit à la 4ème de couverture tiré du roman: "...tu peux coucher avec leurs femmes, spolier leurs filles, vivre à leurs crochets, les escroquer, ...ils n'y prêtent guère d'attention. Mais refuse de boire un coup avec eux et tu passes immédiatement dans le camp des ennemis mortels...". Je ne vous raconterai pas la fin qui m'a surprise mais il n'ira jamais au-delà de Bundanyabba. Et en tout cas, les mésaventures de John Grant lui ont servi de leçon. Même si ce n'est pas aussi humoristique que les nouvelles (c'est le sujet qui le veut), on retrouve la verve et le style de Kenneth Cook nouvelliste. Un très bon conseil de lecture.

15 avril 2010

Quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

C'est en lisant le dithyrambe qu'a rédigé Cuné sur ce roman que je me suis précipitée chez le premier libraire sur ma route pour acquérir Quand souffle le vent du nord d'un écrivain autrichien inconnu en France (jusqu'à ce jour), Daniel Glattauer (Editions Grasset). Je remercie Cuné pour ce conseil: j'ai dévoré ce roman en 2H30. Il fait 350 pages mais comme il s'agit d'échanges de mails entre trois personnages, la lecture est aisée et rapide. J'ai passé un moment délicieux en compagnie d'Emmi (Emma) Rothner, de Leo Leike et de Bernhard Rothner (le mari d'Emmi). Tout commence par une demande de résiliation par mail concernant un abonnement à une revue. Emmi Rothner se trompe d'adresse à une lettre près et la demande aboutit chez Leo Leike. 9 mois plus tard, à l'occasion des fêtes  de fin d'année, Emmi envoie un mail groupé à des amis: l'adresse de Leo est incluse par inadvertance. C'est l'occasion pour Leo de faire une réponse pleine d'esprit qui se termine par: "...Il faut que vous le sachiez: j'aime les mails groupés destinés à un groupe auquel je n'appartiens pas...". De là commence une correspondance drôle, touchante, amusante, intelligente, caustique, parfois  cruelle, qui dure un an. Du simple échange de politesse, les relations qui se nouent virtuellement entre Emmi et Leo évoluent vite. Lui sort d'une rupture sentimentale, elle semble heureuse en ménage. Comment tout cela va finir? Vont-ils se rencontrer "en vrai" ou pas? Je ne vous dirai rien si ce n'est que Bernhard, le mari d'Emmi, est le grain de sable qui fait que les choses auraient pu tourner différemment (je m'avance peut-être). A priori, une suite a été écrite à la demande unanime des lecteurs germanophones qui ont fait un triomphe à ce roman. Je pense que Cuné et toutes les blogueuses qui ont apprécié Quand souffle le vent du nord attendent de pied ferme la traduction de cette suite [La septième vague, chroniquée le 06/04/2011].

PS: Quand mon ami l'aura lu, je serais heureuse d'en faire un livre voyageur. Vous pouvez vous manifester par mail.

11 avril 2010

La commissaire n'aime point les vers - Georges Flipo

Voici le premier roman que je lis de Georges Flipo, que je connaissais seulement comme nouvelliste (cf. mes billets du 05/01/2009 et du 07/10/2008). Je viens de terminer La commissaire n'aime point les vers grâce à l'initiative de l'auteur lui-même qui a dédicacé l'exemplaire du roman voyageur à tou(tes)s les blogueur(se)s qui l'auront entre les mains. Je l'ai vu arriver d'Ille et Vilaine avant de le faire repartir dans la Loire. Que dire de ce roman policier (Pourquoi avoir choisi ce genre en particulier? Je ne sais pas), si ce n'est qu'il est d'une lecture agréable car bien écrit. Néanmoins, je lui trouve plusieurs défauts dont sa longueur: 300 pages (il y en a 100 de trop) parsemées de fausses pistes, de suspects idéals (ou non) et de mobiles pas très clairs. Et il y a beaucoup de morts dans cette histoire. Le deuxième défaut (et pas des moindres), c'est Viviane Lancier, la (elle tient beaucoup au "la") commissaire de la 3ème DPJ de Paris, entourée de ses hommes (comme la chanteuse Barbara). Un peu grassouillette, passant d'un régime amaigrissant à l'autre en dépit du bon sens et dénuée d'humour, Viviane Lancier m'a beaucoup énervée. Elle est peut-être commissaire mais pas une bonne enquêtrice, heureusement qu'elle est aidée par un jeune inspecteur, Augustin Monot, qu'elle aimerait (pourquoi pas?) mettre dans son lit. "Ses" autres hommes restent un peu dans l'ombre. Je ne raconterai pas l'histoire dans laquelle un poème inédit d'un auteur célèbre joue le rôle moteur. Par ailleurs, une nouvelle enquête de la commissaire est en cours d'écriture. Mais s'il vous plaît, Georges, n'arrêtez pas pour cela d'écrire des nouvelles, c'est là où je vous trouve le meilleur.

PS: mon ami qui a commencé le roman a déjà ri à certains passages - bizarrement, là où je n'avais rien vu de drôle?

7 avril 2010

Hypothermie - Arnaldur Indridason

Hypothermie d'Arnaldur Indridason (Editions Métailié Noir), sixième volume des enquêtes du commissaire Erlendur (et le 4e que je commente, cf. mon billet sur Hiver arctique avec les liens vers les précédents), entraîne à se poser une question existentielle: y-a-t-il une vie après la mort? Une jeune femme, Maria (très riche, mariée à un médecin), est retrouvée morte, pendue, dans leur maison d'été. L'enquête conclut au suicide, mais une amie de Maria, Karen, n'est pas convaincue par cette thèse et croit plutôt à un meurtre. Elle demande à Erlendur de mener enquête officieusement. Pour une fois, les deux adjoints d'Erlendur ne jouent aucun rôle. En revanche, les deux grands enfants du commissaire, Eva Lind et Sindri, se rapprochent de plus en plus de lui (Eva Lind essaie même de faire se rencontrer Erlendur et son ex-femme). Dans le même temps, les investigations menées par Erlendur lui font découvrir que Maria fut très proche de sa mère, Leonora, jusque par-delà la mort. On sent qu'il envie cette femme. L'hypothermie du titre est un état dans lequel (lors d'une expérience) on peut plonger pour que le coeur s'arrête (en se trempant dans une eau glacée quelques instants par exemple). C'est aussi une cause de décès quand une voiture (avec deux personnes dedans) tombe accidentellement dans un lac gelé islandais et que la glace se referme. Proust et sa "recherche du temps perdu" sont un élément important de l'histoire alors qu'Indridason (par l'intermédiaire d'Erlendur) dénonce les charlatans/voyants extra-lucides qui parlent avec les morts. Erlendur, qui n'est pas croyant, ne s'est pas pas remis de la disparition de son frère (dont il se sent un peu responsable). Cette tragédie, vieille de 35 ans, a eu des répercussions depuis lors, sur sa vie et dans les relations avec les autres. Très beau roman qui m'a vraiment plu et que je conseille. J'attends la suite avec impatience. Voir le billet d'Aifelle.

1 avril 2010

Le Salon du Livre de Paris 2010

C'est agréable d'aller au Salon du Livre en nocturne car il y a moins de monde que pendant la journée. J'avais choisi la date de mardi 30 mars à partir de 18H30 car j'avais noté que Paul Auster (que je ne présente pas) et Camilla Läckberg, jeune auteure suédoise qui monte (La princesse des glaces, Le prédicateur et Le tailleur de pierre, en attendant un prochain roman qui sort en mai) dédicaçaient leurs ouvrages à la même heure et au même stand (Actes Sud). Je suis arrivée 3/4 d'heure avant l'heure prévue: bien m'en a pris. Il y avait une queue monstre et Paul Auster était en avance. Et on nous a dit qu'il dédicacerait pendant 1 heure (à l'américaine). J'avais peur d'attendre pour rien. Et bien non, j'ai eu ma signature de l'auteur. Car Paul Auster n'a fait que signer (à la chaîne): 3 secondes par personne et pas le temps de bavarder: "merci madame, merci monsieur", il fallait aller vite. Des personnes sont reparties un peu déçues après avoir espéré une dédicace personnalisée...

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Pour Camilla Läckberg, c'était plus chaleureux. Les gens étaient moins nombreux que pour Paul Auster. Je ne l'avais jamais vue en photo, c'est une très belle jeune femme brune aux yeux clairs, aux longs cheveux noirs et à la peau mate, pas du tout l'idée que l'on se fait d'une suédoise. Elle demandait le prénom de chacune des personnes, qu'elle écrivait avant pour être sûre de l'orthographe. Vraiment charmante.

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J'ai attendu en tout 1h20 pour avoir mes deux ouvrages dédicacés: Invisible et Le tailleur de pierre; mais je ne le regrette pas.
Après, j'ai parcouru les allées et constaté que des éditeurs/distributeurs connus manquaient comme
Bayard presse, Hachette Livres (Grasset, Stock, Belfond, Fayard, Le Livre de poche, etc) : il n'y avait que l'enseigne. José Corti, grand "petit éditeur", manquait à l'appel. Cela confirmerait bien que le prix de la location pour un stand devait être exorbitant. Et les "petits" éditeurs étaient peu nombreux. Il m'a semblé effectivement que le salon était plus ramassé. J'en ai eu vite fait le tour.

En revenant sur mes pas, j'ai pu obtenir une gentille dédicace de Florence Aubenas pour Quai de Ouistreham (Editions de l'Olivier): c'est une femme simple et sympathique. J'ai vu Katherine Pancol qui dédicaçait son nouveau roman, sorti le jour même. Je suis passée par les éditions du Québec où j'ai acheté trois romans policiers d'un auteur dont j'avais dit tout le bien que je pensais en son temps: Jacques Côte. A partir de 21H00 (la nocturne durait jusqu'à 22H), l'atmosphère générale est devenue plus feutrée. C'est très agréable.

Côté "people" en séance dédicace où, bien entendu, je ne suis pas allée: Dominique de Villepin (mince et bronzé) et Patrick Poivre d'Arvor. Je ne m'étendrai pas sur le sujet.

Enfin, au stand des Editions Gallimard, il y avait à la même heure, assis en rang d'oignon: Antonio Tabucchi, Anne Wiazemski, Jérôme Garcin, Eric Fottorino et Claude Lanzmann.

J'ai passé une très bonne soirée pendant laquelle j'ai eu le plaisir de croiser un bref moment Aifelle (quand j'attendais la dédicace "austerienne") qui se dirigeait vers la sortie. Elle repartait vers sa province après être restée toute la journée au salon.

Pour conclure, à la différence de Cuné, j'ai malheureusement fait chauffer ma carte bleue: je suis incorrigible.

31 mars 2010

Le bureau vide - Franck de Bondt

Marc Deleuze, le héros de l'histoire, a appris en 5 minutes qu'il n'était plus rien dans la société où il travaillait après avoir exercé les fonctions, pendant quelques années,  de "directeur des ressources humaines et des relations sociales". N'étant pas encore licencié, il occupe un bureau qui se vide peu à peu: les armoires, les tiroirs, le fauteuil à roulettes et même sa porte est dégondée. Mais Marc Deleuze a suffisamment d'humour pour ne pas prendre la situation trop au tragique. Pourtant Le bureau vide de Franck de Bondt (Editions Buchet Chastel) est un condensé romanesque des aléas tragiques des fusions/acquisitions des entreprises dans lesquelles, un jour, vous avez un poste important et le lendemain, vous n'existez plus, on vous ignore, on ne vous salue plus (des instructions sont données en ce sens). J'ai souri à la lecture de ce court roman d'un peu plus de 100 pages qui fait passer un bon moment, et cependant le fond de l'histoire est triste et elle apparaît très actuelle.

27 mars 2010

Sukkwan Island - David Vann

Je viens de lire en un jour Sukkwan Island de David Vann (c'est son premier roman) après avoir constaté qu'il avait été chroniqué dans plusieurs blogs. Je fais partie de ceux qui ont été déçus (voir le billet de Dominique). Ce roman publié aux éditions Gallmeister (190 pages) est divisé en deux parties presque égales. La première met en présence un père et son fils Roy, 13 ans. Le père, dentiste, a décidé de vivre pendant un an avec Roy, qu'il connaît peu, sur un îlot en Alaska, accessible seulement par bateau et avion. Le père est un être perturbé (qui sanglote toutes les nuits). Dès le début, Roy n'est pas à l'aise avec son père et dans cet environnement hostile pour un citadin. Dans cette partie, c'est Roy qui est au centre du récit. On ne connaît qu'à la page 111 le prénom du père. Dans la deuxième partie du roman (commençant page 115), Jim (le père) se retrouve seul suite à un événement et on suit l'errance de cet homme dont le comportement devient de plus en plus inquiétant et délirant. Cette partie est longue et descriptive avec ce personnage pas très intéressant. J'ai été surtout gênée par le style (peut-être est-ce dû à la traduction). Je ne trouve pas que le roman soit très bien écrit et je n'ai pas été passionnée par l'histoire. Les louanges sur Sukkwan Island me laissent un peu perplexe. Je m'attendais à autre chose.

PS: je me suis aussi étonnée de voir, dans la dédicace du livre, que le prénom du père de l'auteur (décédé à 40 ans, selon les dates indiquées) est le même que celui du père dans le roman?

PS2: suite aux  commentaires de Keisha et Lystig, voici le lien vers l'interview de l'auteur sur le site d'In Cold blog ainsi que la critique.

23 mars 2010

Country Blues - Claude Bathany

Après Last exit to Brest (mon billet du 25/02/2010), voici Country Blues (toujours aux Editions Métailié) dans lequel on retrouve la belle plume de Claude Bathany. Ce roman noir et assez désespéré raconte les tristes vies des membres de la famille Argol: quatre enfants, et la maman atteinte de la maladie d'Alzheimer. Le père, Etienne Argol, ancien musicien et compositeur de talent, s'est pendu vingt ans auparavant. Que s'est-il passé? Retirés à la campagne dans une ferme dans les monts d'Arrée en Bretagne. cette famille fracassée, complètement retirée du monde et inconsciente de ce qui y arrive, se compose de Cécile, lesbienne mal dans sa peau, pas jolie et ayant la passion des armes à feu; de Dany, play-boy rural coincé avec son troupeau de vaches; de Jean-Bruno, boxeur qui construit un mur autour de la ferme; enfin de Lucas, le schizophrène ventriloque qui ne se sépare pas de sa marionnette Olive, objet transitionnel entre les êtres animés et inanimés. Cette fratrie a du mal à vivre ensemble en raison de leur histoire familiale. En revanche, il y a ceux qui savent tout du drame des Argol, ce sont les Moullec, avec Vincent, Didier, Gildas et Evelyne. Ils sont des voisins (pour certains peu recommandables). Roman polyphonique et non cacophonique à 8 voix (Claude Bathany leur donne la parole tour à tour), ce huis-clos campagnard se passe sur 24 heures car un élément perturbateur en la personne de Flora va faire ressurgir un passé pendant lequel un serial-killer de petites filles a sévi alentour. Flora provoque la jalousie de Cécile et Dany qui se la disputent. L'auteur parle de spleen rural car les Argol traversent les événements sans rien voir, la réalité leur échappe. Claude Bathany dit que la première phrase du roman fut la plus facile à écrire, après, ce fut difficile (boutade?). Un troisième roman en gestation se passera au bord de la mer. Je remercie Eireann/Yvon pour le lien vers une interview de Claude Bathany qui m'a bien aidée pour écrire ce billet. Voir aussi le billet d'Alain.

19 mars 2010

Le camion blanc - Julie Resa

Ce "livre voyageur" a fait un arrêt chez moi, après avoir stationné chez Manu que je remercie, et avant de continuer sa route vers chez Stephie. Il s'agit du premier et court roman (89 pages, 29 chapitres et 1 épilogue) de Julie Resa (Editions Buchet Chastel). Le camion blanc du titre sert de souffre-douleur à une femme, qui vient d'être maman d'une petite Elise et qui a perdu sa propre mère décédée un an plus tôt. Cette jeune femme, S. Milo, est une Parisienne qui s'est retirée en province dans une petite ville. Elle est venue vivre chez son père de plus en plus vieux et ronchon dans une rue déserte et tranquille. Un jour, elle se retrouve nez à capot avec un camion blanc stationné dans la rue. Semblant abandonné, il détonne et fait tache dans le paysage. Pendant toute l'histoire, elle n'aura de cesse de faire partir ce camion: détérioration, lettre anonyme ou non, plainte auprès du commissariat et même pire... Elle est obsédée par ce véhicule qui ne lui a rien fait mais il est au mauvais endroit, au mauvais moment. S. Milo souffre d'une grave dépression post-natale qui va provoquer un dommage collatéral regrettable. Peut-être saura-t-on en tout cas son prénom, ou son nom de jeune fille (qui n'apparaissent jamais) dans un prochain volume? Premier roman bien écrit. Julie Resa est une auteur à suivre.

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