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Le blog de Dasola

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18 janvier 2010

City Island - Raymond de la Felitta - Films vus pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

Comme je l'avais annoncé dans mon billet du 17/01/10, voici le deuxième film vu durant la dernière quinzaine. Grâce à une invitation du distributeur Chrysalis films que je remercie, j'ai assisté à une projection de City Island de Raymond de Felitta en avant-première (il sort le 20/01/10 [voir le site]). L'histoire se passe de nos jours dans une petite ville de pêcheurs dans le Bronx, un des districts de New York. Les personnages principaux sont les membres de la famille Rizzo, dont on découvre qu'ils ont des secrets les uns envers les autres. Vince (Andy Garcia), un gardien de la prison voisine, fait croire à sa femme Joyce (Juliana Margulies) qu'il joue au poker, alors qu'en réalité il suit des cours de théâtre (il se prend pour Marlon Brando). La fille, Vivian, dit qu'elle étudie le soir (elle a gagné une bourse universitaire) alors qu'elle se produit dans un cabaret de strip-tease. Le fils, Vinnie, surfe de son côté sur internet et se connecte à un club d'échange qui sort de l'ordinaire. D'autres personnages apparaissent: un fils caché de Vinnie qui écope d'une peine dans la prison où exerce son père, une certaine Molly, partenaire théâtrale de Vinnie et qui a aussi un lourd secret. Le ton du film est léger comme une bulle de savon, les acteurs se font plaisir, on nage dans l'optimisme. A part la scène où l'on voit Andy Garcia faire une imitation de Brando assez savoureuse devant une caméra, ce film sympathique ne restera pas dans les annales. Je trouve qu'Andy Garcia gâche son talent. Il mériterait des rôles plus consistants.

PS: j'aurais trouvé judicieux que ce film sorte en été, il rencontrerait sûrement son public plus facilement.

17 janvier 2010

Esther - Jaume Collet-Serra - Films vus pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

Ce début d'année ne m'a pas encore permis de voir de films vraiment marquants. J'en déjà vu 9 très différents tant par leur sujet que leur qualité. Pour certains, je suis mitigée voire déçue mais il y en au moins trois ou quatre que je conseille. Je commence à chroniquer les films dans l'ordre où je les ai vus. Je ne sais pas combien de jours il me faudra...

Concernant Esther de Jaume Collet-Serra, le scénario est bien ficelé mais la fin m'a déçue même si le suspense est insoutenable dans certaines scènes. Esther est une fille de 12 ans avec un accent russe. Elle est adoptée aux Etats-Unis par une famille américaine (avec deux enfants) qui vient de perdre leur troisième, mort-née. La maman semble psychologiquement perturbée et c'est une ancienne alcoolique. Esther est coiffée avec des couettes et a des rubans autour du cou et des poignets (elle ressemble à une petite fille modèle), mais cache un secret. On devine assez vite qu'elle fait tout pour se débarrasser de la mère afin de garder le père pour elle toute seule. Pour cela, elle fait de la petite fille de la famille, qui est sourde, sa complice forcée. Je serais intéressée de savoir si le "cas" d'Esther existe dans la réalité. Il faut noter que, dès le début, la tension est palpable avec un accouchement (plutôt sanglant) qui se passe mal. Puis toute l'histoire se passe pendant l'hiver où la neige est abondante. La maison de la famille se trouve au milieu des bois. Le décor de la maison est gris, l'image aussi. J'ai eu une impression d'étouffement. C'est le genre de film que l'on voit une fois mais pas plus. Le fait que le film soit une coproduction américano-européenne et que le réalisateur soit catalan donne à l'ensemble un petit "je ne sais quoi" d'indéfinissable. A noter que le titre original est "Orphan" (orpheline). Peut-être qu'"Esther" est plus vendeur.

Le deuxième film demain... ou plus tard!

15 janvier 2010

Delirium tremens / Toxic Blues - Ken Bruen

Après avoir lu Le dramaturge (mon billet du 05/12/09), j'avais décidé de reprendre la série policière de Ken Bruen dans l'ordre. Je viens de terminer les deux premiers romans (parus en folio policier) où apparaît Jack Taylor, ancien policier de la garda Siochana (la police irlandaise), d'où il été viré. Il est maintenant détective privé (profession mal vue en Irlande) et déjà en proie aux démons de l'alcool. Delirium Tremens et Toxic blues se passent à Galway en Irlande (avec un aller-retour à Londres). En plus de Jack Taylor, des personnages récurrents nous sont décrits (on les retrouve dans ces deux romans, et même dans les autres) dont un tenancier de pub où Jack a son bureau, ou une vieille dame gérante d'un hôtel dans lequel Jack s'installe. Dans Delirium Tremens, une femme, Ann Henderson, demande à Jack de faire la lumière sur le "suicide" de sa fille Sarah. Elle est en effet convaincue que sa fille a été tuée. Comme Jack n'est pas insensible à son charme, il s'ensuit un début de relation intime entre Jack et Ann qui se termine vite. Mais cela n'empêche pas Jack d'arriver au détour d'un chapitre à savoir par qui et pourquoi Sarah a été tuée. A la fin du roman, il part s'installer à Londres. Toxic Blues se passe quelques mois après: pour diverses raisons, Jack est revenu de Londres (il est maintenant "accro" à la cocaïne). Un grand costaud lui demande d'enquêter sur le meurtre de quatre "Tinkers" (littéralement "rétameurs"). Ce terme péjoratif désignent des "gens du voyage" qui n'ont aucun lien avec les gitans, les roms ou les tsiganes. A l'origine, il s'agit de colporteurs qui ont été rejoints par des petits paysans et des métayers chassés de leur terre à l'époque d'Oliver Cromwell ou expulsés par les grands propriétaires terriens anglais ou écossais au moment de la grande famine de 1845. Depuis, aucun gouvernement n'a réussi à les sédentariser. Les quatre victimes ont eu le crâne défoncé à coups de marteau. En plus de cette enquête, un protecteur des oiseaux lui demande de découvrir qui coupe la tête aux cygnes de Galway. Il y a quelques fils conducteurs dans les romans (que je conseille donc de lire dans l'ordre): d'abord la veste "tout temps" d'agent de la circulation, nommée l'article 8234, que Jack ne se résout pas à rendre et qui lui sert de temps en temps lors d'une enquête, le fait que Jack soit un grand lecteur (ce qui me le rend éminemment sympathique), et qu'il n'arrive pas à avoir de vie sociale stable. J'ai hâte de lire les deux derniers parus avec Jack Taylor comme personnage principal: La main du diable et Chemin de croix. Je suis contente que K(numberk) apprécie autant que moi ces romans qui se lisent très vite.

13 janvier 2010

Top cinéma 2000-2009

J'ai cru voir un top ciné [oh-oh...] sur les meilleurs films des 10 dernières années qui circule parmi les blogs cinéphiles.
Jusqu'à maintenant, je ne m'étais pas décidée et puis tout bien réfléchi, voici ma liste de films qui doivent se trouver dans toute dvdthèque digne de ce nom. Bien entendu, j'en avais vu certains avant même d'être rentrée dans l'univers des blogs.

Nos meilleures années de Mario Tullio Giordana, film de 6 heures sorti en 2 parties l'été 2003. Pour moi il est hors catégorie, cela restera un des films de ma vie.
Beau Travail
de Claire Denis (2000)
Tigre et Dragon d'Ang Lee (2000)
The Magdalene sisters de Peter Mullan (2001)
Sur mes lèvres de Jacques Audiard (2001)
Le seigneur des anneaux (La communauté de l'anneau) de Peter Jackson (2001), et Le seigneur des anneaux (Les deux tours) de Peter Jackson (2002). [NB: Je n'ai pas mis le troisième (Le retour du roi) (2002) parce que je l'ai trouvé interminable! On m'a dit qu'il était pourtant très fidèle au livre (je ne les ai pas lus): c'est pas une excuse!].
Parle avec elle de Pedro Almodovar (2002) 
Bowling for Columbine de Michael Moore (2002)
Far from Heaven de Todd Haynes (2002)
Twenty Nine Palms de Bruno Dumont (2003)
Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet (2004)
Nobody knows d'Hirokazu Kore-Eda (2004)
Head on de Fatih Akin (2004)
De battre mon coeur s'est arrêté de Jacques Audiard (2005)
La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck (2006)
There will be blood de Paul Thomas Anderson (2007)
Still walking d'Hirokazu Kore-Eda (2008)
Un prophète de Jacques Audiard (2009)
Gran Torino de Clint Eastwood (2009)
Le ruban blanc de Michael Haneke (2009)

11 janvier 2010

D'Arusha à Arusha - Christophe Gargot

Voici un billet sur un documentaire qui est sorti en catimini, sans pub, presque anonymement (et c'est bien dommage). Il s'appelle D'Arusha à Arusha (référence à De Nuremberg à Nuremberg), et le Français Christophe Gargot essaye de nous y montrer, de nous faire ressentir et de nous donner une approche de ce qu'est le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) qui a été créé dès novembre 1994. La mission du TPIR consiste à juger les responsables du génocide des Tutsis par les Hutus qui s'est déroulé d'avril à juin 1994 faisant plus d'un million de victimes. Arusha se situe en Tanzanie. C'était là qu'un accord de paix pour mettre fin à une guerre civile avait été signé en août 1993, et c'est de là que revenait, le 6 avril 1994, le président Rwandais hutu dont l'avion a été abattu par un missile. Le 7 avril, les massacres commençaient.

Le film nous montre, d'une part, les séances d'interrogatoires et de plaidoiries des accusés et des avocats dans le tribunal proprement dit avec une traduction franco-anglaise (les juges sont pour la plupart anglo-saxons), sans aucune voix "off"qui parasite ce que l'on voit et ce que l'on entend. Parmi les accusés, il y a un Belge, Georges Ruggiu, qui a fait de la propagande sur les ondes de la Radio Télévision Libre des Mille Collines pour appeler aux massacres, et Théoneste Bagosora, colonel des FAR (Forces Armées Rwandaises) et cerveau supposé des massacres. Et d'autre part, la caméra sort de l'enceinte du tribunal pour filmer des paysages du Rwanda, petit pays magnifique aux mille collines et où le réalisateur nous présente, entre autres, un homme, Jean de Dieu Bucyibaruta, qui a avoué sa participation au génocide. Lui-même issu d'un couple mixte, il est marié avec une femme de l'autre ethnie (on ne lui a pas demandé de la tuer. L'aurait-t-il fait?). Quand il est interviewé, il venait de purger une peine de 9 ans et il est en passe d'être à nouveau condamné par un tribunal populaire, un "Gacaca". Il reconnaît avoir été un des bourreaux et c'est d'autant plus terrible que c'est un homme posé, pas un psychopathe. Il a obéi aux ordres de gens qu'il ne connaissait pas. Les "Gacaca" doivent rester en place jusqu'en 2011 ou 2012. La femme de Jean de Dieu préside un des ces tribunaux populaires. Juste avant le générique de fin, on apprend d'ailleurs que Jean de Dieu a été condamné à 30 ans de prison par un "Gacaca".

A la fin de la séance à laquelle j'ai assisté, il y a eu une rencontre avec le producteur et une spécialiste du dossier. C'est là que je me suis rendue compte de mes lacunes que je vais essayer de combler avec la lecture de l'ouvrage Le tribunal des vaincus - Un Nuremberg pour le Rwanda? de Thierry Cruvellier (cité dans le générique), sur lequel je ferai un billet dès que possible. Thierry Cruvellier est le seul journaliste à avoir suivi pendant 6 ans les procès d'Arusha. Le film, quant à lui, n'est pas parfait: il montre plus qu'il n'explique, mais c'est ce qui fait sa force, et il parle d'un événement qu'il ne faut pas oublier.

Le film est d'autant plus d'actualité qu'a priori, il y a des éléments nouveaux concernant les responsables de l'assassinat du président Rwandais en avril 1994: il s'agirait de Hutus et non de Tutsis. A part ça, je m'interroge sur le fait que ce documentaire, passionnant et qui soulève plein de questions, n'ait pas eu plus d'échos (et qu'il n'ait pas eu droit à une diffusion sur une chaîne de télévision publique, par exemple à une heure de grande écoute) mais il y a des vérités qui fâchent et le ministre des Affaires étrangères français vient d'effectuer, ces jours-ci, une visite au Rwanda pour essayer de renouer des relations économiques avec le Rwanda.

PS: Mail reçu du réalisateur, qui, annoncé, n'avait pu être présent à la séance à laquelle j'avais assistée:
"Chers amis,
Sorti le 16 décembre, le film est parvenu à maintenir une présence à Paris sur un écran, de manière ponctuelle.
Prévenez donc la France entière de se rendre Au 3 Luxembourg (67, rue Monsieur Le Prince, 75006 Paris) pour des projections débats en présence du réalisateur:
- le lundi 11 janvier 2010 à 21h avec la participation de Patrick Baudouin, président d'honneur de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme,
- le jeudi 14 janvier 2010 à 21h avec la participation de Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme.
Le film sera aussi projeté à Toulouse, Nantes, Montpellier, Caen, Les Ulis, ...
Bonne année à tous
"

PS2 [20/01/2010]: Mail reçu ce jour:
Pour ceux qui n'ont pas encore pu voir le film "d'Arusha à Arusha", de Christophe Gargot, ou qui seraient intéressés par les débats qui l'accompagnent, voici les prochaines séances à Paris, avec quelques invités particulièrement intéressants.
Amitiés
À L'Entrepot (7 / 9 rue Francis de Pressensé - 75014 Paris)
- 21 janvier 2010 à 20h00 en présence de Maître Raphaël Constant (avocat de Théoneste Bagosora)
- 23 janvier 2010 à 16h00 en présence de Maître Jean-Marie Biju Duval (avocat de Ferdinand Nahimana)
- 26 janvier 2010 à 20h30 en présence de Rony Brauman.

Voir le site du film

9 janvier 2010

700ème billet - 3ème bloganniversaire

Quoi?

Mon statisticien préféré m'a littéralement harcelée pour que ce 700ème billet coïncide avec le 3ème anniversaire de mon blog. Il m'a une fois de plus fourni plein d'éléments chiffrés. Sur l'année 2009 (je parle bien de l'année civile, du 1er janvier au 31 décembre), le nombre de billets publiés sur mon blog en 2009 a été de 178, avec quelques petites périodes de ralenti ou de pause, pas intégralement compensées par mes "billets intermédiaires" de jours pairs. Cet été, le fait de publier seulement un billet tous les 4 jours (éventuellement rédigé d'avance) m'a permis à la fois de penser à autre chose, ... et de continuer à donner de l'animation à mon blog. Je vous recommande le truc! Et je dois aussi ajouter que ce total comporte, pour la première fois, 2 billets de ta d loi du cine, qui sont passés plutôt inaperçus par rapport aux miens (16 commentaires à eux deux)? Triés par catégorie, il y aura eu: 97 billets Cinéma, 55 Livres, 18 Humeur, 4 Théâtre et 4 Divers / Culture, 1 Télévision... Et c'est tout! Ni Réalisateurs ni Acteurs/actrices en 2009.

Qui?

Cette fois-ci, je ne vois pas de raison de mettre dans ce billet l'ensemble de mes statistiques nominatives par blogueur, puisqu'elles sont tenues "en temps réel" dans la colonne de droite de mon blog (pour mémoire, à ce jour, 158 blogueurs m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 167 commentaires). Je vais seulement citer Aifelle (qui a fait 103 commentaires en 2009, en commentant très régulièrement mon billet du jour), ainsi que Tinalakiller et Coming soonn, qui avaient découvert mon blog presque en même temps (respectivement les 9 et 10 avril 2009), et m'ont fait en moins de neuf mois 81 et 89 commentaires, en allant commenter beaucoup de mes anciens billets. Voilà donc ce qui est possible, pour de nouveaux lecteurs, en un an, en terme de "records" (mais le moindre petit commentaire qui salue mon travail me fait plaisir, bien sûr - et j'apprécie également d'être lue depuis 3 ans par certains).

Où?

Pour ce qui concerne la provenance des blogueurs/euses avec lesquel(le)s je suis entrée en rapport, j'essaie d'aller un peu à contre-courant en variant les fournisseurs d'accès. Mes "commentateurs" viennent de plus d'une trentaine de plate-formes différentes, même si les 4 plus fréquentes en cumulent déjà plus de 300 sur 517 (over-blog, canalblog, allociné, blogspot). J'essaye de minorer le poids (écrasant?) d'over-blog parmi les blogueuses littéraires, en en dénichant en priorité sur hautetfort, wordpress, blogspirit [plateforme payante?]...

Comment?

J'ai visité pour la 1ère fois un peu plus de 400 blogs [408 exactement!] en 2009. Mais je n'ai pas fait un commentaire à tous! Certains ne m'inspirent pas, ou bien il faut s'inscrire chez eux ou sur leur plate-forme de blog (ce que je n'aime pas trop faire). Je suis revenue sur plus de 600 [612] déjà visités et parfois commentés antérieurement sans qu'ils m'aient fait un commentaire... Ma méthode, depuis 3 ans? La régularité! Tous les jours ouvrables, j'ai une liste de 5 ou 6 blogs à visiter (qui ne sont pas encore venus me faire de commentaires). Mais rien que 5 ou 6. Pour le reste de mon "surf" quotidien, je (re)visite ceux et celles qui m'ont déjà commentée. Si aucun billet ne m'inspire, je ne dis rien. Je commente toujours de manière individualisée sur un billet donné, sur ce que je connais (lu ou vu). Si vous vous demandez comment les chiffres sont "suivis", c'est qu'il me trace, le statisticien. Il faut que je lui fasse des "rapports d'activité" et tout et tout - avec les blogs à ne pas me redonner. Je crois que son boulot de "gestionnaire de bases de données" déteint parfois.

Pourquoi?

En tout cas, avec ce total de 1020 blogs "prospectés", je trouve que nous avons de quoi nous enorgueillir par rapport au "travail" que cela représente. Mais il paye. Et, bien sûr, je suis retournée faire des centaines de commentaires à des blogueurs qui étaient venus commenter tel ou tels de mes billets. Je vois même parfois des blogs où, mois après mois, je suis presque la seule à laisser des commentaires. Ca me fait toujours plaisir que leur propriétaire me les rende poliment; pour le reste, je suppose donc qu'il ou elle n'ont peut-être pas envie, pour leur part, de se disperser en allant en visiter d'autres qui ne commencent pas par entamer le dialogue? Dommage, car ces blogs ont ainsi peu de chance de se faire connaître, quelles que soient leurs qualités. Je vais encore ressasser ce que j'ai déjà dit pour répondre aux recherches qui tombent chez moi par "comment faire vivre un blog": ce qui fonctionne, c'est la création du "lien intellectuel" sur des intérêts communs. Personnellement, je ne vais pas m'intéresser à quelqu'un qui me dit "je t'ai mis en lien, mets-moi dans les tiens!", s'il n'a pas marqué son intérêt réel pour ce que j'écris. Et je n'apprécie pas vraiment les (rares) com' "super, ton blog! Viens vite voir le mien".

Ailleurs?

Je ne le redirai jamais assez (voir mon tag Vie du blog): tout échange passe par la réciprocité et la reconnaissance du travail d'autrui. J'en ai encore eu une preuve magnifique et qui m'a fait très plaisir, sur mon billet de "palmarès films 2009 / voeux 2010": je connaissais (virtuellement!) quasi-toutes les personnes qui s'y sont manifestées (61 à ce jour). Et, en cette année 2009, je ne me suis pas cantonnée à l'univers virtuel. J'ai reçu des livres qui m'étaient personnellement destinés, et j'en ai envoyés. J'ai aussi rencontré dans la vraie vie des blogueurs et blogueuses, dans des avants-premières, ou à l'occasion d'un salon, ainsi que des auteurs. Et aussi des acteurs, des réalisateurs et même des producteurs.

Combien?

Une fois n'est pas coutume, je vais donner quelques statistiques en provenance directe de la plate-forme canalblog: nombre de "pages vues" 2009 = 49 686 (contre 48 851 en 2008), nombre de "visiteurs" = 33 190 (contre 30 448 en 2008), mais dont "visiteurs déjà connus" 2009 = 9 777 (contre 10 186 en 2008). Y a pas photo, le nombre de commentaires, c'est bien plus intéressant et parlant!
En 2009, le total de mes commentaires s'est augmenté de 2253 (dont 33 de moi, en réponse à des questions directes en général). J'ai reçu la visite cette même année d'un total de 203 nouveaux commentateurs, dont plus de 170 blogueurs (parmi lesquels plus de 30 sont venus spontanément me faire leur 1er commentaire sans que je les ai prospectés - effet de ma citation à l'ordre du "Top 10" cinéma de Wikio...?). A ce jour (en trois ans, donc - enfin, jusqu'à hier inclus), plus de 500 personnes [517 au moins] m'ont fait près de 5200 commentaires [5191]. Les 11 plus "fidèles" (si j'exclue les miens, puisque je figure dans le "top 10", je dois statistiquement comptabiliser deux "ex-aequo" à 89) en totalisent à eux seuls 1340 (et ils m'en ont fait un total de 596 en 2009 - ça y est, mon statisticien est définitivement devenu fou...).

Quand?

Sur mes 700 [699] billets, il en reste encore 16 (même s'il n'en reste plus que 16), datant tous de 2007, qui n'ont pas encore eu un seul commentaire. Je les "repasse", une fois de plus, à la lecture - voir les liens en fin du présent billet (je me refuse à en modifier la date ou le contenu pour les faire "remonter" sur 2010).
Dans le "top 50" de mes billets les plus commentés (18 commentaires au moins) [55, en fait], il ne subsiste plus que 2 de mes billets de 2007. 32 datent de 2009, 19 de 2008, et déjà 2 de 2010. Leur total représente 1321 commentaires (les miens compris). La tendance 2009 était que chacun de mes billets est de plus en plus commenté (au minimum, 3 ou 4 commentaires...). Pour le "top 50" des journées les plus productives en commentaires (sur les 1095 jours de ces 3 ans, cela représente 44 journées avec au moins 12 commentaires, 71 si je compte les journées à 11), le total des commentaires est de 678 - ou de 975.

Et après?

Mon statisticien m'a projeté que, si je publie 180 billets en 2010, en restant sur le même nombre de commentaire moyen (soit 12,5 par billet), je devrais avoir reçu 2250 commentaires au 31/12/2010, toutes conditions égales par ailleurs... (et 200 nouveaux blogueurs?). Comme je lui rétorque toujours, on voit bien que ce n'est pas lui qui se charge de la rédaction des billets ni surtout des commentaires chez les blogueurs! Je n'ai aucune envie de devoir subir une telle pression d'obligation de résultats. Non mais! En tout cas, 2010 a commencé très fort, dopé par mon billet mixte "Palmarès cinéma / Voeux" du 1er janvier, qui a battu le record absolu de commentaires: 64 [au 08/01/2010], dont 34 le jour même (nous nous connaissions quasiment tous déjà, comme je l'ai dit plus haut)! Il devenait rêveur, là, le statisticien: 34 x 365 = 12 410...
Pour l'anecdote, fin décembre 2009 encore, je m'inquiétais pour l'avenir de Canalblog, puisque la dernière année proposée pour les dates était...2010. Mais ça y est, le choix "2011" est apparu. Les fanatiques peuvent donc commencer à programmer leurs billets pour... l'an prochain.

PS: ouf, vous êtes presque à la fin. Je suis d'accord avec vous: ce billet est bien trop long!

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Billets 2007 non encore commentés au 09/01/2010

Humeur:

10/07/2007: Billet de bonne humeur: en attendant le Christ... (1)

Théâtre:

18/03/2007: L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff
04/06/2007: Les temps difficiles - Edouard Bourdet

Livres:

23/04/2007: La Nuit de l'infamie - Michael Cox (1)
05/05/2007: Le Masque et la Plume - le livre
12/06/2007: La belle lurette - Henri Calet (1)
19/07/2007: A la vitesse de la lumière - Javier Cercas
08/10/2007: L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto
04/12/2007: Le roi des Juifs - Nick Tosches

Cinéma:

17/02/2007: L'Italien - Andrey Kravchuk (1)
18/04/2007: Le Candidat - Niels Arestrup (1)
02/05/2007: El custodio - Rodrigo Moreno
12/05/2007:
L'Ami de la famille - Paolo Sorrentino
17/05/2007: Les Indomptables - Nicholas Ray (1)
21/06/2007: Procès de Jeanne d'Arc - Robert Bresson (1)(1)
14/12/2007:
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas

(1) Commentaire suscité par le présent billet durant le mois où il est resté en page d'accueil de mon blog.

7 janvier 2010

Les brumes du passé - Leonardo Padura

Les Brumes du passé de Leonardo Padura est un roman "noir" de 300 pages publié aux éditions Métailié (12 euros). C'est la première fois que je lis un roman de cet écrivain cubain né en 1955. Ses autres romans sont disponibles en poche (aux éditions Points Seuil). L'histoire se passe à Cuba en 2003, mais une enquête sur une chanteuse mystérieusement disparue, menée par un ex-flic, Mario Conde (cela fait 13 ans qu'il a quitté la police), nous fait revenir dans le passé, plus de 40 ans en arrière. C'était à l'époque de la fin de l'ère Batista en 1959, où Cuba vivait ses derniers moments d'opulence et d'insouciance (mais aussi de misère pour certains). Car les Etats-Unis avait fait main basse sur cette île des Caraïbes où l'argent coulait à flots entre les casinos, la prostitution et la drogue. C'est un roman où il est question de bibliophilie, de livres rares et sublimes publiés aux 18ème, 19ème et 20ème siècles, qui ont un rapport avec l'île de Cuba. C'est aussi une histoire avec une face A et une face B, comme les vieux 45 tours où sont gravées deux chansons: Quitte moi (dont un des vers est "Je serai dans ta vie, le meilleur des brumes du passé quand tu parviendras à m'oublier..."), et Tu te souviendras de moi. Ce sont deux "boléros" chantés par une jeune femme, Violeta del Rio (suicidée ou assassinée?) en 1960. C'est l'histoire d'un membre éminent d'une famille cubaine aisée, les Montes de Oca, qui n'aurait pas dû tomber amoureux. C'est enfin un roman qui parle de Cuba d'aujourd'hui où les gens ont tellement faim qu'ils vendent tout ce qu'ils peuvent, même des livres. Ils survivent grâce aux tickets de rationnement (mais pas une fois il n'est fait mention de Fidel Castro). Partout, c'est la débâcle, tout tombe en déliquescence: La Havane se meurt. J'ai été captivée par cette histoire bien écrite et qui m'a donné envie de partir visiter Cuba. A la fin de l'ouvrage sont énumérés les livres de la bibliothèque des Montes de Oca (c'est bien entendu une bibliothèque "idéale"). Je vous le recommande vivement.

6 janvier 2010

Films vus et non commentés depuis le 15/11/09 et palmarès des films pas aimés en 2009

Je ne voulais pas commencer à chroniquer les films de 2010 sans avoir terminé ceux vus en 2009 (les précédents sont ici).

Dans La Sainte Victoire de François Favrat, on constate que Christian Clavier peut être un acteur sobre et convaincant quand il est bien dirigé et qu'il a un rôle intéressant. Clovis Cornillac fait du Cornillac: un peu tout-fou. Quant à La Sainte-Victoire, il s'agit bien bien de la montagne provençale peinte par Paul Cézanne. L'histoire se passe dans cette région. Issu d'un milieu populaire, un jeune arriviste, Xavier Alvarez (Clovis Cornillac), est devenu architecte par obstination. Il est le narrateur de l'histoire. Grâce à sa persuasion et à son culot, il arrive à financer la campagne électorale municipale d'un homme politique, Vincent Cluzel (Christian Clavier), qui au bout du compte est élu. Xavier s'attend à un "retour d'ascenseur" qui ne viendra pas vraiment. Film honnête mais pas impérissable avec des personnages féminins pas très vraisemblables.

Pour Mensch, je m'attendais à un film plus dur ou à un vrai film policier puisque le héros est perceur de coffre-fort. En réalité, ce film de Steve Suissa a un scénario qui navigue dans l'à-peu-près, surtout la fin: le "happy end" est incompréhensible. C'est quand même l'occasion d'entr'apercevoir Nathalie Delon et Evelyne Bouix dans les rôles quasiment muets ainsi qu'Anthony Delon dans un second rôle qui disparaît trop vite. Cela se passe (enfin je crois) dans le quartier juif du Sentier à Paris où des chefs de famille, Sami Frey d'un côté et Maurice Benichou de l'autre, sont devenus ennemis intimes. Il y a des scènes de violence pas très subtiles. La psychologie des personnages est taillée à la serpe. On trouve des invraisemblances scénaristiques comme le fait de copier un disque dur d'un ordinateur qui se trouve comme par hasard facilement accessible alors qu'il renferme un système de sécurité, sans parler des sommes mentionnées: on parle de 70 000 euros comme si ce n'était rien. Le personnage principal dit que c'est dur d'élever un enfant avec cette somme (j'en connais beaucoup qui s'en contenterait). Tout cela pour dire que vous pouvez vous éviter de voir Mensch.

J'avais aussi vu au cinéma L'âge de glace 3 de Carlos Saldanha, qui vient de sortir en DVD (d'ailleurs, j'ai revu le 1 et le 2 en DVD avec mon ami). Dans le 3ème opus, on retrouve tous les héros récurrents des deux premiers: Manny (le mammouth), Diego (le tigre aux dents de sabre) et Sid (le paresseux). Les a rejoints Ellie, la "copine" mammouth de Manny. En guest-star, nous avons toujours Scrat (et son gland), qui fait la connaissance dans ce troisième volet d'une charmante Scratina aux yeux de velours et à la démarche chaloupée qui ne recule devant rien pour disputer à Scrat l'objet de tout son intérêt. Ellie attend un heureux événement mais cela ne l'empêche pas d'affronter les mêmes périls que les trois compères (et il ferait beau voir que ça se passe autrement: "parle à ma trompe!", rétorque-t-elle au trop paternel Manny). En effet, dans cette troisième aventure, ils se retrouvent dans un monde souterrain qui semble être une jungle touffue au temps des dinosaures où le danger rôde. Heureusement que Buck, un drôle d'animal borgne, va les aider. L'animation est toujours remarquable, mais le scénario faiblit et je trouve que le personnage de Diego devient de plus en plus inconsistant. A quand sa rencontre avec une charmante tigresse?

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Enfin, en complément (miroir?) à mon palmarès des meilleurs films de l'année 2009, je voudrais faire ma petite liste de "mes" pires films de l'année 2009. Non pas que je dise que les films soient nuls (quoique...) mais je ne les ai vraiment pas aimés, et leur ai rarement fait l'honneur d'un billet dédié (les glissant plutôt parmi mes "films vus et non commentés"):

Le Concert de Radu Milhaileanu (c'est du grand n'importe quoi). (chroniqué le 15/11/2009)
Là-haut de Peter Docter et Bob Peterson (niais). (chroniqué le 01/09/2009)
L'affaire Farewell de Christian Carion (ratage complet malgré l'affaire relatée qui est passionnante). (chroniqué le 03/10/2009)
L'armée du crime (suite de scènes qui manquent de substances - je sais que Ed(isdead) ne va pas être content). (chroniqué le 03/10/2009)
Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa, film qui m'a ennuyée et pas intéressée. Je n'ai pas compris ce que voulait nous dire le réalisateur. (chroniqué le 07/07/2009)
The Wrestler (pauvre Mickey Rourke et le film m'a mise mal à l'aise) de Darren Aronofski. (chroniqué le 23/03/2009)
Away we go de Sam Mendes (crispant). (chroniqué le 29/10/2009)
Les noces rebelles, encore de Sam Mendes (froid et pas bien joué par Leonardo di Caprio pas assez mûr pour le rôle). (chroniqué le 03/02/2009)
Public enemies de Michael Mann (scénario faiblard, tout est dans la forme avec le tournage en numérique). (chroniqué le 01/09/2009)
Et enfin, par procuration et à ce que j'ai cru comprendre (c'est mon ami qui l'a vu): Lucky Luke de James Huth (navet pas drôle). (chroniqué le 29/11/2009)

5 janvier 2010

Coffret DVD - Allan Dwan

Deux rouquines dans la bagarre, titre français parfaitement crétin pour Slightly Scarlet d’Allan Dwan, est un des films qui fait partie du magnifique coffret publié aux éditions Carlotta, où sont rassemblés, en plus de ce titre, six autres films, cités plus bas (tous tournés entre 1954 et 1956), de ce réalisateur qui a donné ses lettres de noblesse au genre "série B". Malheureusement, de nos jours, Allan Dwan (1895-1991) est un peu oublié. Ayant commencé sa carrière pendant la période du muet, il est l'auteur de plus de 400 films (la plupart disparus et c'est bien dommage semble-t-il). Il a fait tourner des acteurs connus ou non comme Stuart Whitman, John Payne (ne pas confondre avec John Wayne), Harry Carey Jr et même un certain Ronald Reagan. C'est un réalisateur qui a abordé beaucoup de genres, dont le western: Quatre étranges cavaliers (Silver Lode), La Reine de la prairie (avec Barbara Stanwick), Le mariage est pour demain (Tennessee's partner) et Tornade (Passion), avec Cornel Wilde, Yvonne de Carlo et Raymond Burr; l'"exotique kitsch" (selon moi): Les Rubis du prince birman (Escape to Burma), avec encore Barbara Stanwick et Robert Ryan, et la Perle du Pacifique sud (Pearl of South Pacific), avec Virginie Mayo; le "film noir": Deux rouquines dans la bagarre (Slightly Scarlet) adapté d'un roman de James M. Cain. J'ai particulièrement aimé ce dernier film avec deux actrices rousses: Rhonda Fleming et Arlene Dahl. L'une, Arlene Dahl, joue Dorothy, une kleptomane sortie de prison, l'autre, Rhonda Fleming, est June, sa soeur protectrice, secrétaire et maîtresse d'un candidat à la mairie. Ce dernier veut se débarrasser de la pègre de la ville. C'est compter sans un dénommé Ben Grace (un petit truand), interprété par John Payne, qui va se servir des deux soeurs pour son propre compte. Les 7 films sont éclairés magnifiquement (en superscope et technicolor) par John Alton, chef opérateur attitré d'Allan Dwan, et les films sont tous produits par Benedict Bogeaus (un monsieur dont j'ignorais l'existence jusqu'à maintenant). Ce coffret vaut vraiment le coup, d'autant plus qu'en complément de chaque film, on a droit à des bouts d'un entretien sonore (plus d'une heure en tout) qui s'est déroulé en novembre 1968 entre Allan Dwan et Peter Bogdanovch. Allan Dwan évoque des anecdotes sur le tournage de ces films (il avoue parfois qu'ils ne sont pas très bons). Et il y aussi deux courts-métrages du réalisateur tournés en noir et blanc pour la télévision. Ce coffret n'offre que du bonheur et m'a permis de compléter ma culture cinématographique. Vincent a chroniqué les 7 films du coffret ici, ici, ici, ici, ici, ici et enfin ici, sans oublier un billet sur Allan Dwan lui-même.

3 janvier 2010

Saga - Tonino Benaquista

Saga de Tonino Benaquista (paru en poche Folio en 1998) m’avait été recommandé par une collègue. Et j'ai en effet beaucoup aimé ce roman où Tonino Benaquista, connu comme écrivain et scénariste de cinéma (Sur mes lèvres de Jacques Audiard), parle (en quelque sorte) de lui, ou plutôt du métier de scénariste. C'est un très bel hommage à ce métier sans lequel le cinéma (ou la télévision) n'existeraient pas de la même façon. Comme disait Jean Gabin, dans un film, ce qui compte, c'est d'abord une bonne histoire, ensuite une bonne histoire et enfin une bonne histoire. En l'occurrence, dans Saga, 4 scénaristes un peu "has been" sont engagés par un directeur de chaîne de télévision pour écrire 80 heures d’un feuilleton afin de remplir le quota obligatoire de création française. Cette série sera diffusée de 4h à 5h du matin. On leur demande d'écrire absolument n’importe quoi pourvu que cela soit le moins cher possible. Les quatre scénaristes nous sont présentés tour à tour: il s’agit de Louis Stanick, vieux briscard et scénariste chevronné qui a beaucoup travaillé avec un "Maestro" réalisateur italien; Mathilde, une femme qui après avoir consacré 20 ans de sa vie à écrire des romans d’amour vient de se faire "remercier" par son éditeur; Jérôme qui n’arrive pas à digérer qu’un scénario dont il est l’auteur (mais dont il n’a pas déposé les droits) ait été repris par un autre à son compte; et enfin Marco, le narrateur, à la poursuite du scénario qui lui donnera gloire scénaristique. Après quelques hésitations, ils se mettent en effet à inventer n’importe quoi: une histoire abracadabrantesque (dont on nous livre quelques bribes et que je vous laisse découvrir). A la stupéfaction générale, la série Saga est un triomphe et un phénomène de société avec la diffusion, par la suite, des épisodes à une heure de grande écoute, la création de fan-clubs, etc. Les gens s’identifient aux personnages créés par les scénaristes. C'est un tel succès qu’une deuxième saison est envisagée (sans les scénaristes d’origine). C’est là que ces derniers ne vont pas se laisser faire, ils ne veulent pas que Saga continue. Après quelques péripéties, le roman se termine à New York, pas loin des bâtiments de l’ONU dans un futur lointain (environ 20 ans plus tard) où deux des scénaristes inventent des scénarii à l’échelle mondiale (cela m’a fait penser aux deux romans d’Antoine Bello sur la falsification du réel). Saga est un roman plaisant qui m'a donnée envie de découvrir les autres romans de Tonino Benaquista.

1 janvier 2010

Mon Palmarès cinéma 2009 - Meilleurs voeux 2010

Vous l'attendiez tous, le voici. J'ai trouvé que cette année cinématographique avait recelé quelques très bons films que je vous recommande. Parmi les 141 films que j'ai vus, en voici 10 choisis au pied levé à voir et à revoir dans l'ordre de préférence:
Le ruban blanc de Michael Hanecke
(chroniqué le 07/11/2009)
Mary et Max de Adam Eliott
(chroniqué le 13/10/2009)
Il divo de Paolo Sorrentino
(chroniqué le 23/01/2009)
Un prophète de Jacques Audiard
(chroniqué le 27/08/2009)
Still walking de Hirokazu Kore-Eda
(chroniqué le 07/06/2009)
Departures de Yojiro Takita
(chroniqué le 11/06/2009)
The Chaser de Hong-jin Na
(chroniqué le 19/06/2009)
Gran Torino de Clint Eastwood
(chroniqué le 03/03/2009)
Fish Tank d'Andrea Arnold
(chroniqué le 07/10/2009)
Katyn de Andrzej Wajda
(chroniqué le 05/04/2009)

...et deux petits en plus que je ne dois pas oublier: Katalin Varga de Peter Strickland (chroniqué le 25/10/2009) ainsi que Morse de Tomas Alfredson (chroniqué le 07/02/2009).

Je constate à la relecture que je n'ai mis qu'un film francophone mais je voudrais mentionner tout de même A l'origine de Xavier Giannoli (chroniqué le 21/11/2009), Rapt de Lucas Belvaux (chroniqué le 11/10/2009) et Qu'un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner (chroniqué le 31/12/2009).

Je n'oublie pas non plus les reprises de grande qualité projetées à Paris (et que peut-être certains provinciaux ont eu la chance de voir), qui valent largement des films plus récents:
Victime de Basil Dearden
(chroniqué le 19/10/2009)
Tortillard pour Titfield de Charles Crichton (délicieuse comédie des studios Hammer)
The Molly Maguires de Sidney Lumet
(chroniqué le 13/09/2009)
Signore y Signori de Pietro Germi
(chroniqué le 11/08/2009)
Divorce à l'italienne de Pietro Germi (billet que je dois rédiger)
Le démon des femmes de Robert Aldrich
(chroniqué le 31/10/2009)
Les poupées du diable de Tod Browning avec l'immense Lionel Barrymore.

[Pour un "Top 10" annoncé initialement, on aboutit, tout compris, à 22, soit plus de 15% des 141 films vus en salle! (Note du statisticien)]

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A tous mes lecteurs,

Je  souhaite une bonne et heureuse année 2010, la santé, du travail, de l'amour et pleins de gentils commentaires sur vos blogs respectifs.

31 décembre 2009

Qu'un seul tienne et les autres suivront - Léa Fehner

En attendant de vous livrer mon palmarès de l'année cinéma 2009, je voulais évoquer ce premier film multi-primé d'une jeune réalisatrice plus que prometteuse, Qu'un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner. Il m'avait été recommandé par une collègue. Grâces lui en soient rendues car ce film est remarquable de bout en bout (avec quelques défauts tout de même). Le titre énigmatique ne dit rien de l'histoire. Après un préambule assez abrupt pendant lequel une femme pleure devant l'entrée d'une prison (à Marseille) en demandant de l'aide aux personnes qui sont là, des séquences sans lien apparent nous présentent des personnages. Il y a une femme algérienne, Zorah (une actrice magnifique) qui, à l'aéroport d'Alger, accueille le cercueil de son fils (mort poignardé par l'amant de ce dernier); dans la banlieue de Marseille, une jeune femme, Elsa, n'arrête pas de crier après son compagnon, Stéphane (il est livreur), en le traitant de minable (il n'ose pas demander d'argent à sa mère); et enfin Laure, une jeune lycéenne de 16 ans, rencontre un garçon de son âge, Alexandre (peut-être un peu voyou), dans un bus. On découvre que le lien qui va les faire se croiser sans se rencontrer, c'est le parloir d'une prison. Entretemps, Zorah fera la connaissance de la soeur du meurtrier de son fils, Stéphane va accepter un échange peu banal de la part d'un homme au comportement violent. Enfin, Laure va vivre un premier amour suivi d'une rupture assez brutale. La réalisatrice traite les trois histoires à égalité et nous permet de nous attacher aux personnages tous très bien joués par des acteurs pas forcément connus. Le petit défaut du film (à mon avis), c'est un personnage trop bien pour être honnête et pas très crédible: le jeune médecin qui accompagne Laure au parloir. A part ça, allez-y. Je pense que vous ne le regretterez pas.

29 décembre 2009

Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte - Thierry Jonquet

Ce roman (publié en 2006) dont le titre, Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte, est tiré d'un poème écrit en 1871 par Victor Hugo (pour rendre hommage aux Communards), restera le dernier de Thierry Jonquet (disparu en 2009). Une fois de plus, ce roman noir est une grande réussite. Il semble que Thierry Jonquet ait eu une prémonition puisqu'il avait commencé à écrire son roman avant les émeutes de banlieue et avant le crime antisémite contre Ilan Halimi. Il a donc pris comme toile de fond une petite ville dans le 9-3, Certigny, avec son collège "difficile" et où des blacks, des blancs et des beurs font la loi en se partageant la ville vivant de la prostitution, du racket et du trafic de drogue sans oublier l'existence de quelques religieux fondamentalistes et des apprentis kamikazes. Même si c'est un roman, on sent que Jonquet s'est imprégné et s'est documenté sur le sujet de la "banlieue" en général et de la vie dans certains collèges en particulier. Je l'ai vu comme une synthèse de ce qu'on peut lire ou entendre sur le 9-3 ou peut-être ailleurs. C'est noir et assez désespérant. Il y a des morts plus ou moins atroces mais Thierry Jonquet arrive à nous attacher à certains personnages comme la jeune professeur nouvellement nommée, d'origine juive, Anna Doblinsky, ou Lakdar Abdane, jeune beur, doué en dessin, intelligent, travailleur, qui a eu le malheur d'être victime d'une erreur médicale fatale pour sa main droite (il est droitier). Quant à la police, elle fait ce qu'elle peut. Jonquet va à l'essentiel. Il n'y a pas de gras, pas de digression. C'est brutal. Un roman à lire et à conseiller.

PS: pour mémoire, j'avais chroniqué d'autres romans de Thierry Jonquet après sa disparition.

27 décembre 2009

Un nommé Cable Hogue - Sam Peckinpah

Un nommé Cable Hogue de Sam Peckinpah est un western de 1970 que je ne connaissais pas; et grâce au DVD, cette lacune est réparée. C'est une histoire réjouissante (le titre en VO est "The Ballad of Cable Hogue") qui se passe au début du vingtième siècle quelque part aux Etats-Unis. Cable Hogue joué par Jason Robards se retrouve dépouillé par des comparses au milieu d'une région sans eau. C'est là que le miracle a lieu, Cable Hogue trouve justement une source et s'empresse de mettre un droit de préemption sur les deux acres de terrain alentour en l'achetant 2 dollars (c'est tout ce qu'il peut payer). La transaction se fait d'autant plus facilement que personne ne croit qu'il a trouvé de l'eau. A force de persuasion, il trouve un homme qui lui fait confiance et qui lui prête de l'argent, et pendant quelques années, Cable Hogue va s'enrichir en fournissant de l'eau aux diligences qui passent. Il vit aussi une jolie histoire avec une jeune femme "de petite vertu" (Stella Stevens) sans compter un pasteur "pas très catholique" (David Warner) qui devient son ami. Tout se termine quelques années plus tard avec "le progrès" en marche où l'automobile et la moto remplacent les chevaux, et d'ailleurs le pauvre Cable Hogue meurt écrasé par un des ces engins. Je ne m'attendais pas à un film aussi joyeux du réalisateur de la Horde sauvage (même si la fin est un peu triste). Il semble avoir lorgné sur le genre "Western spaghetti" de Sergio Leone (Jason Robards étant le "Vautour" d'Il était une fois dans l'Ouest). C'est une bonne surprise en ce qui me concerne.

25 décembre 2009

Tag érotique

L'érotisme en questions

J’ai vu quelques blogs qui se sont penchés (si je puis dire) sur ce questionnaire (1) auquel il n'est pas du tout facile de répondre (en ce qui me concerne), et je sèche pour plusieurs questions. Ce sont surtout les garçons qui ont répondu. Je vais essayer en tant que membre du sexe féminin de m’y coller. En y pensant, ce genre de questionnaire est davantage fait pour les hommes que pour les femmes, ne serait-ce que parce que l'on voit plus souvent des actrices déshabillées que des acteurs (même si ces derniers s'y mettent). Mais est-ce que les spectatrices aiment tant que ça voir des hommes nus à l'écran? Le débat est ouvert. C'est souvent ce que l'on ne voit pas qui peut faire fantasmer, ce que l'on imagine...

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1- Quel est votre plus ancien souvenir d'émoi érotique ayant un lien avec le cinéma?

La chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks (1958).

2- Quels films (un par décennie depuis les années 20) représentent pour vous le summum de l'érotisme?

Années 20 : je passe.
Années 30 : Lucrèce Borgia d’Abel Gance (1935).
Années 40 : Gilda de Charles Vidor (1946) .
Années 50 : En cas de malheur de Claude Autant-Lara (1958).
Années 60 : Le silence d'Ingmar Bergman (1961).
Années 70 : Raphaël ou le débauché de Michel Deville (1970).
Années 80 : Meurtre dans un jardin anglais de Peter Greenaway (1982).
Années 90 : La leçon de piano de Jane Campion (1993).
Années 2000 : Twenty Nine Palms de Bruno Dumont (2007).

3 et 4- Quelle acteur/actrice a su vous montrer la plus belle chevelure ? Les plus beaux pieds ?

La chevelure de Rita Hayworth dans Gilda de Charles Vidor (1946).
Les pieds de Sue Lyon dans Lolita de Stanley Kubrick (1962) quand le prof. Humbert Humbert lui passe le vernis sur les ongles.

5- Si tout comme dans La Rose pourpre du Caire, un personnage devait sortir de l'écran et vous accompagner quelques jours avant de disparaître à jamais, qui serait-il ?

Le patient anglais (avant son accident), Ralph Fiennes est magnifique.

6- Quelle est votre scène de pluie préférée ?

La scène finale dans Breakfast at Tiffany’s de Blake Edwards (1961).

7- Y a-t-il une musique de film qui saurait accompagner vos ébats amoureux ?

Un air de Tango: Astor Piazzola.

8- Avez-vous vu dans un film un vêtement que vous aimeriez porter ou offrir ?

Les robes ou ensembles de Sharon Stone dans Basic Instinct (1992).

9- Existe-t-il une actrice de films pornographiques que vous aimeriez voir dans un film d'un autre genre ?

Je passe, je n’en connais pas.

10- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre odorat ?

Le festin de Babette de Gabriel Axel (1987).

11 et 12- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle poitrine ? Les plus belles dents ?

Pour la poitrine, les seins de Françoise Fabian que l'on aperçoit dans Raphaël ou le débauché (1970) sont photogéniques.
Pour les dents: Christopher Lee dans Dracula (1958).

13- Quel est pour vous le mot, la phrase ou le dialogue le plus empreint de sensualité ?

"Change mon monde": Robert Redford à Lena Olin dans Havana de Sidney Pollack (1990).

14- Quelle est votre scène de douche préférée ?

Kevin Spacey qui se donne du plaisir dans American Beauty (2000).

15- Existe-t-il une actrice que vous aimeriez voir dans un film pornographique?

Pas du tout.

16- Quel film et/ou quel cinéaste vous paraît le moins érotique ?

Steven Spielberg.

17 et 18- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer le plus beau ventre ? Les plus belles mains?

Pour le plus beau ventre, Hafsia Herzi dans la Graine et le mulet (2007), ce n’est pas qu’il est beau, mais on ne voit que lui.
Emmanuelle Devos a de belles mains dans Sur mes lèvres de Jacques Audiard (2001).

19- Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre goût ?

Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant de Peter Greenaway (1989).

20- Quelle est votre comédie musicale préférée?

Ce n'est pas une comédie musicale en particulier mais la "compilation" appelée That's entertainement sortie en 1974 (d'ailleurs il y a eu au moins une suite) où on retrouve les meilleurs moments des comédies musicales américaines les plus connues.

21- En inversant le principe de La Rose pourpre du Caire, si vous pouviez pénétrer dans un film, lequel choisiriez-vous ?

Les damnés de Luchino Visconti (1969) pour rencontrer Ingrid Thulin, Helmut Berger et Dirk Bogarde.

22- Quelle est votre scène muette entre deux amants préférée?

Elle n'est pas vraiment muette et les protagonistes ne sont pas encore amants, c'est celle dans le Vieux fusil de Robert Enrico (1975), Philippe Noiret regarde Romy Schneider qui soulève sa voilette pour boire sa coupe de champagne. J’en garde un souvenir ému, surtout qu’il lui dit au bout d’un moment: "je vous aime".

23- Quel film vous a toujours semblé manquer d'une ou de plusieurs séquences érotiques ?

Comme ça à brûle-pourpoint, je ne vois pas; même si on se dit parfois, quand on voit parfois un film: oui, cela manque de piment. D'un autre côté, l'imagination sert à ça. On peut se jouer ce genre de scènes dans sa tête.

24- Quel est pour vous le plus beau plan de femme ou d'homme endormi ?

Nicole Kidman parmi les pommes dans Dogville de Lars Von Trier (2003).

25 et 26- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle nuque ? Le plus beau sexe ?

La nuque d’Ada dans la Leçon de piano de Jane Campion (1993).
Pour ce qui est du plus beau sexe, je dirais David Wissak dans Twenty Nine Palms
 de Bruno Dumont (2003) car on a largement de le temps de le contempler.

27- Quelle voix vous a le plus troublé au cinéma ?

Celle de Marie Trintignant dans tous ses films.

28- Y a-t-il un film classé X, dont vous aimeriez découvrir le remake sans aucune scène pornographique ?

Je passe.

29- Quelle est votre scène de danse préférée (hors comédies musicales)?

Le tango à trois à la fin du film dans The Tango Lesson de Sally Potter (1997)

30 et 31- Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer les plus belles fesses ? Le plus beau sourire ?

Pour les fesses, Lena Olin dans l’Insoutenable légèreté de l’être de Philip Kaufman (1988).
Pour le sourire: Sandrine Bonnaire avec sa fossette dans tous ses films.

32- Existe-t-il un plan, une séquence ou un film qui aient réussi à vous émoustiller sans avoir à priori été conçus à cet effet ?

Aucun ne me vient à l'esprit spontanément (et j'ai pourtant passé un certain temps sur ce questionnaire!)

33- Quelle actrice ou quel acteur aimeriez-vous voir grimé en l'autre sexe?

Je ne sais pas, mais il y a deux films, dont l'un est le remake de l'autre où les acteurs jouaient le jeu de s'habiller en femme (même si c'était peut-être caricatural): Priscilla Reine du Désert (avec Terence Stemp, Guy Pearce et Hugo Weaving) de Stephen Elliot (1994) et To Wong Foo Thanks for Everything, Julie Newmar de Beeban Kedron (1995) avec Patrick Swayze, Wesley Snipes et l'excellent John Leguizamo (qui était très mignon en fille).

34-Quel regard-caméra vous a le plus ému?

Je ne comprends pas bien la question.

35- Quel réalisateur est selon vous le mieux parvenu à  filmer l'acte sexuel (hors films pornographiques)?

Bruno Dumont.

36- Est-ce le même que celui que vous considérez comme le plus grand maître en érotisme ?

Non, pas vraiment. Je ne sais pas s’il y a vraiment un maître de l’érotisme en matière de cinéma, peut-être Greenaway même si ce n’est pas volontaire.

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(1) L'initiateur du questionnaire est Ludovic, du blog Cinématique.

23 décembre 2009

Les larmes de Tarzan - Katarina Mazetti

Les larmes de Tarzan est paru en poche aux éditions Babel. Après Le mec de la tombe d'à côté, c'est le deuxième roman de Katharina Mazetti qu'ils publient, et je ne saurais trop vous le conseiller si vous avez le moral dans les chaussettes. Il s'agit d'une jolie histoire d'amour improbable digne des meilleurs Harlequin. Tout commence avec Tarzan qui rencontre Janne, ou plus exactement, Mariana, une jeune maman de 34 ans, percute, en se laissant tomber d'une branche alors qu'elle jouait à être Tarzan dans un arbre avec une corde, un homme dont le nom est Janne, et qui est âgé, lui, de 29 ans. Bien qu'elle travaille à mi-temps en donnant des cours d'Arts plastiques dans un collège, Mariana est pauvre, très pauvre, a des fins de mois difficiles et a du mal à nourrir ses deux enfants, Bella et Billy. Elle refuse le temps complet pour être avec eux. Janne, lui, est riche car il a fait fortune dans l'informatique: il conduit une Lamborghini. Suite à cette rencontre fracassante (les lunettes de soleil Armani de Janne ont été cassées), ils passent une nuit ensemble, et Janne (lui qui a toutes les femmes qu'il veut) pense sans arrêt à Marianna avec "ses seins en oreilles de basset" [personnellement, je n'arrive pas à les visualiser!]. Il n'aura de cesse de la conquérir, bien que Mariana considère, elle, cette nuit comme une aventure sans lendemain. En effet, elle n'arrive pas à oublier son mari Micke, qui est parti subitement sans prévenir. Le roman se compose de petits chapitres dont les narrateurs sont les personnages eux-même. C'est aussi plaisant que Le mec de la tombe d'à côté, même si cela m'a paru un peu superficiel à cause du "happy end". Voir aussi mon billet sur deux autres romans de Katharina Mazetti.

21 décembre 2009

Exposition Teotihuacan - La cité des dieux - Musée des Arts premiers (Quai Branly)

Tout d'abord, c'est la première fois que j'allais dans le musée du Quai Branly (inauguré en 2006) sur la rive gauche de la Seine, pratiquement au pied de la Tour Eiffel. C'est un complexe imposant de béton et de verre. Avec mon ami, on s'est contenté de voir l'exposition temporaire qui dure jusqu'au 24 janvier 2010 (j'avais acheté 2 coupe-files à la FN*C). C'est la première exposition de cette envergure consacrée à un site archéologique précolombien depuis une vingtaine d'années. La cité de Teotihuacan (nom donné par les Aztèques bien plus tard), aujourd'hui au Mexique, donne son nom à une civilisation mésoaméricaine sur laquelle on a encore peu de connaissances. Elle s'est développée entre 100 avant J.-C. et 650 après J.-C. (date où la ville a été abandonnée par ses 150000 habitants pour des raisons pas vraiment éclaircies). Ce fut un centre religieux et culturel, le plus important de son époque dans cette région. Seuls 5% des 22 km2 de la ville (qui se situe au Nord de Mexico) ont été fouillés. L'exposition présente plus de 480 objets dans un état de conservation remarquable répartis selon 6 grands thèmes dont le religieux et la construction. J'ai passé quelque temps devant 2 présentations audiovisuelles intéressantes: quel fut le plan urbain de la ville aux axes bien définis; et quels étaient ces dieux pour lesquelles des pyramides ont été érigées: celle de la lune et celle du soleil. On a découvert qu'il y avait eu de nombreux sacrifices humains pour honorer ces dieux dont les principaux étaient Quetzalcoatl (le serpent à plume), Tlaloc et le vieux Dieu ou Dieu du feu. Sinon, j'ai été fascinée par de très belles figurines anthropomorphes, ou par des poteries zoomorphes. L'exposition est bien présentée avec des textes simples et clairs. Il y a du monde mais c'est très aéré et on peut admirer les vitrines à son rythme. Avec un supplément, il y a la possibilité d'avoir une mini visite guidée avec un audiophone. A la librairie quand on sort de l'exposition, vous pouvez faire le choix du catalogue cher (42 euros) et très lourd (vous risquez une hernie), à moins que vous vous contentiez, comme nous, de deux revues qui se complètent et font une bonne synthèse de l'exposition et du contexte: Connaissance des Arts sur Teotihuacan - Cité des Dieux (HS n°424) et Dossiers d'Archéologie (HS n°17).

20 décembre 2009

Qu'est-ce qu'un "Baby shower" en VO dans le texte?

C'est un billet de Jules qui m'a donné l'idée de parler du "Baby shower". Vous allez rire (les unes et les autres), mais la première fois que j'ai entendu parler du "baby shower", j'étais à Washington pour une mission de 4 mois à l'ambassade de France à Washington. Je remplaçais l'assistance en congé maternité. J'ai vu passer un mail où il était question d'un "baby shower". C'était la première fois que je voyais ces deux termes accolés. Je croyais qu'il s'agissait d'offrir une douche (shower) pour bébé (on ne rit pas). C'était une surprise pour la future maman. Je me suis dit qu'il fallait que je participe à l'achat de la douche (on rit pas bis). Car le bébé, un garçon, était déjà né (ce n'est pas habituel pour un "baby shower": habituellement, cela se passe avant la naissance de l'enfant). Pour celles (ou ceux) qui ne le savent pas, le "Baby shower" est une invitation (la plupart du temps entre femmes) chez la future maman. Tout le monde apporte des cadeaux pour le futur bébé. Il faut prendre le mot "shower" dans son sens de "montrer". Il me semble qu'en France, pour ce que j'en sais, cela ne se fait pas d'anticiper une naissance avec des cadeaux, au cas où un malheur arrive. Comme on dit en français, "cela porte la poisse". Cette tradition anglo-saxonne m'a parue sympathique.

19 décembre 2009

La route - John Hillcoat

La route de John Hillcoat est une adaptation assez fidèle, du point de vue purement dramatique, du roman de Comac McCarthy (cf. mon billet du 09/03/2008) et c'est justement là où le bât blesse. Car on n'entend pas, dans les dialogues ou la voix "off", le style d'écriture si particulier du roman qui en fait presque un long poème et donne toute la force à l'ensemble. Il faut vraiment, ai-je trouvé, soit faire abstraction du roman, soit, mieux encore, ne pas l'avoir lu. Alors dans ce cas-là, on apprécie mieux le film qui commence par nous montrer le monde AVANT l'apocalypse avec une séquence pendant laquelle un mari (Viggo Mortensen, très convaincant) et sa femme (Charlize Theron) vivent dans une maison avec un paysage bucolique. Puis tout n'est plus que désolation, il fait de plus en plus froid et sombre. Des mini-tremblements de terre se produisent. Il faut saluer le travail du décorateur: c'est grandiose. L'homme, en compagnie de son petit garçon, pousse, sur une route, un caddie rempli de leurs maigres biens. Ils vont vers le sud, vers la mer où le temps sera peut-être plus clément. Les faits marquants du roman sont repris, dont le cannibalisme (d'ailleurs j'ai fermé les yeux au moment de ces scènes). Ils font aussi quelques rencontres, comme un vieillard au regard voilé par la cataracte ou un noir qui tentent de voler leurs affaires. L'homme tente de protéger au mieux le petit, mais ce père tombe malade et meurt. La fin est presque mièvre mais elle me paraît plus logique dans le film que dans le roman. A vous de voir. Personnellement, n'ayant pas beaucoup aimé le roman La route qui n'est pas adaptable en l'état, j'ai trouvé le film très regardable (même les flash-back ne m'ont pas gênée bien qu'ils n'apportent rien à l'histoire).

18 décembre 2009

Billet intermédiaire - J'ai la tête dans le guidon

Avec la fin de l'année, j'ai beaucoup, beaucoup de factures à traiter et à payer au service "Liquidation dépenses" de la grande entreprise où je travaille, et je suis sur l'ordinateur toute la journée. C'est pour ça que je suis désolée d'être un peu absente sur la blogosphère et ne pas faire autant de commentaires chez mes blogueurs préférés et les autres (j'en fait aussi au travail, mais il ne faut pas le dire). Toujours est-il que je vous dis "ne m'en veuillez pas". J'essaie d'en faire tôt le matin ou tard le soir mais à force mes yeux fatiguent. Cela ira mieux en janvier 2010, mais je continue cahin-caha à écrire et à publier des billets, même si c'est dur de tenir le rythme. En tout cas merci pour ceux qui viennent lire mon blog, cela me fait toujours très plaisir.

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