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Le blog de Dasola

Le blog de Dasola
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7 décembre 2008

Quantum of solace (James Bond 007) - Marc Forster

Quantum of Solace de Marc Forster (traduction littérale en français: la loi du minimum de réconfort) est un film frénétique. 007 poursuit ceux qui sont responsable de la mort de la femme qu'il a aimée (Vesper Lynd), disparue tragiquement dans l'opus précédent (Casino Royale). Au bout de deux heures, on est abasourdi car on s'est baladé d'Italie en Haïti, retour à Londres, départ en Bolivie, crochet en Autriche et à nouveau la Bolivie pour finir à Londres (après un nouveau crochet en Russie). On a vu plein de voitures se faire ratatiner, il y a des morts (surtout les témoins capitaux qui devraient servir à l'enquête). Dominic Greene (Mathieu Amalric) veut devenir le maître du monde grâce à l'eau des nappes phréatiques (dont il vendrait le droit d'usage à prix d'or) dans les sous-sols de certains pays aux dirigeants peu scrupuleux (c'est un pléonasme). Il faut ajouter... que cela fait du bien quand cela s'arrête. La caméra bouge tellement et sans temps d'arrêt que l'on a le tournis. Le film manque de respiration, on est dans un état d'apnée constant, guerre de l'eau oblige. Le "méchant" est décevant car justement Mathieu Amalric n'est pas très méchant. Il fait un peu freluquet. On a du mal à croire qu'il peut faire autant de mal à lui tout seul. Daniel Craig (cf. mon billet du 30/05/2007) est toujours bien mais c'est tout. J'espère que le prochain James Bond (l'acteur a signé pour 4 films) sera mieux.

5 décembre 2008

Caos calmo - Antonio Grimaldi

J'ai vu ce film en avant-première (Ffred y était aussi - nous l'ignorions l'un et l'autre). La sortie en France est prévue le 10 décembre. Une fois de plus, je me demande pourquoi avoir gardé le titre original Caos calmo puisque le roman de S. Veronesi dont est tiré le film (et que je n'ai pas lu) a pour titre Chaos calme (Editions Grasset), prix fémina 2008 et prix Stregha (Sorcière), en Italie, équivalent à notre prix Goncourt. Donc, le soir de l'unique avant-première en France (dixit le présentateur), Nanni Moretti (qui ne se déplace que rarement pour présenter un film) était là en personne et portait le costume qu'il a dans le film: pantalon et pull noir. Il était accompagné du réalisateur Antonio Grimaldi, du producteur, d'une actrice italienne et de Denys Podalydes (un des trois acteurs français qui jouent dans le film des petits rôles, coproduction oblige). Nanni Moretti a dit qu'il avait beaucoup aimé le roman. Il est l'un des adaptateurs pour le scénario mais il n'a jamais envisagé de le réaliser, interpréter le rôle principal lui a suffi. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, Pietro (Nanni Moretti) sauve une femme de la noyade (le mari de cette dernière en revanche ne s'était pas précipité dans l'eau pour secourir sa femme). Pendant ce temps, la femme de Pietro, tombée d'un arbre de son jardin, vient de mourir. Pietro, malgré son veuvage, ne semble pas trop bouleversé. C'est comme cela que je comprends "chaos calme". Il n'est pas atteint, et sa fille âgée d'environ 10 ans prend modèle sur son père. Ils ne font pas leur deuil. Le chaos calme peut être aussi perçu dans le changement de vie de Pietro. Il semble avoir un poste important dans une entreprise (sur le point de fusionner) et peut-être avoir une promotion, mais il décide d'accompagner sa fille à l'école tous les jours et de l'attendre sur une grande place en face de l'établissement jusqu'à la fin de la classe. Une grande partie du film se passe sur cette place où Pietro devient un habitué (il y fait ses réunions avec sa secrétaire), et il croise régulièrement les mêmes personnes, même la femme qu'il a sauvé de la noyade. Cette oeuvre ne révolutionnera pas le cinéma. Tout cela reste un peu anecdotique, je n'ai pas été touchée. En revanche, il y a une scène de sexe qui arrive comme un cheveu sur la soupe (comme dit ffred), sans autre raison que le fait qu'après, la vie de Pietro reprend (peut-être) un cours normal. Nanni Moretti est très très bien. Les autres personnages sont moins intéressants, et je ne conseille pas franchement la musique.

3 décembre 2008

Synghé sabour - Atiq Rahimi

Très très beau roman qui ressemble à un poème et que je verrais bien adapté au théâtre. Synghé sabour - pierre de patience est un livre brûlant de la rage d'une femme (dont on ne connaîtra jamais le nom) qui veille son mari. Celui-ci a été atteint d'une balle dans le bas de la nuque. Il n'est pas mort mais dans une sorte de coma. Dans leur maison, la femme le soigne comme elle le peut avec des perfusions d'eau sucrée. Le temps ne se compte pas en minutes ou en heures, mais avec les souffles de l'homme inconscient ou les grains de chapelet qui passent entre les doigts de la femme à mesure qu'elle prie, le Coran à ses pieds. Dehors, il y a des combats, il y a la guerre civile. Une des exergues du récit est une dédicace à une jeune poétesse afghane sauvagement assassinée par son mari. Pendant ce court roman ou récit (selon l'auteur), la femme est vindicative, elle dit ses frustrations. Elle dévoile quelques secrets bien gardés tous plus terribles les uns que les autres car ils pourraient mettre sa vie en danger (étant une femme dans un monde musulman). Elle se sert de ce gisant comme de "synghé sabour" (pierre de patience) c'est-à-dire une pierre magique dans la mythologie perse. On pose la pierre devant soi pour déverser ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères... La pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate... Et ce jour-là, on est délivré. Je recommande vraiment ce magnifique texte qui se lit assez vite, il n'y a que 150 pages. Pour une fois, le prix Goncourt n'est pas usurpé. J'ai choisi de lire ce roman parce que justement il est court; que je suis admirative qu'un auteur d'origine afghane ait choisi d'écrire en français alors que ce n'est pas sa langue maternelle; et qu'Atiq Rahimi a réalisé un film que j'ai vu (et que je recommande), Terre et Cendres (2004). Chiffonnette dit du bien de ce roman.

1 décembre 2008

500ème billet (en route pour le millier)

Et vlan! A chaque centaine de billets, c'est la même chose. Habitude est prise de récapituler quelques informations sur mon blog et ce que je perçois de la blogosphère. Du coup, ce billet-ci a été commencé il y a près de 6 mois.

Je vais commencer par renvoyer mes lecteurs vers mes "bilans" précédents:
100ème billet du 17/04/2007
200ème billet du 26/07/2007 (Rythme de vision de films ou de lectures et congé estival)
300ème billet du 26/11/2007 (Comment faire vivre un blog - petits trucs et questions existentielles)
Premier anniversaire (09/01/2008)
400ème billet du 23/05/2008 (Plein de lettres et pas mal de chiffres)

Quelques considérations actualisées, maintenant. Aucun des chiffres annoncés n'a diminué, ils croissent régulièrement, à un rythme variable. Avec le travail de fin d'année dans ma boîte, qui m'épuise nerveusement, physiquement, intellectuellement, je "blogue" beaucoup moins, j'ai plus d'un mois de "retard de prospection". J'ai à peine le temps de découvrir deux nouveaux blogs par-ci, d'en retourner voir trois visités il y a un an par-là...

Sur le mien, je frôle les 300 personnes différentes (290 identifiées, au 30/11/08) qui m'ont laissé au minimum un commentaire (dont une cinquantaine sans avoir de blog elles-mêmes). Près d'une centaine se sont classées dans ma catégorie "fidèles lecteurs" avec lesquels j'entretiens des échanges de commentaires réguliers. Ce "corpus" de fidèles lecteurs n'est pas figé, mais augmente (sans beaucoup de régularité, mais en fonction des efforts que j'y investis), tant en nombre qu'en "fidélisation". Et désormais, l'un d'eux (Ffred pour ne pas le nommer!) m'a fait à lui seul plus de 100 commentaires (en près de 18 mois), talonné de près par Wilyrah, et plusieurs autres n'en sont plus très loin (si le rythme actuel se maintient, c'est l'affaire de quelques mois). Les 30 plus assidus (10% des presque 300) totalisent à ce jour 1329 de mes commentaires reçus, soit la moitié! Exactement, j'en cumule 2654 au 30/11/2008. Autrement dit, en un an, j'ai eu pratiquement 2000 commentaires de plus que ce que j'avais compté pour mon 300ème billet du 26/11/2007 (mais je triche: dans un cas, j'enlevais les miens; ici, je les compte dans le total!).

Mon blog est désormais "en lien" dans une centaine d'autres (parfois, je le découvre par hasard, n'ayant jamais reçu ou rendu de visite "productive"!). Une journée sans que je reçoive un seul commentaire est désormais exceptionnelle; je suis un peu déçue les jours où j'en ai seulement 2 ou 3. En "vitesse de croisière", j'en valide 5 ou 6 par jour, et ceci simplement en publiant mon nouveau billet tous les 2 jours, et en rendant les commentaires reçus (sans rêver de lire la totalité de la blogoboule).

Je le sais désormais: n'étant pas une professionnelle, mes propres billets ne sont pas consultés à cause de ma célébrité personnelle ni pour leur intérêt propre, mais parce que j'entretiens un "réseau" d'échanges avec d'autres blogueuses (surtout livres?) ou blogueurs (surtout cinéma?). J'insiste sur le mot échange: quand je vais chez les autres, je lis ce qu'ils écrivent, et je fais mes commentaires sur ce sujet. Un commentaire qui dit vaguement "super ton blog, viens vite lire le mien", ce n'est PAS de l'échange, c'est du parasitisme pur et simple. Bien sûr, établir des "liens" (au sens humain, pas au sens informatique), c'est long. Mais que de richesse supplémentaire pour les deux parties! Pour la réciprocité des liens (liens de blog, cette fois), je suis partie sur une approche purement comptable. Il faut vraiment qu'un blogueur ne "joue pas le jeu" pour que je décide de ne pas le mettre en lien même s'il remplit "mes" conditions objectives (5 commentaires sur au moins 5 billets, rédigés sur au moins deux jours). Une seule personne (se reconnaîtra-t-elle?) n'y figure pas. Il s'agit d'un journaliste extrêmement actif dans la promotion de ses propres livres. Il a l'air de penser que l'univers des blogs sert uniquement à cela. J'ai eu une ou deux fois l'occasion de lui écrire ce que j'en pensais, sans grand effet semble-t-il. Si j'ajoute qu'il a pour prénom le patronyme d'un célèbre auteur de Pensées, certains l'identifieront peut-être? En ce qui concerne la "censure" de commentaires, j'en ai seulement supprimé 3 ou 4 depuis mes débuts (un sur Les bienveillantes, un "SPAM" pur et simple, et deux de la personne désignée ci-dessus). Pour ma part, il m'est arrivée récemment de m'apercevoir qu'un blogueur avait remplacé un mot de mon commentaire sur son blog par "xxxxxxx". Cela parce que le mot risquait de faire "spoiler" (soit - mais je n'y aurais pas pensé moi-même). 

Par ailleurs, avec bientôt deux ans de recul, je commence à m'interroger sur la durée de vie d'un blog? J'en ai vu déjà un certain nombre "passer en sommeil"... Rares semblent ceux qui fêtent leurs 4 ans (que dire alors de ceux qui célèbrent leur 6ème anniversaire, tel Naindien?!). Et un blog qui ne bouge plus est un blog mort, indépendamment de la qualité de son contenu "stocké" (contrairement à un site internet?).

Dans cette dernière "centaine", j'ai vraiment changé de rythme: ainsi, cet été, j'ai rédigé une série de "films deux par deux" (7 en tout, soit 14 films). J'ai également, cette année, regroupé à 4 reprises 2 romans sur un billet. Et mes billets "films vus et non commentés" en ont regroupé 32 en 9 billets. A mes débuts, ça m'aurait fourni 54 billets et pas 20 (mais ils étaient bien plus courts). En tout cas, seuls quelques-uns de mes billets de 2007 apparaissent encore dans mes 50 billets les plus commentés (soit 10%, qui totalisaient 845 commentaires au 30/11/2008). Or l'essor de mes commentaires datant de 2008, cela prouve bien que rarissimes sont les blogueurs à se plonger dans les "archives" d'un blog ET à éprouver l'envie de les commenter. Lorsque cela se produit, ça n'en a que plus de valeur!

En ce qui concerne les statistiques fournies par canalblog (ou d'autres plate-formes de blog), je persiste à penser que le «nombre de pages vues» n’est pas très signifiant. Typiquement, ceux qui arrivent par Google ne regardent que la seule page sur laquelle ils sont arrivés (et on peut supposer qu’ils ne jugent pas le blog intéressant puisqu’ils ne l’explorent pas plus outre). De la "page vue" n'est pas de la "page lue". Mais ils comptent pour «1». A l’inverse, les «visiteurs connus» peuvent représenter un petit nombre de personnes différentes, mais qui viennent plusieurs fois dans la journée (une session ne dure que 30 minutes, et un visiteur est considéré comme déjà connu s'il se connecte à nouveau au blog après 30 minutes). Comme toute blogueuse qui analyse ses statistiques (je suppose), j'ai par ailleurs constaté que des blogueurs peuvent se connecter depuis plusieurs "adresses IP", voire passer par un système (américain?) qui génère une adresse IP différente pour chaque page vue (outil qui semble utilisé par plusieurs blogueurs - avec du coup parfois la même adresse IP!). Et sans parler de mes propres visites ou de celles de mon ami, qui comptent parfois pour la moitié des "visiteurs connus". Autant, donc, pour ces chiffres bruts - et bêtes.

Pour finir, je remarquerai que plusieurs de mes commentateurs les plus fidèles (dans mon "top 20") se sont pausés cette année, alors que d'autres ont pris leur essor et vont se substituer à eux. Certains semblent avoir regroupé leurs efforts (mes chers J & K?), d'autres sont revenus après une fausse sortie, parfois plus prolixes qu'auparavant (Eelsoliver, qui en a profité pour recruter plusieurs contributeurs). Parfois, le blog est abandonné au profit (?) d'une ambitieuse véritable "publication en ligne" (exemple, Fanes de carottes, pour lequel Ekwerkwe avait renoncé un moment à son propre blog).

Il reste certainement encore des problématiques et des angles que je n'ai pas abordés dans ce billet. Ce sera peut-être pour le 2ème anniversaire de mon blog, dans quelques semaines! En tout cas, je constate que mon idée d'afficher et de tenir à jour le nombre de commentaires (avec première et dernière dates) faits chez moi par les blogs figurant dans mes "liens d'amis" n'a pas fait école: j'ai l'impression que seul le blog "Dasola" est assez cinglé pour gérer ça! Merci encore à DN (1).

(1) En janvier 2009, mon ami (qui m'a assisté incognito pendant 2 ans pour le secrétariat de rédaction et les statistiques du blog) accepte de dévoiler qu'il parcourt les blogs sous le pseudonyme de "Ta d loi du cine".

29 novembre 2008

Two Lovers - James Gray

En ce qui concerne Two lovers de James Gray, après avoir lu et entendu de nombreuses critiques et parcouru des blogs, je pense être (pratiquement) la seule à ne pas avoir trouvé ce film génial. Je l'ai trouvé long et lent. Je ne dirai rien de la première séquence pour la bonne raison que je m'attendais à ce que le film se termine comme la scène d'ouverture. L'histoire se passe dans la communauté juive (russe?) à Staten Island, pendant l'hiver. Un homme, Leonard (Joachim Phoenix) qui vit encore chez ses parents, tombe amoureux de deux femmes en même temps, une blonde, Michelle (Gwyneth Paltrow) et une brune Sandra (Vinessa Shaw). Il a le coup de foudre pour Michelle qui est une voisine de palier. Sandra est la fille d'amis des parents de Leonard. On nous parle de passion, je ne l'ai pas ressentie. Gwyneth Paltrow est terne et un peu froide (comme la saison où se déroule l'histoire, en décembre-janvier). Je n'arrive pas à comprendre le coup de foudre de Léonard (Joachim Phoenix) mais tous les goûts sont dans la nature. Joachim Phoenix (trop mûr pour ce rôle) a d'ailleurs l'air de s'ennuyer pendant toute l'histoire, il traîne son "spleen". Pendant tout le film, je me disais "cela ne peut que mal finir", cela aurait été logique à mes yeux. Mais non, la raison l'emporte sur la passion et voilà tout.

27 novembre 2008

Le tango

Pour moi, le tango, c'est d'abord cette musique qui m'envoûte. Je l'ai découverte en écoutant Astor Piazzolla. J'ai écumé je ne sais combien de disquaires pour trouver certains airs. Le tango se chante aussi. Je vous conseille d'écouter Susanna Rinaldi (je ne sais pas s'il existe des CD disponibles, je l'écoutais en 33 tours) ou Roberto Goyeneche. Enfin, le tango, c'est de la danse. Et je ne désespère pas d'apprendre un jour à le danser. C'est la danse la plus sensuelle que je connaisse et qui me fait vibrer. Dès qu'un spectacle de tango est programmé, je cours le voir. Et puis, il y a quelques films comme Tangos, l'exil de Gardel (1985) et Sur (1988) de Fernando Solanas ou The Tango Lesson de Sally Potter (1997), ou Assassination Tango de Robert Duvall (2002). Plus récemment, j'ai vu le documentaire El café de los maestros, qui évoquait (un peu rapidement) différents interprètes ou musiciens de tango. Le tango, c'est aussi le bandoneon (pour le profane, cela ressemble à un petit accordéon). Il faut voir les interprètes (pas toujours très jeunes) qui jouent avec maestria de cet instrument. On a envie de se lever quand le morceau est fini. Le tango se joue aussi au violon et au piano. Le tango est né dans les bas-fonds de Buenos Aires, il y a 100 ans. L'engouement en France pour le tango perdure et c'est tant mieux. Peut-être que Carlos Gardel, un Français qui lui a donné ses lettres de noblesse, y est pour quelque chose. Pour en revenir à Astor Piazzola, tout le monde ne l'apprécie pas, mais quand j'entends "Oblivion", mon coeur chavire. Vous aurez compris que pour moi, le tango est une passion même si je n'en écoute pas tous les jours.

25 novembre 2008

Mensonges d'Etat - Ridley Scott

J'ai vu Mensonges d'Etat lors de sa sortie (le 5 novembre 2008). Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. On a un agent de la CIA, Roger Ferris (Leonardo di Caprio) qui se trouve au Moyen Orient (en Jordanie) et qui reçoit des ordres d'Ed Hoffman (Russel Crowe) un autre agent qui lui est aux Etats-Unis. Tout se fait par oreillettes interposées. Les mensonges d'Etat (Body of lies en VO) sont ceux qui permettent de préparer des coups montés pour capturer un méchant islamiste très imbu de sa personne. Pour faire bonne mesure, nous avons un homme des services secrets jordaniens (pas mal de sa personne) qui sauve in extremis Leonardo d'une situation mortelle. Russel Crowe n'arrête pas de manger (il faut qu'il fasse attention à sa ligne, on ne va plus le reconnaître) et de s'occuper de ses enfants. De temps en temps, on le voit arriver en avion privé sur le lieu des opérations ou alors (on n'arrête plus la technique), grâce aux satellites, on piste les personnages comme dans un grand jeu vidéo. On a même une "love story" entre une Iranienne et Leonardo di Caprio. Je reconnais que le film est bien fait, je ne me suis pas ennuyée. Ce n'est pas le meilleur de Ridley Scott, mais c'est regardable.

23 novembre 2008

L'art de la pensée négative - Bard Breien

J'ai été invitée (avec mon ami) à une des avant-premières de ce film (au cinéma "Le Latina" dans le quartier du Marais à Paris), venu de Norvège et acheté sur un coup de coeur par le producteur des films de Jean Becker, qui a rajouté une corde à son arc et créé une maison de distribution pour l'occasion. Le titre original est Kunsten a tenke negativt. Il sort le 26 novembre en France. Le distributeur nous en a dit quelques mots: il a découvert le film dans un festival à l'étranger, en ayant assisté à une séance où les spectateurs riaient. Pour ma part, je ne suis pas arrivée à avoir le recul nécessaire et le sujet ne s'y prête pas vraiment. J'ai trouvé cela plutôt triste et pathétique. On parle du handicap physique (et de ses conséquences psychologiques). Dans une ville de Norvège, un groupe de thérapie par la pensée positive est animé par une femme non handicapée qui essaie d'aider psychologiquement des personnes handicapées. Pour ce faire, elle a même un genre de sac/bourse qui sert de défouloir pour ceux qui disent des insanités ou qui crache quand ils ne vont pas bien. Certains protagonistes ont un handicap lourd. Je pense en particulier à une jeune femme blonde paralysée de la tête aux pieds. Son compagnon semble responsable de ce qui est arrivé, il l'accompagne dans l'épreuve mais ne rêve-t-il pas de la quitter? Les autres invalides sont une femme avec une minerve (qui semble surtout malade dans sa tête), et un homme aphasique, paralysé. Quand le film commence, ce groupe conduit par l'animatrice part vers la demeure d'un homme jeune, hémiplégique, fumant des "pétards", qui n'arrête pas d'être désagréable avec sa femme. Il broie du noir. Il cultive la pensée négative. C'est sa femme qui a demandé l'aide du groupe. Elle s'attend à ce que son mari qui regarde des films comme Apocalypse Now et Voyage au bout de l'enfer change de comportement envers elle. Le film se déroule en presque 24 heures. Rien ne se passe comme prévu (mais après tout y avait-il un résultat attendu?). Est-ce la pensée négative ou la positive qui prévaudra? Rien ni personne ne sortira indemne de ce règlement de compte entre personnes valides et invalides et entre les invalides eux-mêmes. Pour mon ami, cela l'a beaucoup fait penser à l'humour d'Adam's Apple. Personnellement et honnêtement, cet humour (norvégien) ne me fait pas rire. Je n'ai pas été touchée par les personnages (et pourtant le sujet s'y prête). C'était peut-être une volonté du réalisateur. Je m'attendais à un film dérangeant, c'est surtout un film déjanté que l'on voit sur l'écran (la façon de filmer m'a fait penser à celle du "Dogme" cher à Lars Von Trier). On aime ou on n'aime pas. A vous de voir. L'invitation à cette avant-première s'est faite par l'attachée de presse qui m'a envoyée une invitation car elle a remarqué mon blog. Elle a prospecté comme cela. Je l'en remercie, même si je ne suis pas sortie enthousiasmée par ce long-métrage. En revanche, 3 semaines après sa projection, je ne l'ai pas oublié.

21 novembre 2008

Sondages alimentaires rue de Rivoli à Paris

Je travaille dans le 1er arrondissement à Paris. Tant mon ami que moi voyons, régulièrement, des sondeurs qui "racolent" les passants pour leur faire déguster des produits alimentaires à la demande de telle ou telle marque qui souhaite recueillir l'avis des consommateurs. Ces derniers mois, c'était une fois pour du saucisson, trois jours plus tard, pour de la féta. Et, sur un autre trottoir 500 m plus loin encore une autre fois, pour de la bière (là, ils ciblaient exclusivement les messieurs semble-t-il!). Ou bien enfin, du jus d'orange. Les sondeurs ou sondeuses, souvent par mini-groupes de 2 ou 3, accostent chacun tel ou tel passant, selon, sans doute, des "quotas" précis (il leur faut tant de femmes, tant d'hommes, de tel ou tel âge et CSP [catégorie socio-professionnelle]...). D'abord, ils vérifient tous que ni nous ni un membre de notre famille ne travaillons pour un institut de sondage. Ensuite, ils nous évaluent en 2 ou 3 questions sur nos rapports avec le produit sur lequel porte l'enquête: consommons-nous tel produit? Quelles marques en notoriété spontanée? Et, plus particulièrement, est-ce qu'on achète [telle ou telle marque]? Si non, en général, ça avorte. Si oui, on est parti pour "ça prendra seulement quelques minutes!" vers un local spécialement aménagé (tables et chaises) dans tel ou tel immeuble tout près. En chemin (faut pas perdre de temps!), on nous demande en général âge, des fois profession, et la composition du foyer. A un moment ou un autre, il faudra fournir nom et coordonnées (téléphone), "en cas de vérification par l'institut de sondage". Et, non, nos coordonnées ne seront pas exploitées commercialement! Une fois arrivés, il y a en général un ordinateur. On apporte les échantillons à déguster (un par un). Chacun doit être analysé (apparence, consistance, goût, ...). Qu'en pense-t-on? Est-il assez, suffisamment, trop, pas assez... ceci? Puis cela? Et par rapport à l'échantillon suivant? Et au suivant encore (jusqu'à 4 parfois)? Bien entendu, le test se fait "à l'aveugle", le sondé ne peut savoir si 2 échantillons ne seraient pas en fait identiques. Des fois, c'est le sondeur qui saisit les résultats sur l'ordinateur, mais il est arrivé à mon ami de déguster ET de devoir remplir lui-même les quelques dizaines de questions sur l'ordinateur (une fois, il a reçu à la fin un petit cadeau imprévu: une place UGC!). La règle du jeu à respecter, c'est bien sûr de répondre avec sérieux, mais c'est souvent difficile, les différences sont infinitésimales... ou, ma foi, ne permettent pas de dire qu'on "préfère" tel produit à tel autre! Alors, si ce sont ces données collectées (à quelques centaines ou même quelques milliers d'exemplaires) qui déterminent ce qui nous sera proposé par nos industriels (la quantité de sucre, de sel, de gras, d'additif de synthèse... en fonction, certainement, du coût du produit fini), pauvres de nous! En fait, il y aurait je pense une véritable étude de sociologie à faire par un laboratoire universitaire, qui financerait une équipe de faux sondeurs, faisant tester strictement le même produit, mais étudiant les éventuelles différences de réactions selon ce qui est "suggéré" aux sondés (est-ce que le 2ème est plus ceci ou moins cela? Lequel des deux (ou 3, ou 4!) est le plus ou le moins ceci ou cela?). Par contre, évidemment, ça risquerait de mettre au chômage un certain nombre de boites spécialisées... et de pauvres enquêteurs de rue! Pour finir, mon ami m'a raconté comment un des sondeurs n'arrêtait pas de le remercier d'avoir accepté de le suivre: "c'est sympa!", au point qu'il s'est posé, et lui a posé, la question de savoir s'il se fichait de lui? Mais l'autre, et ses collègues, se sont récriés (avec sincérité semble-t-il) qu'ils galéraient tellement, qu'on leur rendait un vrai service en participant sans façons à leur enquête. Alors, si par hasard vous passez rue de Rivoli à Paris, soyez donc attentifs...

19 novembre 2008

La bande à Baader - Uli Edel

J'avais 15 ans quand on a retrouvé les corps inanimés d'Andréas Baader et Gudrun Ensslin dans leur cellule de la prison de Stuttgart. Cela été la fin des années de plomb, enfin presque. Je me rappelle cette période terrible de violence et d'attentats. L'Italie a eu les Brigades Rouges et l'assassinat d'Aldo Moro. L'Allemagne de l'Ouest (avant la chute du Mur) a connu la Bande à Baader (Fraction Armée Rouge), groupuscule d'extrême gauche (et ses héritiers) et l'assassinat du patron des patrons allemands (Hanns-Martin Schleyer). La Fraction Armée Rouge qui a commencé d'exister dans les années 60 voulait combattre l'impérialisme américain (nous étions en pleine guerre du Vietnam). Je suis allée voir La bande à Baader pour me remémorer cette période et peut-être apprendre des choses. Honnêtement, je n'ai pas appris grand-chose et je ne suis pas sûre que l'on comprenne les motivations exactes de ce groupe, comment ils ont décidé de faire ce qu'ils ont fait, etc. On sait que Gudrun Esslin était fille de pasteur, et Ulrike Meinhof, journaliste reconnue de talent. Pour Andréas Baader, on ne sait rien. Et les autres ne sont que des personnages secondaires. En revanche, on nous montre qu'ils ont eu des "héritiers" plus violents et radicaux (responsables de la mort de Schleyer, et du détournement d'un avion de la Lufthansa). Tout le film ne fait qu'effleurer le sujet, on reste un peu dans l'anecdotique avec une suite de scènes sans véritable lien. Et pourtant il dure plus de deux heures un quart. Les quelques moments "forts" sont des images d'archives insérées dans le film. Il y a deux grandes parties dont celle qui se passe en prison. Les personnages féminins sont les plus intéressants mais aussi les plus durs. Les actrices sont bien. Le film est bien fait mais pas satisfaisant, je pense qu'une autre oeuvre est encore à tourner sur cette période. Pour ceux qui connnaissent, il faut se rappeler Les années de plomb (Die Bleierne Zeit) (1981) de Margarethe Von Trotta qui traite de manière subtile cette période.

17 novembre 2008

Mère disparue - Joyce Carol Oates

Après Florinette qui a aimé, je voulais faire un billet sur ce roman de Joyce Carol Oates (dédié à sa mère?). Mis en valeur dans ma librairie favorite, Mère disparue est paru en édition de poche Points Seuil. Cette histoire ne peut que vous toucher. En ce qui me concerne, certains passages m'ont rappelé des souvenirs personnels. L'histoire commence le jour de la fête des Mères 2004 dans la petite ville américaine de Mont Ephraïm au 43 Deer Creek Drive. Nous sommes dans la région du Lac Erié (d'où est issue J. C. Oates). A l'occasion de cette fête, Gwen (Gwendolyn) Eaton, veuve depuis 4 ans, reçoit des amis et ses deux filles: l'ainée, Clare, la quarantaine (professeur de lycée), mariée et deux enfants, et Nikki (Nicole), 31 ans (journaliste), qui a une coiffure "Punk" et un amant déjà marié. Deux jours plus tard, Nikki retrouve sa mère morte dans le garage de la maison. Gwen a été poignardée. On retrouve assez vite l'assassin (ce n'est pas cela l'important). Tout le roman (qui se déroule sur un an) est narré du point de vue de Nikki qui, avec ce drame, va radicalement changer en découvrant l'histoire de sa mère dont elle ignorait beaucoup de choses. Nikki retrouve même dans le grenier des lettres d'un amour de jeunesse qui s'est mal terminé. Le surnom de Gwen était "Plume", non parce qu'elle était légère mais parce que, pendant son enfance, elle essayait de ne pas se faire remarquer. Gwen s'occupait beaucoup des autres et restait toujours optimiste. Nikki, comme par mimétisme ou identification, se met à reproduire des gestes ou des actions de sa mère: fabriquer du pain, visiter des personnes âgées, etc. Elle en vient à vivre au 43 Deer Creek Drive avant que la maison ne soit vendue. Elle va aussi évoluer et peut-être mûrir dans ses liaisons sentimentales. En revanche ses relations avec sa soeur sont houleuses. Sous la plume de Joyce Carol Oates, Clare semble peu sympathique, mais pour elle aussi, sa vie est bouleversée car elle se sépare de son mari. Le roman en poche fait 513 pages. Il se lit très vite, sans ennui. On pourrait s'attendre à une suite. Pour ma part, c'est le premier de Oates que je lis. Je le recommande.

15 novembre 2008

L'échange - Clint Eastwood

L'échange de Clint Eastwood (réalisateur et scénariste), sorti cette semaine, semble être perçu comme un film didactique (selon des commentaires entendus à la sortie de la projection). Tout d'abord, je retiens du film l'excellente interprétation d'Angelina Jolie qui fait une performance toute en retenue. Elle joue le rôle de Christine Collins, mère célibataire d'un petit Walter Collins âgé de 9 ans. Nous sommes en mars 1928, à Los Angeles. Christine Collins travaille dans un central téléphonique. Elle semble superviser tout un "pool" de standardistes (uniquement des femmes). Les locaux sont tellement grands qu'elle se déplace en patins à roulettes. Un samedi, elle est obligée de faire des heures "sup" et laisse son petit garçon seul à la maison. Elle rentre plus tard que prévu. Walter a disparu. 3 mois plus tard, la police de Los Angeles retrouve un petit garçon, bien vivant. Elle ne le reconnaît pas. Ce n'est pas lui. Qu'est devenu Walter? Personne ne la croit sauf un prédicateur, Gustav Briegleb (John Malkovitch), qui dénonce très régulièrement, sur les ondes radio, les manquements, la corruption, l'incompétence de la police de "la cité des anges" (comme dans L.A. Confidential ou Chinatown). Toute cette première partie du film est vraiment très bien. On reste dans l'intime avec cette maman qui veut retrouver son fils. Puis on passe assez rapidement à un fait divers épouvantable (que je ne révélerai pas), et on nous montre que les femmes à l'époque pouvaient être enfermées en institution psychiatrique de façon arbitraire selon le bon vouloir de certains policiers. Le film se termine en 1935 après deux procès, des condamnations (dont une par pendaison), des révélations du pourquoi du comment, où des enfants sont victimes et bourreaux. C'est un film qui prend son temps. J'ai entendu à la sortie une dame dire qu'elle était restée extérieure à l'histoire, c'est compréhensible (je n'ai pas été très émue par l'histoire et pourtant...), mais c'est quand même du bel ouvrage avec une musique envoûtante (du fils Eastwood, Kyle). Angelina Jolie a trouvé un personnage qui montre son talent autrement mieux que dans Wanted ou Mr et Mrs Smith. Petite précision, le scénario est tiré d'une histoire vraie. Enfin, j'avais déjà évoqué Clint Eastwood réalisateur dans mon billet du 07/10/07.

13 novembre 2008

La très très grande entreprise - Pierre Jolivet

Après Zim and Co (2005) qui est passé un peu trop inaperçu à mon goût, voici une sympathique comédie qui devrait rencontrer son public. Je suis allée voir le film grâce à une bande annonce qui donnait envie (dont la scène de la petite fessée, - qui l'a vue comprendra). Et je me suis dit que cela pouvait être aussi bien que Ma petite entreprise (1999) du même réalisateur avec Vincent Lindon dans le rôle du dirigeant de PME qui a des malheurs (en revanche je ne me rappelle plus toute l'histoire, aujourd'hui). Pour en venir au film qui vient de sortir, La très très grande entreprise de Pierre Jolivet prend le thème de David contre Goliath, David (des petits artisans - coiffeur, ostréiculteur, restaurateur - et les PME), refusant de céder face à Goliath (la multinationale Nateris) qui écrase tout sur son passage et surtout l'environnement qui en prend un coup. La cinquantaine de personnes qui pâtissent de la situation intentent un procès et le gagnent en partie. On leur propose un dédommagement de 12000 euros que beaucoup acceptent sauf quelques irréductibles qui décident de faire appel. Pour ce faire, ils ont 30 jours pour trouver des preuves contre Nateris. Toute l'histoire repose sur la façon dont Zak l'ostréiculteur (Roschdy Zem), Mélanie la coiffeuse (Marie Gillain) et Denis le restaurateur (Jean-Paul Rouve), aidés d'un jeune "chien fou" Kevin (Adrien Jolivet), arrivent à l'emporter (ou pas) contre la société multinationale. Il y a plein de rebondissements, beaucoup d'humour, du suspense (vont-ils se faire prendre ou pas?), quelques invraisemblances dans le scénario, mais j'ai passé un bon moment. Les méchants le sont vraiment avec un coup de chapeau à la "pédégère" plus odieuse que nature qui explique en quelques phrases lapidaires ce qu'est la mondialisation (même si le terme n'est pas dit). Les acteurs (certains qui sont des habitués du cinéma de Pierre Jolivet) sont tous très bien dans leur rôle avec une mention spéciale à Roschdy Zem et Marie Gillain.

11 novembre 2008

Audiard par Audiard - Répliques savoureuses (suite)

Je publie aujourd'hui un billet qui aurait dû être programmé depuis un certain temps, à savoir une suite à ma 1ère sélection subjective de citations d'Audiard (mon billet du 13/06/2007). En fait, je suis retombée sur le bouquin Audiard par Audiard en rangeant mes livres, et ai décidé de ressortir, resservir, réassortir de l'Audiard. Et peut-être, comme moi, le trouverez-vous non seulement éternel, mais parfaitement d'actualité...

Louis de Funès - Carambolage
"- Hé bien mon petit Martin, nous sommes trahis, nous sommes torpillés! Le dernier Conseil des Ministres vient de reculer l'âge de la retraite de cinq ans. Et c'est la victoire des fossiles. Votre futur beau-père ne nous quitte plus. Vous, vous ne devenez pas chef de service et vous êtes condamné - à moins d'une épidémie de variole dans les étages - à rester l'homme le plus intelligent du rez-de-chaussée."

Jean-Paul Belmondo - La chasse à l'homme 
"- Deux milliards d'impôts nouveaux! Moi, j'appelle plus ça du budget, j'appelle ça de l'attaque à main armée!"

Micheline Presle et Jean Gabin - Le Baron de l'Ecluse 
"- Un homme qui attend deux millions d'une heure à l'autre doit pouvoir se faire prêter quelques milliers de francs non?
- A condition d'être un tapeur, ce qui n'est pas mon cas, et d'ailleurs taper qui?
- La bistrote... L'éclusier?...
- Tu n'as pas honte - hein?
- Oh je t'en prie! Je t'ai déjà vu emprunter.
- Oui, mais jamais de petites sommes, et surtout jamais à de petites gens. Quant on prête à Jérôme Antoine, on passe un ordre à son banquier, on casse pas sa tirelire. Détrousser les petits épargnants est le fait d'adolescents crapuleux ou de ministres chevronnés, ce que je n'ai jamais été ni ne serai."

Jean-Claude Brialy - Les lions sont lâchés
" - Les galas de bienfaisance sont une des bases de la chorégraphie. Le système consiste à organiser des spectacles que l'on ne rejouera jamais, en échange d'une recette que personne ne verra jamais, car depuis le temps qu'on danse pour eux les pauvres seraient riches, l'argent aurait changé de camp - ce qui est impensable".

Gert Froebe - 100 000 dollars au soleil
"- Ici c'est une grande famille. Quand un gars veut une augmentation, il vient me voir, je l'écoute et hop! Je le vire."

Dominique Davray - Les Tontons flingueurs
" - J'dis pas que Louis était toujours très social - non - il avait l'esprit de droite. Quand tu parlais augmentation ou vacances, il sortait son flingue avant que t'aies fini, mais il nous a tout de même apporté à tous la sécurité."

Jean Gabin - Le Président
" - Il y a des patrons de gauche, je tiens à vous l'apprendre.
- Il y a aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre."

Charles Aznavour - Un taxi pour Tobrouk
" - A mon avis, dans la guerre, il y a une chose attractive: c'est le défilé de la victoire. L'emmerdant, c'est tout ce qui se passe avant. Il faudrait toucher sa prime d'engagement et défiler tout de suite. Avant que ça se gâte!..."

Michel Audiard - Vive la France
Pour rester dans le domaine des jeux de plein air, il est à noter une prédilection masochiste des Français pour deux exercices dans lesquels ils se révèlent particulièrement malchanceux: la guerre et le football.

André Pousse - Une veuve en or
" - A travers les vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé."

Michel Audiard - Vive la France
De 1858 à 1972, guérisons miraculeuses à Lourdes reconnues par les autorités médicales: trente-quatre. Guérisons miraculeuses constatées par les autorités religieuses: soixante-douze. Accidents mortels de circulation sur la route du pélerinage: quatre mille deux cent soixante-douze.

Dany Carrel à Jean Gabin - Le Pacha
" - Je les connais toutes les questions de la nuit. Surtout au lit. Pourquoi on s'aime? Pourquoi on s'aime pas? Pourquoi on picole? Pourquoi on tringle? Pourquoi on paye trop d'impôts? Pourquoi on a pas la Légion d'honneur?... Oh merde!".

9 novembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 05/10/2008 (fin)

Un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout aimés, dans le désordre, encore quelques films pour lesquels je ne me fendrai pas d'un billet séparé (prolongement de ma série, cf. billet du 29/10/2008).

Appaloosa d'Ed Harris: c'est un bon petit western avec quelques indiens (mais ce ne sont pas les plus méchants). Virgil Cole (Ed Harris) et Everett Hitch (Viggo Mortensen) se font nommer respectivement shérif et assistant dans une petite ville. Ils sont élus par les notables de l'endroit qui veulent se débarrasser d'un homme pas recommandable (Jeremy Irons). Le seul bémol est Renée Zellweiger (qui joue Alison French), qui est de plus en plus mal filmée. J'ai du mal à croire que Virgil "en pince" pour elle.

Vicky Christina Barcelona:
j'ai moyennement aimé à cause d'un scénario bancal. L'histoire est mal construite. D'un côté la brune que l'on aimerait voir plus et de l'autre la blonde (un peu fade) et le couple espagnol. Pénélope Cruz aurait mérité d'être à l'écran plus tôt. Je retiens surtout Javier Bardem qui s'en sort bien au milieu de toutes ces femmes. Vivement Woody de retour à New-York. [en 2009! Cf. billet du 05/08/2009].

Parlez-moi de la pluie d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. J'ai vu ce film parce que j'ai bien aimé la bande-annonce (drôle). Sinon le couple Jaoui / Bacri n'est pas forcément ma tasse de thé. Je suis peut-être la seule mais le Goût des autres m'avait profondément ennuyée. Je n'ai pas compris l'engouement pour ce film à l'époque. Pour en revenir à Parlez-moi de la pluie, c'est une comédie gentillette aussi légère que son titre. Il faut le voir pour le tandem Debbouze / Bacri.

The Dark Knight de Christopher Nolan: J'ai vu ce film en VF il y a déjà un certain temps dans une petite ville de province: on était 15 spectateurs dans la salle, un dimanche soir de cet été. Ceci étant, j'ai beaucoup aimé cet opus (que je met à égalité avec Batman returns de Tim Burton). Le chevalier noir est Batman, le chevalier blanc est Harvey Dent (futur double-face) et au milieu, il y a le Joker (génial Heath Ledger) qui vaut le déplacement à lui tout seul.

7 novembre 2008

Courir - Jean Echenoz

Ce roman, Courir de Jean Echenoz (Editions de Minuit), vaut 13,50 euros. C'est cher au vu du temps passé à le lire (2h15 chrono pour 142 pages), mais je ne regrette pas un centime de mon achat car quel bonheur de lecture grâce à un style fluide. C'est superbe! L'histoire débute quand la Tchécoslovaquie est envahie par l'Allemagne en 1939-1940 et s'achève en 1968 lorsque les Russes écrasent la révolte à Prague. Entre les deux, le romancier nous parle d'un Tchèque, Emile, qui a eu d'abord le choix entre travailler dans une usine de voitures ou dans une de chaussures. Après tout, les deux servent à avancer! Emile se met à travailler chez Bata, les chaussures. Afin de promouvoir sa marque, l'entreprise se sert de la publicité et se met à sponsoriser une équipe de football. Elle organise aussi une course à pied avec des coureurs qui portent son nom sur leur maillot. Emile déteste le sport mais il découvre que la course à pied lui plaît bien. Il s'entraîne pour son plaisir d'abord, puis il concourt pour son pays. Il a une manière bien à lui de courir en faisant n'importe quoi avec les bras. Pendant 6 ans,  entre 1948 et 1954, il sera considéré comme l'homme le plus rapide sur la Terre. Il récoltera de nombreuses médailles (d'or et d'argent) aux JO de Londres (1948) et d'Helsinki (1952) aux 5000 m et 10000 m. Il court aussi quelques marathons. A Melbourne (1956), c'est le début de la fin. Entretemps, il connaît les vicissitudes d'être un sportif dans un pays de l'ex-bloc communiste. Il se marie avec Dana. Echenoz nous fait connaître, à la page 93, le nom de famille d'Emile. Il est connu. J'ai appris qu'Emile parlait russe, allemand, anglais, français. C'était un brave gars, Emile. Il a terminé sa carrière comme archiviste au centre d'information des sports. Si vraiment vous n'avez pas les moyens de l'acheter, empruntez ce livre, faites-vous le offrir à Noël, que sais-je, mais lisez-le.

PS: Comme le fait remarquer Saxaoul ci-dessous, Amanda en dit aussi beaucoup de bien.

5 novembre 2008

Mesrine (L'instinct de mort) - Jean-François Richet

Après avoir lu quelques excellentes critiques dont celles de Ffred et d'Amanda, je me suis décidée à aller voir Mesrine - l'instinct de mort. J'avais en effet hésité avant d'y aller: - parce que Thomas Langman (responsable du catastrophique Astérix aux JO) en est le producteur; - parce que je pensais voir un film violent de plus; - parce que Jacques Mesrine n'est pas forcément un personnage recommandable et qui mérite qu'on en parle (je me rappelle en 1979 quand on a annoncé sa fin tragique). J'ai donc été le voir à défaut d'autre chose. C'était une séance de dimanche matin dans ma province. Bien m'en a pris finalement d'y aller, et j'attends maintenant avec impatience la deuxième partie (le 19 novembre 2008). Vincent Cassel est sensationnel (il trouve enfin un rôle à sa mesure, mélange de dureté et de douceur), Cécile de France est méconnaissable. Depardieu est impeccable. Le film est bien monté avec quelques "split-screens" bienvenus. Je n'ai pas trouvé de temps mort. C'est quand même autre chose que Le deuxième souffle de Corneau. Très très grand film à l'honneur du cinéma français. Richet a réussi la gageure de montrer Mesrine comme un être humain tout simplement, ni sympathique, ni antipathique. Cette première partie se termine juste avant qu'il devienne l'homme à abattre, l'ennemi public n°1. Diane_Selwyn en dit aussi beaucoup de bien.

3 novembre 2008

"Gag" de la Toussaint (1er novembre 2008)

Avant-hier, samedi 1er novembre, était un jour férié (pour ceux qui l'ont oublié). Des personnes de ma connaissance étaient désireuses ce même jour d'aller voir une exposition temporaire dans un musée de la Ville de Paris. Nous consultons l'Officiel et autre Pariscope où sont indiqués les jours d'ouverture du musée: du mardi au dimanche sauf certains jours fériés (sans autre précision). On peut appeler un numéro de téléphone. Ce qui fut fait. Une sympathique voix enregistrée nous a redit la même chose que sur le support écrit et elle a ajouté que pour plus de renseignements (comme l'ouverture les jours fériés par exemple), il suffit de consulter le site internet. Ce qui fut fait (il n'avait pas bougé). A part l'adresse, les jours d'ouverture (comme le support papier) et le numéro du standard, on n'a pas su si ce f**** musée était ouvert, ou pas, ce samedi 1er novembre 2008 de 10h à 18h.

PS: Quelqu'un s'est rendu sur place, le musée était effectivement fermé car c'était un jour férié. Beaucoup de gens étaient déçus.

1 novembre 2008

The Visitor - Tom Mc Carthy

Attention, film à voir! Grand prix au festival de Deauville cette année, The Visitor de Tom McCarthy est une oeuvre émouvante qui va droit au coeur. Réalisée avec sobriété, elle donne la part belle aux acteurs. Walter Vale (Richard Jenkins), la soixantaine, veuf, prof d'économie à la fac et écrivain, mène une vie morne et égoïste. Il se partage entre le Connecticut et New-York. De prime abord, c'est un homme peu sympathique. Il "fait semblant" (I pretend) (pour toute chose) depuis 20 ans. Il essaie de prendre des leçons de piano (sa femme était pianiste) et il en est à son 4ème professeur. Il renonce. Sur l'en-tête de son unique cours dactylographié, on le voit effacer avec du "tipp-ex" l'année en cours et inscrire la prochaine année. Mais tout va changer le jour où il est amené à aller à New-York donner une conférence. Quand il arrive, l'appartement dont il est propriétaire a été loué (lui dit-on), sans qu'il le sache, à un couple mixte: syrien (Tarek, l'homme) et sénégalais (Zaineb, la femme). Grâce à eux et à la mère de Tarek, Mouna (magnifique Hiam Abbass, héroïne des Citronniers [cf. mon billet du 19/05/08]), il s'ouvre à la musique du djembé (grand tambourin) et se remet à avoir des sentiments. Avec l'arrestation fortuite de Tarek qui, comme sa compagne, est un clandestin sans papiers, Walter et nous par la même occasion apprenons comment sont traités (depuis le 11/09/01) ces personnes. C'est fait avec finesse mais le constat est là, terrible et sans appel. Sous l'oeil du réalisateur, j'ai bien reconnu le New York que j'aime. J'ai vu ce film le jour de sa sortie: la salle était comble et très attentive. Je pense que les spectateurs ont été aussi émus que moi. Je répète: The Visitor de Tom McCarthy, dont c'est le deuxième long-métrage (comme réalisateur et scénariste) après le très réussi The station agent (2003), est à ne pas rater.

31 octobre 2008

Le diable rouge - Antoine Rault

Après Le crime est notre affaire sur grand écran (billet du 27/10/08), quel plaisir de retrouver Claude Rich "en chair et en os"! Pour les Parisiens ou ceux qui passent par Paris, allez voir cette pièce qui met en scène Mazarin, Anne d'Autriche, Colbert, le jeune Louis XIV et Marie Mancini (premier et peut-être unique amour de Louis XIV). Mazarin (Claude Rich) est malade et il prépare avant de mourir l'avenir de la France en décidant de marier Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne. Louis en revanche est amoureux de Marie Mancini, une des cinq nièces de Mazarin. Mais la raison d'Etat sera la plus forte, un roi ne se marie pas par amour mais pour des alliances politiques. La France est en guerre depuis trop longtemps avec l'Espagne. Le rôle du cardinal convient bien à Claude Rich. Les acteurs (trices), tous très bien dans leur rôle, évoluent dans un beau décor avec des effets de miroir et j'ai apprécié la sobriété de la mise en scène de Christophe Lidon. Le théâtre Montparnasse où j'ai vu la pièce est un théâtre à l'italienne. L'ouvreuse se dépêchait pour placer tout le monde en courant d'un bout à l'autre de "son" territoire (elle n'est payée qu'au pourboire). Le "poulailler" y semble condamné, sans doute pour des raisons de sécurité? Nous étions assez haut placés (2ème balcon de face), je me suis dit que la prochaine fois il faudrait que je pense à prendre mes jumelles de théâtre. Et puis en fait, dès l'obscurité faite et le spectacle commencé, j'ai très bien vu, la colonne qui gâchait un peu la vue à une spectatrice derrière était juste entre mon ami et moi. Les spectateurs étaient presque tous des gens d'un certain âge (pour ne pas dire l'inverse), sauf peut-être une mère avec ses deux ados devant nous (je pense qu'ils ont apprécié). Le prix des places dans ce genre de théâtre n'est malheureusement pas pour toutes les bourses. Le texte n'est pas du Shakespeare, mais il est agréable à écouter avec certaines résonances actuelles. Il a été publié aux Editions de l'Avant-Scène (voir mon billet du 09/05/07) pour l'occasion.

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