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Le blog de Dasola

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20 octobre 2007

Le commissaire dans la truffière - Pierre Magnan

Sur les recommandations d'une amie bruxelloise, je viens de lire une des aventures du commissaire Laviolette, Le commissaire dans la truffière, de Pierre Magnan (paru en 1978). Ce commissaire vient d'être mandaté pour s'occuper de six mystérieuses disparitions de hippies aux alentours d'un village appelé Banon dans les Basses-Alpes aussi connue pour être une région de truffes vendues à prix d'or. Les suspects potentiels ont des prénoms pas courant de nos jours: Polycarpe, Alyre, Omer, Sidoine, Pascalon, Virgile et Albert. Une truie truffière appelée Roseline joue un rôle capital dans cette énigme. Le roman de 250 pages se lit en une journée, très agréablement. J'ai appris qu'un fayard était un arbre. J'ai apprécié les tournures de phrases qui sentent bon le terroir bas-alpin. Il y a un peu de sorcellerie, beaucoup de morts par accident ou non, pas mal de sang (humain) pour que les truffes soient plus belles, ainsi que de la folie et de l'envie. A part qu'il aime sa ville de Digne, et qu'il a une aventure avec La Raymonde, patronne de l'hôtel à Banon où il demeure, on ne connaît pas grand-chose de la vie privée du commissaire. Personnage attachant, je vais me procurer d'autres enquêtes de Laviolette.

19 octobre 2007

Je n'apprécie pas beaucoup le nouveau prix Nobel de littérature

J'ai vu il y a longtemps à la télévision (chez Bernard Pivot, au temps d'Apostrophe) Doris Lessing, qui vient le 11 octobre 2007 d'avoir le prix Nobel de littérature. Je me souviens d'une femme d'une soixantaine d'année, revêche et pas sympathique. Et pourtant, Pivot est un bon intervieweur! Du coup, elle ne m'avait donnée aucune envie de découvrir son oeuvre. Je n'ai donc rien lu d'elle. Et, apparemment, son caractère "particulier" a été confirmé par la manière dont les télévisions ont montré ses réactions à l'annonce de sa nobélisation: "J'ai déjà eu tous les prix! Bien sûr, je suis contente de les avoir eus...". Mais elle avait plutôt l'air blasée et pas émue pour deux sous de quelqu'un qui trouvait ça tout à fait normal. Si je puis dire, je pense que c'est quelqu'un qui "ne doit pas se prendre pour n'importe qui" (et je reste polie). Le Nobel va la conforter dans cet état de fait. A part ça, aujourd'hui, je n'ai toujours pas envie de lire un de ses romans.

18 octobre 2007

This is England - Shane Meadows

Ce film, This is England de Shane Meadows, confirme que les Anglais savent très bien raconter des histoires dans un contexte historique précis. Il se déroule un an après la guerre des Malouines entre l'Argentine et la Grande-Bretagne. Au début et à la fin de This is England, des images d'actualités sont montrées. Le réalisateur, dont je crois que c'est le premier film, en a écrit le scénario assez largement autobiographique. L'histoire se déroule dans une petite ville du Yorkshire avec des habitations HLM pas entretenues où tout suinte la pauvreté, le chômage et le racisme latent. Le film est l'itinéraire d'un gamin, Shaun, orphelin de père mort au combat, âgé d'une dizaine d'années en 1983 (nous sommes en plein "Thatchérisme"). Tout va mal pour Shaun en ce dernier jour de l'année scolaire. De retour vers chez lui, il rencontre une bande de jeunes punks plutôt désoeuvrés qui le prennent sous leur protection. Sa vie va changer. Il devient un petit dur et se fera "Skinhead" sous l'influence d'un certain Combo, néo-nazi, sorti de prison depuis peu. Le film est aussi dur que l'univers décrit mais de temps en temps perce une certaine humanité. On découvre même Combo, transi d'amour pour une fille qui le repousse. A la fin, on ne sait pas ce que devient Shaun qui connaît trop vite le monde des adultes. Mais grâce à sa maman, on peut espérer qu'il s'en sorte.  Les comédiens sont tous remarquables avec une mention spéciale pour Thomas Turgoose (Shaun) et son air buté de petite teigne, mais qui arrive à être attachant. En revanche, l'ère "Thatcher" ne semble pas avoir été une "rigolade" pour cette Angleterre ouvrière. 25 ans plus tard, je ne suis pas sûre que cela aille beaucoup mieux.

17 octobre 2007

Archi mortel - Pascal Jahouel

Après La Gigue des cailleras (voir mon billet du 12 juillet 2007 - avec un commentaire de l'auteur en personne!), je viens de lire, grâce à un ami, le roman écrit précédemment par Pascal Jahouel, Archi Mortel (en 2006, déjà aux éditions Krakoen) dans lequel apparaît, pour la première fois, l'inspecteur Bertrand-Hilaire Lejeune ou plus simplement BHL pour les dames. La lecture de ce roman situé à Rouen, avec une escapade à Varsovie, m'a procuré le même plaisir grâce à la verve et à la langue truculente qui me fait beaucoup rire. Pour cette première enquête, BHL s'intéresse au milieu des architectes qui font parfois du trafic d'art. Un membre de cette éminente profession se retrouve avec un trauma mortel, deux balles de 9 mm dans la tête. Un deuxième architecte (archi) subit le même sort. La région normande est en émoi. Notre inspecteur, qui cherche l'âme soeur, rencontrera peut-être l'amour dans cette enquête mais rien n'est moins sûr. Quelques personnages "secondaires", que l'on retrouve dans La Gigue..., sont déjà présents. Particulièrement, le supérieur hiérarchique de BHL, le commissaire Georges Chassevent, très infatué de lui-même, et qui prend souvent Lejeune comme tête de Turc. Leurs opinions politiques divergent quelque peu. Mais BHL ne se laisse heureusement pas faire. Tout cela pour dire que j'attends avec impatience [en service de presse?] la suite des aventures de BHL.

16 octobre 2007

Le Dernier voyage du juge Feng - Liu Jie

Film sorti récemment dans quelques salles à Paris et peut-être en province, Le Dernier voyage du juge Feng est, d'après le réalisateur, le reflet d'une certaine Chine du 21ème siècle. Ce film, plus tragique que comique, raconte une histoire originale d'un juge, de sa greffière (sur le point d'être mise à la retraite à 46 ans parce qu'elle n'est pas assez diplômée) et d'un jeune, frais émoulu tout droit sorti de l'université. Le juge Feng et les deux autres sont des itinérants, chargés de leurs dossiers et de l'emblème national transportés par un âne. Ils vont de village en village, pour juger des affaires qui peuvent paraître saugrenues mais qui sont importantes pour tous ces villageois qui ne parlent souvent que le dialecte local. Par exemple, un paysan demande qu'un cochon, qui n'est pas à lui, soit puni pour avoir déterré les restes d'ancêtres enfermés dans une urne. Pour éviter une rixe, le juge achète ledit cochon et l'emporte. Deux belles-soeurs se battent pour une cruche que le juge finit par casser. Un couple décide de divorcer, la maison du couple appartient au mari, mais c'est la femme qui le squatte et ne veut pas partir. Devant le juge, elle pousse tellement de jérémiades que le mari renonce au divorce et se reconcilie avec elle. Entre toutes ces affaires à juger, on fait mieux connaissance du juge qui semble avec un tendre sentiment pour la greffière qui n'y est pas insensible. Le jeune, pendant ce premier périple, va beaucoup changer. Et le juge, parce qu'il perd une dent, décide d'arrêter son activité. La fin du film est aussi abrupte au sens propre qu'au sens figuré. J'ajouterai que certains plans de paysages sont magnifiques et les personnages sont extrêmement attachants.

15 octobre 2007

Meurtre dans un jardin anglais - Peter Greenaway

Réalisateur anglais que j'ai beaucoup aimé à la fin des années 80, Peter Greenaway se fait plus discret depuis quelque temps. Et je le regrette. Je l'ai découvert grâce à un film qui a eu une grande notoriété, Meurtre dans un jardin anglais (The draughtman's contract, 1982). L'histoire est résumée dans le titre du film. Mr Neville (Anthony Higgins), peintre de son état, est engagé par Mrs Herbert(Janet Suzman) pour réaliser 12 esquisses du jardin de la propriété du couple Herbert. Mr Neville a la malchance de dessiner ce qu'il n'aurait pas dû : le meurtre de Mr Herbert dans le dit jardin. Entre deux dessins, Mr Neville a des relations intimes avec Mme Herbert. Devenu témoin gênant, il aura un destin tragique. Peter Greenaway, avant d'être réalisateur, a été monteur, et c'est un peintre avec une certaine notoriété. Cela se sent dans son cinéma. Tous les plans sont très travaillés. Les mathématiques et les formes géométriques ainsi que le jeu sur les couleurs jouent aussi un rôle important. On pourra critiquer que le cinéma de Peter Greenaway ne dégage pas d'émotion, que l'on n'est pas ému ou que c'est un peu trop cérébral. Mais, esthétiquement, on peut éprouver un grand plaisir des yeux et des oreilles pour ceux qui aiment Michael Nyman, compositeur attitré des films de Peter Greenaway.

14 octobre 2007

Et l'amour dans tout ça? - Kriss Graffiti et Chantal Pelletier

Mon ami vient de me faire découvrir un ouvrage (malheureusement épuisé), Et l'amour dans tout ça? Il date de 1989, déjà 18 ans ! Cela parle des hommes et des femmes, êtres très différents, nous ne fonctionnons pas pareil. C'est vu principalement, il faut bien le dire, sous un angle féminin à coups de plumes acérées. Les auteures commencent par provoquer en listant 7 "sexes" (hétéros mâle et femelle, télébaiseurs, abstinents, gays, lesbiennes, multisexuels). Mais le gros de l'ouvrage porte sur les relations homme-femme et leur changement par rapport aux décennies précédentes, évoquant le "nouveau couple" de cette fin des années 1980. Un couple, ce sont deux célibataires qui doivent vivre ensemble et ce n'est pas facile tous les jours et dans un couple, il y a le non-célibataire (souvent la femme) qui entretient la flamme (il en faut!). Mais 77% des divorces sont demandés par les femmes. Un court chapitre évoque les familles recomposées dans lesquelles les enfants se retrouvent avec 4 parents, 8 grands-parents, etc. Quelques "morceaux de bravoure" valent un bon fou-rire lors d'une lecture à haute voix, mais je ne peux pas tout citer: il faut lire "La force à dormir", p. 35. Ou, qui chouchoutera le jeune lycéen esseulé (puisque la jeune femme souhaite un homme "expérimenté", et la lycéenne un garçon nettement plus âgé qu'elle-même...)?
Dans l'ensemble, Et l'Amour dans tout ça? est très agréable à lire grâce à une impression en assez gros caractères et des chapitres courts au style enlevé qui distrait bien (même à lire aujourd'hui). Il serait intéressant de faire une mise à jour de ce livre avec de nouvelles données. Car, comme les moeurs ont pas mal évoluées depuis 1988 (mais si, mais si), l'inconvénient de cet ouvrage, c'est que c'est déjà un peu daté, pas de portables pour s'appeler n'importe où, n'importe quand. Il n'y avait pas non plus Internet mais seulement le minitel pour faire des rencontres. Qui se souvient encore de cet objet antique ? Les données ("Francoscopie" 1988, "L'Etat de l'opinion, clés pour 1987" et "...1988" de la SOFRES) ont autant vieilli que le papier ("J'ai Lu" de 1990 tout jauni). Et pour finir, je ne sais pas trop si ce qui était prédit, en 1989, pour le futur, correspond à notre réalité ?

13 octobre 2007

John Cassavetes

Acteur et réalisateur, John Cassavetes (1929-1989) est une personnalité à part dans le cinéma américain. Il a produit et réalisé ses films grâce à son métier d'acteur. Il a eu beaucoup de mal à les faire. Heureusement qu'il avait une bande de "potes" (dont sa femme, Gena Rowlands) qui tournaient souvent à titre gracieux dans ses films: Seymour Cassel, Ben Gazzara et Peter Falk parmi les plus connus ont joué dans beaucoup de long-métrages de Cassavetes. Je citerais Minnie et Moskowitz (1971 - qui vient de sortir en DVD), Meurtre d'un bookmaker chinois (1974), Gloria (1980), Une femme sous influence (1976). Dans Husbands (1970), Opening Night (1977) et Love Streams (1984), il était aussi acteur. John Cassavetes c'est aussi un des Douze Salopards (1967) de Robert Aldrich et le mari de Mia Farrow dans Rosemary's Baby (1968) de Roman Polanski, dans lequel il jouait un rôle très inquiétant et que je déconseille toujours aux femmes enceintes (ce film n'a rien perdu de son impact). Et puis, il a tourné dans onze épisodes d'une série télé, Johnny Staccato (1959). Les épisodes font moins de 30 minutes, ils sont en noir et blanc et ont une ambiance jazzy sensationnelle, et John Cassavetes en a réalisé cinq. John Cassavetes y était vraiment très bien en détective privé, pianiste de jazz. J'ai vu des épisodes, il y a plusieurs années, à la télévision française, diffusés après un magazine de cinéma (malheureusement disparu), "Cinéma, Cinéma" d'Anne Andreu et Michel Boujut. Cela serait bien qu'un jour Johnny Staccato soit édité en DVD zone 2.

12 octobre 2007

Spectacle au Palais Garnier à Paris

Je suis allée récemment à l'Opéra de Paris - Palais Garnier en plein coeur de Paris pour assister à un ballet. Quand on vient du dehors, on est déjà ébloui par le grand escalier tout en marbre face à l'entrée qui mène dans les étages où se situent les foyers et la salle de spectacle proprement dite. Les foyers vastes et décorés servent à déambuler pendant l'entracte où la coupe de champagne est vendue 10 euros et le demi-verre de vin, 5 euros. La salle à l'italienne possède plusieurs niveaux dont l'orchestre, la corbeille, des loges, deux balcons et un poulailler. L'éclairage se compose entre autre d'un immense lustre suspendu au plafond, lui-même décoré par Marc Chagall en 1964. Quand je me suis installée à ma place dans une loge à 6 places, j'ai entendu un jeune couple, manifestement pas des habitués, très admiratifs devant la beauté de cette salle, maintenant dédiée principalement à la danse depuis la création de l'Opéra Bastille. Ce lieu, lui-même consacré à l'art lyrique, fait penser à un gros bunker, et n'a pas du tout le charme que dégage l'Opéra Garnier qui fait un décor de cinéma incomparable.

11 octobre 2007

La Colline des hommes perdus - Sidney Lumet

Suite aux conseils et avis de Karamzin et Hartigan sur The Offence (voir les commentaires sur mon billet du 30 septembre), je me suis procurée, en DVD, La colline des hommes perdus (The Hill) de Sidney Lumet (1965) adapté d'une pièce de théâtre. Je viens de le voir confortablement avec mon ami. Effectivement, c'est très très bien et on est passionné dès le début en se demandant ce qui va se passer. Cela se déroule dans une prison militaire anglaise en Afrique pendant la seconde guerre mondiale. Sean Connery fait partie d'un groupe de 5 prisonniers britanniques qui viennent d'y arriver, condamnés pour des larcins ou insubordination. Dans cette prison à ciel ouvert qui s'avère être un enfer, les détenus subissent des punitions dont celle de la colline. Chargés d'un lourd barda, ils doivent grimper une haute dune de sable en plein soleil avec une température africaine. Ils endurent les humiliations des geoliers, anglais eux aussi. Parmi les 5, certains archétypes de personnalités sont représentés. Un noir nommé Jacko King en butte au racisme de tout le monde mais qui à la fin ne se laisse pas faire. Un "gros" lâche et bête qui ne supporte pas les 4 autres. Joe Roberts (Sean Connery) qui résiste aux mauvais traitements mais à quel prix. Enfin, un dénommé Stevens (marié mais vulnérable) qui succombe à une insolation. A partir de là, la machine à "mater" les prisonniers s'enraye. Mais l'histoire ne se finit maheureusement pas comme on peut l'espérer. Sean Connery est remarquable dans son rôle de prisonnier qui résiste. Les autres comédiens, maintenant tous décédés, sont peu ou pas connus du grand public mais tous excellents. Je citerais particulièrement Harry Andrews dans le rôle du responsable du camp qui a "une gueule". Un autre acteur, Ian Bannen, interprète d'Harris, un gardien, qui se ralliera aux prisonniers, donne aussi la réplique à Sean Connery dans The offence. Sidney Lumet signe là un film en noir et blanc méconnu qui mériterait d'être connu du grand public. Je le recommande.

Petite remarque : on peut se demander pourquoi pour le titre français, on a rajouté "des hommes perdus" qui ne veut pas dire grand-chose quant à l'histoire. 

10 octobre 2007

UGC + MK2 vs Gaumont

Ca y est, dans la rubrique "people", un divorce avec pertes et fracas, Pathé Gaumont et Mk2 se sont séparés pour différences irréconciliables comme disent les anglo-saxons. Cette désunion provient de la colère de Marin Karmitz, PDG de MK2, lorsqu'il a vu le chantier du nouveau multiplexe de Beaugrenelle (dans le 15ème arrondissement de Paris) lui échapper, en février dernier, au profit de Pathé. Marin Karmitz s'est senti trahi. Pour "se venger", MK2 vient de s'unir pour le meilleur et, je n'espère pas, pour le pire à UGC. Sur une décision du CNC, cette nouvelle association ne durerait, pour le moment, que jusqu'au 14 mars 2009. Petit rappel : je me souviens qu'en 2000, quand UGC a lancé l'idée, Marin Karmitz avait poussé des hauts cris et par mesure de retorsion, il s'était allié avec Gaumont-Pathé. Comme quoi, on peut changer d'avis...
En tout cas, détentrice de ce sésame depuis 2000, je viens de recevoir mon relevé de banque avec le montant du prélèvement de ma carte "UGC Illimité". Comme "ils" m'en avaient informé en juillet, ça a augmenté de 18 à 19,80 euros. En revanche pour les spectateurs Pathé-Gaumont, le montant de la carte "LE PASS" ne baisse pas. Elle reste à 19,80 euros, mais elle est valable dans toute la France. Etant une Parisienne, j'apprécie cette union, car la programmation MK2 complète bien celle des salles UGC.
Ces cartes d'abonnement sont presque devenues incontournables et sont une manne d'argent pour les grands distributeurs. Pour preuve, depuis l'annonce de cette nouvelle union, les demandes de souscription à la carte UGC ont augmenté. Je sais que ces formules d'abonnement ne font pas l'unanimité, tant s'en faut, et les "petites" salles "Art et Essais", surtout à Paris, se sont presque toutes affiliées à l'une ou l'autre voire les deux cartes pour attirer des spectateurs. En ce qui me concerne, je profite amplement de la carte d'abonnement UGC car si l'on va au cinéma en n'ayant aucune réduction, le prix de la carte est amorti dès la deuxième entrée dans le mois.

9 octobre 2007

Lawrence d'Arabie - David Lean

Lawrence d'Arabie (1962) de David Lean (1908-1991) fait partie de mes films fétiches vu lors d'une ressortie sur grand écran. L'entrée des chameaux à gauche de l'écran qui ressortent à droite est une vision inoubliable ainsi que les images du désert et des dunes à perte de vue. Juste avant que le film démarre à proprement parler, les spectateurs écoutent pendant 5 minutes la musique d'ouverture de Maurice Jarre devant un écran noir et puis le film commence et la magie opère. On apprend, en découvrant la première séquence, la fin accidentelle de Thomas Edward Lawrence en 1935. Et après, pendant 3h15, avec un entracte, on assiste à une épopée lyrique, romantique et guerrière avec des chameaux qui courent aussi vite, voire plus, que les chevaux. L'histoire se déroule en 1916, pendant que l'Europe est ravagée par la 1ère guerre mondiale. Lawrence, qui fait partie de l'Etat-Major britannique au Caire, aidera les Arabes à lutter contre les Turcs. Suite à la prise d'Aqaba qui est un moment phare du film, Lawrence devient une légende pour les Arabes et la situation géopolitique de cette partie du monde sera à jamais bouleversée. Peter O'Toole, qui avait 30 ans, deviendra une star grâce à ce film. David Lean était aussi virtuose dans les scènes avec un grand nombre de figurants (il faut tous aller à Aqaba) que dans l'intime. Film phare du 7ème art à voir et à revoir.

8 octobre 2007

L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto

Publié aux Editions Métailié, L'immense obscurité de la mort est vraiment très noir et on ressent un certain malaise en le lisant. Il a reçu le prix du meilleur roman noir étranger au Festival du film policier de Cognac. Le roman se compose de courts chapitre où le narrateur est, en alternance, Silvano ou Raffaello. Dans le prologue en 1989 dans une ville du nord-est de l'Italie, un braquage d'une bijouterie se termine tragiquement par la mort d'une femme et de son petit garçon tués à bout portant par un malfrat : Raffaello. Son complice s'échappe avec le butin. Raffaello est condamné à perpétuité. 15 ans plus tard, Silvano le mari et père des deux victimes du hold-up décrit la vie monotone qui est la sienne depuis le drame. Raffaello souffrant d'un cancer à un stade avancé demande une suspension de peine. Ivre de vengeance, Silvano, de victime, devient bourreau. Raffaello, sous la plume de l'écrivain, se sacrifiera. Il a sa rédemption. Le malaise que j'ai ressenti en lisant ce roman tient à ce que Silvano, par pure vengeance dérisoire qui ne lui donne aucun apaisement, devient excessivement antipathique dans la peau du justicier solitaire, alors que Raffaello devient presque sympathique. Ce sont deux êtres humains à la dérive concentrés sur leur douleur respective, l'une morale et l'autre physique. Un roman policier qui se lit d'une traite.

7 octobre 2007

Quelques films de Clint Eastwood en tant que réalisateur

Grand western pour la critique, grand succès public en France et aux Etat-Unis, j'ai vu Impitoyable (évoqué dans mon billet du 20/07/2007) avec ma mère à sa sortie. Je n'ai pas du tout aimé. C'est violent. Les seuls personnages féminins sont des "putes", c'est paraît-il un film crépusculaire comme je l'ai lu et entendu.
Je préfère de beaucoup trois films dont Un monde parfait (1993) avec Kevin Costner et Minuit dans le jardin du bien et du mal (1997) avec Kevin Spacey et Jude Law. Ce dernier film comporte quelques longueurs mais il donne envie d'aller visiter la ville de Savannah. Je pense qu'il a très bien su recréer l'ambiance du Sud des Etats-Unis, un peu figé et décadent. Un monde parfait a permis à Kevin Costner, après Danse avec les loups (1991), de changer de registre. Il joue un évadé de prison qui kidnappe un petit garçon. Une sorte d'amitié naît entre les deux. Ce film dégage beaucoup de sensibilité. Sinon Bird (1988), avec Forest Whitaker retraçant la vie de Charlie Parker, pour ceux qui aiment le jazz ou même pour ceux qui ne l'aiment pas, est absolument magnifique. Je recommande donc vraiment ces trois films, essayez de les voir.

6 octobre 2007

Un secret - Claude Miller

Ayant été influencée par certaines bonnes critiques et par un battage médiatique, je viens d'aller voir Un secret, le dernier film de Claude Miller. J'ai été très déçue. Dès le milieu du film, on devine le secret. L'intérêt pour le film s'estompe très vite. Les comédiens ne sont pas vraiment en cause mais je n'ai pas trouvé que Patrick Bruel était très convaincant. Les oeillades entre lui et Cécile de France ne sont pas spécialement subtiles et elles sont souvent répétées de peur que le spectateur ne comprenne pas ce qui se passe. On est dans l'académisme. Vu le contexte historique tragique de la deuxième guerre mondiale, je m'attendais à plus de finesse de la part d'un réalisateur qui nous avait habitué à mieux avec La Petite voleuse (1988), l'Effrontée (1985) et Garde à vue (1981). Il est vrai que ces trois films ont plus de vingt ans. Certaines images saccadées au début du film n'ajoutent rien et puis le maquillage pour vieillir les protagonistes n'est pas du meilleur goût. Je pense qu'il vaut mieux lire le court roman de Philippe Grimbert dont est adapté le film.

5 octobre 2007

Les Envahisseurs - Série des années 60

Edités depuis peu en 3 coffrets DVD qui regroupent les 43 épisodes de 50 minutes chacun, Les Envahisseurs (The Invaders) (1967-1968) font partie de ces séries télévisées qui ont bercé (si je puis dire) mon adolescence. David Vincent les a vus, les envahisseurs venus d'un autre monde dans des soucoupes volantes. Ils ont une forme humaine avec, comme signe distinctif, l'auriculaire qui ne peut pas se rétracter. Quand ils meurent, ils se consument dans un halo rouge (couleur du communisme ?). David Vincent veut convaincre le Monde que le cauchemar a déjà commencé. Ce n'est pas facile de prouver qu'ils existent. Tournés en pleine Guerre Froide, Les Envahisseurs montrent une série plutôt sombre et pessimiste. On ne sait pas combien ils sont. Au fur et à mesure des épisodes, on sent que la partie n'est pas gagnée. David Vincent est vraiment seul contre les extra-terrestres même si d'autres humains les ont vus.

4 octobre 2007

Train de nuit pour Lisbonne - Pascal Mercier

Je viens de lire avec passion Train de nuit pour Lisbonne de Pascal Mercier, paru en 2006 aux Editions Maren Sell, dont le héros est professeur de latin et grec et enseigne aussi l'hébreu. Raimund Gregorius donne ses cours dans un lycée de Berne, ville de la Suisse alémanique. Quand le roman commence, Gregorius se prépare à partir au lycée à pied comme d'habitude. En traversant un pont, sa rencontre avec une femme qui se dit être "portuguès" puis l'achat d'un livre "Um ourives das palavras" (Un orfèvre des mots) d'un dénommé Amadeu de Prado qu'il trouve dans une librairie va lui faire tout quitter, sa ville de Berne, le lycée, ses élèves et sa petite vie tranquille. Il se retrouve au Portugal, à Lisbonne. Là, il mène une enquête pour savoir qui était ce Amadeu de Prado. Au début, il se fait traduire le roman oralement puis au fur et à mesure, il se met à apprendre le portugais pour bien s'en imprégner. Il rencontre des personnes qui ont cotoyé Amadeu décédé 30 ans auparavant, dont ses soeurs Adriana et Mélodie et un ancien ami de lycée. Amadeu, devenu médecin, culpabilisera d'avoir sauvé un des sbires du terrible général Salazar. Comme Gregorius, il joue aux échecs. Homme brillant et d'une intelligence supérieure, Amadeu souffre de fêlures intérieures que l'on découvre peu à peu grâce à des lettres qu'il a écrites et à ce livre qui est une suite de pensées personnelles à tendance philosophique. J'ai été sensible à l'atmosphère de ce livre qui se passe hors du temps. Tout est figé. L'histoire se passe vers 2004 et pourtant, il n'y a pas de portable, pas d'internet. Il n'y a que le téléphone fixe. Le roman est très agréable sans être toujours très facile d'accès, mais on se sent intelligent quand on lit ce genre d'ouvrage. Le romancier, Pascal Mercier, que je ne connaissais pas, est lui-même professeur de philo et cela se sent. Un roman à lire si vous pouvez.

3 octobre 2007

Excalibur - John Boorman

A l'époque, c'était la première fois que je voyais un film en salle deux fois. Excalibur de John Boorman (1981) reste pour moi une révélation et une très grande oeuvre. D'abord c'est la musique de Carl Orff, Carmina Burana, en musique additionnelle. Excalibur du nom de l'épée du roi Arthur retrace la légende de ce roi, la trahison de Guenièvre avec Lancelot et la rivalité entre Merlin et la fée Morgane. Le film en compétition à Cannes avait reçu le prix amplement mérité de la meilleure contribution artistique. Personnellement, je lui aurais donné une plus haute distinction. Les images sont souvent crues et violentes. Je me rappelle des corbeaux qui mangent les yeux des pendus. Certaines scènes sont sexuellement explicites. Deux scènes me restent en mémoire : la scène d'amour entre Igrayne (Katrine Boorman) et Uther Pandragon (Gabriel Byrne) qui la berne en se faisant passer pour son mari. L'autre est celle entre la Fée Morgane (Helen Mirren) qui prend l'apparence de Guenièvre et a une relation sexuelle avec Arthur (Nigel Terry) qui se trouve être son demi-frère. Je n'ai pas lu le roman de Thomas Malory dont est adapté Excalibur mais je pense que John Boorman recrée bien l'intemporalité de cette époque du fin fond des âges pleine de sang et de fureur. Si vous ne l'avez jamais vu, essayez de vous procurer le film en DVD. Cela en vaut la peine.

2 octobre 2007

Quelques livres pour une nouvelle lecture

1 octobre 2007

Guide de voyage : Lonely Planet

Je reviens d'une semaine de voyage d'agrément en Italie sur la Côte Amalfitaine (comme c'est beau!). Mes fidèles blogueurs ne s'en sont pas trop aperçu car j'avais réussi à rédiger près d'une dizaine de billets d'avance. Cependant, je n'ai pas rendu les commentaires reçus (presque une trentaine) durant tout ce temps. Je les validais quand je pouvais (j'ai aussi délégué leur validation).
Pour en revenir au titre du billet, pendant cette semaine, j'ai utilisé le guide Lonely Planet pour traquer les points cyber durant mes déplacements et cela m'amusait. C'était la première fois que j'achetais un titre de cette collection, suite aux conseils d'une de mes collègues qui m'en avait parlé. Jusqu'à présent, j'achetais le Guide du Routard, moins cher et peut-être moins lourd. En dehors d'Internet, j'aime avoir un support papier lors de mes voyages touristiques. Pour ce faire, je fais "une descente" dans une FNAC du centre de Paris qui a un choix étendu pour tout ce qui est guides touristiques et cartes routières. Il y en a tellement que la décision est souvent difficile entre tel ou tel ouvrage qui ont chacun leurs spécificités.
En ce qui concerne Lonely Planet, la présentation est claire, concise. Les illustrations en couleur égaient l'ensemble. Les données chiffrées se sont révélées exactes, ainsi les adresses indiquées pour les achats, les restaurants ou même les points cyber. Cela fait plaisir d'avoir entre les mains un guide fiable. On ne peut pas en dire autant de certains autres.

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STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2703 billets (au 19/04/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 117 commentaires (au 18/04/24 [+ 10 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 260 dasola] par au moins 1273 personnes, dont 101 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 156 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1209 (au 16/04/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
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