Voyage découverte en Sicile - 1
Je pense que vous vous demandiez pourquoi je ne donnais plus signe de vie depuis quelques jours. La cause en est un voyage de huit jours en Sicile. J'ai fait un circuit qui a commencé à Palerme (ville qui m'a plu) et qui s'est terminé à Palerme (avec un goût de revenez-y). Le tour m'a emmnenée à Segeste, Agrigente et la vallée des Temples, Selinonte et Erice, Syracuse et son site archéologique. Nous avons visité aussi la villa romaine du Casale construite au IIIème siècle, comportant 3500 m2 de mosaïques et retrouvée 700 ans après son enfouissement dans la boue à la suite d'un glissement de terrain. Nous avons continué par une ascension partielle de l'Etna, un arrêt à Taormine (le célèbre théâtre grec était fermé à cause d'un tournage de film) puis un autre à Messine sans oublier Cefalù avec sa cathédrale.
La Sicile est la plus grande île de la Méditerranée avec une superficie de 25708 km2 et est peuplée de 5 millions d'habitants. Evidemment en sept jours, on est loin de tout voir et de tout connaître de cette île mais c'est un début. Pendant la semaine, les conditions climatiques étaient rudes: les quatre premiers jours, les températures sont montées jusqu'à 37° à 38°. Je n'ai jamais bu autant d'eau. A propos d'eau, on ne boit pas l'eau du robinet mais de l'eau en bouteille plastique ou en verre (ce n'est pas très cher). Les réserves d'eau sont à ciel ouvert dans des citernes et donc pas très potables. J'ai remarqué que l'essence était aussi chère qu'en France. Les commercants et les restaurateurs siciliens n'ont pas beaucoup de monnaie. Il fallait faire l'appoint le plus possible. Proposer de régler les achats par carte bleue n'est pas quelque chose de spontané. Des personnes de mon groupe ont trouvé que Palerme était sale. Cela ne m'a pas sauté aux yeux. En revanche, depuis dix ans, il semble que la ville a amélioré ses conditions de circulation en "piétonnisant" beaucoup de rues touristiques. On voit peu de cars et presque pas de poids lourds. Nous avons pas mal marché dans les rues de Palerme mais cela valait le coup malgré la chaleur. Et j'ai remarqué qu'il y avait encore des cabines téléphoniques dans les rues.
La Sicile a été colonisée par les Phéniciens au VIIème siècle avant J.-C. Elle fut occupée ensuite par leurs successeurs les Carthaginois, puis les Romains, les Byzantins et les conquérants musulmans, sans oublier les Normands avec Roger II devenu roi de Sicile. Plus tard, à la fin du XIIème siècle, Palerme passa sous l'autorité des Haustaufen, puis de l'Anjou, ce qui se termina en bain de sang le 31 mars 1282 (quelques milliers de Français furent tués lors des "Vêpres siciliennes"). Enfin, il y a eu d'autres occupations, aragonaise, autrichienne et bourbonnaises. Plusieurs églises dans Palerme représentent bien ces différentes influences.
Le Palais des Normands date du XIème/XIIème siècle (façade)
Intérieur du Palais des Normands
La chapelle palatine catholique construite pour Roger II de Sicile. Elle est entièrement recouverte de mosaïques sur fond doré. Il y en a qui diront que c'est un peu chargé.
On a ensuite visité la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, que j'ai trouvée belle à l'extérieur mais beaucoup moins intéressante à l'intérieur. D'origine, elle date du XIIème siècle, avec des ajouts architecturaux au fur et à mesure que les siècles ont passé.
Un pilier à l'entrée où est gravé un verset du Coran
A huit kilomètres de Palerme, on arrive à la ville de Monreale où se trouve aussi une cathédrale, Sainte-Marie-la-Nouvelle, dans laquelle on trouve des mosaïques byzantine comme dans la Chapelle palatine.
La suite très bientôt, mais je vous laisse admirer un jacarandas, ces arbres venus du Brésil aux fleurs violette, un kapokier avec des fleurs de kapok et un citronnier en pleine ville, un amandier, et je n'oublie pas un olivier qui est âgé de 600 ans!