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Le blog de Dasola

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13 juin 2022

Voyage découverte en Sicile - 1

Je pense que vous vous demandiez pourquoi je ne donnais plus signe de vie depuis quelques jours. La cause en est un voyage de huit jours en Sicile. J'ai fait un circuit qui a commencé à Palerme (ville qui m'a plu) et qui s'est terminé à Palerme (avec un goût de revenez-y). Le tour m'a emmnenée à Segeste, Agrigente et la vallée des Temples, Selinonte et Erice, Syracuse et son site archéologique. Nous avons visité aussi la villa romaine du Casale construite au IIIème siècle, comportant 3500 m2 de mosaïques et retrouvée 700 ans après son enfouissement dans la boue à la suite d'un glissement de terrain. Nous avons continué par une ascension partielle de l'Etna, un arrêt à Taormine (le célèbre théâtre grec était fermé à cause d'un tournage de film) puis un autre à Messine sans oublier Cefalù avec sa cathédrale.

La Sicile est la plus grande île de la Méditerranée avec une superficie de 25708 km2 et est peuplée de 5 millions d'habitants. Evidemment en sept jours, on est loin de tout voir et de tout connaître de cette île mais c'est un début. Pendant la semaine, les conditions climatiques étaient rudes: les quatre premiers jours, les températures sont montées jusqu'à 37° à 38°. Je n'ai jamais bu autant d'eau. A propos d'eau, on ne boit pas l'eau du robinet mais de l'eau en bouteille plastique ou en verre (ce n'est pas très cher). Les réserves d'eau sont à ciel ouvert dans des citernes et donc pas très potables. J'ai remarqué que l'essence était aussi chère qu'en France. Les commercants et les restaurateurs siciliens n'ont pas beaucoup de monnaie. Il fallait faire l'appoint le plus possible. Proposer de régler les achats par carte bleue n'est pas quelque chose de spontané. Des personnes de mon groupe ont trouvé que Palerme était sale. Cela ne m'a pas sauté aux yeux. En revanche, depuis dix ans, il semble que la ville a amélioré ses conditions de circulation en "piétonnisant" beaucoup de rues touristiques. On voit peu de cars et presque pas de poids lourds. Nous avons pas mal marché dans les rues de Palerme mais cela valait le coup malgré la chaleur. Et j'ai remarqué qu'il y avait encore des cabines téléphoniques dans les rues.

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La Sicile a été colonisée par les Phéniciens au VIIème siècle avant J.-C. Elle fut occupée ensuite par leurs successeurs les Carthaginois, puis les Romains, les Byzantins et les conquérants musulmans, sans oublier les Normands avec Roger II devenu roi de Sicile. Plus tard, à la fin du XIIème siècle, Palerme passa sous l'autorité des Haustaufen, puis de l'Anjou, ce qui se termina en bain de sang le 31 mars 1282 (quelques milliers de Français furent tués lors des "Vêpres siciliennes"). Enfin, il y a eu d'autres occupations, aragonaise, autrichienne et bourbonnaises. Plusieurs églises dans Palerme représentent bien ces différentes influences.

17CF6AFE-AE5A-4446-848F-160E1E14E3BE Le Palais des Normands date du XIème/XIIème siècle (façade)

CFDD4376-6EB9-4597-AC80-3CBEA0EFC900 Intérieur du Palais des Normands

B6F1A2AC-76AD-4CB2-8690-BBAD44152630 La chapelle palatine catholique construite pour Roger II de Sicile. Elle est entièrement recouverte de mosaïques sur fond doré. Il y en a qui diront que c'est un peu chargé.

672B7F16-277C-4AB1-A289-5B55D4943141 Le plafond de la chapelle

 

315E078A-1616-44DD-A7F3-E3A56921E409 La chapelle

 31351196-7D44-4FC5-8CF2-CA3C39050D41 La chapelle

B10C9614-0CF9-44AE-BBBB-B293E4E1B798 La chapelle

On a ensuite visité la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption, que j'ai trouvée belle à l'extérieur mais beaucoup moins intéressante à l'intérieur. D'origine, elle date du XIIème siècle, avec des ajouts architecturaux au fur et à mesure que les siècles ont passé.

EC445A37-9A6B-40EB-906F-9FC47C4BE5BD La cathédrale

843475DC-035B-4B60-88C8-F01F21556283 Le portique

28BA7287-4395-4FE4-8275-3C241EF5D56C Un pilier à l'entrée où est gravé un verset du Coran 

164A8BC7-32C5-471D-81BC-0342A7936E4B La nef vue de l'extérieur

A huit kilomètres de Palerme, on arrive à la ville de Monreale où se trouve aussi une cathédrale, Sainte-Marie-la-Nouvelle, dans laquelle on trouve des mosaïques byzantine comme dans la Chapelle palatine.

D0CAB51D-364A-4F09-9CDA-8D57A3C3BDCA La façade

325DFBF7-A1B4-4798-8B26-848E21B4BE83 Une des absides

4D07C52A-CC5B-45D4-867D-5668DE19FDD5 Le portail en bronze

6631EDD2-1B71-4AE0-8934-5F9F4A732377 Le Choeur

21BA06D4-D5E1-468D-BEA6-5914BD350127 L'intérieur de la cathédrale

A9960391-8EE1-4224-903E-707FD71D1C29 Le plafond

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La suite très bientôt, mais je vous laisse admirer un jacarandas, ces arbres venus du Brésil aux fleurs violette, un kapokier avec des fleurs de kapok et un citronnier en pleine ville, un amandier, et je n'oublie pas un olivier qui est âgé de 600 ans!

8AEA4D0F-AA49-4134-BA1B-C853AD49C42C Un amandier avec des amandes

 CA3A9104-36C1-4CCB-8A16-84B1073E48B7 Un olivier vieux de 600 ans

9B4AB977-E2B7-44B2-98B8-64EC76EF3DDB Un citronnier

D293AD41-7E0C-482C-A74F-CEED4490D995 Un kapokier avec du kapok

5895C1C2-005B-4A92-944C-65D7ED5DDA18 Des jacarandas qui fleurissent deux fois par an.

10 juin 2022

L'île du Docteur Moreau - Don Taylor (film) / H. G. Wells (livre)

wells_NOIR    2022-en-classiques-Logo2   10e_ChallengedeLImaginaire Le-Mois-anglais-2022

Deux média pour une oeuvre: je (ta d loi du cine, squatter" chez dasola) continue notre "Mois Wells" (co-organisé avec Sibylline) avec un roman d'H. G. Wells, et l'une de ses adaptations au cinéma. Ce billet comptera aussi pour le Challenge "2022 en classiques" (co-organisé par Blandine et Nathalie) et le "10e challenge de l'Imaginaire" (de Ma lecturothèque).

J'ai visionné récemment avec dasola, en DVD, le film L'Ile du Docteur Moreau de Don Taylor (1977). Depuis le début du Mois Wells, j'ai reparcouru la plupart des livres de poche d'H. G. Wells que je possédais de longue date. D'où ce petit billet pour présenter l'adaptation et mettre en évidence les différences avec l'oeuvre originale.

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Le DVD à gauche, le livre de poche à droite... 

P1150315Images de mer lorsque le film commence. Trois hommes dans un bateau (une barque), semblant mal en point (soif, faim, épuisement...). Deux finissent par accoster une île providentielle et se traîner sur le rivage. Le plus valide des naufragés (joué par Michael York) a le tort de quitter l'autre pour s'enfoncer dans la jungle. Car manifestement, cette île mystérieuse n'est pas déserte, même si elle ne contient pas le château du Comte Zaroff. Après une course dans la jungle, poursuivi par des ombres qu'on devine menaçantes, et une chute dans un piège, notre héros se réveille dans un lit douillet. Son infortuné compagnon est mort et enterré, lui dit-on. Ses hôtes? Un homme à tout faire alcoolique, le fameux Docteur Moreau (Burt Lancaster), une ravissante jeune femme, et quelques serviteurs indigènes et muets. La maison (en bois) est entourée d'une haute palissade, et il est déconseillé de se rendre dans la forêt... Mais les interdictions sont faites pour être contournées, n'est-ce pas (et les lois pour être violées...).

Le docteur Moreau possède une vaste bibliothèque, et toute une ménagerie. Mais il ne convainc pas notre naufragé d'adhérer à ses expériences après lui avoir exposé ses théories. Alors, si ce n'est de bon gré, ce sera donc de force (avec peut-être un brin de jalousie de la part du docteur). Lorsque l'alcoolique prétend trouver la rédemption en s'opposant au docteur, mal lui en prend. Et la situation dégénère (elle aussi!)... Au final, les deux seuls rescapés (le naufragé du début, et la ravissante Eve) se retrouvent dans la même barque qu'au début. Le film se termine alors qu'un navire les a aperçus (ce qui est une fin différente de celle du roman).

Je n'ai pas (encore) découvert la version de 1932 avec Charles Laughton (il existe encore d'autres adaptations), mais peut-être que je pourrai le dénicher avant fin juillet!

*

*          *

P1150314Comme je le disais plus haut, j'ai parcouru les 242 pages consacrées à L'Ile du Docteur Moreau dans le vieux Livre de poche que je possède depuis 1982 (paru en 1961, il m'avair été offert par une de mes grand-mères). Sa seconde partie, consacrée à notre Île..., couvre les pages 195 à 437. Il n'est même pas précisé qui a fait la traduction en français de cet ouvrage paru en anglais en 1896 (on a juste un copyright Mercure de France 1959). Dans le livre (question d'époque?), le fameux docteur opérait au scalpel (et non à la seringue comme dans le film). Mais commençons par le début. Dans cette version "poche", lorsqu'un navire le recueille, le naufragé est seul à bord de sa barque. Il s'agit d'un certain Edward Prendick, qui occupe ses loisirs à s'occuper d'histoire naturelle. Quant au navire (une goëlette), il est chargé de toute une ménagerie que convoie un ancien étudiant en médecine. Arrivé dans l'île sans nom qui est sa destination, le capitaine (antipathique au possible) y débarque ses passagers, y compris l'infortuné Pendrick. Le propriétaire de l'île (vieil homme aux cheveux blancs) accueille bon gré mal gré notre malheureux héros, qui s'interroge vite sur l'étrangeté des domestiques de son hôte. Entendant le nom de celui-ci (Moreau), il se souvient... d'un docteur que la presse avait voué aux gémonies à cause de ses expériences de vivisection sur des animaux. 

Le reste est assez bien repris dans le film (à l'exception notable de l'absence de personne du sexe). Une bonne petite scène quand le Docteur s'adresse au naturaliste en latin de cuisine (p.306). Ce qui est expliqué dans les pages qui suivent (je ne crois pas dévoiler un si grand secret que cela en le disant), c'est que la matière première à partir de laquelle ce Frankenstein travaille, ce sont des animaux - et non des cadavres. Sur les quelque 120 créatures plus ou moins chimériques créées en 20 ans, une soixantaine survivent quand se déroulent ces aventures. Le Docteur exerce sa domination par la terreur - et la Loi qu'il impose à coup de fouet - sur cette étrange tribu, et tout ne peut, bien entendu, que mal finir. 

Finalement, donc, seul survivant humain, Prendick quitte l'île à bord d'une barque providentielle. Trois jours plus tard, un navire le recueille et le ramène vers la civilisation - mais jamais le narrateur ne pourra oublier son séjour traumatisant de plusieurs semaines sur L'île du Docteur Moreau

Adlyn avait parlé du livre. Ça sent le book aussi.

Edit du 9 juillet 2022: je rajoute rétrospectivement le logo du "11e Mois anglais 2022"... qui avait lieu en juin!

7 juin 2022

Bonne fête Nicolas - Catherine, Cabu, Charb, Jul, Luz, Riss, Tignous, Wolinski

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) sors ce mois-ci de ma besace un petit bouquin plutôt politique... datant d'il y a déjà trois législatures. Rappelons, pour ceux qui ont voté pour la première fois en 2022 (aux Présidentielles), qu'en 2007 Nicolas Sarkozy (UMP) avait gagné contre Ségolène Royal (PS). Je ne sais pas si, lorsque en février 2007 il avait soutenu Charlie Hebdo dans le procès concernant la publication des "caricatures" (comme évoqué ici), il s'attendait à avoir les honneurs, à peine 9 mois après, une fois devenu Président, d'un recueil constitué d'une sélection gratinée des dessins satiriques le visant.

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Ce recueil de dessins, Bonne fête Nicolas, a donc été publié en novembre 2007 (il y a un peu moins de 15 ans / trois quinquennats). Comme le dit la page de garde, "les dessins rassemblés dans cet ouvrage ont été majoritairement publiés dans Charlie Hebdo, ainsi que dans Le Canard enchaîné et Le Journal du Dimanche."

Il ne comporte aucune pagination, mais j'ai compté (à la main!) 126 pages, et au moins autant de dessins: si certains "bandes dessinées" en occupent deux ou trois, plus nombreuses (9) sont les pages à contenir deux dessins, parfois de deux dessinateurs différents. Je vous ai mis ci-dessous certains de ceux qui me font le plus rigoler. J'ai aussi assouvi encore une fois ma manie de compter les dessins, et j'en ai trouvé 26 de Charb, 23 de Jul, 18 de Luz, 17 de Catherine, 14 de Riss et autant de Tignous, 12 de Cabu et 4 de Wolinski (avec toujours le biais que le style de Wolinski comporte surtout des "planches" composées de plusieurs vignettes avec un texte abondant). Je suppose qu'il s'agissait d'un recueil sans autre prétention que de faire rire, et pas forcément de prendre date pour être relu encore quinze ans après? 

Comme promis, voici quelques dessins savoureux (à mon avis). Je pensais à un échantillonnage d'au moins 8 dessins (un de chacun), mais je m'aperçois que certains auteurs me font davantage rire que d'autres. Peut-être que ça en dit davantage sur mon humour à moi que sur celui de chacun de nos huit dessinateurs?

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Aujourd'hui, seul Riss est toujours à Charlie Hebdo. Catherine et Luz ont quitté le journal en 2015, après l'attentat du 7 janvier lors duquel Cabu, Charb, Tignous et Wolinski (entre autres) ont été assassinés. Quant à Jul, il ne travaillait plus pour l'hebdomadaire depuis 2010 (ou environ). Il trace aujourd'hui son sillon dans des contes et récits d'une mythologie grecque ou d'une préhistoire aux saveurs contemporaines, via deux célèbres séries BD déclinées en dessins animés télévisés.

Enfin, en cette année 2022, récemment, j'avoue ne pas avoir pu m'empêcher de ricaner quand la presse a annoncé que Valérie Pécresse avait refusé le don de 2000 euros fait par Nicolas Sartkozy pour combler le déficit dû au fait qu'elle n'a pas atteint les 5% des voix à la présidentielle. Ces gens-là s'adorent, messieurs-dames!

*** Je suis Charlie ***

5 juin 2022

Miss Waters - H. G. Wells / La sirène des pompiers - Hubert & Zanzim

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Je (ta d loi du cine, squatter" chez dasola) continue notre "Mois Wells" (co-organisé avec Sibylline) avec un roman publié en volume en 1902 par H. G. Wells, Miss Waters. Je l'inscris aussi au Challenge "2022 en classiques" (co-organisé par Nathalie et Blandine). L'autre ouvrage présenté dans ce billet (une bande dessinée) n'a pas de lien direct avec H. G. Wells, mais je l'avais acheté il y a déjà quelques mois, et j'ai trouvé que son sujet donnait un bon écho au premier livre. Les deux oeuvres peuvent figurer au "10e challenge de l'Imaginaire" (de Ma lecturothèque).

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Voici donc le Folio n°1559 (mon édition date de 1984), et un album de BD.

P1140477Miss Waters, c'est l'identité qu'adopte, pour s'intégrer dans une bonne famille anglaise, la sirène que le père et le fils de la maison croient initialement avoir sauvée de la noyade. La description des dispositions matérielles prises pour gérer cette situation incongrue (une sirène chez des humains!) est intéressante. Mais en fait, celle-ci a des vues sur le fiancé d'une invitée de la famille qu'elle avait aperçu sur le rivage... (vous suivez?). Celui-ci est en voyage, mais dès son arrivée... Séduction! Scandale! Rupture! Echanges de lettres! Le jeune homme laisse tomber le destin tout tracé que lui avait préparé sa propre famille - quelque peu étouffante (une bonne alliance matrimoniale, une candidature à la Chambre des Communes...), et cela pour une "créature". Et c'est le "cousin du narrateur", un certain Melville (!), qui est chargé de s'entremettre (de séparer la main et la nageoire), sans trop savoir comment s'y prendre, ni même de quel droit...

Pour ma part, autant j'ai apprécié la partie avec de l'action concrète (au début) ou de l'humour (en gros, la première moitié du livre), autant la partie des angoisses philosophiques, avec des non-dits, des hésitations, des phrases inachevées pleines de sous-entendus où chacun peut ou doit restituer ce qui reste éventuellement informulé, m'a un peu ennuyé. C'est nonchalant, il ne se passe pas grand chose. Unetelle parle à untel pour le charger de parler à une tierce personne... Les états d'âmes de la bonne société du XIXe siècle ou du début du XXe, ce n'est pas trop mon truc. Franchement, j'ai eu l'impression que Wells s'amusait un peu, ici, à tirer à la ligne en faisant confiance à l'imagination de ses lecteurs. Mais bon, peut-être des lectrices de livres anglais que je n'ai pas lus (Jane Austen? Les soeurs Brontë?) seraient-elles davantage amenées à rêver sur ces pages, sur les difficultés de l'entente entre personnes de milieux si divers? On peut aussi se demander si Wells, qui n'a pas eu une vie sentimentale extrèmement rangée, ne se défoulait pas, en quelque sorte, dans les situations incongrues de ce livre... Il faudrait que je lise une de ses biographies pour en savoir davantage.

En tout cas, le roman est paru en feuilleton en 1901 (fin de l'époque victorienne, donc) et a été traduit en français dès 1906.

Edit du 26/06/2022: je viens juste de (re)découvrir que Praline en avait parlé en 2007. J'ai l'impression que les moteurs de recherche répertorient de plus en plus mal les blogs (au prétexte de "protection des données personnelles"?).

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La bande dessinée La Sirène des Pompiers nous dépeint une autre sirène, qui vit aussi la plus grande partie de son aventure terrestre durant la Belle époque, mais en France (native de Bretagne, elle "remonte" à Paris par la Seine). Hubert (scénariste, décédé en 2020) et Zansim (dessinateur) ont collaboré sur de nombreux albums (en plus de celui-ci, je n'ai lu que Peau d'homme, paru en 2020, et une réédition de L'Ile aux femmes [1ère éd. 2015]).

P1140476La sirène... a été publié en 2006. L'album met en scène une  jeune sirène inadaptée (outre qu'elle meurtrit les oreilles de ses soeurs en chantant comme une casserole, elle ne prend pas sa queue en regardant les marins attirés se noyer entre ses bras). Soupirant à la lecture de magazines des épaves récentes, elle ne rêve que falbalas parisiens et danses de bals... Mais prenons les choses dans le bon ordre: qui est le pompier? Raté, ce n'est pas un bon samaritain, ni son sauveur. A l'arrivée de la sirène (jamais prénommée) dans nos eaux, Gustave Grelinet lui tombe littéralement dans les bras. Et c'est elle qui fera bouillir la marmite. Indépendante financièrement, elle commence par jouer la mécène auprès de l'homme qu'elle s'est appropriée (artiste peintre qui cherche... le succès), avant d'encourager d'autres peintres dont la peinture lui "parle" davantage. Endosser sa "peau de femme" ne s'avère pas si facile (foutue queue!). Comme chez Wells, nous retrouvons une chaise roulante, diverses astuces vestimentaires pour dissimuler l'appendice, et la servante dévouée. Et si les personnages masculins accumulent les destins tragiques - parfois entre les bras de notre créature -, la fin de l'album (de notre temps) reste ouverte.

Ci-dessous quelques pages de la BD, pour vous en donner une idée. L'album compte 62 planches + une dizaine de pages de présentation de "l'oeuvre de Gustave Grelinet". Cliquez sur les vignettes pour les agrandir.

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L'ancien blog de Yuko en avait parlé. Vous pouvez aussi lire un avis sur le blog BloCoLi.

Enfin, je signale que j'ai en vue une "lecture commune" du livre Les vaisseaux du temps de Stephen Baxter, suite de La machine à explorer le temps d'H. G. Wells.

Edit du 9 juillet 2022: je rajoute rétrospectivement le logo du "11e Mois anglais 2022"... qui avait lieu en juin!

2 juin 2022

Visite à Guédelon le 28 mai 2022 / Maison de Colette

Nous avons fait une escapade culturelle en Bourgogne le week-end dernier. La visite nous a permis de constater que la construction du château prenait vraiment tournure. Avec mon ami Ta d loi du cine, nous étions allés sur le chantier de Guédelon dans l'Yonne (environ 180 km de Paris) en 2008. Quatorze ans plus tard, le château semble presque terminé même si la grosse tour maîtresse n'a pas encore atteint la taille prévue et n'a pas encore de toit, pas plus que la tour des essarteurs ou la tour de la carrière. A la différence de 2008, il n'y a plus de visite guidée et le prix d'entrée est de 14 euros au lieu de 9 euros. Le chantier devait se terminer entre 2022 et 2025, je pense que cela sera plutôt en 2025 au mieux.  

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Ce qui nous a paru la vraie nouveauté par rapport à notre visite de 2008, ce sont les ateliers animés avec les artisans en train de travailler: forgeron, carrier, tailleurs de pierre, tuilier, vannière, boulanger (accompagné de sa femme qui l'aide à ramasser des glands chaque année!), charpentiers (qui vous manipulent des grumes de chêne avec de simples câbles avant de les transformer en poutres), cordière, potière, gâcheurs (les "morteliers" qui préparent le mortier, la colle qui va permettre de sceller les pierres entre elles), sans oublier le moulin hydraulique qui est situé à quelques centaines de mètres du reste de l'ensemble.

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101A4694-A0F2-4DB7-830C-B5F40F00633E On a vu le moulin fonctionner. Il fournit la farine pour le château... quand l'eau daigne faire tourner la roue.

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C'est aussi à côté du moulin qu'opère le tourneur sur bois, pas très bavard (d'origine anglaise?), mais fabuleusement habile, et capable de faire sous nos yeux, d'une simple buche de bois vert qu'il commence par dégrossir à la hache, avant de s'aider d'un tour qu'il actionne lui-même au pied, un vrai bol en bois tourné (en vente pour 45 à 55 euros à la boutique).

Par-ci-par-là, il y avait quelques animaux comme des ânes, des brebis, des oies et deux coqs (ils n'arrêtaient pas de chanter), ainsi que des chevaux de trait.

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On est resté plus de six heures sur le chantier, on y a passé une très belle journée.

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A six kilomètres de Guédelon, nous avons été le lendemain visiter la maison où l'écrivain Colette est née, à Saint-Sauveur en Puysaye, en janvier 1873. Les visites sont guidées, à 11 euros l'entrée. La maison est gérée par une association depuis 2016. C'est assez émouvant de voir l'endroit où Colette est née et a vécu pendant les dix-huit premières années de son existence entre son père, sa mère Sido, sa demi-soeur et ses deux frères (sauf erreur de ma part). A l'intérieur, parmi les meubles et objets, certains viennent réellement de la famille de Colette, d'autres sont contemporains de ceux que la famille possédait (vendus aux enchères quand elle a été ruinée). C'est une très belle maison bourgeoise entourée d'un splendide jardin dont s'occupait Sido, la mère de Colette. La visite commence aussi par le "Jardin d'en-face", de l'autre côté de la rue (un petit terrain dont la possession permettait d'éviter la construction d'une maison en vis-à-vis).

Pas très loin de la maison, on peut aussi aller visiter le musée Colette qui rasssemble beaucoup de photos (entrée à tarif réduit par accord entre les deux structures). Il y a la reconstitution de l'appartement de Colette au Palais-Royal à Paris et on peut voir un documentaire de 45 minutes (Ecrivains de notre temps) qui narre la vie de Colette de sa naissance à sa mort en 1954. C'est une suite de témoignages où on l'entend elle-même avec sa voix à l'accent bourguignon, mais où s'expriment aussi son troisième mari, Maurice Goudeket, et Joseph Kessel. Avec mon ami, on a noté que ces personnes savaient manier à l'oral avec brio l'imparfait du subjonctif sans que cela soit ridicule. 

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P1140457 La cuisine

P1140458 Un plat donné par la fille de Colette.

P1140459 Colette à 4 ans

P1140462 Le piano sur lequel Colette et les autres enfants ont étudié

P1140464 La salle à manger qui fut d'abord l'ancien bureau du père de Colette lorsqu'il était percepteur des impôts

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P1140466 La cuisine

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Ce devait être la troisième Maison d'écrivains que nous visitons ensemble (après Alexandre Dumas et Maurice Leblanc).

1 juin 2022

Voyages, voyages... - N°26

La France, ton virus f... le camp?
Que devient donc notre pandémie planétaire? Silence radio à l'horizon - ou presque. En l'absence d'état de grâce tant pour un Président réélu que pour une nouvelle Première ministre, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) suppose que le message bien pompidolien d'arrêter d'emm... les Français est, pour le moment, fort bien passé. Nous voilà tranquilles, au moins, jusqu'au 20 juin 2022. Au-delà, je ne jurerais de rien (le déluge?).

Que dire, alors, aujourd'hui?

Fin mai 2022, le sous-variant omicron B5 du covid-19, variant apparu en Afrique du Sud mais dont on a surtout commencé à parler quand le Portugal a été touché, est toujours faiblement représenté parmi les "études flash" (?), mais en augmentation. Bientôt... touché, coulé?

Encore un échappement vaccinal, va-t-il falloir une nouvelle campagne de vaccination/rappel? Pour un lot de 50 millions de doses (je déconseillerais d'en commander 67, ça risquerait d'être du gâchis...), quel prix, coco? Quelque chose comme 20 euros la dose environ en "tarif public" (tarif "direct fournisseur" en août 2021, semble-t-il)? Moins cher quand l'UE négocie en 2022 pour des centaines de millions de quatrièmes doses (je sais que je ne sais pas, hein...)? Allez, mettons qu'ils les touchent à 5 euros la dose... Quoi, ça ferait 250 millions d'euro en un an, en plus ou en moins, pour le budget français?... Combien de lits d'hôpital peut-on créer et pérenniser avec 250 millions d'euros? C'est vache, allez...

Et voici que pointe son museau la "variole du singe" (qui n'est pas une variole et ne concerne pas les singes?). 17 cas en France le 31/05/2022...  Rappelez-moi, déjà, le, nom de la seule maladie que l'OMS se targait d'avoir éradiquée (rendant inutile de vacciner les enfants)? Avec tous les "moins de 45 ans", il y a un GROS marché, coco!

Présentant des symptômes qui y ressemblent, on trouve aussi la "grippe" - ou "fièvre" - dite "de la tomate" qui aurait déjà frappé, en mai, plus de 80 enfants (de moins de 5 ans) dans l'Etat de Kerala, en Inde. 

Ah, et des fraises bio auraient - peut-être - donné une hépatite A à 17 personnes aux Etats-Unis, selon Reuter. A quoi se fier, pauvres que nous sommes... (aux fraises qu'on fait pousser soi-même sur son balcon?).

Bon, j'en reste là, j'ai mieux à faire pour le moment. Relire cet incurable pessimiste d'H. G. Wells, par exemple...

30 mai 2022

L'extinction de l'espèce humaine - H. G. Wells

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Bon, décidément, ce n'était pas un optimiste, H. G. Wells. Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) m'en suis aperçu en lisant le plus court des livres que je me suis récemment offerts, L'extinction de l'espèce humaine (Petite Biliothèque Payot classiques N°1081, 2018). Il ne s'agit pas vraiment de fiction, mais plutôt de considérations sur un avenir qui, à chaque fois, apparaît inéluctable... et peu désirable.

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Ce petit livre correspond à un recueil de cinq articles écrits entre 1891 et 1896 et publiés dans quatre journaux, revues ou magazines différents, en parallèle à ses oeuvres romanesques les plus connues. Des articles, Wells en a écrit plus de 200 entre 1887 et 1898, la plupart sous pseudonymes, selon la "note de l'éditeur" qui introduit l'ouvrage. J'inscrirai en tout état de cause ce recueil d'articles "inédits en français" tant dans le "Mois Wells" (co-organisé avec Sibylline) que dans le challenge "2022 en classiques" (co-organisé par Blandine et Nathalie). 

* Régression zoologique propose un paradoxe intéressant, en prenant appui sur la biologie et les similitudes de différentes espèces au stade embryonnaire, avant spécialisation des cellules et des organes (atrophie de ceux qui seront inutiles à telle ou telle espèce). En très gros, on peut retirer de ces 21 pages que nous sommes, nous humains, des poissons dégénérés, puisque nos ancêtres ont été "contraints" de s'adapter à la terre ferme. La preuve que le poisson est plus évolué que l'homme, selon Wells, est symbolisé par l'impossible capture des truites (ouf, un peu d'humour anglais!). Je retiens surtout ce que Wells rappelle, à savoir le bref laps de temps (aux échelles géologiques...) qui sépare l'apparition, le développement et la domination d'une espèce sur les autres, de sa disparition...
Avertissement sans frais: notre futur remplaçant n'est sans doute pas très loin de nous.

* À propos d'extinction rappelle, lui, que seuls les fossiles ont gardé le souvenir de tant de terribles lézards restés sans descendance. Plus proche de nous, il cite également les dégâts causés sur ce qu'il n'appelle pas encore les "écosystèmes" par le déferlement de l'homme civilisé (?) aux quatre coins du monde: dodo, bison, animaux endémiques d'Australie et de Nouvelle-Zélande... L'article finit par une image frappante: les deux derniers hommes présents sur terre à la suite d'une pandémie - puis le dernier, qui reste seul.
Cela m'a une fois de plus donné envie de relire La mort de la terre, écrit par Rosny ainé en 1912, près de deux décennies plus tard.

* L'homme dans un million d'années prévoit deux évolutions parallèles: celle de l'homme, qui abandonne peu à peu tout ce qui est contingences matérielles pour ne plus devenir qu'un cerveau dans une grosse tête dont la bouche minuscule n'absorbe plus que des liquides nutritifs, et celle de notre planète. Cette dernière refroidit, de sorte que nos lointains descendants sont amenés à se réfugier dans des galeries de plus en plus profondes sous la surface terrestre. Au passage, quelques pages anticipent presque le passage par le véganisme (l'abandon de la consommation de viande crue d'abord, des autres "fruits de la terre" ensuite), avant que l'Homme, n'ayant plus "besoin" d'autres créatures vivantes que lui-même, reste l'unique espèce sur terre. Et, là, le "penseur" (l'auteur) frissonne et quitte son rêve éveillé!
Cette fois-ci, c'est à l'épisode Echecs sur Mars du cycle de John Carter (des "êtres-cerveaux" qui se servent de "corps sans têtes" - des "animaux" bipèdes qu'ils contrôlent - pour se déplacer) que l'article m'a fait penser.

* L'extinction de l'espèce humaine imagine, non sans talent, l'homme confronté plus ou moins soudainement à une espèce qui progresse de manière inopinée (éventuellement en profitant d'une "erreur" de l'espèce humaine) pour sortir de sa niche écologique: les pieuvres (avec référence à Victor Hugo!), les fourmis légionnaires (évitons d'exterminer leurs prédateurs naturels!), ... ou - prémonition? - un germe inconnu (une maladie inédite) qui provoquerait une pandémie cataclysmique susceptible d'exterminer toute l'humanité.
Rappelons aux lecteurs contemporains que ce livre est paru chez Payot en 2018 (et non en 2020).

* De l'intelligence sur Mars prétend prouver, en s'appuyant sur la multitude de facteurs qui interviennent dans l'évolution des espèces, qu'il est rigoureusement impossible qu'existent sur la planète Mars des êtres conscients comparables aux humains. Ces 7 pages achèvent un peu abruptement le recueil.
Je relèverai juste que cet article-là a été publié le 4 avril 1896, tandis que La guerre des mondes l'a été en 1898.

J'espère avoir quelque peu attisé la curiosité de ceux qui, comme moi, n'avaient jamais lu d'articles de Wells, mais seulement ses oeuvres romanesques les plus connues. Je citerai enfin les quelques mots qui terminent la présentation en 4ème de couverture: [Wells] "fut un grand penseur du posthumanisme, annonçant la fin d'une espèce humaine dépassée par ses propres inventions". 

28 mai 2022

The Duke - Roger Michell

The Duke de Roger Michell est le genre de comédie anglaise comme je les aime avec un arrière-fond social. L'histoire se passe en 1961. A Newcastle, Kempton Bunton (Jim Broadbent, épatant), la soixantaine, est marié avec Dorothy (Helen Mirren) qui est femme de ménage chez des notables de la ville. Kempton est un chauffeur de taxi très bavard qui se fait renvoyer. Depuis treize ans, Kempton ne se remet pas du décès accidentel de leur unique fille morte à 18 ans d'un accident de vélo. Pour se changer les idées, il écrit des pièces de théâtre qu'il envoie à des éditeurs, espérant se faire publier. Kempton est un homme lettré et il a des convictions, qui lui ont causé parfois des ennuis. Sa nouvelle lubie est que les gens de peu (comme lui) soient exemptés de payer la redevance télévision à la BBC. Dans le même temps, il apprend que la National Gallery de Londres vient d'acquérir le portrait du Duc de Wellington peint par Francisco de Goya pour 140 000 livres, un montant qui pourrait payer des milliers de redevances. Ni une, ni deux, lors d'un séjour à Londres, on assiste au vol du tableau, et Kempton demande une rançon de 140 000 livres pour le rendre. Tel Robin des bois, il prend aux riches pour essayer de redonner aux pauvres. Le film est vraiment sympathique, un peu lent par moment, mais rien que les séquences qui se passent au tribunal de Old Bailey valent la peine d'aller le voir. Et il m'a donné envie de revisionner James Bond contre Dr No. Si vous allez voir The Duke, vous comprendrez pourquoi. Sinon, c'est le dernier film tourné par Roger Michell disparu en 2021. Lire les billets de Pascale et Henri Golant.

25 mai 2022

La guerre dans les airs - H. G. Wells

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Je (ta d loi du cine, squatter" chez dasola) commence à mon tour (après son billet à elle) le "Mois Wells" (co-organisé avec Sibylline) en piochant dans ma bibliothèque un titre un peu moins connu que les plus emblématiques d'Herbert George Wells, La guerre dans les airs. Et cela me permet d'inscrire aussi ce billet pour poursuivre mes participations aux challenges "2022 en classiques" (co-organisé par Nathalie et Blandine) et au "10e challenge de l'Imaginaire" (de Ma lecturothèque).

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La guerre dans les airs (Folio N°1549, 375 pages), c'est celle que l'on voit se livrer les nations dites "civilisées", lors d'un suicide collectif des civilisations qui se produit dans une de ces "anticipations" dont Wells a fait son miel. Il s'agit pour moi d'une relecture, puisque je m'étais offert ce livre en 1985. Quelques décennies de lectures après, j'y ai trouvé une multitude de réminiscences littéraires. En ce qui concerne les dates, le texte contient quelques allusions aux années 1906 et 1907 (année de sa rédaction, sachant qu'il a été publié en feuilleton en 1908, et traduit en français dès 1910).

Pour dire quelques mots des fils conducteurs: chacun des 11 chapitres est subdivisé en 4 à 10 parties de quelques pages correspondant, je suppose, aux livraisons du feuilleton. Il nous est d'abord présenté une famille, les Smallways, soit le père, retraité, le fils ainé, Tom, et son épouse (petits commerçants en fruits et légumes dont ils font pousser eux-mêmes une partie), et le plus jeune fils, Bert, qui "cherche" encore sa voie (loueur de bicyclettes, chanteur ambulant...). Occasion aussi de parler du monde "de progrès" dans lequel ils vivent. Dans ce futur proche, les pays sont sillonnés par des lignes de "monorails" (électriques?), moyen de transport ayant manifestement supplanté le chemin de fer (trains à vapeur), et c'est un pont (et non un tunnel) qui a été jeté en travers de la Manche. Reste à mener la conquête de l'air, avec moult expérimentations entre "plus légers que l'air" (dirigeables) ou plus lourds que l'air (aéroplanes). Ici se place l'anticipation: alors qu'un inventeur, un certain Butteridge, a fait la preuve des qualités de l'appareil de son invention et cherche à en vendre les plans, de son côté, l'Allemagne impériale s'apprète sans tambours ni trompettes à partir à la conquête du monde. Ce pays dispose, au début de la guerre qu'il entame, de trois cents dirigeables, que nous pouvons aujourd'hui comparer aux 129 Zeppelins construits des débuts des travaux du Comte jusqu'au Hindenburg, y compris ceux utilisés par l'Allemagne pour des missions de bombardements au cours de la Première Guerre mondiale. Les engins dirigeables tels que Wells nous les montre sont bien plus puissants et infiniment plus destructeurs que ne l'ont été les vrais dirigeables fonctionnels. Les différents "plus lourds que l'air" utilisés dans le roman par les militaires s'apparentent, eux, à des "ULM" contemporains [ultra-léger motorisé]. Mais n'oublions pas qu'H. G. Wells a rédigé ce livre quelques années avant que Blériot ait réussi l'exploit de seulement traverser la Manche (1909). Bref, par un concours de circonstances rocambolesques, Bert va se retrouver malgré lui embarqué dans la flotte aérienne allemande, à travers l'Atlantique, jusqu'en Amérique du Nord. Il assistera aux ravages causés aux Etats-Unis d'Amérique (destruction de leur flotte cuirassée dans l'Atlantique, d'abord, puis bombardement aérien de New York, ensuite). Mais si des bombardements aériens peuvent détruire villes et infrastructures d'un pays, ils ne peuvent permettre de le "conquérir" (ce qui nécessiterait l'envoi au sol de troupes nombreuses). Et quand l'alliance sino-japonaise, qui pendant ce temps construisait, elle, ses propres dirigeables par milliers, entre à son tour en guerre contre "l'Occident", la guerre devient mondiale, incontrôlable... et aboutit à la fin du monde civilisé (chute des Etats, guerres civiles, épidémie mondiale...). Qu'il suffise de dire que, échoué aux chutes du Niagara, Bert parviendra, par miracle mais aussi à force de détermination, à retraverser en bateau l'Océan pour retrouver sa dulcinée restée en Angleterre. Après ces aventures, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants (11, dont seuls 4 survécurent, eu égard aux rudes conditions d'existence d'après-guerre...).

Je parlais en début d'article de mes réminiscences. Elles ne sont pas uniquement littéraires. La description des débuts de l'aviation (temps héroïques) m'a rappelé la série TV Les faucheurs de marguerites (pour laquelle je mettais mon réveil en pleine nuit pour ne pas rater un épisode d'une rediffusion nocturne, il y a peut-être deux ou trois décennies...). Les aléas d'une boutique de location-vente de bicyclettes donnent lieu à la rédaction de lignes d'humour anglais dignes de Jerome K. Jerome (Trois hommes dans un bateau). L'inventeur cherchant à monnayer son invention peut faire songer au roman Les Trois yeux de Maurice Leblanc (postérieur), ou à Face au drapeau de Jules Verne (antérieur bien entendu). En outre, je serais curieux de savoir si le London des Histoires des siècles futurs et Wells (qui a survécu trois décennies à London) avaient connaissance de l'oeuvre l'un de l'autre? Wells fait intervenir dans sa fin du monde civilisé la "maladie pourpre" (venue du Tibet?) là où Jack London (qui écrivait, lui, en 1910) n'attribuait aucune provenance à sa Peste écarlate.

Enfin, la chute d'un monde civilisé peut éveiller des échos par rapport au discours de nos "colapsologues" contemporains. Il faut tout de même noter que chez Wells, cet effondrement est moins dû à des modifications environnementales que comportementales: c'est la chute des gouvernements centralisés, mais aussi l'arrêt des échanges commerciaux, et très rapidement celui de toute l'économie basée sur un système monétaire garantis par les Etats, aggravé par les ravages humains causés par les guerres civiles puis une épidémie mondiale, qui amène les rares survivants au repli sur de petites communautés ayant oublié l'usage des techniques "modernes" - c'est du moins le cas de celles de Tom et de Bert. Je ne suis pas sûr que j'avais eu cette grille de lecture-là en 1985.

Voici deux blogs qui ont parlé de ce titre: Le Gilel Ludique, et Littérature (dernier billet en 2020).

Je suppose que, quand il a fait le choix de devenir écrivain professionnel, Wells rêvait d'éclairer ses contemporains par le truchement de la fiction. Mais il me reste bien d'autres titres à lire pour conforter ou infirmer cette impression.

P1140333 D'un tout récent passage en librairie, j'ai ramené les quatre Wells ci-contre, dont je tirerai bien encore quelque(s) billet(s) - en fonction de la longueur de chaque livre:

Miss Waters (179 pages)

Enfants des étoiles (151 pages)

Un rêve d'Armageddon précédé de La porte dans le mur (109 pages)

L'extinction de l'espèce humaine (83 pages)

... et il y avait encore d'autres titres disponibles! J'ai hâte de lire d'autres billets que les miens sur ces oeuvres.

23 mai 2022

Extrême urgence - Michael Crichton / Le cannibale de Crumlin Road - Sam Millar

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Extrême urgence (Edition Pocket, 438 pages) est un des premiers romans écrits par Michael Crichton en 1968 qui était encore étudiant à la Harvard Medical School. Il a écrit des romans pour payer ses études. Entre la médecine et l'écriture, il a choisi la deuxième après avoir été diplômé de médecine. Extrême urgence est un thriller qui se passe dans le monde médical. Le narrateur, John Berry, un médecin dans un labo d'anatomie pathologique d'un hôpital bostonien va mener une enquête pour disculper un ami obstétricien d'origine sino-amécaine. Il est accusé par la mère de la victime d'être responsable d'un avortement qui a provoqué la mort de la patiente, Karen, une jeune femme de 17 ans. Karen était la fille d'un grand médecin de Boston. La police a trouvé le suspect idéal et elle ne va pas plus loin. Berry, lui, du fait qu'il connait bien son domaine va suivre plusieurs pistes et en particulier, il apprend que Karen avait une vie dissolue, sexe et drogue. John s'approche tellement de la vérité qu'il en retire quelques plaies et bosses. J'ai trouvé quelques lacunes dans la résolution de l'histoire et des questions restent sans réponse. Cela n'empêche pas que le roman se laisse lire.

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Je passe au Cannibale de Crumlin Road de Sam Millar. Cet ex-taulard s'est reconverti dans l'écriture et cela lui réussit. J'apprécie beaucoup ses romans. Le cannibale de Crumlin Road (Collection Point Policier au Seuil, 328 pages), a été écrit en 2010 et il est sorti en 2015 en version française. Comme pour les autres romans de Millar, l'histoire se passe à Belfast. Et l'on retrouve le détective privé Karl Kane qui va devoir affronter un sérial killer assez abominable. Ce dernier issu d'un milieu aisé enlève des jeunes femmes maigrichonnes. Il les fait grossir, surtout le foie et les reins, organes qu'il consomme après avoir tué ses victimes, souvent des marginales. Jusqu'au jour où la propre fille de Karl Kane est enlevée. Le dénouement va se passer dans une prison désaffectée située Crumlin Road. Le roman se lit très vite. L'auteur a un grand sens de la narration même si ce roman n'est pas mon préféré de l'auteur. Lire le billet d'Yv.

20 mai 2022

Time after time (C'était demain) - Nicholas Meyer

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Dans le cadre du challenge H. G. Wells organisé par Sibylline (La petite liste) et Ta d loi du cine, j'ai revu avec le même plaisir C'était demain, sorti en 1979. Il faisait s'affronter dans l'espace temps Herbert George Wells (lui-même) et Jack the Ripper (Jack l'éventreur). C'est un film charmant qui a plu à mon ami Ta d loi du cine qui ne l'avait jamais vu. L'histoire commence en 1893, à Londres. Il fait nuit. Une prostituée attire un client dans la rue. Grave erreur pour elle. Elle se fait tuer avec sauvagerie. Pendant ce temps, Herbert George Wells, âgé de 27 ans, qui n'a pas encore écrit tous ses romans et essais, reçoit quelques invités pour dîner. Un dernier invité arrive, il s'agit du Docteur Stevenson. Il s'est réfugié chez Wells car il est poursuivi par la police. En effet, Stevenson n'est autre que Jack l'Eventreur. Herbert George vient de mettre au point une machine à explorer le temps (futur ou passé) mais il n'a pas encore osé s'en servir. Stevenson, lui, n'hésite pas une seconde. Wells se lance à sa poursuite et il se retrouve le 7 novembre 1979 à San Francisco, dans un musée où une exposition lui est consacrée avec la fameuse machine. Il faut voir Wells avec son costume très "holmesien" dans la ville américaine. Il a l'idée d'aller à la banque d'Angleterre où il pense que Stevenson a changé de l'argent. La chance lui sourit en la personne d'Amy, une des jeunes employés de la banque. Elle tombe tout de suite sous le charme de Wells qui ne reste pas insensible, bien au contraire (sourires mutuels). Je ne vous décrirai pas les péripéties de l'histoire. Il y a du suspense. On se demande comment Wells va s'en sortir et arrêter Stevenson qui a repris ses activités criminelles. Wells qui est un homme intelligent arrive même à conduire une voiture, et à répondre au téléphone. Mais il a hâte de retourner dans son époque après avoir appris que le futur ne fut pas ce à quoi il s'attendait. Malcolm Mc Dowell, que l'on a connu en Alex d'Orange Mécanique, ou Caligula, est touchant dans le rôle de H. G. Wells, et Mary Steenburgen est craquante. Un film vraiment sympa qui doit pouvoir se trouver dans des médiathèque. Moi, j'ai le film en DVD depuis 20 ans.

Je suis contente d'avoir participé au challenge H. G. Wells (catégorie films).

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17 mai 2022

Les Folies fermières - Jean-Pierre Améris

Comme j'ai du mal à terminer les romans que je lis, je continue à chroniquer quelques films.
Après avoir souri devant la bande-annonce, mon ami ta d loi du cine et moi-même sommes allés voir Les Folies fermières de Jean-Pierre Améris. Ce n'est pas la comédie du siècle, mais elle nous a bien divertis. L'histoire est inspirée de faits réels: en l'occurrence, il existe, dans le Tarn, les Folies fermières, premier cabaret à la ferme de France. L'histoire dans le film se passe dans le Cantal près d'Aurillac. David, un éleveur de vaches laitières, est au bord de la faillite. Il a deux mois pour redresser la barre. Ce rêveur vit avec sa mère et son grand-père dans une grande ferme. Les quelques femmes avec qui il a vécu ne sont pas restées. Un soir, ses pas le mènent vers un cabaret en ville. Là, en voyant Bonnie, une belle jeune femme brune, se produire sur scène, il a l'idée de créer un cabaret à la ferme qui lui permettrait de payer ses dettes et ainsi de sauver sa ferme. Il engage Bonnie pour être le metteur en scène et superviser un futur spectacle, en trouvant des artistes de la région. Rien n'est simple, beaucoup d'obstacles se dressent sur leur route. Les quelques artistes recrutés, comme deux soeurs danseuses, un médium, une magicienne sourde et un homme, imitateur de Dalida, ne sont pas toujours faciles à gérer. Par ailleurs, Bonnie a un sacré caractère. David doit arrondir les angles avec tout ce petit monde, sans compter que Laëtitia, une ex copine de David, vient mettre son grain de sel dans les répétitions et dans la vie de David. Le film traîne parfois un peu, mais on passe un très bon moment, avec à la fin quelques images et vidéo sur les vraies Folies fermières du Tarn. 

Sinon, le Festival international du film de Cannes vient de s'ouvrir aujourd'hui. J'espère qu'il y aura de bons films en compétition.

16 mai 2022

Mois H. G. Wells en juin 2022 (jusqu'à fin juillet!)

== Ne cherchez pas pourquoi on parlerait spécialement d'Herbert George Wells (H. G. Wells) en juin 2022. Notre auteur est né le 21 septembre 1866 et mort le 13 août 1946, il n'y a donc aucune raison de calendrier. Juste, faites-le! ==

Sibylline, du blog La petite liste et moi-même (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vous proposons, sur toute la durée de ce mois de juin 2022 (non seulement dès à présent, mais jusqu'au 22 jusqu'à fin juillet en fait...), un "Mois Wells", occasion de lire ou relire son oeuvre (y compris les titres moins connus que la demi-douzaine des plus emblématiques) ou de visionner les adaptations de celle-ci au cinéma, et de rédiger un billet sur vos blogs respectifs. C'est La petite liste qui prendra en charge la centralisation de vos billets sur l'oeuvre écrite (romans de Wells, biographies de l'auteur, etc.) sur son billet dédié

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Dessin créé par Sibylline pour l'événement sur son blog

== Pour ma part, je m'occuperai de prendre en compte vos billets sur les adaptations en films, ou en bandes dessinées, qui en ont été tirées (ou qui mettent en scène H. G. Wells lui-même). Il vous suffit de m'informer de votre intention de rédiger un billet, et/ou de m'en indiquer le lien lorsque cela est fait, via un commentaire sous le présent billet. ==

Vous pourrez trouver quelques idées sur les pages wikipedia consultées le 14 mai 2022, les films tirés d'une oeuvre d'H. G Wells (la page est-elle exhaustive?) ou plus largement la liste de ses oeuvres sur la page qui lui est consacrée. Et si vous voulez aussi lire l'oeuvre romanesque, j'empiète sur les platebandes de la co-organisatrice en référençant ce qui est aujourd'hui disponible en "Folio" ;-)

Nous n'avons pas encore décidé qui s'occuperait de recenser les chroniques sur les "suites" et "continuateurs" des livres de Wells. Je suppose qu'on verra à l'usage (quitte à les référencer sur nos deux blogs!). On vous tiendra au courant *.

Pour ma part, c'est sous le présent billet que j'ajouterai durant toute la période les participations qui me seront signalées dans le cadre ci-dessus.

A vos claviers!

* (Edit du 16/05/2022) Pour les "suites", nous avons adopté la même logique: La petite liste prend les romans, je prends ce qui est films et BDs.

Edit du 31/05/2022: merci à Pativore pour sa présentation relayant le Mois Wells.

Bilan final (au 01/08/2022)

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 Films: 

* dasola (20/05/2022) : Nicholas Meyer - C'était demain (Time after time)

* ta d loi du cine (10/06/2022): Don Taylor - L'Île du Docteur Moreau (1977)

Télévision:

* Pativore (31/05/2022) : adaptation TV de la nouvelle L'oeuf de cristal

* ta d loi du cine (05/07/2022): Futur imparfait (Les enquêtes de Murdoch, saison 3, épisode 8)

Bande dessinée:

* ta d loi du cine : (01/07/2022) Pontarolo - L'Homme invisible (bande dessinée) - (15/07/2022) L'Ile du docteur Moreau (volume 1) - Tamaillon / Legars (bande dessinée d'après H. G. Wells)

14 mai 2022

Doctor Strange in the Multiverse of Madness - Sam Raimi / Hit the Road - Panah Panahi

Voici un billet sur deux films qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre sauf que j'ai toujours des goûts éclectiques en matière de cinéma.

Je suis allée voir Doctor Strange in the Multiverse of Madness de Sam Raimi car j'ai un faible pour Benedict Cumberbatch. En revanche, je n'ai pas vu le premier Docteur Strange qui date de 2016 ou d'autres films et séries de Marvel. Je pense que c'est un problème, car j'ai senti qu'il s'était passé pas mal de choses avant que l'histoire ne commence. On voit surtout des effets spéciaux spectaculaires, comme dans une des premières séquences où Gargantos, un démon octopoïde, une grosse bébête avec des tentacules et un oeil unique, cause des ravages à New-York. Il poursuit America Chavez, une des héroïnes du monde de Marvel, car elle a le pouvoir de voyager à travers le Multivers, c'est-à-dire de passer d'un univers à l'autre et d'une Terre à l'autre. Ce démon est une des créations d'une certaine Wanda Maximoff, alias la Sorcière rouge, qui rêve de contrôler le Multivers pour pouvoir retrouver ses deux garçons qu'elle a créés dans un des univers du Multivers. Elle veut donc voler le pouvoir d'America Chavez. C'est là que Doctor Strange fait tout pour aider America Chavez dans les différents univers. Les effets spéciaux font partie de l'essentiel du film, qui ne m'a pas déplu, mais je ne suis pas sensible à l'univers des Marvel. Il n'y a que les X-Men qui trouvent grâce à mes yeux. Lire les billets d'Henri Golant, Princecranoir.

Je passe à Hit the Road de Panah Panahi (le fils du réalisateur iranien Jafar Panahi). J'ai eu envie de voir le film après avoir lu des bonnes critiques sur ce premier long-métrage. J'avoue que je m'attendais à autre chose comme histoire. J'espérais une révélatioin fracassante au bout de la route. J'ai attendu pendant tout le film qu'il se passe quelque chose et il ne se passe rien ou pas grand-chose. Je ne sais pas pourquoi une famille composée d'un père avec une jambe dans le plâtre, d'une mère inquiète, d'un fils aîné qui ne dit rien ou presque et du cadet, un gamin insupportable haut comme trois pommes, prend la route avec une voiture qui n'est pas la sienne. Les paysages quasi-désertiques sont sublimes mais cela n'a pas suffi à mon bonheur. Lire les billets de Miriam et Pascale.

11 mai 2022

L'affaire Collini - Marco Kreuzpaintner

Je ne comprends pas que L'affaire Collini, qui est un film de 2019, soit sorti en France le 27 avril 2022 seulement. J'avais aimé le roman et je trouve que le film est à la hauteur. Dans la première séquence qui se passe en 2001, on voit Fabrizio Collini (Franco Nero, impressionnant) tuer de trois coups de pistolet dans la tête Jean-Baptiste Meyer, un octogénaire, dans une chambre d'hôtel à Berlin. Collini se laisse arrêter sans résistance et il ne prononce pas une parole. Caspar Leinen, un avocat germano-turc, est commis d'office pour défendre Collini. Il se trouve que Caspar connaissait bien Hans (le vrai prénom de la victime) Meyer, qui lui avait permis d'avancer dans la vie. Casper était le compagnon de jeux des petits-enfants de Meyer. Le mutisme de Collini est un obstacle pour sa défense, mais désormais tout lui est égal. Caspar doit trouver le mobile de ce crime. L'enquête va le ramener à la période de la seconde guerre mondiale, en Toscane, où l'armée allemande a commis des crimes de guerre. Le film se déroule alternativement sur trois périodes: 1944, les année 1980-90 et 2001. J'ai trouvé le film passionnant et très bien mené, et les acteurs sont tous excellents. Ce film vous permettra d'apprendre comment une loi allemande, la loi Dreher votée en 1968, a permis que d'anciens nazis soient innocentés de crimes qu'ils avaient commis. Pour information, l'auteur du roman qui est aussi avocat est l'un des petit-fils de Baldur von Schirach (chef des Jeunesses hitlériennes et gauleiter de Vienne (Autriche) sous le Troisième Reich). Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie

8 mai 2022

Downtown Abbey, une nouvelle ère - Simon Curtis

Je n'ai toujours pas vu la série Downtown Abbey (je sais, c'est une lacune). J'avais tout de même vu le premier long-métrage sorti il y a plus de deux ans qui ne m'avait pas enthousiasmée du tout. En revanche, Downtown Abbey, une nouvelle ère est plutôt réussi à mon avis, peut-être parce que Maggie Smith est plus présente. Nous sommes en 1928 et on suit deux histoires en même temps. La demeure de Downtown Abbey prend l'eau par le toit qui doit être refait. Pour ce faire, la famille Grantham accepte, moyennement une grosse somme, qu'une équipe de tournage vienne tourner un film muet dans la demeure qui est transformée en plateau de cinéma. Par ailleurs, Lady Violet Crawley (Maggie Smith, géniale comme d''habitude), la comtesse douairière, apprend qu'elle vient d'hériter d'une belle villa sur la "riviera" française avec vue sur la Méditerranée. Violet n'en revient pas qu'un monsieur qu'elle a connu presque 60 ans auparavant ait pu penser à elle. Comme elle ne peut s'y rendre en personne, c'est son fils Robert Crawley et d'autres membres de la famille qui prennent le ferry puis le "Train bleu" pour descendre sur la Côte d'Azur et prendre possession de la villa. Toute la partie qui se passe à Downtown Abbey se suit avec beaucoup de plaisir, décrivant un tournage cinématographique cahotique car l'actrice principale est insupportable tout comme sa voix. Les domestiques sont contents de ce tournage. Il les distrait de leur routine. On suit avec intérêt le passage lors duquel un film passe du muet au parlant. Les acteurs sont tous épatants, avec mention spéciale à Michelle Dockery qui interprète la fille aînée de Lord Grantham. Sa voix posée convient bien pour faire du doublage dans un film et elle a beaucoup de classe pour maintenir l'ordre dans la maisonnée en l'absence de son père. Un film que je vous conseille, tout comme Henri Golant.

7 mai 2022

Exposition "Tignous Forever" à Montreuil (avril-mai 2022)

C'est une information entendue sur France Inter la semaine dernière par dasola qui l'a amenée à me signaler cette exposition Tignous Forever. Du coup, je (ta d loi du cine, squatter" chez dasola) suis passé il y a quelques jours au Centre Tignous d'art contemporain, à Montreuil (93100).

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Deux affiches obtenues via l'accueil de l'exposition

Tignous ("petite teigne"), c'était le surnom affectueux donné par sa grand-mère à un enfant avant qu'il ne devienne un dessinateur connu, comme le rappelle l'un des panneaux explicatifs de cette exposition. Chloé Verlhac, la veuve de Tignous (dont le vrai nom était Bernard Verlhac) est la commissaire de l'exposition, qui a débuté le 21 avril et dure jusqu'au 21 mai 2022 (accès gratuit). Qu'y trouve-t-on?

Des dessins, beaucoup de dessins (je ne les ai pas comptés!), souvent petits, parfois sous verre, classés par thèmes. Ceux qui connaissent déjà l'oeuvre de Tignous peuvent y reconnaître certains dessins déjà vus ou parus dans Ni dieu ni eux ou dans Comment rater ses vacances, entre bien d'autres. Mais l'exposition propose également des témoignages d'autres dessinateurs, dont certains qui avaient bénéficié des conseils de Tignous à leurs débuts (Catherine, Aurel, ...). Les salles enchevêtrées offrent bien des murs servant de supports.

Sur un écran mural passe une interview par des étudiants (si j'ai bien compris les quelques minutes où je m'y suis arrêté?), sur un autre écran, la série de dessins animés des pandas de Tignous (série dérivée de Pandas dans la brume). Dans un recoin, on trouve aussi des photos panoramiques de son atelier, pendant que la voix de Chloé Verlhac évoque la manière dont elle a dû annoncer la mort de leur père à ses enfants, après son assassinat à Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.

Après avoir demandé l'autorisation, j'ai pris quelques photos (pas assez, selon dasola).  

P1010585 La photocopieuse... comme instrument de travail dans l'atelier?

P1010595 Tignous interviewé... (en vrai, il parle et il bouge!)

P1010594 Une des salles en perspective  P1010593

P1010592 Dessin en noir et blanc, puis couleurs aquarelle (sur une photocopie en papier cartonné)

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Même avec l'aide de l'accueil sur place, je n'ai pas trouvé dans les accrochages un dessin figurant dans le catalogue de l'exposition (ci-dessous): aurait-il risqué de heurter certaines sensibilités?

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Pour visiter à votre tour l'exposition, vous trouverez les informations pratiques sur le site du Centre (adresse, horaire). Voici aussi le lien vers le catalogue de l'exposition (ses 24 pages sont aussi disponible sur place en version imprimée gratuite). Le programme des animations annonce, entre autres choses intéressantes, une visite commentée par Chloé Verlhac samedi 14 mai 2022 à 17 h, suivie d'une séance de dédicace et vente de dessins de Tignous. Je tâcherai de m'y rendre. 

Pour finir, je vais citer les derniers mots du catalogue, signés Chloé Verlhac: "Lorsqu'ils sont entrés le 7 janvier, Tignous demandait à la cantonade: «Quelle est notre part de responsabilité dans la souffrance de ces jeunes qui partent faire le djihad et pour qu'ils en arrivent là?»... Ils ont tué un mec bien. Donner à voir ses dessins est notre plus belle revanche. L'intelligence contre la connerie, le rire contre l'obscurantisme et la vie plus forte que la mort. Nous te continuons. Nous te continuerons."

*** Je suis Charlie ***

5 mai 2022

Ténor - Claude Zidi Jr

Produit par Vincent Bolloré et Cyril Hanouna, Ténor de Claude Zidi Jr (le fils de) est le genre de film qui de prime abord me ferait plutôt fuir (je garde un très mauvais souvenir de La famille Bélier) et puis, j'ai vu la bande-annonce qui m'a plu. Antoine (MB14), étudiant en comptabilité et livreur de sushis, écrit et chante du "rap". Il vit dans la banlieue nord de Paris avec son frère boxeur qui organise des combats clandestins avec des paris à la clé. La mère vit sa vie ailleurs même si elle est en contact constant avec ses rejetons. Antoine se produit dans des "battles" de rap mais il semble ne pas les gagner souvent. Un jour, il est chargé de livrer des sushis à l'opéra Garnier. Il se retrouve dans une des galeries où se donne un cours de chant et à partir de là, sa vie bascule. Il montre aux autres étudiants qu'il a une belle voix de ténor et le professeur de chant, Mlle Loyseau (Michèle Laroque) repère immédiatement son potentiel. Ce film permet de nous faire admirer l'Opéra Garnier dans toute sa splendeur. Une séquence montre la profondeur de la scène où se produisent des artistes tels que Roberto Alagna qui joue son propre rôle. L'histoire est très sympathique, c'est un vrai conte de fée avec une séquence finale émouvante où Antoine interprète Nessum Dorma, l'air le plus célèbre de Turandot de Puccini. C'est une histoire sur la discrimination positive. J'ai vu le film en avant-première avec mon ami Ta d loi du cine... A priori, les producteurs du film ont négocié de longs mois pour avoir le droit de filmer dans l'enceinte de l'opéra. MB14 a répété deux mois avec une chanteuse de l'opéra. C'est lui qui interprète tous les airs d'opéra que l'on entend (y compris, en play-back, le dernier). Je ne connaissais pas Mohamed Belkhir (alias MB14), ce garçon a beaucoup de talent et il paraît qu'il serait tenté par la poursuite d'une carrière de chanteur d'opéra.

2 mai 2022

La ruse - John Madden / L'homme qui n'existait pas - Ewen Montagu

Mercredi 26 avril 2022 est sorti en salle La ruse (Operation Mincemeat / Opération Chair à pâté ou Viande hâchée) de John Madden. Le film retrace la rocambolesque mystification qui permit aux Alliés de débarquer en Sicile en juillet 1943. Ewen Montagu, qui était membre des services secrets britanniques, a fait partie du groupe qui a imaginé une ruse pour tromper les Allemands. Un cadavre (il s'agissait d'un SDF d'origine galloise qui s'était empoisonné avec de la mort-aux-rats) revêtu d'un uniforme militaire avec des papiers, lettres et photos fut largué au large des côtes espagnoles par un sous-marin. Il avait en particulier à la main une sacoche contenant une lettre scellée avec un cachet en cire qui faisait allusion au fait qu'un débarquement allié aurait lieu en Grèce. Les Allemands en ont pris connaissance et s'y sont fait prendre. Par rapport au récit écrit par Ewen Montagu il y a près de 70 ans, il y a des ajouts, dont un début de romance entre Ewen (qui était marié) et une jeune femme appartenant au groupe. On note aussi la présence de Ian Fleming qui a priori n'a pas participé directement à l'opération. Le film est un peu lent et il n'y a pas beaucoup d'action. C'est un peu plat par rapport au sujet traité mais il se laisse voir. Concernant ce SDF que l'on avait appelé William Martin, il repose depuis presque 80 ans dans un cimetière en Espagne à Huelva. Pour information, le film est adapté d'un récit écrit par Ben McIntyre (né en 1963) qui s'est certainement inspiré de la relation des faits par Montagu. Et j'ajouterai qu'en 1956, un film de Ronald Neame a été tourné sur le même sujet, en s'inspirant, lui, du récit de Montagu.

Sinon, j'ai commencé le récit écrit par Ewen Montagu en 1953. C'est très factuel et cela se lit bien. Ce livre m'a été prêté par mon ami ta d loi du cine que je remercie.

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1 mai 2022

Corona corona... (sur un air de Bob Dylan) - N°25

Corona Corona... Que deviens-tu si loin? / Je me fais du souci pour toi / Et je m'en-NUIIIIIE de toi... [d'après Hugues Aufray]

"Aujourd'hui, rien."
...Comme l'écrivait Louis XVI juste avant la Révolution, au matin du 14 Juillet. Rien, ou à peu près. Plus un mot sur le covid-19 à la télé et presque rien dans la presse - si ce n'est pour mentionner qu'un quart des Chinois sont confinés chez eux (et que ça râle). Et chez nous? Ah, il est loin le temps où l'on avait tous les chiffres du jour, un ministre au moins une fois par semaine, des conseils de défense (contre les forces du virus...) à tire-larigot. Il faut chercher loin et avec acharnement pour se tenir au courant sur ce dossier. Par contre, il semble que LFI, PS, EELV et PC (sans parler du reste des poussières groupusculaires de gauche) aient du mal à se mettre d'accord sur la distanciation sociale à respecter pour les 12 et 19 juin 2022.

== Quelle flemme, moi... Pas tous les ans non plus qu'un 1er Mai tombe un dimanche! ==

06/04/2022: même s'il ne faut pas tirer sur les ambulances, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) ne résiste pas au plaisir de vous citer Charlie Hebdo (N°1550, p.13), glosant sur une étude du Monde qui a recensé quelques-unes des très nombreuses prestations intellectuelles du cabinet McKinsey concernant la crise sanitaire (covid-19): "Bref, à chaque fois que Jean Castex est venu dire une bêtise à la télévision, non seulement il n'en était pas l'auteur, mais en plus elle était facturée 5000 euros la minute". C'est un style d'humour qui me parle. Bravo Gérard Biard!

15/04/2022: Pfizer demandera très prochainement l'autorisation du rappel de vaccin chez les 5-10 ans (c'est moi qui souligne). Rappelez-moi combien, en France, de dizaines (de milliers) de parents ont demandé à faire vacciner leurs mômes dans cette tranche d'âge? Bon, c'est vrai, il doit s'agir de gamins plus "à risque" que les autres...

17/04/2022 : c'est effrayant, même un covid léger pourrait causer de gros dégâts au cerveau (pauvres singes...).  L'illustration est digne de Mars attackPensez-vous que beaucoup d'électeurs aient déjà été touchés?

20/04/2022: oh que ce petit bestiau a l'air mignon... Et pourtant! Vous avez dit "vison d'horreur?" 

Il y a deux ans, on était toujours soumis à "l'interdiction de déplacement en France" (qui a été levée le 11 mai 2020)... Ça me rappelle cet échange que je n'avais jamais publié, entendu dans une grande surface, face à un vigile qui n'en pouvait mais: "comment ça, on ne peut plus rentrer à 17h30? Mais enfin, il n'est pas 18h! Et j'ai rien à manger chez moi! C'est à 18h, le couvre-feu! Comment je fais pour manger, moi, ce soir?!" J'ose supposer qu'elle a fini par trouver... un petit commerce, plutôt qu'une grande surface! 

À Paris, depuis quelques semaines, les "terrasses éphémères" fleurissent. Depuis que c'est possible, j'ai dû pour ma part retourner moins d'une demi-douzaine de fois au restaurant et/ou au cinéma. Rythme nettement ralenti par rapport à "avant le covid". J'ai mis quelques semaines après le 14 mars 2022 et la levée de tout "pass" à m'y remettre. On perd ses habitudes, et on s'en passe. Moi, ça me va très bien. Pauvres commerçants! Mais... c'est la faute au gouvernement, non?

Vous vous rappelez l'histoire du "challenge" des dix millions de "vues" pour des youtubeurs (McFly et Carlito) mis au défi par notre Manu de faire la promotion des "gestes barrières"?.... Tout de même incroyable, l'engouement manifesté. Je viens de vérifier, ils ont passé désormais les 16 millions de vues...  À peine moins que ses 18 768 639 voix obtenues au second tour. Mais est-ce que tous les visionneurs ont voté pour ce visionnaire? Peut-il s'agir de cliqueurs professionnels (comme aperçu dans le film Effacer l'historique)? Il sait ce qu'il lui reste à faire: nommer Premier Ministre un saltimbanque... À propos de ce mot de "saltimbanque": ma propre légende familiale raconte que c'était le qualificatif méprisant qu'une "grande bourgeoise" donnait vers les années 1900, à notre ancêtre, homme de théâtre du XVIIIe siècle. La même légende disait qu'elle avait relégué les quelques reliques dont on avait hérité dans une chambre de bonne, où elles ont fini par brûler... Bref. 

27/04/2022: le Canard enchaîné démasque (p.5) une promesse non tenue. À Tours, une start-up avait promis de recycler des masques jetables, 13 tonnes en avaient été collectées depuis fn 2020, et l'agglomération tourangelle (22 communes, 300 000 habitants) avait claironné son soutien à cette filière. Fin sans gloire en mars 2021 du projet, les masques vont être finalement incinérés. L'élu alors à la tête de la Communauté de communes dit aujourd'hui au Canard: "j'ignorais que NeutraliZ n'avait pas un début de process industriel et allait demander à la métropole de mettre à la poche pour presque 3 millions d'euros!".

Et, pour finir mes élucubrations, le "macron souscrit": je crois ne jamais vous en avoir parlé encore. Changement de ton...

Aujourd'hui, rien de plus:  je ne sais pas plus que vous où on en sera le 1er juin 2022. Pas encore à 150 000 morts du Covid-19? On est dans les parages des 146 000... 

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