Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Dasola

Le blog de Dasola
Archives
Derniers commentaires
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

16 janvier 2022

Vigil - James Srong & Isabel Sieb, créé par Tom Edge

A défaut d'aller au cinéma, je regarde un peu la télévision, surtout Arte, et je suis tombée sur Vigil, une mini série britannique en 6 épisodes de 53 ou 54 minutes chacun. J'ai été captivée dès les premières images. Cela se passe de nos jours dans le HSM Vigil, un sous-marin nucléaire lance-missiles britannique au large de l'Ecosse. Craig Burke, expert en cartographie sonar, est retrouvé mort dans sa couchette, victime semble-t-il, d'une overdose de drogue. Peu de temps auparavant, il avait alerté sa hiérarchie sur le fait qu'un chalutier avait été tiré vers les fonds marins à cause d'un de ses filets qui s'était accroché à quelque chose. La commandante Amy Silva de la police écossaise est envoyée dans le sous-marin pour enquêter sur la mort de Burke, qui paraît suspecte. Amy est une femme assez perturbée sous anti-dépresseurs (grâce à des flash-back on apprend petit à petit des choses sur sa vie), mais c'est une très bonne enquêtrice. Avant d'arriver dans le sous-marin, elle a demandé à son ex-compagne, Kirsten Longacre, inspectrice de police elle aussi, de faire des investigations sur un camp de militants anti-nucléaires situé pas loin de la base navale. Tant dans le sous-marin qu'à l'air libre, les deux femmes vont se heurter à l'hostilité, même si elles trouvent de l'aide de part et d'autre. Dans le sous-marin, Amy est épaulé par le "pontus" Glover qui est un service RH à lui tout seul (chez les sous-mariniers, le terme Pontus désigne le "patron du pont"). Cette affaire s'inspire quelque peu de faits réels. Cela montre que l'armée, la police et le MI5 ne font pas toujours bon ménage. L'alternance entre les séquences dans le sous-marin et celles qui se passent en surface font que le rythme est soutenu sans temps mort. Il y a une séquence, quand on voit Amy enfermée dans un tube de torpille, où j'ai ressenti de la claustrophobie. A noter que les acteurs sont tous excellents. Une série à voir. 

12 janvier 2022

Celui par qui le scandale arrive / Comme un torrent - Vincente Minnelli

Comme je ne peux pas aller au cinéma, j'en profite pour revoir quelques films classiques américains que j'apprécie depuis longtemps.

Je viens de revoir coup sur coup Celui par qui le scandale arrive (Home from the Hill, 1960) et Comme un torrent (Some came Running, 1958), tous les deux réalisés par Vincente Minnelli.

 P1140189

Dans Celui par qui le scandale arrive, le Capitaine Wade Hunnicutt (Robert Mitchum) est l'homme le plus influent et le plus riche de la ville située dans l'Est du Texas. Tout le monde est à ses ordres, sauf sa femme Hannah (Eleanor Parker), qui se refuse à lui depuis 18 ans car Wade est un homme à femmes depuis toujours, il a couché avec pas mal de femmes mariées ou pas de la ville. Et son épouse ne lui pardonne pas d'avoir eu un enfant illégitime, Rafe (George Peppard), qui vit chichement. Dans le salon de la demeure familiale où le Capitaine passe beaucoup de temps, il est entouré de trophées de chasse et de fusils. Un salon d'"homme". Avec Hannah, il a eu un fils, Theron (George Hamilton) qui vit dans une chambre d'enfant. C'est un fils à sa maman. Désormais, les choses vont changer, Wade va prendre en main l'éducation de son fils qui subissait les quolibets des hommes de la ville. C'est une façon de prendre leur revanche sur Wade qu'ils ne peuvent pas atteindre directement. Du jour au lendemain, Theron va faire ses preuves en partant chasser le sanglier. Et Rafe qui a cinq ans de plus que Theron veille sur lui de loin. Un film que je revois toujours avec plaisir grâce aux acteurs, à l'histoire et à sa progression dramatique. Les personnages sont bien campés. Il faut noter qu'il y a une scène marquante qui montre la ségrégation entre Noirs et Blancs dans ce Sud des Etats-Unis. Il s'agit d'une "party" après une chasse au sanglier, on voit quelques petits gamins afro-américains à l'écart qui regardent manger les notables blancs. Les seuls Noirs acceptés pour le repas sont les domestiques qui font le service.

Je passe à Comme un torrent dont le scénario a été tiré d'un roman de James Jones (auteur par ailleurs de Tant qu'il y aura des hommes). A la fin des années 40, Dave Hirsh (Frank Sinatra), un militaire démobilisé, revient en autocar à Parkman en Indiana. Une jeune femme habillée de franfreluches, Ginnie (Shirley McLaine), le suit comme son ombre. Elle est tombée follement amoureuse de Dave. Ce dernier n'est pas revenu dans l'Indiana depuis plus de 15 ans. Il a écrit deux romans qui ont eu du succès mais il est en panne d'inspiration. Il n'arrive pas à terminer le troisième manuscrit. A Parkman, il ne se presse pas pour renouer avec son frère Frank, un notable très aisé. Dave, qui boit beaucoup, se lie d'amitié avec Bama Dillert (Dean Martin), un joueur de poker alcoolique qui ne quitte jamais son chapeau, même pour dormir. Et Dave ne reste pas insensible au charme de Gwen French, une jeune prof de littérature et admiratrice des deux romans de Dave. C'est un superbe mélo très bien joué. Shirley McLaine y est bouleversante.

J'espère que ces deux films sont disponibles à la location en médiathèque, car on a aujourd'hui du mal les trouver dans le commerce à un prix raisonnable.

10 janvier 2022

Bilan 2021 pour "Le blog de dasola"

Après les quelques mots célébrant les 15 ans du blog "de dasola" (et non "de ta d loi du cine & de dasola" comme j'avais eu le culot de le mentionner à l'occasion du billet du 1er avril 2021), je (ta d loi du cine, "squatter" - et statisticien - chez dasola) vais signaler quelques chiffres constituant une esquisse de bilan pour l'année 2021.

Commençons par les billets.
2021 a marqué un record en nombre de billets: 156, un chiffre qui n'avait été dépassé que durant les quatre premières années du blog, de 2007 à 2010. Mais plus de 30% ont pour auteur... votre serviteur, cependant que ceux signés dasola n'ont été que 108, à peine davantage qu'en 2020 où la propriétaire et auteure principale du blog n'y avait contribué que pour 103 billets sur 128 (on constate que mes propres contributions ont doublé). Mais, sur les 15 ans de blog (soit 180 mois), je n'en suis même pas encore arrivé à avoir rédigé, en moyenne, un billet par mois. Dans le détail, mes billets ont consisté, principalement, en des "chroniques covid-19" le 1er du mois, en des hommages "Charlie Hebdo" le 7 du mois, en 8 participations au "Challenge Jack London" de ClaudiaLucia et en 12 participations à mon propre Challenge de la planète Mars [cf. colonne de droite].
Ceux de dasola se sont répartis entre 66 billets "cinéma", 30 billets "livres", 10 billets "Divers / culture" et un billet sur un réalisateur (Bertrand Tavernier). Ses 24 premiers billets "cinéma" de l'année 2021 ne parlaient que de films vus ou revus en DVD, en attendant (impatiemment!) la réouverture des cinémas (intervenue vers le 19 mai?).

Quelques mots ensuite sur le nombre de commentaires.
J'avais signalé l'an dernier que le nombre de commentaires déclinait d'environ 200 chaque année depuis 2018, étant passé de 1966 cette année-là à 1574 en 2020. La baisse a été bien moindre l'an dernier, puisqu'on a compté 1515 commentaires pour 2021. Et - victoire? - aucun mois n'en a connu moins de 100. Ce qu'il faut malheureusement remarquer, c'est la chute du nombre moyen de commentaires par billets sur 2021, qui n'atteint même plus 10. Si l'on peut noter que les 108 billets de dasola en totalisent 1151 (faits en 2021), en 2020, les 103 siens en totalisaient 1346 datant de la même année (sur un total de 1383 rédigés dans l'année sur des billets toutes années confondues). En 2021, on ne compte que 18 billets à avoir atteint ou dépassé les 15 commentaires (contre 49 sur 141 en 2017, par exemple). Le billet "14e anniversaire" du 9 janvier 2021 écrase, comme toujours, les autres (57 commentaires!). Remarquons encore que 52 commentaires de 2021 portent sur des billets antérieurs au 31 janvier 2021 (plus ou moins compensés par 13 commentaires de 2022 portant sur des billets 2021...). Quant aux 312 commentaires portant sur mes propres 48 billets de 2021 (6,5 commentaires en moyenne...), ils sont dûs à 74 commenteurs différents.
[Bon OK, j'aurais peut-être dû refaire ça sous forme de tableaux... Mais j'en aurais encore perdu certaines et certains!]

Et tout ceci nous amène (les derniers mais non les moindres) vers les blogueurs qui ont écrit nos commentaires.
Cette année, vous avez été un peu plus nombreux que l'année précédente à rédiger un commentaire ici (136 contre 131). La fréquentation du blog repose essentiellement sur un "noyau dur" de commentateurs.euses fidèles, le plus souvent eux-mêmes blogueurs.euses actifs.ves [l'inclusion, c'est compliqué!]. Deux personnes ont fait plus de 100 commentaires (Missfuji et Manou), 5 autres en ont fait plus de 50, et encore 15 ont fait au moins 20 commentaires, ou davantage. Seules 31 personnes n'ont pas encore fait au moins 5 commentaires sur le blog de dasola (dont 16 sont venues pour la première fois en 2021). Quatre blogueurs venus commenter chez dasola pour la première fois en 2021 sont désormais répertoriés dans la colonne de droite. En 2020, il y avait en eu seulement 16 primo-commentateurs (dont deux sont depuis devenus "fidèles"). [la colonne de droite, vous dis-je...]
A noter enfin que Missfuji, qui a fini par détrôner Maggie76 de ses records de commentaires sur 365 jours, est sans doute sur une bonne trajectoire pour battre aussi celui des 500 commentaires faits durant le laps de temps le plus court. Cela augure d'un "entretien par mail" à préparer pour 2023 en vue de sa présentation sur le blog de dasola... Elle sera certainement précédée par A_girl from earth dès 2022 (484 commentaires depuis mars 2009) pour ce genre de présentation dont sept blogueurs.euses ont déjà eu l'honneur ici!

Terminons par les quelque 81 "abonnés" du blog.
Pour autant que je puisse le savoir (on compte une douzaine d'utilisateurs de la fonction "d'Anonymisation" proposée par l'outil de canalblog!), en 2021, un peu moins de la moitié de ceux qui sont inscrits à la parution des nouveaux billets ont effectivement fait un com', et parmi eux près de la moitié n'a plus fait de commentaire depuis plus d'un an. L'annonce de chaque billet ne génère guère plus d'une dizaine de visites directement via le lien envoyé par mail à chaque abonné inscrit. Les inscriptions (5 en 2021) et les désinscriptions (6) se compensent à peu près. On peut supposer que certaines désinscriptions (d'un email caduc) sont suivies de l'inscription vers un nouvel email. D'autres personnes semblent s'inscrire et se désinscrire à plusieurs reprises au fil des ans - le temps d'oublier les thématiques du blog de dasola et de faire renaître l'envie de le suivre?

9 janvier 2022

15 ans de blog / La chaîne - Stanley Kramer (hommage à Sidney Poitier [1927-2022])

Il y a 15 ans, le 9 janvier 2007, je créais mon blog. J'avais une mononucléose et je me rappelle que j'étais très fatiguée. Aujourd'hui, le 9 janvier 2022, mon blog est toujours là et j'ai été testée positive au covid 19 (je ne pourrai pas vous dire si c'est le variant Delta ou Omicron ou même un troisième inconnu). Les symptômes sont apparus mercredi 5 janvier et j'ai fait mon test le 6 janvier. Pour résumer, depuis trois jours, j'ai l'impression d'avoir un gros rhume mais pas de fièvre. Donc pour le moment, tout va bien.

Mais je vais être privée de sortie pendant une bonne semaine puisque je suis confinée chez moi.

Heureusement, je ne m'ennuie pas avec mes PALs et des DVD à (re)voir. D'ailleurs, ayant appris la disparition de l'acteur Sidney Poidter à 94 ans, je viens de voir La Chaîne (The Defiant ones en VO) de Stanley Kramer, un film de 1958 en noir et blanc avec Tony Curtis et Sidney Poitier. Je ne savais pas que le film était si bien. Il a été récompensé par de nombreux prix dont l'ours d'argent du meilleur acteur à Sidney Poitier au Festival International du Film de Berlin. Dans les années 50, dans le sud des Etats-Unis où règne la ségrégation entre blancs et noirs, un Blanc, John Jackson (Tony Curtis) et un Noir, Noah Cullen (Sidney Poitier) profitent d'un accident du fourgon cellulaire dans lequel ils étaient transportés vers un nouveau lieu de détention pour s'enfuir. Ils sont enchaînés l'un à l'autre par un bracelet au poignet et une chaîne en acier. Les forces de police se mettent à les poursuivre avec une meute de chiens même s'ils sont persuadés que les deux fugitifs vont s'entretuer rapidement. Mais Cullen et John ont le même but, s'enfuir le plus loin possible et arriver à se débarrasser de la chaîne. Lors d'un passage dans un village pour trouver de la nourriture, ils sont pris et menacés d'être pendus. Heureusement qu'un des villageois, interprété par Lon Chaney Jr, les libère. Lui-même a été un forçat. Peu après, ils arrivent chez une jeune femme qui vit seule avec son petit garçon, Billy, dans une ferme. Elle a le rêve de partir loin. Son mari l'a quittée depuis huit mois. C'est chez elle que les deux hommes vont se libérer de la chaîne. Le noir et blanc donne beaucoup de force à l'histoire. On se demande jusqu'au bout comment cela va se terminer, grâce à un rythme soutenu. Je vous conseille vivement de voir ce film. Pour l'anecdote, Tony Curtis avait lourdement insisté pour que le nom de Sidney Poitier apparaisse à côté du sien sur l'affiche du film.

P1140187

7 janvier 2022

Coronavirus: on est les champions! - Charlie Hebdo HS N°22H (juillet-septembre 2020)

N'ayant rien préparé à l'avance pour "marquer le coup" du 7ème anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais vous présenter un de leurs Hors-Série "d'actualité" que j'avais acheté il y a 18 mois, en fin juin 2020 (une fois levé le premier confinement "Covid-19").

P1140175
Coronavirus: on est les champions!
- Charlie Hebdo HS N°22H (juillet-septembre 2020)
La crise du Covid-19 vue par Charlie Hebdo, 80 pages, juin 2020.

Selon la présentation en 4e de couv', "durant le confinement, l'équipe de Charlie Hebdo a observé avec attention l'évolution de cette crise inédite. Chaque semaine, les dessinateurs, chroniqueurs et journalistes ont cherché à rendre compte de la gestion de la pandémie, en France et dans le monde. Pour prendre du recul sur ces événements, Charlie Hebdo a compilé une sélection des meilleures publications du site internet". On ne trouve évidemment dans ce numéro aucun dessin de Cabu, Charb, Honoré, Tignous ni Wolinski, ni de chronique d'Elsa Cayat ou Bernard Maris. 

Différents articles ou interviews rappellent utilement que, durant des années et sous des gouvernements successifs, l'hôpital public a été géré "à la calculette" (masse salariale gelée conduisant mécaniquement à des suppressions de postes, hôpitaux managés comme des "entreprises" avec pour objectif, sinon la "rentabilité", du moins l'absence de "déficit" budgétaire...). Les angles des articles sont très variés, comme le montrent les 31 entrées du sommaire sur deux colonnes p.3. Ils présentent une recension critique de pas mal des discours qui avaient été donnés précédemment sur le virus (diverses antivérités à large spectre - l'expression est de moi). Je relève que Riss comparait (p.61) l'impréparation de notre système médical avec celui de l'armée française en 1940 - dans les deux cas, on était convaincus d'avoir la meilleure armée, ou le meilleur système médical, du monde. Mais ce hors-série comporte aussi des articles de réflexions sur les aspects non seulement sanitaires, mais aussi politiques ou en termes de libertés publiques. Parmi les quelque 112 dessins (environ: j'ai compté les planches de BD pour "un", les colonnes de trois dessins de Bitche avec trois signatures pour "trois" et celles avec une seule pour "un"...), j'ai relevé 34 fois "le journal de Félix [date]". Ci-dessous quelques-uns de ceux qui m'ont le plus interpellé ou fait sourire.

P1140179 p.47, pour illustrer un entretien titré "La crise de la biodiversité favorise les maladies infectieuses émergentes".

P1140178 p.45

P1140177 p.32 (un dessin qui demeure d'actualité en 2022?)

P1140180 p.64-65. Vous noterez le titre de l'article p.65...

P1140185 p.76 (au nez!).

Et pour finir... à tout seigneur tout honneur (j'ai pas dit "soigneur"). 

P1140176 p.18 (en janvier 2022, il a employé un langage plus... franc [au sujet des non-vaccinés]).

P1140181 p.68. P1140183 p.72-73.

Précisons qu'on peut aujourd'hui encore acheter ce hors-série en ligne (8 euros) sur le site de Charlie Hebdo

*******

Dans Charlie Hebdo N°1543 du 15 décembre 2021, p.3, j'ai relevé dans l'hommage rendu par la rédaction du journal à Maryse Wolinski, décédée le 9 décembre 2021 des suites d'un cancer du poumon, sous le titre "Au revoir Maryse", le paragraphe de conclusion: "On ne pouvait pas parler de Georges sans Maryse et de Maryse sans Georges. Elle était souvent présente dans les dessins de Wolinski. Lorsque Charlie publia, durant l'été 2020, une série de dessins de Wolinski, Maryse nous dit à quel point cela l'avait touchée de voir Georges à nouveau dans les pages de son journal, qu'il avait contribué à créer et à faire vivre de son humour et de son esprit uniques. A notre tour de saluer Maryse. Nous adressons nos vives condoléances à Elsa, Frederica et Natacha. Tant que Charlie vivra, il y aura toujours une place pour les dessins de Georges". 
Pour rappel, figurent déjà dans mes propres "hommages du 7" plusieurs livres de Maryse et Georges, ou de Maryse seule (cf. Index des livres sur le blog).

*******

PS: pas énormément d'intérêt, de la part de la presse, pour ce 7e anniversaire de l'attentat chez Charlie Hebdo (malgré le déroulement du procès du 13 novembre)... Cependant, dasola m'a signalé quelques mots, sur France Inter, d'hommage à Bernard Maris (qui y tenait une chronique), en rappelant que "cela fait sept ans aujourd'hui".

*** Je suis Charlie ***

5 janvier 2022

The Card Counter - Paul Schrader

Cela faisait deux semaines que je n'étais pas allée au cinéma et je commence bien l'année 2022 avec le nouveau film de l'Américain Paul Schrader, qui a aussi écrit le scénario. Pour ceux qui l'ignore, Paul Schrader est aussi l'auteur du scénario de Taxi Driver (1976) réalisé par Martin Scorsese, qui d'ailleurs est le coproducteur de The Card Counter. Ce film sort des sentiers battus. William Tell est un homme aux cheveux gominés, sorti récemment d'une prison militaire où il a purgé une peine de huit ans et demi. En prison, pour passer le temps, il a pris goût à la lecture et a appris à compter et mémoriser les cartes à jouer. Il est devenu un excellent joueur de poker et de black jack et va de casino en casino en jouant modeste. Il veut passer inaperçu. En revanche, on se rend compte que Tell n'est pas une personne banale avec sa manie de recouvrir avec des draps blancs le mobilier et le lit des chambres d'hôtel ou de motel qu'il occupe successivement. L'ensemble donne une impression de cellule capitonnée. Un jour, il croise la route de deux personnes, un jeune homme, Cirk, qui cherche à se venger de celui qui a causé le suicide de son père, et La Linda, une jeune femme noire qui lui trouve des tournois de poker. William Tell fait de terrifiants cauchemars, des réminiscences de son passé qui l'a mené en prison. Car William a été un tortionnaire sous les ordres d'un autre bourreau dans un camp du style Guantanamo. Mais on n'arrive pas à détester cet homme, qui fait tout pour que Cirk ne venge pas son père. Les scènes de casino sont filmées de manière originale avec des scènes panoramiques qui embrassent des dizaines de tables de jeux. Même si on entend les machines à sous, les endroits dégagent un certain calme, tout comme le personnage principal. Sur la fin, l'histoire bifurque de manière inattendue mais je ne vous révélerai rien. Un film de 1H53 assez hypnotique. Les spectateurs dans la salle m'ont paru aussi captivés que moi. Un film qu'il faut voir même s'il est sorti dans peu de salles. Lire les billets de Pascale et Princecranoir.

2 janvier 2022

Meilleurs voeux pour 2022

Avec un jour de retard,  je souhaite à tous les blogueurs et les autres qui passent par là une très bonne année 2022 qui, j'espère, sera meilleure que les deux précédentes.

 

Je souhaite qu'on arrive à endiguer cette "foutue" pandémie pour revenir à une vie "normale".

En ce qui me concerne, j'espère avoir l'envie de retourner plus souvent au cinéma pour voir de bons films et de me remettre à lire avec plus d'entrain.

*********************************************************

Mon ami qui sait que j'aime faire des puzzles (il y avait longtemps que je n'en avais pas fait) m'a offert un puzzle de 1000 pièces pour mon Noël. 

Il représente le plan de Paris. Je l'ai terminé en 6 jours. Il m'a permis d'apprendre plein de noms de rues que je ne connaissais pas. Cela m'a fait passer un très bon moment, merci à lui. 

P1140174

1 janvier 2022

Dix millions de meilleurs voeux pour l'année qui commence - N°21

Vingt-et-unième chronique alors que l'année 2021 vient de se terminer... C'est dommage, j'aurais pu commencer l'année 2022 avec la 22ème... si seulement je n'avais pas suspendu ma première série durant un mois... au moment où, avec la fin du confinement, un certain relâchement nous a été autorisé (très temporairement). Parce que, à cette époque aujourd'hui lointaine (août 2020), on croyait que le pire était derrière nous!

Au moment où vous me lirez, je suppose que le cap symbolique des 10 000 000 de "cas" de Covid-19 en France aura été franchi (les 6,7 millions soit 10% de la population française l'avaient été en août). Après, ce "compteur" couvre-t-il le nombre de contaminations (certaines personnes pouvant l'être à plusieurs reprises, vaccinés ou non), ou de personnes contaminées (et les morts, là-dedans?)? La définition exacte est beaucoup moins mise en avant que le chiffre. En gros, on saura qu'il y a aiguille sur sables mouvants quand ça dépassera les 67 millions!

Tous nos vieux copains perdus de vue, Alpha, Béta, Delta, Lambda et les autres... Que sont-ils devenus

Qui serait prêt, du coup, à prendre des paris sur l'imposition d'un vaccin prenant en compte les variants dérivés d'Omicron, dans 4 mois d'ici? Je me rappelle que M. Veran temporisait (début décembre) avec un "ça ne veut absolument pas dire qu'il y aura une quatrième piqûre"... qui ne signifiait pas grand-chose.

Pourquoi faudrait-il se positionner obligatoirement comme "Pro-vax" ou "Anti-vax"? On peut avoir des positions infiniment plus nuancées que cela... Cela me ferait même penser aux "non-binaires" du vocabulaire avec lequel certain.e.s militant.e.s parfois un peu excessifs.ves nous brisent les gonades menu.

Début décembre, j'avais en tout cas souri en lisant dans Le Canard enchaîné (01/12/2021) pourquoi on a échappé à Nu (qui se prononce comme "new" en anglais...) et à Xi (homophonie avec le Président chinois!).

02/12/2021: tiens, on annonce un nouveau test, plus rapide et plus efficace...  N'empêche que je reste déçu, il manque quelque chose... Le résultat orange fluo, "vous avez été infecté mais n'êtes plus contagieux, circulez-y- a-rien-à-voir!".
... Et en même temps, développer le travail en prison, quelle bonne idée pour faciliter la réinsertion des détenus... Vous croyez qu'ils auront droit au télétravail? 

04/12/2021: c'est grâce au VIH que le variant Omicron serait apparu en Afrique du Sud (si j'ai bien compris?)... Ou au fait que les pays "riches" ne payent pas (les vaccins, à Big Pharma) pour les autres? 

05/12/2021: ai bien rigolé à lire chacune des phrases de la chronique d'Anne Roumanoff sur le JDD de ce jour. Elle fait mouche à tous coups. Vous croyez qu'elle m'embaucherait comme collaborateur?

J'ai été regarder ce que la HAS (Haute autorité de santé) avait précisément dit sur la vaccination des enfants (de 5 à 11 ans). Le 30 novembre 2021, elle recommandait de vacciner ceux souffrant de comorbidités, OU ceux au contact de personnes particulièrement exposées au risque de formes graves. Le 20 décembre, elle suggérait d'élargir la possibilité de vaccination (sans obligation!) à tous les enfants de cette classe d'âge. Et demain?

27/12/2021: j'applaudis des deux mains le retour du port du masque en extérieur. Ma seule interrogation: pourquoi diable ne pas l'avoir remis en place plus tôt, au lieu de focaliser à l'excès sur la vaccination? Pour ma part, cela fait des semaines que je me suis découvert un "réflexe conditionnel": je mets tout de suite mon masque en sortant de chez moi (alors même que je ne me suis pas encore enfourné dans le métro ni ne suis entré dans un commerce)!

17/12/2021: tsssk... Ce malheureux Castex tout frémissant de rage à l'idée d'avoir été bafoué par les centaines de milliers de Français qui contournaient son beau pass sanitaire... (mais, comme il est dit, seul le prononcé fait foi... je vous laisse donc chercher la vidéo!).

06/12/2021: les infectés-vaccinés seraient protégés deux fois plus longtemps que les vaccinés tout court. Chassez le naturel, il revient au galop? 

08/12/2021: on savait déjà que le covid-19 pouvait tuer, mais à ce point...  En Allemagne, un homme tue toute sa famille puis se suicide pour un passe sanitaire falsifié. On n'en est pas encore là en France. Mais si la pression augmente...
Heureusement, le même jour, on découvrait une lueur d'espoir par une information "Santé" essentielle, messieurs. Usage interne?

09/12/2021: réponse "macro" à une question "micro", ou comment "la société" est globalement protégée, alors que VOUS pouvez parfaitement mourir du virus même si vous vous êtes conformé aux injonctions à vous faire vacciner...

22/12/2021: n'empêche qu'il y en a un qui avait trouvé LE filon: se faire payer pour se faire piquer... Oui, mais ça doit être un Belge, une fois!

Ah, quelques jours plus tôt (10/12/2021), un Néo-zélandais a fait bien mieux, et plus concentré: dix doses de vaccin en une journée. Et, non, ce n'est ni le test du futur protocole de vaccination par les autorités, ni une peur panique d'attraper le vaccin qui auraient motivé l'individu...

10/12/2021: un masque qui brille au contact du virus? J'en rêvais, les Japonais l'ont fait (sans faire l'autruche)

11/12/2021 - une information absolument incroyable (je fais du Xème degré, là, hein...): un faux pass sanitaire ne protège pas contre la maladie et on peut même en mourir! Hé oui, si le personnel médical avait su, à Garches, on lui aurait injecté des anticorps à temps, peut-être!

15/12/2021: cette salade niçoise touche aussi la ville d'origine elle-même, puisque parmi les malades admis en réanimation au CHU de Nice, à peu près 30% seraient faussement vaccinés... 

16/12/2021: il y aurait 110 000 faux pass selon Darmanin? Qui dit mieux? 182 000 recensés depuis le mois de juin, selon un nouveau bilan en date du 20 décembre? Tssk, pas très précis, tout ça... Peut mieux faire!

Dans ce contexte, M. Véran annonce l'absence de poursuites pour ceux qui se mettraient en règle, mais la tolérance zéro pour les "fournisseurs"... Carotte et bâton.

16/12/2021 - ces seniors (plus de 65 ans) qui ne croient plus au vaccin... Effectivement: des effets secondaires, un cycle sans fin, pas besoin du pass sanitaire... On peut tout à fait comprendre cette forme-là de bon sens, aussi... malgré la communication gouvernementale.

18/12/2021: pour la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, les personnes non-vaccinées sont des "pro-virus". Ah que cela fleure bon l'inflexibilité léniniste: "tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous"... qui était peut-être même déjà présente dans la Bible (pas mieux)?

19/12/2021: ça y est, Manu évolue, varie (mute?). Un grand tabou est tombé: il va falloir bientôt un pass vaccinal (et non plus sanitaire) même pour aller travailler! (Bah finalement non, le MEDEF n'a pas voulu...). La population française va bientôt être aussi gavée de vaccin anti-covid que les animaux d'élevage le sont d'antibiotiques préventifs, ...avec les mêmes effets néfastes? Certes, il ne s'agit que d'un élevage en batterie d'électeurs, mais... 

19/12/2021: heu, comment faut-il lire? Véran avoue, ou Véran gaffe? Le pass vaccinal est une forme déguisée d'obligation vaccinale... 

22/12/2021: comme prévu (à l'imitation des Américains [ou autre pays?]) et avec juste quelques semaines de décalage [par rapport à...], "la communication officielle" éprouve soudain le besoin de faire preuve de pédagogie auprès des citoyens pour expliciter et éclairer les chiffres fournis, avec tous les arguments statistiques légitimes. S'il y a aujourd'hui dix fois plus de vaccinés que de non-vaccinés dans les services d'urgence, et si les non-vaccinés sont majoritaires en nombre absolu en réanimation dans certains lieux, il faut cependant prendre la peine de pondérer les chiffres par rapport à chaque "population" représentative. Mais, tant qu'à expliciter, il faudrait aussi souligner que tous les non-vaccinés ne se retrouveront (très probablement) pas en réanimation non plus, et ne pas occulter, donc, que même certains vaccinés peuvent se retrouver en réanimation... (ah, si seulement on pouvait identifier pourquoi!). J'en appelerai en tout cas encore une fois à Audiard sur ce soudain besoin de communication incluant une "mise en perspective" des chiffres en valeurs et en pourcentages que l'on nous fournit si gracieusement depuis le début de la crise: "c'est bizarre, ce besoin qu'ont les matelots de faire des phrases" (après un bourre-pif?).

24/12/2021 - un petit cadeau de Noël: la montée en puissance de la communication sur le "business" du trafic de faux pass sanitaires. Ah bon, c'est pas de la philanthropie?

28/12/2021 - pas de bol! On se confine pendant 14 mois, et malgré tout... L'histoire ne dit pas quel variant ils ont attrapé... 

29/12/2021: c'était rigolo de lire en titre "Le gouvernement ne veut pas affoler" après le record de contaminations (près de 180 000 mardi 27 décembre - on a fait mieux depuis). Bref, il est inutile de fermer les écoles ou de reconfiner (ou même d'imposer le port du masque dans la rue, ou tout simplement dès qu'on met le pied hors de chez soi). Continuez à travailler, et surtout à empêcher que l'économie se grippe, elle aussi, braves gens... 

31/12/2021 - ah, enfin: un article de France Info (et c'est pas via Yah@@.fr que je l'ai trouvé!) donne une base de calcul qui me paraît moins alarmiste que les annonces gouvernementales. Il y a environ 5 million d'adultes non vaccinés, et 0,5%, statistiquement, développeront une forme grave qui les amènera à l'hôpital, soit 25 000 personnes... en espérant que leur arrivée sera la plus étalée dans le temps possible. Ceci avant que l'immunité naturelle soit enfin acquise (entre vaccins et contaminations bénignes). 
Sur France Info toujours, j'ai enfin compris qui est protégé par quoi: selon le porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine, le masque chirurgical protège l'interlocuteur de celui qui le porte tandis que le masque FFP2 protège son porteur (mais est plus pénible à supporter...). 

Pour finir, une bonne résolution de Nouvel an: et si j'abandonnais yah@@.fr pour d'autres agrégateurs comme par exemple Alvinet.com, où l'on peut retrouver les infos classées par sources (titre de presse), classement que ces "commerciaux" de Yah@@ ont abandonné il y a bien des années déjà, dans une course au clic effrénée?

Plus généralement, et sans lien direct (quoique?) avec le Covid-19, je me sens grincheux face aux évolutions de ces toutes dernières année. Avec les "livraisons à domicile" (qu'elle se fassent en vélo ou à scooter), j'ai l'impression que c'est un pas de plus vers la perte de capacité à cuisiner notre nourriture, après avoir au fil des décennies perdu les compétences pour la produire (par la culture et l'élevage), ou pour se la procurer par la chasse et la cueillette - au fil des siècles. Et après? De manière accélérée, je le crains, nous perdons aussi les possibilités de nous déplacer à notre gré, non seulement savoir lire une carte sans accès GPS, mais aussi voir qui on veut, se rassembler avec qui on veut...! Les outils expérimentés et/ou légitimés aujourd'hui à l'occasion du Covid-19 seront toujours là demain, quel que soit le gouvernement au pouvoir... (sauf miracle ou sursaut "démocratique"?).

31 décembre 2021

Madame Hayat - Ahmet Altan

 P1140168

Je me suis procuré Madame Hayat (Edition Actes Sud, 267 pages) de l’écrivain turc Ahmet Altan peu de temps avant que ce roman ne soit récompensé par le Prix Fémina étranger 2021. J'avais été attirée par la couverture. J’ai adoré ce roman qui raconte deux histoires d’amour en parallèle. La première entre Fazil, un jeune étudiant en littérature bénéficiant d’une bourse et Madame Hayat (Vie), une femme mûre entre 45 et 55 ans; et la deuxième entre Fazil et Sila, une étudiante en littérature du même âge que lui, qui souhaite quitter le pays dès qu’elle aura récupéré son passeport qui lui a été confisqué. Ses parents ont tout perdu du jour au lendemain. Le pays où se passe l’histoire n’est pas mentionné nommément, mais on devine qu’il s’agit de la Turquie, avec la censure et les arrestations arbitraires qui émaillent le récit. Fazil rencontre Madame Hayat et Sila, "quatre étages sous terre" d’un immeuble où sont tournés des programmes de variétés. Fazil, pour se faire un peu d’argent, a accepté de participer en tant que spectateur à ces émissions, tout comme Madame Hayat, belle femme plantureuse pas vraiment jolie mais dégageant beaucoup de charme et qui fascine Fazil. Sila, elle, devient aussi spectatrice de l'émission, mais de manière moins assidue. Fazil séduit cette dernière pour avoir choisi les quinze pages du « Le temps passe », une des parties de La promenade au phare de Virginia Woolf, en réponse à un test que lui a soumis Sila: « Si parmi toute la littérature mondiale, tu devais choisir quinze pages, les quinze pages dont tu aurais aimé le plus être l’auteur, lesquelles tu choisirais ? » (p 39). Concernant Madame Hayat, on ne sait rien d’elle, elle restera mystérieuse jusqu’au bout. Fazil entame une relation intime avec cette femme qui le rend tout chose. Il tombe éperdument amoureux d’elle, il est comme ensorcelé. Avec Sila, les relations sexuelles se font avec la fougue de la jeunesse. C'est un roman très sensuel (mais le lecteur ne se sent pas voyeur), un très beau roman écrit par un écrivain qui est aussi journaliste. Il l'a écrit en prison, où il a purgé une peine de plus de quatre ans avant d’être libéré en avril 2021. Lire les billets de Shangols et de Pamolico (qui renvoie à d'autres liens). 

28 décembre 2021

Les enquêtes de Victor Legris: Mystère rue des Saints-Pères - Claude Izner / JD Morvan / Bruno Bazile / Annelise Sauvêtre

Je n'ai jamais lu de romans de Claude Izner (le nom de plume commun de deux soeurs, Liliane et Laurence Korb). Elles ont signé ensemble les enquêtes de Victor Legris dont les histoires se passent à la fin du XIXème siècle. Les romans ont été publiés aux Editions 10/18. 

P1140161

Voici donc l'adaptation en bande dessinée de la premère enquête de Victor Legris, Mystère rue des Saints-Pères (87 pages, Editions Philéas, novembre 2021). L'histoire se passe entre mai et juin 1889 lors de l'exposition universelle. La Tour Eiffel vient d'être inaugurée. Au premier étage, une femme meurt piquée par une piqûre d'abeille, semble-t-il. Marius Bonnet, le rédacteur en chef d'un quotidien intitulé "Le passe-partout" ainsi que son équipe font partie des témoins. Ils ont l'exclusivité de la nouvelle. Victor Legris est aussi présent: il doit écrire des chroniques pour Le Passe-Partout. Victor tient une librairie dans la rue des Saint-Pères et il est photographe à ses heures. Dans sa librairie, il est aidé par un commis, Joseph, qui lit les romans d'Emile Gaboriau, et un Japonais, Mori Kenji, qui est son père adoptif. Grâce au journal, il fait la connaissance de Tasha Kherson, une jeune dessinatrice et peintre d'origine russe. Elle fait des caricatures pour le journal. Victor tombe amoureux de Tasha qu'il soupçonne un temps de ne pas être étrangère à ces morts suspectes. Car bien entendu, ce n'est pas une piqûre d'abeille, mais du curare inoculé grâce à des aiguilles de tatouage qui a provoqué la mort de la femme et d'autres victimes par la suite. L'album est sympathique à lire. J'ai aimé les desssins et les couleurs. Le tome deux, La disparue du Père-Lachaise, est prévu prochainement. Je continuerai de suivre les enquêtes de Victor Legris. 

P1140163

P1140165

P1140166

27 décembre 2021

Météor - Raoul Giordan

     cli9-3

Voici, je pense, l'un de mes derniers billets de 2021 concernant le Challenge de la planète Mars (la récente inscription de Keisha m'a remotivé!). J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) pioché l'inspiration dans l'un des quelques milliers d'albums de BD que j'ai accumulés chez moi depuis plus de 30 ans. Il s'agit d'une réédition de fascicules qui étaient commercialisés en kiosque dans les années 1950-1960, avec une logique d'"histoire complète" et un prix moins cher que les hebdomadaires Spirou ou Tintin qui proposaient, eux, quelques planches de nombreuses histoires "à suivre" en parallèle. Météor était l'un des nombreux titres (chacun dédié à une série en particulier) dessinés par différents auteurs (payés "à la case") proposés par la Maison d'édition Artima. Les frères Robert et Raoul Giordan sont entrés chez Artima en 1950 et ont d'abord travaillé ensemble sur deux séries. En 1953, Raoul entame seul Météor

P1140155

Météor, Il était une fois... Artima, Arédit / éd. Lefrancq, 1990

Du second tome, je ne dirai pas grand-chose, si ce n'est que je l'avais acheté il y a plus de 20 ans, dans une librairie de BD d'occasion aujourd'hui disparue. La première aventure de ce volume, titrée "Titania", commence par un résumé: "Après avoir quitté la planète Mars, la fusée du docteur Spencer s'est posée sur une planète atteinte de gigantisme (...)". Du coup, après quelques recherches pour trouver trace du premier, j'ai finalement investi dans l'achat sur internet d'un Tome 1 "dans son jus" (poster compris) de cette réédition parue aux éditions Lefrancq.

P1140150

La série d'aventures publiée dans Météor constitue un "space opera" qui a dû faire rêver bien des gamins des années 1950-1960. Je ne connais pas assez les précédesseurs ou éventuelles sources d'inspiration pour en parler, mais à la lecture des épisodes successifs de Météor, j'y ai trouvé quelques ressemblances (au moins thématiques) avec d'autres BD comme Objectif lune (Hergé, album paru en 1953 après prépublication dans le journal Tintin) pour le départ de la terre, ou les premières aventures de Dan Cooper (créé en 1954 par Albert Weinberg) pour la mise en place d'une station spatiale en forme de roue et l'invention d'un appareil volant révolutionnaire par un savant charismatique... Le traitre de service accompagne même nos Terriens sur la lune, où le trio principal et quelques acolytes vivent des aventures assez semblables à celles de Tintin et ses compagnons dans On a marché sur la lune, aux prises entre autres avec la poussière lunaire qui n'est pas encore nommée régolithe. Puis une fusée destinée spécialement à l'exploration intersidérale est contruite. A partir de là, seuls trois Terriens vivront les aventures: le professeur Spencer (scientifique de l'équipe), le pilote Sam Spade (le "héros"?), et le mécanicien Texas (qui correspond à peu près à Sonny Tuckson dans Buck Danny...).

P1140157 Interlude pédagogique p.127.

Une mystérieuse soucoupe volante, d'abord entrevue sur la lune, se révèle vénusienne dans le cinquième épisode (Antos, l'ami vénusien, offre même une première nouvelle fusée, à la technologie plus avancée que la terrienne, à notre équipe). Et enfin, le sixième, qui commence p.105, est titré "Invasion martienne". p.122, il s'avère que les Martiens, avec lesquels les relations avaient commencé difficilement (un "canardage" de vaisseau spatial par erreur en entraînant un autre...), ont besoin d'aide sur leur planète: celle-ci étant totalement déshydratée (épisode "Au secours de Mars", à partir de la p.124). 

P1140152P1140151Heureusement, nos héros avaient trouvé, juste après la lune, une planète jumelle de la terre (et logiquement dénommée Terra) juste habitée par quelques dinosaures et autres hommes préhistoriques, que les Martiens assoiffés pourront pacifiquement coloniser! Mais le dernier épisode de l'album présente notre trio terrien repartant, nanti d'une nouvelle fusée "spéciale pour grande croisière" (ils ont cassé la précédente!), derechef offerte par les Vénusiens, vers de nouvelles aventures "vers les astres les plus lointains"... On remarquera que la plupart des planètes visitées possèdent une atmosphère (le plus souvent respirable), une flore, une faune, voire même abritent des humanoïdes, avec lesquels nos héros n'ont pas plus de difficultés à communiquer que n'en ont les Pionniers de l'espérance, autre série de SF emblématique (publiée dans le journal Pif gadget). Autres temps, autres visions (naïves?) de l'espace, pour faire rêver la jeunesse... 

Ci-dessous, encore quelques planches extraites du tome 1 de cette réédition d'une série de BD de "l'âge d'or", malheureusement ignorée des bibliothèques municipales parisiennes.

   P1140159 p.111, première vision d'un "Martien".

  P1140156 (p.124)  P1140158 (p.131) 

A défaut des deux pages de préface (identiques dans les deux volumes que je possède), présentant les éditions Artima, Météor et Raoul Giordan, on trouve quelques informations succinctes sur Wikipedia (consulté le 27 décembre 2021). Enfin, un site (de fan?) semble faire référence sur Météor. Raoul Giordan est décédé en 2017 après avoir pu apprécier la redécouverte de son oeuvre. A cette occasion, Gilles Ratier, l'un des piliers de l'ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée) avait publié sur BDZoom (compléments bibliographiques, relecture et mise en page) un article très complet signé Henri Filipini. 

24 décembre 2021

Palmarès cinéma 2021

Comme tous les ans, voici mon palmarès de cinéma. Une fois encore, je n'ai pas vu autant de films que j'avais prévu en raison du reconfinement, du couvre-feu conséquences du la COVID. Je rappelle que les cinémas avec jauge ont rouvert mi-mai 2021. 

J'ai vu 59 films dont quelques navets que je nommerai pas. Je ne retiens que les bons.

J'en ai choisi 15 dont un que je n'ai pas chroniqué.

Je commence par les trois films iraniens que je place en tête. 

La loi de Téhéran de Saeed Roustayi : le polar de l'année avec Bac Nord (voir ci-dessous). Le rythme est soutenu et le film montre que, drogués victimes ou dealers porteurs de 5g ou 500 gr, en Iran, l'exécution par pendaison les attendent.

Le Diable n'existe pas de Mohammad Rasoulof : quatre moyens métrages réunis en un seul long-métrage avec comme thème la peine de mort et ceux à qui on demande d'être des bourreaux à leur corps défendant.  

Un héros d'Asghar Farhadi. On n'oublie pas de sitôt le beau visage de Rahim et son sourire de plus en plus crispé au fur et à mesure que le film se déroule, et j'ai été émue par le petit garçon bègue.

Je continue avec des films français.

Illusions perdues de Xavier Giannoli. Peu de temps après une adaptation plutôt sympa d'Eugénie Grandet par Marc Dugain, le cinéma français a choisi de continuer d'adapter Balzac et c'est une réussite.

Bac Nord de Cedric Jimenez : un film sous adrénaline avec une histoire qui se passe dans les quartiers nord de Marseille. D'un côté les flics, de l'autre, des jeunes et moins jeunes de quartiers sensible. Au centre, le trafic de drogue. L'une des séquences finales est impressionnante. Une réalisation digne des meilleurs films américains.

La fracture de Catherine Corsini : les urgences d'un hôpital pendant une  nuit de manif des gilets jaunes et ce n'est pas triste. Valeria Bruni-Tedeschi est formidable.

Les deux Alfred de Bruno Podalydès, c'est le film qui m'a réconcilié avec les frères Podalydès, et Sandrine Kiberlain montre une fois de plus son talent comique.

Médecin de nuit d'Elie Wajeman qui vaut pour l'interprétation remarquable de Vincent Macaigne en médecin de nuit.

Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, à la limite du documentaire, ce film plein de poésie arrive à nous faire croire qu'une barre d'immeuble peut se transformer en station spatiale. 

Je termine avec :

Compartiment n°6 de Juho Kuosmanen, ce "rail movie" m'a beaucoup plu. Son grand prix à Cannes est amplement mérité.

Drunk de Thomas Vinterberg, c'est le premier film que j'ai vu à la réouverture des salles. Je me suis dis, cela commence bien. Madds Mikkelsen et les autres acteurs sont formidables.

Les sorcières d'Akelarre de Pablo Agüero. Ce film nous plonge dans le Pays Basque du début du XVIIème s., au temps de la chasse aux sorcières. Les rôles féminins sont magnifiques.

Tre Piani de Nanni Moretti. C'est le premier film de Nanni Moretti que j'apprécie vraiment.

L'un des nôtres de Thomas Bezucha (Pascale en avait dit beaucoup de bien). Kevin Costner qui a produit le film est très bien avec Diane Lane. Ils interprètent des grand-parents voulant récupérer à tout prix leur petit-fils. J'ai vu le film sur grand écran. Il est resté à l'affiche pendant une semaine dans une seule salle. Et c'est tout à fait dommage. J'ai acheté le DVD et l'ai déjà visionné avec mon ami, je ne me rappelais même pas que j'avais pris le temps de le chroniquer.

First Cow de Kelly Reichardt, non chroniqué, est un film qui sort des sentiers battus. Je l'ai vu en juin dernier en avant-première et il m'a emballée. J'ai aimé la manière qu'a la réalisatrice de raconter l'histoire d'une vache dans l'ouest des Etats-Unis dont le lait va permettre de faire des gâteaux et des beignets. C'est aussi l'histoire d'une belle amitié entre deux hommes qui essaient de s'en sortir comme ils peuvent. Elle prend son temps pour raconter son histoire. Il s'agit d'une réalisatrice que j'apprécie beaucoup. Lire le billet sympathique de Pascale et celui de Mymp.

En revanche, je regrette sincèrement que des films de premier plan soient sortis directement sur petit écran, du fait que des plateformes les produisent. Je pense que le cinéma sur grand écran, c'est ce qu'il y a de mieux. Malheureusement pour moi, il faudra que j'attende la sortie en DVD/Blu-ray du nouveau film de Jane Campion. Les spectateurs doivent revenir dans les salles (il semble y avoir eu une baisse significative du nombre de spectateurs dans les salles cette année). 

23 décembre 2021

Colombe Blanchet - Alain-Fournier

Une idée originale à offrir pour les Fêtes? L'envie de "frimer" un peu? On ne doit pas être tant que cela à avoir lu le second roman d'Alain-Fournier. Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) chronique donc aujourd'hui Colombe Blanchet, publié en 1990 au Cherche Midi éditeur.

P1140144  P1140145

Tout le monde connaît Le grand Meaulnes (publié en 1913 par Alain-Fournier né en 1886), tous les lycéens en ont je suppose au moins entendu parler à défaut de l'avoir lu. Mais avant de partir à la guerre en août 1914 et de s'y faire tuer le 22 septembre 1914, cet auteur avait travaillé sur un autre projet de roman. Il en avait avait laissé l'esquisse manuscrite derrière lui (133 pages éparses), avec un mot disant "Rien de tout ceci n'est écrit et ne doit être publié (tel quel)". 

Le livre de 238 pages est constitué d'une soixantaine de pages d'un "texte suivi" mais inachevé, d'une soixantaine de pages de brouillons et variantes (versions différentes d'un même épisodes), et d'une trentaine de pages de "synopsis", scénarios, plans, déroulés... L'appareil critique termine le reste du volume (édition par Gabriella Manca).

Quelques mots sur l'histoire: un jeune instituteur frais émoulu de l'Ecole Normale arrive dans une ville de province. Faute de logement "de fonction" dans l'établissement où il doit enseigner, il prend une chambre "chez l'habitant", et semble prévoir d'y recevoir une visite mystérieuse. Les relations du directeur de l'école avec la municipalité sont compliquées par le contexte de l'époque, entre école laïque, fonds religieux chez la population, rivalités politiques etc. Il y a plusieurs jeunes filles ou jeunes femmes dans l'histoire (telle qu'elle aurait dû être menée à bonne fin, en tout cas), et les jeunes instituteurs concluent un pacte... Mais beaucoup de péripéries restaient à écrire et sont connues uniquement par quelques notes.

Le "commentaire de texte" ou le "commentaire composé" n'a jamais été ma spécialité en cours de français (je préférais de loin la dissertation!). Je ne suis donc pas en mesure de vous faire une analyse stylistique ou argumentée du texte. J'avoue avoir été surtout intéressé par ce qui concerne l'histoire de sa genèse, et la lecture des différentes versions relatant les mêmes faits.

Je crois savoir que les "dossiers" du Grand Meaulnes ont été abondamment étudiés et ont permis de dégager la technique de l'écrivain Alain-Fournier: "filtrer" un texte rédigé d'abord, de différentes manières, au fil de la plume. Il restait donc encore des mois de travail pour finir de rédiger les différents chapitres avant d'entamer ce processus pour apurer le texte jusqu'à l'os. Et, justement, on retrouve comme dans l'autre oeuvre le thème de la "pureté", qui me paraît extrèmement "daté", après plus d'un siècle.

Si j'ai attisé votre curiosité, ou bien si vous pensez que cela pourrait être une idée de cadeau originale, sachez que j'ai fait une vérification auprès de ma librairie de quartier. Le livre était épuisé mais elle était en mesure de me le procurer en "impression à la demande", m'a-t-elle dit. Pour ma part, après cette lecture, je ne sais pas encore si je vais conserver le livre ou bien le remettre en circulation dans une "boite à livres" ou dans un "circul'livres" quelconque.

Enfin, je précise que c'est dasola qui a attiré mon attention sur un point commun avec tel ou tel de mes billets précédents: présenter un livre peu connu, que j'ai trouvé "d'occasion", d'un écrivain connu principalement pour un seul livre (Les croix de bois, pour Dorgelès). 

**********

Joyeuses_Fetes_dec2020_pour_2021-22Composition à base de peintures éphémères photographiées 
dans le XVIIIe arrondissement de Paris fin 2020 / début 2021.

21 décembre 2021

Un héros - Asghar Farhadi

Décidément, le cinéma iranien est dans une période faste: trois films très différents sortis cette année et il s'agit de trois réussites. La loi de Téhéran, Le diable n'existe pas et maintenant Un héros feront partie de mon top cinéma de cette année. J'ai été contente de voir que le réalisateur Asghar Farhadi était revenu en Iran pour nous offrir un film qui a reçu le Grand Prix au dernier festival de Cannes, ex-aequo avec Compartiment n°6. Rahim, âgé d'une trentaine d'années, obtient une permission de sortie de deux jours de la prison où il est emprisonné pour dettes depuis trois ans. Il n'a pas pu rembourser Bahram, son ex-beau-frère qui s'était porté garant pour lui auprès d'un usurier. Le beau-frère en veut énormément à Rahim qu'il prend pour un homme qui n'a pas de parole. On apprend qu'en Iran, on peut donc faire de la prison pour dettes. Au tout début de sa permission, Rahim est rejoint par Farkhondeh, la femme qu'il aime et qui lui apprend qu'elle a trouvé un sac plein de pièces d'or. Elle est aussi l'orthophoniste du fils de Rahim, qui souffre d'un grave bégaiement. Les dix-sept pièces d'or pourraient permettre à Rahim de rembourser une partie de sa dette mais ce n'est pas suffisant pour Bahram qui exige le remboursement complet. C'est alors que Rahim décide de rendre les pièces à la propriétaire du sac. A partir de là, tout s'accélère. Rahim devient un héros pour sa bonne action, surtout auprès du directeur de la prison et d'une association d'aide au pardon qui fait une quête pour lui. Il est devenu un homme médiatisé, mais des rumeurs malveillantes le concernant envahissent les réseaux sociaux. Et si tout cela était un coup monté? Rahim (l'acteur a un physique avenant) est une victime, mais il a aussi un côté pas très sympathique. Il ne se départit pas d'un sourire crispé. On ne sait pas trop ce qu'il pense. On voudrait qu'il s'en sorte, surtout pour son fils qui est très attachant, mais à la fin, son retour en prison semble inéluctable. Farhadi décrit une société iranienne où je n'aimerais pas vivre.

20 décembre 2021

Revue Epsiloon (créée en 2021)

Après une interruption de plus de trois mois (l'automne, les jours qui diminuent, tout ça...), je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) tâche de reprendre la rédaction de mes billets "Challenge de la planète Mars", avec cette fois-ci une chronique un peu particulière.

Tout d'abord, merci à Mamaragan (blog l'Arène d'airain) qui a signalé sur la page du Challenge un intéressant billet. Ensuite, encore une fois un grand merci à Pativore (qui a créé le logo du Challenge). Car c'est sur son blog à elle que j'avais pris conscience (sinon connaissance) de la parution de la revue Epsiloon, lancée en 2021. La rédaction de cette jeune revue est constituée d'"anciens" de  Sciences & Vie, qui ont quitté ce dernier journal par suite de désaccords éditoriaux avec le groupe Reworld Media. Ce dernier a racheté durant l'été 2019 ce vénérable titre (S&V) avec ceux du groupe Mondadori France (j'avais sans doute vu passer quelques communiqués de presse à l'époque, mais sans suivre le dossier...). Le premier numéro de la nouvelle revue (Epsiloon) est sorti cet été (daté de juillet 2021), mais je ne l'ai pas acheté à l'époque où il était disponible en kiosque.

Quel rapport avec la planète Mars, me direz-vous? J'y arrive.

Epsiloon se présente sous la forme d'une revue mensuelle de 100 pages, au format plus carré qu'allongé, et vendue 4,90 euros. Cherchant à rendre compte de l'actualité scientifique, les journalistes "conteurs de science" ont réussi à citer la planète Mars dans chaque numéro, à ma connaissance. Dans le numéro 6 (décembre 2021), la page 14-15 publie, un peu recadrée, une photo de trois cratères martiens prise par la sonde européenne Exomars au printemps dernier. 

P1140143

Dans le numéro 5 (novembre 2021), une brève nous informait que Mars avait connu des méga-erruptions volcaniques... il y a 4 milliards d'années (sans doute). Et citait juste le nom de la planète dans un article décrivant la "famille" des astres.

P1140095

Le numéro 4 (octobre) "analysait" que le retour sur la Lune annoncé en 2024 dès 2019 par Donald Trump a pour véritable objectif un voyage humain vers Mars, chose à peine mentionnée dans le N°3 (p.45). Dans le numéro 2 daté d'août 2021, il fallait attendre la p.93 pour une "idée neuve": coloniser Mars avec des cerf-volants. 

 P1120559

Comme dit plus haut, je n'avais pu me procurer en kiosque le N°1, déjà épuisé le 14 août (mais dont il paraît qu'on le trouvait encore à Ajaccio à cette date?). J'ai pu cependant en prendre connaissance, et je sais donc qu'un article (p.38) y était titré "Quand Mars devient un terrain de rivalité" (entre la Chine, les Emirats arabes unis, l'Inde, les Etats-Unis et l'Union soviétique).

Mais mis à part ces aspects martiens, quelques mots plus généraux sur la revue. 

La création de ce nouveau titre de presse conte une histoire sympathique par bien des aspects. C'est une levée de fonds auprès du public, via Ulule, qui avait rassemblé 24 236 contributeurs pour de la prévente ou de l'abonnement: un bon moyen d'assurer la promotion du (futur) titre et de vérifier l'intérêt des futurs lecteurs! La page Epsiloon sur Wikipedia (consultée le 19/12/2021) contient des détails et des liens pour en savoir davantage sur cette aventure. 

Les plus militants des lecteurs potentiels regretteront peut-être qu'il ne s'agisse pas d'une SCOP de presse comme Alternative Economiques par exemple, ni d'un journal véritablement "engagé".

J'ai relevé avec intérêt, en fin d'article 5 de la Charte éditoriale d'Epsiloon (9 juin 2021), que la Rédaction "s’engage à ne pas se cantonner aux modèles de pensée dominante et à traiter de points de vue innovants ou originaux, sous réserve qu’ils soient étayés par des arguments scientifiques robustes." Mais ce souhait ne risque-t-il pas d'entrer en conflit avec la troisième phrase de l'article 3, qui dit "Ils ont également collectivement la charge d’assurer dans la mesure du possible la réussite financière du Titre, suivant les meilleurs standards de rentabilité, qui sera le gage de son indépendance, de sa pérennité, et de la rémunération de la Rédaction, des Dirigeants et des Actionnaires, mais aussi de l’assurance de pouvoir réaliser les investissements nécessaires pour assurer son avenir."?

Ce que, à titre personnel, j'attends du journaliste, et notamment du journaliste spécialisé: c'est, d'abord, de ne pas se contenter de résumer des communiqués ou des dossiers de presse et autres "fils d'agence", en se dépêchant de publier sur des sujets à la mode, ceux dont parlent tous les confrères. De ne pas faire du "placement de produits", bien sûr. Et, plus généralement, de croiser les informations et de varier les informateurs et les "experts" interrogés (autant que possible), d'être force de proposition pour des sujets, et de les suivre sur le long terme. 

J'ai appris pas mal de choses dans ces centaines de pages lues au fil des mois, sur des sujets bien variés (histoire, astronomie, ... covid-19, etc.). Au bout de cinq numéros lus, j'ai tout de même un léger a-priori sur le fait que ce journal peut avoir tendance à donner le point de vue "majoritaire" (dans le monde de l'industrie ou de l'entreprise), en tout cas à mettre seulement sur le même plan des opinions "pour" et "contre". Par exemple, dans le numéro 6 de décembre, quand il est question du "mur de rendement" du "bio", c'est davantage du bio "labelisé" (le bio industriel, à cahier des charges et obligations de moyens, orienté vers la vente en grande surface dans une approche "business") qu'il est question, plutôt que de la "bio-dynamie" ou des fermes en "bio holistique" (en polyculture-élevage...) ciblant les circuits courts. Et parler "contre" le bio, n'est-ce pas objectivement avantager l'agriculture "raisonnée" ou même "conventionnelle"? Epsiloon laisse au lecteur le monopole de l’engagement et de l’opinion... et ne s'en cache pas. Bref, nous voici bien loin de Mars encore!

Début septembre 2021, un échange de mail avec le service commercial m'avait informé qu'on devrait pouvoir se procurer les numéros en ligne d'ici la fin du mois. Je ne suis pas certain que cela ait bien été le cas fin septembre, mais, à ce jour (deuxième moitié de décembre), la vente au numéro sur leur site internet cible tous les numéros parus (précaution est prise de préciser "dans la limite des stocks disponibles"). Je continuerai en tout cas à lire les prochains numéros, même si je ne suis pas dans une démarche d'abonnement.

Je termine avec les liens vers les articles de Pativore sur les numéro 1 et numéro 2. Et, tout de même, le lien vers le site-vitrine de la revue Epsiloon!

18 décembre 2021

La vérité sur la lumière - Audur Ava Olafsdottir

P1140142

Après Miss Islande, je viens de lire avec grand plaisir La vérité sur la lumière de la romancière islandaise Audur Ava Olafsdottir (Zulma, 217 très belles pages apaisantes). Dyja (diminutif de Domhildur) est sage-femme (ljosmodir), littéralement "Mère de la lumière". Son arrière-grand-mère, sa tante et sa grand-tante l'ont été avant elle. Sa soeur est météorologue et ses parents dirigent une société de pompes funèbres. "C'est une longue tradition familiale de s'occuper de l'être humain, aussi bien au tout début de sa vie que lorsqu'il arrive à sa destination finale, ...", "La branche maternelle prend l'homme en charge lorsque la lumière s'allume, la branche paternelle prend le relais lorsqu'elle s'éteint" (p45). Dyja, qui vient de mettre au monde son 1922ème bébé, vit désormais dans l'appartement de sa grand-tante Fifa, qui le lui a laissé en héritage pour moitié. Dans ce lieu, Dyja trouve entre autre des manuscrits où Fifa livre ses réflexions sur la naissance des jeunes humains. En tant que sage-femme, elle tricotait des vêtements aux nourrissons qu'elle mettait au monde. Dyja retient quelques phrases dans ce qu'écrivit Fifa: "On dit que l'homme ne se remet jamais d'être né. Que l'expérience la plus difficile de la vie, c'est de venir au monde. Et que le plus difficile ensuite, c'est de s'habituer à la lumière" (p.128). Le roman peut paraître décousu à certains, mais Dyja est véritablement le personnage essentiel de cettte histoire qui parle aussi bien des aurores boréales, de l'être humain qui est l'animal le plus vulnérable de la Terre, et du métier de sage-femme. Il faut noter que Dyja comme sa grand-tante Fifa n'ont pas eu d'enfant. Je recommande ce très beau roman à garder et à relire. 

Lire les billets d'Hélène, Philisine Cave et Baz'art.

15 décembre 2021

La chaîne - Adrian McKinty

 P1140139

L'intrigue du roman est résumée dans la phrase d'accroche en couverture: "le seul moyen de récupérer votre enfant, c'est d'en kidnapper un autre." Dans La chaîne d'Adrian McKinty (Livre de poche, 473 pages) Rachel, une jeune femme de 35 ans, apprend que sa fille de 13 ans, Kylie, vient d'être kidnappée par un couple qui lui-même a eu son fils kidnappé. Si Rachel appelle la police, sa fille sera tuée et le fils du couple kidnappeur aussi. Une voix déformée l'appelle pour lui dire que quelqu'un va l'appeler pour lui donner des instructions. Désormais, elle fait partie de la Chaîne (une organisation criminelle mystérieuse qui semble être puissante). On lui demande une rançon calculée en fonction de son épargne et elle doit sélectionner un enfant qu'elle enlèvera à son tour. De victime, elle deviendra ravisseuse et criminelle. Heureusement que Rachel est une femme courageuse bien qu'elle soit gravement malade. Elle va trouver de l'aide en la personne de Peter, son ex-beau-frère, ancien marine qui adore sa nièce. Je ne dirai rien de plus sauf que ce roman est un "page turner" qui se lit bien, même s'il y a quelques invraisemblances. L'histoire se passe dans la région de Boston de nos jours. Lire les billets d'Encore du noir, de Val et de Jean-Marc Laherrère

12 décembre 2021

Les amants sacrifiés - Kiyoshi Kurosawa

1306544

Parmi les sorties de cette semaine, je ne savais pas trop quoi aller voir. Le West Side Story de Steven Spielberg ne m'attire pas trop. Je me suis décidée pour Les amants sacrifiés du réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa (Shokuzai, Tokyo Sonata, Cure, Kairo), dont le scénario a été écrit par un autre réalisateur qui a été son élève, Ryusuke Hamaguchi (Drive my car, Senses et Asako I et II). Le réalisateur a été récompensé du Lion d'argent au festival de Venise en 2020. L'histoire commence en 1940, à Kobé au Japon. Yusaku et Satoko forment un jeune couple d'une trentaine d'années, plutôt moderne pour l'époque. Ils portent des vêtements occidentaux de préférence au kimono. Yusaku est un chef d'entreprise prospère qui n'aime pas le régime en place. Lui et Satoko vivent dans une très belle demeure. Dès les premières images, j'ai été conquise par la beauté de l'image, les éclairages, les décors et les costumes. Après être revenu d'une mission en Mandchourie avec son neveu Fumio, Yusako n'est plus tout à fait le même homme. Satoko essaye de savoir pourquoi, car pour elle, son bonheur personnel passe par-dessus tout le reste. Elle va jusqu'à sacrifier Fumio en le dénonçant aux forces de l'ordre (un des policiers militaires est secrètement amoureux de Satoko) pour mieux se rapprocher de son mari. Parmi les preuves accablantes rapportées par Yusaku, il y a un film tourné sur place sur les expériences bactériologiques pratiquées par une unité militaire japonsaise sur des cobayes chinois. La suite de l'histoire est prévisible, tout va se terminer très mal, mais je ne vous dirai pas comment. Le film a de grandes qualités dont l'interprétation des deux acteurs principaux  (Yû Aoi et Issey Takahashi), mais j'avoue que je n'ai pas été touchée par le destin de ces deux amants. En revanche, il faut saluer le fait que ce soit des Japonais qui évoquent leurs exactions commises en Mandchourie pendant les années 30. Lire les billets de Shangols et Wilyrah.

---------------------------------------------------------------------------------------------------
J'ai été très surprise par le grand nombre de spectateurs dans la salle (en majorité dans ma classe d'âge). Ce cinéma parisien se situe dans le quartier de Saint-Lazare. Il y avait énormément de monde dehors pour les achats de Noël ou autre, et dans le métro que l'on attend plusieurs minutes et qui arrive bondé. J'avoue que je ricane un peu quand je vois l'affichette collée sur les vitres du métro :

20211211_193948

20211211_193955

9 décembre 2021

Le dernier espadon - Jean Van Hamme / Teun Berserik - Peter Van Dongen

P1140136

Malgré les réticences de mon ami qui après avoir feuilleté l'album m'avait dit que l'achat de cet album pouvait attendre, comme d'habitude je n'en ai fait qu'à ma tête, et bien m'en a pris. J'ai trouvé Le dernier Espadon (Editions Blake et Mortimer, 64 pages) tout à fait réussi. Surtout le scénario, avec une histoire qui se passe en 1948 à Londres et en Irlande. Jean Van Hamme conseille aux fidèles de Blake et Mortimer de relire Le Secret de l'Espadon. Personnellement, je n'en ai pas éprouvé le besoin et l'album est tout à fait compréhensible. Quelques nazis encore en activité sont arrivés sur le territoire irlandais. Ils fomentent une horrible machination contre l'Angleterre qui pourra se faire grâce à l'avion créé par Mortimer. Après la guerre contre les armées de Basam Damdu, cinq avions ont été épargnés et sont en état de marche. Bien entendu l'infâme Olrik, l'ennemi juré de Blake et Mortimer, n'est pas loin. Je ne vous dirai rien de plus sauf que la cible de la machination est le palais de Buckingham où règne encore George VI, le père de la future Elisabeth II. Un bon cru.

P1140138

P1140137

7 décembre 2021

Paris Pontoise - Charb

Je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) vous présente ce mois-ci, dans le cadre de mes hommages "Charlie Hebdo", un recueil paru très récemment. Je me rappelle avoir savouré certaines chroniquettes de Charb, lorsque j'achetais épisodiquement Charlie Hebdo au numéro à l'occasion de voyages en train lors de mes vacances. Le livre couvre la période 1992-2004.

P1140110  P1140112

Charb, Paris-Pontoise, Charlie Hebdo 1992-2004, Les échappés, 180 pages, 8 euros, octobre 2021.

Charb prenait les transports en commun entre chez lui (Pontoise) et le journal, les oreilles grandes ouvertes aux conversations des autres voyageurs. Il en nourrissait sa colonne d'actualité dans Charlie Hebdo. Mais, selon la préface signée Riss d'où je tire ces informations, Charb avait très vite trouvé la formule définitive: "une simple phrase, dont la concision était inversement proportionnelle à la profondeur de la réflexion", accompagnée "d'un petit portrait du voyageur qui en était l'auteur".

Seules les pages 8-9 présentent la préhistoire de la chronique: deux dessins complexes, pleins de bulles. La quasi-totalité du corpus correspond au "canon": plus de 400 saynètes (dont il faut reconstituer l'ambiance, au-delà d'un visage croqué). Cela correspond bien à 8 années multipliées par une cinquantaine de parutions... Je suppose que le recueil est donc quasi-exhaustif? Pour le vérifier, il faudrait que je retourne en bibliothèque consulter la "série complète" papier comme je l'avais commencé il y a plus de deux ans... avec ce livre d'un côté et le journal de l'autre, pour pointer chaque date à coté de son dessin et de sa phrase!

Sans reprendre les classements "thématiques" du recueil, je me suis permis une petite sélection subjective (mes lecteurs reconnaîtront mon attrait pour l'agriculture, l'économie, la politique... ou la sociologie!).

P1140113 p.15 (encore de l'anti-blaireauisme primaire, bien sûr... Tout est dans la chaussure)

P1140114 p.16

P1140115 p.20

P1140117 p.32 et p.61 P1140121 (on trouve vraiment tout, à la FN*C).

P1140118 p.38

P1140119 p.44 (dasola m'a fait remarquer que le dessin du haut - repris en 4e de couv' - rappelait un crayon).

P1140120 p.60 (mais pas du tout, voyons: ce sont juste les conditions qui changent!)

P1140122 p.66 (deux dessins sur cette page... et un utile rappel qu'il faut que je recommence à m'occuper de la planète Mars!

P1140125 p.101 P1140126 p.110

P1140127 p.114 P1140124 p.85

P1140128 p.124 (sagesse populaire?)

P1140123 p.82 P1140129 p.149 (on sait enfin pourquoi il est colère, le monsieur de la couv...)

P1140132 p.156 (la concurrence épinglée?)

P1140134 p.167

P1140116 p.34 P1140133 p.161 (encore une phrase de dasola: "il ressemble à Bérégovoy!")

Quand j'aurai dit que les illustrations des quatre coins de la couverture proviennent des pp. 18, 121, 149 et 162, et celle de la 4ème de couv' de la p.44, ... il ne vous restera plus qu'à aller vérifier et voir les phrases et dessins qui vous parlent, à vous!

La parution est peut-être trop récente pour avoir généré beaucoup de critiques sur les blogs littéraires, en tout cas je n'en ai pas trouvé. Que les blogueur.euse.s. ayant chroniqué Paris-Pontoise n'hésitent pas à laisser un commentaire ici!

Charb prenait-il des notes dans sa poche, comme Cabu dessinait des portraits? Comment transmutait-il la matière brute? Est-il arrivé que certains locuteurs se reconnaissent dans la publication? Cette rubrique générait-elle un courrier des lecteurs? Il paraît que Charb répondait à chaque lettre qu'il recevait...

J'ai aussi repéré le livre Lettre à mon fils Charb écrit cette année par Denise Charbonnier, sa mère. Je tâcherai de me le procurer et de le chroniquer un prochain mois.

*** Je suis Charlie ***

Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (213 commentaires, du 17/01/07 au 11/03/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
84 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Dix blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car je dois d'abord le valider (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (57 blogs en activité)

LIVRES (70 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2693 billets (au 27/03/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 32 922 commentaires (au 28/03/24 [+ 85 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 260 dasola] par au moins 1270 personnes, dont 90 (re)venues en 2024
  • 406 blogueurs [dont 182 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1206 (au 26/03/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages