dimanche 9 avril 2023

Le grand monde - Pierre Lemaitre

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Je n'ai pas encore lu la première trilogie intitulée Les enfants du désastre de Pierre Lemaitre avec Au revoir, là-haut, puis Couleurs de l'incendie et Miroir de nos peines. Mais je viens de terminer Le Grand Monde (Livre de poche, 756 pages), premier tome de la nouvelle suite romanesque de Pierre Lemaitre, intitulée Les années glorieuses. Le personnage central du roman est constitué par toute une famille, les Pelletier. L'histoire se passe en 1948 entre Beyrouth, Paris et Saïgon. A Beyrouth, le chef de famille, Louis Pelletier, propriétaire d'une savonnerie, aurait souhaité qu'au moins un de ses trois fils prenne sa suite. Mais Jean (l'aîné, surnommé Bouboule) n'est pas doué pour les affaires, et François et Etienne ne l'ont pas souhaité. Jean, qui vit désormais à Paris, s'est marié assez récemment avec Geneviève (un des pires personnages féminins romanesque que j'ai eu l'occasion de croiser). Fille d'un receveur des postes à Beyrouth, Geneviève est une jeune femme sournoise, méchante, envieuse, calculatrice, sans état d'âme, bref une vraie peste et en plus pas très intelligente (mais elle a beaucoup d'idées pour nuire aux autres). François, vivant à Paris lui aussi, devait entrer à l'Ecole normale. A la place, il devient pigiste dans un journal parisien à la rubrique des faits divers. Etienne, lui, est un garçon sensible qui est tombé amoureux de Raymond, un légionnaire parti combattre en Indochine. N'ayant plus de nouvelles, Etienne part à son tour à Saïgon. Quant à Hélène, la seule fille, il n'est pas question qu'elle dirige l'entreprise familiale (puisque c'est une fille), elle part rejoindre ses deux frère à Paris. Désireuse de faire les Beaux-Arts, elle ne va pas suivre longtemps les cours car elle s'ennuie. On apprend très vite que Jean a un côté très sombre en lui, mais il est complètement sous la coupe de sa femme. Hélène est une jeune femme en rébellion contre ses frères et ses parents. A part Etienne, au destin tragique, j'ai trouvé que les personnages n'étaient pas spécialement sympathiques. A la fin de ce premier tome, on peut espérer que les relations s'apaisent entre les protagonistes. Un roman qui se lit très bien. Je ne manquerai pas de lire le tome suivant quand il paraîtra en poche.

Lire les billets d'Eva (blog et si on bouquinait un peu?), de Brize, d'Eva (blog tu vas t'abimer les yeux), Violette, Belette (assez mitigée).

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vendredi 7 avril 2023

Souriez, vous êtes français! - Bernard Maris

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) ne suis pas un auditeur de radio. Je n'ai donc jamais entendu Bernard Maris lors de ses chroniques et débats sur France Inter, contrairement à bon nombre des commentateurs sous mes billets précédents qui le concernaient. L'ouvrage que je présente aujourd'hui dans mes "Hommages du 7" compile un certain nombre de ces interventions radiodiffusées du vendredi matin. 

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Souriez, vous êtes français! Bernard Maris, collection Pluriel, 2017, 135 p. 
(édition originale parue chez Grasset en mai 2016, en coédition avec France Inter).  

Si j'ai bien compris l'introduction et ce qui est dit sur le site de Radio France, parmi les quelque 300 émissions que Bernard Maris a assuré chez France Inter, une trentaine ont été rediffusées en hommage durant l'été 2015 (sous le titre "La France au milieu du gué", dans un format de quatre minutes), et leur reprise a donné lieu à ce livre. On peut regretter l'absence de toute date (que ce soit celle de la diffusion d'origine ou celle de la reprise à l'été 2015), les textes doivent donc se suffire à eux-mêmes. Le titre donné au recueil apparaît p.125. 

J'avoue, j'ai quelquefois été frustré par ce format écrit (textes très courts et un peu "didactiques"), parce que je n'écoute pas la radio et n'y ai jamais entendu Bernard Maris de son vivant (on doit certainement pouvoir l'écouter sur internet). Les textes sont courts, percutants, au ton provocateur où, je crois, l'antiphrase et le second degré sont largement utilisés. Faut-il y suspecter de l'ironie, du second degré, du sous-entendu, de la démonstration par l'absurde? Lorsqu'on lit, par exemple, la version écrite des textes que Pierre Desproges passait à l'oral, au moins, on sait sur quel pied danser: il s'agissait d'humour caustique. Chez Maris, il s'agit je suppose d'interpeller pour faire réfléchir différemment. Chaque billet commence par une apostrophe adressée aux auditeurs ("bonjour..."), jamais identique à celle de la (semaine ou l'émission) précédente, mais y faisant souvent allusion pour aller plus loin en une sorte de chaînage. Les sujets, eux aussi, sont liés (introduits dans une rubrique, approfondis dans une autre). J'ai été frappé par la "règle des 80 /20", évoquée à plusieurs reprises (20% des agriculteurs touchent 80% des subventions; 80% du CIR [crédit d'impôt recherche] bénéficie à 20% des entreprises - effet d'aubaine!).

Une citation d'actualité (p.93) dans une chronique sur les Françaises au travail: "une bonne note tout de même: les retraites des femmes se sont rapprochées de celles des hommes, mais les femmes retraitées gagnent encore moitié moins... Surtout qu'elles vivent plus longtemps, qu'elles ne se remarient pas  tandis que les veufs, eux, se remarient. Ils ne supportent pas la solitude". Ce que cela m'inspire? Hé bien, pour parodier Brassens, que Bonhomme a besoin de Bobonne! Et une autre citation (p.42) - datant d'avant le Brexit, je le rappelle: "la France attire les vieux Anglais, l'Angleterre les jeunes Français".

Je n'en dirai pas davantage sur ces textes de Bernard Maris, dont je conseille la lecture à chacun. On peut regretter que le sommaire (personne ne l'a donc relu?) attribue la "postface" à sa fille, Gabrielle Maris-Victorin, auteur de la "préface", et non à son fils, Raphaël Maris, qui l'a en fait signée. Dominique Seux, qui a donné la réplique à Bernard Maris sur France Inter durant sept ans, signe un autre texte introductif.

J'ai pu trouver un seul blog qui parlait du livre, Le bien écrire (s'agissant d'un blog hautetfort, les commentaires en ont été fermés il y a déjà bien longtemps).

Je me permettrai quand même encore quelques remarques sur la forme matérielle de cette collection Pluriel (marque qui appartient à Fayard, Maison qui fait partie du groupe Hachette, en passe aujourd'hui d'être bientôt totalement contrôlé par Vincent Bolloré) où il prend place. Mon exemplaire tout neuf est excessivement fragile (reliure défectueuse, paquets de pages qui se décollent en fin d'ouvrage). En fin de livre, justement, vingt pages listent en petits caractères les titres aujourd'hui disponibles, classés en sous-collections thématiques, mêlant des essais contemporains avec des ouvrages "classiques" datant du XXe siècle voire de son début (les manuels Malet & Isaac en Histoire, par exemple). Le site internet de Pluriel ne contient aucun rédactionnel "historique" sur cette collection. Celui de Fayard donne à lire, sur l'histoire de la Maison, un texte datant de la toute fin du XXe siècle qui ne parle pas de Pluriel. Celui d'Hachette (consulté ce 7 avril 2023) est (sauf erreur de ma part) exclusivement orienté "business", promotionnel, qui donne à lire de la publicité, de la communication, et aucune information historique... 

*** Je suis Charlie ***

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jeudi 6 avril 2023

Le capitaine Volkonogov s'est échappé - Natalia Merkoulova et Alexei Tchoupov

Après avoir vu la bande-annonce, j'ai voulu voir Le capitaine Volkonogov s'est échappé réalisé par un couple de cinéastes russes. L'histoire se passe en 1938, au moment des purges ordonnées par Staline. Dorénavant, les militaires qui étaient responsables des purges sont eux-mêmes pris pour cible. Arrêtés, ils sont exécutés. Mais le capitaine Volkonogov échappe à la surveillance du garde en bas du bâtiment où il travaillait. Peu de temps après, il revient dans ce bâtiment où se commettent des tortures et des exécutions car il récupère plusieurs dossiers de personnes qui ont eu un "traitement spécifique" et qui en sont morts. Volkonogov (Youri Borissov, déjà vu dans Compartiment 6, est impressionnant) décide de retrouver les familles des victimes afin de leur demander pardon. Il est désormais poursuivi par ses collègues qui ne cherchent qu'à le tuer. Le film devient un thriller haletant, qui permet à Volkonogov de rencontrer les familles, mais on ne peut pas dire que l'accueil soit chaleureux. La première personne qu'il retrouve est une femme médecin généraliste dont le père a été exécuté. Désormais, elle vit dans une morgue. Son lit est à côté des cadavres. Elle l'insulte au lieu de lui pardonner. Toutes les autres familles auront la même réaction (sauf la dernière et pour cause), et pendant ce temps, les collègues de Vokonogov se rapprochent de lui de plus en plus. On devine que tout va mal se terminer. Je n'ai pas réussi à savoir où le film a été tourné: peut-être en Estonie puisque le film est une coproduction entre Russie, Estonie et France. J'ai appris qu'en russe, on dit "aérostat" pour désigner un dirigeable ou un zeppelin. On en voit un dans le film. J'ai trouvé ce film passionnant de bout en bout et j'étais dans une salle pleine. Je recommande ce film qui permet d'écouter parler russe. Lire les billets de Selenie et Choup aussi enthousiastes que moi. 

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lundi 3 avril 2023

La flèche ardente - Christian Cailleaux /Jean Van Hamme / Etienne Schréder

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Quand j'ai vu chez mon libraire qu'une suite à l'album Le Rayon U d'Edgar P. Jacobs était parue, je me la suis procurée au plus vite. Les deux oeuvres n'ont aucun lien avec Blake et Mortimer. Cette suite intitulée La flèche ardente a été écrite par Jean Van Hamme et dessinée par Etienne Schréder et Christian Cailleaux (Edition Blake et Mortimer, 46 pages). Le format de l'album est un petit peu plus grand que Le Rayon U mais il a le même nombre de pages. La Flèche ardente commence là où Le Rayon U s'était terminé. On croyait que Dagon, le terrible Austradien, était mort, mais tel Olrik (qui lui ressemblera pour revenir dans de multiples albums), il a survécu à l'attaque des Norlandiens. Il débarque sur une île de l'archipel des Îles Noires où se trouve un gisement d'Uradium qui permettra à ceux qui s'en procureront d'avoir un pouvoir terrible pour dominer le monde. Sur cette île, on retrouve Nazca et sa fiancée Ica ainsi que quelques hommes singes. Ces derniers vont être exterminés. Une armée Austradienne est envoyée sur l'île par le cruel empereur Babylos III. Face à eux, quelques Norlandiens vont porter secours aux habitants de l'île. La flèche ardente du titre est le nom de code donné par le professeur qui a inventé l'arme qui lance le rayon U et qui permettra de dominer l'univers. Ce rayon est une sorte de laser. J'ai aimé les dessins et les couleurs un peu sepia. Certaines vignettes m'ont fait penser à la civilisation inca telle que montrée dans Le Temple du soleil d'Hergé. C'est un album très sympathique à lire qui se termine très bien. 

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vendredi 31 mars 2023

John Wick : chapitre 4 - Chad Stahelski

J'ai découvert la série John Wick sur grand écran à partir du 2ème. Je n'ai vu le premier opus qu'en DVD. Tout a commencé quand John Wick, un tueur redoutable, s'est retiré des affaires pour se marier. Malheureusement, sa femme qui est tombée gravement malade est décédée. Juste avant de mourir, elle lui avait préparé l'envoi d'un adorable chiot appelé Daisy. Une passion habite John Wick, ce sont les voitures des années 60. Il s'est offert une Ford Mustang Mach 1 et s'entraîne sur un terrain vague. Cette voiture de collection a attiré des convoitises et des jeunes de la Mafia russe la lui volent et, plus grave, ils tuent Daisy. A partir de là, la vengeance de John Wick va être terrible avec des combats très chorégraphiés et l'utilisation d'armes à feu sophistiquées. Bilan: des dizaines de victimes. A la fin du premier opus, John est blessé mais il adopte un nouveau chien dans un refuge. John (diminutif de Jonathan) reprend du service dans le deuxième opus qui se passe à Rome, où, cette fois-ci, il va affronter la Camorra. La destruction de sa maison au lance-flamme est un grand moment du film. C'est dans ce film qu'on entend parler pour la première fois d'une confrérie de hauts dignitaires du crime appelée "La Grande Table". John Wick va avoir sa tête mise à prix pour des sommes folles. Dans le quatrième opus, sa tête sera mise à prix pour 20 millions US $. Dans le troisième film, l'action se passe beaucoup au Maroc et dans le 4ème, après une escale à Osaka dans un très bel hôtel, l'essentiel de l'histoire se déroule à Paris (Arc de triomphe, Trocadéro et Sacré-Coeur). Les combats sont toujours spectaculaires à regarder. Et il faut noter le travail sur l'image et la couleur. Je sais que Pascale a un gros faible pour Keanu Reeve mais il faut reconnaître qu'à 58 ans, il est plutôt bien. Je suis très admirative de sa condition physique. Il faut noter que les quatre films ont des durées de plus en plus longues: le premier qui date de 2014 dure 1H30, le 4ème dure 2H49. Mais je n'ai pas vu le temps passer. Un bon cru. J'espère qu'il y en aura un 5ème. Lire les billets de Henri Golant et Selenie (qui a moyennement aimé). 

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jeudi 30 mars 2023

Le livre est-il écologique? - Collectif

J'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) découvert le livre objet du présent billet chez la librairie de quartier que je fréquente principalement. Il y a quelques années, je partageais équitablement mon budget "livres neufs" chez une seconde librairie, mais j'ai un peu "laissé tomber" cette autre à l'occasion de son changement de propriétaires, lorsque l'ancienne libraire a pris sa retraite et a vendu son "fonds de commerce", même si je continue à recevoir les invitations pour toutes les dédicaces et autres conférences qui y sont organisées... et auxquelles je ne prends pas le temps de me rendre, alors que certains sujets pourraient m'intéresser. Bref. Je reviendrai sur ce sujet plus bas.

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Le livre est-il écologique? Matières, artisans, fictions, 2020, Wildproject (collectif), 103 p., 9 euros.

Le problème avec les livres collectifs, c'est que, même portant sur un thème précis, ils peuvent parfois sembler faits de bric et de broc, avec des parties qui éveilleront plus ou moins l'intérêt de chaque lecteur, et/ou des plumes plus ou moins étincelantes. J'ai bien sûr été attiré par le "post-it" signalant que ce livre (en présentoir) avait été co-rédigé par ma libraire, que je connais depuis 19 ans, à l'époque où la librairie qu'elle avait en tête de fonder n'était encore qu'un projet qui cherchait du financement solidaire (les plateformes de financement participatif n'existaient pas à ce moment-là). Mais je recommence à m'égarer!

Je l'ai donc réservé, en demandant une dédicace (la fondatrice n'est depuis longtemps plus seule contrairement à ses débuts (dans un local plus petit), elle a depuis plusieurs années embauché des salarié.e.s et ouvert son capital à au moins une associée). Lorsque je suis repassé, elle était elle-même présente et j'ai pu lui rafraîchir la mémoire. Après cette "mise en contexte", j'en viens enfin au livre lui-même.

Comme le dit la quatrième de couv', "cet ouvrage a été réalisé par l'Association pour l'écologie du livre, qui oeuvre de façon interprofessionnelle sur les questions d'éco-responsabilité et de bibliodiversité". Le livre comprend trois parties principales, titrées "Etat des lieux (entretiens)", "Horizons (écofictions de libraires)" et "Vers l'écologie du livre (manifestes)". Selon la page "Crédits" (p.101), les textes qui le composent ont, pour certains, été publiés dans la presse, sur internet, ou dans un ouvrage précédent. 

La partie "technique" sur la filière livre (l'entretien avec ma librairie, mais aussi ceux avec un éditeur et surtout avec un forestier) est celle qui a le plus éveillé mon intérêt, en évoquant les problématiques des différents composants de la filière livre. Pour la librairie, l'entretien porte sur l'adéquation entre un projet spécifique pour une librairie et les contraintes (organisation des rayons, économie fragile du secteur livre...). L'éditeur (une petite Maison basée en Belgique) explique qu'il réalise 80% de son chiffre d'affaires avec 120 librairies seulement, avec lesquelles il a construit des relations privilégiées. Le forestier nous donne une vision (que j'ai trouvée passionnante!) de la filière "papier" (mondialisé) et de l'inertie des éditeurs, où les "gros" (en France, en tout cas) décident davantage en fonction de leurs intérêts propres que de celui de la planète...

La partie consistant en écofictions de libraires présente quatre nouvelles se déroulant dans quelques années (2030 ou après) et imaginant ce qu'a pu devenir leur métier. Elles ont été réalisées dans le cadre d'un atelier d'écriture en 2019 (l'intégralité des nouvelles produites peut être trouvée en ligne sur le site de l'association, rubrique "ressources"). Là, j'ai commencé à être un peu moins convaincu: certaines sont plutôt dans l'utopie, à mon avis (ayant pour cadre une communauté idéalisée qui possède une impressionnante collection de livres...). Vers la fin de la dernière nouvelle (p.77-78), j'avoue avoir été interpellé par les phrases suivantes: "Eh bien, en fait, on a créé une usine à papier recyclé il y a trois ans. Elle est au fond du champ derrière la librairie. Donc on fait à la fois de la récupération de livres endommagés ou qui ont peu d'intérêt pour les membres de la communauté, mais aussi de pas mal de chiffons; Et c'est avec ça qu'on fait pour ainsi dire l'ensemble du papier de la commune ainsi que quelques dizaines de livres en auto-édition". Autant je trouve génial cette production autonome de papier et sa finalité, autant je suis heurté par ce "mépris" pour certains livres, exclus a priori et définitivement (sur décision irréversible) de toute chance de lecture future, ce qui s'apparente à une forme de censure et me déplait. J'aurais préféré lire "... endommagés ou de livres en nombreux exemplaires qui ont peu d'intérêt pour les membres de la communauté (en veillant bien sûr à en préserver un exemplaire aux fins de conservation), mais aussi (etc.)". Mais bon, chaque lecteur ou lectrice pourra avoir son propre avis je suppose.

Enfin, à la lecture des deux "manifestes" de la troisième partie, j'ai commencé à accentuer ma réticence. Ces manifestes sont vraiment trop "conceptuels" pour moi, et j'avoue que mettre en avant le décolonialisme ou les réunions non-mixtes n'est pas forcément le meilleur moyen de capter mon attention bienveillante. Les chercheur.euses cité.e.s dans ces manifestes contribuent chacun.e à la "déconstruction" de l'écologie, à renommer "humanités écologiques", où peuvent prendre place les oeuvres des philosophes écoféministes, les anthropologues du non-humain, les zoophilosophes, les penseurs biorégionalistes, ceux écodécoloniaux, sans parler des écopoéticiens... En parlant de la convergence de certains de ces thèmes vers des ouvrages trangenres, ils m'ont perdu comme lecteur, sans, je le crains, me donner pour le moment envie d'en découvrir davantage. Dans le second manifeste, titré "Les trois écologies du livre" (écologie matérielle, écologie sociale, écologie symbolique), le parti pris assumé est de partir du principe que, dans la chaine du livre, le féminin l'emporte (note p.90 - je n'ose demander si c'est de l'humour, de la provocation pour pousser à la réflexion, ou qui sait quoi d'autre).

A vous maintenant, lectrices et lecteurs, de vous forger votre propre opinion après lecture.

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Quelques réflexions sur mon propre rapport à la lecture ces dernières années

Finalement, ce billet m'a été l'occasion de m'introspecter sur mes modes de lecture. Qu'est-ce qui, désormais, me motive à ouvrir un livre?

D'abord, un aspect utilitariste. Il faut qu'il corresponde à une des thématiques sur lesquelles je suis "en veille": l'ESS (économie sociale et solidaire) en général, l'écologie ou l'agriculture bio ou de proximité en particulier. Une fois lu, je prendrai la peine de l'apporter en consultation aux membres de mon club d'investisseurs CIGALES, avant (selon le sujet) de le verser au système de prêt de livres au sein de l'AMAP dont je fais partie. Exceptionnellement, j'en aurai, auparavant, tiré un billet pour le présent blog.

Pour enrichir ma bibliothèque thématique personnelle, je m'astreins à lire quasiment un "essai" par semaine en moyenne. Certains font moins de cent pages là où d'autres en comptent plusieurs centaines, certains viennent de paraître tandis que j'en ai acheté d'occasion d'autres - parfois débris de bibliothèques rachetées en bloc par la bouquinerie avec une dédicace de l'auteur -  à quelques euros pièce.

D'autre part, côté littérature récréative, j'ai surtout tendance à relire des livres que je connais déjà. BD et manga figurent en bonne place dans mes lectures. En fait je lis bien davantage que je ne chronique. 

Pour que je rédige un billet, paresseux comme je suis, il me faut, là encore, une carotte: un "challenge" bloguesque de plus ou moins longue durée, même si rédiger un billet me demande un effort supplémentaire (sans parler des recherches pour trouver quelques liens vers des blogs en ayant déjà parlé - recherches de plus en plus ardues désormais).

Je lis en tout cas beaucoup plus de ce que j'appelle les livres "de stock" (déjà disponibles depuis des années, parfois même épuisés en neuf) que "de flux": je ne suis guère les parutions récentes, sauf s'il s'agit d'un ouvrage qui recoupe mes propres centres d'intérêt. Je sais que je ne pourrai jamais tout lire. Alors, autant me concentrer sur ce qui serait susceptible de m'intéresser, plutôt que de me lancer vers l'inconnu. Il ne me vient jamais à l'esprit de demander conseil à une libraire. Je trouve souvent mention de nouvelles parutions (essais) dans la presse, et vais alors les commander à ma librairie. C'est par contre sur les blogs que je détecterai un ouvrage que j'ignorais d'un auteur déjà connu de moi, ou, parfois, un billet attirant mon attention sur un ouvrage à côté duquel je serai passé autrement (et que je vais le plus souvent chercher à emprunter en bibliothèque).

Et vous?

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mardi 28 mars 2023

Games of thrones - Les 8 saisons

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Avec mon ami Ta d loi du cine, on vient de visionner à la suite les huit saisons de Games of Thrones (Le trône de fer en VF) d'après les romans de George R. R. Martin. Cette série a beaucoup fait parler d'elle entre 2011 et 2019. Ni moi ni mon ami n'avions vu la série, mais mon ami a lu tous les tomes parus de la saga (quinze, m'a-t-il dit). J'ai aimé suivre les différentes péripéties dans le royaume des sept couronnes, dans une contrée imaginée par George R.R. Martin. Les protagonistes sont des rois, des reines, des seigneurs, des chevaliers, des sauvageons... On peut admirer trois dragons, de leur naissance à la mort de deux d'entre eux, qui vont avoir un rôle de grande importance. L'enjeu pour beaucoup de personnages est de s'asseoir sur le trône de fer, symbole du pouvoir absolu. Pendant 73 épisodes, on assiste à des combats, des trahisons, des mises à mort, des guerres civiles continuelles, des destructions. Aux confins de ces terres habitées, dans le nord, il y a un immense mur de glace derrière lequel vivent des marcheurs blancs, des morts-vivants. Même si j'ai apprécié la série, j'ai trouvé que l'image était souvent sombre et obscure, m'empêchant de comprendre ce qui se passait à l'écran. Les femmes n'ont pas forcément le beau rôle ou elles sont souvent maltraitées. Par ailleurs, il y a beaucoup de violence qui aboutit à des milliers de morts par armes blanches ou par le feu. Que de têtes coupées et de ventres transpercés! Concernant les personnages, je me suis attachée à Thyrion Lannister, le nain, qui est, pour moi, le personnage le plus intelligent. Il est très bien joué par Peter Dinklage. J'ai été touchée par Jaime Lannister amoureux de sa soeur Cersei. Arya Stark est une jeune fille puis une jeune femme libre et indépendante qui devient une tueuse redoutable. Il y a aussi Sandor Clegane, dit "le limier", un être bourru mais qui a du coeur. Et je n'oublie pas Brienne de Torth, une grande femme blonde pleine de courage même face à un ours. Je n'oublie pas Jon Snow qui n'hésite jamais à se battre au péril de sa vie. Mais bien entendu, les deux personnages principaux les plus intéressants sont deux femmes, Cersei Lannister et Daenerys Targaryen. Les deux auront un destin tragique mais somme toute logique. Et vous, si vous avez vu la série "GOT", qu'en avez-vous pensé?

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samedi 25 mars 2023

De grandes espérances - Sylvain Desclous

De grandes espérances permet à Rebecca Marder et Emmanuelle Bercot de jouer deux rôles formidables. Emmanuelle Bercot a raté sa vocation, elle devrait se reconvertir dans la politique.

Toujours est-il que je vous conseille d'aller voir De grandes espérances de Sylvain Desclous, sorti le 22 mars 2023. Madeleine Pastor (Rebecca Marder) et son fiancé Antoine Mandeville (Benjamin Lavernhe) passent des vacances en Corse dans une très belle maison louée par le père d'Antoine et où séjourne aussi Gabrielle (Emmanuelle Bercot, formidable), une ex-secrétaire d'Etat. Madeleine et Antoine sont issus de milieu sociaux très différents. Mais tous les deux viennent de passer l'épreuve écrite pour entrer à l'ENA, Madeleine grâce à une bourse. C'est une jeune femme brillante et intelligente. Pendant leur séjour, Antoine et Madeleine se promènent en voiture, Antoine roule très vite, il dépasse un pick-up. Et c'est la tragédie. Revenus à Lyon, Antoine et Madeleine n'ont rien dit de ce qui s'est passé. Antoine part loin sans passer l'oral du concours, Madeleine ne va pas au bout pour l'oral mais elle se fait embaucher par Gabrielle qui continue son combat politique dans l'économie sociale et solidaire. Le couple formé par Antoine et Madeleine a du plomb dans l'aile. C'est lui, Antoine, certainement jaloux de la réussite de Madeleine, qui va faire accélérer les choses pour qu'elle soit inquiétée. Heureusement que cette dernière se souvient qu'elle a un père  (Marc Barbé, très bien), un homme taiseux qui va soutenir sa fille au bon moment. 

Allez voir le film pour les acteurs et pour le suspense qui est tenu jusqu'au bout. Lire les billets de Pascale et Selenie.

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mercredi 22 mars 2023

La Syndicaliste - Jean-Paul Salomé

Je vais régulièrement au cinéma UGC Les Halles à Paris, qui se situe pas très loin de mon travail. Et bien - c'est pratiquement la première fois que je le constate depuis la fin de la covid -, les spectateurs sont revenus en masse et c'est une très bonne nouvelle. Mardi 21 mars 2023 vers 19h, il y a avait un monde fou aux caisses et au contrôle des billets. J'ai vu La Syndicaliste dans une salle pleine.

Concernant La Syndicaliste, j'ai été agréablement surprise par ce film, au suspense assez haletant. En 2012, Maureen Kearney, syndicaliste CFDT à Areva, a voulu mettre au jour les manœuvres politico-économiques qui menaçaient l'avenir d'Areva face à EDF et à une société chinoise, grâce à une dénonciation d'un salarié d'EDF. C'est toute la filière du nucléaire français qui est menacée, et par là même des milliers d'emplois. Maureen Kearney, mariée et mère d'une fille, se fait lanceuse d'alerte avec l'appui d'Anne Lauvergeon, l'ex-numéro 1 d'Areva, mais elle a fort à faire face à des adversaires masculins qui la considèrent comme folle et hystérique. Un jour, elle est attaquée chez elle. Baîllonnée et attachée, elle est violée avec le manche d'un couteau. Assez vite, elle va passer de victime à suspecte. On considère que c'est une affabulatrice. Pendant tout le film, on sent une tension. On a peur pour Maureen Kearney qui apparaît comme une femme forte et fragile en même temps. On se demande ce qui va se passer. Heureusement que son mari et les membres de son syndicat la soutiennent. Sur Wikipedia (consulté ce 22/03/2023), vous pourrez lire toute l'histoire. Il y a quelques personnages qui sont purement fictionnels semble-t-il, mais le réalisateur s'est inspiré du récit d'une journaliste. Pour en venir aux acteurs, j'ai trouvé Isabelle Huppert remarquable de bout en bout. Grégory Gadebois qui interprète son mari est bien. Tous les autres acteurs, Marina Fois et Yvan Attal en tête, jouent très bien leur partition. Un très bon film que je recommande. Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Selenie

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lundi 20 mars 2023

Deux livres sur des canidés

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vous présente deux vénérables livres au format poche chinés pour quelques dizaines de centimes d'euros (30 centimes pour l'un d'une part, 20 centimes pour l'autre mais cinquante centimes si on en achète trois - et j'en avais pris 9 pour ce lot-ci, d'autre part). J'ai décidé d'en faire un billet commun à cause du thème mis en titre: tous deux mettent en scène des canidés.

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Tueurs innocents, H. et J. van Lawick-Goodall, J'ai Lu documents N° D 19**, 1973, 308 p.
Dix chiens pour un rêve, François Varigas, Le livre de poche N°6051***, 1985, 254 p.

P1150751Le premier titre, Tueurs innocents, est un livre documentaire d'éthologie (observation des animaux). Jane Goodhall, alors mariée avec le photographe et cinéaste documentariste Hugo van Lawik, reste aujourd'hui beaucoup plus connue pour ses travaux sur les chimpanzés, à Gombe. Le présent livre a été publié en anglais en 1970, et traduit en français en 1971.

Son mari ayant été nommé photographe des parcs nationaux de Tanzanie, Jane l'accompagne dans ses missions d'études, avec leur enfant en jeune âge, Hugo junior, plus connu sous le nom de Grublin (p.36). Tous deux partagent équitablement couches et rédaction du livre. Les observations se déroulent dans le Parc du Serengeti et dans le cratère du Ngorongoro qui en est mitoyen. Les habitués des documentaires animaliers reconnaîtront toute la faune du Serengeti. Le livre s'intéresse en premier lieu aux carnivores, et par conséquence à leurs proies (herbivores). Proies parfois dévorées vivantes (en commençant par les entrailles), mais qui, nous dit-on, meurent plus rapidement que les herbivores étranglées durant 10 minutes par les lions... (et peut-être "anesthésiées" par le choc, comme un humain peut "réagir" en cas de blessure grave...). Il est aussi question des oiseaux (j'ai appris que les "vautours égyptiens" savent utiliser un outil: ils jettent une pierre contre les oeufs d'autruche pour en briser la coquille, trop dure pour leurs becs). Trois races d'animaux sont abordées (ont été étudiées, par le couple et ses assistants) successivement: les chiens sauvages (lycaons), chacals dorés (et argentés?), hyènes tachetées. A chaque fois, les chapitres, rédigées dans un style vivant (qui n'exclut nullement la précision scientifique) nous présentent plusieurs "clans" ou meutes". Sont décrits l'élevage des jeunes, la hiérarchie interne à chaque groupe, le mode de chasse, les relations avec les proies, les autres carnivores, ou les congénères. Le livre est entrecoupé d'anecdotes d'observations en véhicule ou de vie au bivouac avec leur jeune fils. Seuls quelques indices permettent alors de savoir qui est le "je" qui rédige. Les auteurs ont pu bénéficier d'un programme d'études pluriannuel, et de la bienveillance de leur éditeur (puisque la rédaction du livre a connu plus de six mois de retard par rapport à ce qui avait été convenu). Toutes ces observations vécues, racontées de manière très vivantes, aboutissent à un récit qui se lit comme un polar. Une belle lecture, à mettre en perspective, je le répète, avec les documentaires animaliers qui repassent inlassablement sur Arte.

En cherchant des informations complémentaires, j'ai appris que, contrairement à ce que je pensais au départ, les hyènes, selon les arbres phylogénétiques récents, ressortiraient plutôt de la même famille que les félins (comme les mangoustes par exemple) et non de celle qui contient les canidés (sous-ordre des féliformes plutôt que des caniformes, donc). Je pense que le second livre annoncé, Tueurs tranquilles, qui devait porter sur les félins du parc (lions, guépards et léopards) n'a jamais dû être écrit, car Jane et Hugo ont divorcé en 1974 (ils étaient mariés depuis 1964).

De Jane Goodall, donc, j'avais lu il y a quelques années Nous sommes ce que nous mangeons. Il faudrait que je le relise et que je le mette à disposition dans le système de prêt de livres de l'AMAP dont je fais partie

Eventuellement, je pourrais aussi y proposer le second livre que je vais vous présenter. 

P1150753Je ne comprends pas trop le titre Dix chiens pour un rêve: choisi par l'éditeur ou par l'auteur? Ce chiffre dix (vendeur, symbolique?) paraît être la moyenne entre les 11 chiens du départ et les neuf à l'arrivée... A l'arrivée d'un pari fou: traverser la Terre de Baffin en traîneau à chiens, puis poursuivre à travers le Canada jusqu'à la cité de Dawson. L'auteur, François Varigas, semble avoir bénéficié pour la rédaction de "l'aide" d'un journaliste ("propos recueillis par Jean-François Chaigneau"). Un Français a donc réussi à aller jusqu'au bout de ses rêves, en y gagnant le respect des hommes rudes qui vivent dans le "grand Nord": personnels de la ligne DEW, d'entretien des routes, Inuits, Amérindiens... Mais revenons à nos chiens. Ils sont évoqués, chacun avec leur caractère, tout au long de l'ouvrage. L'auteur les a parfois eu chiots et dressés comme chiens de traîneau, traîneau qu'il a lui-même construit pour son "raid". Il doit porter le matériel de bivouac dans la neige et la nourriture pour le conducteur comme pour les bêtes, pour des étapes en autonomie qui peuvent durer jusqu'à deux semaines sans voir quiconque. Nous avons droit à la présentation des deux types d'attelage: l'inuit (en arc de cercle) ou "indien" (en ligne), celui qui est le plus connu (je songe au livre Le grand silence blanc par exemple). Tout au long du périple, l'interaction avec les chiens est permanente. Nous les voyons se "mutiner" le deuxième jour: habitués à de courtes randonnées, ils veulent faire demi-tour pour le retour classique à la maison (p.30), ne pouvant anticiper la longueur de la randonnée. Au fil du voyage, nous assisterons à des rencontres avec un couple de loups, un ou deux ours, un renard des neiges... p.51-52, notre voyageur regrette sa solitude et surtout l'absence de spectateurs pour admirer la "belle ouvrage" que font les chiens (parfois en compétition pour être ou demeurer "chien de tête). Plus loin (p.75), tous les menbres de l'attelage nous sont présentés, à un moment où il envisage de devoir sacrifier un chien pour nourrir les autres (comme les explorateurs polaires de jadis). Conclusion p.82 de ce passage: "Je secouai la tête: mais quelle stupidité m'avait abruti à ce point? Je n'étais pas encore dans le réel besoin de nourriture et j'avais choisi comme inéluctable la solution la plus imbécile. J'avais planifié, comme un énarque, sans attendre la réalité. J'avais trop raisonné sur l'avenir". Les chiens, semble-t-il, lui sauvent quelquefois la mise sinon la vie: quand le mauvais temps l'amène à faire demi-tour au lieu d'aller au bout de l'étape prévue, à plusieurs reprises, ce sont les chiens (instinct? flair? intelligence?) qui savent le ramener à bon port.

Les étapes dans des lieux habités sont l'occasion de rencontres avec des "peuples premiers" sédentarisés et dont les jeunes gens, utilisateurs de skidoos, ne savent plus forcément utiliser un "simple" attelage de chiens. L'administration peut être plus ou moins compréhensive (un caribou tué parce que c'était ça ou mourir de faim, et l'amende menace...). La rencontre avec une famille de trappeurs m'a fait songer à la vie décrite dans La rivière des castors d'Eric Collier. François Varigas est en tout cas bien mis en scène dans son rôle d'explorateur et surtout de réalisateur d'exploit.

Au final, un livre dont j'ai lu les péripéties du quotidien d'un tel voyage avec intérêt et facilité. Je ne sais pas trop ce qu'a pu devenir son auteur au XXIe siècle. Je n'ai pas lu son autre livre, Une vie pour un rêve, mais je tacherai de me le procurer. 

Vérification faite, on peut facilement trouver sur internet les deux livres que ce billet vous a présenté. Même si chacun est ancien de plusieurs décennies, ils sont malgré tout trop récents pour pouvoir compter comme "classiques" dans un challenge... 

PS: de Jane Goodall, il faudra aussi que je lise (lorsque je l'aurai déniché d'occasion) Les chimpanzés et moi.

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