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Le blog de Dasola

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27 décembre 2015

Perfidia - James Ellroy / Une contrée paisible et froide - Clayton Lindemuth

Avant de faire mon bilan lecture 2015, voici deux romans policiers très différents qui valent le détour.

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Je commence par Perfidia de James Ellroy (Editions du Seuil), terminé depuis quelque temps déjà. Ce roman compte plus de 800 pages (qui se lisent relativement vite). Il s'agit du premier tome d'une nouvelle trilogie qui se passe pendant la deuxième guerre mondiale. Perfidia vient du titre d'une chanson écrite par un Mexicain, Alberto Dominguez, et publiée en 1939, qui a été en particulier interprétée par Glenn Miller et son orchestre. L'histoire se passe à Los Angeles entre le 6 décembre (veille de Pearl Harbour) et le 29 décembre 1941. Le fil rouge de cette histoire où l'on retrouve des personnages fictifs (déjà présents dans certains romans précédents d'Ellroy) et des personnes ayant réellement existés, est l'assassinat sanglant d'une famille de quatre Japonais: un père et une mère et leurs deux enfants d'une même famille. Le sergent Dudley Smith, personnage familier pour ceux qui connaissent l'oeuvre de James Ellroy, est sur l'affaire. Dudley Smith est un sergent de police peu recommandable qui se gave d'amphétamines pour tenir le coup. Perfidia constitue un roman foisonnant qui parle du futur confinement des Japonais habitant aux Etats-Unis, de la menace communiste à éradiquer, d'Hollywood de cette époque. James Ellroy a un style bien à lui. Il utilise le présent de narration et écrit souvent des phrases brèves. Il n'a pas peur de se répéter. C'est de cette manière que le lecteur ne se perd pas malgré tous les personnages présents. Il donne une certaine importance aux personnages féminins dont l'actrice Bette Davis. Quand le roman s'achève, plein de questions sont en suspens. Je pense que je lirai la suite quand elle paraîtra.

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Je passe à Une contrée paisible et froide de Clayton Lindemuth que j'ai eu envie de lire grâce à La Petite souris et Claude Le Nocher que je remercie. Pour une fois, je mentionnerais le nom du traducteur, Brice Matthieussent, traducteur chevronné des romans de Jim Harrison entre autres. L'histoire se passe en 1971 dans le Wyoming au coeur de l'hiver. Le texte est écrit essentiellement à la première personne. L'action se passe sur 24 heures avec des retours en arrière dans le passé. Les deux narrateurs principaux sont, d'une part, le shérif Bittersmith, 72 ans obligé de partir à la retraite dans un jour (on ne lui pas donné le choix); et d'autre part Gale G'Wain, âgé de 19 ou 20 ans, qui est accusé du meurtre de son employeur, Burt Haudesert. Gale est traqué par ce shérif violent qui abuse de son pouvoir (surtout sur les femmes). Gale ne veut pas s'enfuir sans Gwen, la fille de Burt, qui a un don de voyance. Elle pressent que telle ou telle personne va mourir d'ici peu. Au fur et à mesure du récit, on apprend des choses assez terribles sur les personnages et les violences subies par d'autres. La fin laisse un goût d'amertume, car que de vies gâchées. C'est un roman qui ne laisse pas indifférent. 

24 décembre 2015

Palmarès cinéma 2015

Comme les années précédentes, j'ai vu un peu plus d'une centaine de films (109 jusqu'à hier, et il s'en faut d'une semaine que l'année soit terminée).

J'ai fait un choix cornélien afin de citer mes 10 films vraiment préférés parmi 30 que j'ai bien appréciés. Ce sont bien entendu des choix personnels et très subjectifs.

Pour une fois, je fais aussi un classement dans ce "Top 10". Je constate qu'il y a davantage de films français que dans mes palmarès précédents.

1) Une belle fin d'Uberto Pasolini, un film de 2013 qui a mis deux ans pour arriver jusqu'en France. avec dans le rôle principal Eddie Marsan, au visage pas banal. L'histoire m'a beaucoup touchée. Le film est sorti en DVD, essayez de le voir.

2) La loi du marché de Stéphane Brizé: c'est Discount en plus triste et pessimiste.

3) Mustang de Deniz Gamze Ergüven, un film franco-turc en lice pour représenter la France aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger en 2016. Le destin de ces quatre soeurs ne peut que vous émouvoir.

4) La isla minima d'Alberto Rodriguez, un polar espagnol très réussi à tout point de vue.

5) Béliers de Grímur Hákonarson, avec des moutons et deux bergers que vous n'oublierez pas.

6) Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci, car j'aime les BD de Tardi, et là je me suis régalée.

7) Fatima de Philippe Faucon (ce film vient d'être récompensé par le prix Louis Delluc). Pour le sujet et le personnage de Fatima, une femme courageuse.

8)  Nous trois ou rien de Kheiron, pour l'histoire, le ton léger, l'humour. Un succès public mérité.

9) Le pont des espions de Steven Spielberg, qui m'a passionnée dès les premières images. Tom Hanks et Mark Rylance sont remarquables.

10) Sicario de Denis Villeneuve, pour la réalisation au cordeau

En vrac maintenant, je cite dix autres films à voir en "deuxième choix":

The Lobster de Yorgos Lanthimos, pour l'étrangeté de l'histoire avec une première partie qui vaut à elle seule d'aller le voir.

Suburra de Stefano Sollima, un film de Mafia à Rome où les acteurs sont tous excellents; dommage qu'il ne semble pas avoir de succès.

Le fils de Saul de László Nemes, pour la séquence d'ouverture impressionnante et glaçante.

Marguerite de Xavier Giannoli, pour Catherine Frot qui mériterait le César de la meilleure actrice; et quel sujet pas banal!

Crimson peak de Guillermo del Toro, pour les décors, les costumes, l'ambiance gothique et Jessica Chastain qui joue une "très méchante".

L'Hermine de Christian Vincent, pour Fabrice Luchini qui est d'une rare sobriété, et Sidse Babett Knudsen à la beauté lumineuse.

Crosswinds - La croisée des vents de Martti Helde, où l'on peut voir le procédé de tournage et le très beau noir et blanc.

Phoenix de Christian Petzhold, pour Nina Hoss magnifique.

Discount de David Oelhoffen: c'est La loi du marché en plus gai et optimiste.

Microbe et gasoil de Michel Gondry, une comédie modeste et sympathique. Mention spéciale à la maison roulante.

Et enfin, je termine avec dix autres en "accessit":

Le nouveau stagiaire de Nancy Meyers, dans lequel Robert De Niro compose un stagiaire irrésistible.

Coup de chaud de Raphaël Jacoulot, un scénario qui sait ménager le suspense.

La femme au tableau de Simon Curtis, d'après une histoire vraie assez passionnante, et puis il y a Helen Mirren.

Mission: impossible, Rogue Nation de Christopher McQuarrie, avec quelques séquences à couper le souffle.

Une seconde mère d'Anna Muylaert, sur les relations mère-fille ou mère-fils, sur les rapports entre classes sociales.

Le labyrinthe du silence de Guido Ricciarelli, pour le sujet et le fait que cela soit un film tourné en allemand.

Les terrasses de Merzak Allouache, pour les vues d'Alger la blanche bien endommagée; et certaines saynètes sont marquantes.

Spy de Paul Feig, pour Melissa McCarthy dont le talent comique ne se dément pas.

Le combat ordinaire de Laurent Tuel, l'adaptation réussie de la BD de Manu Larcenet.

La belle saison de Catherine Corsini, où Cécile de France et Izia Higelin forment un beau couple.

Et comme les autres années, je ne vais pas dénoncer les films que je n'ai pas aimés...

21 décembre 2015

Poison City (second tome) - Tetsuya Tsutsui

Ceci est un second billet signé ta d loi du cine, squatter chez dasola, sur cette "mini-série" manga dont le thème m'avait accroché (cf. ma chronique du T.1). Ce second tome étant finalement sorti le 10 décembre 2015 (et non le 3 comme prévu), je reste dans les temps par rapport au délai que j'avais annoncé!

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Nous avions laissé notre mangaka (auteur de manga) en pleine discussion avec un éditeur américain. Sans raconter tout ce qui se déroule dans ce dernier volume, glosons qu'il donne une vision plutôt déprimante de ce que risque de devenir la création artistique (nous sommes bien dans une oeuvre "d'anticipation" puisque l'action se déroule en 2019). Je suppose que, pour Tetsuya Tsutsui, la question est de savoir si nous nous nous trouvons dès aujourd'hui, ou non, dans l'emballement d'un processus devenu non-maîtrisable (point de non-retour dépassé, comme pour le réchauffement climatique - le rapprochement est de moi!). Ce 2019 ressemble quand même beaucoup à un monde insidieusement sous contrôle: jugement sans appel sur des éléments subjectifs et non plus objectifs, sur des intentions supposées à partir de simples images; des instances décideuses qui refusent toute remise en cause de leur fonctionnement; un auteur stigmatisé comme un véritable coucou; et accessoirement des serveurs internet, normalement accessibles à toute la population, qui "plantent" à un moment crucial. Peut-être malheureusement que, s'il n'y a pas de prise de consciences des lecteurs permettant que dès aujourd'hui le public reconnaisse que les changements mis en évidence dans Poison City représentent une menace immédiate et potentiellement irréversible pour les sociétés humaines (japonaises ou autres), alors ce qui apparaît comme exagérément pessimiste sera simplement prémonitoire. Rendez-vous en 2020 pour voir... 

19 décembre 2015

La carte des Mendelssohn - Diane Meur

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Voici un roman atypique de la rentrée littéraire de 2015. Dans La carte des Mendelssohn (Sabine Wespieser Editeur, 461 pages plus 20 pages de sources et un index des personnes), l'écrivain s'est donné comme but d'établir une carte des descendants de Moses Dessau devenu Moses Mendelssohn, grand philosophe des Lumières (je ne le connaissais pas) qui servit de modèle au personnage de Nathan dans Nathan Le sage, la pièce de Lessing (un contemporain de Moses). Moses est surtout célèbre pour son ouvrage Phédon ou Entretiens sur la spiritualité et l'immortalité de l'âme. Diane Meur a eu l'idée de ce roman, qui est une véritable gageure, en pensant à celui qui fut le fils de Moses et le père de Félix (1809-1847) et Fanny (1805-1847). Abraham (1776-1835) -tel était son prénom- n'a rien fait de marquant durant sa vie à part d'avoir été banquier (mais peu de temps). Il s'est surtout concentré sur l'éducation musicale de ses enfants. Pour en revenir à Moses (1729-1786), traducteur de la Torah en Allemand, il se maria avec Fromet Guggenheim et eut dix enfants dont six vécurent. Parmi eux, Abraham et Joseph. Cette seconde génération a conçu de nombreux enfants, qui eux-mêmes, etc. Moses resta fidèle à la religion juive toute sa vie, tout comme son fils Joseph, qui fut le seul à ne pas se convertir. Les autres (dont Abraham) se convertirent au protestantisme voire au catholicisme. Je vous laisse découvrir ce roman foisonnant où Diane Meur nous fait régulièrement passer du passé au présent. Elle est arrivée, grâce à sa carte, à identifer 765 personnes sur 8 générations. Ce projet fou est passionnant, même si sur la fin on s'y perd un peu avec les personnes mentionnées. Un roman que j'ai pris grand plaisir à lire.

16 décembre 2015

Ixcanul - Jayro Bustamente / Béliers - Grímur Hákonarson

Comme il n'y a pas que le cinéma américain ou français dans la vie, voici deux films venus "d'ailleurs" que je vous conseille avant qu'il ne soit trop tard. Ces deux films sont sortis malheureusement dans très peu de salles à Paris. Quant à leur sortie en province, je ne sais pas ce qu'il en est.

Je commence par Ixcanul, un film guatémaltèque à l'affiche depuis le 25 novembre. Ixcanul signifie "volcan" dans une des langues Mayas parlée par les protagonistes du film. Au pied de ce volcan. Maria, 17 ans, travaille à la plantation de café, tout comme son père et sa mère. Ils sont pauvres et ne parlent pas espagnol, au contraire du contremaître. Ce jeune veuf d'une trentaine d'années avec trois enfants voudrait bien épouser Maria qui, elle, aime Pepe, du même âge qu'elle. Pepe rêve de partir aux Etats-Unis, là-bas, derrière le volcan. Une nuit, Maria couche avec Pepe et elle tombe enceinte. Le film joué par des acteurs pour la plupart non professionnels s'inspire d'une histoire vraie: les bébés volés à la naissance pour être adoptés par la suite. On y parle aussi de serpents venimeux qui nuisent aux plantations. Certaines scènes entre la mère et la fille sont d'une grande douceur. On touche à l'intime. Il y a des maladresses mais j'ai été touchée par cette histoire. Ce film a reçu de nombreux prix dans différents festival dont un à Berlin.

Après le Guatémala, je suis partie retrouver des Béliers en Islande dans un endroit magnifique et pratiquement désert, battu par les vents et où le ciel est bas. Gummi et Kiddi, deux sexagénaires, sont des bergers qui bichonnent leur cheptel de moutons Bolstad. Il faut voir Gummi caresser son bélier favori et lui parler. On sent qu'il aime ses moutons. On apprend assez vite que Gummi et Kiddi sont frères mais ne se parlent plus depuis 40 ans (on n'en saura pas la raison). Quand ils communiquent, ils le font par l'intermédaire du chien de Kiddi. Il apporte des messages dans sa gueule. Les deux hommes font partie d'une petite communauté qui va vivre une tragédie: un des moutons, une bête primée à un concours, a tous les symptômes de la "tremblante". Le verdict est sans appel, tous les troupeaux de moutons alentour sont abattus. Gimmi choisit de le faire lui-même. Il abat 147 de ses bêtes mais en sauve clandestiment une dizaine dans sa cave (dont un bélier reproducteur). Je vous laisse découvrir la suite de Béliers, premier long-métrage du réalisateur Grímur Hákonarson qui a aussi écrit le scénario. Les deux acteurs principaux, très connus en Islande, sont formidables. Le film a été récompensé à juste titre du prix de la section "Un certain regard" au dernier Festival international du film à Cannes en 2015. Lire les billets enthousiastes de Miriam et Chris.

14 décembre 2015

C'est quoi ce travail? - Luc Joulé et Sébastien Jousse

[Ceci n'est pas un billet de dasola, mais de ta d loi du cine, "squatter" sur son blog]

Un vacarme de machine, et ces machines en action en gros plan. Où sommes-nous, que se passe-t-il? Et puis la caméra élargit le champ, nous voyons un micro au bout d'une perche, et Nicolas Frize les écouteurs aux oreilles. Ce film, C'est quoi ce travail?, est l'aboutissement d'une "performance" artistique, la captation des "bruits" (les sons, mais aussi les mots) d'une usine automobile (l'usine PSA Peugeot Citroën à Saint-Ouen [93]), où le compositeur s'est immergé de 2012 à 2014 pour en tirer une oeuvre musicale. Le film montre donc son travail créatif. Mais pas seulement. Le reportage sur l'artiste créant son oeuvre "en résidence" ouvre aussi la parole des ouvriers (et ouvrières) à leur poste de travail, au "contremaître", au mécanicien des robots ("outilleur")... Chacun a son histoire (plus ou moins d'années en poste), et sa dignité concernant son travail (même s'il est alimentaire - il faut bien gagner de quoi faire manger les enfants!). On voit que, dans cet univers mécanique, il y a la place accrue du robot, mais toujours le facteur humain (vérifier que le robot ne "déraille" pas, avoir des réparateurs qui "tournent" et vérifient en permanence...). Certains sont fiers d'apporter leur touche personnelle (rangement minutieux des pièces usinées en sortie de chaîne, pour l'un; choix des modalités d'exécution et de l'ordre des opérations pour le tourneur-fraiseur qui doit réaliser une pièce n'existant encore que sur le papier; ou même l'apport de plantes en pot qui font apparaître un peu de verdure dans cet univers métallique...). Ils sont interviewés et se livrent avec pudeur; mais ils deviennent aussi témoins et "exécutants" de la musique de leur usine (habituellement, leurs oreilles sont protégées - d'où un peu d'émerveillement quand Nicolas Frize leur fait "entendre", avec son matériel, ce que chante leur poste). J'ai notamment relevé parmi les dizaines d'interviews le "rôle" du contremaître exprimant à peu près quelque chose comme: "je vais pas dire que je les aime. Mais je veille à eux, c'est mon équipe et c'est mon boulot. Je dois leur faire passer les messages de la direction même si je ne suis pas d'accord. En contrepartie, je fais remonter leurs remarques: ce sont eux qui sont "sur le terrain" et qui peuvent savoir". Ce que c'est que ce travail? On comprend qu'il ait fallu des mois pour mettre en harmonie la cacophonie, on voit le compositeur accorder des chutes de métal brut pour en faire une sorte de xylophone. Les scènes de répétition (mise en place du rythme de la récitation poétique) pour la représentation finale m'ont rappelé Léonard Bernstein* que j'avais vu à la télé dirigeant une répétition de West Side Story en studio. Comme des silences dans la musique, interviennent vers la fin les temps de pause, avant une sorte de marée humaine, d'invasion (appropriation?) des lieux par les familles endimanchées, pour la représentation finale, suivie (symboliquement) de la sortie de l'usine.

Ca ne peut guère se raconter, il faut le voir et l'entendre. Sorti le 14 octobre à Paris, C'est quoi ce travail? passe encore cette semaine, dans une unique salle à Paris, à une seule séance hebdomadaire, ce lundi 14/12/2015 après-midi. J'espère que ce beau film ne tardera pas à connaître d'autres modes de diffusion.

C'EST QUOI CE TRAVAIL ? - Bande annonce from Shellac Sud on Vimeo.

* Oups, j'avais écorché son nom... Merci Miriam!

13 décembre 2015

Suburra - Stefano Sollima

Le film italien Suburra est adapté d'un roman* qui porte le même titre. L'un des co-auteurs de ce roman, Gian Carlo de Cataldo, a écrit Romanzo Criminale. Suburra vient de Subure, le quartier pauvre et populeux de Rome des plaisirs pas chers dans l'Antiquité. Le film, très bien construit, montre la collusion entre la Mafia et certains hommes politiques. L'histoire se déroule sur sept jours (7 jours avant l'apocalypse). Le "Samouraï", un mafieux à l'ancienne (il vit avec sa vieille mère dans une demeure remplie d'objet religieux) souhaite qu'Ostie devienne Las Vegas. Pour qu'une loi soit passée en ce sens, il "arrose" et protège plusieurs députés, dont l'un s'appelle Filippo Malgradi, un jouisseur qui aime s'encanailler avec des mineures et sniffer de la drogue. Il suffit d'une nuit d'orgie qui se termine mal pour que le plan d'urbanisation soit compromis. Je vous laisse découvrir comment un enchaînement de situations dans lesquelles la jeune génération mafieuse et les tsiganes voulant leur part du gâteau va aboutir au chaos. Le scénario co-écrit par Stefano Rulli et Sandro Petraglia est millimétré, tout comme la réalisation. Devant la caméra, les acteurs jouent tous très juste. Ce film est sorti avec une interdiction aux mineurs de moins de 16 ans. Personnellement, je ne comprends pas vraiment pourquoi. En tout cas, je le conseille. Lire le billet d'Alex-6.

*Le roman chroniqué le 10/02/16.

10 décembre 2015

Hunger Games: La révolte - 2ème partie - Francis Lawrence / A vif! - John Wells / Strictly Criminal - Scott Cooper

Avec le film Hunger Games: La révolte - 2ème partie (sortie le 18 novembre 2015) s'achèvent, en demi-teinte à mon avis, les adaptations de la trilogie écrite par Susanne Collins. Dès la première image, on retrouve Katniss Everdeen ayant du mal à parler après que son amoureux Peeta Mellark eut essayé de l'étrangler (voir le film précédent). Katniss est déterminée à éliminer le Président Snow. Accompagnée par quelques personnes aussi courageuses qu'elle (militaires de carrière ou anciens vainqueurs des Jeux), ils vont affronter de nombreux obstacles mortels dont des mutants. J'avoue que je n'ai pas du tout retrouvé l'esprit et le ton du premier volet très coloré, flamboyant qui m'avait beaucoup plu avec du suspense, beaucoup de tension et qui m'avait donné envie de connaître la suite. On était vraiment dans les jeux du cirque. Dans cette conclusion, j'ai trouvé l'ensemble un peu terne. Dommage. En tout cas, il faut absolument voir les quatre films dans l'ordre.

Je passe à A vif! de John Wells (sortie le 4 novembre 2015) chaudement recommandé par Roland (Rock07) et je l'en remercie. Le titre français convient bien au rythme du film: cela va à tout allure. A Londres, Adam Jones, un chef cuisinier très talentueux essaye de se remettre en selle après avoir vécu l'enfer (drogue) et le purgatoire (écailleur d'huîtres  à la chaîne dans un bouge à la Nouvelle-Orléans). Adam Jones rêve d'être à nouveau reconnu par ses pairs en général et par le Guide Michelin en particulier. Il veut obtenir ses trois étoiles. Bradley Cooper qui interprète Adam Jones est très à l'aise. Il faut voir le film en VO car c'est l'occasion de l'entendre parler français avec un délicieux accent. A priori, le film n'est pratiquement plus à l'affiche. Empruntez-le en DVD quand il sortira, il est distrayant et vous donne envie de vous mettre aux fourneaux.

Je termine avec Strictly Criminal: "un film de gangster de plus, me direz-vous?" Oui, mais pas que. L'histoire est adaptée de faits réels. Dans les années 70, à Boston, James Bulger, frère d'un sénateur du Massachussetts, est un criminel violent qui devient, pendant plus de trente ans, un indic du FBI. Il va ainsi éliminer ses rivaux, en particulier un gang de la Mafia italienne, sur son territoire de Boston sud. La première apparition à l'écran de James Bulger est impressionnante, car c'est Johnny Depp qui endosse le rôle. Il est méconnaissable avec son regard bleu vitreux, ses dents noircies, et ses cheveux blonds et rares ramenés en arrière. J'ai aimé ce film malgré quelques scènes violentes.

7 décembre 2015

Mia Madre - Nanni Moretti

Mia Madre de Nanni Moretti faisait partie de la sélection officielle cannoise en 2015. Il n'a malheureusement pas été récompensé. C'est dommage au moins pour Marghareta Buy, une actrice italienne peu connue de ce côté-ci des Alpes et qui est vraiment très bien. Elle interprète le rôle d'une réalisatrice. Dans Mia Madre, je dirais qu'il y a deux histoires en parallèle: Margherita en train de tourner un film à connotation sociale, et Margherita faisant difficilement face - heureusement qu'elle est aidée par son frère Giovanni (Nanni Moretti) -, à la maladie de sa mère qui décline de jour en jour à l'hôpital. Très perturbée, Margherita a du mal à gérer Barry Huggins, l'acteur principal de son film. Barry Huggins (John Turturro), c'est un Américain assez cabotin qui a du mal à dire son texte en italien. J'ai trouvé que John Turturro en faisait trop, et il est rapidement crispant. En revanche, toutes les scènes domestiques et celles se passant à l'hôpital sont poignantes. On nous dit que la mère, Ada, était un professeur de latin exceptionnel qui n'a laissé que des bons souvenirs à ses élèves. Margherita n'accepte pas que sa mère puisse disparaître. Si vous n'avez pas le moral, passez votre chemin, car j'ai trouvé le ton du film assez pesant. Il n'est pas fait pour distraire, mais Marghareta Buy vaut la peine d'aller voir ce film. Lire les billets de Miriam, Alex-6, Chris.

4 décembre 2015

Epilogue meurtrier - Petros Markaris

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Avec Epilogue meurtrier (Editions du Seuil, 280 pages), Petros Markaris m'a fait plaisir. En effet, ce roman est une suite (et une fin?) à sa trilogie Liquidations à la grecque, Le justicier d'Athènes, Pain, éducation, liberté, trois romans hautement recommandables. Dans Epilogue meurtrier, nous sommes en 2014. La crise grecque bat son plein si je puis dire. A Athènes, l'essence se fait rare, les gens circulent tant bien que mal en transports en commun. Quand le roman commence, la fille du commissaire Charritos vient d'être admise à l'hôpital après avoir été agressée violemment à la sortie du tribunal. Elle est avocate et plaide pour les populations immigrées. Pendant qu'elle se remet de ses blessures, Charritos apprend que sa fille a été attaquée par des membres sympathisants du parti politique d'extrême-droite "Aube dorée". Il est fait mention que ce groupe gangrène une partie de l'administration grecque dont la police. Petros Markaris établit un constat inquiétant sur le racisme envers les non-grecs depuis le début de la crise. Charritos doit aussi s'occuper d'une mort par pendaison. Ce suicide entraîne une vague de meurtres, quatre au total dont un directeur d'école privée et un affairiste ayant de l'entregent qui servait d'intermédiaire entre l'administration grecque et des entrepreneurs. Les crimes ont été commis avec un vieux Smith & Wesson et c'est tout un groupe qui revendique ces assassinats: "les Grecs des années 50". Je vous laisse découvrir qui ils sont. Un roman que j'ai aimé parce que Markaris sait rendre ses personnages proches de nous. J'espère qu'il y aura un cinquième tome à cette "trilogie". Lire les billet de Claude le Nocher et de Jean-Marc Laherrère (actu du noir).

2 décembre 2015

Poison City (1er tome) - Tetsuya Tsutsui

Je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) me glisse entre deux de ses billets pour présenter un manga dont le 1er tome m'a accroché et amené à "essayer" la chroniquette ci-dessous. Le second volume doit paraître demain 3 décembre: je tâcherai de le lire et de le chroniquer à son tour avant la mi-décembre!

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Dresser la chronologie du "seinen manga" Poison City (éditions Ki-oon) n'est pas simple. Dessinateur et scénariste, Tetsuya Tsutsui a mis en abyme fiction, réalisme et réalité dans cette oeuvre qui s'intéresse au milieu du manga au Japon. Sur 400 propositions qu'y reçoit chaque année une Maison d'édition, seules une vingtaine aboutiront à la publication d'une oeuvre, d'abord en magazine, puis, si le succès s'installe, en albums brochés (dont les royalties constitueront le gros de la rémunération de l'auteur, peu payé pour les planches originales publiées en magazines). Et si les droits sont achetés pour une publication à l'étranger, cela peut constituer le jackpot. Pas de droit à l'erreur, donc. Tetsuya Tsutsui a souhaité attirer l'attention du lecteur sur le risque que la liberté artistique se voie brider par des considérations morales, avec des "experts" qui s'arrogeraient un jour le droit de décider ce qui peut être vendu au public ou non. En 2019 (c'est demain!), le Japon s'apprête à accueillir le monde pour les Jeux olympiques, avec souci d'image à la clé. Cinq ans plus tôt, dans l'univers fictionnel, Mikio Hibino, jeune assistant mangaka, s'apprête à publier ses premières propres planches dans le mensuel (fictif) Young Junk (jeune bric-à-brac ?). Juste avant la parution, souci pour lui et son éditeur: un fait divers risquant d'être lié à l'histoire qu'il a dessinée, il doit la corriger. L'univers du manga commence donc à s'autocensurer. Retour dans le présent (fictif): pour être visible en librairie, les mangas passent sous les fourches caudines d'une commission animée par un puritain, ancien Ministre de la culture. Sans son visa, l'oeuvre est classée comme "déconseillée" ou même "nocive pour la jeunesse"... "Dans la vraie vie", Tetsuya Tsutsui avait appris par hasard, en 2013, que son manga Manhole avait été classé en 2009 comme "oeuvre nocive pour la jeunesse" dans le département de Nagasaki. Prépublié à partir du 10 avril 2014 dans le magazine Jump Kai, Poison City doit être transféré à partir d'octobre 2014 sur internet. Le 3 juillet 2015, l'oeuvre est distinguée en France par l'association des critiques de bande dessinée. Tetsuya Tsutsui a calligraphié ses remerciements pour ses "lecteurs français qui ont toujours soutenu son travail" le 10 juillet. Poison City nous montre différents échanges entre l'auteur, son responsable éditorial, les patrons de la Maison d'édition: un décryptage passionnant des dessous réels (notamment économiques) de l'univers du manga, et des contraintes qui pèseront peut-être demain sur la créativité: il faudrait la mobilisation des fans pour que le report reste minoritaire. A la fin du T.1 de Poison City, un éditeur américain (et pourquoi pas français?! NDLR) arrivait pourtant avec une proposition alléchante. Le dernier chapitre du second tome a été livré au Japon le 9 octobre. Ici, on l'attend avec impatience: rappelons qu'en France, la loi du 16 juillet 1949 avait instauré une Commission de surveillance et de contrôle pour les publications destinées à la jeunesse. Et aux Etats-Unis, dans les années 1950, le psychiatre Fredric Wertham a été à l'origine de la faillite de la plupart des éditeurs de "comics" américains, suite à la publication d'un livre liant lecture de comics et délinquance juvénile. Ne laissons pas Anastasie réaffuter ses ciseaux...

PS: merci à dasola pour les photos.
PS2: chronique du T. 2 le 21/12/2015.

1 décembre 2015

Le pont des espions - Steven Spielberg

Le pont des espions de Steven Spielberg sort mercredi 2 décembre 2015. Ce film assez classique m'a plu pour plusieurs raisons: d'abord le sujet sur les échanges d'espions pendant la Guerre Froide russo-américaine à la fin des années 50. Le scénario est inspiré de faits réels. Ensuite, j'ai apprécié l'interprétation sobre de Tom Hanks et Mark Rylance, un acteur anglais. Ce dernier interprète Rudolph Abel, un espion qui travaille pour les Russes. J'ai aussi aimé le rythme assez lent du film qui dure plus de deux heures. Le film se divise, selon moi, en deux parties. L'action se passe d'abord à Brooklyn, New-York, Rudolph Abel est appréhendé et traduit devant une cour de justice. C'est James Donovan, un avocat spécialiste des assurances, qui est chargé de défendre Abel. Il arrive à lui éviter la chaise électrique. Parallèlement, deux Américains, un pilote et un étudiant (des personnes ayant existé) sont capturés, le premier par les Russes, le second par l'Allemagne de l'Est. Spielberg en profite pour nous montrer l'édification du Mur qui séparait Berlin. La deuxième partie nous décrit comment Donovan, à Berlin, va arriver ou non à négocier l'échange d'un espion russe pour deux Américains. Toms Hanks est vraiment à l'aise dans son rôle. J'ai trouvé qu'il y avait de l'humour tout le long du film. Avant la conclusion, la séquence de nuit sur le pont de Glienicke éclairé par des projecteurs est très réussie. Il y a un grand soin dans la reconstitution de l'époque. Un film à voir.

28 novembre 2015

N'éteins pas la lumière - Bernard Minier

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Grâce à une enseigne bien connue, j'ai eu l'occasion, le 12 novembre 2015 au soir, de rencontrer en petit comité l'écrivain Bernard Minier qui est un homme simple et très sympathique. Nous avons eu le plaisir d'avoir à disposition ses deux derniers romans (les 3ème et 4ème). Il est en pleine rédaction de son cinquième roman, dans lequel on retrouvera le lieutenant de police Martin Servaz que j'avais découvert dans Glacé  puis dans Le Cercle. D'ailleurs, son premier roman, Glacé, est en cours d'adaptation en une série de 6 épisodes pour M6. J'ai eu une gentille dédicace pour N'éteins pas la lumière (Editions Pocket). J'ai lu ce polar en un week-end: on ne le lâche plus dès qu'on l'a commencé. Dans la région de Toulouse, Christine Steinmeyer anime une émission sur une radio locale. Un matin, elle reçoit une lettre étrange qui parle d'une femme qui va se suicider si elle (Christine) ne lui vient pas en aide. A partir de cette lettre qui sera suivie de menaces en direct sur l'antenne, Christine va vivre un enfer. Elle va perdre son fiancé, son travail et sa vie est menacée. Quelqu'un lui "pourrit la vie". Parallèlement, Servaz, qui est dans une maison de repos suite au choc psychologique consécutive à son enquête précédente, va recevoir par la poste un paquet dans lequel se trouve une clé électronique pour ouvrir une porte de chambre d'un grand hôtel de Toulouse avec un mot d'accompagnement: "Rendez-vous demain, chambre 117". Ces éléments l'amènent à mener une enquête officieuse sur le suicide d'une jeune femme un an auparavant. Les deux histoires vont bien entendu se rejoindre. Pendant 700 pages, avec une incursion dans l'univers du spatial, la tension ne se relâche pas. Un roman haletant que je conseille.

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P1020697 La dédicace écrite avec trois feutres fins différents.

25 novembre 2015

Nous trois ou rien - Kheiron

Nous trois ou rien est un film qui donne la pêche et met de bonne humeur, même s'il y a des passages assez durs. Quand Kheiron parle de la torture dans les prisons du Shah (d'Iran), il le fait avec un certain humour et ne s'appesantit pas. Je ne connaissais pas du tout Kheiron qui est un humoriste. Et je déclare, comme d'autres avant moi, que son premier film est une réussite. Il y parle de sa famille, surtout de ses parents, qui s'enfuirent d'Iran après l'arrivée de Khomeiny en 1979. Sous le règne du Shah d'Iran, Hibat, le père de Kheiron (interprété par Kheiron lui-même), eut une enfance heureuse entouré de ses parents et de ses 11 frères et soeurs. Elève assez brilllant, il a réussi à devenir avocat. Malheureusement, il ne put jamais exercer son métier, car il fut arrêté avec d'autres de ses camarades après avoir participé à des manifestations contre la dictature de Reza Pahlavi. Il fut emprisonné pendant sept ans, subissant le cachot, les privations et les coups. Pendant son incarcération, son acte de résistance fut de refuser de manger un gâteau apporté par le Shah pour une fête. Beaucoup de journaux en ont parlé. A sa sortie de prison, il a le coup de foudre pour Fereshteh, une jeune femme déterminée au caractère bien trempé. Un petit garçon nait de cette union. Peu de temps après que l'Ayatollah Khomeini ait pris le pouvoir, tous les trois quittent l'Iran à pied, en passant par les montagnes, pour arriver en Turquie avant de rejoindre la France. Là, Hibat et Feresteh s'installent dans le "93" à Pierrefitte, où ils vont oeuvrer dans la vie associative et faire que les gens de la commune dialoguent entre eux. Dans cette période troublée, cette comédie fait du bien.

Lire le billet de ffred qui est enthousiaste. Eva a aussi beaucoup aimé (même si elle n'a pas écrit de billet à ce sujet).

22 novembre 2015

Une vie entière - Robert Seethaler / La variante chilienne - Pierre Raufast

 

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Après Le tabac Tresniek qui m'avait plu, j'ai lu avec grand plaisir le nouveau roman de l'Autrichien Robert Seethaler, Une vie entière (Edition Sabine Wespieser, 150 pages). Cette "vie entière" est celle d'Andreas Egger, né à la toute fin du du XIXème siècle, qui mourra à 79 ans sans avoir quitté les alpages autrichiens, sauf pendant dix ans entre 1942 et 1952. Andreas est un orphelin élevé durement par un oncle qui n'arrête pas de lui donner des coups avec une baguette de coudrier pendant toute son enfance. Il en deviendra boiteux. A l'âge adulte, sa faiblesse dans les jambes sera compensée par sa force dans les bras. Il mène une vie simple. Exerçant plusieurs activités agricoles, il économise et acquiert une cabane sur un lopin de terre à cinq cents mètres d'altitude, pas loin d'une forêt. Il tombe amoureux de Marie, la jeune employée de l'auberge du village. Marié puis veuf à cause d'une avalanche, il s'enrôle en 1942 dans l'armée allemande. Il part dans le Caucase où il sera fait prisonnier. Revenu en 1952, Andreas continuera sa petite vie en étant guide de montagne. L'existence d'Andréas ne fut pas exaltante mais Robert Seethaler, avec un style sobre, nous la rend passionnante. On est touché par Andréas qui s'est contenté de peu de chose et a connu des malheurs sans se révolter. Un beau roman que je vous conseille. Lire les billets du Petit carré jaune et de Cannibales lecteurs.

La variante chilienne (Alma Editeur, 260 pages) est le deuxième roman que je lis de Pierre Raufast, après La Fractale des raviolis. L'histoire est celle de Florin, un homme, âgé de 60 ans, qui, à la suite d'un accident à la tête à l'âge de treize ans, n'éprouve plus de sentiment, d'émotions. Et ses souvenirs s'arrêtent à l'accident. Comme il oublie désormais tout au fur et à mesure, il collectionne des cailloux tous différents qui lui servent de pense-bêtes. Grâce à eux, il se remémore certains épisodes de sa vie qu'il raconte à Pascal, un professeur de lettres de 57 ans, et à Margaux, une des élèves de Pascal en villégiature dans une maison voisine. Enfant, Florin grand fumeur de pipes, a vécu dans un village où il a plu pendant 13 ans (!) sans discontinuer. Il se rappelle une partie de capateros (jeux de cartes appris au chili avec une variante) qui se jouait à quatre. Il en profite pour narrer l'histoire de ses partenaires, dont un surnommé "l'érudit" qui avait appris 14 langues mortes. Pascal et Margaux racontent aussi un peu leurs vies. Margaux se sent responsable de la mort de sa mère noyée dans une piscine. Un épisode marquant de la vie de Florin est celui où il a travaillé en tant que fossoyeur dans un cimetière. Cela lui a fait cotoyer des individus peu recommandables. Tout le roman est construit de cette façon, des histoires pas reliées entre elles mais dont le fil conducteur est Florin. C'est un roman qui se lit vite et pratiquement d'une traite car on veut connaître la suite à chaque fin de chapitre. Pierre Raufast démontre qu'il a un grand sens de la narration. C'est vif et léger. Lire les billets de Keisha, Noukette et Philisine cave.

19 novembre 2015

Avril et le monde truqué - Christian Desmares, Franck Ekinci / L'hermine - Christian Vincent

Si vous appréciez l'univers visuel de Jacques Tardi, allez voir Avril et le monde truqué, dans la lignée d'Adèle Blanc-Sec. L'histoire se passe en France en 1941 sous Napoléon V. Des savants disparaissent depuis un certains temps. Parmi eux, il y les parents d'Avril, qui les croit morts. Les "méchants" de 'l'histoire sont de gros lézards, des varans. J'ai aimé ce film à l'animation réussie, où l'on voit Paris avec deux tours Eiffels. Il y a des dirigeables, des sous-marins et des fusées. Paris baigne dans la grisaille et la fumée. Il y a plein de rebondissements. C'est un film idéal et réussi pour petits et grands avec une vraie histoire pas niaise du tout.

Je suis aussi allée voir L'Hermine de Christian Vincent en avant-première, dimanche 15 novembre 2015: la salle était pleine. Pour son interprétation dans ce film, Fabrice Luchini a reçu le prix d'interprétation masculine à la dernière Mostra de Venise en septembre. Il faut dire qu'il fait merveille en président de tribunal d'assises à Saint-Omer, une ville du nord de la France. La vie personnelle de ce magistrat, Michel Racine, est pour le moment chamboulée: il vit à l'hôtel après avoir été chassé du domicile conjugal. On ne nous en dira pas plus. Michel Racine est surnommé le "Président à deux chiffres": les condamnés en prennent pour 10 ans minimum. La plus grande partie du film se passe dans une salle d'audience du tribunal. Michel Racine, très grippé, préside un procès en infanticide. Au moment du tirage au sort des jurés, il tire le nom d'une femme dont il était tombé amoureux quelques années auparavant. On peut le comprendre car l'actrice qui joue le personnage de cette jurée, Ditte Lorensen Coteret, est Sidse Babett Knudsen, connue en France pour son rôle de Premier ministre dans Borgen. Le film alterne les scènes du procès, assez réalistes semble-t-il, avec celles des considérations des jurés issus de milieux sociaux différents, et avec les tête-à-tête hors audience de Michel Racine et Diete. Le film se laisse voir agréablement et Luchini, tout en retenue comme dans ses derniers films (il n'écrase pas ses partenaires), est très bien.

16 novembre 2015

Silex and the city 6 - Jul / Les vieux fourneaux - Celui qui part - Lupano & Cauuet / Le papyrus de César - JY Ferri & D Conrad

Dans cette période très triste, afin d'égayer (un tout petit peu) l'atmosphère, voici trois BD qui devraient faire l'affaire (enfin je l'espère).

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Dans Silex and the city  6. Merci pour ce Mammouth de Jul (Dargaud, 46 pages), on retrouve avec grand plaisir toute la famille Dotcom. Le jeune Rahan de la Pétaudière, fils et héritier de Crao de la Pétaudière, patron d'EDF (Energie Du Feu) annonce à son père qu'il est amoureux de Web, la fille des Dotcom. Crao pense que ce serait une mésalliance. Il trouve que Web de par ses origines "homo-sapiens à peine bipède" n'est pas digne de s'unir à une famille dont les origines remontent à "Troglodyte le Téméraire". De là, quelques pages sont consacrées à ce qui s'est passé avant et après 1 789 000 avant J.-C. A leur tour, les Dotcom vont essayer de reconstituer leur arbre généalogique. Ils apprennent grâce à des cro-mormons que les membres de la famille Dotcom n'ont pas à rougir de leur lignée. Tout le reste de l'album est consacré aux différents préparatifs du mariage car bien évidemment Crao de la Pétaudière impose un mariage religieux. Le dessin de la couverture ressemble beaucoup à la dernière vignette de l'album. Ce n'est pas mon album préféré des six, mais c'est sympa quand même, et, bien entendu, j'attends la suite. Lire les billets sur les albums précédents, ici, ici, ici et .

Je passe au nouvel album d'Astérix, le 36ème, Le papyrus de César, de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad (éd. Albert René, 48 pages) dans lequel César doit publier ses "Commentaires sur la Guerre des Gaules". Un chapitre fait tâche, le 24ème, dans lequel il admet qu'un village gaulois en Armorique lui résiste. Un conseiller nommé Promoplus lui dit de supprimer ce chapitre. Ce bout de papyrus va être subtilisé par un scribe muet (Bigdatha) qui n'a pas voix au chapitre. Le livre est un succès (50 exemplaires écoulés), mais ce chapitre manquant va bien entendu provoquer un certain émoi dans le village gaulois nettement plus intéressé malgré tout par l'horoscope du druide Appolosix. Les soldats romains autour du village sont désormais au goût du jour pour recevoir et envoyer des informations: ils ont les pigeons voyageurs dans le cadre d'une offre illimitée. Je ne vous dis rien de plus sur cet album amusant. Je l'ai trouvé réussi, avec plein de références à propos des moyens de communication, de l'information en direct, etc. Didier Conrad fait oublier que ce n'est pas Uderzo qui dessine.

Je termine par l'album que j'attendais (comme d'autres blogueurs), le troisième tome des Vieux fourneaux - Celui qui part. Il est paru le 13 novembre 2015. Je tiens à repréciser qu'il est préférable de lire les tomes dans l'ordre. Ici, un rappel des deux premiers tomes. Dans ce troisième tome,  on retrouve Emile, Antoine et Pierrot ainsi que Sophie, la petite-fille d'Antoine. L'histoire est cette fois ci centrée sur Emile (dit Mimile) et son passé d'ancien joueur de rugby parti vers l'hémisphère sud du jour au lendemain en 1955. Il naviguera de rafiot en rafiot et se liera d'amitié avec un Australien appelé Errol. En sa compagnie, ils seront chasseurs de trésor d'épaves enfouies. La fuite de Mimile fut provoquée par le terrain de rugby communal rendu inutilisable par une dénommée Berthe. 50 ans plus tard, Sophie, grâce à son entêtement, va apprendre des choses pas glorieuses du tout sur Antoine, Pierrot et Mimile en rapport avec Berthe. Pendant ce temps là, en pointillé, on suit les tribulations de Pierrot déguisé en abeille dans le cadre d'une action du groupe "Ni yeux, ni maître". Comme dans les tomes précédents, il y a des réparties très drôles mais il y a des moments plus doux amers. Une fois de plus, on voit que Sophie sait séparer le bon grain de l'ivraie. Un quatrième et a priori dernier tome est prévu. Il concernera plutôt Sophie. J'ai hâte.

13 novembre 2015

007 Spectre - Sam Mendes

"Bond, James Bond" est de retour. J'ai profité des projections en avant-première, le mardi 10 novembre 2015, pour voir (avec mon ami) le nouveau James Bond de Sam Mendes, 007 Spectre. Après le succès phénoménal de Skyfall avec le même acteur et surtout le même réalisateur, je sais que beaucoup sont déjà déçus (princecranoir ou wilyrah par exemple) par ce 24ème 007. Mais pendant 2H20, je ne me suis pas ennuyée. Rien que pour la séquence d'ouverture proprement spectaculaire, le film vaut la peine d'être vu. Cette séquence se passe à Mexico City, le jour des morts, où l'on croise des squelettes partout: le public et la procession des chars garnis de personnes portant des costumes de squelettes. La caméra se focalise sur un couple qui marche. Lui porte un habit de squelette, c'est James Bond à la poursuite d'un membre de l'organisation Spectre. Entre le Mexique, Rome, l'Autriche et Londres, on voyage pas mal grâce à James Bond. Monica Bellucci ne fait qu'une apparition mais elle passe une nuit avec James Bond (il y a pire). Lea Seydoux (Madeleine Swann, la "vraie" JB girl du film) fait mieux que les utilités. Le seul gadget notable est une montre explosive. Sinon, James aime toujours autant les voitures, et je vous laisserai découvrir une course-poursuite mémorable dans les rues de Rome qui se termine à l'eau. M et Q ainsi que Moneypenny ont des rôles assez consistants en venant en aide à James Bond. Il faut dire que les emplois de ces trois-là sont menacés: la section "00" doit disparaître. Dans ses costumes cintrés, Daniel Craig m'a semblé avoir rapetissé. C'est la première fois que cela me frappe autant. Il y a de nombreux clins d'oeil se rapportant aux films bondiens précédents. Pour les points plus négatifs, le méchant (Christoph Waltz) n'est pas assez présent à l'écran. Le générique n'a rien de génial, la chanson non plus d'ailleurs. Enfin, je reconnais que le scénario est un peu nébuleux.

Lire aussi les billets d'Alex-6 et ffred.

10 novembre 2015

Films vus et non commentés en septembre et octobre 2015

Notre petite soeur de Hirokazu Kore-Eda se concentre sur quelques semaines de la vie de trois soeurs âgée de 19 à 29 ans. Elles habitent ensemble dans une grande maison au Japon. Cela fait longtemps que leur mère, qui vit à Sapporo (une petite ville au bord de la mer), les a laissées se débrouiller seules. Comme elles travaillent toutes les trois, elles sont financièrement autonomes. Quand le film commence, les trois soeurs assistent aux funérailles de leur père, qui avait quitté sa femme et ses filles quinze ans auparavant et ne les avait plus jamais revues depuis. C'est lors de cette cérémonie que les trois soeurs font la connaissance de leur jeune demi-soeur de 15 ans, Suzu. Elles l'invitent à vivre désormais avec elles. J'avoue m'être un peu ennuyée pendant la projection de ce film qui dure 2H06. Il ne se passe pas grand-chose même s'il n'est pas contemplatif. Il n'y a pas de fulgurance, sauf à un moment où les quatre soeurs poussent un cri à l'unisson. L'histoire se déroule calmement, même quand la maman des trois soeurs fait une apparition. Peut-être ai-je été aussi perturbée par ma voisine de siège qui s'est endormie au bout de dix minutes de projection... Je m'attendais à autre chose du réalisateur de Nobody knows. Lire le billet de Yuko et celui très complet d'Alain.

Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore raconte une histoire surprenante, à la limite du fantastique. De nos jours, en Afghanistan, dans un poste de contrôle, un chien, puis trois soldats français disparaissent. Ils se sont comme évaporés. Le reste du groupe a des réactions de peur ou d'interrogation sur ce qu'ils sont devenus. Du côté des Afghans, certains d'entre eux, habitant le village voisin, ont aussi disparu sans laisser de trace. Une sorte d'union se fait entre les deux camps pour savoir ce qu'il s'est passé. J'avoue que mon esprit cartésien a été frustré par la fin. Je n'ai pas entièrement adhéré à cette histoire. Lire le billet très enthousiaste de Chris.

Régression d'Alejandro Amenabar se passe dans le Minnesota aux Etats-Unis en 1990. L'histoire est basée sur des faits réels. Une vague de satanisme sévit dans la région. Angela Gray (Emma Watson) accuse son père, John, d'avoir abusé d'elle lors de messes noires. John, alcoolique, avoue les faits mais ne se souvient de rien. L'inspecteur Bruce Kenner (Ethan Hawke), aidé d'un psychologue, mène une enquête difficile, qui lui donne des hallucinations au sens propre du terme. Si vous avez aimé Les autres du même réalisateur, n'allez pas voir ce film, qui manque souvent de subtilité dans les effets spéciaux et dont l'intrigue est emberlificotée. On se dit à la fin "tout ça pour ça", c'est-à-dire pas grand-chose. Lire le billet de Tinakiller.

Le labyrinthe: la terre brûlée de Wes Ball est la suite du Labyrinthe que j'avais aimé. Dans Le Labyrinthe: La Terre brûlée, Thomas et quelques autres s'échappent d'un lieu sinistre où sont menées des expériences médicales. Ce lieu appartient à la puissante organisation appelé Wicked. Wicked est dirigée par une scientifique Ava Paige, une femme froide, pas sympathique, qui n'a aucun état d'âme. Thomas et les autres se retrouvent dans un paysage désolé, desséché par le soleil. Ils vont devoir faire face à des êtres humains qui ont muté à cause d'un virus très contagieux. Des hommes de main de Wicked poursuivent les jeunes fugitifs. Le film n'est qu'une longue course poursuite assez haletante mais un peu monotone à la fin. J'attends néanmoins la suite (Le remède mortel dont la sortie est prévue en 2017). En effet, ce second volet se termine sur un suspense insoutenable, si je puis dire. Lire le billet de Rock07 (Roland).

Prémonitions d'Alfonson Poyart est un film produit et interprété par Anthony Hopkins. Son rôle y est celui d'un médium qui est engagé par le FBI pour trouver un "serial killer". Sans dévoiler le noeud de l'intrigue, je dirai que le point commun des victimes du tueur était qu'elles étaient tous des morts en sursis. Je suis allée voir ce film car j'avais vu que Colin Farrell (un acteur que j'apprécie) était au générique. J'ai été déçue de constater qu'il apparaît tard et très peu à l'écran. Un film regardable mais pas indispensable. Lire le billet de 100drine.

7 novembre 2015

Le fils de Saul - László Nemes

Grand prix du jury au dernier festival du film de Cannes en 2015, Le fils de Saul est suffocant. Le plan séquence d'ouverture juste avant que le titre du film apparaisse vous laisse pantois. Une image floue devient nette, quelques hommes apparaissent dont un en particulier, Saul Auslander, un Juif hongrois faisant partie d'un sonderkommando. La caméra suit Saul quand celui-ci arrive à la porte des chambres à gaz. Nous sommes en 1944 à Auschwitz-Birkenau. Il fait partie des hommes qui ont été choisis pour assister les SS dans la solution finale. Des hommes, femmes et enfants à qui on promet un repas sont entraînés vers une immense pièce pour prendre une douche. La porte métallique refermée, on entend des cris, les gens tapent sur la porte. Pendant ce temps-là, Saul et les autres prennent les vêtements qui sont fouillés: on récupère l'or ou tout ce qui est précieux. Le gaz ayant fait son oeuvre, les corps sont traînés par terre vers les fours crématoires. Cette séquence d'ouverture est marquante pour les bruitages: les cris des victimes, les vociférations des SS, le bruit de la porte métallique de la chambre à gaz et divers autres sons. On a du mal à respirer. Parmi la dernière fournée des victimes quand la porte est rouverte, un jeune garçon respire encore (pas pour longtemps). Saul croit reconnaître son fils. Il n'aura de cesse de trouver un rabbin pour que le garçon soit enterré selon le rite juif et non brûlé comme un vulgaire "stück" (pièce, morceau en allemand). C'est par ce terme qu'étaient désignés les Juifs. Ce mot est prononcé plusieurs fois. Le réalisateur a choisi de filmer caméra à l'épaule et de suivre Saul (Géza Röhrig, inoubliable) au plus près. Il ne le lâche pratiquement pas sauf au plan final. Tout ce qui se passe autour de Saul est souvent flouté ou hors champ, ou filmé de loin. Beaucoup de scènes éprouvantes nous sont épargnées. En revanche la bande son est suffisamment évocatrice pour se figurer ce que l'on ne voit pas. Les autres membres du sonderkommando se demandent pourquoi Saul s'occupe plus d'un mort que d'un vivant. Il répond que "nous sommes déjà morts". Tout est dit. J'espère que je vous donne envie de voir ce très grand film d'un réalisateur de 29 ans. Lire les billets de Chris, ffred et Alain.

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