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Le blog de Dasola

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13 avril 2015

Guatemala - 3

Voici mon avant-dernier billet sur le Guatemala. Je n'ai pas visité que des sites archéologiques. On a aussi été à la rencontre des gens, on a été dans quelques villes dont Antigua. Notre groupe a pratiquement fait le tour du pays. Nous avons pu admirer des oiseaux sur le Rio Dulce qui mène vers l'Atlantique. On a aussi vu une bananeraie ainsi qu'une plantation de café.

P1000690 Des bambous

P1000693    P1000695  Des graines de cafés

P1000697 Des yukkas P1000699 Des bananes.

En voici d'autres, des régimes de bananes suspendus prêts à être traités:

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P1010131 Les bananes sont transportées en suspension sur des rails. 

P1010136 Les bananes sont prioritaires!

P1000995 Des oiseaux dans les arbres le long du Rio Dulce.

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P1010014 Une poule d'eau marchant sur les nénuphars

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P1010035  P1010038 Des habitations sur le Rio Dulce

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P1010084 Des pêcheurs P1010095

 

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P1010101 Des cormorans pas loin de la ville de Livingston.

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P1010402 P1010485 P1010482    P1010404 Des rues d'Antigua (ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco - ses habitants en sont fiers).  C'est une ville en altitude, relativement peu étendue, entourée de volcans. Les rues sont toutes à angles droits avec des maisons basses, car la ville est bâtie sur une zone sismique.

P1010413  P1010420  P1010426  On s'est trouvé à Antigua au début des semaines avant Pâques. Dans les églises, des tapis à base de sciure de bois sont dessinés à même le sol. On peut admirer les fleurs, les fruits et les légumes qui servent d'offrandes. C'est impressionnant.

 

P1010521 L'église de la Merced à Antigua

 P1010436 Des bus guatémaltèques

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P1010497  La place principale d'Antigua.

Le Guatémala est réputé pour son tissage. Les jupes que portent certaines femmes sont une de leurs richesses quand elles se marient.

 

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P1010559 Un tapis de fleurs

P1010746 Des femmes d'Antigua.

Déjà quatre semaines que j'étais partie en voyage...
Suite et fin dans un prochain billet.

10 avril 2015

Profanation - Mikkel Nørgaard / Jamais de la vie - Pierre Jolivet

Le réalisateur danois Mikkel Nørgaard a réalisé des épisodes de la série Borgen. Mercredi 8 avril 2015 est sorti son film Profanation (le deuxième volet des enquêtes du département V). Je n'ai toujours pas compris pourquoi Miséricorde (le premier volet des enquêtes du département V écrit par Jussi Adler-Olsen), réalisé en 2013 par le même réalisateur, n'a pas pu être diffusé sur grand écran, ce film précédent est pour le moment disponible en vidéo à la demande depuis fin mars 2015. Je n'ai pas encore lu le roman Profanation (le film m'a donné envie de le faire assez vite), mais il faut noter la violence de l'histoire (comme dans Miséricorde). L'inspecteur Carl Mørck et son assistant Assad se chargent de rouvrir de vieilles enquêtes non résolues. Suite au suicide d'un policier qui est hanté depuis 20 ans par un double homicide commis sur un frère et une soeur suivi peu après par le viol d'une jeune étudiante, Mørck, Assad et une secrétaire nouvellement arrivée nommée Rose vont affronter deux notables danois puissants dangereux et sans scrupules. La police va être aidée par une femme portée disparue depuis 20 ans. J'ai trouvé le film bien fait, le suspense tient en haleine avec une fin violente: très regardable, mais les personnes sensibles peuvent être heurtées.

Je passe à Jamais de la vie, le nouveau film de Pierre Jolivet, avec Olivier Gourmet, impeccable comme d'habitude. Franck (Olivier Gourmet), ancien syndicaliste au chômage pendant 10 ans, occupe depuis peu un poste de gardien nuit en CDD (qui peut se transformer en CDI) dans un centre commercial de banlieue. Il vit seul dans une cité HLM. N'ayant aucune vie sociale, il se rend régulièrement dans une antenne de Pôle Emploi où il se lie d'amitié avec Mylène qui essaye de lui trouver un emploi selon son âge et ses compétences. Elle-même a du mal à joindre les deux bouts en élevant seule ses deux enfants. Depuis quelque temps, Franck repère un 4x4 qui rôde souvent aux alentours du centre commercial. Il pressent qu'un "casse" se prépare. J'ai été frappée par la pesanteur et la tristesse qui émanent du film (les décors y sont pour beaucoup). Il y a pourtant de beaux moments comme le plan du vol de centaines de martinets noirs dans le ciel. J'ai noté qu'il y avait beaucoup d'échanges entre deux personnages: Franck et sa soeur, Franck et son beau-frère, Franck et son patron, Franck et son collègue Ketu, Franck et Mylène, Franck et un jeune dealer, etc. A part une séquence dans laquelle Franck se rend dans un grand restaurant et où il ne se passe rien, le film vaut la peine d'être vu rien que pour Olivier Gourmet. Lire le billet d'Alex-6.

7 avril 2015

Temps glaciaires - Fred Vargas / De l'importance d'avoir sept ans - Alexander McCall Smith

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Je n'ai pas résisté longtemps à lire Temps glaciaires (490 pages), le nouveau roman de Fred Vargas: on en trouve des piles dans toutes les librairies. La nouveauté réside d'abord dans le fait que Fred Vargas a changé d'éditeur. C'est maintenant Flammarion qui l'édite, en gardant la même conception de visuel sur la couverture: une photo en noir et blanc entouré de noir. Je le dis tout de suite, j'ai été moins séduite que par L'armée furieuse. L'intrigue qui (à mon avis) traîne en longueur nous entraine sur un îlot islandais, où 10 ans auparavant un groupe de Français ont vécu un drame épouvantable. De nos jours, une enseignante à la retraite, Alice Gauthier (qui faisait partie du groupe de français en Islande), est découverte inanimée dans sa baignoire: elle s'est ouvert les veines. Elle faisait partie de l'"Association d'étude des écrits de Maximilien Robespierre" comme les deux ou trois autres personnes qui vont connaître aussi une mort tragique (suicide? Meurtre maquillé?). Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg et toute son équipe mènent l'enquête jusqu'en Islande. Par ailleurs, ils se plongent dans la période de la Terreur en 1794, époque trouble où Robespierre et ses partisans ont fait condamner Danton et Camille Desmoulins avant d'être eux-même guillotinés. C'est un roman qui aurait gagné à être resserré. J'ai trouvé les 100 dernières pages haletantes, les presque 400 pages précédentes nettement moins.

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Et maintenant, je passe au sixième tome de la série "44 Scotland street" d'Alexander McCall Smith, De l'importance d'avoir sept ans (Editions 10/18, 355 pages). Je suis fan de cette série depuis le premier. A Edimbourg, on retrouve Bertie Pollock qui a hâte d'avoir enfin sept ans, son petit frère Ulysse, sa maman Irène (toujours aussi horripilante) et son papa Stuart. Matthew et Elspeth apprennent qu'ils vont avoir des triplés (trois garçons!). Quant à Angus (flanqué de son chien Cyril), Domenica et Antonia, ils vont se rendre en Toscane, dans la région de Florence. Antonia va souffrir du "syndrome de Stendhal" devant tant de beauté. Le roman composé de courts chapitres se lit d'une traite. J'ai encore pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Bertie, petit garçon sérieux, poli et attachant qui mériterait d'avoir une autre maman qu'Irène, femme insupportable (je vous laisse découvrir pourquoi cette dernière disparaît momentanément du paysage écossais). Vivement la suite. Les six tomes peuvent se lirent indépendamment même si c'est mieux (selon moi) d'avoir lu les cinq romans précédents. Lire les billets ici, ici, ici et .

4 avril 2015

Guatemala - 2

Je continue sur le Guatemala avec la suite des visites de sites Mayas: Quiriga et ses hautes stèles et surtout Copan au Honduras à 12 km de la frontière du Guatemala.

P1010145  Une stèle datant de 775 après J.-C.

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P1010175 L'une des plus hautes stèle de Quirigua.

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P1010182 Un autel.

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P1010165 Les stèles protégées sous des toits de chaume.

P1010171 Une chimère.

 

 

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Pour atteindre Copan, le plus beau site visité, où les aras sont nombreux, il faut passer la frontière pour atteindre le Honduras.

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P1010217  P1010221 un kapokier.

Quand vous arrivez dans le site de Copan, vous êtes accueilli par des aras en liberté (ils sont nourris trois fois par jour). Les vols de aras sont superbes. On en prend plein les yeux. C'est un oiseau monogame qui peut atteindre l'âge vénérable de 100 ans.

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P1010237 Un des nombreux tumulus qui abrite un édifice. Depuis presque 1000 ans, la nature a repris ses droits, en particulier les arbres aux longues racines.

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P1010244 La plupart des sculptures sur le site sont des copies. Les originaux sont conservés dans un vaste musée à l'entrée du site.

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P1010247 Un édifice à moitié enfoui avec un arbre au mileu.

P1010251 P1010258 P1010259 Un autel : sur chaque côté sont réprésentés les 16 rois mayas qui ont régné à Copan (entre 400 et 800 après J.-C.), dont le plus célèbre est le 13ème, surnommé "18-lapin", qui a été décapité lors d'un sacrifice.

P1010274 Le dieu Jaguar.

P1010275 Le Soleil.

P1010289 Le terrain de jeu de pelote.  P1010325

P1010304 Il y a encore des traces de couleur sur certains bâtiments: la couleur principale utilisée par les Mayas était le rouge. Les deux autres couleurs étaient le jaune et le bleu.

P1010301 Et voici, recouvert par une bâche, le fameux escalier hiéroglyfique: il "comporte le plus long texte maya connu (2 200 glyphes), sculpté avec beaucoup de précision dans la pierre des contremarches. Malheureusement, sur les 63 marches, seulement 15 ont été trouvées encore à leur place, dont 5 partiellement détruites : les autres s'étant effondrées, elles ont été replacées de façon arbitraire lors de la restauration de l'édifice en 1935. Il n'a donc pas été possible de déchiffrer entièrement le puzzle incomplet actuel; le texte constitue une chronique de la dynastie copanèque depuis le premier roi Yax K'uk' Mo'. Les cinq statues assises tout au long du milieu de l'escalier représentent les cinq prédécesseurs de K'ak' Yipyaj Chan K'awiil. Ce dernier est représenté sur la Stèle M qui se trouve au pied de l'escalier" (source Wikipedia).

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P1010320 Un des côtés de l'escalier.

P1010291 J'aime beaucoup cette tête.

P1010322 Encore des traces de couleurs.

 

P1010328 Un bel oiseau.

P1010330 Une des stèle sur la place de Copan.

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P1010354 P1010356

P1010361 Les 5 dernières photos ont été prises dans le musée de Copan. Grand édifice aéré.

Suite dans un prochain billet.

2 avril 2015

Guatemala - 1

Pour mon premier billet sur le Guatemala, je commence par un site Maya (les sites que l'on visite ont tous été abandonnés par les Mayas au plus tard vers 1000 après J.-C.). La nature a repris ses droits en enfouissant les bâtiments. Le site de Ceibal (ou Seibal) dans le département du Petén n'a rien de remarquable, mais il est peuplé de singes hurleurs dont le cri impressionne. On ne les a pas vus, mais on les a beaucoup entendus en fin d'après-midi, une heure avant que le soleil ne se couche. Je rappelle que, dans cette région, le soleil se lève à 6H du matin et se couche à 18H toute l'année. Le pays n'a pas de paysages grandioses, mais il est montagneux avec quelques volcans en activité, et il a une belle végétation tropicale: bananiers, caféiers, cacaoiers. Le Guatemala comme toute l'Amérique centrale est une zone sismique, car il est situé au carrefour de trois plaques tectoniques.

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P1000738 Voici le site de Ceibal représenté sur une maquette.

P1000740 Seul le petit édifice au milieu de la photo a été mis au jour, tout le reste est encore enfoui.

P1000746  Voilà l'édifice. Quelques stèles disséminées aux alentours sont protégées par des toits de chaume.

P1000748 Comme celle-ci ou celle-là. P1000762

P1000742 Les photos représentent le Ceiba (Fromager ou Kapokier), l'arbre sacré des Mayas. Pendant ses vingt premières années, l'écorce de l'arbre est couverte d'épines coniques dont se servaient les Mayas pour se percer les oreilles, les lèvres et même le sexe.

P1000825       P1000827 Un ceiba vieux de 300 ans à l'entrée du parc et site archéologique de Tikal situé au nord Guatemala dans la région de Peten (comme Ceibal).

Concernant Tikal, c'est semble-t-il le site archéologique le plus connu du Guatemala. Il a une superficie de 16 km2.

 

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P1000884  La place principale de Tikal.

P1000888  Sur cette photo, on voit le terrain du jeu de pelote (les Mayas y jouaient). Il semble qu'à à l'issue du jeu les vainqueurs étaient sacrifiés, car le sacrifice était un honneur suprême. La connotation religieuse était très forte.

 

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P1000911 Tikal vu du sommet du Temple IV: avec les arbres feuillus et très hauts, on ne voit que peu de choses.

P1000916  P1000922 Mygale ou Tarentule? Je ne me rappelle plus. Elle était très pacifique. La main est celle d'un des gardiens de Tikal.

P1000851 Une termitière (les termites sont minuscules), on en a vu plusieurs dans le parc de Tikal.

 

P1000927 Un singe araignée ou atelle, perché haut dans un arbre à la sortie du parc de Tikal.

 La suite dans un prochain billet.

PS: pour ceux qui me demandent des nouvelles de mon amaryllis, je l'ai retrouvée en pleine forme: elle fleurit bien au bout d'une grosse tige interminable.

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31 mars 2015

Hacker - Michael Mann / Voyage en Chine - Zoltàn Mayer

Toujours en attendant le Guatemala, voici deux films très différents qui m'ont beaucoup plu et que j'ai vus depuis mon retour.

Hacker (Blackhat en VO), le nouveau film de Michael Mann a été un échec au box-office américain (dommage pour eux), et je trouve injuste de lire et d'entendre des critiques assassines sur ce film bien fait qui dure 2H15 sans temps mort (enfin moi, je ne me suis pas ennuyée une minute). Un "Black hat", en argot informatique, est un "hacker" mal intentionné qui n'a de cesse de créer des virus informatiques, des chevaux de troie et des logiciels espions. Le "Black hat" du film que l'on découvre tardivement, au bout de presque 1H45 de film, parvient en écrivant un logiciel malveillant à faire sauter une centrale nucléaire près de Hong-Kong et à faire s'envoler les cours du soja à la bourse. Face à lui, le FBI libère un hacker qui purge une longue peine de prison: lui seul peut contrer le "Black hat". Je vous laisse découvrir comment, pourquoi, etc. Les acteurs peu connus s'en tirent honorablement. C'est filmé en numérique. Un bon thriller. Lire le billet de Princecranoir.

Avec Voyage en Chine de Zoltàn Mayer, film recommandé par Aifelle et Miriam, on a le plaisir de retrouver Yolande Moreau confrontée à la mort brutale de son fils survenue en Chine. Liliane, qui semble n'être jamais partie nulle part, décide de rapatrier le corps de son fils dont elle n'était pas forcément très proche Avec sa valise, elle arrive dans un pays inconnu dont elle ignore la langue. Grâce à l'aide de Chinois (certains sont francophones ou anglophones) et en se faisant comprendre par signes, Liliane va découvrir un pays, une manière de vivre, une culture où Jacques Brel a sa place. La caméra est pudique. On ressent beaucoup d'empathie de la part du réalisateur. Un joli film.

30 mars 2015

Un hiver à Paris - Jean-Philippe Blondel / La tuerie d'octobre - Wessel Ebersohn

Avant de revenir sur mon voyage au Guatemala, voici un billet sur deux livres lus juste avant de partir et pendant mon voyage

Je commence par Un hiver à Paris de Jean-Philippe Blondel (Editions Buchet-Chastel, 260 pages). C'est le premier Blondel que je lis et j'ai été séduite par son écriture fluide. Je pense que l'écrivain écrit un récit en partie autobiographique. A son retour de vacances, Victor, un écrivain reconnu, reçoit un lettre d'un certain Patrick Lestaing qui le renvoie en 1984, soit trente ans en arrière, au temps où il était en khâgne dans un lycée parisien. C'était l'hiver et un drame épouvantable s'est déroulé presque sous ses yeux: le suicide d'un élève de sa classe, Matthieu, qui après une altercation avec un professeur, s'est jeté par dessus une balustrade. Victor narre ce qui s'ensuivit: sa volonté de vivre face à cette mort, la compétition entre élèves lors des concours, ses sentiments confus envers Paul Rialto, le meilleur élève de la classe, sa brève relation sentimentale avec une autre élève, Armelle. C'est un roman que je conseille.

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Je change de registre avec La tuerie d'octobre de Wessel Ebersohn (Rivages / Noir, 400 pages), qui se déroule en Afrique du sud en 2005, avec un retour dans le passé en 1985, le 22 octobre. En effet, à cette époque, Abigail Bukula a assisté à l'âge de 15 ans au massacre de ses parents, militant anti-apartheid. Le crime a été perpertré par des blancs. Vingt plus tard en 2005, Abigail, devenue juriste et fonctionnnaire du nouveau gouvernement, revoie Leon Lourens qui faisait partie du commando responsable du massacre. C'est lui qui lui avait sauvé la vie. Leon lui demande de l'aider car les autres membres du commandos ont été assassinés au fil des ans, toujours à la même date, le 22 octobre, étranglés avec une corde à piano. L'enquête est bien menée et on croise les personnages intéressants comme Yudel Gordon, juif et psychiatre des prisons, et Michael Bishop. Un polar honnête.

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27 mars 2015

Guatemala - préambule

De retour après 10 jours de circuit au pays des Mayas, j'ai pris beaucoup de photos (plus de 1000) de la faune, de la flore, des sites mayas et de la population guatemaltèque. Ce fut un voyage magnifique plein de couleurs et de soleil.

Voici quelques photos avant quelques billets plus longs.

P1000684 Un Quetzal, l'oiseau mythique du Guatamala. Il est en voie de disparition. C'est l'emblème du pays.  On a eu une chance incroyable d'en voir un. Les plumes de la queue servaient d'ornements sur les coiffes des nobles Mayas.

P1000760 Une stèle sur le site de Ceibal

P1000790 Un lever de soleil sur le lac Péten Itza

P1000890 Le site de Tikal, le temple n°2 sur la place principale

 

P1010234 Un des nombreux aras en liberté sur le site de Copan au Honduras (à la frontière du Guatemala).

D'autres billets suivront mais il faut que je me remette du décalage horaire et que je trie mes photos.

14 mars 2015

Crosswind (La croisée des vents) - Martti Helde / Pause vacancière

Comme je m'absente de France pendant presque deux semaines, je voulais évoquer un film singulier.

Je conseille en effet Crosswind (La croisée des vents), un film tourné dans un très beau noir et blanc avec une caméra qui avance, recule, fait des aller-retour et passe d'un endroit à l'autre, passant à côté ou entre des personnages figés tels des statues. Et pourtant, on voit que ce sont des êtres vivants. Ils prennent la pose comme s'ils allaient être peints. Il suffirait d'un souffle pour qu'ils bougent, ainsi le tablier d'une vieille femme en haut de marches. Le réalisateur estonien, Martti Helde, a choisi un parti pris esthétique audacieux pour mettre en images les lettres d'une jeune femme estonienne, Erna, qui écrivit à son mari pendant les quinze ans de sa captivité en Sibérie. En effet, en juin 1941, sur ordre de Staline, des habitants (plus de 500 000 mille) des pays Baltes - Estonie, Lithuanie et Lettonie - ont été déportés en Sibérie. Erna en "voix off" lit quelques lettres qu'elle écrit à son mari (elle ne les a jamais envoyées, ignorant ce qu'il était devenu). Car à l'époque, dès qu'ils montaient dans les trains en partance pour la Sibérie (26 jours de voyage dans des wagons à bestiaux sans pouvoir se laver ni presque manger), les femmes et les enfants étaient séparés des maris. Erna a connu la faim, les privations, le viol, les conditions de travail harassantes. Le film qui ne dure qu'1H27 est envoûtant et pas ennuyeux. J'espère qu'il ne va pas disparaître trop tôt des écrans. Dans la salle, le soir où j'ai vu le film, il n'y avait qu'une vingtaine de spectateurs: c'est peu.

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Sinon, pendant que je serai au Guatemala, je pense que mon bouton d'Amarillys va pousser de plus en plus. La plante était en sommeil depuis presque un an. Quand j'ai découvert ce bouton, j'ai été très contente. Mon ami m'a promis de l'arroser en mon absence. Et moi, je vous dis à bientôt.

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11 mars 2015

Une putain de catastrophe - David Carkeet

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Dans Une putain de catastrophe (410 pages, Editions Monsieur Toussaint Louverture) de David Carkeet, j'ai retrouvé avec plaisir Jeremy Cook, le linguiste que j'avais découvert dans Le linguiste était presque parfait. Les deux romans peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Jeremy n'a plus de travail, l'institut Wabash ayant fermé ses portes définitivement. Par hasard, il arrive à Saint-Louis (Missouri) pour passer un entretien d'embauche à l'agence Pillow (oreiller en VOSTF) dont le but est de venir aide aux couples mariés qui ont des problèmes de communication. Souffrant de "troubles linguistiques", ces couples se trouvent dans une impasse. Jeremy qui n'est pas très doué pour les relations humaines en général et conjugales en particulier est chargé de s'immiscer dans la vie du couple Wilson. Il va être observateur et conseiller en suivant le manuel "Pillow" (du nom de son rédacteur, Roy Pillow). Jeremy va devenir la "mouche du coche" auprès de Dan et Beth Wilson, un couple trentenaire, parents de Robbie, un garçonnet de 10 ans. Beth est enseignante, et Dan est devenu associé dans l'imprimerie de ses beaux-parents. Selon les termes du contrat, ils logent et nourrissent Jeremy.  Même si, au bout du compte, le travail de Jeremy n'est pas évident, il essaye de faire au mieux. Je vous laisse découvrir comment évolue l'histoire qui est plaisante, peut-être un peu trop "gentillette" à mon goût: cela manque de causticité, de folie. La "putain de catastrophe" du titre se réfère à une réplique dans le film Zorba le Grec, quand Alexis Zorba parle du mariage. 

8 mars 2015

American Sniper - Clint Eastwood

A lire le billet très complet d'Alain, on en retient que le personnage principal du film, le tireur d'élite texan Chris Kyle (tué à 38 ans par un vétéran souffrant de stress post-traumatique) avait des convictions très arrêtées sur l'engagement militaire de l'Amérique dans le conflit irakien (après les attentats du 11/09/01). Le réalisateur Clint Eastwood et son acteur principal, Bradley Cooper, montrent un homme déterminé dans sa tâche de tireur d'élite qui sauve des vies (ses compagnons d'armes) et qui, de retour entre deux missions, a du mal à mener une vie normale avec sa femme et ses deux enfants. Dès leur plus jeune âge, Chris et son frère Jeff ont été conditionnés par leur père qui leur a appris que le monde est composé de brebis, de loups, et de chiens de berger qui protègent les brebis contre les loups. Chris va devenir un chien de berger en étant le meilleur tireur d'élite de tous les temps après s'être engagé au sein des forces spéciales de la marine de guerre des Etats-Unis (SEALs). Pendant 1000 jours, ce qui représente quatre missions en Irak, il va montrer son habileté à tuer avec précision à très grande distance des hommes, des femmes et des enfants (les "sauvages") qui sont des menaces pour les troupes américaines. Je trouve que, sur un sujet pareil, le réalisateur arrive à un dosage subtil en rendant son personnage principal plus sympathique qu'il ne devait l'être. Il le montre avec ses failles. J'ai noté qu'il y a peu de discours idéologique sur "Dieu protège l'Amérique", sauf au début. Je dirais que c'est un bon film d'action si on fait abstraction du reste (message patriotique et autre). Vers la fin, la séquence "tempête de sable" est très réussie.

5 mars 2015

Duane est dépressif - Larry McMurtry

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Je viens de finir la lecture d'un roman distrayant malgré son titre, Duane est dépressif, de Larry McMurtry (Editions Sonatines, 600 pages sympathiques - il se lit vite). Quand commence l'histoire, Duane Moore, 62 ans, un petit entrepreneur prospère dans le Texas, décide du jour au lendemain de laisser son pick-up au garage et de se déplacer à pied d'un point à un autre. Marié depuis 40 ans à Karla, il a quatre enfants et le double de petits-enfants. Duane m'a paru un brave type sous la plume de l'écrivain. Le fait qu'il ait décidé de marcher plutôt que prendre le pick-up alerte Karla qui décrète que son mari est dépressif. Celui-ci se rend compte que depuis 50 ans, il a mené une vie un peu vaine, voyant tout à travers les vitres de son pick-up. Sa famille compte trop sur lui et sur sa femme dès qu'il y a le moindre problème. En effet, ses enfants souffrent de différentes addictions. Ils vivent tous ensemble dans la grande maison familiale, endroit où survient au moins une catastrophe quotidienne. A partir de ce jour, il laisse à un de ses fils la direction de son entreprise. Duane emménage dans une cabane distante de 10 km de la maison (presque tous les jours, il parcourt cette distance à pied). Tout seul, il aime se mettre dans un transat pour regarder le ciel étoilé. Qui dit dépression, dit psy. Duane va aller consulter à pied (puis à bicyclette) une psychiatre, Honor Carmichael, une femme qui préfère les femmes. La vie de Duane va prendre un tournant. Je vous laisse découvrir les personnages hauts en couleur que Duane côtoie ainsi que les péripéties qui jalonnent le récit et dans lequel A la Recherche du temps perdu de Marcel Proust joue un rôle non négligeable. Ce n'est pas le roman du siècle, mais j'ai beaucoup beaucoup aimé. Merci à Keisha qui l'a recommandé et m'a donné envie de le lire.

2 mars 2015

Birdman (ou la surprenante vertu de l'ignorance) - Alejandro IñarrItu

Birdman du réalisateur mexicain Alejandro Iñarritu* vient d'être récompensé de quatre Oscars en 2015 (dont ceux de meilleur film et meilleur réalisateur), mais rien pour les acteurs, alors que le film est centré sur eux et leur métier. Le film brosse un portrait sans concession des acteurs, avec un peu d'humour et pas mal de vitriol. Riggan Thomson (Michael Keaton), plus de vingt ans après avoir été l'interprète au cinéma d'un super héros, Birdman, est en train de monter, à Broadway, une pièce de Raymond Carver dans laquelle il jouera un des rôles principaux. Le "challenge" est de taille, Riggan a beaucoup à perdre pour son retour. Les dernières répétitions avant la générale ne se passent pas au mieux. Un acteur que Riggan juge mauvais est victime d'un "malheureux" accident. L'actrice principale (Naomi Watts), peu sûre d'elle, n'en revient pas d'avoir été choisie pour jouer la pièce, tandis que le "pur acteur de théâtre" (Edward Norton) qui a remplacé au pied levé l'acteur "accidenté" est imbu de sa personne face à Riggan. Quant à la fille (Emma Stone) de Riggan, qui vient de sortir de désintoxication, elle n'est pas tendre avec son père en lui disant ses quatre vérités. Riggan, lui-même très égocentrique, se laisse dominer par sa voix intérieure (celle de Birdman). Dans un bar, pas loin du théâtre, la critique du New-York Times est déjà en train d'écrire sa critique assassine sans avoir vu la pièce. La réalisation d'Iñarritu est virtuose. La caméra suit au plus près les acteurs entre scène, coulisses et loge d'un théâtre de Broadway. J'ai trouvé le film intéressant, très bien joué. Sur la fin, les scènes où Birdman vole dans les airs cassent un peu le rythme et n'ajoutent rien. En revanche, mon gros bémol serait pour la musique que j'ai détestée. Il s'agit d'une musique de batterie plutôt dissonnante (pour mes oreilles). Néanmoins, un film à voir.
Lire les billets de Wilyrah, Alex-6 et Ffred.

* et non Iñarratu comme me l'a fait remarquer Luocine ci-dessous (merci pour ce rectificatif)

27 février 2015

Le dernier loup - Jean-Jacques Annaud

Le dernier loup de Jean-Jacques Annaud nous emmène dans les steppes de Mongolie aux confins de la Chine. Après les ours et les tigres, le réalisateur a donc choisi comme héros de son film le loup mongol (c'était aussi un des surnoms de Gengis Khan). En 1967, un an après la Révolution culturelle sous Mao, deux jeunes étudiants chinois dont Chen Zhen partent en Mongolie intérieure pour deux ans, avec des valises remplis de livres. Ils vont partager la vie d'éleveurs nomades qui s'occupent de centaines de moutons. Ces nomades vivent au contact des loups qu'ils craignent et respectent, à l'image d'Aba, le chef vieux et sage d'un village composé de yourtes. Les loups qui sont des animaux intellligents et dotés d'une immense patience chassent en meute les gazelles qui se reproduisent en grand nombre, ainsi que les écureuils et les marmottes qui ravagent les terres. Malheureusement pour les loups, les autorités chinoises décident de faire disparaître ces prédateurs car ils menacent la sécurité de populations chinoises qui viennent s'installer dans la région. La disparition se fait en deux temps: d'abord les gazelles mortes (conservées dans des congères naturelles) et qui sont la nourriture principale des loups sont prélevées pour être données à la population chinoise (qui, à l'époque, mourrait de faim) - les loups commencent donc aussi à être affamés - et dans un deuxième temps, des fonctionnaires du gouvernement chinois décident d'éradiquer les loups en tuant les portées de louveteaux. Il est dit dans le film qu'ils les dépiautent pour récupérer leur fourrure. Chen Zhen, qui est un garçon sensible, sauve un louveteau et l'élève. Je vous laisse découvrir les péripéties qui émaillent ce film bien fait. Les paysages de Mongolie à perte de vue sont un vrai dépaysement (cela donne envie de partir). On sent que le réalisateur a aimé filmer ces loups, des bêtes au pelage fauve et au regard magnifiques. Un film pour toute la famille, mais la mort des louveteaux (hors champ) risque peut-être de perturber les plus jeunes. Le film, co-produit par la Chine, est adapté du livre Le totem du loup qui est un récit très autobiographique de Jiang Rong paru en 2004, best-seller en Chine. Lire le billet d'Alex-6.

24 février 2015

Le reptile - Joseph L. Mankiewicz / New-York 1997 - John Carpenter

A force de chroniquer deux ou trois films sur le même billet, je viens de me rendre compte que ma réserve de films nouveaux vus s'épuisent (ou presque). Je ne vois pas tout par manque de temps et surtout certains films récents ne m'attirent pas du tout. Je n'ai pas encore vu le Eastwood (mais j'irai). Heureusement que les films "en boîte" (DVD) existent.

Voici deux films que j'ai revus avec plaisir en compagnie de mon ami pour qui ce fut une découverte.

Je commence avec l'avant-dernier film de Joseph L. Mankiewicz (1909-1993), Le reptile (There was a crooked man en VO), qui date de 1970. Il est l'occasion de voir s'affronter Kirk Douglas et Henry Fonda, entourés de quelques têtes connus comme Hume Cronyn, Warren Oates ou Burgess Meredith. C'est l'histoire savoureuse de Paris Pitman Jr (Kirk Douglas), une canaille sans foi ni loi, qui, après avoir dévalisé une famille de notables avec l'aide de quelques complices, cache le gros magot récolté dans un nid de serpents à sonnette (tous les complices sont morts). Arrêté tandis qu'il était en compagnie de deux demoiselles dans une maison close, il est envoyé dans une prison perdue en plein désert de l'Arizona. Paris Pitman n'a de cesse de vouloir s'évader. Ses camarades de cellule proposent de l'aider moyennant une part du magot dissimulé. Les péripéties sont nombreuses et Henry Fonda, le directeur de la prison à l'air nonchalant, veille. Il y a beaucoup d'humour, c'est une mécanique bien huilée. Un très bon film avec une fin "piquante".

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Et maintenant je passe à New York 1997 (Escape from New York en VO) de John Carpenter, qui est un réalisateur que j'apprécie énormément. Il tourne des films qui ressemblent à des westerns (dont il connait les codes). New York 1997 a été tourné en 1981 (déjà!). En 1997, l'île de Manhattan est devenue une prison haute sécurité dont nul ne peut s'évader. Les prisonniers sont livrés à eux-mêmes, ils ont leurs propres lois. La statue de Liberté sert de poste de commandement pour la police qui surveille l'île. Snake Plissken (Kurt Russell), un ancien militaire qui devait être incarcéré dans la prison pour un hold-up, est chargé d'aller secourir le président des Etats-Unis dont l'avion personnel vient de se "crasher" quelque part dans l'île. En échange Plissken sera gracié. Il a 24 heures pour effectuer sa mission, sinon il mourra. On lui a injecté une capsule explosive. Le film est l'occasion de revoir les deux tours jumelles dominant l'île plongée dans le noir (il n'y a plus d'électricité). La loi de la jungle règne. Manhattan dévastée est devenue un "no man' land". Les détenus sont comme des ombres. On sent la menace partout mais la violence est plus suggérée que montrée. Le suspense est tenu jusqu'au bout. Outre Kurt Russell et Harry Dean Stanton, on a le plaisir de revoir les regrettés Lee Van Cleef, Ernest Borgnine (qui parcourt les rues de Manhattan à bord de son taxi) et Donald Pleasence. Ce film qui dure 1H34 se voit et se revoit volontiers. On retrouvera le personnage de Snake Plissken dans Los Angeles 2013 (1996), toujours de John Carpenter. Personnellement, je n'ai pas trop aimé cette sorte de suite.

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21 février 2015

Les merveilles - Alice Rohrwacher

Les Merveilles, ce film italien réalisé par une femme, a été récompensé du Grand prix du jury au dernier festival international du film de Cannes 2014. Il n'est pas exempt de défauts dans la mise en scène, avec une histoire qui part un peu dans tous les sens, mais il m'a plu parce que, pour une fois, le personnage central est une jeune fille, qui s'appelle Gelsomina. Agée de 14 ans, elle est l'aînée de quatre filles. Gelsomina s'occupe habilement des abeilles de 42 ruches sous la férule de son père. Les abeilles sont des personnages à part entière dans cette histoire qui se passe a priori l'été, pendant les grandes vacances, dans une région isolée d'Italie. Gelsomina, Marinella, Catarina et Luna vivent avec leurs parents Wolfgang et Angelica ainsi que Coco (une tante?) dans un grand bâtiment en mauvais état. Le père, tyrannique envers sa fille aînée, a des problème financiers. Sa fabrique de miel est menacée de fermeture faute de moyens pour se mettre aux normes obligatoires d'hygiène. L'arrivée dans la région de caméras de télévision pour une émission de télé-réalité animée par une sorte de fée à natte blanche (Monica Bellucci) va peut-être chambouler la vie de cette famille qui a accepté de s'occuper de Martin, un jeune pré-délinquant. Ce que j'ai retenu de ce film est le comportement de Gelsomina, qui est comme une "petite maman" pour ses trois soeurs. Elle-même cherche toujours la reconnaissance de son père, qui crie beaucoup et ne montre pas beaucoup de tendresse envers elle (à part lui offrir un chameau). Il est en butte aux quolibets de voisins qui le charrient de n'avoir que des filles. Cela n'empêche pas qu'on aurait souvent envie de lui dire ses quatre vérités pour son comportement vis-à-vis de Gelsomina qui est capable de garder une abeille dans la bouche sans se faire piquer. Un film que j'ai été contente de voir. La fin laisse plein de questions en suspens.

Lire les billets plus ou moins positifs de Pierrre Darracq, ffred, Pascale, Alex-6.

18 février 2015

Le prix à payer - Harold Crooks / Mon fils - Eran Riklis / Les jours venus - Romain Goupil

Voici trois films (dont un documentaire) dont j'attendais beaucoup et qui m'ont relativement déçue.

Je commence par Le prix à payer, un documentaire canadien d'Harold Crooks. C'est une suite de témoignages de personnes inconnues (je n'ai pas retenu leur profession) qui tente de nous expliquer comment des multinationales style G**gle, Am*z*n, Ap*le, ayant leur siège social domicilié dans des paradis fiscaux (Luxembourg, Caraïbes, Iles Caïman, Irlande) sont très peu taxées sur leurs revenus. Et on apprend dès le début du documentaire que le premier paradis fiscal est la City de Londres, un des plus importants centres financiers du monde. J'ai trouvé l'idée du documentaire pertinente, mais cette suite de témoignages avec quelques images d'archives pas très parlantes m'a assez vite ennuyée. C'est très répétitif alors que le sujet est passionnant. La seule solution que j'ai retenue, sur les possibilités de taxer ces entreprises qui engrangent des bénéfices colossaux, serait celle de taxer toutes les transactions financières au niveau mondial, et donc que tous pays s'unissent. Pour moi, c'est parfaitement utopique.

Je continue avec Mon fils d'Eran Riklis, qui est, selon moi, un film au scénario très curieux. En Israël, Eyad, un jeune arabe israélien, est accepté dans une prestigieuse école privée de commerce à Jérusalem. Jusque-là, il vivait au milieu d'une famille aimante dans un quartier arabe. Son père est très fier que son fils puisse faire des études. Eyad est assez vite en butte aux moqueries de ses camarades, mais il trouve du réconfort dans les bras de Noami, une jeune juive ashkénaze. Pendant ses temps libres, à titre bénévole, Eyad accepte de s'occuper de Jonathan, un jeune juif gravement malade. Jonathan vit avec sa mère Edna (Yaël Abecassis). Petit à petit, Eyad va prendre beaucoup de place dans la vie d'Edna et Jonathan. Je vous laisse découvrir jusqu'où. La fin de l'histoire m'a vraiment surprise. Je n'y ai pas cru. Du même réalisateur, j'avais préféré Les citronniers.

Je termine avec Les jours venus de Romain Goupil. C'est une sorte d'autofiction de Romain Goupil sur Romain Goupil (et un peu sur sa famille, ses parents, sa femme et ses fils). Vu qu'il a plus de 60 ans, Pôle emploi lui envoie un courrier: il doit préparer sa retraite et reconstituer sa carrière. C'est à cette occasion que les souvenirs affluent: mai 68, sa rencontre avec sa future femme à Sarajevo pendant la guerre de Bosnie. Il a aussi l'idée de refaire un film avant qu'il ne soit trop tard. Il ne lui reste plus beaucoup de temps car les années passent vite. Dès la scène d'ouverture, le ton est donné: un piano tombe et s'écrase dans une cour d'immeuble, manquant de justesse Romain. La banquière (qui s'appelle Mme Goupil) avec qui il a rendez-vous est tombé sous son charme. Romain discute aussi avec sa productrice puiis une jeune femme peintre qui est sa voisine d'immeuble. Au bout du compte, il ne se passe pas grand-chose, sauf durant la dernière séquence qui est savoureuse : Romain vient de mourir et à son enterrement beaucoup de ses amis sont là, dont Daniel Cohn-Bendit et André Glucksman, Arnaud Despleschin, Mathieu Amalric et Jackie Berroyer. Les parents et la femme de Romain Goupil jouent leur propre rôle. J'avoue que je m'attendais à autre chose, il manque un vrai fil conducteur. C'est léger et grave en même temps; mais je ne peux pas dire que le film qui dure 1H25 m'ait passionnée plus que cela. 

15 février 2015

Méchant loup - Nele Neuhaus / Les Nuits de Reykjavik - Arnaldur IIndriðason

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Voici deux romans policiers que je vous recommande.

Dans Méchant loup (que Dominique a beaucoup apprécié) de Nele Neuhaus (Actes noirs, 400 pages), on retrouve le duo de policiers opérant à Francfort, Pia Kirchhoff et Oliver Von Bodenstein, menant une double enquête: d'un côté une jeune femme retrouvée morte noyée dans le Main, et de l'autre, quinze jours plus tard, l'agression sauvage d'une animatrice et productrice télé qui n'a pas que des amis (c'est une femme redoutable et surtout sans état d'âme). L'histoire se déroule sur une période d'environ un mois, au début de l'été. Les policiers avancent difficilement dans la résolution de ces deux drames qui sont reliés par une épouvantable histoire de pédophilie, dans laquelle trempent de nombreux notables de la province de Hesse. Mme Neuhaus ne fait pas toujours dans la dentelle (c'est du "brutal") mais elle sait maintenir le suspens jusqu'au bout. C'est presque aussi bien que Blanche-Neige doit mourir.

Dans Les nuits de Reykjavik d'Arnaldur Indriðason (Edition Métailié noir, 260 pages), j'ai été très contente de retrouver Erlendur tout jeune. Policier de 28 ans, il n'est pas encore marié (mais cela ne saurait tarder). Avec deux collègues, il "fait" les nuits comme simple policier de proximité en parcourant en voiture les rues de Reykjavik. Ils interviennent dans des incidents domestiques. Cela n'empêche pas Erlendur, qui est un homme obstiné ne "lâchant" rien, de mener, pendant son temps libre, une enquête sur la mort d'un clochard, Hannibal, avec qui il s'était un peu lié. En effet, Hannibal est retrouvé noyé dans une tourbière. Cette mort est peut-être liée à la disparition d'une jeune femme survenue à peu près en même temps. Erlandur interroge beaucoup, il reste toujours calme. Dans ce roman apparaissent les traits de caractère du commissaire qu'il est devenu dans les romans déjà parus. Et on se rend compte que les cas de disparitions le touchent beaucoup. Un bon roman "préquelle". Lire les billets de Cathulu et Clara.

12 février 2015

L'enquête - Vincent Garenq

J'ai choisi de voir L'enquête, de Vincent Garenq, parce que j'aime bien ce genre d'histoire, et que la bande-annonce m'a donné envie de le voir. J'avoue que je l'ai apprécié, mais je n'ai pas été aussi enthousiaste que je m'y attendais.

L'enquête de Vincent Garenq nous plonge dans l'affaire de la vente des frégates à Taïwan et dans celle de Clearstream (2001 et 2002). Je n'avais suivi que de loin ces affaires à l'époque. Il était question de plusieurs millions d'euros de commission bancaire suite à des transactions mises sur des comptes non publiés (dans le film, certaines transactions sont effacées d'un coup de souris d'ordinateur ). Tout cela s'est fait grâce à Clearstream (basée au Luxembourg, paradis fiscal bien connu) qui est une chambre de compensation (et aussi une banque). Grâce à cette chambre, les banques règlent les montants dus et reçoivent les actifs correspondants aux transactions qu'elles ont effectuées sur les marchés. L'histoire est basée sur les deux ouvrages écrits par le journaliste Denis Robert. Le rythme du film est haletant mais j'ai trouvé que tout était survolé. Le réalisateur a résumé en 1H45 une histoire très complexe. Il aurait peut-être pu s'attarder sur un point précis de cette affaire financière hors norme dans laquelle ont trempé des hommes d'affaires et des politiques à haut niveau. Je pense qu'il aurait fallu que j'étudie l'affaire avant de voir le film. Il est très bien interprété, mais il ne m'a pas vraiment permis de comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce scandale financier.

9 février 2015

Felix et Meira - Maxime Giroux

Voici un film sorti le 4 février 2015 qui risque de passer inaperçu. Cela serait dommage car ce film canadien raconte une histoire touchante qui se passe pour partie dans le milieu juif hassidique. Meira, mère d'une petite fille (encore bébé), Elishevah, est marié à Shulem. Elle a de plus en plus de mal à supporter le carcan de la communauté hassidique dans laquelle elle vit. Elle n'a pas le droit de dessiner ni d'écouter de la musique. Elle est douée dans la première matière et aime écouter du jazz. Felix, lui, traîne son spleen. Il vient de perdre son père et il a hérité d'une certaine somme d'argent. Il n'a pas d'attache à part sa soeur. Par hasard, il rencontre Meira dans une épicerie casher à Montréal. Ce n'est pas forcément le coup de foudre entre ces deux êtres, mais ils commencent à se parler, à se revoir. Ils sont très différents et pourtant ils vont se rapprocher. J'ai apprécié ce film tout en retenue dont l'histoire est narrée par petites touches. Les personnages sont tout en nuance particulièrement Shulem, le mari de Meira qui se révèle ne pas être aussi psychorigide qu'on pourrait le penser au début. Un joli film à voir avec tout de même une fin un peu décevante (en ce qui me concerne): à force d'être dans la retenue, ça se termine dans le flou sur leurs relations futures...

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