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Le blog de Dasola

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20 mars 2013

Le monde à l'endroit - Ron Rash

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Le monde à l'endroit (Edition du Seuil, 280 pages) est le troisième roman de Ron Rash que je lis après Serena et Un pied au paradis. J'avoue avoir été un peu déçue, car l'histoire ne m'a pas passionnée. Dans les Appalaches (en Caroline du Nord), Travis Shelton, 17 ans, pêche à la mouche et tombe sur des pieds de marijuana qu'il vole dans le champ de Toomey, un propriétaire peu recommandable. Il lui en coûtera son tendon d'Achille. Le père de Travis, intransigeant, ne pardonne pas à son fils son comportement. Travis se réfugie chez Leonard, un dealer, ancien professeur, qui l'incite à passer un examen qui ressemble au baccalauréat. Mais Le monde à l'endroit raconte aussi un fait tragique de l'histoire des Etats-Unis qui s'est déroulé pendant la guerre de Sécession. Il y eut une tuerie à Shelton Laurel en 1863: des Confédérés ont tué une dizaine d'hommes dont trois adolescents qu'ils soupçonnaient de sympathies unionistes. Travis et quelques autres se trouvent être des descendants de certains protagonistes de cette tragédie. Entre chaque chapitre, il y a des extraits d'un journal qu'un médecin a tenu entre 1850 et 1863. J'ai été frappée par la précision des diagnostics et des remèdes de l'époque: c'est "ça passe ou ça casse". Ce médecin fut partie prenante dans ce qui s'est passé à Shelton Laurel. Ce sont, à mon avis, les passages les plus intéressants du roman. A vous de voir.

Lire les billets d'Aifelle et Keisha.

17 mars 2013

No - Pablo Larrain

Après Tony Manero (que je n'ai pas encore vu) et Santiago 73, Post-mortem, voici No, le nouveau film de Pablo Larrain. C'est pratiquement du docu-fiction (l'histoire est vraie). Avec No, le réalisateur continue son exploration de la période de la dictature du Général Pinochet. En l'occurence, il filme la fin de ce régime en entremêlant images d'archives télévisées et fictionnelles de façon habile. Pour ce faire, le réalisateur a filmé en vidéo analogique avec une image de format presque carré et des couleurs baveuses. Pablo Larrain nous raconte comment la campagne publicitaire du "No" qui n'avait rien de virulente (elle prônait la joie du changement) a chassé du pouvoir le Général Pinochet en 1988. Le général avait eu l'idée d'organiser un référendum pour savoir si le peuple chilien voulait encore de lui. Le "No" a gagné et la démocratie a triomphé. Cette campagne du "No" a été orchestrée par un jeune publicitaire René Saavedra issue d'une famille militante de gauche, père divorcé d'un jeune garçon et passionné de skate-board. Quand on voit les bribes de film de la campagne pour le "No", on se demande comment le parti du "No" a fait pour gagner: c'est assez ringard et laid, mais elle a convaincu. Et nous spectateurs, on jubile. Je vous conseille donc d'aller voir ce film dont le principal atout est Gaël Garcia Bernal qui s'impose de plus en plus dans des rôles intéressant. Il a mûri et il est vraiment très bien.

14 mars 2013

Au bout du conte - Agnès Jaoui

J'étais certainement dans de très bonnes dispositions, mais Au bout du conte d'Agnès Jaoui m'a beaucoup plu, malgré la musique (au bout d'un moment, elle m'a crispée), et malgré un scénario un peu faiblard. Les atouts de ce film sont d'abord et avant tout les acteurs, Jean-Pierre Bacri en tête, avec sa tête de grincheux complétement désabusé. Il est tordant en professeur d'auto-école qui sait quel sera le jour de sa mort (le 14 mars, si, si). Il l'apprend à l'occasion de l'enterrement de son propre père. J'aime le fait qu'il y ait dans ce film des acteurs de théâtre que l'on ne voit pas souvent: Dominique Valadié, Didier Sandre, Laurent Poitrenaux. Laura (Agathe Bonitzer), un mélange du Petit Chaperon rouge et de Cendrillon, rêve du Prince Charmant. Elle croit l'avoir trouvé en la personne de Sandro, jeune musicien compositeur de musique contemporaine, avant qu'elle ne se retrouve prise dans les griffes (si je puis dire) du Grand méchant loup (Benjamin Biolay). L'histoire n'est pas facile à raconter (à la différence d'un conte), mais ce n'est pas bien grave et je me suis sentie toute guillerette quand je suis sortie de la projection. C'est un film vraiment très sympa, souvent drôle, où Agnès Jaoui joue le rôle d'une fée avec plein d'enfants autour d'elle. A vous de juger.

11 mars 2013

Miséricorde - Jussi Adler Olsen / L'enfant de Neanderthal - Thierry Bethune

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Ca y est, j'ai terminé Miséricorde (Editions Livre de Poche), le premier roman d'une série de Jussi Adler Olsen. Cet écrivain danois fait fureur sur la blogosphère avec ses trois romans déjà parus en francçais. Pendant 510 pages, j'ai suivi avec grand intérêt la première enquête de Carl Morck et de son assistant Hafez, seuls membres du département V, créé tout récemment au sein de la police danoise. Nous sommes en 2007. Carl Morck sort d'une enquête traumatisante dans laquelle un des ses collègues a été tué et l'autre paralysé à vie. On demande à Carl et à Hafez, qui forment au départ un duo improbable, de reprendre des affaires plus ou moins classées. Ils choisissent le cas de Merete Lyngaard, jeune femme politique pleine d'avenir disparue à bord d'un ferry, en 2002, cinq ans auparavant. Le récit alterne la progression de l'enquête et le calvaire qu'endure Merete dans un immense caisson: elle a été enlevée et elle vit sequestrée depuis lors dans des conditions effroyables. Une des choses qui la fait tenir, c'est l'espoir de revoir un jour son frère Oluf qui souffre de problèmes neurologiques consécutifs à un accident de voiture. Le roman est absolument haletant et les personnages intéressants. Je ne manquerai pas de lire les deux romans suivants, Profanation et Délivrance. Lire les billets d'Aifelle, Yv, Lystig, Valérie et beaucoup d'autres. Sinon, voici un lien pour avoir un avis sur Délivrance, le troisième roman paru de cet écrivain.

 

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Voici maintenant L'Enfant de Neanderthal, le premier roman de Thierry Béthune (Editions Albin Michel, 280 pages), un roman dont l'histoire qui se situe à la limite de la science-fiction sort vraiment de l'ordinaire (elle reste assez invraisemblable). Abel nous narre son histoire dont les origines remontent à plus de 28 800 ans, au temps où des Neanderthaliens (peut-être les derniers de l'espèce) furent massacrés par les hommes de Cro-Magnon dans le sud de la France. De nos jours, grâce aux avancées dans la génétique, les découvertes de l'ADN et la fécondation in vitro, Lorraine Sandel alias Louise Miller a mis au monde un garçon, Abel Inuk, enfant aux cheveux blonds mais au type prognathe (il est très laid). Quand le roman débute, Abel, âgé de 22 ans, est en fuite depuis que sa mère et l'ami de celle-ci, un médecin à la retraite, ont été assassinés un an auparavant. Abel se rend compte qu'il n'est vraiment pas un être comme les autres. Grâce à quelques relations de sa mère et aux services secrets français (?), il arrive à se cacher et à changer physiquement d'apparence afin d'échapper aux griffes de tueurs à ses trousses. On sent que Thierry Bethune s'est passionné pour la préhistoire et la renaissance d'espèces disparues grâce à l'ADN. C'est un roman bien écrit et intéressant mais qui reste superficiel dans le propos. A vous de voir.

8 mars 2013

La Demora (Le Retard) - Rodrigo Plà

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C'est dans des cas comme celui-là que je me dis que je suis contente de tenir un blog pour pouvoir défendre un film notable qui sort dans un circuit réduit et dont la presse parle peu.

Trois semaines après sa sortie, La Demora, film franco-mexico-uruguayen, n'est pratiquement plus à l'affiche à Paris (1 séance par salle et par jour) et c'est tout à fait dommage car le nouveau long-métrage du réalisateur de La Zona vaut vraiment la peine d'être vu. C'est un "petit" film qui peut toucher beaucoup de monde par le sujet traité sans aucun misérabilisme. Il nous raconte une histoire simple. En Uruguay, à Montevideo où le vent souffle et les nuits sont fraîches, Maria est une femme seule pour s'occuper de ses trois enfants et d'Agustin, son vieux père en bonne santé mais qui perd la mémoire. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle fait de la couture (elle coud des pièces en toile de jean) en tant qu'intérimaire pour une grande entreprise. Ayant peu de temps pour elle, elle se rend compte que son père qui n'est pas vraiment autonome représente une charge de plus en plus lourde. Son père accepte de partir dans une maison de retraite publique. Mais il n'est pas assez indigent pour être accepté. Peu de temps après, Maria prend une terrible décision: elle abandonne son père sans ses papiers dans une zone d'habitation très éloignée. Sans vous révéler la fin qui est belle, on sort émus de la projection dans laquelle il n'y a pas de jugement porté contre Maria malgré son acte répréhensible. Ce film nous parle de l'abandon des personnes âgées pour des bonnes ou mauvaises raisons. A mon avis, cela peut ou pourra arriver en France. Les deux acteurs principaux sont remarquables, surtout Carlos Vallarino, un acteur non professionnel qui joue Agustin. S'il passe par chez vous, allez le voir.

Lire le billet très positif de PierreAfeu.

5 mars 2013

Sans tête - Jean-Michel Roche / Sans emploi, tomes 1 et 2 - Jibé

 

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Avec Sans tête de Jean-Michel Roche (Editions Pavillon noir), j'ai fait la connaissance de la commissaire Fabienne Quinot, ravissante petite blonde aux yeux gris (elle n'a pas les mêmes problèmes de poids que la commissaire de Georges Flipo, ni le même caractère). Elle est entourée d'une équipe qui lui est toute dévouée. Envoyée en Provence près de Bandol pour enquêter sur un cadavre d'une femme de 40 ans trouvée SUR un cercueil dans un caveau (le cadavre momifié n'a pas de tête), il faudra tout son flair et l'aide en particulier de son ami/amant journaliste pour découvrir par qui et pourquoi Sylvie Lepautre, pédégère d'une grande société de cosmétiques, a été assassinée. La franc-maçonnerie dont l'auteur semble connaître les dessous joue un rôle dans l'affaire. Sans donner plus d'indices, je dirais que le cadavre n'est pas forcément celui que l'on croit. C'est un roman qui se lit très agréablement même s'il y a quelques facilités dans les descriptions, les expressions (les dialogues font parfois un peu "artificiels", avec des "mots d'auteurs" qu'on n'entendrait guère au quotidien). C'est en tout cas suffisamment distrayant pour que j'aie envie de lire, un de ces jours, le livre précédent de Jean-Michel Roche: Etranges affaires au quai des Orfèvres.

 

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Sans emploi 1 (J'ferai ça demain) et Marche ou rêve (Sans emploi - tome 2) de Jibé (Editions Marabout/Marabulles) sont deux BD très sympas où l'on fait la connaissance de Constantin, 22 ans, qui n'arrive pas à se résoudre à travailler (travailler c'est fatiguant), un peu dragueur, très allergique aux poils de chat, qui en prend à son aise avec la vie, pas compliqué, vivant aux crochets de son copain Jean. Constantin veut quand même prouver aux filles qu'il n'est pas un "loser". Ce personnage d'"adolescent attardé" est mis en situation dans des "strips" qui se suivent avec un embryon d'histoire. C'est souvent drôle. On sent qu'il y a du "vécu" dans ce que Jibé nous raconte. J'aime beaucoup les dessins pas forcément expressifs mais j'ai apprécié que le texte des "bulles" soit très lisible. La fin du deuxième volume annonce un troisième que je lirais volontiers. A noter que, pour la publication "papier", l'auteur avait retravaillé (et redessiné dans certains cas) les strips parus sur son bdblog.

2 mars 2013

Alceste à bicyclette - Philippe Le Guay / Möbius - Eric Rochant

Suite au billet de Gambadou, je suis allée voir Alceste à bicyclette de Philippe Le Guay (Les femmes du 6ème étage). C'est l'occasion de voir Fabrice Luchini en forme dans le rôle d'un acteur retiré du monde du spectacle depuis plus de 3 ans. Gauthier Valence (Lambert Wilson), star d'une sitcom, voudrait monter Le Misanthrope de Molière au théâtre. Pour ce faire, il a l'idée d'aller jusqu'à l'île de Ré où vit Serge Tanneur (Fabrice Luchini) afin de le convaincre de lui donner la réplique. Ils joueraient à tour de rôle Alceste et Philinte. Ce film permet de nous faire entendre les alexandrins de la pièce, et de constater (selon moi) que Fabrice Luchini n'est pas forcément l'acteur idéal pour jouer Alceste, il met trop d'emphase dans sa diction. Comme point de détail, je dirais que la coiffure de Lambert Wilson (la chevelure rabattue) ne lui sied pas du tout. Une grande partie du film se passe sous la pluie, heureusement que Maya Sansa, ravissante actrice italienne, apporte un peu de soleil avec son délicieux accent. Sinon, il faut voir ce trio se déplacer à bicyclette (dont l'une sans frein). Les relations entre Gauthier et Serge deviennent à l'image de celles d'Alceste et Philinte: houleuses et teintées de jalousie. Je vous laisse découvrir l'épilogue dans lequel le 113ème vers de la pièce est essentiel car il ne faut pas se tromper quand il s'agit de dire "effroyable" haine plutôt qu'effrayante ou indicible. Un bon moment de cinéma qui donne envie de se replonger dans Molière.

Par ailleurs, suite au conseil d'Alex et au billet de présentation très complet d'Alain, je suis aussi allée voir Möbius d'Eric Rochant. Et je suis un peu embêtée d'en parler, mais j'avoue que je n'ai rien compris à l'histoire si ce n'est qu'il s'agit une histoire d'espionnage financier (ou diplomatique?). On croise des espions russes, américains, monégasques (le film a été tourné pour partie à Monaco), un agent double, un espion russe amoureux d'une jeune Américaine, espionne et qui plus est "tradeuse" de talent. Pour rendre les choses plus complexes, on donne des surnoms à chaque agent. Au bout de cinq minutes du film, j'étais complétement perdue. D'autant plus que j'ai trouvé que la prise de son n'était pas terrible: je n'ai pas compris les dialogues du début. Jean Dujardin joue bien, même s'il n'est pas crédible en espion russe. J'ai trouvé que l'ensemble faisait très artificiel. C'est un film qui se prend très au sérieux, alors que certains dialogues (entre Cécile de France et OSS... pardon Jean Dujardin) m'ont semblé très "cucul la praline". Tout ça pour dire que je ne peux vraiment pas donner d'autre avis sur ce film.

27 février 2013

Passion - Brian de Palma

J'ai vu et apprécié Passion de Brian de Palma qui est un remake de Crime d'amour d'Alain Corneau (son dernier film). Je l'ai d'ailleurs trouvé nettement plus réussi que le long-métrage original. Le scénario m'a paru plus crédible et il n'y a pas le déséquilibre que j'avais noté entre les deux personnages principaux. A noter, pour l'anecdote, que le réalisateur, qui a réadapté l'histoire tournée à Berlin, a gardé les mêmes prénoms pour les deux personnages féminins, Christine et Isabelle. Mais à l'inverse de Crime d'amour, la blonde Isabelle est devenue brune (Noomi Rapace), quant à la brune Christine, elle est devenue blonde (Rachel McAdams). J'ai été un peu destabilisée au début mais cela ne m'a pas empêché de suivre avec grand plaisir les relations amour-haine teintées de perversité et d'humiliation qui unissent Christine et Isabelle (les deux actrices sont vraiment très bien), l'une étant la supérieure hiérarchique de l'autre dans une grande société de communication publicitaire. Un troisième personnage, Dani, qui n'existe pas dans le film original, va jouer un rôle essentiel dans le drame qui se joue devant nous. Le film frappe par le travail sur l'image. Dans le corps du film, Brian de Palma se sert de tous les supports possibles pour nous raconter cette histoire : les images sur ordinateur, sur téléphone portable, des caméras de surveillance. Il utilise même le "split screen" (image coupée au milieu de l'écran), sans oublier les images mentales issues de cauchemars. Cette histoire d'une grande violence dont le rythme s'accélère à la fin se termine dans une musique tonitruante. Je recommande.

24 février 2013

L'énigme de Flatey - Viktor Arnar Ingolfsson

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Après l'Est de l'Islande avec l'Erlendur d'Indridason, voici L'énigme de Flatey de Viktor Arnar Ingolfsson (Editions du Seuil, 350 pages), que j'ai donc lu juste après Etranges rivages. L'intrigue de ce livre se situe dans la partie Ouest de l'Islande, à Flatey (île plate en islandais), à une centaine de milles au nord de Reykjavik. L'histoire se déroule entre le jeudi 2 juin 1960 et le mercredi 8 juin 1960. Un corps à l'état de squelette est trouvé sur une petite île au large de Flatey. Kjartan, l'adjoint du préfet de cette région, est envoyé sur place pour établir un rapport et découvrir la cause du décès de cette victime dont on découvre assez vite l'identité. Il s'agit d'un universitaire qui était spécialistes des sagas (islandaises) - c'est un genre littéraire -, qui voulait découvrir la solution d'une énigme en quarante questions contenue dans "Le livre de Flatey", un manuscrit écrit en langue islandaise sur du parchemin, regroupant des textes sur la vie de rois de Norvège au Moyen-Age. L'énigme de Flatey nous donne surtout l'occasion de découvrir de manière pittoresque les us et coutumes des habitants de cette île. Se nourrissant de viande de phoque et de macareux, ils n'avaient pas l'électricité, et ils étaient reliés à la "civilisation" grâce au bateau postal qui faisait une halte dans l'île une fois par semaine. Le téléphone fonctionnait grâce à une dynamo. On n'oublie pas de sitôt le bourgmestre ou le maître d'école, pécheurs et chasseurs de phoques comme les 70 habitants de cette île aux dimensions liliputiennes : 500 mètres de large pour 2 km de long. Pendant tout le livre, l'écrivain égrène les 40 questions permettant de trouver la solution de la charade littéraire. C'est un roman très agréable à lire. Je le recommande.

21 février 2013

Syngué sabour - Pierre de patience - Atiq Rahimi

J'ai été très tentée par l'idée de voir l'adaptation filmique (sortie cette semaine) du roman d'Atiq Rahimi (Prix Goncourt 2008). C'est l'écrivain, qui est aussi réalisateur, qui dirige Syngué Sabour - Pierre de patience. Dans une ville iranienne en état de siège, une femme veille son mari couché, yeux ouvert mais immobile avec une balle logée dans la nuque. Elle attend la cicatrisation en s'occupant de lui avec dévouement. J'avoue avoir été gênée par le premier quart d'heure qui m'a paru brouillon, agité. Et puis le film se concentre sur la confession de cette femme qui se sert de son mari comme pierre de patience (voir le roman). Et on assiste à la métamorphose de cette femme. Elle, qui portait le voile intégral pour sortir, commence à se féminiser en se coiffant et se maquillant avec soin. Pendant ce temps, elle prend de l'assurance, fait des révélations de plus en plus intimes devant son mari inerte. La réalisation n'a rien d'exceptionnel mais elle permet à Golshifteh Farahani (que j'avais découverte dans A propos d'Elly d'Asghar Farhadi) de trouver un beau rôle de femme qui s'émancipe de son mari à sa façon même si je n'ai pas ressenti la rage que l'on trouve dans le livre. J'espère que ce film donnera envie de (re)lire le roman qui m'avait semblé plus intense.

18 février 2013

Les Chutes - Joyce Carol Oates

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Les Chutes est le troisième roman de Joyce Carol Oates que je lis. J'en ai profité pour tester le format (12 x 8,25 cm, avec du papier "Bible") lancé par les éditions du Point.2 du Seuil (le concept a été inventé par un éditeur hollandais qui a déposé le brevet). J'ai mis un peu de temps à m'habituer à lire ce format qui ressemble à une "liseuse en papier" car les pages sont très fines. Mais j'ai apprécié la police de caractères et la largeur des interlignes qui rendent la lecture aisée. Quant au roman proprement dit, qui a reçu le prix Femina étranger en 2005, il m'a beaucoup plu, même si Ariah Littrell, le personnage central de l'histoire, m'a pas mal crispée: je l'ai carrément trouvé insupportable. Les "Chutes" sont celles du Niagara. L'histoire se passe dans la région de Niagara Falls sur une période de presque 30 ans, entre 1950 et 1978. En juin 1950, Ariah Littrell, fille d'un révérend méthodiste dans l'état de New-York, devient veuve le lendemain de ses noces. Son mari, Gilbert Erskine, qui était lui aussi un révérend, s'est suicidé en se jetant dans les Chutes. Ce mariage arrangé (les deux conjoints ne s'aimaient pas) se termine avant d'avoir commencé. En revanche, c'est à partir de là que la romancière nous raconte l'histoire d'Ariah, qui se remarie très rapidement avec Dirk Burnaby, un avocat de valeur (qui aura un destin tragique). Professeur de piano, Ariah possède une personnalité complexe et anxieuse, marquée par son éducation à Troy (Etat de New-York), et certainement éprouvée par le drame de son premier mariage. Cela se sent bien dans l'éducation qu'elle donnera à ses trois enfants, deux garçons et une fille. Le roman permet par ailleurs à Joyce Carol Oates d'évoquer les problèmes de pollution et d'insalubrité qui sont survenus à cause des usines chimiques implantées dans la région. Une fois de plus, j'ai admiré le style narratif de l'écrivain. C'est un roman qui se lit vraiment très bien et d'une traite. Lire les billets de Mango, Manu et Claudialucia.

15 février 2013

7 psychopathes - Martin McDonagh / Hitchcock - Sacha Gervasi / Shadow Dancer - James Marsh

Voici trois films vus assez récemment et qui m'ont procuré de bons moments de cinéma.

7 Psychopathes de Martin McDonagh (Bons baisers de Bruges) est un film qui bénéficie d'un casting assez exceptionnel et d'un adorable toutou, un shih tzu. C'est sanglant et loufoque. Marty (Colin Farrell), un scénariste en mal d'idées, se retrouve grâce à Billy (Sam Rockwell), un acteur de ses amis, à croiser le chemin d'individus tels un kidnappeur de chien, un tueur masqué au valet de carreau, un psychopathe qui adore son Shih Tzu, ou un serial-killer à la retraite. Ce film est surtout l'occasion de voir, en plus des deux acteurs déjà cités, Christopher Walken, Woody Harrelson, Tom Waits et Harry Dean Stanton. Dans une séquence, ce dernier en tenue de pasteur m'a fait penser à Robert Mitchum à côté d'un réverbère dans La nuit du chasseur. Assez distrayant mais violent.

Hitchcock de Sacha Gervasi peut faire penser à un "making of" du film Psychose. Dans ce film, Alfred Hitchcock (1899-1980) est décrit comme un boulimique vidant le frigo. Légèrement voyeur (il épie ses actrices), il est capable d'hypothéquer sa maison pour financer son film. En effet, après le triomphe de La mort aux trousses, "Hitch" a décidé d'adapter Psychose de Robert Bloch. Dans l'histoire, l'héroïne va être assassinée dans la première moitié du film au cours d'une scène d'anthologie sous une douche. La violence du sujet et la scène dénudée du crime mettent Hitchcock dans la ligne de mire de la censure américaine et du futur distributeur du film (nous sommes en 1959). Heureusement, Hitchcock reçoit l'appui presque indéfectible d'Alma, sa femme depuis plus de 30 ans, et de Lew Wasserman, son producteur. C'est toujours agréable pour moi de voir un film qui parle de cinéma, d'acteurs, de tournage. Dans le même genre, il m'a fait penser à un autre film récent, My week with Marilyn. Anthony Hopkins dans le rôle d'Hitchcock se sort plutôt bien de son personnage. Etant une fan d'Helen Mirren, je me suis régalée de la voir dans le rôle d'Alma qui fut l'assistante d'Hitchcock dans l'adaptation de plusieurs scénarios des films tournés par son mari. C'est une oeuvre qui m'a donné envie de revoir Psychose.

Shadow dancer de James Marsh est un film noir qui se passe à Belfast et à Londres en 1993. Colette McVeigh, une jeune femme membre de l'IRA, est obligée de devenir une informatrice pour le MI5. Pour cela, elle est menacée de prison à vie et d'être séparée de son petit garçon. J'ai aimé l'atmosphère pesante du film où l'on sent la menace permanente. Clive Owen qui joue un agent du MI5 est remarquable. Mac, son personnage, devient désemparé face aux tendres sentiments qu'il se met à éprouver pour Colette. C'est Andrea Riseborough qui interprète Colette. C'est une actrice à suivre. Petite anecdote, j'ai vu le film en avant-première en présence de Clive Owen. Ce fut un moment sympa mais trop court. La fin du film assez inattendue est glaçante.

12 février 2013

Etranges rivages - Arnaldur Indriðason

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Comme l’annonce l’accroche qui entoure le roman, Erlendur est revenu. On sait enfin ce qu’il a fait de ses vacances qu’il a passées dans les fjords à l’est de l’île (lire les romans La rivière noire et La muraille de lave).

Dans Etranges rivages d’Arnaldur Indriðason (300 pages, Editions Métailié noir), Erlendur est décidé à mettre un point final à la tragédie qui l’a frappé, lui et ses parents (la disparition de son petit frère Bergur, 8 ans à l’époque), plusieurs dizaines d’années auparavant, pendant un blizzard. Erlendur, qui avait deux ans de plus, se sent responsable de ce qui s'est passé. En parallèle, il mène une enquête officieuse sur ce qui est arrivé le 14 janvier 1942 à Matthildur, une jeune femme habitante de la région et disparue lors d’une tempête effroyable le même jour que des soldats britanniques (qui faisaient partie de l’armée d’occupation en Islande pendant cette période trouble).

La narration ne laisse aucun répit au lecteur (j’ai lu le roman d'une traite en une journée avec un immense plaisir). C’est absolument haletant. Petite précision: presque tous les témoins directs ou indirects survivants qui interviennent dans l'histoire sont octogénaires ou nonagénaires.

Erlendur est un homme entêté qui arrive à faire parler les différents personnages dont Ezra (90 ans) qui a été l’amant de Matthildur. C'est comme cela qu'Erlendur découvre que Matthildur a été assassinée. Je vous laisse découvrir le mobile et si le squelette est ou non retrouvé. Concernant la mort de Bergur, une petite voiture rouge (comme celle photographiée sur la couverture du roman) est un élément important qui ressurgit. Quand le roman s’achève, la boucle est bouclée pour Erlendur même si ce n’est pas totalement satisfaisant. Indridason rend les personnages attachants malgré leurs défauts. On n’oublie pas de sitôt Hrund (l’une des sœurs de Matthilidur), Ezra, Boas (un chasseur de renards), Ninna (une amie de Matthildur), sans oublier Jakob, le mari de Matthildur. Je trouve que ce roman d’Indriðason est un excellent cru.

9 février 2013

Wadjda - Haifa Al Mansour

Wadjda de Haifa Al Mansour, c'est le premier film (coproduit avec l'Allemagne) réalisé par une femme et tourné en Arabie Saoudite. Wadjda est le prénom d'une petite fille de 12 ans, assez délurée, qui marche en baskets et porte un jean, écoute du rock et n'en fait qu'à sa tête. Elle vit avec sa mère qui donne des cours pendant que son père, qui est absent pour de longues périodes, revient de temps en temps. Nous sommes donc en Arabie Saoudite, à Ryad, de nos jours. Les femmes sont voilées (la maman de Wadjda porte le Niqab pour sortir et faire du shopping). Les femmes ne conduisent pas (elles payent un taxi collectif pour se faire conduire là où elles veulent). Wadjda rêve d'avoir un vélo bien à elle pour faire la course avec un jeune garçon de ses amis. Faire du vélo en Arabie Saoudite n'est pas interdit aux femmes mais pas bien vu. Comme sa maman rechigne à cette dépense, Wadjda décide de préparer un concours de chant coranique dans son école bien qu'elle ne soit pas une élève très attentive à l'école et ait du mal à déchiffrer et à psalmodier la Sourate des femmes. Par petites touches, la réalisatrice nous fait bien sentir le carcan religieux qui pèse sur ce pays (et certainement dans d'autres), où tout tourne autour de la prière et du Coran; un pays où les collégiennes se cachent des hommes (des ouvriers), où il est interdit de laisser le Coran ouvert (je vous laisse découvrir pourquoi), où l'on se lève à 4H ou 5H pour la première prière, où l'on interdit aux filles les contacts physiques (se tenir par la main par exemple), où les femmes doivent obtenir une permission du père ou du mari pour beaucoup de choses. On apprend que si le père de Wadjda n'est pas souvent là, c'est qu'il s'apprête à prendre une deuxième épouse. Wadjda va gagner son concours mais vous verrez ce qui va arriver. Allez voir ce film que je vous conseille. Lire les billets de Ffred, de Mymp, et celui compilé par Alain.

6 février 2013

Tous ensemble, mais sans plus - Georges Flipo

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Puisque le volume que je devais recevoir en "livre voyageur" comme convenu avec l'auteur n'était jamais arrivé à destination, mon ami m'en a commandé un exemplaire chez ma librairie de quartier. J'ai lu Tous ensemble, mais sans plus (édition Anne Carrière, 280 pages) en moins d'une journée. Sur les 14 nouvelles, j'en connaissais déjà une tirée de L'Etage de dieu. J'ai trouvé ces nouvelles très bien écrites (comme d'habitude), mais il y transparaît de la tristesse et un certain désenchantement sur les relations humaines. Il n'est pas facile de vivre en harmonie avec nos semblables sans qu'à un moment ou un autre les rapports de force, de "classe" (j'ose le mot), de différence de milieu social s'en mêlent, comme dans la nouvelle "Le monsieur de l'autre lit", dans laquelle une estime réciproque naît entre deux hommes avant que tout se termine en brouille sans espoir de réconciliation.

Georges Flipo donne parfois une chance à ses personnages pour qu'ils arrivent à s'entendre, comme dans "L'heure du bain" où Michel et Hélène (des personnes âgées) arriveront peut-être à faire un petit bout de chemin ensemble; mais il n'en donne pas à Yannick et Constance dans "Les choses du marais", au grand désespoir de mon ami. La nouvelle "Tous ensemble, mais sans plus" qui donne le titre au recueil narre la confrontation entre Raoul Noir, candidat sur un poste à pourvoir dans une entreprise de parfumerie, et Adrian Melzer, le DRH de la dite entreprise. Le CV (curriculum vitae) sans photo est digne d'éloges, Adrian croit avoir trouvé le candidat idéal sauf que... Raoul Noir est noir. Je vous laisse découvrir ce qui s'ensuit où tel est pris qui croyait prendre. Comme on sait que Georges Flipo est un passionné de l'Amérique du sud en général et du tango en particulier, il a écrit "Notre-Dame des Tandas" dans laquelle Pauline se retrouve à n'avoir comme partenaire de tango que des hommes bien mal en point physiquement et mentalement et qui ne savent pas danser. Pauline qui est venue seule repartira de même.

Parmi les 14 nouvelles, j'ai beaucoup aimé "Le naturalisme chez Zola" qui se passe pendant un oral du bac en français et où la candidate, Jessica Sainte-Rose, nous tire les larmes aux yeux quand elle raconte sa vie au professeur alors qu'au final celui-ci, beau joueur (je vous laisse découvrir pourquoi), lui met 20/20 pour sa prestation. Même moi, je m'y suis laissée prendre.

Ce recueil de nouvelles a été bien apprécié sur la blogosphère, je vous laisse découvrir ce que les blogueurs en ont pensé sur le site de l'auteur.

3 février 2013

Rendez-vous à Kiruna - Anne Novion / Jours de pêche en Patagonie - Carlos Sorin

Dans les deux films que je chronique aujourd'hui, le point commun est de parler des rapports de filiation.

Rendez-vous à Kiruna d'Anne Novion (sorti le 30/01/13, et que j'avais vu l'avant-veille en avant-première) m'a permis de m'évader vers le grand nord de la Suède jusqu'à Kiruna. On fait ce périple en voiture en compagnie d'Ernest Toussaint (Jean-Pierre Darroussin), qui doit aller reconnaître le corps de son fils (qu'il n'a jamais vu) mort noyé accidentellement. Sur son chemin, Ernest prend en stop Magnus, qui parle français et qui souhaite rendre visite à son grand-père. Ernest Toussaint est un architecte ronchon qui pense d'abord et avant tout à son travail. Grâce à son portable, il appelle souvent son cabinet sans s'interrompre sauf quand il voit un élan majestueux passer devant lui. Cette scène vue dans la bande-annonce est très belle. Une scène poignant est celle des retrouvailles de Magnus et de son grand-père qui boit de l'aquavit cul-sec. Car au fil de son voyage, Ernest va s'ouvrir aux gens qui le croisent. Il y a beaucoup de pudeur, de non-dits, et pas mal d'humour. A part Jean-Pierre Darroussin et Anastasios Soulis, les autres acteurs parlent suédois avec des sous-titres, ce qui accentue l'impression de dépaysement. Dommage qu'à l'issue de la projection, Jean-Pierre Darroussin et la réalisatrice n'aient fait qu'une courte apparition sans qu'il soit possible de leur poser des questions comme sur les conditions et les lieux de tournage, la séquence de l'élan, le soleil de minuit, etc. Un très joli film que je vous conseille.

Dans Jours de pêche en Patagonie de Carlos Sorin (sorti le 26/12/12) d'une durée d'1H15, c'est un père, Marco, à la recherche d'un nouveau départ, qui tente de renouer avec sa fille qu'il n'a pas vue depuis des années. Le film traite un peu de la pêche au requin mais beaucoup des rapports humains et des relations parfois houleuses entre parents et enfants. Les tentatives de Marco pour renouer une relation avec sa fille ne sont pas un franc succès, pas plus que sa tentative de pèche au requin, qui le conduit à l'hôpital tellement il a le mal de mer. Il ne se décourage pas pour autant car il fait des rencontres sympathiques comme un entraîneur de boxe et un petit chien en peluche rockeur (très amusant). C'est le quatrième film de Carlos Sorin que je vois (après Historias minimas, Bombon el perro -mes deux préférés- et La fenêtre). Je vous conseille Jours de pêche en Patagonie pour découvrir ce réalisateur argentin que j'apprécie beaucoup. Lire les billets d'Oriane et de Chris.

31 janvier 2013

Blancanieves - Pablo Berger

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Avant d'évoquer Lincoln de Steven Spielberg (qui m'a assez déçue, c'est pourquoi j'ai du mal à en parler), je voudrais vous conseiller Blancanieves de Pablo Berger, ce très beau film espagnol sonore (très belle musique), muet et en noir et blanc. Il s'agit d'une transposition du conte "Blanche Neige et les sept nains" des frères Grimm dans l'Espagne des années 1910-20 dans le milieu de la tauromachie. Pour les "anti corridas" dont je fais plutôt partie, on ne voit aucune scène révoltante et un taureau est même épargné vers la fin du film. Lors d'une corrida, un grand torero, Antonio Villalta, est encorné. Gravement blessé, il survit tandis que le même jour, sa femme Carmen meurt en couches en donnant naissance à une petite fille. Elevée par sa grand-mère, la petite Carmencita voue une adoration à ce père absent qui s'est remarié à son infirmière, Encarna, qui se révèle être une femme belle mais très méchante. Après quelques péripéties, Carmencita, devenue une jolie jeune fille, deviendra toréro à son tour, entourée de six (et non sept) nains toréros. La fin du conte est tragique mais très belle. Il faut noter que les actrices sont bien mises en valeur, dont Maribel Verdù qui interprète la marâtre. C'est un cinéma expressionniste où les voix ne sont, en effet, pas nécessaires. Il y a des plans magnifique comme ceux des arènes de Séville où se déroulent les corridas. Un très grand film que j'ai vu dans une salle où les spectateurs avaient l'air aussi enthousiastes que moi. Lire les billets d'Alex et de Miriam.

28 janvier 2013

Un café maison - Keigo Higashino

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J'ai lu très vite, en une journée, Un café maison de Keigo Higashino (Actes sud) dans lequel on retrouve l'inspecteur Kusanagi et son ami physicien Yukawa, dont j'avais fait la connaissance dans Le dévouement du suspect X. Une fois plus, j'ai trouvé l'intrigue très originale. En préambule, on sait qu'une femme, Ayané, va tuer son mari, Yoshitaka, qui lui annonce qu'il va la quitter parce qu'elle n'a pas réussi à tomber enceinte. Dans les deux jours qui suivent, Yoshitaka meurt empoisonné à l'arsenic. Pendant plus de 300 pages, on tâtonne pour savoir comment Ayané s'y est prise pour assassiner son mari. En effet, Ayane venait de partir à Sapporo voir ses vieux parents quand son mari s'est écroulé mort après avoir bu une tasse de café. L'élément qui complique l'affaire est que Kusanagi ne reste pas insensible au charme de cette belle suspecte dont la spécialité est la création de Patchwork. Je vous donnerai comme indice que Ayané arrose beaucoup ses pots de fleurs, que le poison n'avait pas été mis directement dans la tasse à café dans laquelle Yoshitaka a bu le breuvage fatal, et qu'il existe dans certains logement japonais un robinet d'eau filtrée (à côté du robinet d'eau courante). La meurtrière a montré beaucoup de sang-froid et a très bien pensé son modus operandi. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, que je vous recommande. En revanche, vous pouvez aussi lire le billet mitigé de Dominique.

PS: suite au commentaire de Michel, je précise que j'avais lu et chroniqué La maison où je suis mort autrefois.

25 janvier 2013

Le 27 janvier 1983 disparaissait Louis de Funès

Et oui déjà 30 ans que "Fufu" disparaissait victime d'une crise cardiaque. Il y a cinq ans, j'avais déjà écrit un billet sur ce comédien.
Pour moi cet acteur hyper-nerveux a incarné à merveille le maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot dans Le gendarme de Saint-Tropez et ses suites, Victor Pivert dans Les Aventures de Rabbi Jacob, Don Salluste dans La Folie des grandeurs, Bertrand Barnier dans Oscar, Michel Duchemin, le père de Coluche, dans L'aile et la cuisse, sans oublier le duo génial qu'il a formé avec Bourvil dans Le Corniaud et La Grande Vadrouille de Gérard Oury.

Pour l'occasion, Télérama vient de publier un hors-série assez complet sur la vie et la carrière de ce comédien plutôt unique dans son genre.

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Et vous, que pensez-vous de ce comédien et de ses mimiques? Est-ce qu'il vous faisait rire? Et quels sont les films dans lesquels vous le préférez?

22 janvier 2013

Django unchained - Quentin Tarantino

Que dire de ce western, Django unchained, sinon que pendant 2H45 je suis restée scotchée à mon fauteuil? On ne voit pas le temps passer. On suit le périple de Django (il ne faut pas prononcer le "D"), un esclave noir, et du Dr Schultz. Ce dernier a libéré Django de ses chaînes parce qu'il a besoin de lui. Ce Dr Schultz, un Allemand qui se fait passer pour un dentiste (il conduit une roulotte avec une grosse molaire accrochée au dessus) est devenu chasseur de primes. La scène d'ouverture est inoubliable (comme d'autres par la suite): l'on y voit Schultz parlant très posément à deux blancs juste avant de leur tirer dessus. L'histoire se passe quelque part dans le sud des Etats-Unis en 1858, deux ans avant le début de la guerre de Sécession. Le Dr Schultz sait que Django peut reconnaître deux hors-la-loi qu'il recherche. De son côté, Django veut retrouver sa femme, la très jolie Broomhilda, qui sait parler allemand. Les deux hors-la-loi liquidés, Schultz et Django arrivent dans une plantation dirigée par Calvin Candie (Leonardo di Caprio, génial dans l'abjection). On ne peut pas dire que Tarantino fasse dans la nuance. Mais c'est assez jubilatoire. D'un côté, les noirs sont les victimes sans défense, torturés, humiliés, tués sans autre forme de procès; et de l'autre, les bourreaux, blancs, des êtres très bêtes et méchants. Et au milieu, un noir renégat, Stephen (interprété par l'excellent Samuel L. Jackson, méconnaissable). Parmi quelques scènes d'anthologie, on retient celles où les hommes du (futur) Ku Klux Klan se plaignent de leur cagoule mal ajustée (ils n'ont pas les trous en face des yeux) ou bien celle où Calvin Candie semble démontrer par la phrénologie (étude de la forme des crânes et de leurs "bosses") que l'homme noir serait servile. Ce film me réconcilie avec Quentin Tarantino que j'avais laissé tomber après Kill Bill 1. Je vous conseille absolument Django unchained, servi par quelques acteurs au mieux de leur forme, dont Christoph Waltz et Jamie Foxx (et je trouve que Leonardo Di Caprio a trouvé son meilleur rôle depuis longtemps). J'ai aussi bien apprécié de revoir Don Johnson. Lire les billets de ffred, Alex, Chris, Pascale, Princécranoir, Luocine, Wilyrah (pas totalement convaincu), CaptainNavarre et Trillian ainsi que le billet très négatif d'Ed (il en faut).

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