Chronique d'une liaison passagère - Emmanuel Mouret
Je me suis décidée à aller voir le nouveau film d'Emmanuel Mouret, Chronique d'une liaison passagère. Le cinéaste tourne en moyenne un film tous les deux. Une fois de plus, c'est une fantaisie, sur l'infidélité, le couple, le bonheur. Il faut noter que l'on entre dans le vif du sujet dès la première image. Charlotte et Simon sont dans un bar et ils commencent à parler. Nous sommes un 28 février. Charlotte et Simon se sont rencontrés peu de temps auparavant dans une soirée. Elle lui a donné son numéro de téléphone, il l'a rappelée. On assiste à leurs rencontres pendant quelques mois. Simon, marié et père de deux enfants, vit sa première relation extra-conjugale. Il est timide, il n'ose pas tout. Pour Charlotte, cette mère de trois enfants sans mari, elle ne veut plus aucune contrainte. Elle fonce. Leur relation repose sur le plaisir (sexuel) sans engagement, sans sentiment amoureux, sans projection dans le temps. Les deux personnages sont de tous les plans et ils n'arrêtent pas de parler avec un débit rapide. Mais au fil du temps, leur relation évolue, leurs sentiments aussi et pas de la même façon. Tout est dit dans le titre mais je vous laisse découvrir comment se termine l'histoire. Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne sont très bien. Un film qui se laisse voir.
Rattrape-le ! - Jake Hinkson
Après L'Enfer de Church Street qui m'avait beaucoup plu, je viens de lire en deux jours Rattrape-le! de Jake Hinkson (Edition Gallmeister, 378 pages). L'écrivain a une fois de plus situé son histoire en Arkansas, près de Little Rock, où sévissent différentes églises évangélistes comme les Baptistes et les Pentecôtistes. Lily Stevens, âgée de dix-huit ans, est enceinte de cinq mois. Cette fille d'un pasteur pentecôtiste doit se marier avec Peter, le père de l'enfant. Malheureusement pour elle, Peter disparait la veille du mariage sans rien dire. Lily ne veut pas croire que Peter l'ait abandonnée. Elle est sûre qu'il lui est arrivé quelque chose. Si Peter ne reparaît pas, elle va se retrouver mère célibataire et cette situation est très mal vue dans l'église pentecôtiste à laquelle elle appartient. Son père doit démissionner de son poste de pasteur. Lily est une fille obstinée et après qu'elle soit allée porter plainte en vain à la police, elle décide de mener son enquête par elle-même. Elle entraîne avec elle un collègue de Peter, Allan Woodson, qui se trouve être le demi-frère de Peggy Stevens, la mère de Lily. Ce colosse de quarante-deux ans est chauve et homosexuel. Il s'occupe depuis des années de son vieux père. Je vous laisse découvrir ce qui est arrivé à Peter à la toute fin du roman. L'intrigue est assez noire et se passe dans cette Amérique profonde que j'ai du mal à comprendre, où la religion guide les actions et le comportement de beaucoup de gens à quelques exceptions près. Un très bon roman haletant que je conseille.
Lire les billets de Pierre Faverolle et Baz'art.
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J'inscris ce billet pour Le mois américain 2022 en solitaire perpétué par Pativore et Belette2991 (créatrice des logos).
Kompromat - Jérôme Salle
Je me réjouissais d'aller voir un bon thriller français en salle. J'ai vu Kompromat, un thriller français mais pas aussi bon que je le pensais. En effet, je l'ai trouvé bourré d'invraisemblances dans les péripéties qui émaillent le film. Mathieu Roussel vit à Irkoutsk en Sibérie depuis trois mois. Il est le nouveau directeur de l'Alliance française de la ville. Il est marié et a une petite fille Rose. Mais sa femme veut le quitter. Un jour, au moment de l'heure du déjeuner, des coups sont frappés à sa porte et il est menotté, cagoulé et emmené manu militari par des agents du FSB (l'ex-KGB). Il est accusé de pédophilie et d'avoir mis sur Internet des mages péd... fiques. On ne saura pas vraiment ce qui a déplu à certains hommes haut placés, mais toujours est-il qu'on a fabriqué un dossier avec des faux documents compromettants (Kompromat) qui incriminent Mathieu. Avant son procèe, il est mis en liberté surveillé avec un bracelet électronique attaché à la cheville. Mais par chance, Matthieu a trouvé de l'aide en la personne de Svetlana, la belle-fille de l'homme qui l'a fait accuser. Il apprend qu'il risque entre 10 et 15 ans de travaux forcés. La seule solution est l'évasion. Le périple de son évasion va le mener à la frontière mongole puis demi-tour vers Moscou avant d'atteindre l'Estonie. Cela représente des centaines voire des milliers de kilomètres. Il trouve de l'aide partout sauf peut-être à l'ambassade de France à Moscou. L'ambassadeur interprété par Louis-Do de Lencquesaing est particulièment antipathique. En résumé, ça aurait pu être mieux.
Là où chantent les écrevisses - Delia Owens
Après l'adaptation cinématographique, voici un billet sur le roman Là où chantent les écrevisses de Delia Owens (Editions du Seuil, 475 pages). Je trouve que le film est très fidèle au roman ou inversement. Le roman est plus délayé que le film mais il ne se passe pas beaucoup plus de choses. Entre le film et le roman, j'ai retrouvé tous les personnages, même le chat. Le film qui commence en 1969, avec le procès de Kya, est composé de flash back pour remonter dans le temps. On retrouve pratiquement le même procédé dans le roman. Les péripéties entre le roman est le film sont les mêmes, tout comme la conclusion qui est identique. Si vous voulez connaître l'histoire, lisez le billet sur le film (que j'ai trouvé peut-être supérieur grâce aux séquences de nature tournées en Louisiane avec des plans splendides). Je n'ai pas trouvé que le roman avait des longueurs et il se lit agréablement avec des chapitres relativement courts. Ce n'est pas de la grande littérature, mais je ne regrette pas ma lecture. J'ai autant aimé le film que le roman. Et donc, si vous avez aimé le roman, je vous conseille d'aller voir le film.
Aifelle a été déçue. Krol n'a pas trop été convaincue non plus. En revanche, Philisine Cave a beaucoup aimé. Tout comme Eva, Manou, Keisha, Ritournelle, Hélène et Alex-mot-à-mots.
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PS du 09/09/2022 de ta d loi du cine ("squatter" chez dasola): dasola vient de m'autoriser à faire participer ses deux billets (livre et film) au "Mois américain 2022". Il s'agit de la 11e édition d'un "rendez-vous" bloguesque que s'efforcent aujourd'hui de perpétuer Pativore et Belette2991 (créatrice des logos) sous le titre "Le mois américain 2022 en solitaire". En effet, la blogueuse qui avait initié ce rendez-vous annuel, Titine75, avait renoncé à l'organiser de nouveau après la 9e édition de 2020.
Au diable vauvert - Maryse Wolinski
Ce mois-ci, dans le cadre de mes "hommages du 7", c'est un simple roman que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais commenter. Mais bon, pas n'importe quel roman, puisqu'il s'agit du premier publié par Maryse Wolinski. Cela fait aujourd'hui presque un an que la veuve de Georges est décédée. J'ai trouvé ce livre d'occasion il y a quelques semaines, mais je vais ci-dessous me cantonner à une chronique littéraire "classique".
Le dessin de couverture, non signé, est bien sûr de Georges, pour l'édition en "poche" (J'ai lu N°2560, mars 1989) du 1er roman de Maryse (Flammarion, 1988, pour la 1ère édition). Mon exemplaire avait été acheté en octobre 1989 par son ou sa premier(e) propriétaire...
La première partie commence par l'exposition des personnages, autour de la famille Sainte-Lagüe, dans l'après-guerre de 1940-44. Ida se trouve être la mère de famille. Anna, sa fille, l'héroïne principale, a 5 ans au début du récit, lorsque naissent ses deux frères jumeaux Antoine et Amaury. Etienne Sainte-Lagüe, le père, représente une sorte de hobereau local. Parmi l'entourage de la famille, on trouve encore Clémence, la grosse cousine (secrètement amoureuse du père), Fernand, le fermier, et Raymond son fils, de 4 ans plus âgé qu'Anna, et enfin Estrella, la belle Andalouse, mère d'Inès (sa seconde fille), une des maîtresses d'Etienne, devenue fille-mère (de Violetta).
A l'occasion de la naissance des jumeaux, Etienne décide de racheter le château local (en ruine), Seyrac-de-Haut qui surplombe le village et la Baise, rivière capricieuse. Ah, et le Diable vauvert, me direz-vous? Il s'agit d'une bâtisse abandonnée dépendant du château, que découvre à 5 ans Anna lorsque la famille s'installe dans celui-ci. Et voilà le décor planté pour une tragédie clanique. A 10 ans, Anna ne supporte pas d'entendre dire que ce sont ses frères qui reprendront les vignes familiales (p.34). Anna a les mêmes yeux vairons que sa tante maternelle décédée. Sa seule amie est Elisa, le même âge qu'elle, fille d'une voisine. Dès ses 16 ans, pour sa part, Raymond a déjà tous les vices (il boit, notamment)...
La deuxième partie, la plus longue, reprend l'histoire lorsque, à 22 ans, diplôme de l'Ecole d'agriculture de Bordeaux en poche (elle y a passé 3 ans en internat [?]), Anna revient sur le domaine (p.60). Elle doit épouser un étudiant en droit, Philippe, fils des plus importants viticulteurs de la région. Et, le lendemain de son retour, encore un drame: une sale affaire, dans laquelle les coupables seront finalement... ses frères. Verdict: cinq ans de prison, dont un avec sursis. Alors qu'Anna avait pris fait et cause pour la victime, ses beaux-parents potentiels, eux, conseillaient de "ne pas rompre la loi du silence" (p.116).
Dans la troisième partie, quelques années plus tard, Anna a fini par épouser Jules, le maire dilettante, malgré ses quelques années de plus qu'elle, et a pris en main en son nom la coopératve viticole, les affaires de la commune... Mais survient la mort du père, avant celle du mari (un accident de voiture, avec le volant pris un peu trop imbibé...).
Maintenant que j'ai raconté une partie de l'histoire (qui s'étend sur plus de 200 pages, je le rappelle), quel est mon sentiment sur ce livre? Je dirai que sa lecture n'est pas forcément faite pour apaiser l'esprit. Bien sûr, ces histoires d'enfants et d'enfance ne comprennent ni vampires, ni zombies, ni magie, ni superpouvoirs ou technologies surpuissantes... Rien que du naturel! On n'est pas vraiment non plus dans de la "Chick Litt" (si ce n'est que l'héroïne dévoile au fil des ans des talents d'entrepreneuse et de politicienne). Mais les péripéties sont noires, ou plutôt sanglantes.
Quelles autres oeuvres puis-je évoquer sur le thème de l'enfant mal aimé par sa mère? Je pourrais l'inscrire dans la lignée d'autres livres que j'ai lus jadis: Poil de Carotte, de Jules Renard, Vipère au poing, d'Hervé Bazin. Dans Malevil de Robert Merle, le schéma initial est inversé: ce sont les deux soeurs qui sont préférées au garçon... Et n'oublions pas le sort pas très enviable des gamines campagnardes tel que dépeint par Colette dans Claudine à l'école (paru en 1900!).
Vu l'ancienneté du livre Au diable vauvert, en cherchant sur internet, j'ai seulement trouvé un article universitaire, datant de 2014, de Lori Saint-Martin, enseignante canadienne à l'Université du Québec à Montréal et spécialiste des études féministes en littérature.
Le site personnel (officiel) de Maryse Wolinski est toujours en ligne (avec un nom de domaine personnalisé). Il n'a pas été mis à jour après son décès, je suppose qu'Elsa n'en a pas les codes (ou bien aura souhaité le conserver "tel quel"?). La fiche du roman Au diable vauvert y permet de se le procurer en ligne.
*** Je suis Charlie ***
Vesper Chronicles - Kristina Buožytė et Bruno Samper
Suivant les avis de Pascale et Henri Golant, je suis allée voir Vesper Chronicles, un film lituano-belgo-français qui raconte une histoire, à moins que cela soit un conte pour adultes qui se passe dans le futur (j'espère lointain). Tout ce qui est biologique et organique a été génétiquement modifié et les écosystèmes se sont effondrés. Les animaux ont disparu ainsi qu'une grande partie des humains. Parmi les humains survivants, il y a des privilégiés qui vivent dans des citadelles et d'autres comme Vesper. C'est une gamine de 13 ou 14 ans qui survit dans une maison en forêt en compagnie de Darius, son père alité. Ce blessé de guerre parle par l'intermédiaire d'un drone qui ne quitte pas Vesper. Cette dernière est une enfant dégourdie et bio-hackeuse dans un monde où les plantes sont devenues hostiles à l'homme. Les semences existantes et qui se vendent cher, ne donnent plus qu'une récolte et deviennent stériles ensuite. C'est ce que Vesper voudrait changer. Peut-être y arrivera-t-elle un jour. Plus loin dans la forêt, dans un genre de communauté, vivent d'autres humains dont Jonas, le frère de Darius. C'est un être antipathique et destructeur qui voudrait que Vesper lui obéisse, mais sans succès. Quand un vaisseau venant d'une citadelle s'écrase en pleine forêt, une passagère appelée Camélia est recueillie par Vesper. Camélia se révèle différente de ce qu'elle semble être et va bouleverser la vie de Vesper. Dès les premières images, le spectateur est plongé dans un autre monde. Tout est gris, ocre, froid. Les scènes extérieures se passent pour la plupart du temps en forêt (le film a été tourné en Lituanie). Pour les réalisateurs, c'est un film sur l'espoir. Je veux bien les croire mais je n'en suis pas totalement convaincue. Un film que j'ai bien apprécié malgré sa noirceur.
Covid-19, mais de quoi parlez-vous? - N°29
Même si je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'ai pas en permanence été "connecté" à la presse durant le mois d'août 2022, mon impression est tout de même qu'on parle de moins en moins de notre "cher" Covid-19, globalement.
09/08/2022: les performances des footballeurs atteints par le Covid-19 baissent pendant plusieurs semaines. C'est affreux.
10/08/2022: je juxtapose deux informations. Dix milliards de dollars pour de nouvelles armes pour l'Ukraine. 89 millions de dollars pour déminer l'Ukraine. Par association d'idées (je suis très fort pour les associations d'idées...), ça me fait penser aux milliards de chiffre d'affaires pour les entreprises fabriquant les vaccins... et aux quelques millions accordés parcimonieusement aux hôpitaux.
Si vous manquez de pif après un épisode covid-19, et que vous avez plus de 60 ans... Ça ne sent pas très bon!
Une prochaine vague annoncée, "probablement pour l'automne". Ah bah on peut pas dire qu'il fait pas le job, Monsieur le Ministre, hein... Va-t-on nous remettre sous cloche fin septembre?
11/08/2022 : et encore un petit plaisir potentiel en perspective (le virus Langya pourrait sévir)... Vous croyez qu'on va louper le coche, ou pas?
26/08/2022: Moderna porte plaine contre Pfizer et BioNTech pour violation de brevet, selon Le Point (source AFP) et Le Journal du Dimanche (avec AFP). Les loups entre eux (enragés? Qui communique(nt)?). Tout ça tournera en eau de boudin et se terminera par un accord (au montant strictement confidentiel) portant sur quelques milliards de dollars (une broutille). Je suggère qu'on fasse comme pour Renault, à la fin de la guerre: qu'on les nationalise, ces "Big Pharma"!
24/08/2022: rien à voir (a priori) avec notre covid, mais un article médical m'a fait rire. Moralité que j'en tire? Messieurs, mangez plus de yaourts. Mesdames, arrêtez d'en manger!
En cherchant dans des "bribes" d'informations que j'avais stockées sans en faire état au fil des mois, je retombe sur une information sortie le 21 février 2021 (dans le New York Times, à l'origine), concernant Trump: apparemment, il avait été davantage malade du Covid-19, en octobre 2020, que ce qui avait été rendu public à l'époque. Sans commentaire (et on l'a soigné, aussi? Sans AUCUN commentaire...).
Un article de septembre 2020 à propos de l'utilité du masque: finalement, il serait plus utile pour protéger les autres de moi (si je suis contagieux) que pour me protéger (si je suis exposé à la contamination). Cependant, diminuant la quantité de virus auquel je suis exposé, il contribuerait à atténuer la gravité des symptômes de la maladie (via une sorte de mécanisme de "vaccination"? l'article parle de "variolisation"!! [j'avais dû l'éliminer parce que "réservé aux abonnés"?]). Pas très clair, tout ça... Finalement, on n'en sait trop rien?
Depuis combien de temps ne nous parle-t-on plus du nombre de masques vendus chaque jour ou chaque mois? Où en est ce business? Moi, mes masques dits "jetables", je les garde, et les réutilise (après décontamination? Cette question!) aussi longtemps que les élastiques tiennent (c'est vraiment bâti fragile, bien sûr...). Au fait, est-ce que ce n'était pas à cause d'attaches devenues défectueuses que nos "stocks gouvernementaux" d'un milliard de masques avaient fondu, depuis la crise du N1H1?
Et, bien entendu, je les range soigneusement, après chaque usage, mes masques lavables utilisé, dans leur enveloppe individuelle. Et, si je suis masqué sur une longue période d'affilée, j'en change au bout de 4 heures. Heu... je suis vraiment crédible, là?
J'avais eu il y a déjà longtemps l'idée d'associer quelques bribes de culture populaire concernant Henri IV avec le covid-19 (mes fameuses associations d'idées). Allez hop, mieux vaut tard que jamais.
C'est Henri IV qui, mécontent de ne pas avoir été accueilli dans une ville par 100 coups de canon, demande à l'édile pourquoi. "- Majesté, il y a mille et une raisons. La première, c'est que nous n'avons pas de canon... - C'est bon, je vous dispense des 1000 autres." Pourquoi est-ce que tout le monde n'a pas téléchargé TousAntiCovid sur son smartphone?
C'est Henri IV, qui surpris par l'orage, se réfugie dans une pauvre masure, dont la toiture laisse passer des filets d'eau... Le Roi au maître des lieux: "- Mais enfin... pourquoi ne répares-tu pas ce toit? - Oh, Sire, avec cette pluie? - Soit... Mais quand il ne pleut pas? - Ha, Sire, alors ce n'est pas la peine!". L'hôpital pourra-t-il faire face à la prochaine vague?
Pour le moment, en tout cas, l'hôpital gère. Et si l'hôpital gère, tout va bien, non?
Toujours beaucoup d'intérêt à regarder la page wikipedia comparant les scores par pays... même si les scores sont certainement (faute de tests) sous-estimés dans certains pays.
En France: plus de 34,5 millions de cas confirmés en France à fin août 2022. J'aimerais bien savoir quels ont été le nombre de tests réalisés, le chiffre d'affaires correspondant, la marge réalisée par les différents acteurs de la "filière" par rapport à ce qu'a dépensé la sécurité sociale, et pour tout dire les bénéfices tirés de ce gros business?
Est-ce que, à une prochaine occasion, le gouvernement sera capable de faire confiance a priori aux Français? Par exemple, dire ce qu'il en serait de l'absence de masques ("on n'en a pas mais fabriquez-en vous-mêmes", plutôt que "ça ne sert à rien") ou de la fermeture des bars à 22 h (parce que accidentogènes alors que les hôpitaux ont autre chose à faire...)?
Il n'est pas impossible que cette "revue de presse chronique" soit l'une des dernières que je rédige sur le sujet. Je ne sais pas si elle manquera à grand monde...
Les roses de la nuit - Arnaldur Indriðason
Grâce à Kathel (dont le billet renvoie à d'autres liens), je me suis rendu compte que je n'avais pas lu Les roses de la nuit (Points Seuil, 283 pages) d'Arnaldur Indriðason avec Erlendur. Une lacune de ma part que je viens de réparer. Et bien cette enquête avec Erlendur et ses deux adjoints m'a plu grâce à une intrigue bien menée. A Reykjavik, le corps d'une jeune fille, dont on connaîtra l'identité assez tard dans l'histoire, est retrouvé sur la tombe d'un homme célèbre, Jon Sigurdssonle, héraut de l'indépendance islandaise. Anna Birta, la victime, était une jeune fille paumée et droguée. Elle se livrait aussi à la prostitution. Erlendur et son équipe découvrent qu'elle venait des fjords de l'ouest tout comme Sigurdsson. Pour en venir à Erlendur, il est divorcé depuis longtemps et a des rapports houleux avec ses deux enfants, Eva Lind et Sindri. La première se drogue et le deuxième est alcoolique, et l'ex-femme d'Erlendur a des sentiments haineux envers son ex-mari. Malgré tout, Erlendur veut absolument savoir qui est le meurtrier et pourquoi Birta a été tuée. A partir de là, l'affaire prend une tournure plus sociale et politique. Arnaldur Indriðason aborde la question des quotas de pêche, de l'émigration, de la désertification de certaines parties de l'Islande à cause du chômage. Les émigrants doivent trouver à se reloger dans une ville comme Reykjavik. D'où le fait que l'on apprend que ceux qui rachètent les quotas de pêche et les promoteurs de logements sont les mêmes personnes. Et Birta dans tout ça? Je vous laisse découvrir la relation entre ce qui lui est arrivé et le reste. J'ai trouvé l'histoire passionnante avec des personnages comme Jonas auquel on s'attache. Je conseille ce roman qui se lit très vite.
Comme un hibou au soleil - Maurice Denuzière
Encore un livre que j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) chiné vendredi 26 août 2022 chez l'un des nombreux libraires d'occasion que je fréquente à Paris.
Comme un hibou au soleil (1974, 188 pages dans cette édition LDP datant de 1984) se lit très vite et et agréablement. Un quidam (Félix, écrivain...) se laisse convaincre par un ancien copain de classe de devenir honorable correspondant d'un service secret français pour une mission faisant appel à son talent personnel (que laisse plus ou moins deviner le titre). Et voilà notre "anti-héros" propulsé aux Bahamas, comme un poisson chinois, pour y rencontrer un "contact". Ce n'est qu'après quelques premières mésaventures qui l'ont laissé impavide qu'intervient cette rencontre. Le compagnon d'aventures de Félix s'avère être François, un vétéran du "service action". Et c'est parti pour quelques journées de "planque" dans un archipel isolé et désolé, mais avec au moins le soleil et la mer. Pour passer le temps, en plus de le forcer à s'entraîner à la natation, François ne manquera pas de [nous] servir un couplet patriotique sur le fait que, ancien résistant, il ne lui a pas été possible de reprendre ses études ni une vie "normale" après la libération, et qu'il a préféré consacrer sa vie, dans l'ombre, à lutter contre la subversion et pour protéger les citoyens insouciants dans ce monde resté si dangereux... Bref, au cours des pages, notre écrivain si candide au départ s'avèrera un tireur passable à la carabine, et même capable, à l'occasion, de tirs mortels. On se croirait dans un James Bond de la belle époque (mais avec davantage d'humour!), impliquant base secrète, organisation qui ne l'est pas moins et qui cherche à dresser les Etas-Unis contre l'URSS, sans oublier les "girls"... Heureusement que la France est là pour sauver le monde! Tout est bien qui finit bien quand arrive au rendez-vous (convenu par radio) la frégate Suffren... Ce navire de la Marine nationale, je sais qu'il a vraiment existé (actif entre 1969 et 2001). Pour le reste?!?
Je n'ai pas réussi à trouver de blog ayant parlé de ce "vieux" livre. Pour ma part, jusqu'à présent, je ne connaissais guère Maurice Denuzière (96 ans aujourd'hui même [29/08/2022]!) que par la saga Louisiane (1977-1987, j'en possède cinq tomes...). Pas mal de temps s'étant écoulé depuis, un nouvel épisode Louisiane ne serait-il pas envisageable, en y intégrant jusqu'aux décennies les plus récentes (chute du mur, interventions américaines ici ou là, changement climatique et ouragans, gaz de schiste... et coton bio)? Quitte à se faire assister par une plume plus jeune, comme l'a fait par exemple Arthur C. Clarke (sauf erreur de ma part) dans ses dernières oeuvres? Le dernier livre publié par M. Denuzière remonte à 2016 (sauf erreur de ma part - bis).
Quant à une série "Hibou"... J'ai juste vérifié (non sans mal pour dénicher l'info!) que L'Anglaise et le hibou, rédigé précédemment (en 1961), n'avait rien à voir avec notre nyc... (oups pardon, spoiler!) notre héros, mais tout avec une statue de Guy Lartigue. Pour Comme un hibou au soleil, ça n'a donc pas été le début d'une série à la "Langelot". Bon, il faut dire que Langelot est plus "jeune" [Bibliothèque Verte], il tue rarement et ne couche jamais - sauf erreur de ma part (ter). Quant à la Bibliothèque Verte telle que je l'ai connue, elle a disparu...
Les vieux fourneaux 2, Bons pour l'asile - Christophe Duthuron / Beast - Baltasar Kormakur
Etant fan des six albums déjà publiés (le 7ème doit paraître le 4 novembre 2022), je suis allée voir la deuxième adaption cinéma de la série BD Les Vieux fourneaux. Le scénario a été écrit par Wilfrid Lupano (comme pour les BD). Je ne m'attendais à rien de transcendant. Et bien contre toute attente, j'ai aimé ce film sympathique et plein de bons sentiments. On retrouve les trois inséparables Pierrot, Antoine et Emile. A Paris, Pierrot (Pierre Richard) décide de partir avec six migrants qui étaient cachés dans un immeuble hausmannien du IXème arrondissement. Il les emmène dans le village de Moncoeur (jumelé avec Montcuq) dans le sud-ouest de la France chez Antoine (Bernard Lecoq), qui vit dans une maison située pas loin de celle de sa petite-fille Sophie. Les migrants découvrent avec étonnement la vie de province, ses bons et ses mauvais côtés. Entre le maire en pleine période électorale et quelques chasseurs curieux, les migrants ne sont pas les bienvenus mais ils s'adaptent. Deux d'entre eux qui viennent d'Afrique Noire sont bricoleurs (et joueurs de pétanque). Ils réparent un vieux tracteur appartenant à Berthe, la voisine irascible d'Antoine. Emile (Eddy Mitchell) est amoureux d'elle de longue date, mais quand il se présente avec son bouquet de fleurs, en guise d'accueil, il reçoit des pelletées de lisier en retour. Quant à Sophie, elle fait ses tournées avec son théâtre de marionnettes, "Le loup en slip". Le scénario du film reprend une bonne partie du tome 5 (Bons pour l'asile), et il y a des éléments du tome 4 (La Magicienne). J'ai passé un très bon moment et en plus, cela nous a donné envie, à mon ami Ta d loi du cine et à moi-même, de relire la série des Vieux Fourneaux. Un régal.
Je passe à un film nettement plus stressant, Beast de Baltasar Kormakur, qui se passe en Afrique du Sud. Le docteur Nate Samuels (Idris Elba) vient passer quelques jours en Afrique du Sud avec ses deux filles. Il est veuf depuis peu. Lui et ses deux filles sont logés par un vieil ami de Nate, Martin Battlles, qui est biologiste et proche des animaux sauvages. Dès leur première virée dans des paysages un peu désertiques, ils vont devoir affronter un lion vindicatif dont la famille a été massacrée par de méchants braconniers. Le lion est ivre de vengeance. Il n'épargne rien ni personne. Pendant plus d'une heure, on se demande ce que le lion va faire, il semble invincible. Je vous laisse découvir les différentes péripéties qui jalonnent le film jusqu'à la conclusion. Un film qui se laisse voir mais avec des moments qui font peur même si c'est du cinéma. Le seul point commun avec Le roi lion, c'est peut-être les images de synthèse?