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Le blog de Dasola

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24 mars 2012

Le livre de Johannes - Jorgen Brekke / Le bloc - Jérôme Leroy / Un vrai jeu d'enfant - François-Xavier Dillard

Voici trois romans policiers qui m'ont plu.

 P1020807

Je commence par Le livre de Johannes de Jorgen Brekke (Editions Balland). C'est le premier roman d'un écrivain norvégien qui semble prometteur. Deux crimes avec le même mode opératoire (la victime est écorchée vive et décapitée et sa peau est subtilisée) sont commis, l'un dans le Musée Edgar Poe à Richmond en Virginie (USA), l'autre, dans une chambre forte de bibliothèque à Trondheim en Norvège, lieu où se trouve le fameux "Livre de Johannes" dont la reliure est en peau humaine (datant de 500 ans). Deux enquêtes sont menées en parallèle, l'une par Felicia Stone, une jeune enquêtrice américaine à Richmond, l'autre par Odd Singsaker, un inspecteur norvégien qui revient de congé de maladie (il a été opéré d'une tumeur au cerveau). De plus, le romancier qui connaît déjà les ficelles pour tenir son lecteur en haleine nous fait remonter le temps en 1528 en Europe pour nous faire connaître l'un des premiers tueurs en série, un moine mendiant auteur du "Livre de Johannes". Tout ceci est bien entendu de la pure fiction mais je vous recommande ce roman de 472 pages.

Voici maintenant deux romans recommandés, le premier par Le canard enchaîné (journal satirique paraissant le mercredi, lu par mon ami ["La liberté de la presse ne s'use que quand on ne s'en sert pas"]) et le deuxième par Direct Matin (oui, je sais, cela n'a rien à voir) (1). C'est mon ami qui m'a offert les deux livres et je l'en remercie.

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D'abord, Le bloc de Jérôme Leroy (Gallimard Série noire), que je recommande pour sa qualité d'écriture. Même si on connaît la fin de l'histoire dès le début, l'histoire est haletante. Deux narrateurs, Antoine Maynard et Stanko, prennent la parole alternativement. Tout deux appartiennent au Bloc Patriotique (suivez mon regard...). Fascistes, racistes, ils sont aussi humains. Ils nous racontent comment ils en sont arrivés à appartenir à ce parti de la droite extrême. Le premier est tombé amoureux de la fille du leader du parti, l'autre s'est retrouvé, faute de mieux, chef du service d'ordre du Bloc. L'un des deux va mourir, on va se débarrasser de lui. Il le sait. Il attend la mort avec stoïcisme. Je le répète, c'est très bien écrit et on s'attache aux personnages, surtout à Stanko (celui qui va mourir). Qu'il ait tort ou raison, il a ses opinions et il s'y tient. Le romancier que je ne connais pas a vraiment beaucoup de talent.

 

P1020808

Puis Un vrai jeu d'enfant de François Xavier Dillard (Fleuve noir), qui a composé son roman en courts chapitres où 5 ou 6 narrateurs, héros de cette navrante histoire, prennent la parole à tour de rôle. Quand je dis "navrante", ce n'est pas ce que je n'aime pas, bien au contraire. Il s'agit d'un transport de bijoux qui ne tourne pas comme prévu. A Paris, pour un bijoutier de la Place Vendôme, Emma, étudiante fauchée, accepte moyennant rémunération de transporter des bijoux valant plusieurs millions d'euros dans un sac à dos. Elle doit les porter chez un photographe. Le problème est que pas mal de personnes sont au courant, dont un flic (Marc) et quelques malfrats dont François. Il y a aussi un garde du corps. L'histoire se déroule entre la place Vendôme, la Concorde et la Madeleine et aussi sur la ligne 14 du métro, pour se terminer dans une "planque" du Vexin. Pour un premier roman, le romancier est prometteur.

(1) Pan sur mon bec! Suite à un gentil message de M. Dillard qui me remerciait du billet et était intéressé par l'article du Canard dont je disais qu'il plébiscitait le roman, je me suis aperçue (après de vaines recherches) que mon ami m'avait induite en erreur sur le journal qui avait publié l'article. Je présente toutes mes excuses au romancier, j'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur.

21 mars 2012

38 témoins - Lucas Belvaux

Après Rapt, voici 38 témoins, le nouveau film de Lucas Belvaux que je suis allée voir, attirée par la bande-annonce et par le fait que j'avais beaucoup apprécié Rapt. J'avoue avoir été un peu déçue. J'ai eu l'impression que le réalisateur ne savait pas comment traiter ce sujet passionnant. Au Havre, en pleine nuit, dans une rue résidentielle, 38 personnes, calfeutrées chez elles, n'ont rien vu, rien entendu, alors qu'une jeune femme se faisait assassiner dans l'entrée de son immeuble. La première image du film nous la montre couchée sur le ventre et couverte de sang. Elle a été poignardée à mort. Seul Pierre Morvand, un des 38 témoins, un pilote (son métier est de piloter, c'est-à-dire de donner des instructions aux bateaux à gros tonnage pour entrer dans le port du Havre), décide de témoigner après quelques jours, éprouvant de la culpabilité. Lui sait ce qu'il a entendu: deux cris déchirants dans la nuit. Cela remet en question toute l'enquête qui était au point mort. A partir de là, la vie de Pierre bascule puisqu'il est stigmatisé par ses voisins. Sa petite amie le quitte, plus rien ne sera comme avant. Fin du film. Car ce qui intéresse le réalisateur, ce n'est pas l'enquête mais le comportement des gens. On ne saura pas qui est le coupable ni le mobile. Personnellement, j'ai trouvé ce film froid, sans réel point de vue. Yvan Attal prend un air très inspiré mais sans conviction, alors que Sophie Quinton, qui joue son amie, n'est pas mal du tout. Mais celle qui vaut la peine d'aller voir le film, c'est Nicole Garcia qui interprète une journaliste. Elle est remarquable de bout en bout. Elle donne de l'épaisseur à l'histoire. Didier Sandre en procureur est aussi très bien. J'ai trouvé que la dernière demi-heure du film pendant laquelle on assiste à la reconstitution du meurtre était la plus réussie. Il faut noter la séquence nocturne se passant dans le port du Havre avec une musique et un bruitage peu harmonieux. Je tiens à signaler un billet intéressant de Wens qui est nettement plus enthousiaste que moi (à vous de voir). Le film est adapté d'un roman de Didier Decoin qui s'est lui-même inspiré d'un fait divers réel qui s'est passé dans les années 60 aux Etats-Unis, le meurtre de Kitty Genovese. Le roman De bons voisins s'est inspiré du même "faits divers" mais le traitement est totalement différent.

18 mars 2012

Elena - Andrei Zvyagintsev

L'année 2012 continue bien avec des films passionnants. Ne passez surtout pas à côté d'Elena d'Andrei Zviagintsev, réalisateur russe du superbe Le retour. De nos jours, quelque part en Russie, Elena, ancienne infirmière est mariée avec Vladimir, un vieil homme très riche et avare. Ils logent dans un bel et vaste appartement avec tout le confort. En les voyant faire chambre à part, on sent qu'Elena et Vladimir mènent une vie routinière sans beaucoup de sentiments. Lui va régulièrement dans une salle de sport (il a une fille qui ne vient jamais le voir) tandis qu'Elena rend régulièrement visite à son fils et à sa famille. Quelle contraste entre la vie solitaire de Vladimir qui vit dans sa bulle et celle d'Elena qui se frotte à la Russie des "laissés pour compte" comme son fils Serguei. Je vous laisse découvrir le genre de logement dans lequel Serguei et sa famille vivent. Serguei n'a pas d'autre occupation (à part de faire des enfants à sa femme) que de fumer, de boire de la bière et de récupérer l'argent que lui donne sa mère. Ce fils et sa famille sont la raison de vivre d'Elena. Telle une louve, Elena est prête à tout pour eux, même à commettre l'irréparable suite à un événément imprévu. Ce film marquant vous laisse un souvenir durable: la musique de Phlip Glass y contribue pour beaucoup. La mise en scène est virtuose avec quelques plans fixes dont celui du début qui met tout de suite dans l'ambiance. Elena est un très grand film glaçant et pessimiste sur la nature humaine qui se termine de façon immorale. Je vous le recommande comme Ffred, Alex et Rosa.

15 mars 2012

L'ivresse du kangourou - Kenneth Cook / De bons voisins - Ryan David Jahn / Requins d'eau douce - Heinrich Steinfest

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Après Le koala tueur et La vengance du wombat, voici L'ivresse du kangourou de Kenneth Cook (Editions Autrement), troisième recueil (et vraisemblablement le dernier) de nouvelles savoureuses dans lesquelles on trouve un kangourou alcoolique à la bière, un papa autruche qui cherche à protéger un oeuf prêt à éclore, un "truc bizarre" capable de tuer un chat et un chien énormes, sans parler de taupes, de rats et de lézards. Mais plus que les animaux réels ou imaginaires, Kenneth Cook nous fait surtout découvrir des humains plus excentriques les uns que les autres, des universitaires, des bénévoles, un champion de rodéo, un grand prêtre de tribu indigène, sans parler d'un champion de bras fer perdant tous ses moyens quand on le fait rire. Le recueil se compose de 14 nouvelles qui se lisent d'une traite. Un grand moment de lecture hautement réjouissante. Voir les billets de Keisha, Cathulu, Le Merydien et Cathe.

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De bons voisins de Ryan David Jahn (Actes Noirs, Actes Sud) se passe pendant une nuit, le 13 mars 1964, à New-York dans le Queens. Une jeune femme, Katrina Marino, qui rentre de son travail de barmaid à 4 heures du matin, se fait agresser dans la cour de son immeuble. Les voisins ne pensent pas à appeler la police (ils croient que quelqu'un l'a déjà fait) ou à porter secours à la victime. Parmi eux, il y a un jeune homme angoissé qui doit partir pour le Vietnam, deux couples échangistes, une femme qui pense avoir tué un bébé dans son berceau, un homme qui fait son "coming out", une femme qui se rend compte que son couple part à la dérive. D'autres personnages vont jouer un rôle dans cette tragédie, un flic véreux et un ambulancier. Le roman se compose de courts chapitres où s'entrecroisent les récits dans lequels témoins, victime et bourreau nous sont présentés tour à tour. L'histoire est tirée d'un fait divers réel qui s'est passé dans les années 60. Etrangement, ce récit me fait penser au film 38 témoins de Lucas Belvaux (vu hier soir [chroniqué ici]), mais avec une approche totalement différente. Le roman se lit bien mais sans plus.

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Requins d'eau douce de Heinrich Steinfest (Folio policier) est un roman policier autrichien très original où l'arme du crime est un ou plusieurs requins. L'histoire se passe à Vienne, capitale de l'Autriche. La police trouve un cadavre avec une jambe et une main en moins dans une piscine. L'indice qui mènera l'inspecteur Lukastik à la résolution de l'énigme est une prothèse auditive. L'histoire elle-même est tirée par les cheveux mais j'ai apprécié le style de l'auteur et j'ai appris des choses sur le philosophe Wittgenstein dont Lukastic est un fervent admirateur. Un roman que je conseille.

12 mars 2012

Oslo, 31 août - Joachim Trier

Oslo, 31 août, librement adapté d'un roman de Drieu La Rochelle, Le feu follet, est un film que je vous conseille de ne pas rater. Cela commence comme du Perec, "Je me souviens" de ce jour où il se passe plein de choses pour quelques personnes que l'on entend en voix "off". Puis une date et un lieu apparaissent: Oslo, 31 août, qui sera le dernier jour de la vie d'Anders. Profitant de la permission d'une journée accordée par la maison de santé où il vient de passer quelques mois pour une cure de désintoxication, Anders renoue avec d'anciennes connaissances, il passe un entretien d'embauche sans aller jusqu'au bout et essaie surtout d'appeler sans succès une petite amie à qui il laisse des messages. Anders se rend compte que la vie a continué sans lui. Il n'attend plus rien de sa vie gâchée (il n'a pourtant que 34 ans). Il n'y a rien de larmoyant dans cette histoire qui se termine par quelques notes de piano. L'acteur principal est remarquable. Je ne connaissais pas le réalisateur. Je suis contente d'avoir réparé cette lacune. Il y a vraiment de belles choses venant du cinéma nordique.

9 mars 2012

L'exercice de l'Etat [le retour]

A l'occasion de la sortie en DVD du film L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller, voici un petit recensement de blogs et sites sur lesquels j'ai pu moi-même [ta d loi du cine, "squatter"] poster des commentaires -ou pas- depuis le 3 novembre 2011 et mon propre billet sur ce film. Je ne prétends bien entendu pas que cette liste de critiques sur L'Exercice de l'Etat est exhaustive (+ de 180 items, tout de même (2)). Mais cela constitue en tout cas un large panel d'avis très divers et variés (ceux qui jugent le film, le travail du réalisateur, le jeu des acteurs - des goûts et des couleurs; ceux qui se placent davantage dans le cadre d'une réflexion sur "le" politique...). Il y en a qui m'ont intéressé, et d'autres moins - mais je les ai tous lus. Dasola pourrait sourire -jaune- en constatant que j'ai posté beaucoup plus de commentaires ailleurs au sujet de ce seul film que le total des commentaires et billets que j'ai rédigés, en plus de 5 ans, sur son propre blog... Et si je compte en moyenne 10 minutes par lien (dénicher chaque site ou blog (en vérifiant que je ne le connaissais pas déjà); lire le billet (et éventuellement les commentaires qu'il a suscités); rédiger moi-même un commentaire; revenir quelque temps plus tard vérifier qu'il a bien été publié; copier le lien, le nom du site ou du blog, l'auteur du billet...), je m'aperçois que j'ai dû consacrer plus de 30 heures à cet "exercice", moi. Que de données à gérer! Enfin, si jamais le présent billet suscite de nouvelles réactions, il se pourrait que ma belle "numérotation continue" [à jour au 09/03/2012, 01 h 30 (1)(2)] subisse par la suite des bouleversements...

Ceux qui ont commenté mon article sur le film (avant ou après mon passage sur leur propre billet)

1/ Aircoba & Mxl (La dernière phalange)
2/ Mich (Moteur! Silence, on tourne!)
3/ Claire ( - dans les salles obscures)
4/ K (Interférences)
"310"/ Luocine (Le blog de - Au fil de mes lectures... Et de mes impressions au cinéma...)
"311"/ Oriane (Lysao - Cinéma, culture, théâtre, mangas...)
5/ Pepito (Nos resto parisiens [et ciné!])
6/ Phil Siné (Le blog cinéma de - ou les critiques d'un cinéphile)
7/ Princecranoir ( - )
"279"/ Uiop (Chroniques cinéma )
8/ Yuko (Le blog de - )

Ceux (non repérés par moi auparavant) avec qui j'ai pu échanger des commentaires suite à la parution du présent article

"182"/ Wens (En effeuillant le chrysanthème...)

Ceux qui m'ont répondu sur leur propre blog

9/ Alligator (L’Alligatographe)
10/ André (Bien le bonjour d’ - )
11/ Antoine Rensonnet (De son cœur le vampire)
"280"/ Bobi (BUB, le sous-sol médiatique)
"281"/ Choupynette (Ya d’la joie! Aventures culturelles depuis 2006)
"151"/ Cinedingue ( - , le blog de tous les cinémas)
"282"/ Comme une image ( - Des points de vue, une pointe de cul...)
12/ DH84 ( - )
"306"/ Dominique (The never ending blog)
"270"/ Doorama ( - )
13/ Editions la brochure (Jean-Paul Damaggio) (Le blog des Editions la Brochure)
14/ Edouard (Nightswimming - Notes sur quelques films par - S.)
"211"/ Elsalauravietnam (Page ciné d’Elsa)
"221"/ Faussesvaleurs (Fausses Valeurs - Un autre regard sur le cinéma)
"283"/ Fautlevoirpourlecroire (FautLeVoirPourLeCroire)
15/ Fnaut (Association régionale des usagers des transports des Pays de la Loire - FNAUT Pays de la Loire)
16/ Franglaisrewiev ( - )
"241"/ Fylodindon (PolyGamer)
17/ Hassan ( - 's Stories - Les histoires d’ - )
18/ Heavenlycreature (Fab’s Movies)
19/ Henricles (Le blog politique et culturel de henricles)
20/ Herve Le Derve (Les carnets de route du connard sauvage)
21/ Jeaninetutor (Tout l’art du cinéma)
22/ LeshumeursdeViolette (Les humeurs de Violette)
23/ Leunamme (Rêver de nouveau)
"271"/ Lizagrèce (Maison de Liza)
24/ LN (Les Boggans)
25/ Lolotte ( - Bazar)
26/ Madimado ( - ’s blog, les critiques assassines)
27/ Marine (Clins d’oeil)
"80"/ Maxxu (Aujourd'hui, je critique...)
"172"/ Même esprit ( - , Le retour de la vengeance de l’esprit de la Guérite)
28/ Neil (Les chroniques cinématographiques du petit pimousse)
29/ Nico (Le cinéma de Manu et - )
"186"/ Nicolinux (Le blog de - Un peu de tout, beaucoup de rien)
"253"/ NM (Thomas More)
30/ Pascale (Sur la route du cinéma)
"242"/ Pierre (Store Cult - Toute l’actualité du store d‘Apple)
"226"/ RolandK (Dernières Séances - Roland Kermarec)
31/ Sandra M. (In the mood for cinema)
"201"/ Tching ( - ’s Ciné)
"308"/ Thetvshow ( - )
32/ Yohan (Livres et Cinéma - Et quelques autres aventures "culturelles" ....)

Ceux chez qui mon commentaire a été publié

"223"/ Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Point de vue - Le blog d’ - )
33/ Aldanjah (Critique ouverte - des critiques, des critiques, pour garder l'esprit ouvert!)
34/ Alex Torrance ( - )
35/ Alexandre Mathis (Plan-C : critique cinéma d’hier et d’aujourd’hui)
"207"/ Anne de Malleray (Terraeco.net)
"284"/ Antoine Royer (TVClassik)
"192"/ Auréliano Tonet (Mk2.com, une autre idée du cinéma)
36/ Ava Cahen (Clap! - www.clapmag.com)
"232"/ Axel Zeppenfeld (Chronicart.com, magazine culturel connecté)
37/ Barbara Alloto (Barbara@suite 101)
38/ Benoît Delmas (Le Western culturel, point de vue sur l’actualité des biens culturels)
39/ Bigmammy ( - en ligne)
40/ Bobby (Miss - : blog culturel et personnel)
41/ Bobmorane75 (Glandeur nature)
42/ Borokoff ( - )
"233"/ Camille Principiano (FastNcurious)
43/ Carmadou ( - Quand la loi n'est pas juste, la justice doit passer avant la loi [Film socialisme - Jean-Luc Godard])
44/ Castor junior (Le blog du castor)
45/ Catherine93 ([le blog d’une formatrice en français dans le public ainsi que dans le privé])
46/ Céline ( - cinéma - chroniques de films)
"247"/ Charlotte Garson (Etvdes, revue de culture contemporaine)
47/ Chris ( - toblog)
"191"/ Christian Valade ( - )
48/ Christophe Bouquerel (Eclats et copeaux)
49/ CineCritique ( - , Critiques de films récemment sortis en salles)
50/ Cinéphile doux (Cinéphile m'était conté...)
51/ Comprendre (Le blog de - )
52/ Cyril Cossardeaux (Culturopoing)
53/ Cyrille Falisse (Le passeur critique)
54/ Damien Leblanc (Fluctuat.net)
55/ Dante7 (De l’autre côté, perché avec le blanc lapin...)
"197"/ Delromainzika (Breaking News)
"224"/ Diane McEvoy (La vie en blonde)
56/ Dina_gar (Dinablog)
"285"/ Dubuc ( - ’s blog)
"254"/ Édouard Huber (Famille chrétienne.fr)
57/ El Ronchón (Soulès... tocade)
58/ Eric-C (A la poursuite du 7ème art)
"200"/ Fabien (Cinealliance.fr)
"286"/ Fabrice Agret (BAT, le Billet des Auteurs de Théâtre - Revue en ligne)
59/ Ffred (Le ciné de Fred)
"272"/ Filou49 (Baz art: des films, des livres...)
60/ Geneviève Sellier (Les blogs du Diplo)
61/ Geotoine ( - : l’actualité du cinéma et bien plus encore...)
"222"/ Gérard Biard (La revue du spectacle.fr)
"212"/ Gérard Victor (Cinéma@suite101.fr)
62/ Gilou Ciné (Cinéma World 2011)
63/ Gtab (L'éternité plus un jour)
"161"/ Gustave Shaïmi (Courte-focale.fr, grand angle sur le cinéma)
64/ Guy Chassigneux (Le blog de Guy)
"185"/ Harry Boss (Trop libre - Une voix libérale, progressiste et européenne)
65/ Hamburger Pimp (Celuloïdz)
66/ Henri Golant (La senteur de l’esprit)
"183"/ Isabelle Lepicard & Colette Lallement-Duchoze (Cinexpressions [à l’initiative de l’association Le deuxième souffle], le blog des spectateurs de cinéma de la région rouennaise)
"208"/ J.-C. Werenne (The Big Machine)
"225"/ J.Co (Moustique, l’hebdo qui pique)
"287"/ J’aime regarder les films ( - )
67/ Jdio (Humeurs et escapades)
"273"/ Jean-Pierre Rousseau ( - le blog - la vie, la musique, les idées en liberté)
68/ Jmph (Des petits riens)
"198"/ Josée Legault (Voir)
69/ Julien L (Cineflip)
70/ Kleszewski (K-classroom [L'humeur scolaire et vagabonde d'un professeur d'Histoire Géographie])
71/ La cité des arts ( - )
72/ La passion cinéma ( - )
73/ Laurent Chapuis (Politique et philosophie appliquée)
"288"/ Laurent Dandrieu (Valeurs actuelles)
"189"/ Le ToulouZ'in (Mon humeur des jours)
74/ Linda Lompech (En parallèle - deux journalistes en ligne)
75/ Lucile Bellan (Reviewer.fr)
"169"/ Luzycalor (Le monde de ma fenêtre)
76/ Mapero (Wodka par - )
77/ Margaux (The Season of - )
78/ Mariam (Cinematon.fr)
79/ Marie-Francoise (Blog Critiques Cinéma de - )
"289"/ Max (Minimum de - , un blogue de - Capdeville)
"290"/ Maxime Bourdier (Les flibustiers de l'Actu / Naviguent sur l'actu avec une longue vue étudiante), également publié ici (Edistorsions)
80/ [cf. 27bis]
81/ Mehdi Omaïs (Les cinévores - croqueurs de cinéma)
82/ Mette (Mes critiques de films)
"274"/ Morabetma (Le film d’Omar)
83/ Mymp (Seuil critique)
84/ Nicociné (Mon ciné à moi)
85/ Nicolas Gilli (Filmosphère.com, critiques cinéma sans frontières)
86/ Nicolas Rousseau (Les Chevaliers des Grands Arrêts, le blog des étudiants en Droit public)
"243"/ Norbert Creutz (Sortir.ch)
"175"/ Nord-cinéma.com ( - ) [et ici pour les critiques/commentaires]
"176"/ Nos meilleurs films.fr ( - )
"291"/ Olivier Coufourier (Versatile)
87/ Olivier Kempf (EGEA, Etudes géopolitiques européennes et atlantiques)
88/ Olivierdetrelles (A propos)
"244"/ Parisblognote ( - Geoffroy, Olivia et Flip à Paris)
89/ Pascal Paradou (RFI)
"209"/ Pascale Rousseau-Dewambrechies (Blog Ciné Bordeaux Gironde)
90/ Paul Gevin (Toutleciné.com)
91/ Philistin Mignou (JustFocus, la culture dans tous ses états d’art!)
92/ PierreAFeu (Persistance rétinienne)
93/ Platinoch (Le cinéma de - )
94/ Plume solidaire (Plume acide)
95/ Pollux (Ca coule de source)
"307"/ Rémi (Il a osé - où on cause de tout ce qui est pelloche)
"214"/ Rita Lubitsch ( - , Rita pour Hayworth, Lubitcsh pour Ernst)
96/ RMYBR (Mood Indigo)
97/ Robert Pénavayre (Culture 31)
98/ Romain Duchez (Mon cahier du cinéma, à moi... [Le blog de - ])
99/ Romuald Luszcz ( - journaliste [L'actu ciné, musique, et loisirs de la métropole lilloise en sons et en images])
"260"/ Salles-Cinema.com ( - , les lieux du 7ème Art)
100/ Sansconnivence (Sans connivence)
101/ Selenie (Des lumières au Septième art)
102/ Simon Barbarit (Public Sénat)
"180"/ Thomas Delavergne (Etat-critique.com)
"275"/ Tim ( - fait son cinéma)
103/ Tofie (Cinecritik.com)
"184"/ @Ultima palabra (Blog d'Isabelle Bigand Viviani - Montgeron, ma ville)
104/ Véronique D (Le blog de - )
105/ Vierasouto (CinéManiac, le Ciné qu’on M Critiquer!)
"255"/ Vive la rose et le lilas ( - )
106/ Yetty Hagendorf (Notretemps.com au cinéma)
"292"/ Yohan Drian (Militant 54, le blog de - )
"210"/ Yvette (La petite futée brestoise)
107/ Zama (Zéro de conduite.net - l’actualité éducative du cinéma)

Pour mémoire, un certain nombre de billets ou critiques que je n'ai pas commentés (parce qu'il n'est pas possible de poser de commentaires [ou bien, pas sans une inscription obligatoire - ce qui est rédhibitoire pour moi - chez eux ou chez un "réseau" quelconque]; parce que les commentaires sont fermés; ou encore parce que je n'en ai pas eu envie tout simplement).

"202"/ ALA (Pour un cinéma en pays Fertois)
108/ Alexandre Romanazzi (Abus de ciné.com)
109/ Annie Coppermann (Les Echos)
110/ Antoine Glémain (Atmosphères 53, le cinéma pour tous en Mayenne)
"234"/ Aurèle M. (PerformArts)
"276"/ Bangawa (Les joies de l’ordinaire)
"256"/ Benoit Basirico (Cinezik, le site de la musique de film [interview de Philippe Schoeller])
"293"/ Bernard Achour (Le Nouvel Observateur)
"227"/ Bigbonn (Tortillafilms)
"203"/ Brigitte Barbier - interview de Julien Hirsch (AFC - Association française des directeurs de la photographie cinématographique [le point de vue, exclusivement technique, du Directeur de la photographie du film])
"199"/ Canoë.ca (Canoë divertissement)
"257"/ Catherine Oubrayrie / Waltraud Verlaguet (Jury oecuménique)
111/ Chloé Laroche (SOS dans une tempête de mère - Blog de - , maman, écrivain et violoniste engagée pour la solidarité)
"261"/ Cinebel ( - Avis des internautes)
112/ Cinecdoche ( - )
113/ Cinéclubambulant ( - )
"262"/ Cinéma Lux ( - 3 salles / 1 vidéoclub / Caen - Normandie)
114/ Claudine Levanneur (Nos tendres et douces années.com)
"235"/ Club Cityvox [membres du] (Cinefil.com)
115/ Cyril Fussy (C. Fussy)
"294"/ Cyril Perraudat (Cinéma-France)
116/ Didier Péron (Libération Next)
"204"/ DL (Gauche unitaire)
"263"/ Eléonore Guerra (Comme au cinema.com)
117/ Elodie Emery (Marianne)
118/ Emmanuel Pujol (Club Fan de cinéma)
119/ Emmanuèle Frois (Le Figaro.fr)
"236"/ Emmanuelle Spadacenta (Cinéma Teaser)
"194"/ Étienne Sorin (Evene)
120/ Fabien Reyre (Critikat.com)
"205"/ Fabienne Bradfer (Lesoir.be)
"277"/ Florence Ben Sadoun (Elle vidéos)
121/ Forum de FilmDeCulte, Le forum cinéma le plus méchant du net... ( - )
"215"/ Forum (DVDClassik.com)
"237"/ Frédéric Strauss (Télérama.fr)
"216"/ Gabrielle Costa de Beauregard (Histoire@Politique - Politique, culture, société, Revue électronique du Centre d’Histoire de Sciences Po)
122/ Innovation politique ( - )
"295"/ Ismène (Miettes)
123/ JCMemo ( - , petit “bloc-note” de [ses] loisirs)
"258"/ Jean-Claude Raspiengeas (La-Croix.com)
"206"/ Jean-Luc Lacuve (Le Ciné-club de Caen)
"264"/ Jean-Michel Frodon (Slate.fr)
124/ Jean-Patrick Géraud (A voir, à lire - Le cinéma d’hier et d’aujourd’hui)
"265"/ Jean Serroy (GRE City Local News)
"301"/ Jérôme Bas (Kaamelott, L'Auberge Des Deux Renards - Le site dédié à Kaamelott et aux acteurs de la série culte d'Alexandre Astier!)
"312"/ J-J. Moscovitz (Osons penser et agir)
"238"/ J. M. (CLP) (Le journal de Saône-et-Loire)
"278"/ Julien (Zoom out)
"239"/ Julien Solal (L’Express Culture, avec Studio Ciné Live)
"190"/ La Valise ( - )
125/ Le blog Droit et cinéma: regards croisés ( - )
126/ Le petit bulletin ( - )
"259"/ Les Visiteurs du soir ( - )
"313"/ Lisa Vignoli (Marianne)
"309"/ L’officiel des Spectacles ( - )
127/ Luciole Camay (Note, discerne, régurgite!)
"217"/ Michel Berjon (Fiches du cinéma.com)
"188"/ ML (La Hune, espace d'humeurs et d'humour à développement durable)
128/ M.O. (Bachelard à la caméra. Ce blog est celui des élèves de l'option cinéma-audiovisuelle du lycée Gaston Bachelard [77])
"195"/ Marc-André Lussier (La Presse.ca)
129/ Martin Gignac (Lecinema.ca, pour tout savoir sur le cinéma), également publié ici (Showbizz.net)
130/ Mathias Crucq (CineShow.fr)
131/ Maxime Claudel (Excessif.com)
"240"/ MpM (Cannes 2011 [Ecran noir])
132/ Muriel Gremillet (Causeur.fr)
"266"/ Nathan Reneaud (Palmarès magazine)
"228"/ Nicolas Clément (Focus Le Vif.be)
133/ Parfum de livres...parfum d’ailleurs ( - )
"229"/ Patrick Bittar (Spiritualité 2000)
134/ Patrick Braganti (Benzine, magazine d’essence culturelle)
135/ Pauline Labadie (Il était une fois le cinéma - Webzine)
136/ Philippe De Jonckheere (Le Portillon, actualités culturelles alternatives)
"296"/ Philippe Dupuy (Blog de - )
137/ Pierre Germay (Nord Eclair.be)
138/ Pierre Haski (Rue 89 culture)
139/ Pierre Landais (Digsy Shambles)
"230"/ Politis ( - rubrique Culture)
"267"/ Reynald Dal Barco (Pure Cine by Cinemovies.fr, le magazine du cinéma)
140/ Romain (Le blog du cinéma)
"231"/ Rotko (Grain de sel, forum littéraire et culturel)
"218"/ Sabrina Piazzi (DVDfr.com)
141/ S.Kaganski (Les InRocks)
142/ Sens critique ( - )
"196"/ Simon Riaux (Ecran large: cinéma, DVD, Blu-ray et séries télé)
143/ Sophie Benamon (L’Express [avec Studio Ciné Live])
144/ Sous la Voûte étoilée ( - )
145/ Spectres du Cinéma (Forum de la revue - : Conversations autour des films)
"268"/ Timothee Lechot (Cinema.ch, toute l’actualité du cinéma)
146/ VO ( - [Version originale], le blog de la revue)
"269"/ Voreppe, une ville partagée par tous ( - )
"219"/ W catharos (Le forum communiste et marxiste de La Risposte - Journal communiste)
"220"/ Wallimage ( - Les atouts de l’audiovisuel en Wallonie et à Bruxelles [cite surtout des extraits d'une dizaine d'autres articles de presse])

Et enfin, les gros méchants - ceux qui n'ont pas publié un commentaire que je suis certain de leur avoir fait (individualisé bien sûr - je n'ai jamais effectué de "couper/coller" d'un blog sur l'autre comme on le voit parfois, mais ai presque toujours réagi par rapport à chacun des billets, parfois à plusieurs reprises et à plusieurs semaines de distance - mais certaines plate-formes de blogs n'aiment peut-être pas les Macintosh ou bien Firefox?).

"297"/ A.P (Time Out)
147/ A brûle pourpoint ( - )
"213"/ Achille1 (Detox Info.fr - chroniques ...sans publicité)
"248"/ Alain sPira (Paris Match)
148/ Boustoune (Angle[s] de vue)
149/ Bundef (Nerdalors - TV cinéma - Jeux video - Geekeries and co)
"298"/ Burnain (Buffet Playlist)
150/ Céline (Le Mag - culture)
151/ [cf. 11bis]
"249"/ Cellar Door ( - )
"245"/ Ciné partout tout le temps ( - )
152/ Clara Carlesimo (Le blog des étudiants de 1ère année de Cannes)
153/ Corentin Chrétien (Le Règne de l’Arbitraire - si vous n’êtes pas d’accord, c’est parce que j’ai raison)
154/ CrocNique (Crocnique, Informations travaillées pour petits bourgeois [dixit Andy Vérol])
155/ Descartesculture (Le Mélange des cartes [Blog culturel du Lycée Descartes de Tours])
"299"/ Edwood (The Web's Worst Page - Les critiques cinéma 1998-2012)
156/ Elodie Kempenaer (Lebourlingueurdu.net)
157/ Eyquem (Spectres du cinéma)
"187"/ Fabrice Simon (Versus, contreproint de vue sur le cinéma)
158/ Fanny (Paris pêle-mêle)
159/ Fashion (FashioNeedsMe)
"250"/ Garko ( - )
160/ Guillaume Richard (UniversCiné Belgique)
161/ [cf. 63bis]
"300"/ Impétueux (Le cinéma d’ - “J’aime la citronnade; je n’ai pas besoin que la citronnade m’aime” – Henry de Montherlant)
162/ Jérémie Noël (Le moment critique cinéma)
"246"/ Jérôme (Cinétrange)
163/ Julien Bouffartigue (Mon site à moi! Découvrez mon univers)
164/ Julye Roussel (Julye prof rebelle)
165/ L. ( - aime le cinéma)
166/ L’heure de la sortie ( - , Les DVD d’hier et d’aujourd’hui)
167/ Laurie Villenave (Critique Film)
168/ LegolasGamer (Gohanblog, les yeux dans les jeux!)
"193"/ Le Quatrième rang ( - . L’actualité cinéma, vue de là [Nb: cet article est paru dans le numéro 758 du 29 octobre de Marianne])
169/ [cf. 75bis]
"251"/ Maëlle (Les menus plasirs [vin, cinéma, photos et autres plaisirs de la vie])
170/ Maverick (Le blog buster [par Ripley & - ])
171/ Max Angel (Le blog de - )
172/ [cf. 27ter]
173/ MissBlogdel ( - )
"302"/ Nell (Nelissage)
"303"/ Nicolas Gilson (Un grand moment 2 ciméma - ou pas)
174/ Nkm (Nathalie Kosciusko-Morizet)
175/ [cf. 86bis]
176/ [cf. 86ter]
"252"/ Olivia Leboyer (Toutelaculture.com, la boite à sorties)
"304"/ Orsonne Ouellsse pour CineQuaNon (Esseclive.com, le site des étudiants du groupe Essec)
177/ Pascal (C'est arrivé près de chez moi, le petit blog culturel de - )
178/ Serge Guérin (Enjeux d’une Société durable, conviviale & intergénérationnelle)
"305"/ Ruehd ( - )
179/ Ted ( - sifflera 3 fois)
180/ [cf. 102bis]
181/ Toonoo ( - , les chroniques de l'équipe Comnoo : c'est tout nous !)

Bien entendu, tout lien erroné ou inopportun pourra être corrigé ou retiré de la liste sur simple demande de qui de droit.

(1) Tous les items supérieurs à 181 sont postérieurs. Et, bien entendu, chaque lien n'apparaît que dans une seule "catégorie"...
(2) Au 23/05/2012, plus de 300 liens sont répertoriés (numérotés plus ou moins dans l'ordre où je les ai dénichés), et il continue à en apparaître...

PS: je viens d'apprendre avec désolation que le Panoptique allait cesser sa parution au bout de 18 mois (sauf si se présente un repreneur - peut-être en train de se porter volontaire?).
PS du 21/03/2012: comme indiqué par Edouard dans son commentaire ci-dessous, le Panoptique pour février 2012 a été réalisé par le Ciné-club de Caen.

6 mars 2012

La liseuse - Paul Fournel

P1020802

Je n'ai pas résisté à l'envie de lire La liseuse de Paul Fournel (Editions P.O.L), repéré chez quelques blogueuses dont Aifelle, et je n'ai pas été déçue. Ce roman a une forme poétique particulière inventée au XIIème siècle: la sextine, dont la définition est donnée à la fin de l'ouvrage. Pour résumer, le roman-poème est composé de 180 000 signes et blancs. Robert Dubois, éditeur dans une maison d'édition germano-pratine, reçoit une liseuse de 730 gr où sont stockés les manuscrits qu'il doit lire. C'est la séparation du texte et du papier: une véritable révolution est en marche. Cette évocation du métier d'éditeur et de l'édition en général constitue une merveille d'écriture légère et fine. Paul Fournel est un écrivain que je ne connaissais pas. Je suis contente d'avoir réparé cet oubli. La liseuse est un joli hommage aux métiers du livre, aux éditeurs et aussi aux écrivains. Je voudrais vous donner quelques exemples du texte pour vous donner envie de le lire: "Mme Martin, la propriétaire du Tilbury, rue du Dragon, qui a exactement l'âge de Pauline Réage, est responsable de la bedaine d'une grosse moitié de l'édition française. Elle est du genre mitonneuse, une mère lyonnaise en exil germano-pratin... Il y avait deux ascètes notoires qui rehaussaient le tableau en se livrant à leurs célèbres solos d'Evian. Ils étaient les statues du Commandeur de la profession. Des Giacometti. J'ai plongé. Au final, je n'aurai pas fait fortune dans ce métier mais j'aurai bien mangé". "L'artichaut est un légume de solitude, difficile à manger en face de quelqu'un, divin lorsqu'on est seul. Un légume méditatif, réservé aux bricoleurs et aux gourmets. D'abord du dur, du charnu, puis, peu à peu, du plus mou, du plus fin, du moins vert...". Dernier paragraphe: "Lorsque j'aurais la lecture du dernier mot de la dernière phrase du dernier livre, je tournerai la dernière page et je déciderai seul si la vie devant moi vaut encore la peine d'être lue." Lisez-le.

3 mars 2012

Dix hivers à Venise - Valerio Mieli / Portrait au crépuscule - Angelina Nikonova

Mon ami et moi-même avons passé un moment sympa, en compagnie de Camilla (jolie comme un coeur) et de Silvestro, homme pas très mature mais très attachant, dans un cadre ayant pour nom Venise, loin de l'image touristique connue. Tout commence donc sur un vaporetto en 2001, Camilla est en route pour s'installer dans une petite maison, près d'un canal accessible uniquement par bateau, quand ils se rencontrent pour la première fois. Sur l'embarcation, munie entre autres d'une grande lampe à pied, elle croise le regard de Silvestro tenant une plante (un pied de tomates?). Il est assis au fond du vaporetto. Un échange de regard, quelques gamineries et Silvestro a le coup de foudre. Pour Camilla, l'intravertie, on ne sait pas ce qu'elle pense. Rien ne se passe vraiment entre les deux à ce moment-là, mais ensuite, pendant 10 ans, entre études et vie préprofessionnelle, ils vont se retrouver, se croiser (parfois sans se voir quand une grande église sur une place se dresse entre eux deux), se séparer, se disputer, s'apprivoiser, entre Venise et Moscou. Dix hivers à Venise est vraiment un très joli film que je vous conseille. Je suis sûre que vous aurez envie d'aller faire un tour à Venise. Lire le billet enthousiaste de Pascale.

Maintenant, voici un film nettement moins léger et joyeux, Portrait au crépuscule, d'une réalisatrice russe, Angelina Nikonova, avec une actrice étonnante, Olga Dykhovichnaya, qui a co-écrit le scénario avec la réalisatrice. Dans une Russie triste, dépressive et brutale, celle de Poutine, Marina, la trentaine, est assistance sociale (sans s'épanouir dans son travail), a un grand appartement, un mari "gnangnan", un amant "pas très sexy ni très galant" et des amis qui n'en sont pas. Un jour, en allant à son travail, après avoir cassé un talon d'une de ses chaussures, puis s'être fait voler son sac à l'arraché, elle se fait violer par des policiers (un de leur "passe-temps"). La vie de Marina bascule. Envoyant tout promener, elle devient l'amante de son violeur, Sergueï (oeil d'acier et visage coupé à la serpe). Il ne l'a pas reconnue. C'est sa façon à elle de se venger. Qu'on adhère ou pas, il faut reconnaître que ce film ne peut pas laisser indifférent. Ce film suinte la misère sociale, sexuelle, et la violence. Pourtant, à la fin, une lumière d'espoir apparaît. Le dernier plan sur cette femme suivie de loin par son amant/tortionnaire est bouleversant. J'ai aimé mais, comme dirait l'autre, cela ne donne pas envie de partir en vacances en Russie. Lire le beau billet de Mymp et celui de Chris.

Je ne suis malheureusement pas sûre que ces deux films soient beaucoup sortis en province.

29 février 2012

Le mystère Sherlock - J.M. Erre

P1020801

Je le dis tout de suite, Le mystère Sherlock (Editions Buchet Chastel, 325 pages) est un roman complètement loufoque, qui m'a moins fait rire que Série Z du même écrivain, mais m'a procuré quand même un bon moment de lecture. L'histoire s'apparente à un pastiche rendant hommage à Sherlock Holmes, personnage réel ou imaginaire, et à Agatha Christie et à son roman Dix petits nègres. En Suisse, en 2011, 10 personnes dont des universitaires sont réunies à l'hôtel Baker Street, près des chutes de Reichenbach, cadre de l'affrontement final Holmes/Moriarty. A l'issue de ce colloque, l'un d'entre eux doit être nommé (par le professeur Bobo -"le Jeanne Calment des amphis"- à la chaire très convoitée d'holmesologie de la Sorbonne (la première du genre)). Dès le début, on sait que ces 10 personnes vont devenir 10 cadavres alignés dans la chambre froide de l'hôtel. Parmi les 10, la narratrice, journaliste camouflée en bonne à tout faire dans cet hôtel. L'histoire très bien construite est pleine de rebondissements. C'est macabre sans tomber dans le sordide car les situations et les descriptions sont bourrées d'humour. L'écriture de J. M. Erre est un atout majeur de ce roman. On sent qu'il s'est beaucoup amusé à l'écrire. C'est beaucoup de travail, mais je voudrais lui conseiller de faire attention car on arrive à se lasser un peu de ces jeux sur les mots pendant tout un roman. En décrivant le professeur Bobo par exemple: "...chacun put admirer sa peau toutânkhamonesque, sa lèvre bubonique, ses yeux grumeleux, ... ", "...à l'unanimité, c'est un débris". Je vous laisse découvrir dans l'épilogue qui va réussir à obtenir la chaire universitaire. Il n'y a pas besoin de connaître l'oeuvre de Conan Doyle pour apprécier ce roman. Voir le billet de Keisha.

26 février 2012

La rivière de nos amours (The Indian Fighter) - André de Toth / La ville abandonnée (Yellow sky) - William Wellman

Avant de reparler des dernières sorties, je vais évoquer deux "vieux" films que j'ai vus en début d'année, projetés à une semaine d'intervalle dans une salle "Art et Essais" à Paris. Ce sont deux westerns de très bonne qualité et à peu près inconnus (surtout par moi).

La rivière de nos amours, titre français sirupeux pour The Indian Fighter d'André de Toth (1955) avec Kirk Douglas (qui a produit le film), une très jolie brune italienne, Elsa Martinelli, qui joue le rôle d'une indienne, et Walter Matthau dans le rôle du méchant. On voit pas mal d'Indiens qui sont de vrais personnages. Occupant un territoire où se trouve une mine d'or très convoitée par des blancs indélicats, ils savent se défendre. J'ai retenu la séquence où les Indiens sur leurs chevaux font le siège d'un fort avec des lances enflammées. Kirk Douglas interprète un homme qui comprend les Indiens, et il tombe même amoureux d'une Indienne. Un bon western.

La ville abandonnée (Yellow sky), de William Wellman (1948), avec Gregory Peck, Richard Widmark et Anne Baxter (elle débutait). La salle, composée d'un public pas très jeune et cinéphile, était presque pleine. Le film a été tourné en en noir et blanc. On a bénéficié d'une belle copie. Pendant 1H40, j'ai été captivée par cette histoire qui se passe dans l'Ouest en 1867. Un groupe de 7 hommes attaquent une banque, puis ils sont poursuivis et se retrouvent à traverser un grand désert (cette séquence est marquante). Ils arrivent dans une ville fantôme, "Yellow sky", où une jeune femme et son grand-père les ont précédés. Richard Widmark, dont c'était le deuxième film, est un "méchant" convaincant face à Grégory Peck qui va changer au cours de cette aventure. J'avoue avoir une préférence pour ce western-ci. Voir le billet d'Eeguab.

Il faut redire que voir ce genre de film autrement que sur un écran télé est une belle expérience.

23 février 2012

Le prix de l'hérésie - S. J. Parris

P1020800

Le prix de l'hérésie de S. J. Parris (Editions 10/18) a comme caractéristique d'être un roman policier qui se passe en 1583, au moment où le philosophe italien Giordano Bruno se trouve en Angleterre après avoir fui l'Italie et les tribunaux de l'Inquisition. Dans le roman, Giordano Bruno de Nola, qui été excommunié quelques années plus tôt, est chargé par un ami de la Reine Elisabeth Ière de démasquer des hérétiques (papistes) à Oxford. Il espère aussi découvrir un livre d'Hermès Trismegiste, personnage mythique qui aurait inventé l'alchimie (entre autre). Le roman se déroule dans un des collèges d'Oxford où la discipline est rude et où le nouveau dogme religieux anglican fait des ravages. Rapidement, des meurtres affreux rappelant des martyrs de saints sont commis. Giordano Bruno mène sa propre enquête sur ces crimes au péril de sa vie. Quand on lit la 4ème de couv', on s'attend à un roman à la hauteur du Nom de la rose avec un personnage aussi emblématique que Giordano Bruno dont la vie fut un roman. On en est pour ses frais. Le contexte religieux et l'époque sont passionnants mais traités de façon superficiels. Dommage que S. J. Parris (c'est le nom de plume d'une journaliste anglaise, Stephanie Merritt) n'ait pas donné plus de relief à Giordano Bruno, mort sur le bûcher de l'Inquisition à Rome en 1600 après huit ans de procès. Elle n'évoque rien des pensées et de la philosophie de cet homme qui, se basant sur les théories de Copernic, "soutenait la pertinence d'un univers infini, qui n'a pas de centre, peuplé d'une quantité innombrable de soleils et de mondes identiques au nôtre" (cf. wikipedia). A part ça, le roman se lit agréablement et le suspense est tenu jusqu'au bout même si j'ai été un peu dubitative à propos des traits de caractère des "méchants" de l'histoire.

Voir le billet d'Alinea.

20 février 2012

El Chino - Sebastian Borensztein

El Chino de Sebastian Borensztein est un film argentin très sympathique, dont le préambule tragi-comique se passe dans une province chinoise: une jeune femme qui se trouve avec son fiancé dans une barque sur une rivière est écrasée par une vache tombée du ciel. Puis l'action se déplace à Buenos-Aires, où nous faisons connaissance de Roberto, pas remis de la guerre des Malouines avec l'Angleterre. Il vit dans le souvenir de ses parents. Ronchon et misanthrope, à presque 50 ans, il vit seul et tient une quinquaillerie. Maniaque, il attend tous les soirs exactement 23H pour éteindre la lumière de sa veilleuse avant de s'endormir. Son passe-temps favori consiste à compter les vis et les boulons des boîtes qui lui sont livrées (il y en a toujours moins que la quantité indiquée) et de collectionner les faits-divers les plus absurdes parus dans la presse (on apprend à la fin du film pourquoi il a cette occupation). Les seules relations qu'il entretient sont avec le livreur de journaux et une femme encore jeune, amoureuse de lui. Un jour, pris de pitié, il prend à bord de sa voiture un jeune Chinois, Jun (celui du préambule), qui vient d'être éjecté d'un taxi. Bien entendu, la cohabitation, qui doit durer 7 jours (le temps que Jun retrouve son oncle), ne va pas être facile vu que Jun ne parle pas un mot d'espagnol. Le film est plein d'humour et Ricardo Darin et ses yeux bleus sont craquants... Si le film passe par chez vous, allez le voir, j'ai passé un excellent moment.

17 février 2012

La Taupe - Tomas Alfredson

Si vous vous attendez à un film trépidant avec beaucoup de rythme, passez votre chemin. La Taupe du réalisateur suédois du très réussi Morse, Tomas Alfredson, prend son temps. Quelques flash-back ponctuent cette histoire d'hommes d'où se dégage une atmosphère rétro qui convient bien au sujet. On se croirait dans un film des années 70 (l'histoire se passe en 1973). J'ai voulu voir ce film car les premiers rôles sont interprétés par des acteurs connus: Gary Oldman, Colin Firth, Ciaràn Hinds, John Hurt par exemple, et j'aime bien le genre "film d'espionnage" plutôt rare sur les écrans. Je n'allais pas bouder mon plaisir. Pour résumer l'histoire tirée d'un roman de John Le Carré, George Smiley (Gary Oldman), espion retiré des affaires, est chargé de découvrir la "taupe" travaillant pour les Soviétiques, infiltrée dans les services secrets britanniques. Pendant deux heures (que je n'ai pas vues passer), j'ai été passionnée par cette histoire où on assiste à quelques morts tragiques (des jeunes femmes). Le titre original du film et du roman, "Tinker Tailor Soldier Spy", se réfère à des surnoms donnés à 4 des protagonistes principaux soupçonnés tour à tour d'être la "taupe". George Smiley qui est l'enquêteur l'est peut-être aussi (la "taupe"). Ce film n'est certes pas un chef-d'oeuvre mais mérite toute votre attention car on passe un bon moment. Il m'a fait penser à La lettre du Kremlin de John Huston (qui est un film moins sage).

Prochain billet : El Chino de Sebastian Borensztein.

14 février 2012

Une bouteille à la mer - Thierry Binisti

La semaine dernière, après Les nouveaux chiens de garde, j'ai vu trois films qui m'ont beaucoup plu:

Voici le premier (je vais les chroniquer dans l'ordre où je les ai vus):

Une bouteille à la mer de Thierry Binisti évoque la correspondance par bouteille à la mer interposée puis par Internet entre Tal Lévine, une jeune Française de 17 ans arrivée depuis peu d'années à Jérusalem, et Naïm, un jeune Palestinien de 20 ans, "enfermé" dans la bande de Gaza qui est entourée d'un mur. Tal vit avec ses parents et a un frère qui fait son service militaire. Naïm traîne avec d'autres garçons. Il s'occupe en livrant des tee-shirt et vit avec sa mère, infirmière dans un hôpital. Après un attentat meurtrier dont elle est témoin, Tal envoie une bouteille à la mer (Méditerranée) avec un message demandant à la personne qui la trouvera de correspondre avec elle. Voilà comment débute une belle relation épistolaire entre Tal et Naïm, qui va les changer tous les deux. 90 km et un conflit qui n'en finit pas les séparent. Thierry Binisti ne prend parti ni pour l'un ni pour l'autre camp, où les attentats et les tirs de roquettes peuvent survenir n'importe quand. C'est un film optimiste (on peut rêver) alors qu'un cochon ne peut pas poser son sabot sur le sol palestinien (voir Le cochon de Gaza) et que dans Une bouteille à la mer, un Palestinien ne peut pas mettre un pied sur la terre d'Israël. Le scénario de cette émouvante histoire a été écrit par Valérie Zenatti qui l'a adapté de son propre roman, Une bouteille dans la mer de Gaza (2005).

Prochain film chroniqué: La Taupe de Tomas Alfredson.

11 février 2012

Les nouveaux chiens de garde - Gilles Balbastre et Yannick Kergoat

"Pluralisme", "Objectivité", "Indépendance" devraient être les maîtres-mots de ce "contre-pouvoir" que sont les médias. Depuis 30 ans, c'est malheureusement le contraire qui se passe. Comme je sais que vous pouvez trouver 100 minutes (1H40, qui passent très vite) de temps de cerveau disponible, je vous conjure d'aller voir Les nouveaux chiens de garde, documentaire salutaire, subjectif, sans nuance et très parti pris sur les liens plus qu'incestueux qu'entretiennent les médias avec la finance et la politique. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les télévisions, la presse et les radios appartiennent à de grands groupes industriels intimement liés au pouvoir en place. C'est pourquoi, à longueur d'année, on voit et on entend les mêmes individus (journalistes, économistes, etc.) qui disent tout et le contraire. Les postes de directeurs (presse ou radios) sont interchangeables d'une année sur l'autre entre le public et le privé. On rit souvent jaune devant ce documentaire tragi-comique quand on constate par exemple qu'un journaliste anciennement trotskyste est devenu animateur de meeting de l'UMP ou qu'un ancien de Charlie Hebdo est devenu directeur d'une grande chaîne de radio publique. Car on se glisse dans le moule, ou on tombe dans les oubliettes. Une grande partie de ce petit monde (issu souvent de la même classe sociale privilégiée) se réunit le dernier mercredi de chaque mois dans un bel hôtel parisien lors d'un dîner organisé par un club très fermé, Le Siècle, d'où rien ne filtre de ce qui se décide ou se dit. Ce que je trouve de plus triste, c'est qu'un journal comme Le Monde est devenu comme les autres.

Ce documentaire qui est sorti depuis le 11 janvier 2012 rencontre un bon succès d'estime car le bouche-à-oreille marche remarquablement bien. C'est mérité. Voir les billets élogieux d'Ed et de Phil Ciné.

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8 février 2012

The Event

Avec ces grands froids et n'étant pas très attirée par les dernières sorties au cinéma (The descendants, Another Happy Day), et ayant très moyennement apprécié Detachment (vu en avant-première), je me suis accordée une récréation en regardant une série TV en DVD (j'en fait une grande consommation). The Event est le genre de série où l'"on-reste-scotché-à-son-fauteuil-jusqu'à-la-fin" tellement c'est bien. J'ai regardé les 22 épisodes (de 40 minutes chacun) à la queue-leu-leu en trois jours. Cette série est un mélange de thriller fantastique et d'anticipation. L'avenir du monde est en jeu car 97 extraterrestres très semblables aux humains sont retenus prisonniers depuis 66 ans, après qu'ils se soient "crashés" en 1944 dans un coin reculé de l'Alaska (le vieillissement ne les atteint pas). De nos jours, le nouveau président des Etats-Unis (il est noir) qui vient de découvrir ce dossier classé "Top secret" veut le révéler au grand jour et libérer ces prisonniers. Plusieurs conseillers ne sont pas de cet avis car ils pressentent un danger. Et en effet, on apprend assez vite que d'autres représentants de ces êtres sont infiltrés parmi les humains. Les 97 ont comme chef une femme appelée Sophia (personnage glaçant dont l'unique but est de sauver son peuple). Le tempo est haletant. On ne s'ennuie pas une seconde. Il faut être attentif car les premiers épisodes sont composés de flash-backs. On découvre que certains personnages qui apparaissent au cours des épisodes ne sont pas ce qu'ils semblent être, il y a des nuances dans les caractères. Un jeune homme, Sean Walker, sert de fil rouge à la série. Il n'aura de cesse de retrouver sa fiancée disparue dès le premier épisode. Un étrange médecin fait des expériences sur des petites filles. Beaucoup d'explications ne nous sont pas données. J'ai adoré cette série avec quelques effets spéciaux du plus bel effet, qui tient en haleine jusqu'au bout. On peut supposer que l'issue de l'histoire est fatale à certains êtres vivant sur cette terre (je ne vous dirai pas lesquels).

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5 février 2012

Un homme de tempérament - David Lodge

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Je suis arrivée au bout des 700 pages de cette biographie romancée de H. G. Wells (1866-1946) parue aux Editions Rivages. On connait Herbert George Wells comme écrivain de romans d'anticipation ou fantastiques (La guerre des mondes, La machine à explorer le temps, L'homme invisible, L'île du Dr Moreau, etc.). Il a aussi écrit pas mal de romans de moeurs dans lesquels il s'inspire de sa vie et ou des personnes qui l'entourent. Grâce à ses romans et à ses articles journalistiques, Wells a bien vécu de sa plume. Mais David Lodge s'est surtout focalisé sur H. G Wells, grand séducteur (un "chaud-lapin"?), aimant le sexe qu'il considérait comme un sport pour exercer son corps plutôt que son esprit. Il connut des dizaines et des dizaines de femmes (du point de vue biblique), qui le plus souvent étaient moitié plus jeunes que lui. Ces relations étaient pour la plupart du temps des "passades" (en français dans le texte), mais pour certaines, ce fut de longues liaisons qui se terminaient plus ou moins bien. Rosamund Bland, Amber Reeves, Rebecca West (de 26 ans sa cadette), Elisabeth Von Arnim et quelques autres sont passées entre les bras du grand homme successivement ou simultanément. Marié et père de deux garçons, Wells prônait l'Amour Libre. Sa femme Amy Catherine (Jane - morte en 1927 mais dont il n'a jamais voulu divorcer) acceptait ces liaisons, souvent scandaleuses pour l'époque et qui auraient pu compromettre sa carrière littéraire. Le roman se présente pour partie comme une longue interview imaginaire de Wells quelques mois avant sa mort. Né dans le sud de Londres dans une famille pauvre de la moyenne bourgeoisie, Wells va parvenir à force de détermination et d'intelligence à faire des études littéraires et scientifiques. Sa mère rêvait qu'il devienne drapier, il deviendra célèbre et riche grâce à son talent d'écrivain. Adepte des idées socialistes qui prônaient une meilleure répartition des richesses, il adhéra à la Société fabienne (de centre gauche et à l'origine de la création du Parti travailliste) qu'il quitta par la suite. Il a cotoyé George Bernard Shaw, Joseph Conrad, Henry James, parmi les écrivains les plus connus. Il a aussi rencontré Lénine et Staline et Maxime Gorki grâce à qui il connut Moura Budberg, sa dernière maîtresse qui ne voulut jamais se marier avec lui. J'avoue que j'ai découvert un sacré personnage à la vie bien remplie. Je connais peu son oeuvre (sauf les titres cités). David Lodge nous résume quelques ouvrages. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de les lire, ils me paraissent un peu datés. Contrairement aux oeuvres de pure fiction de David Lodge, Un homme de tempérament n'est pas humoristique du tout. Je n'arrive pas à savoir ce que Lodge pense de Wells. A vous de vous faire une opinion. Un roman que j'ai trouvé agréable à lire malgré sa longueur.

2 février 2012

Manchette/Tardi (suite) - Griffu - Le petit bleu de la côte ouest

Je [ta d loi du cine, squatter] n'avais pas prêté une attention particulière au nom de Jean-Patrick Manchette (par exemple, je n'avais pas "capté" qu'il était mort en 1995...) avant d'avoir l'occasion par dasola de lire les 3 adaptations posthumes par Tardi de trois de ses romans. J'avais lu Griffu il y a des années (en édition Dargaud des années 80, et non dans l'EO aux Editions du square de 1978). A l'époque, je l'avais lu davantage pour le dessin de Tardi que pour son scénariste. Plus courte que les adaptations (une cinquantaine de pages, contre 75 pour Le petit bleu de la côte ouest, et une centaine pour La position du tireur couché ou Ô dingos, Ô châteaux), cette oeuvre (Griffu) est un peu particulière par rapport aux trois autres, parce qu'il s'agit d'un scénario de BD écrit directement pour Tardi et que les deux auteurs ont personnellement collaboré puisque Griffu a été publié du vivant de Manchette.

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Ce n'est pas l'édition en photo ci-dessus (dont la couverture est totalement différente) que j'avais lue. Dans l'autre dessin de couv' (qu'on retrouve plus ou moins hors-texte de page de garde, et en page intérieure, p.29), le héros éponyme portait un imperméable boutonné, avec flingue en pogne et poing fermé, et avait donc l'air d'un dur, et non d'un gentil jeune homme...

A mon avis, l'habillement de Gérard Griffu a son importance. Son action commence en costard-cravate bien rasé pour finir près de poubelles, avec la barbe des 3 jours du con qui a mal dormi et en sale état. Au bout de quelques pages, on lui a fait le coup du renard au fond du puits, avant qu'il réussisse à se cavaler. La nouvelle couverture se situerait par là, mais cette image ne devrait pas exister (à cause de détails que je vous laisse trouver). Ensuite, évidemment, il cherche à savoir pourquoi et qui, et c'est parti (on ne le verra pratiquement plus qu'en imper hermétique ou à poil - à part 2 vignettes intermédiaires). Comme le dit souvent Tardi, le scénario de Manchette est un mécanisme d'horlogerie où chaque petit fait est à sa place. L'histoire se déroule sur trois jours, avec ce qui m'apparaît personnellement comme quelques incohérences (quelques repères permettent de savoir que, s'achevant un mercredi, son prologue s'était joué un samedi ou un dimanche - est-ce qu'un "privé" reçoit sa clientèle ce jour-là, en robe de chambre et mal rasé? Et pouvait-on dormir 14 heures dans une station de métro pour en sortir à 2 heures du matin dans les années '70?). Ca mêle étudiantes en sociologie et boite de strip-tease (quel rapport?). Il suit des pistes (adresse... petite... agenda... restaurant...  journal... encore la petite...), s'accroche, en dur qui sait encaisser, malgré les gnons qui pleuvent et les morts qui s'accumulent. Il réfléchit, et ça l'énerve qu'on le prenne pour un crétin. Ca se termine donc avec deux pages pour résoudre l'intrigue, et deux pages de flingage final, où Griffu, en légitime défense et ne faisant que riposter, tue son monde à chaque coup de feu et quitte seul la scène, sur ces mots: "A cette pensée, là où je suis, je ris".

Il est hors de question que je me lance dans des évocations d'éventuelles similitudes avec des polars ou films noirs (américains ou autres), je ne m'y connais pas assez. Je dirai juste que, pour ma part, cet univers me fait penser, un peu, aux Enquêtes de Sam Pezzo, trois BD de Giardino parues chez Glénat dans les années '80.

*********

Et voici maintenant la chronique annoncée par dasola dans son article précédent. Concernant Le petit bleu de la côte ouest (je ne sais pas pourquoi ce titre me fait penser par association d'idée à "pigeon"? Peut-être à cause du Vieux bleu de Walthéry. Bref), je ne vais pas en faire une critique sociopolitique (ça a déjà été fait) sur le spleen du cadre. L'histoire dessinée par Tardi commence et s'achève sur des tours de périphérique où rêvasse le héros, Georges Gerfaut. Entretemps, ce père de famille sans histoire a dû rentrer dans la clandestinité, en quittant femme et enfants, parce qu'on en voulait à sa peau sans qu'il sache pourquoi (ben oui, ça arrive à tout le monde d'amener un blessé d'accident de la route à l'hôpital, non? On ne vous en veut pas à mort pour ça, d'habitude).

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Il se retrouve traqué par deux tueurs professionnels, que l'on voit agir pour le compte d'un mystérieux commanditaire (le lecteur suit aussi l'action vue côté tueurs). Par chance, il réussit à en éliminer un, avant d'être contraint d'aller se terrer dans les montagnes pendant plusieurs saisons. Seule la résurgence inopinée du tueur survivant (qui avait repris la traque à son compte) ramène Gerfaut vers la civilisation - urbaine (arguer d'une amnésie, ça semble marcher facilement). Un dernier coup de balai pour liquider l'immonde salaud de service, et il peut reprendre sa vie antérieure - qui ne paraissait pourtant pas particulièrement lui manquer pendant tous ces mois? Et tourner en rond en voiture sur le périph'.

Ah, vérification faite, "petit bleu de Gascogne", c'est une race de pigeon "idéale pour la chasse", semble-t-il (?). Mais un télégramme ("petit bleu") joue aussi un rôle dans l'histoire. Et le gerfaut, c'est un faucon. Alors, allez savoir ce que l'auteur avait en tête...

Il reste encore plusieurs polars de Manchette à adapter, je ne sais pas si c'est dans les projets de Tardi? En 2009, il expliquait son (r)apport aux romans de Manchette, sans annoncer qu'il en dessinerait un troisième pour 2011. Mais si ce devait être le cas, je parierais sur Fatale, dont il parle incidemment dans une interview vidéo.

PS du 13/02/2012: on m'a familièrement soufflé que "petit bleu de la côte ouest" ferait référence à un morceau de jazz - enfin, du blues. Vous suivez? Mieux que moi alors!

30 janvier 2012

Films vus et non commentés depuis le 01/01/12

Avant de reparler livres, je voulais évoquer cinq films vus au mois de janvier 2012.

Je commencerai par L'Irlandais de John Michael McDonagh (le frère de Martin McDonagh, réalisateur de Bons baisers de Bruges). Ce film vaut éventuellement d'être vu pour Brendon Gleeason qui interprète un des deux seuls flics intègres du Connemara, région du sud de l'Irlande où se déroule l'histoire. Des trafiquants de drogue venant des Etats-Unis règlent leurs comptes. L'une des notes originales de l'histoire est qu'ils sont poursuivis par un flic noir (Don Cheadle) qui détonne dans ce décor où les personnages parlent le gaélique. La fusillade finale dans un port n'est pas mal du tout. Sinon, c'est un film éventuellement évitable si vous payez la place plein tarif. Pour les autres, pourquoi pas?

Une nuit de Philippe Lefebvre nous donne l'occasion de voir Paris la nuit, un Paris des noctambules, des boîtes de nuit, des cabarets, des clubs échangistes et j'en passe. On suit pendant une nuit Simon Weiss (Roschdy Zem, très bien), de la brigade des moeurs, qui connaît bien ce milieu qu'il côtoie régulièrement. Accompagné d'une femme sous-brigadier (Sara Forestier) qui lui sert de chauffeur, il va d'un endroit à un autre, retrouve les mêmes personnages plus ou moins louches. On devine que Simon trempe dans certains trafics, il négocie, s'arrange avec la légalité. Il se salit les mains. Pendant ce temps-là, la sous-brigadière, Laurence Deray, observe... C'est un film qui respecte l'unité de temps, de lieu et d'action. Il y a quelques invraisemblances quand Simon croise certains personnages simultanément ou presque dans plusieurs endroits à la fois. Ceci mis à part, c'est un film agréable qui se suit sans déplaisir.  

Parlez-moi de vous de Pierre Pinaud n'est pas une comédie. C'est une histoire triste d'une jeune femme, Mélina, une "voix". Animatrice à la radio, la nuit, elle résoud les problèmes affectifs d'auditeurs, ce qu'elle est incapable de faire pour elle-même. Car Melina/Claire Martin est une femme seule qui dort souvent dans un placard de son bel appartement cossu. Elle a de gros problèmes relationnels, elle fuit les autres. Karine Viard est très crédible dans le rôle de Mélina. Elle porte le film que j'ai vu comme un hommage à Macha Béranger qui fut la voix nocturne de France Inter pendant des années. Film à voir mais sans plus.

Malveillance de Jaume Balaguerò est un film "flippant" bien que l'histoire débute de façon anodine. César, aux tendances suicidaires, vient d'être engagé comme gardien d'un immeuble barcelonais. Il rend des menus services à ses occupants dont une en particulier, Clara, qu'il observe, épie de jour comme de nuit en s'introduisant chez elle subrepticement. Car, étant le gardien, il a les clés des appartements. Le titre espagnol "Mientres duermes" (Pendant que tu dors) dévoile bien une partie de l'intrigue. C'est un film que je déconseille aux âmes sensibles (surtout si vous n'aimez pas les cafards). Personnellement, j'ai bien aimé ce film où Luis Tosar interprète un rôle que l'on n'oublie pas de sitôt.

Je terminerai par Sherlock Holmes II - jeux d'ombres de Guy Ritchie où l'on prend les mêmes (Robert Downey Jr et Jude Law dans les rôles de Holmes et de Watson) et l'on recommence. C'est toujours le même réalisateur. On ajoute Noomi Rapace qui joue une diseuse de bonne aventure, et le dangereux Professeur Moriarty qui fait dans la fabrication d'armes de destruction massive (nous sommes en 1898). Je n'oublie pas Mycroft (le frère de Sherlock) interprété par l'irrésistible Stephen Fry. A part ça, j'avoue que j'ai moins aimé ce deuxième volet auquel je n'ai pas compris grand-chose. C'est trépidant avec beaucoup d'effets spéciaux mais vous pouvez vous dispenser d'y aller.

27 janvier 2012

Op Oloop - Juan Filloy

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J'ai été attirée par la couverture et par le titre étrange (c'est le nom du personnage principal du roman).

L'écrivain argentin Juan Filloy est né en 1894 et décédé dans son sommeil en 2000 à l'âge de 106 ans! Peu connu en dans son pays d'origine et encore moins ailleurs, il a influencé des écrivains comme Julio Cortazar. Les titres de ses romans et de ses nouvelles ne comportaient que 7 lettres. Il a par ailleurs composé plus de 8000 palindromes en langue espagnole, lui dont les parents étaient analphabètes. Sa mère était une lavandière toulousaine, et son père, un paysan espagnol.

Op Oloop écrit en 1934 est son premier roman traduit en français, à ce jour.

A Buenos Aires, en avril 1934, on suit 19 heures et 10 minutes exactement de la vie d'Optimus Oloop (âgé d'une quarantaine d'année), d'origine finlandaise et statisticien de profession. A 10H00, il part aux bains turcs puis il fait une visite à sa fiancée Franzisca chez les parents de cette dernière avant de partir dîner avec des amis. C'est lui qui invite. Il terminera sa nuit dans une maison close où il va faire une rencontre qui le bouleverse. Ainsi résumé, je ne peux rendre compte du style. L'histoire mêle rêve et réalité car Op Oloop aspire à un idéal de vie qu'il a du mal à atteindre. Je ne m'attendais pas du tout à la fin assez abrupte (si je puis dire). J'avoue avoir été un peu déçue par ce roman qui m'a paru daté, j'ai trouvé le récit plutôt brouillon avec pas mal de digressions. Du coup, je me suis un peu perdue dans le récit avec tous ces personnages. Mais je suis contente d'avoir découvert un écrivain. J'ai découvert par la même occasion une maison d'édition: Monsieur Toussaint Louverture.

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