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Le blog de Dasola

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11 juillet 2011

Le perroquet des Batignolles - 1. L'énigmatique Monsieur Schmutz - Boujut, Tardi, Stanislas

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Je voulais rendre hommage par le biais d'une BD adaptée d'une pièce radiophonique diffusée sur les ondes de France Inter en 1997 au journaliste écrivain producteur de télé, Michel Boujut, récemment disparu.
Michel Boujut fut le producteur réalisateur (avec Anne Andreu et Claude Ventura) de "Cinéma, cinémas", cette émission génialissime qui parlait de cinéma dans les années 80 (1982 à 1991). Diffusée sur France 2, elle a égayé le paysage audiovisuel français. Il fut une époque encore récente où la télévision française fabriquait des émissions de qualité qui ne prenaient pas les téléspectateurs pour des imbéciles.
Pour en revenir à la BD proprement dite, Le perroquet des Batignolles - 1. L'énigmatique Monsieur Schmutz, il s'agit de la première partie de l'histoire. La suite paraîtra l'année prochaine (hélas, il faut attendre). Il est prévu 5 volumes en tout. Très agréable à lire, l'histoire policière menée par un preneur de son à Radio France, Oscar Moulinet, "vieux, très vieux... 35 ans...", se passe au tout début du XXIème siècle. Je vous donne quelques éléments importants de l'intrigue: des petits canards en or boite à musique (qui jouent "L'entrecôte" chantée par les Frères Jacques), des bandes magnétiques audio dissimulées dans ces mêmes canards, une cantatrice noyée, un sommelier étranglé, la petite amie d'Oscar menacée, un faussaire en tableaux et objets d'art. J'aime beaucoup les dessins de Stanislas (voir la couverture). Il y a quelques clins d'oeil à des hommes de radio connus à France Inter, et un bulletin de météo marine d'anthologie. J'ai hâte de découvrir la suite où il sera, j'espère, question du perroquet du titre, que l'on ne voit pas du tout dans ce 1er tome. [T.2 chroniqué le 16/11/2014]

8 juillet 2011

Reprises de films

Ca fait longtemps que je n'avais pas rédigé de petit billet "généraliste" sans faire la critique de tel ou tel film ou livre. J'en avais rédigé pas mal lors de la 1ère année de mon blog (en 2007 - déjà), parce que j'avais tout un "stock" de réflexions accumulées à faire partager. Par ces temps estivaux, c'est le moment de renouer avec une forme d'expression qui ne m'oblige pas à trop d'efforts intellectuels.
Pendant des années, l'été était l'occasion de (re)découvrir des films en reprise sur grand écran (West Side Story, Lawrence d'Arabie, Autant en emporte le vent, etc.). Cela existe encore (à Paris et peut-être ailleurs) mais on en parle moins. Et pourtant le DVD ou le Blu-Ray ne remplaceront jamais le plaisir que l'on peut éprouver de voir un film en grand large avec des spectateurs ravis. Comme je l'ai déjà mentionné, cet été 2011, il faut voir ou revoir Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, mais aussi deux films de Bunuel, Le charme discret de la bourgeoisie et Le journal d'une femme de chambre (13 juillet), sans parler de différents cycles comme un hommage à Don Siegel ou aux studios de la RKO: que du bonheur!

5 juillet 2011

L'oeil du singe - Hugo Buan

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Grâce à Alex-mot-à-mots que je remercie, j'ai lu ce roman d'un écrivain français dont je n'avais jamais entendu parler, Hugo Buan, publié chez un "petit" éditeur, Pascal Galodé. Il s'agit a priori de la 4ème enquête du commissaire Lucien Workan, homme aux méthodes peu orthodoxes. L'histoire se passe à Rennes et dans ses environs. Maximilien Lachamp, paléoanthropologue de renom, est le découvreur d'une mandibule de l'"homo octavius". Il se trouve aussi impliqué dans une histoire de cadavres enterrés et déterrés. Une des armes des crimes sort de l'ordinaire: un fémur de mammouth adolescent. Le rythme endiablé de la narration est un des atouts de ce roman, qui ne m'a sans doute pas fait autant rire qu'Alex-mot-à-mots, mais je reconnais que j'ai passé un bon moment de lecture dans ce milieu peu connu mais passionnant de la paléontologie. Une petite femelle bonobo fait aussi une apparition en annexe de l'intrigue. Je pense lire un jour les trois premières enquêtes de ce commissaire Workan au langage pas toujours châtié, que l'on retrouve dans Cezembre noire, Hortensia blues et La nuit du tricheur.

2 juillet 2011

Films vus et non commentés depuis le 23/06/11

Voici encore quatre films très différents qui m'ont plus ou moins plu et que je vous recommande. Les deux premiers ont l'actrice principale en commun : Michelle Williams.

La dernière piste de Kelly Richardt est un western qui se passe en 1845. Des colons, 3 couples et l'enfant de l'un deux, se sont perdus dans le futur Etat de l'Oregon à l'ouest des Etats-Unis. Un homme leur sert de guide. Il ne se passe pas grand-chose si ce n'est la rencontre avec un Indien parlant un dialecte incompréhensible (et non sous-titré) qui devient leur prisonnier. Le but de ces hommes et ces femmes est de trouver de l'eau au milieu de ce paysage hostile qui les entoure. Nous sommes en plein "Gold rush" (ruée vers l'or) mais seule l'eau les intéresse. On assiste pendant 1H50 à leur cheminement semé d'embûches. Un des hommes tombe malade. La fin abrupte est très frustrante car on ne sait pas ce qui va leur arriver. Ce film peut rebuter plus d'une personne (comme mon ami par exemple). Voir l'excellente critique d'Edisdead. De la même réalisatrice et joué par la même actrice, Michelle Williams, j'ai quand même préféré Wendy et Lucy.

Dans un autre registre, Blue Valentine de Derek Cianfrance raconte avec des retours en arrière le délitement d'un couple, Dean et Cindy. Lui est déménageur, elle est infirmière. Ils élèvent une adorable petite fille, Frankie (Dean n'est pas le père). Les deux acteurs principaux, Ryan Gosling et Michelle Williams, sont très bien dans des rôles pas faciles. On y croit. Le personnage de Dean est peut-être moins bien écrit mais néanmoins je vous conseille ce film. Il faut rester jusqu'au générique de fin. Voir le billet de Wilyrah.

X-men, le commencement de Matthew Vaughn fait passer un bon moment. Les effets spéciaux de ces mutants et le "méchant" de l'histoire (Kevin Bacon) sont très réussis. Il n'est pas nécessaire d'avoir vu les autres films de la série (comme je l'ai fait) pour apprécier celui-là. C'est un bon film de genre pour ceux qui aiment.

Enfin, je garde mon "chouchou" pour la fin, j'ai nommé Kung-Fu Panda II de Jennifer Yuh où Po, mon panda préféré (et toujours "topissime" - cf. mon billet du 21/08/2008 sur l'opus I), a maille à partir avec un vilain paon qui veut gouverner la Chine. On apprend les origines de Po (je vous annonce, ô surprise, que Po avait été adopté par un jars et une oie). C'est mignon tout plein, aussi enlevé que le premier. Je recommande le film pour petits et grands.

29 juin 2011

658 - John Verdon

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Grâce aux éditions Bernard Grasset (que je remercie), j'ai reçu il y a quelques semaines déjà ce roman policier, que j'ai lu presque tout de suite. C'est l'histoire d'un tueur en série par vengeance envers des personnes ayant une addiction que je vous laisse découvrir. Le 658 du titre est un nombre aléatoire, comme le montant d'un chèque de 83 dollars et quelque. Une marque d'alcool avec quatre roses est une arme du crime coupante. Comme vous l'avez deviné, les nombres sont essentiels à l'histoire qui se passe aux Etats-Unis, dans l'état de Pennsylvanie, de nos jours. Un policier tout juste à la retraite, David Gurney, qui vit une relation pas facile avec sa femme (on nous révèle pourquoi à la fin), se met à enquêter après que son ami Marc Mellery ait été assassiné. D'autres victimes suivent. 658 est le premier roman d'un écrivain de 69 ans, ancien publicitaire. Ce n'est pas un "thriller" haletant mais je l'ai lu sans déplaisir aucun.

26 juin 2011

L'inspecteur Columbo est mort

Eh oui, j'ai appris cette triste nouvelle concernant Peter Falk (1927-2011). Il a incarné l'inoubliable inspecteur pendant plus de 30 ans avec sa vieille gabardine, sa Peugeot 403 hors d'âge, sa femme (que l'on ne voyait jamais), son cigare (éteint?) et son chien, un basset artésien, les oreilles au vent. Il arrivait à attraper chaque fois le coupable avec une de ses fameuses phrases restée dans les mémoires: "Ah, encore un petit détail...". Il ne faut cependant pas oublier que Peter Falk a interprété beaucoup d'autres rôles et qu'il fut un ami de John Cassavetes. Il a joué dans deux films de ce dernier: Husbands (1970) et Une femme sous influence (1976). Les deux hommes ont aussi formé un tandem dans un film d'Elene May, Mickey & Nicky (1976). Je retiens par ailleurs un film de Robert Aldrich, Deux filles au tapis (il était l'entraîneur de deux catcheuses), Un cadavre au dessert de Robert Moore (1976), un film méconnu de Sydney Pollack, Un château en enfer (1969), Cookie de Susan Seidelman (1989) et dans Les ailes du désir de Wim Wenders (1987). Un acteur attachant est parti. Je viens de l'apercevoir (dans une courte apparition) dans un film de 2001 diffusé hier soir sur France 4, Les aventuriers du monde perdu.

23 juin 2011

Films vus et non commentés depuis le 05/06/11

Ci-dessous 4 films vus récemment et qui en valent la peine (d'être vus), même s'ils ne m'ont pas tous convaincue.

Adapté d'un roman de Ken Bruen, London Boulevard de William Monahan m'a bien distraite. Le film est violent certes mais il y a beaucoup d'humour et la fin de l'histoire, que je ne révélerai pas, vous prend par surprise. Mitchel (Colin Farrell) sort de prison. Il devient garde du corps (et plus si affinités) d'une actrice qui s'est mise en retrait du monde du spectacle (Keira Knightley), poursuivie par des paparazzi. Recontacté par un caïd (Ray Winstone, effrayant), son passé rattrape Mitchel. J'ai trouvé que le film valait la peine d'être vu pour Colin Farrell et David Thewlis (irrésistibles l'un et l'autre). L'histoire est bien ficelée et on a le plaisir de voir Londres et ses environs. Blitz, qui vient de sortir hier mercredi 22 juin 2011, est aussi adapté d'un roman de Ken Bruen (cet écrivain que j'aime beaucoup a le vent en poupe).

Voici un film que j'attendais avec impatience: L'affaire Rachel Singer de John Madden. J'ai été relativement déçue, non par l'histoire (3 agents du Mossad à la poursuite d'un médécin de Birkenau) ou par les interprètes féminines, Helen Mirren et Jessica Chastain excellentes toutes les deux dans le rôle de Rachel à deux âges différents, mais par la réalisation pas très subtile avec ces flash-back répétés de quelques mêmes séquences vus sous un angle différent. La psychologie des deux personnages masculins (Stefan et David) m'a paru assez sommaire. Cela déséquibre le film même si Jesper Christiensen qui joue l'ancien médecin nazi est remarquable dans l'ambiguïté.

Gianni et les femmes de Gianni di Gregorio est de la même veine que Le Déjeuner du 15 août du même réalisateur-scénariste avec Rome comme décor (au printemps ou l'été). Gianni, retraité, la soixantaine encore fringante mais légèrement dépressif, est entouré de femmes: sa mère (une casse-pied qui l'appelle pour un oui ou pour un non et qui dépense de l'argent qu'elle n'a pas), sa femme et sa fille. Il y a aussi une jeune et jolie voisine dont il sort le chien, sans parler de femmes qu'il a connues jadis ou d'autres dont il fait la connaissance grâce à un ami. Gianni voudrait encore séduire mais ce n'est pas simple même en prenant du V*agr*. Il s'agit d'un joli film qui m'a plu même avec ses maladresses.

Enfin, voici un documentaire passionnant: Prud'hommes de Stéphane Goël constitue un "reportage" que j'inscris dans la lignée des fims de Depardon. L'action de Prud'hommes se passe en Suisse à Lausanne. La caméra passe de la salle d'audience aux antennes syndicales ou à l'Inspection du travail. Des hommes et des femmes, licenciés pour la plupart, font la démarche d'intenter une action prud'hommale pour obtenir réparation ou au moins afin de faire reconnaître leur bonne foi. On assiste à des moments de vie cocasses ou émouvants. Le monde du travail est sans pitié (même en Suisse). Je ne peux que vous recommander ce film sorti dans peu de salles à Paris.

20 juin 2011

Serena - Ron Rash

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Voici encore un roman chaudement recommandé par quelques blogueuses comme Aifelle ou Mango (et Le Canard Enchaîné ne fut pas en reste). Je les en remercie. Je l'ai lu d'une traite, n'arrivant pas à me détacher de cette histoire où les morts violentes s'enchaînent les unes aux autres. Il faut dire que la Serena du titre est une femme dangereuse et sans état d'âme et qui supprime tout ce qui la gêne. L'histoire se passe dans les années 30 (en pleine dépression économique) dans les Smoky Mountains en Caroline du nord. George Pemberton, riche exploitant forestier, vient d'épouser Serena dont il est fou amoureux. Il avait eu le temps auparavant de faire un enfant à Rachel Harmon, une jeune ouvrière travaillant sur l'exploitation. Serena n'aura de cesse de la faire supprimer, elle et l'enfant, sans compter un médecin, un contremaître, un shérif et j'en passe. Pour ce faire, elle a un bras armé en la personne de Calloway, un ouvrier de l'exploitation dont elle avait sauvé la vie après un accident de travail. Il la suit comme son ombre. Serena, qui sait aussi dompter les aigles, est un personnage peu fouillé, peu décrit. On ne sait rien d'elle et de son passé sauf qu'elle a perdu sa famille dans un incendie (intentionnel?). L'ambition de Serena est sans limites. Elle rêve de déforester tout l'Est américain, et tant pis s'il n'y a plus un arbre debout. Après, elle s'attaquera aux forêts brésiliennes. Tels les choeurs antiques dans les tragédies, le récit est ponctué de commentaires de certains ouvriers qui pressentent ce qui va se passer. Je n'en dévoilerai pas plus. A découvrir absolument.

17 juin 2011

Une séparation - Asghar Farhadi

Une séparation du réalisateur iranien Asghar Farhadi, récompensé par l'Ours d'or du meilleur film et de deux Ours d'argent aux deux acteurs principaux à l'issue du dernier festival de Berlin, est bien à mon avis le chef-d'oeuvre annoncé. Courez le voir. D'ailleurs, deux semaines après sa sortie, c'est un triomphe en France.
Tout est réussi dans ce film: le scénario très bien écrit, la réalisation, l'interprétation. Je retiens la première séquence où Nader et Simin, assis devant le juge (que l'on ne voit pas), se déchirent face à la caméra. Simin veut partir à l'étranger avec sa fille de 11 ans. C'est pourquoi elle demande le divorce. Nader, qui s'occupe de son père atteint de la maladie d'Alzheimer, la laisse partir du foyer conjugal, mais garde sa fille, Termeh. A partir de là, on assiste à un enchaînement d'événements dans lesquels un autre couple (avec une petite fille) joue un rôle essentiel: Hodjat, le cordonnier chômeur souffrant de dépression, et Razieh, sa femme, très attachée aux préceptes de l'Islam, embauchée par Nader pour s'occuper de son père. Un drame survient. On peut noter qu'en Iran, les conflits entre les êtres, la lutte des classes, les problèmes de couple sont les mêmes que partout ailleurs dans le monde. L'histoire montre que les gens vont volontiers devant le juge pour plaider leur cause. Le juge, c'est chaque spectateur qui doute de ce qu'il entend ou de ce qu'il croit voir. C'est tellement bien que je pense retourner le revoir une deuxième fois rien que pour certains scènes du film dont celle que j'ai considéré tout de suite comme la scène-clé: Razieh part à la recherche du père de Nader qui s'est enfui de l'appartement. Cette scène est coupée avant la fin. La séquence finale (une attente) est remarquable. Un des films de l'année 2011 et un réalisateur à suivre après A propos d'Elly. Lire les billets de Chris et Jérémy.

14 juin 2011

Beginners - Mike Mills

Demain, mercredi 15 juin 2011, parmi les sorties cinéma, je vous recommande éventuellement Beginners de Mike (*) Mills vu en avant-première. Il appartient à un genre de cinéma américain indépendant comme Away we go ou City Island (mais j'ai nettement préféré Beginners). C'est une comédie décalée, légère et autobiographique. En effet, le réalisateur Mike Mills évoque sa famille. Son père resté marié pendant 44 ans avec sa mère était homosexuel. Il attendra d'avoir 75 ans et d'être veuf pour faire son "coming out". Sa mère le savait, mais elle a fait "comme si". Pour en revenir au film, Oliver (Ewan McGregor), illustrateur, semble collectionner les conquêtes sans lendemain. Son père (Christopher Plummer), qui a fait son "coming out", décède, et Oliver hérite de son chien Arthur, un terrier Jack Russell, à qui il parle et qui lui répond. Lors d'une soirée, Oliver rencontre Anna (Mélanie Laurent), une jeune femme étrange qui ne prononce pas un mot et qui l'attire immédiatement. Le film alterne le retour vers le passé récent ou lointain et le présent. Bien que la maladie et la mort soient très présentes, ce n'est pas une histoire triste car il y a de l'optimisme dans le propos. Le film est ponctué d'esquisses dessinés par le réalisateur qui est graphiste. Christophe Plummer en homosexuel qui s'assume enfin est très bien. Mélanie Laurent apporte beaucoup de fraîcheur à l'ensemble. Quant à Ewan Mc Gregor, je l'ai trouvé touchant, il a un joli rôle.

* et non Tom comme je l'avais écrit à tort, comme me l'a fait remarquer Wapiti ci-dessous.

11 juin 2011

Le pays oublié du temps - Xavier-Marie Bonnot

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Enfin une toile de fond originale pour ce roman policier publié aux Editions Actes sud noir.

Je me suis donc plongé dans Le pays oublié du temps de Xavier-Marie Bonnot grâce aux conseils éclairés de Dominique et Dominique (je les remercie toutes les deux). Lu en 3 jours, ce roman donne envie de mieux connaître les peuples d'Océanie (aux coutumes que l'on peut trouver violentes voire barbares) et de faire une visite au musée des Arts premiers à Paris. A Marseille, l'inspecteur Michel de Palma (passionné d'opéra), à peu de temps de sa retraite, enquête sur l'assassinat d'un vieil homme de 96 ans (scientifique de renom et explorateur), Fernand Delorme (tué chez lui, son crâne transpercé par une flèche en bambou, un livre de Sigmund Freud face au cadavre, Totem et tabou). A quelques jours d'intervalle, à Paris, deux hommes (dont un antiquaire) sont assassinés de la même façon. Il semble qu'ils aient entendu un son étrange avant d'être tués. Plus tard, le crâne de Delorme va être subtilisé dans sa tombe, ce ne sera pas le seul. Le roman nous fait remonter dans le temps, 70 ans auparavant, en 1936, avec la rencontre entre les papous et les hommes blancs. On sait malheureusement qui prendra le dessus (avec la christianisation). L'auteur fait référence à deux ethnographes, Claude Levi-Strauss et Margaret Mead. Cette histoire nous parle des réducteurs de têtes, des crânes de d'ancêtres, des crânes surmodelés, certains se négociant une fortune. J'ai trouvé l'intrigue passionnante et je vous recommande chaudement la lecture de ce roman d'un auteur dont je n'avais rien lu et qui mérite le détour.

PS: Pendant ce week-end de Pentecôte, vous devez aller voir Une séparation d'Asghar Farhadi, film iranien récompensé à juste titre de l'Ours d'or au dernier festival de Berlin: un immense film (billet à venir) [chroniqué le 17/06/2011].

8 juin 2011

L'oeil invisible - Diego Lerman

Même s'il ne se donne plus que dans quelques salles à Paris à des horaires espacés, je voulais parler de L'oeil invisible (La mirada invisible), un film argentin sorti le jour de l'ouverture du Festival de Cannes et qui risque de passer inaperçu. L'histoire se passe en 1982, en pleine dictature, juste avant le début de la guerre des Malouines. Le lieu principal de l'histoire est un lycée mixte, bâtisse austère et martiale comme la discipline de fer qui y règne. Marita, une jeune "pionne", maintient la discipline, se charge de faire l'appel, de vérifier les tenues (chaussettes bleues et pas marron), de faire respecter les distances dans les rangs et surtout de dénoncer les contrevenants (défense absolue de fumer). C'est un film sur la subversion, sur la frustration. Cette jeune femme qui vit avec sa mère et sa grand-mère n'est pas épanouie, on pourrait dire vulgairement qu'elle est "coincée". Elle n'a pratiquement pas de vie sociale en dehors du lycée, qui constitue un microcosme de ce qui se passe dans le pays. Marita fantasme sur certains jeune élèves. Elle se met à les épier dans les toilettes. Le film distille une atmosphère pesante. Je vous laisse découvrir d'où vient le danger. Les dernières séquences très violentes sont réussies. On n'oublie pas le dernier plan. Tout cela pour vous dire que j'ai beaucoup aimé ce film servi par d'excellents comédiens.

5 juin 2011

Films vus et non commentés depuis le 21/05/11

Voici encore deux films vus récemment et qui m'ont assez plu pour que je vous les conseille.

De l'eau pour les éléphants de Francis Lawrence représente une adaptation du roman de Sara Gruen, dont j'avais dit tout le bien que j'en pensais ici. Pour parler du film, l'essentiel y est mais il manque la cruauté, l'aspect sordide de cette vie dans un grand cirque en perdition en pleine crise d'après 1929. Ce film a été mis en valeur du fait que Robert Pattison (Twilight) y tient le rôle principal. Il est mignon tout plein et se débrouille pas mal, mais il semble un peu fade. Reese Witherspoon m'a paru très en retrait, voire éteinte. Seul Christopher Waltz, dans le rôle du méchant de service, sort du lot. Et mention spéciale à l'éléphante, très bien dressée, qui réagit aux ordres en polonais.

J'ai trouvé que La défense Lincoln de Brad Furman constituait un bon polar au scénario solide (je n'ai pas lu le roman de Michael Connelly). La Lincoln du titre est une voiture dans laquelle Mick Haller (avocat divorcé et père d'une petite fille) étudie ses dossiers, parle avec ses clients, pendant que son chauffeur parcourt les rues de Los Angeles. Il défend surtout les malfrats coupables de trafics en tout genre. On lui confie une affaire dans laquelle une prostituée a été sauvagement battue. Le présumé coupable, Louis Roulet, un homme riche et sans scrupules, engage Mick (celui-ci ne sait pas dans quoi il s'est engagé!). Il y a pas mal d'humour, des retournements de situations, des moments tragiques (comme l'assassinat de son enquêteur), des moments de tendresse avec son ex-femme, procureur. C'est un film qui se suit avec beaucoup de plaisir. Et j'apprécie de voir jouer des acteurs comme William M. Macy, Marisa Tomei ou John Leguizamo. Matthew McConaughey est très convaincant. Un bon film.

2 juin 2011

Le caveau de famille - Katarina Mazetti

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Le caveau de famille de Katarina Mazetti, publié aux Editions Gaïa, est la suite du Mec de la tombe d'à côté. D'ailleurs, il y a un résumé de ce roman au début du Caveau de famille. On y retrouve Désirée et Benny qu'on va suivre pendant sept ans. En effet, non seulement ils ne se séparent pas (comme on pouvait penser à la fin du Mec...) mais leur liaison perdure. Après quelques essais infructueux, Désirée tombe enfin enceinte. Un garçon, Arvid, voit le jour. Désirée et Benny en profitent pour officialiser leur union en se mariant. Désirée s'installe à la ferme même si elle continue (au début) à aller travailler à la bibliothèque. Un deuxième garçon ne tarde pas à venir au monde ainsi qu'une troisième qui va naître (après un avortement) et quand le roman se termine, un quatrième n'est pas exclu. L'histoire peut sembler répétitive de prime abord, pourtant, j'ai suivi avec plaisir les (més)aventures de ce couple attachant qui n'a pas toujours une vie facile et se chamaille souvent. Concernant Désirée, on ne s'improvise pas fermière du jour au lendemain. Mais des amis proches les soutiennent. Je ne m'attendais à rien d'exceptionnel, mais j'ai passé un excellent moment de lecture (et mon ami aussi, je pense).

30 mai 2011

Le gamin au vélo - Luc et Jean-Pierre Dardenne

Le gamin au vélo des frères Dardenne vient de recevoir le Grand prix (ex-aequo avec le film du cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan) lors du dernier festival de Cannes. A la différence des précédents, ce long-métrage s'achève sur une note optimiste, pourquoi pas? En revanche, c'est la façon dont on arrive à cette conclusion qui me gène un peu. *spoiler* Tel Lazare, Cyril se relève de sa chute de l'arbre sans une égratignure et sa nouvelle vie va commencer, à moins que...*fin du spoiler*. Pour en arriver là, les réalisateurs ne laissent pas aux spectateurs le temps de souffler. Comme toujours chez les frères Dardenne, tout est filmé au plus près des acteurs. Il n'y a aucune psychologie (ce n'est pas un défaut) mais j'avoue que ce gamin, Cyril, m'a beaucoup crispée. Je comprends qu'il soit un écorché vif, mais pendant le déroulement de l'histoire, on a envie de le prendre entre 4 yeux et de lui dire de se calmer. Cyril, âgé d'une dizaine d'années, a été confié à une institution par son père qui ne peut pas s'occuper de lui. Cela devait être une situation provisoire. Cyril veut retourner chez son père parti sans laisser d'adresse. Il veut aussi récupérer son vélo (son père l'a vendu). Cyril a quand même de la chance de trouver en Samantha, une coiffeuse célibataire (Cécile de France, très bien), un foyer de substitution, mais Cyril est un enfant obstiné qui fugue tout le temps. Voilà l'histoire, et elle ne se termine donc pas trop mal, mais je préfère les Dardenne filmant des histoires plus sombres (plus vraisemblables?) ou avec des fins incertaines. Ceci étant, je vous conseille ce film qui dégage une grande énergie.

27 mai 2011

Minuit à Paris - Woody Allen

On pourrait sous-titrer le dernier film de Woody Allen "Paris est une fête" en reprenant un titre de roman d'Ernest Hemingway (un des nombreux personnages de Minuit à Paris). Il s'agit d'un film virevoltant qui remonte le temps, d'un hommage à un Paris fantasmé et/ou disparu. Le film débute par des prises de vues du Paris d'aujourd'hui, tel que les touristes peuvent le voir ou se l'imaginer, sous le soleil ou sous la pluie. Pour la Parisienne que je suis, c'est un bonheur. L'argument du film qui fait alterner l'histoire entre le temps présent (avec Gil Pender, un écrivain en quête de succès, sa fiancée, les parents  de cette dernière - plutôt réactionnaires - et une jeune antiquaire - je ne parle même pas de la guide du musée Rodin) et le temps passé. Le passage entre les deux se fait par l'intermédiaire d'une belle voiture de collection qui emmène Gil dès que minuit sonne. Il se retrouve, toujours à Paris, en compagnie de quelques écrivains, peintres ou chanteuses célèbres pendant ces flamboyantes années 20 (Hemingway, Fitzgerald et Zelda, Josephine Baker, Dali, Picasso, Man Ray, Gertrude Stein...). Il rencontre une jolie jeune femme (Marion Cotillard), modèle de Picasso, qui trouve que ces années 20 sont décevantes. Plus tard, Gil se retrouve dans les années 1890 où il croise Toulouse-Lautrec, Degas et Gauguin. Il n'y a pas vraiment de fin à cette histoire mais Gil va prendre une décision importante dans sa vie. J'ai trouvé la partie contemporaine assez faible mais c'est nettement compensé par la partie dans le passé où un détective privé se perd dans Versailles au temps de Louis (XIV ou XVI?): savoureux. Je ne peux que vous recommander ce film réjouissant dans lequel presque tous les acteurs sont épatants. Voir le billet d'Aifelle.

24 mai 2011

Le polygame solitaire - Brady Udall

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Ce roman de Brady Udall (auteur de Le destin miraculeux d'Edgar Mint) dont le titre Le polygame solitaire (Editions Albin Michel, 735 pages) m'a intriguée, se passe dans les années 70 (avec des retours en arrière) parmi les Mormons (dans les états de l'Utah et du Nevada). Brady Udall nous parle plus précisément de la famille Richards, où Golden, 45 ans, l'homme de la famille, a 4 épouses et 28 enfants dont une fille, Glory, déjà décédée avant que le roman ne commence, et un garçon, qui décédera avant la fin du roman. On peut résumer en partie cette histoire en reprenant la première phrase du roman: "... c'est l'histoire d'un polygame qui a une liaison...". C'est aussi l'histoire d'un petit garçon, Rusty, qui aimerait bien que l'on s'occupe dzvantage de lui. C'est aussi l'évocation des essais nucléaires qui ont eu lieu dans cette partie de l'Amérique dans les années 50 et qui ont provoqué des dommages irréparables sur les individus. Et la polygamie, me demanderez-vous? Et bien, j'ai l'impression que tant les adultes que les enfants ne vivent pas toujours très bien cette condition particulière avec un père pas souvent présent. Ces enfants de polygames "polyg" sont montrés du doigt par les autres. Dans le roman, Brady Udall nous décrit comment Golden est devenu Mormon (un concours de circonstances) et le fait qu'il n'a pas choisi non plus les femmes qu'il a épousées: Berverly, Rose, Nola (ces deux dernières sont soeurs) et Trish, l'Eglise les lui ayant imposées. L'amour ne rentre pas vraiment en ligne de compte mais la tendresse semble présente. Cette religion, née au début du XIXème siècle, a des règles strictes. C'est pourquoi, quand Golden rencontre Houila (je vous laisse découvrir comment et ce qui s'ensuit), sa vie est chamboulée même si cette liaison reste platonique. Golden est entrepreneur du bâtiment, mais il a du mal à joindre les deux bouts, et il a surtout du mal à régler sa vie de famille. Les épouses plurales et leurs enfants respectifs logent dans des maisons séparés. Il y a des tensions, des jalousies. Rien n'est simple. Je dirais que j'ai beaucoup apprécié certains passages dont ceux concernant Rusty, 11 ans, l'un des fils de Rose. Comme l'a écrit le Washington Post, Brady Udall a l'art de faire parler et penser les enfants. Le début du roman (l'enfance de Golden) m'a aussi beaucoup plu. Quant au reste, même si je ne suis pas aussi enthousiaste que certaines blogueuses (Keisha ou Clara par exemple) parce que j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, j'ai pris du plaisir en compagnie de cette famille atypique. Je confirme que ce n'est pas du tout une apologie de la polygamie, bien au contraire.

21 mai 2011

Films vus et non commentés depuis le 07/03/2011 (fin)

Voici mon deuxième billet sur 5 autres films que j'ai vus. Les deux derniers sont à voir toutes affaires cessantes.

La fille du puisatier de Daniel Auteuil se laisse voir si on accepte les dialogues très datés, des situations un peu "cuculs", d'entendre Auteuil avec un accent à couper au couteau. L'histoire de cette fille du puisatier qui perd sa virginité (à cause d'un bel aviateur, fils d'un marchand de la ville) et qui se retrouve "fille-mère" peut faire sourire. C'est un film plein de bon sentiments et désuet, comme le film de Pagnol dont il est le "remake". Jean-Pierre Darroussin est très bien.

L'homme d'à côté de Mariano Cohn et Gaston Duprat, film argentin où le principal décor se trouve être la seule construction (la maison Curutchet) bâtie par Le Corbusier en Amérique du sud, en 1948. Là vit une famille: un homme, sa femme et sa fille. L'homme a acquis une notoriété grâce à un fauteuil révolutionnaire de son invention. Sa femme (que je n'ai pas trouvée sympathique du tout) donne des cours de relaxation, et la gamine vit dans son monde avec des écouteurs et de la musique plein les oreilles toute la journée. Leur vie à tous les trois se trouve bouleversée du jour au lendemain par un voisin installé récemment dans un immeuble mitoyen de la maison. Ce voisin, Victor, a en effet décidé (pour bénéficier du soleil) de percer une fenêtre qui donne sur la cour intérieure de l'édifice classé (celui-ci a été conçu pour la transparence... à l'usage de ses occupants, mais non depuis l'extérieur!), violant ainsi l'intimité de la famille au style de vie "bourgeois bohême". Le film repose sur l'affrontement de ce voisin récalcitrant, à la tessiture de voix grave, qui arrive à avoir de l'emprise sur cette famille. Le film est un peu long. On sent une menace qui pèse dans la relation entre ces êtres, mais le danger ne vient pas de là où on l'attend. La fin m'a quand même laissée perplexe.

Il était une fois un meurtre (Le grand silence en VO) de Bo Odar n'a pas rencontré que des avis favorables. En ce qui me concerne, j'ai trouvé ce film allemand assez remarquable avec cette histoire de meurtre pédophile qui se passe sur une période de 23 ans. En 1986, une jeune fille est assassinée et violée dans un champ. Le crime reste impuni (mais nous, spectateurs, nous savons qui a tué). De nos jours, dans une bourgade peu éloignée du lieu de ce premier meurtre, une deuxième jeune fille disparaît (on la retrouvera morte). Il semble que cela soit le même modus operandi (mais nous, les spectateurs, on ne sait rien). La police rouvre l'enquête depuis l'origine. C'est un film glaçant et glacial car les meurtriers mènent une vie banale sans histoire dans cette bourgade. L'un des deux, devenu architecte, est marié et père de famille. C'est un film sur le mal qui peut se nicher chez les individus. Un film qui reste en mémoire. Et pourtant, ce film comporte quelques défauts comme le personnage caricatural du policier pertubé.

Je veux seulement que vous m'aimiez de Rainer Werner Fassbinder était un film inédit tourné pour la télévision. Il date de 1976. Je ne peux que vous le recommander. Il est sorti dans très peu de salles à Paris, je ne sais ce qu'il en est en province. C'est un drame social qui se passe en 1976 mais qui pourrait se passer de nos jours. Peter, un jeune homme courageux, n'ose pas affronter ses parents qui semblent le mépriser. Ils sont très ingrats envers leur fils qui leur a construit une maison. Peter épouse Erika qu'il veut rendre heureuse à tout prix. Parti à Munich, il s'endette pour elle, il n'arrête pas d'acheter davantage que ses moyens financiers ne le lui permettent. Bien qu'apprécié par son patron, il a un petit salaire. Il se crève à la tâche. C'est la triste histoire d'un homme surendetté qui commet l'irréparable. Les acteurs (que je ne connaissais pas) sont formidables. Ce film n'a pas pris une ride. Voir le billet du ciné d'Alain.

Tomboy de Céline Sciamma est une merveille de délicatesse. Ce très beau film (qui rencontre un joli succès) nous raconte l'histoire de Laure (garçon manqué), âgée de 9 ou 10 ans, qui se fait appeler Mickael. Elle/Il fait comme si elle était un garçon, s'habille comme eux, crache, joue au foot, fait tout comme un garçon (à l'extérieur de chez elle). Elle apprécie aussi de tenir le volant de la voiture familiale installée sur les genoux de son père. Vivant dans une famille unie entre un papa qui travaille avec les ordinateurs et une maman très enceinte, Laure est très complice avec sa petite soeur, Jeanne, une petite fille absolument irrésistible. Laure/Mickael attire l'attention d'une fille de son âge qui trouve qu'elle est un garçon pas comme les autres. On ne sait pas pourquoi Laure se voit comme un garçon. Aucune explication ne nous est donnée. Simplement, Laure semble plus à l'aise dans sa peau de garçon. La réalisatrice nous montre une jeune fille en quête d'une identité sexuelle. La jeune Zoé Héran est une révélation. Voir les billets de Wilyrah et de Phil Siné.

PS: Pour finir, une bonne nouvelle, le 22 juin ressort un chef d'oeuvre du cinéma: Il était une fois en Amérique de Sergio Leone (1984) en version numérique entièrement restaurée. Cela dure presque 4 heures. Je peux vous dire que sur grand écran, cela vaut la peine.

18 mai 2011

Arrêtez-moi là! - Iain Levison

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Je me suis précipitée pour acheter Arrêtez-moi là, le nouveau roman de Iain Levison paru (comme les autres) chez Liana Levi. C'est un roman anxyogène car raconté de façon assez neutre. A Dallas, au Texas (où la peine de mort est en vigueur), le narrateur, un chauffeur de taxi se retrouve en prison (dans le couloir de la mort) avant son procès (car c'est l'endroit le plus sûr où le mettre). Il est en effet accusé de l'enlèvement (et peut-être de l'assassinat) d'une petite fille disparue (on n'a pas retrouvé son corps). Cette horrible méprise est venue du fait que dans la même journée, il a eu le malheur de toucher une porte-fenêtre chez une cliente qui devait lui payer sa course (il était entrée chez elle pour attendre le montant de sa course) et qu'avant de rentrer chez lui, il a pris gratuitement deux filles qui étaient ivres-mortes, dont une a vomi sur le siège - siège qu'il a nettoyé à la vapeur (ce qu'il n'aurait jamais dû faire, surtout après avoir touché une porte-fenêtre chez une inconnue). J'ai été frappée par la façon très détachée qu'a le narrateur de décrire tout ce qui lui arrive. Il perd tout dans cette histoire. Et un doute subsiste même quand il est disculpé. C'est un portrait au vitriol de la machine judiciaire américaine où une enquête bâclée par la faute d'un inspecteur incompétent fait emprisonner un coupable idéal qui a eu comme seul tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. L'avocat commis d'office qui épouve tout de suite de l'animosité pour le présumé coupable  (tout au moins au début) n'arrange pas les choses. Les jurés, la juge, tout le monde le condamnent d'avance. Seul un événement inattendu va sauver in extremis ce pauvre narrateur qui aura passé presque un an en prison. A sa sortie, il va se retrouver dans un autre genre de prison (même si elle est dorée). Iaian Levison a vraiment beaucoup de talent. Je suis vraiment contente de ma lecture que je vous conseille.

PS: je crois utile, aujourd'hui, de préciser que j'avais rédigé mon article avant le samedi 14 mai 2011!

15 mai 2011

Films vus et non commentés depuis le 07/03/2011

Comme je me rends compte que je prends du retard dans mes comptes-rendus sur les films vus depuis 1 mois, voici un billet sur 5 d'entre eux, le prochain billet rendra compte de 5 autres. Je les ai tous assez appréciés et je vous conseille de les voir en salle ou en DVD si vous pouvez.

Le film étant chaudement recommandé sur la blogosphère (voir par exemple le billet d'Aifelle), je suis allée voir Tous les soleils du romancier Philippe Claudel et bien m'en a pris. Il s'agit d'une histoire sympathique qui se passe à Strasbourg où Alessandro, veuf, vit seul avec sa fille Irina, jeune adolescente plutôt bien dans sa peau. Il héberge depuis quelque temps son frère, Luigi, qui a fui l'Italie depuis l'arrivée de Berlusconi au pouvoir. Alessandro enseigne la musique baroque en université et chante dans une chorale. C'est un film qui finit bien. A voir quand vous êtes d'humeur morose.

Coup d'éclat de José Alcala avec une Catherine Frot comme je l'aime. Cette actrice est formidable dans le rôle de Fabienne, une femme flic (presque) au bout du rouleau entre ses problèmes d'alcool (elle boit pas mal de vin) et sa vieille mère qui la harcèle souvent. Fabienne, qui s'occupe plutôt des "sans-papiers", décide d'enquêter sur le suicide d'une jeune prostituée venue de l'est qui a laissé un petit garçon derrière elle. L'action se passe à Sète et dans ses environs. Le film donne l'occasion de voir Tcheky Karyo de plus en plus rare sur nos écrans (et c'est dommage). Le scénario tient la route même si la fin est un peu en suspens.

Animal Kingdom de David Michôd est un polar australien très noir qui se passe à Melbourne dans un quartier sans âme. Là vivent les Cody, une famille "ordinaire" composée de quelques hommes sous la domination de la mère, Janine, qui avec de grands sourire et beaucoup de gentillesse demande la "disparition" de quelqu'un quand elle sent que sa famille proche (ses fils) est menacée. Les garçons pillent des banques, tirent des coups de feu, tuent quand c'est nécessaire. Il se trouve qu'un "maillon faible" va entrer dans cette famille: le petit-fils, qui vient d'assister sans ciller à la mort de sa mère morte d'une overdose d'héroïne. Je ne suis pas prête d'oublier le personnage de Janine et la scène finale inattendue et violente.

Où va la nuit de Martin Provost avec Yolande Moreau en femme battue qui se venge (on la comprend!) de son mari violent qui a tué accidentellement une jeune fille en la renversant avec sa voiture. C'est un film qui possède de grandes qualités avec une Yolande Moreau attachante. Le bémol que je mettrais tient au personnage du fils, que je n'ai pas trouvé bien écrit. Il est crispant au possible. De son côté, le personnage du flic qui a deviné tout ce qui s'est passé n'est pas banal. Et il faut noter la présence notable, vers la fin du film, d'Edith Scob, même si son personnage m'a paru improbable. Et je pense qu'il y a clin d'oeil voulu au film Thelma et Louise de Ridley Scott, avec la scène des deux mains l'une sur l'autre dans la voiture en surplomb au bord du quai. Un film à voir.

Voir la mer de Patrice Leconte: 2 garçons, 1 fille, 3 possibilités. Clément et Nicolas doivent partir vers Saint-Jean-de-Luz voir leur mère. Clément, qui travaille dans un garage, vient d'être plaqué par sa copine. Thomas rencontre Prudence dans un bal. Celle-ci vient de quitter son amant plus âgée qu'elle. Elle décide d'accompagner les deux frères. On sent que Patrice Leconte a voulu se faire plaisir. C'est un film libre, assez drôle, parfois coquin: la fille qui couche avec les deux frères à tour de rôle, et le vieil amant qui les poursuit. C'est un film idéal à voir l'été.

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