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Le blog de Dasola
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29 novembre 2023

Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur - Francis Lawrence

Même si vous n'avez jamais vu la trilogie Hunger Games (qui comporte 4 films), n'hésitez pas à aller voir Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur qui est la "prequelle" de la trilogie. C'est adapté du roman de Susan Collins et l'histoire se déroule 60 ans avant la trilogie. Mais cela se passe à une époque et dans un pays indéfinis. Coriolanus Snow, le futur dirigeant tyrannique de Panem, devient le mentor de Lucy Gray Baird qui appartient au district 12 et qui a été "choisie" pour participer aux 10èmes Hunger Games. Ces jeux ressemblent aux jeux du cirque à Rome dans l'Antiquité; il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur. Sans raison précise autre qu'une certaine convergence d'intérêts au départ, Coriolanus s'attache à Lucy et il ne veut pas qu'elle perde. Il va tout faire pour l'aider, quitte à tricher. Lucy a un don pour chanter. Le film est divisé en trois parties: Le mentor, Le prix, Le pacificateur. Deux personnages importants tirent les ficelles de cette histoire. Ce sont Casca Highbottom (Peter Dinklage), le Doyen de l’Académie et créateur du concept des Hunger Games, et le Dr Volumnia Gaul (Viola Davis), la Haute-Juge de la dixième édition des Hunger Games, qui fait des manipulations génétiques, en particulier sur les serpents. Ce sont des personnes peu sympathiques qui ne voient que leur intérêt. L'essentiel de l'histoire se passe sous une coupole soufflée par une bombe. J'ai aimé l'ambiance générale très sombre de l'histoire avec moins de clinquant que les premiers volets. Les acteurs sont tous très bien, avec en particuler Tom Blyth qui interprète Coriolanus Snow jeune. Un film qui se laisse voir. 

20 novembre 2023

The old oak - Ken Loach

Je regrette de ne pas avoir vu ce film plus tôt car il ne se donne presque plus sur les écrans alors qu'il est très honorable. Ce n'est pas le film de l'année mais le genre d'histoire qu'il raconte fait du bien dans cette époque troublée par des conflits divers, variés et meurtriers. De nos jours, dans une région sinistrée du nord-est de l'Angleterre où les mines de charbon ont fermé, TJ Ballantyne tient un pub "The Old Oak" (le vieux chêne en français). L'arrivée de migrants syriens (surtout des femmes et des enfants) va bouleverser la petite ville. TJ est le seul qui a de la considération pour ces "étrangers". Il va même aider à faire réparer l'appareil photo cassé de Yara, une jeune Syrienne qui parle très bien anglais. J'ai trouvé que TJ est un "chic type". Il tient à bout de bras son pub fréquenté par quelques habitués qui voient l'arrivée des migrants d'un mauvais oeil et qui ne comprennent que TJ veuille les aider. TJ n'est pas très heureux, sa femme l'a quitté, son fils aussi. Sa seule consolation, c'est sa petite chienne Marra qui l'a sauvé d'une tentative de suicide. Mais Marra aussi va disparaître. Sous l'impulsion de Yara et d'une bénévole, TJ va remettre en état une pièce avec cuisine située derrière la salle principale de son pub. C'est le seul endroit de la ville qui reste pour rassembler les gens. En l'occurrence, des repas gratuits vont être distribués tant aux migrants qu'aux autres. L'idée est belle mais pourra-t-elle durer? Un film interprété par des acteurs pas connus. Il est plein d'humanité et de bienveillance et je le conseille. Le réalisateur britannique de 87 ans jure que cela sera son dernier film (de fiction)? J'espère que ce n'est pas vrai. Miriam en dit du bien tout comme Pascale.

15 novembre 2023

L'enlèvement - Marco Bellochio

Juste après La passion de Dodin Bouffant, dans la même après-midi, j'ai enchaîné avec L'enlèvement, un film italien de Marco Bellochio. L'histoire adaptée de faits réels commence à Bologne en 1858. A cette époque, Bologne est une des villes sous la souveraineté du pape. Il s'agit du pape Pie IX qui fut souverain pontife de 1854 jusqu'à sa mort en 1878 à 85 ans. L'histoire raconte la tragique histoire d'Edgardo Mortara, un petit garçon d'origine israélite qui est enlevé à sa famille en juin 1858. Il n'a même pas 7 ans. C'était l'un des neuf enfants du couple Salomone (Momolo) et Marianna Mortara. On apprend vite la raison de ce rapt. Quand Edgardo était bébé, il est tombé gravement malade et Anna Morisi, la domestique de la famille, une chrétienne, a décidé de baptiser Edgardo à l'insu de son plein gré. Elle avait peur que cet enfant meure et se retrouve dans les limbes. Désormais, selon le droit canonique, Edgardo est considéré comme catholique et doit recevoir une éducation catholique. La nouvelle du baptème est arrivée aux oreilles de l'ex-inquisiteur Pier Feletti. On laisse 24 heures de sursis aux parents avant la séparation qui est un déchirement pour la famille. Edgardo est pris en charge et il est éloigné de Bologne alors que l'on avait dit le contraire à la famille. Les années passent. Les parent se battent et intentent un procès. C'est une séquence intéressante du film. Je vous laisse découvrir ce qui arrive ou pas pendant 20 ans. C'est une affaire qui devient internationale mais rien n'y fait, le pape campe sur ses positions. J'ai trouvé la fin terrible avec la confrontation entre le fils et la mère. Un grand film qui m'a fait penser un peu à un opéra avec sa musique omniprésente. Les acteurs sont tous excellents avec en tête l'acteur Paolo Pierobon qui interprète le pape. Lire le billet de Pascale

13 novembre 2023

La passion de Dodin Bouffant - Trân Anh Hùng

Je vous conseille d'aller voir La passion de Dodin Bouffant du franco-vietnmaien Trân Anh Hùng. C'est un bonheur des yeux et il ravira vos papilles par écran interposé. La première grande séquence du film montre la préparation de plusieurs plats: un potage, une salade d'écrevisses, un turbot au court-bouillon, un vol-au-vent, des côtes de veau mijotées au four et une omelette norvégienne. Cette séquence est fascinante. Plus tard, on a l'énumération des ingrédients pour une sauce bourguignonne qui sont mis dans une cocotte. Une grande partie du film se passe dans une belle cuisine avec un feu de cheminée et une grande cuisinière, et on a peut admirer la caméra qui virevolte autour de cette pièce pendant que des plats tout à fait appétissants se préparent. De la cuisine où l'on voit Eugénie (Juliette Binoche) s'affairer avec une aide en la personne de Violette, on passe à la salle à manger. J'ai oublié de dire que l'histoire se passe vers les années 1880 dans un petit château. Dans la salle à manger qui se trouve à l'étage, cinq messieurs se régalent des mets qui leur sont offerts qui sont accompagnés de vins de crus. Parmi eux, il y a Dodin (un personnage fictif), le maître des lieux qui imagine et prépare des recettes avec Eugénie, une cuisinière hors-pair qui partage sa vie depuis 20 ans. Eugénie n'a jamais eu envie de se marier avec Dodin, elle estimait que leur collaboration culinaire lui suffisait. Le film alterne la préparation de plats avec les scènes entre Dodin (Benoit Magimel) et Eugénie. Il faut noter une scène où l'on voit des convives manger des ortolans avec une serviette sur la tête. Bien que le film dure 2H14, je ne me suis pas ennuyée du tout. Je regrette seulement que l'on ne voie pas assez la préparation du pot-au-feu, plat français par excellence. Le film est une adaptation d'un roman de Marcel Rouff écrit en 1924. J'ai été étonnée des mauvaises critiques françaises sur ce film, mais il a été chaudement applaudi par les critiques étrangers et le film a reçu le prix de la mise en scène au dernier Festival international du cinéma de Cannes en 2023. Lire le billet de Selenie

4 novembre 2023

Le théorème de Marguerite - Anna Novion

Je suis allée voir Le théorème de Marguerite après avoir lu de bonnes critiques et je n'ai pas été déçue. La réalisatrice a eu l'autorisation de tourner beaucoup de séquences au sein de l'ENS (Ecole Nationale Supérieure) dans le Vème arrondissement de Paris. Nous faisons donc la connaissance de Marguerite Hoffmann (Ella Rumpf), une jeune femme solitaire et fermée aux autres qui se promène en chaussons au sein de l'institution. Dans le départementement de mathématiques, elle est la seule femme. Marguerite termine sa thèse sur la conjecture de Goldbach (tout nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers). Elle n'a pas de relation sociale et ne vit que pour les maths. A la fin de sa soutenance de thèse, tout s'écroule car sa démonstration ne tient pas. Elle laisse tout en plan et décide de ne plus faire de mathématiques, au grand dam de son professeur Laurent Werner (Jean-Pierre Darroussin, très crédible). Afin de payer son loyer, Marguerite gagne des parties de Mah-jong dans des arrière-salles de magasins tenus par des Asiatiques dans le XIIIème arrondissement de Paris où elle vit. Mais après quelques mois et grâce à la rencontre avec un autre étudiant qui ne la laisse pas indifférente, elle va se remettre à faire des maths et se servir des murs repeints en noir de l'appartement qu'elle partage en colocation pour écrire différentes formules mathématiques et arriver à démontrer au moins un pan de l'assertion mathématique sur la conjecture de Goldbach. Il ne faut pas se laisser impressionner par le côté "mathématiques" de l'histoire. Si vous êtes nul en maths (comme moi), vous n'en saurez pas plus en sortant de la salle. Pour les autres, je ne sais pas mais j'ai trouvé toute cette écriture mathématique fascinante. Un film qui se laisse voir. 

2 novembre 2023

Monsieur le maire - Karine Blanc et Michel Tavares

Je suis allée voir Monsieur le maire après avoir vu la bande-annonce. L'histoire se passe dans le village de Cordon (village de Haute-Savoie). Paul Barral (Clovis Cornillac, très bien) gère le village avec les moyens du bord. Il a des problèmes importants à régler : arriver à contenir la baisse du nombre d'habitants avec le manque d'enfants pour maintenir la classe unique ouverte. Par là même, il essaie de convaincre des gens de l'extérieur de venir s'installer à Cordon grâce à la réhabilitation d'une ancienne gendarmerie qui est en train d'être transformée en logements à louer. Paul voudrait éviter les touristes saisonniers. C'est alors qu'une certaine Joe-Lynn (Eye Aïdara), une mère célibataire avec deux enfants, souhaite s'installer dans un de ces logements. Vivant du RSA et d'une allocation de parent unique, elle doit quitter un foyer où elle habitait avec ses enfants Julie et Lino qui sont désormais trop grands. Elle est aussi accompagnée de Sofia enceinte jusqu'aux yeux. Tout d'abord, Paul est réticent, il sent arriver les problèmes mais Joe-Lynn est convaincante et personne ne souhaite s'installer à Cordon. Parmi les talents de Joe-Lynn, elle interprète et danse la musique country avec de petits cachets qui n'empêchent pas des fins de mois difficiles. Mais peu à peu, les habitants de Cordon s'habituent à ces deux femmes. Et une idée germe, pourquoi ne pas créer un foyer pour femmes seules avec enfants. Cela permettrait de maintenir la classe de l'école pour les années à venir. Des obstacles se dressent que je vous laisse découvrir. Un film sympa même s'il manque un peu de rythme. Eye Aïdara que j'avais découverte dans Les femmes du square a une belle présence. Le scénario est inspirée de "l'histoire vraie d'Arnaud Diaz, maire de L'Hospitalet-près-l'Andorre, en Ariège.. Dans cette commune, le maire a créé la « Maison des Cimes », un centre d'accueil pour les familles monoparentales dont l'objectif est d'attirer de nouveaux habitants dans le village et de maintenir l'école locale en y scolarisant les enfants des familles" (source Wikipedia consulté le 1er novembre 2023). 

24 octobre 2023

Marie-Line et son juge - Jean-Pierre Ameris

Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Ameris est un film qui fait du bien. Marie-Line (Louane, vraiment bien) est une jeune femme aux cheveux teints en rose qui est serveuse dans un café-brasserie au Havre. Elle vit avec son père (Philippe Rebbot), ancien docker qui a perdu une jambe. Il souffre de dépression. La mère de Marie-Line s'est suicidée et sa soeur aînée est partie. Parmi les clients du café, elle remarque Alexandre, un jeune homme (Victor Belmondo) passionné de cinéma en général et de Jules et Jim de François Truffaut en particulier. Un vieux juge bougon est aussi client du café-brasserie. Veuf, il écluse l'un après l'autre des verres de whisky. Dans ce rôle, Michel Blanc est à l'aise. Du jour au lendemain Marie-Line se retrouve sans travail et va devoir régler 1500 euros de dommages et intérêt à une policière* après avoir frappé Alexandre. Le jugement a été rendu par le juge bougon et alcoolique qui offre un travail à Marie-Line: lui servir de chauffeur pendant un mois. Bien évidemment, Marie-Line va évoluer en bien au contact du juge qui, lui aussi, va changer, s'ouvrir aux autres en général et à une ex-détenue en particulier. Un joli film qui se laisse voir agréablement. Lire les billets de Pascale et Henri Golant

* et non à Alexandre, merci à Luocine pour sa précision. 

20 octobre 2023

Killers of the Flower Moon - Martin Scorsese

Je viens de voir du grand cinéma avec Killers of the Flower Moon, le nouveau film de Martin Scorsese (81 ans) et j'espère que ça ne sera pas le dernier. Le scénario est l'adaptation du livre La note américaine de David Grann sur les meurtres de plusieurs Indiens Osage dans les années 20. Cela se passe à Fairfax dans l'Etat d'Oklahoma. La tribu était devenue milliardaire après que du pétrole ait jailli sur leur terre. Ils étaient devenus propriétaires de cette terre et eux seuls avaient le droit d'exploitation exclusif du pétrole. Les terrains ne pouvaient être ni cédés, ni vendus mais seulement hérités. Bien entendu, cette manne pétrolifère attire les convoitises (des blancs). L'histoire se focalise sur William "King" Hale (Robert de Niro, très bien en patriarche retors), le notable de la région qui a un ranch avec des milliers de têtes de bétail. C'est lui qui a fait la richesse de Fairfax. Son neveu, Ernest Burkhart (Leonardo di Caprio, un peu empâté mais très convaincant) revient de France où il a combattu pendant la première guerre mondiale. Ernest tombe rapidement sous l'emprise de son oncle qui le convainc de séduire une jeune femme Osage nommée Mollie dont il devient le chauffeur. Contre toute attente, il tombe amoureux d'elle et c'est réciproque. Ils se marient. Hale espère un jour récupérer les dividendes gagnés par la famille de Mollie. Pour cela, rien ne l'arrête et surtout pas perpétrer des meurtres. Hale paye des hommes de main (dont Ernest) pour ce faire. C'est l'hécatombe du côté des Osages dont les trois soeurs et la mère de Mollie. Et Mollie, elle-même, souffrant de diabète reçoit des piqûres d'insuline avec un autre produit en parallèle qui l'affaiblit considérablement. Il ne faut pas avoir peur des trois heures vingt-six que dure le film car je n'ai pas trouvé de temps mort, je ne me suis pas ennuyée une seconde. La dernière heure et demie se focalise sur l'enquête par le bureau fédéral d'investigation (FBI). C'est passionnant. Un très grand film que je vous recommande rien que pour Robert de Niro et Leonardo di Caprio et Lily Gladstone qui interprète Mollie avec beaucoup de talent. 

Edit du 09/11/2023: rajout ci-dessous du logo de l'activité "Lire (sur) les minorités ethniques" organisée sur l'année 2023 par Inganmic.

LOGO MINORITES ETHNIQUES V4

17 octobre 2023

Le règne animal - Thomas Cailley

Le règne animal de Thomas Cailley raconte une histoire où le fantastique se mélange au réel. Personnellement, depuis La mouche de David Cronenberg, j'ai un problème avec tout ce qui touche à la mutation, la transformation des êtres. Cela me met mal à l'aise. L'histoire dans Le règne animal, ce sont des humains qui mutent sans raison précise. Le film commence avec un père, François, un fils, Emile et le chien de la famille, Marcel. Ils sont dans une voiture bloquée dans un embouteillage monstre. Ils ont un rendez-vous à l'hôpital. Emile n'est pas très enthousiaste. Tout à coup, un être bizarre s'enfuit d'une ambulance. Peu après, le fils et le père apprennent que la mère qui mute semble stabilisée mais elle va être emmenée dans un centre fermé en province. Plus tard, François, Emile et le chien se rapprochent pour plusieurs semaines du centre où la maman doit être enfermée. Un accident de la circulation fait tout basculer. Et à partir de là, on est avec ce couple père et fils. Le premier travaille dans un restaurant au milieu des pins et le deuxième va au lycée. Emile sent en lui que quelque chose ne va pas. Je ne vous en dirai pas plus sur cette histoire angoissante et étouffante. On constate que quelque chose d'irrémédiable est en train de se passer. La cohabitation entre "humains" et "bestioles" ne va pas de soi. Tous les comédiens sont formidables, Romain Duris et Paul Kircher en tête. Quand on voit Adèle Exarchopoulos à l'écran, elle interprète une femme gendarme, j'ai eu l'impression de mieux respirer. C'est une sensation étrange. Le film est très original, mais je ne le reverrai pas. Je suis sortie un peu déprimée. Lire les billets de Pascale et Selenie

9 octobre 2023

Bernadette - Lea Domenach

Le film Bernadette commence par une chorale qui présente en chantant Bernadette Chirac, née Bernadette Chodron de Courcel, épouse de Jacques Chirac. Puis l'histoire débute avant l'élection de Jacques Chirac, devenu président de la République en 1995. Bernadette (Catherine Deneuven excellente) est une femme pas commode qui est considérée comme ringarde dans des sondages. En tant qu'épouse du futur chef de l'état, elle entretient des relations pas toujours simples avec son mari (Michel Vuillermoz, très bien) et sa fille Claude (Sara Giraudeau) qui est devenue la chargée de com de son père, faisant de l'ombre à Bernadette. Dès l'élection de Jacques Chirac, Claude nomme Bernard Niquet (alias Mickey, interprété avec humour par Denis Podalydès) comme chef de cabinet de Bernadette. Il va tout faire pour changer l'image de la première Dame. Karl Lagerfeld vient en soutien en changeant la garde-robe de Bernadette, qui s'implique dans l'opération "pièces jaunes". Depuis plusieurs années, elle est réélue conseillère général de Corrèze. Sans en avoir l'air, elle donne des avis judicieux en politique à son mari qui ne suit pas forcément ses conseils. Le film confirme que le président était infidèle mais Bernadette reste stoïque. Le film semble être une biographie cinématographique assez proche d'une certaine réalité, mais je ne sais pas si la réalisatrice a demandé l'avis à la famille Chirac. En plus de Catherine Deneuve, Michel Vuillermoz et Denis Podalydès, il faut noter que Laurent Stocker, dans le rôle de Nicolas Sarkozy, est plus vrai que nature. Ce n'est pas vraiment une comédie mais on sourit souvent. J'ai aimé et je conseille. Lire le billet de Selenie.

4 octobre 2023

Barbie - Greta Gerwig

Je suis enfin venue dans une salle, j'ai enfin vu mais je n'ai pas été convaincue par le film Barbie de Greta Gerwig, un film produit par la société Mattel qui commercialise la poupée créée en 1959 par Mme Ruth Handler, une des cofondatrice de Mattel avec son mari. C'était le premier jouet représentant une femme adulte. On parle de féminisme dans ce film. Personnellement je ne trouve pas que Barbie incarne le féminisme avec son corps aux mensurations parfaites. Ken, lui avec son sourire, m'a paru crétin avec son corps musclé. Barbie lui avoue qu'elle ne l'aime pas même si Ken est amoureux d'elle. Dans le monde de Barbie, Ken n'est qu'un faire-valoir. Le prologue du film qui se réfère directement à la scène d'ouverture de 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick est ce qu'il y a de plus réussi dans le film. Après, cela se gâte. Le mélange acteurs humains et décor "barbie" accentue le côté artificiel de l'ensemble. Du jour au lendemain, Barbie stéréotypée (Margot Robbie) pense à la mort et ses pieds qui ne sont plus cambrés. Elle part vers le monde réel pour trouver la personne qui serait responsable de son état dépressif. Ken part avec elle. Dans le monde réel, Barbie se rend compte que tout n'est pas rose, si je puis dire, et Ken découvre le patriarcat. Le film est ponctué de chansons et de danses dans le monde de Barbieland où les Barbie vont reprendre le pouvoir après avoir été supplantées un moment par les Ken. Le film n'est pas de la guimauve, mais l'univers visuel de Barbieland est plutôt laid. Sinon, à titre personnel, je n'ai jamais eu de poupée Barbie. Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Princecranoir, Carole Nipette et Selenie

28 septembre 2023

Le procès Goldman - Cédric Kahn

Je me réjouissais d'aller voir Le procès Goldman de Cédric Kahn après avoir vu plusieurs fois la bande-annonce, lu de bonnes critiques sur des revues ou des journaux et entendu les acteurs. Personnellement, je n'ai aucun souvenir de ce deuxième procès en appel concernant Pierre Goldman (1944-1979) qui s'est déroulé en 1975 à Amiens. Il était jugé pour quatre braquages à Paris dont une pharmacie, boulevard Richard Lenoir à Paris, où la pharmacienne et une préparatrice ont été tuées par arme à feu. Pendant tout le film, on ne quitte pas la salle d'audience, sauf les 10 premières minutes, qui servent de préambule, pendant lesquelles l'avocat Georges Kiejman apprend par une lettre d'un confrère tout le mal que Pierre Goldman pense de lui. Il le traite de "Juif de salon". Et cependant Kiejman (très bien interprété par Arthur Harari) va défendre Pierre Goldman, Juif polonais né en France comme lui. Dans sa première intervention, Goldman (Arieh Worthalter, intense avec ses lèvres serrées) déclare qu'il est "innocent, parce qu'il est innocent" des crimes dont on l'accuse. Face à eux, j'ai trouvé que la prestation de Nicolas Briançon dans le rôle de l'avocat de la partie civile était excellent. Pendant le procès, on retrace la vie de Pierre Goldman qui avoue qu'il n'est pas un être parfait mais qu'il n'aurait jamais tué deux femmes sans défense. On apprend qu'à part le soir des meurtres, il n'y a pas eu de vraie enquête et il semble que Pierre Goldman, le 19 décembre 1969, s'est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Tout cela pour dire que j'ai trouvé le film un peu long pour ce qu'il raconte, je n'ai pas été passionnée de bout en bout; et il faut dire aussi que Pierre Goldman n'était pas un monsieur très sympathique même s'il a eu le soutien de Régis Debray et Simone Signoret. J'ai eu parfois l'impression qu'il y avait des moments convenus et on se demande en entendant les témoins du drame comment Pierre Goldman a pu être acquitté même si ce n'était que des témoignages et non des preuves. J'ai aussi remarquer la présence de Jerzy Radziwiłowicz (qui a joué le personnage principal dans L'homme de marbre (1977) et L'homme de fer (1980) d'Andrzej Wajda) qui interprète le rôle du père de Pierre GoldmanLire le billet de Pascale

25 septembre 2023

La petite - Guillaume Nicloux

Une des raisons d'aller voir La petite de Guillaume Nicloux, un film sorti le 20 septembre 2023, est l'interprétation de Fabrice Luchini qui, pour moi, a trouvé l'un des rôles de sa vie. Il est extraordinaire et très sobre dans un rôle de père et futur grand-père. Joseph (Fabrice Luchini) qui est veuf depuis cinq ans, vit seul dans la région de Pessac. Il restaure des meubles. Un coup de fil inattendu va chambouler sa vie. Il apprend que son fils et le mari de celui-ci sont morts dans un accident d'avion. Les corps n'ont pas été retrouvés. Il doit faire son deuil même s'il était brouillé avec son fils. Sa fille Aude et soeur du défunt est aussi bouleversée que lui. Après les obsèques, Joseph commence à se préoccuper du sort de son futur petit-enfant. En effet, le couple a eu recours à une mère porteuse en Belgique. Les parents du compagnon ne veulent rien savoir sur ce qui va arriver. Après beaucoup de recherches, Joseph arrive à retrouver, à Gand, Rita, la mère porteuse enceinte jusqu'aux yeux, qui est farouche et pas du tout aimable. Elle est déjà mère d'une fille de 9 ans. Après ce qui est arrivé, elle souhaite mettre le bébé (une fille) à l'adoption. Joseph ne l'entend pas de cette oreille. J'ai trouvé ce film touchant, pas mièvre. Face à Luchini, Mara Taquin, qui interprète Rita, est une révélation. Un film que je conseille tout comme Pascale. Selenie est plus réservée. 

22 septembre 2023

Les feuilles mortes - Aki Kaurismäki

Prix du Jury au dernier festival de Cannes, Les feuilles mortes du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki est un petit bijou même si le ton du film est un peu triste et morne. Il se passe de nos jours. En effet, Ansa, l'héroïne du film, écoute une radio d'info qui ne parle que de la guerre en Ukraine au moment du bombardement de Marioupol et de son théâtre. A Helsinki, ville grise, Ansa, qui est célibataire, vit dans un appartement hérité de sa marraine. Il est situé au rez de chaussée d'un immeuble. Elle travaille dans un supermarché à remplir des rayons. Du jour au lendemain, elle est virée car elle s'est permis de prendre dans son sac à main un produit périmé qui aurait dû être mis à la poubelle. Holappa, lui, travaille dans une usine. Il boit trop. Un soir, lors d'une soirée karaoké, Hoppala qui accompagne un collègue remarque Ansa qui fait un peu tapisserie dans la salle. Ils font plus ample connaissance en allant au cinéma "art et essai" où sont collées plein d'affiches de films français des années 50 et 60. Ils souhaitent se revoir mais des obstacles se dressent sur leur chemin. La dernière réplique du film se rapporte au prénom d'un chien appelé Chaplin. Ce film de 1H22 vaut vraiment la peine d'être vu. C'est une histoire simple qui fait du bien. A noter que le titre se réfère à la chanson "Les feuilles mortes" de Jacques Prévert que l'on entend chanter à la fin en finnois. Lire le billet de Selenie.

19 septembre 2023

Un métier sérieux - Thomas Lilti

Après Première année, il y a 5 ans, j'ai été contente de voir le nouveau long-métrage de Thomas Lilti, réalisateur et aussi médecin généraliste de profession. Le métier sérieux du titre est celui d'enseignant. Benjamin (Vincent Lacoste) est un professeur de mathématiques contractuel qui débute dans le métier dans un collège de banlieue parisienne. Il remplace un professeur absent. Il est tout de suite dans le bain en enseignant dans une classe de 3ème. Les élèves sont turbulents mais sans plus. Ce n'est pas un collège à problèmes, peut-être parce que le principal de l'établissement le dirige d'une main ferme. Pendant une année scolaire, on suit Benjamin qui arrive à se faire apprécier de ses élèves mais surtout tisse des liens d'amitié avec d'autres enseignants dont Pierre (François Cluzet), professeur de français, Fouad (William Lebghil), professeur d'anglais ou même Meriem (Adèle Exarchopoulos), elle aussi prof de mathématiques. On observe que la vie personnelle des enseignants n'est pas toujours très simple. Pierre ne parle plus à son fils; Meriem, elle, est séparée de son compagnon et partage la garde de son petit garçon, Sandrine (Louise Bourgoin), professeur de SVT, a un garçon violent de 16 ans qui se met à boire. Quant à Fouad, sa compagne est partie avant qu'ils n'envisagent de faire un enfant. Il y a des mises en situation intéressantes qui ne sont qu'amorcées, elles ne vont jamais jusqu'au bout, sauf celle d'un conseil de discipline dans laquelle un garçon est renvoyé définitivement pour mauvais comportement. J'ai trouvé le film réussi avec des acteurs convaincants. Mon ami Ta d loi du cine s'est demandé combien d'enseignants se trouvaient dans la salle bien pleine. Je conseille.

16 septembre 2023

Mystère à Venise - Kenneth Branagh

Si vous allez voir le film Mystère à Venise d'après le roman d'Agatha Christie intitulé la Fête du potiron ou le Crime d'Halloween, oubliez le roman car le film n'est vraiment qu'une lointaine adaptation... C'est la troisième fois que Kenneth Branagh s'inspire d'un roman de la "reine du crime". L'intrigue se passe non pas en Angleterre mais dans la Cité des doges, dans un palais délabré et sinsitre où il semble se passer des phénomènes surnaturels. On entend même des voix d'enfants. La romancière Ariadne Oliver, l'amie d'Hercule Poirot qui est désormais à la retraite, le convainc de venir dans le palais pour participer à une séance de spiritisme qui pourrait révéler ce qui est arrivée à la fille de Rowena Drake, la maîtresse des lieux... On assiste à un véritable huis-clos horrifique avec des morts violentes. J'ai trouvé l'ambiance gothique accentuée par des mouvements de caméra un peu "too much", cela donne le tournis. J'ai appris par ailleurs qu'un certain miel peut donner des hallucinations voire tuer à petit feu. Concenant les acteurs, les rôles secondaires comme Camille Cottin (qui s'exprime très bien en anglais), Jude Hill (le jeune acteur de Belfast), Michèle Yeoh, Jamie Dornan, Kelly Reilly sont très bien. Quant à Kenneth Branagh, je le trouve de moins en moins crédible dans le rôle d'Hercule Poirot. Les dernières images montrent Venise filmée par un drone (enfin, c'est ce que je pense). On se rend compte que c'est une ville très étendue. Un film qui se laisse voir mais qui peut décevoir les admirateurs d'Agatha. Pour info, ce long-métrage a été coproduit par Ridley Scott. Lire les billets d'Henri Golant et Selenie.

12 septembre 2023

Toni, en famille - Nathan Ambrosioni / Anti-squat - Nicolas Silhol

Dans la même soirée, j'ai vu  deux films français, Toni, en famille et Anti-Squat. Le premier m'a un peu déçue, le second m'a beaucoup plu. 

Toni, en famille, réalisé par un jeune réalisateur de 24 ans (Nathan Ambrosioni), raconte pendant une heure trente, une année dans la vie de Toni (Antonia), mère de  cinq enfants, trois filles et deux garçons. On saura tard ce qu'est devenu le père. Toni est totalement dévouée à ses enfants. Je me suis demandée pendant un moment, quels étaient ses revenus. A priori, elle reçoit quelques aides de l'état et vingt ans plus tôt, elle a connu le succès en chantant une chanson qui a eu une certaine notoriété et qui lui a permis d'épargner pour les études de ses enfants. De temps en temps, le soir, elle chante encore. Mathilde et Marcus, les deux enfants aînés, vont passer le bac. Parmi les trois plus jeunes, il y a Timothée, un enfant hyper sensible qui a des problèmes de comportement. Toni, elle, s'interroge sur son avenir à elle. A 42 ans, elle voudrait donner une nouvelle orientation à sa vie. Pourquoi pas, devenir enseignante. Quand je dis que j'ai été un peu déçue, c'est que j'ai trouvé que le film manquait de rythme, il ne se passe pas grand-chose. C'est dommage car Camille Cottin qui joue Toni est très bien. Lire le billet de Selenie.

Je passe à Anti-Squat de Nicolas Silhol dont le sujet m'a fait penser au Marchand de sable. Inès (Louise Bourgoin, très bien) et son fils Adam, âgé de 14 ans, doivent être expulsés de leur appartement. Elle postule dans l'entreprise Anti-Squat qui, comme le nom l'indique, propose d'héberger des personnes en mal de logement. Ils deviennent des résidents contre deux cents euros par mois, dans des bâtiments inoccupés. C'est pour éviter les squatteurs et les dégradations. Les règles sont très strictes (pas d'enfant, pas d'animaux, ne pas être absent plus de deux jours, pas de fête, ne pas inviter plus de deux personnes) et par ailleurs, on demande aux résidents qui peuvent être "virés" du jour au lendemain d'entretenir les parties communes, voire d'effectuer des travaux. Il n'y a pas de petits profits. Il y a des caméras de surveillance partout. Inès vit sur place avec les résidents dans un immeuble de bureaux très loin de tout. Prise à l'essai pour deux mois, c'est elle qui choisit les résidents. Elle est tiraillée entre les exigences de fermeté de son chef, l'attitude de défiance des résidents, l'incompréhension de son fils Adam face à ce que fait sa mère et enfin l'intrusion d'une société de gardiennage qui voit d'un mauvais oeil la concurrence d'Anti-Squat. Je ne vous dirai pas comment tout cela se termine, si ce n'est qu'un spectateur a trouvé la fin amorale. J'ai énormément aimé ce film qui dénonce le détournement et la dérive de la loi "Elan". "Construire plus de logements, simplifier les normes, protéger les plus fragiles et mettre les transitions énergétique et numérique au service des habitants : telle est l'ambition de la loi Elan (évolution du logement, de l'aménagement et du numérique), promulguée le 23 novembre 2018". Lire le billet de Selenie.

2 septembre 2023

Equalizer 3 - Antoine Fuqua / Retribution - Nimrod Antal

Voici deux films d'action qui font passer un (bon) moment. Je commence par Retribution avec Liam Neeson. L'histoire se passe à Berlin de nos jours. Matt Turner est un homme d'affaires aisé, très pris par son travail. Marié, il a deux enfants. Sa femme lui demande instamment d'emmener Zach et Emily à leur école car ella a un rendez-vous par ailleurs. Le trio prend le SUV familial. Sur la route, Matt, qui est un homme connecté, passe au moins un coup de fil. Peu de temps après, une sonnerie d'un téléphone inconnu se fait entendre. Une voix étrange lui fait savoir que s'il n'obéit pas à ses demandes, une bombe placée sous son siège va exploser. Il doit continuer de rouler. On lui communique une adresse puis une autre. Deux de ses collaborateurs vont connaitre une fin explosive. J'avoue que j'ai deviné qui était le méchant de l'histoire. C'est à la toute fin que l'on connait ses motivations. C'est un film où il n'y a pas de "baston" mais quelques explosions. Cela se laisse voir. Lire le billet d'Henri Golant.

Je passe à Equalizer 3 d'Antoine Fuqua que j'ai vu dans une grande salle pleine. On sentait que les spectateurs savaient à quoi ils allaient assister. On retrouve avec plaisir Robert McCall (Denzel Washington), ancien agent des Marines et de la DIA à la retraite mais qui continue à être un tueur hors pair dès qu'il s'agit d'éliminer des très très méchants. L'histoire se passe en Italie, dans la région de Naples et sur la côte amalfitaine. Quand le film débute en Sicile, McCall vient de faire le "ménage" dans une propriété vinicole qui servait de paravent à un trafic de drogue. Blessé par balle, il est soigné par un médecin dans un village tout en hauteur au bord de la mer. Rien que pour le village qui est de toute beauté, cela vaut la peine de voir le film. McCall s'installe à demeure dans ce village tranquille de prime abord mais qui est convoité par la mafia locale. Des commerçants sont victimes de racket. Bien entendu McCall, très tranquillement, va éliminer toute branche de la Camorra jusqu'à Naples. Malgré les nombreux cadavres, il y a de l'humour car McCall reste très zen. C'est assez jouissif. Il semble que ce film sera le dernier de la série. J'espère que non. Je me suis bien divertie. 

27 août 2023

Anatomie d'une chute - Justine Triet

J'ai un peu hésité à aller voir la Palme d'Or du dernier festival de Cannes en 2023 car c'est encore un film long de 2H30. Hé bien, je n'ai pas vu le temps passer car le film est passionnant et très bien interprété. Anatomie d'une chute de Justine Triet alterne entre le français et l'anglais car l'actrice principale, Sandra Hüller qui est allemande, s'exprime en anglais. Tout commence dans la région de Grenoble dans un grand chalet de deux étages. On est au mois de mars, il y a beaucoup de neige. Daniel, un jeune garçon de 11 ans malvoyant, part se promener avec son chien Snoop. Quand il revient, il voit Samuel son père inanimé dans la neige avec beaucoup de sang. Il est mort car il a fait une chute mortelle du haut du chalet. Assez vite, la police soupçonne Sandra, la mère, d'homicide et elle est mise en examen. Pendant le procès, qui se déroule en français et en anglais, on apprend plein de choses sur le couple qui se disputait souvent. J'ai senti que la juge était plutôt hostile à l'accusée. Petit à petit, la question pendant le procès passe de "Comment Samuel est mort" à "Pourquoi Samuel est mort". Un enregistrement sur une clé USB d'une dispute la veille du décès peut nous éclairer ainsi que le témoignage de Daniel la veille du verdict. Personnellement, j'aurais été juré dans ce procès, je ne sais pas trop ce que j'aurais décidée car il reste des zones d'ombre. Sandra Hüller est impressionnante dans son rôle mais les autres aussi. Un film que je recommande. Lire le billet de Pascale.

18 août 2023

Seconde jeunesse - Gianni di Gregorio / Yannick - Quentin Dupieux

C'est le quatrième film que je vois de Gianni di Gregorio et une fois de plus, je suis sortie enchantée de la projectio et le sourire aux lèvres. Seconde jeunesse écrit et réalisé par Gianni di Gregorio se passe de nos jours, d'abord à Rome puis dans un village haut perché à 40 km de la ville éternelle. Astolfo, professeur à la retraite, doit quitter son appartement romain car la propriétaire veut le récupérer pour sa fille qui se marie. Qu'à cela ne tienne, Astolfo, descendant d'une vieille famille, part vivre dans une très grande demeure familiale délabrée où il y a encore l'eau mais pas l'électricité. Il est accueilli par un "squatter" appelé Oreste qui occupe les lieux depuis huit ans. Astolfo ne le chasse pas, bien au contraire, il va assez vite accueillir deux autres villageois dont un fin cuisinier. Astolfo voudrait bien récupérer un salon. Cette pièce n'est plus accessible car un mur de pierre a été érigé. A priori, c'est le clergé local, locataire de l'autre côté du mur, qui l'occupe pour un groupe de jeunes qui chantent et jouent de la musique. Par ailleurs, le maire qui roule en Porsche a spolié Astolfo d'une forêt de chênes. Malgré tous ces malheurs, Astolfo va trouver l'amour en la personne de Stefania (Stefania Sandrelli), amie de la nouvelle copine d'un sien d'Astolfo. C'est vraiment un film charmant qui fait du bien. Et puis, cela se passe en Italie au soleil. Je le conseille.

A la différence de Pascale, je n'ai par contre pas eu le coup de foudre pour Yannick de Quentin Dupieux, sauf les vingt premières minutes qui sont, je trouve, très drôles. Dans la salle clairsemée d'un théâtre de boulevard, on assiste à une pièce, "Le cocu". Sur scène, le mari, la femme et l'amant. Les trois acteurs ont une manière de parler en surjouant, ils crient presque. Au bout de quelques minutes, un spectateur se dresse et fait arrêter la représentation. Il s'agit de Yannick, un jeune veilleur de nuit de parking qui habite Melun et qui a mis 45 minutes en transport plus 15 minutes de marche pour venir au théâtre en s'attendant à passer un bon moment. Il est très déçu. Il veut se faire entendre et répète certaines phrases comme un mantra. Il s'en prend aux acteurs puis par la suite, il arrive à faire presque ami avec les spectateurs. Il a un révolver à la main. C'est un film qui m'a mise mal à l'aise car Dupieux arrive par écran interposé à nous mettre dans la situation des spectateurs et des acteurs pris en otages. J'ai entendu des spectateurs rire dans la salle jusqu'au bout et certains ont applaudi à la fin. Moi, j'ai été contente quand cela s'est terminé. Raphaël Quenard est bien même si je n'aime pas sa voix mais Pio Marmaï n'est pas mal non plus. J'ai trouvé Blanche Gardin sous-employée. Heureusement que le film ne dire qu'1H06. Lire aussi les billets de Princecranoir, d'Henri Golant et de Selenie.

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