Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Dasola
Le blog de Dasola
Derniers commentaires
Archives
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

27 juin 2008

La femme aux cigarettes - Jean Neguslesco

J'ai vu récemment La Femme aux cigarettes (Road House) (1948) de Jean Negulesco dans le cadre d'un hommage à Richard Widmark (récemment disparu, voir mon billet du 03/04/08). Très beau film noir en noir et blanc avec dans les rôles principaux Ida Lupino et sa belle voix rauque, Cornel Wilde, Celeste Holm et Richard Widmark. Jefty (Richard Widmark) est propriétaire d'un bar relais avec bowling et cabaret dans la région de Chicago, pas très loin de la frontière canadienne. Après quelques jours d'absence, il revient en compagnie de Lily Stevens (Ida Lupino) qui est chanteuse occasionnelle. Il est tombé amoureux de cette femme, qui en préfèrera un autre en la personne de Peter Morgan (Cornel Wilde), gérant du bar et ami de Jefty. D'ailleurs, on peut dire de façon triviale qu'elle le drague au cours d'un pique-nique. Avant de succomber aux avances de Lily, Peter essaie de la convaincre de repartir d'où elle est venue car Jefty est coutumier du fait de ramener avec lui des jeunes femmes dont il tombe (éventuellement) amoureux et cela risque de mal finir. Mais ça y est, Lily et Peter décident de s'enfuir tous les deux lors d'une absence de Jefty. Celui-ci voulait justement faire sa demande en mariage à Lily. Fou de rage et réagissant comme un enfant gâté, Jefty fait croire que Peter lui a dérobé 2000 US dollars et le fait arrêter par la police. Avec Lily, Peter se retrouve dépendant de Jefty, qui se porte garant de lui pour lui éviter la prison mais surtout pour le contrôler et l'humilier. Bien entendu, Lily et Peter ne peuvent supporter longtemps cette situation et avec l'aide de Susie Smith (Celeste Holm), la comptable du bar, ils décident de partir au Canada. Jefty les poursuit et cela finira mal pour l'un d'entre eux. Je voudrais faire une remarque sur Ida Lupino et son rôle dans le film. C'est la deuxième fois que je la voyais en tant qu'actrice. J'ai aussi entendu parler d'elle comme réalisatrice, elle a été une des pionnières à Hollywood. Pour en revenir au rôle, cela m'a fait une étrange impression.  On sent que l'actrice est une femme forte qui serait capable de se défendre toute seule alors que dans le film, elle subit son sort pratiquement sans réagir. C'est le rôle qui le veut mais j'aurais aimé que ce soit elle qui affronte Jefty. Cornel Wilde (Peter Morgan) paraît terne à côté d'elle. Et puis, moi qui suis très sensible aux intonations de voix, Ida Lupino en avait une, grave et très sensuelle. Quant à Richard Widmark, il joue le genre de personnage anthipathique et dérangé qui l'a rendu célèbre dans Carrefour de la mort d'Henry Hathaway (1947).

23 juin 2008

Grace is gone - James C. Strouse

Grace est partie (Grace is gone), Grace est morte au combat en Irak. Stan reste seul avec ses deux filles, Heidi et Dawn, 12 ans et demi et huit ans. Deux militaires dont un aumônier viennent annoncer un matin à Stan que sa femme est morte à 21h, un 12 mars. Le plan juste avant, on a entendu un message laissé par Grace sur le répondeur téléphonique pour dire que tout allait bien et qu'elle attendait une lettre de la part de son mari. Stan se débrouille très bien avec ses filles, il leur fait la cuisine, il s'occupe de la maison. Comment leur annoncer cette terrible nouvelle quand elles rentrent de l'école à 16h? Stan reste prostré pendant cette journée, il ne va pas travailler dans le magasin appelé "Home Office" où il est employé. Dès le retour des filles, il ne peut rien leur dire et leur propose plutôt de partir tous les trois vers un parc d'attractions en Floride situé à quelques jours de voiture. Les gamines ravies (surtout la petite) ne se doutent de rien. Sur le chemin, il prend le temps de s'arrêter chez sa mère (qui n'est pas là) mais où il trouve son frère qui apprend le décès. Stan repart. Il achète des cadeaux à Heidi et à Dawn. Heidi, très sérieuse pour son âge, se met à se douter de quelque chose. Quand elle appelle son école pour dire qu'elle sera absente et qu'elle ne peut pas rendre son devoir, son professeur lui montre de la sollicitude. Au bout du compte, c'est face à l'océan que Stan arrivera à parler à Heidi et Dawn. Il explique que cette chose terrible pouvait survenir. Stan avait été lui-même militaire mais il a été réformé à cause de sa mauvaise vue. Grace et Stan s'étaient rencontrés à l'armée. Ils s'aimaient tout simplement. Le film tout en étant émouvant est sobre et tout en retenue (mais j'ai eu quand même la larme à l'oeil à la fin). Grace is gone est le premier du réalisateur James C. Strouse qui en est aussi le scénariste. Il a été produit par l'acteur principal John Cusack absolument remarquable et la musique de Clint Eastwood complète la qualité de l'ensemble. Ce film a reçu le prix de la critique au dernier festival du cinéma américain de Deauville et le prix du public au Festival de Sundance. Cela fait plaisir de constater qu'il existe un cinéma indépendant américain qui perdure.

19 juin 2008

Mongol - Sergei Bodrov

Je suis allée voir (avant qu'il ne disparaisse des affiches) Mongol, du réalisateur russe Sergei Bodrov, il y a quelque temps. Tourné en 2005 et sorti en avril 2008, le film se termine au moment où certains autres films commencent. Il s'agit de l'histoire, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte, de Témoudjin (né en 1162) qui deviendra Gengis Khan. Dans les steppes de l'Asie centrale qui s'étendent à l'infini, des tribus sont disséminées sans chef pour les unir. Chaque tribu fait la guerre aux autres. Dans ce film, le réalisateur traite le sujet de façon intime. On découvre comment le futur Grand Khan choisit sa femme, Borte, quand il a neuf ans (et elle dix) lorsque son père à lui, chef d'un clan, l'emmène dans une autre tribu. Là, plusieurs jeunes filles sont alignées et le père de Témoudjin lui dit d'en prendre une avec des jambes robustes. Ceci fait, ils doivent attendre pour se marier parce qu'ils sont trop jeunes. Sur le chemin du retour, le père est assassiné par un guerrier jaloux, Targoutal, qui jure de tuer aussi Témoudjin quand il aura atteint l'âge adulte. Témoudjin se trouve un frère de sang, Jamukha, qui deviendra son pire ennemi. En attendant, Targoutal lui fait mettre une gangue autour du cou et il le garde prisonnier pendant plusieurs années. Par la suite, vendu comme esclave, il se retrouve enchaîné, dans une geôle d'où il n'aura de cesse de s'évader. Il y arrivera grâce à Borte, devenu une belle jeune femme déterminée, mariée contre son gré à un autre homme et mère de deux enfants (que Gengis Khan reconnaîtra comme les siens). A partir de là, Témoudjin, grâce à son génie militaire et son esprit de meneur d'hommes, va unir les Mongols et commencer ses grandes conquêtes sous le nom de Gengis Khan en 1206. Mais ceci est une autre histoire. J'ai été sensible au traitement du sujet. La violence est stylisée. Le sang qui gicle lors de batailles spectaculaires ne se réduit qu'à quelques gouttes. Pour cela, l'emploi du numérique est réussi. En dehors des deux acteurs principaux qui sont respectivement japonais et chinois, tous les autres sont des Mongols. Comme le film a été tourné en Chine, en Mongolie et au Kazakhstan, nous avons droit à des vues superbes. Je recommande ce beau film.

13 juin 2008

Film vus et non commentés depuis le 13 mai 2008

Voici un nouveau billet (pour continuer ma série) sur trois films dont deux que je n'ai pas aimé du tout. Le troisième est une sorte d'OVNI cinématographique que très peu malheureusement pourront voir.

Loin de Sunset Boulevard d'Igor Minaev: sorti dans très peu de salles en France, film étrange qui sort de l'ordinaire au style très kitsch. Ce film franco-russe, au scénario est un peu décousu, est une évocation de ce qui a pu être le cinéma russe dans les années 40-50 sous Staline qui aimait beaucoup les comédies musicales. On a droit d'ailleurs à quelques morceaux de ces films entièrement reconstitués. Constantin (Kostia) Dalmatov, qui fut l'amant d'un réalisateur célèbre, Mansurov, épouse par convenance une actrice, Lidia Poliakova. Ils deviennent célèbres tous les deux, l'un faisant tourner l'autre. Ils sont "chouchoutés" mais surveillés et ils ne peuvent pas sortir du pays. Cette histoire est inspirée de la liaison que semblent avoir eu Serguei Eiseinstein et Grigori Aleksandrov. Le défaut majeur du film est sa longueur (2H30), en tout cas en ce qui me concerne. Mais on ne peut que louer cette entreprise qui jette un regard original sur un cinéma inconnu des Occidentaux. J'ai remarqué au générique la présence de Tatiana Samoïlova, 50 ans après Quand passent les cigognes: un choc.

Cleaner de Renny Harlin. Je ne dirais qu'un mot: "nul". Et je le dis d'autant plus avec peine que j'aime beaucoup Samuel L. Jackson et Ed Harris. A part pour payer leurs impôts, ils n'ont aucune excuse d'avoir tourné dans un "truc" pareil.

G.A.L. de Miguel Courtois dans lequel José Garcia parle espagnol (mais il est doublé). Le film n'est vraiment pas terrible malgré un sujet intéressant et jamais traité au cinéma. Pour lutter contre l'ETA, des instances officielles ont créé un groupe antiterroriste. J'ai été très gênée par la laideur de l'image et la bande son qui n'est pas synchro avec les voix des acteurs.

9 juin 2008

Affaire de famille - Claus Drexel

Attention talent! Voici un premier film d'un réalisateur totalement inconnu que je vous recommande. Affaire de famille bénéficie d'un casting bien sympathique: Dussolier, Miou-Miou, Kodja et Caravaca. Divisée en trois chapitres et un épilogue, l'histoire qui se passe dans la région de Grenoble peut se résumer à cette grave question: où est passé l'argent du hold-up? Le générique du début (sorte d'introduction) le montre, ce hold-up: le caissier du stade de football est braqué le soir d'un grand match auquel ont assisté plus de 12 000 spectateurs. La recette se monte à plus de 187000 euros en liquide (suite à une "coupure" inopinée du terminal de Carte Bleue). Chapitre 1: Laure (Miou-Miou), mère de famille sans histoire, mariée depuis 22 ans, assiste le soir de ce match à l'incendie de la cabane au fond de son jardin avec toutes ses plantes à l'intérieur. Son mari qui était dans le jardin a pu éteindre l'incendie. Laure est la propriétaire d'un magasin, attenant à sa maison et appelé "Les marmottes", qui vend des souvenirs pour touristes plus inutiles les uns que les autres. Petit détail d'importance, le magasin, la maison et la cabane sont situés près du stade de foot où vient de se dérouler le match. Chapitre 2: Jean (André Dussolier), son mari, ancien champion de football qui n'a pas eu la carrière escomptée à la suite d'un pénalty malencontreux, semble être préoccupé. Il rabroue sa femme et sa fille. Je n'en dirai pas plus sur ce chapitre. Chapitre 3: Marine (Hande Kodja), la fille, qui a des rollers au pied et des écouteurs dans les oreilles, se trouve avoir un petit ami, l'inspecteur Vivant (Eric Caravaca), qui mène l'enquête dès le chapitre un (qu'est devenu l'argent et qui sont les malfrats?). Chacun a ses secrets, il y en a même un qui n'est pas celui qu'on croit. Un certain Samy ainsi qu'un surnommé Mort (diminutif de Mortimer?) veulent récupérer le magot. Bilan, deux morts et un paquet d'argent dont on ne sait qu'à la toute fin ce qu'il est devenu. Sorti sans publicité ni bande-annonce, prenez la peine d'aller voir ce film avec une musique un peu inquiétante qui convient bien. Affaire de famille, grâce à un scénario bien écrit, est assez jubilatoire.

7 juin 2008

Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal - Steven Spielberg

Mon ami n'étant décidément pas prêt à s'y précipiter avec moi et toute la foule, je me suis décidée, mardi soir, à aller voir le 4ème volet des aventures d'Indiana Jones toute seule. Hé bien, contre toute attente, j'ai passé un excellent moment. Peut-être étais-je "bon public" le soir où je l'ai vu mais je m'attendais au pire au vu de ce que j'ai lu depuis la sortie du film, notamment chez la plupart des blogueurs cinéphiles. Pour ma part, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un film distrayant et sans prétentions, très "BD". Il y a des invraisemblances et des raccourcis, mais ce n'est pas gênant (j'ai marché). Je ne me suis pas endormie, je n'ai pas eu mal à la tête et je n'ai fait aucune comparaison avec les aventures précédentes. Les effets spéciaux sont bien (bbrrr, les grosses fourmis rouges); il y a des méchants communistes, des agents du FBI pas sympas, des Mexicains au Pérou, beaucoup de squelettes, quelques momies, pas mal de toiles d'araignée, un serpent qui sauve Indiana (lui qui est ophiophobe). Le graal et l'arche d'alliance sont remplacés par un extra-terrestre plus "X-files" qu'E.T. La méchante de service, Cate Blanchett, est inquiétante et intelligente à souhait. En revanche, ses acolytes russes sont de simples "faire-valoir". J'ai cru voir des clins d'oeils à American Graffiti (de George Lucas), à Duel et certainement d'autres qui m'ont échappé. Harrison Ford est fringant, Karen Allen (bien qu'un peu empâtée, 27 ans ont passé) a l'oeil pétillant, mais leur joute verbale manque un peu de punch. Celui qui joue le fiston (junior) ne s'en tire pas mal. John Hurt et Ray Winstone complètent la distribution même si leurs rôles auraient pu être plus étoffés. Je concluerai qu'un film où l'on peut admirer (même brièvement) en vues aériennes les chutes d'Iguaçu (je les ai vues en vrai) ne peut pas être totalement mauvais.

3 juin 2008

Et puis les touristes - Robert Thalheim

Et puis les touristes, de Robert Thalheim (1), est un film allemand qui dure 1h15. Le titre original est "Am Ende kommen Touristen" (traduction approximative "A la fin les touristes arrivent"), ce qui pour moi est plus parlant (2)(3). Un jeune berlinois, Sven, a choisi de faire son service civil (et non militaire, on a le choix entre les deux en Allemagne). Il avait choisi les Pays-Bas mais il se retrouve malgré lui en Pologne, à Oswiecim (Auschwitz), petite ville banale et proprette qui vit du tourisme et d'une usine allemande IG Farben implantée depuis peu et qui permet d'employer des Polonais. Mais on sent encore une certaine rancune de la part des Polonais envers l'"envahisseur" allemand. Sur place, en dehors de loger dans une auberge de la jeunesse, Sven doit s'occuper d'un vieux polonais, Stanislaw, au très mauvais caractère mais qui parle allemand (alors que Sven ne parle pas un mot de Polonais). Stanislaw est un ancien déporté qui vit toujours dans le passé. Il se sent un devoir de mémoire. Quand sa santé le lui permet, il fait des conférences soit à des élèves (qui trouvent que le matricule tatoué sur le bras n'est plus très visible), soit à des officiels. Son passe-temps est de réparer des valises d'anciens déportés conservées au musée attenant au camp (et qui s'abîment). Mais il n'est pas doué et le remède est pire que le mal. Sven fait aussi la connaissance d'une jeune autochtone, Ania, guide du musée d'Auschwitz, qui rêve de partir de cette ville pour aller voir ailleurs. Suite à son absentéisme, le frère d'Ania vient de se faire renvoyer de l'usine IG Farben et il en conçoit une certaine amertume. Quand j'y pense, on ne sait pas ce qu'a voulu dire le réalisateur, ce qu'il veut montrer, prouver. Le scénario est original mais le traitement un peu maladroit, il y a des idées mais qui ne sont pas développées et l'histoire finit en queue de poisson. Pour le coup, le film est peut-être trop court.

(1) En réponse à la question de Baccawine (voir son commentaire ci-dessous), le film a été tourné en 28 jours pendant l'été 2006.
(2) En réponse à la remarque de Gérard Rocher (voir son commentaire ci-dessous), les touristes ne sont pas le sujet du film (ou si peu). Il n'y a qu'un plan où on les voit débarquer d'un car.
(3) On vient de me signaler que le "Canard Enchaîné "du 14 mai 2008 proposait comme traduction: "Et puis les touristes arrivent en dernier lieu".

1 juin 2008

L'or du Hollandais - Delmer Daves

Ce film dont le titre original est "The badlanders" (1958) vient de ressortir à Paris dans une salle. Pour ma part, je ne le connaissais pas. Mais après vérification, j'ai constaté qu'eeguab l'avait chroniqué dans un billet. L'histoire commence au pénitentier de Yuma en Arizona en 1898. Grâce à un concours de circonstances, Mc Bain (Ernest Borgnine) qui avait commis un meurtre et Peter Van Hoeck, "le Hollandais" (Alan Ladd) sont libérés le même jour. Van Hoeck propose à Mc Bain de l'accompagner dans une ville (Prescott) que tous les deux connaissent, l'un parce qu'il y a été spolié de ses terres, l'autre parce qu'une mine d'or l'attend. Ce film est a posteriori un "remake" d'Asphalt Jungle (Quand la ville dort) de John Huston (tourné en 1951, avec Marilyn Monroe qui débutait, Sam Jaffé et Sterling Hayden). Adapté d'un roman de William Burnett, et malgré les réserves d'eeguab, je trouve l'Or du Hollandais, bien que film mineur, très sympathique. Les deux héros (l'un géologue et l'autre fermier) vont escroquer des plus malhonnêtes qu'eux. Et ils y arrivent. Cela finit très bien pour eux. Je suis d'autant plus indulgente pour ce film distrayant sans temps mort que je venais de voir pendant 3h30, deux des trois parties (j'ai "zappé" la troisième) de l'Orestie d'Eschyle au théâtre de l'Odéon, mise en scène par Olivier Py, avec Agamemnon qui arrive en DS et des acteurs qui crient (plutôt que disent) leur texte. L'or du Hollandais a été ma bouffée d'oxygène et cela m'a bien reposée.

25 mai 2008

La source thermale d'Akitsu - Kiju Yoshida

Je n'avais jamais entendu parler du réalisateur, j'ai des lacunes concernant le cinéma asiatique. J'ai lu une très bonne critique de Vierasouto renforcée par un commentaire élogieux de Dr Orlof. N'ayant pu assister à une projection à cause d'un incident technique, je n'ai pas renoncé à le voir et j'y suis allée le lendemain. A part la très belle photo de ce film (les couleurs sont magnifiques dans les tons ocre et jaune), je m'attendais vraiment à autre chose. La source thermale d'Akitsu de Kiju Yoshida (1962) m'a déçue. Le film débute au Japon à la toute fin de la seconde guerre mondiale. On voit des gens s'enfuir dans un train. Il y encore des bombardements. Un jeune homme, Shusaku Kawamoto, tuberculeux (à ce qu'il semble), se retrouve à Akitsu pour se soigner mais une dépression suite à la défaite du Japon le pousse à vouloir se suicider. Shinko, fille d'un aubergiste d’Akitsu, arrive à l’en dissuader. Petit à petit, elle en tombe amoureuse. Désormais, l’histoire est une suite de rencontres, souvent éphémères, entre Shinko et Shusaku, car ce dernier part vivre et travailler à Tokyo. Il se marie et a une petite fille. Shinko, elle, ne se mariera jamais. Shusaku sera son seul amour. La fin est bien évidemment tragique. Ma déception vient de deux éléments: d'abord, l’acteur principal que je trouve terne par rapport à l’actrice qui est lumineuse (Mariko Okada), on ne voit qu’elle. On se demande comment elle a pu tomber amoureuse de lui (mais l’amour est aveugle n’est-ce pas?). Mais surtout, ce qui m’a le plus gênée, c’est la musique romantique, omniprésente (que j’ai trouvée insupportable) tout le long du film, qui souligne les moments forts du film, et de ce fait m’a empêchée d’éprouver de l’émotion devant cette belle histoire d’amour. Cela m’a gâché mon plaisir. Dommage.

19 mai 2008

Les citronniers - Eran Riklis

Deuxième film israélien vu dans la même soirée après My Father, My Lord (voir mon billet du 29/04/08), la tonalité des Citronniers est complètement différente. Une Palestinienne, Selma Zidane, veuve depuis 10 ans et vivant seule, prend soin d'une petite cinquantaine de citronniers plantés près de chez elle. C'est son gagne-pain. Elle fait des jus délicieux et des conserves. Elle est aidée dans son travail par un vieil homme qui la considère comme sa fille. L'ennui est que son logement se situe à la frontière des territoires occupés et d'Israël. Le ministre de la Défense israélien ne trouve rien de mieux que de s'installer côté israélien dans une maison dont les fenêtres donnent sur les citronniers. Ces arbres fruitiers deviennent une menace potentielle (des terroristes peuvent s'y cacher...). La sentence tombe, les citronniers doivent être coupés au grand dam de Selma. Elle prend un avocat (qui devient son amant) pour se défendre. Sa liaison est très mal vue car des gens lui font comprendre qu’elle n’a pas le droit de tromper son mari dont le portrait au visage renfrogné est en bonne place sur un mur. Elle va plaider sa cause jusqu’à la cour suprême de Jérusalem, soutenue par une alliée inattendue, la femme du ministre. Mais cette amorce d’entente n’empêche pas les citronniers d’être malheureusement condamnés à l’élagage. Ils redeviennent de tous petits arbustes. Entre-temps, le haut mur qui, désormais, sépare Israël des territoires occupés, est érigé et remplace la clôture qui séparait les citronniers de la maison du ministre. Quel gâchis, car ils étaient beaux, ces citronniers pleins de fruits victimes de la bêtise humaine. Ce très beau film est dominé par l’interprétation tout en nuances de Hiam Abbass, superbe actrice que je ne connaissais pas.

15 mai 2008

Deux jours à tuer - Jean Becker

Après Dialogue avec mon jardinier (mon billet du 17/06/07), Jean Becker signe, avec Deux jours à tuer, un film que l'on n'oublie pas grâce à la prestation d'Albert Dupontel. Je viens de lire des critiques négatives de la part de blogueurs (comme celle de neil) mais aussi des positives comme celle de ffred, les critiques journalistiques ne sont en revanche pas très tendres en général. Il faut, je crois, accepter le parti pris du comportement d'Antoine (Albert Dupontel) de se faire détester en deux jours auprès de personnes dont il était proche jusqu'alors. Je n'ai pas deviné tout de suite ce qu'il lui arrive. Quand j'ai enfin compris, je me suis dit qu'il s'y prenait mal surtout vis-à-vis de sa femme et de ses enfants. Il aurait peut-être fallu qu'il ait ce comportement odieux plus tôt. Dans la dernière partie du film, j'ai apprécié les paysages d'Irlande qui sont magnifiques, et quel plaisir de retrouver Pierre Vaneck. L'histoire est adaptée d'un roman que je ne connais pas. Pour en revenir au sujet, quelle serait notre réaction si cela nous arrivait? Devant une telle situation, chacun réagit à sa façon. La chanson du générique de fin "Le temps qui reste" (paroles Jean-Loup Dabadie, désormais de l'Académie française) est récitée par Serge Reggiani (poignant).

13 mai 2008

Films vus et non commentés depuis le 13 avril 2008

Une fois de plus (les précédents sont ici), voici un billet sur des films vus parce que j'aime aller au cinéma mais dont je suis sortie plutôt déçue.

Angles d'attaque (Vantage Point) de Pete Travis. J'ai bien aimé le procédé du film : revoir les mêmes 23 minutes sous des angles différents selon des personnages qui jouent un rôle dans un attentat meurtrier à Salamanque en Espagne. Il est vrai que cela peut sembler répétitif au bout d'un moment. En revanche, le mobile des terroristes n'est pas clair et il est dommage que Saïd Taghmaoui joue (une fois de plus) les méchants de service.

Ce que veut Lola (What Lola wants) de Nabil Ayouch: que dire à part que c'est terriblement factice. A New-York, Zack, un Egyptien, tombe amoureux (juste avant son retour au Caire) de Lola (très jolie blonde), postière (américaine) qui pendant son temps libre passe des auditions de danse sans succès. Mais comme elle rêve d'apprendre la danse du ventre, elle s'envole toute seule pour le Caire afin de prendre des cours auprès d'une grande danseuse. Il y a de la jolie musique, les comédiennes sont jolies à regarder. Le garçon qui joue Zack (pas à l'aise du tout) a les canines de Dracula (comme m'a dit ma voisine et collègue d'à côté). L'histoire est totalement invraisemblable. Dès le départ, les dialogues et les situations sonnent faux. On n'y croit pas une minute. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée mais je le déconseille. Peut-être qu'en "vraie" comédie musicale sur une scène, l'ensemble aurait été plus réussi.

Jeux de dupes (Leatherhead) de et avec George Clooney. Si vous n'êtes pas familier avec le football américain et ses règles, si vous n'êtes pas sensible au sourire du beau George (qu'il a sur les lèvres tout le long du film), si vous trouvez que Renée Zellweger n'est pas Katherine Hepburn, alors passez votre chemin. Le film n'a pas le charme des comédies d'antan. J'ai presque commencé à m'ennuyer dès les 3 premières minutes.

Le grand alibi de Pascal Bonitzer. A part Pierre Arditi et Miou-Miou, je ne sauve rien de ce film médiocre, ennuyeux dans lequel il n'y a pas un brin de fantaisie, de légèreté. J'ai trouvé des grossièretés dans les dialogues (des femmes) complètement hors de propos. C'est encore moins bon que L'Heure zéro (mon billet du 08/11/2007). Pauvre Agatha Christie!

11 mai 2008

La dilettante - Pascal Thomas

J'ai acheté ce film en DVD très récemment car je voulais le faire découvrir à mon ami. La Dilettante de Pascal Thomas (1999) m'avait plu lors de sa sortie en salle et j'ai encore eu un grand plaisir à le visionner. Il y a un charme indéniable qui se dégage et les dialogues sont savoureux. Pour mon ami, ce ne fut pas le même enthousiasme. Il a réagi presque violemment devant le personnage de Pierrette Dumortier (la géniale Catherine Frot). C'est le genre de personnage qui le crispe ainsi que ce milieu bourgeois d'où elle vient. Et pourtant, je l'aime beaucoup, Pierrette et son dilettantisme. Elle vient de quitter la Suisse et son mari pour revenir à Paris auprès de ses deux enfants (de pères différents). Squattant chez son fils à Bobigny, elle trouve un emploi de "pion" dans un collège "difficile". Elle s'en tire très bien. Puis, plaquant tout, du jour au lendemain, parce qu'elle est payée trois fois plus, elle se retrouve caissière dans un bistrot où elle se fait aimer des clients et des employés. Pour enfin se retrouver la collaboratrice d'un marchand d'art et d'antiquités (peu scrupuleux) dont elle partage l'appartement et le lit. Entretemps, elle tombe amoureuse d'un prêtre et elle n'est pas satisfaite du tout du sort de sa fille (qui vit dans la demeure de la nouvelle femme de son père). Les relations mère/fille sont houleuses. Sa fille lui reproche d'être une mère à mi-temps, d'être une dilettante (Pierrette prend ce mot pour une insulte). Quand par un malheureux concours de circonstances (extorsion innocente d'une pendule achetée à bas prix), Pierrette se retrouve en prison, elle montre qu'elle peut "craquer" en ayant une crise de nerfs bien compréhensible. Heureusement, grâce à une vieille dame jouée par l'épatante Odette Laure, Pierrette se sort de ses ennuis. On peut supputer, comme elle quitte la France, qu'elle va exercer ailleurs son dilettantisme. Encore une fois, j'ai passé un excellent moment en compagnie de Pierrette. J'aimerais bien qu'il y ait une suite.

7 mai 2008

Monkey Business - Norman Mc Leod

J'ai vu Monkey Business (Monnaie de singe, 1931), mon premier film avec les Marx Brothers, avec mon ami, parce qu'il fallait que nous utilisions des places de cinéma du réseau Action avant leur date de péremption. Franchement, je trouve que ce film a mal vieilli. Et puis, il faut vraiment être anglophone pour pouvoir savourer les jeux de mots: les dialogues vont à toute allure, bien trop vite pour que les sous-titres traduisent tout. L'histoire se résume à une suite de saynètes: 4 passagers clandestins sur un bateau de croisière (Groucho, Harpo, Chico et Zeppo Marx) vont y semer le trouble. Le film se finit en queue de poisson plutôt abruptement dans une grange avec une vache (je n'exagère pas). Les deux seuls moments de grâce sont les deux prestations musicales d'Harpo et Chico (à la harpe et au piano): quel talent! A part ça, je dirais qu'aujourd'hui, c'est plutôt un film pour cinéphiles qui veulent compléter leur connaissance du cinéma qu'autre chose.
Petite anecdote: il n'y avait pas beaucoup de monde dans la salle - dernière nous, une petite famille dont j'ai l'impression qu'au moins l'un des jeunes enfants s'est endormi pendant le film, et presque personne n'a ri.

3 mai 2008

L'Ile nue - Kaneto Shindô

J'avais acheté ce DVD depuis au moins un an si ce n'est davantage. C'est mon ami qui l'a déniché dans une de mes "piles à voir" et nous l'avons regardé. L'Ile nue, Grand Prix du Festival de Moscou en 1960, n'est pas un film muet mais un film sans paroles avec de la musique et quelques bruits par-ci par-là. Aucune parole n'est échangée entre les protagonistes. C'est un parti pris du cinéaste qui n'est pas si gênant à la longue. On se concentre sur l'image, sur ce qu'on voit. Depuis l'île aride qu'ils habitent, un couple de paysans pauvres effectue encore et encore, à longueur d'année, les mêmes très longs trajets en barque pour conduire (vers le continent ou une plus grande île) un de leurs garçons à l'école, mais surtout pour aller chercher de l'eau douce qu'ils recueillent dans deux tonnelets très lourds placés à chaque bout d'une grosse perche pour former un balancier sur les épaules. Chaque pas est un effort, il ne faut pas tomber malgré la lourdeur de la charge. Cela leur permet, quand ils sont de retour sur l'île, d'arroser leurs cultures en terrasse sur cette île pentue. Ils s'échinent à faire pousser des grains et autres productions, qu'il pourront vendre pour se procurer un peu d'argent.
Sur l'eau, c'est soit le mari qui manie la godille, soit la femme. On note le contraste qui apparaît avec d'autres barques à moteur, qui vont bien évidemment plus vite et sans fatigue.
Le rapport au temps est intéressant: d'un côté, la répétition immuable des mêmes gestes (puiser l'eau, la transporter en barque, l'amener aux plantations, arroser...), jour après jour. De l'autre, le passage accéléré des trois saisons (annoncées à l'écran) que dure cette action immobile. Lors de la saison des pluies, le contraste est saisissant entre la violence de la pluie, qui inonde presque ces plantations, et leurs efforts dérisoires pour les arroser avec parcimonie le reste du temps. Une scène donne à penser que la famille sait se distraire: lors de la prise d'un poisson par les enfants qui pêchent à la ligne, l'occasion leur est offerte d'une sortie "à la ville". En revanche, j'ai été frappée par la violence qui apparaît à deux reprises: lorsque le mari gifle sa femme parce qu'elle a fait tomber un des deux tonnelets d'eau qu'elle transportait; et lors de la crise de désespoir de cette femme, folle de douleur après l'enterrement d'un de ses deux fils: elle arrache une partie de ces plantations pour lesquelles ils se donnent tant de mal, puis elle s'effondre à terre, sous le regard impuissant du mari, avant de se relever et de se remettre au travail. Pour ceux qui ne connaissent pas ce film et veulent tenter une expérience, essayez de le voir.

29 avril 2008

My Father, My Lord - David Volach

My father, My Lord est le premier des deux films israéliens (sortis la même semaine) que j'ai vus en une soirée. Dès le début de My father, My Lord, on sait qu'une tragédie a eu lieu, un rabbin pleure lors d'une séance de prière et le nom de Menahem Eidelman (écrit en hébreu) est inscrit sur une petite plaque vissée à un pupitre inoccupé dans une salle de synagogue. Le film, qui dure 1h20, est filmé en caméra numérique et avec une image dans les tons gris et ocre. La réalisation est sobre mais la musique est omniprésente. L'histoire est un long flash-back qui nous montre une famille dans le milieu des Juifs ultra-orthodoxes à Jérusalem. Le père, Rabbi Abraham, pas très jeune, passe ses journées à lire et à étudier les textes sacrés de la Torah et de la loi juive. Cela lui permet de faire des prêches à la synagogue en petit comité (on ne voit que des hommes). Esther, la maman, est nettement plus jeune. Femme au foyer, elle  s'occupe avec amour de son petit garçon Menahem, âgé d'une dizaine d'années. Les scènes entre elle et son fils sont tendres et touchantes. Menahem est un jeune garçon plein de vie dont le centre d'intérêt n'est pas la religion mais plutôt s'amuser avec ses camarades, faire des échanges d'images, etc. Abraham, bien que plus sévère, est bien évidemment très attaché Menahem mais il lui inculque les préceptes de la religion avec rigueur. Preuve en est une scène, où Menhamen vient d'avoir une image genre "collection panini" qui représente un héros quelconque. Le père lui demande de déchirer cette figure car c'est de l'idolâtrie. Menahem obéit devant son père qui est presque menaçant. Les relations entre Abraham et Esther sont un peu énigmatiques. Je n'ai pas bien perçu ce qu'Esther ressent pour son mari qui pourrait être son père. Un jour, Menahem arrive à convaincre ses parents d'aller passer une journée à la Mer Morte. Esther part à la plage réservée aux femmes, Menahem et son père vont à celle réservée aux hommes. La journée se déroule bien, Menahem fait des trouvailles. Quand le soleil commence à tomber, Abraham s'éloigne du bord de l'eau suivi par quelques hommes pour la prière. Menahem ne les suit pas car quelque chose l'attire vers l'eau. Il reste sans surveillance. C'est un garçonnet qui donne l'alarme. Les convictions d'Abraham à peine ébranlées lui permettent (peut-être) de surmonter le drame, ce n'est pas le cas pour Esther. Très beau film douloureux qui ne sombre pas dans le larmoyant mais plutôt dans la révolte d'Esther à la fin de l'histoire. L'histoire est un prétexte pour voir la réaction de personnes croyantes quand un drame profond les frappe. Ce sont des gens comme les autres. Le réalisateur est paraît-il issu de ce milieu juif ultra-orthodoxe.

25 avril 2008

Mataharis - Iciar Bollain

Mataharis, de la réalisatrice et actrice espagnole Iciar Bollain (Ne dis rien), trace des portraits attachants et sensibles de trois femmes détectives à Madrid. La première, Inès, est célibataire et a comme compagnon un chat; la deuxième, Eva, recommence à travailler après un congé de maternité; la troisième, Carmen, a un mari mais ils n'ont plus rien à se dire et sont devenus des étrangers l'un pour l'autre. Les trois femmes travaillent dans une agence de détectives. On charge Inès de trouver des preuves contre un homme qui doit être renvoyé de la société où il travaille. Eva doit retrouver, pour un vieil homme, un amour disparu. Carmen surveille, pour un homme marié, une femme infidèle. Leurs vies privées et professionnelles s'entremêlent. En suivant son mari comme une détective, Eva découvre qu'il a un fils caché, né d'un amour de jeunesse avec qui il renoue des liens. Inès tombe amoureuse de l'homme qu'elle suit. L'homme pour qui travaille Carmen a une inclination pour elle. Tout le film est composé par petites touches et l'ensemble dégage beaucoup de sensibilité. Je suis allée voir ce film parce que j'avais énormément aimé le film précédent d'Iciar Bollain, Ne dis rien (2004), sur la violence conjugale. Mataharis n'est certainement pas aussi abouti mais je le conseille car c'est un très joli film.

21 avril 2008

Deux soeurs pour un roi - Justin Chadwick

J'avoue que Deux soeurs pour un roi, chaudement recommandé par une collègue, m'a énormément plu. De plus, la période où se passe l'histoire m'intéresse et m'est un peu familière. En effet, adolescente, j'ai pu voir une série de la BBC, Les six femmes d'Henry VIII (génial!). Dans Deux soeurs pour un roi, on est donc transporté au temps des Tudor, plus exactement sous le règne d'Henry VIII qui, marié à sa première épouse, l'Espagnole Catherine d'Aragon, espère un héritier mâle. Malheureusement, cette pauvre Catherine accouche d'un garçon mort-né et ne peut plus enfanter. Auparavant, elle avait donné naissance à une fille, la future reine Mary Tudor. Dans les couloirs des palais et demeures seigneuriaux, on s'agite pour trouver une femme qui pourrait plaire au roi. L'oncle des soeurs Boleyn, Mary (Scarlett Johansson) et Ann (Natalie Portman), issues d'une famille noble, va tout faire pour qu'une rencontre ait lieu entre Ann et le roi (Mary étant déjà mariée). Sous le regard impuissant de leur mère (Kristin Scott Thomas), non seulement Ann mais surtout Mary vont être remarquées par Henry VIII. Il les aimera, l'une après l'autre. Mary devient la maîtresse du roi et lui donne un fils illégitime. Ann, jalouse de sa soeur et plus rouée qu'elle, parvient à se faire épouser par Henry VIII. Mais pour cela, ce dernier répudie Catherine d'Aragon (tante de Charles Quint) et est excommunié par le Pape Clément VII. Rompant ses liens avec Rome, Henry VIII devient le chef de l'Eglise d'Angleterre et fonde l'anglicanisme. Ann, malheureusement pour elle, met au monde une fille, la future Elizabeth Ière (mais ceci est une autre histoire). Dès que la petite Elizabeth naît, Henry VIII fou de rage se détourne d'Ann. Pour se débarrasser d'elle, il la fait accuser d'adultère et d'inceste (avec son frère George Boleyn). Elle est décapitée à l'épée (au lieu de la hache pour son frère). Le film raconte toutes ces péripéties sans temps mort pendant deux heures. La salle où j'ai assisté à la projection avait l'air captivée. Tous les comédiens sont convaincants et grâce à de beaux décors et costumes, on assiste à une reconstitution agréable à l'oeil même si l'arrière-plan religieux et même politique est à peine évoqué, voire pas du tout. Quid de Thomas More? Le film est adapté d'un livre de Philippa Gregory (Editions de l'Archipel). J'espère que ce film donnera surtout envie de mieux connaître une des périodes charnières de l'histoire d'Angleterre.

17 avril 2008

Les toilettes du pape - Enrique Fernandez et César Charlone

Les toilettes du Pape, de Enrique Fernandez et César Charlone, est un film uruguyen qui s'inspire d'un événement authentique. L'histoire se passe en 1988 à Melo, en Uruguay, tout près de la frontière du Brésil. Beto est un contrebandier qui transporte des victuailles et d'autres produits sur une vieille bicyclette entre l'Uruguay et le Brésil, mais son rêve est d'acheter un scooter pour aller plus vite. Le pape Jean-Paul II visite l'Amérique du Sud et Melo est une des étapes prévues. Selon les média, un très grand nombre de fidèles sont annoncés. Beto trouve (selon lui) une idée originale pour gagner de l'argent : les milliers de visiteurs prévus auront besoin d'aller aux toilettes. Avec l'aide de son épouse et de quelques voisins, il fabrique des toilettes "en dur", mais il a besoin d'argent pour achever ce chantier. Pour ce faire, il prend de plus en plus de risques face aux douaniers en s'exposant plus et sa bicyclette hors d'âge casse. Tout ça débouche sur un fiasco. Le pape reste moins longtemps que prévu et au lieu des centaines de milliers de personnes qui devaient se déplacer, il n'y en a eu que 8000 (surtout des Brésiliens) qui ne sont restés qu'une heure. En dehors de Beto, les habitants de Melo ont souvent mis toutes leurs économies pour recevoir les pélerins: surtout des tonnes de nourritures préparées et invendues. On sent le gâchis. Film sympathique quoiqu'un peu décousu. Cela manque de structure dans le scénario et les personnages mais à voir quand même.

13 avril 2008

Films vus et non commentés depuis le 11 mars 2008 (2ème partie)

Comme promis, suite et fin - provisoire! - de mes petites "non-chroniques" entamées avant-hier.

Le nouveau protocole de Thomas Vincent avec Clovis Cornillac et Marie-José Croze: la première et la dernière scène sont terrifiantes par ce qu'elles montrent. Des cobayes humains (dans les pays en voie de développement) servent à tester des médicaments.  Pour le reste, nous avons Clovis Cornillac qui perd son fils dans un accident de voiture incompréhensible. Il décide de mener l'enquête. Il croise le chemin de Marie-José Croze (qui décidément, après Munich de Steven Spielberg, connaît des fins tragiques) et de Dominique Reymond, grande actrice, qui en responsable de labo pharmaceutique est très bien. Elle joue tout en retenue et en même temps on sent la poigne de fer avec une voix douce. Le film est bien fait mais il mélange un peu les genres.

L'orphelinat de Juan Antonio Bayona m'a un peu fait penser au film Les autres de Alexandro Amenabar. L'histoire se passe dans une grande maison, ancien orphelinat où un drame épouvantable s'est déroulé plusieurs années auparavant. Une famille, composée du père, de la mère, Laura (ancienne pensionnaire du lieu), et de Simon, leur fils adoptif séropositif, a décidé de s'installer dans cette demeure isolée au bord de la mer pour ouvrir une institution pour enfants attardés. Simon est pertubé, il entend des voix d'enfants et leur répond. Le jour de l'inauguration, Simon disparaît. Sa mère Laura n'aura de cesse de le chercher. Sans dévoiler la fin, je conclurai que le film bascule dans le fantastique et le merveilleux où Peter Pan et à Wendy jouent un rôle.
PS: suite à la demande de Ffred (ci-dessous), j'ajoute que j'ai bien aimé le film. Il y a du suspense jusqu'au bout, c'est très bien fait.

J'ai été fascinée par Beaufort de Joseph Cedar, Ours d'argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin. Il ne se passe pas grand-chose dans cet ancien château du temps des Croisés où stationnent un bataillon de jeunes Israéliens en attendant leur retrait. Nous sommes en 2000 au Liban. Malheureusement, avant leur évacuation, des missiles et roquettes sont tirés, provoquant des pertes humaines au sein du groupe. Les deux heures du film passent très vite et on arrivent à s'attacher à ces jeunes qui attendent. On ne voit pas l'ennemi, on ne fait que l'entendre. J'ai entendu récemment que cela faisait penser au Désert des Tartares de Dino Buzzati (c'est assez vrai).

Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (227 commentaires, du 17/01/07 au 01/10/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
82 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Onze blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car il doit d'abord être validé (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (23 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (55 blogs en activité)

LIVRES (69 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2798 billets (au 14/10/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 34 151 commentaires (au 14/10/24 [+ 2 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1279 personnes, dont 127 (re)venues en 2024
  • 411 blogueurs [dont 147 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1229 (au 26/09/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 83 au 02/08/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages