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Le blog de Dasola
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29 janvier 2023

Divertimento - Marie-Castille Mention-Schaar

Avec Divertimento de Marie-Castille Mention-Schaar, j'ai passé un excellent moment dans une salle de cinéma. Moi qui aime la musique classique, je me suis régalée. L'histoire est inspirée d'une histoire vraie. Deux soeurs jumelles, Zahia et Fettouma Ziouani, nées à Paris en 1978 mais qui ont vécu toute leur vie à Pantin dans le 93, vont devenir respectivement cheffe d'orchestre et violoncelliste. Elles ont la chance d'avoir un père féru de musique classique qui pour éviter de chagriner les voisins va tapisser de cartons d'oeufs une des pièces de l'appartement dans laquelle Fettima répète. Divertimento est devenu le nom d'un orchestre fondé grâce à Zahia en 1998 avec des musiciens d'Île de France. Dans le film, on assiste aux débuts de Zahia et Fettouma qui partagent leur temps entre leurs études et les répétitions de musique dans un lycée à Paris. Les élèves de ce lycée issus d'un milieu aisé ne font pas de cadeau à Zahia qui a décidé de devenir cheffe d'orchestre. Elle va avoir la chance de recevoir l'enseignement du chef d'orchestre Sergiu Celibidache (très bien interprété par Niels Arestrup) qui n'est pourtant pas tendre avec les femmes. Ce film nous donne l'occasion d'entendre la danse Bacchanale tiré de Samson et Dalila de Camille Saint-Saens et en musique finale, le Bolero de Maurice Ravel. Mais il y a plein d'autres extraits de musique dont Romeo et Juliette de Prokofiev, et c'est un vrai bonheur. Il faut noter qu'Oulaya Amamra et Lina El Arabi qui interprètent les deux soeurs sont pleines de fraîcheur. Un film qui fait du bien et quand on sort de la salle, on est de bonne humeur. Lire le billet de Pascale

26 janvier 2023

Caravage - Michele Placido / Tirailleurs - Mathieu Vadepied

J'ai enfin vu Caravage de Michele Placido. J'ai apprécié le film pour les décors, les costumes et l'atmosphère étouffante. Quand le film débute, on est en 1509, Michelangelo Merisi dit Caravage a été condamné à mort pour avoir tué un homme. Caravage attend la grâce du pape mais rien n'est simple. Un homme surnommé l'Ombre enquête pour mieux connaître le peintre né en 1571. Caravage s'agite beaucoup quand il prépare une nouvelle toile. Les modèles dont il se sert pour ses toiles sont des mendiants, des prostituées ou des gens du peuple. C'est ce qui trouble le clergé de l'époque car les thèmes des toiles du Caravage sont souvent d'ordre religieux. Par ailleurs, j'ai trouvé l'ensemble embrouillé à cause des retours en arrière et en avant continuels entre les années et il y a beaucoup de changement de lieux : Rome, Naples, Malte. Les acteurs ne sont pas mal du tout. Louis Garrel dans le rôle de l'Ombre est convaincant. Le film donne envie de (re)découvrir l'oeuvre et la vie du Caravage qui sont très liées. Lire les billets de Matching points et Selenie.

Tirailleurs de Mathieu Vadepied évoque de manière plutôt modeste, et c'est ce qui fait sa qualité, le fait que des centaines de jeunes Noirs d'Afrique ont été enrôlés de force pour aller combattre dans les tranchées pendant la première guerre mondiale. Bakary Diallo ne peut empêcher que son fils Thierno parte sur le front. Il décide de se faire enrôler pour être avec son fils. L'évocation de la guerre des tranchées est plutôt réussie. J'ai trouvé que c'était surtout une belle histoire d'un père et de son fils unis dans le combat. Un seul reviendra vivant. Omar Sy qui ne parle pas français dans le film est vraiment bien. Il est très sobre et ne sourit pas une seule fois. Alassane Diong qui joue le fils est le neveu d'Omar Sy dans la vie, et je trouve que c'est un acteur à suivre. Lire le billet de Pascale.

Les deux films rencontrent un certain succès en salle et c'est mérité.

20 janvier 2023

Grand marin - Dinara Droukarova

J'ai découvert Dinara Droukarova, une Russe de 47 ans, dans Depuis qu'Otar est parti de Julie Bertuccelli. L'actrice-réalisatrice a choisi d'adapter le livre de Catherine Poulain (qui date de 2016) et qui fut un grand succès de librairie (je ne l'ai pas lu). Dinara Droukarova a donc réalisé le film et y interprète Lili (surnommée Moineau) qui est le personnage principal. Lili débarque d'un ferry en Islande, car elle veut à tout prix s'embarquer sur un bateau de pêche. Elle est accepté par Ian, le capitaine / skipper du Rebel. Quatre autres pêcheurs embarquent avec Lili. Avant le départ, on a l'occasion de voir de magnifiques paysages islandais de bord de mer. Lili parle peu, mais elle se met très vite aux différentes tâches. Assez vite, on se rend compte que pêcher est un travail éreintant et qu'il peut être dangereux. La preuve en est quand Lili se fait une coupure profonde avec une épine de nageoire de poisson. Elle risque la septicémie. Malgré tout, Lili continue jusqu'au bout. On voit comment des centaines de poissons sont éviscérés après avoir été pris dans les filets et comment il faut les conserver dans de la glace. Lili devient la "mascotte" du bateau. Elle effectue des quarts et toutes les tâches pénibles comme les autres. Jude, un des membres de l'équipage, tombe amoureux d'elle. Ils passent une nuit ensemble mais ça s'arrête là. C'est un film modeste mais très dépaysant. A la fin, on assiste à une pêche aux crabes dans la mer de Bering de nuit. J'ai passé un bon moment devant ce film même si ce n'est pas un coup de coeur. 

12 janvier 2023

Nostalgia - Mario Martone

Je suis allée voir Nostalgia de Mario Martone car j'apprécie l'acteur principal Pierfrancesco Favino. Le film débute lentement. Comme je n'avais rien lu au sujet de l'histoire, je me suis demandée où le réalisateur voulait en venir. Felice (Pierfrancesco Favino, lumineux et émouvant) revient à Naples, dans le quartier de son enfance, La Sanita, après 40 ans d'absence. Il vit au Caire et s'est converti à l'Islam. Pendant les vingt premières minutes du film, on voit Felice s'occuper de sa vieille maman et renouer avec un prêtre qui s'occupe des jeunes du quartier. Felice s'imprègne de l'atmosphère du quartier qui lui rappelle ce qui est arrivé il y a 40 ans et pourquoi il est parti. A partir de là, on apprend que Felice cherche à revoir Oreste, son ami d'enfance devenu un mafieux dangereux qui règne sur le quartier. Felice n'est pas vraiment le bienvenu. J'avoue que j'ai trouvé le rythme du film un peu lent et j'avais deviné la fin. Un beau film mais pas très gai. 

6 janvier 2023

Hinterland - Stefan Ruzowitzky / Choeur de rockers - Ida Techer et Luc Bricault

J'ai suivi une fois de plus les conseils de Pascale et je suis allée voir Hinterland, film gothique et expressionniste absolument somptueux. L'histoire se passe à Vienne en 1921. Quelques soldats autrichiens reviennent de deux ans de captivité en Union Soviétique. Ils sont dans un triste état et sont oubliés de tous. Ils se retrouvent à mendier à l'Armée du Salut. Un seul s'en tire mieux, Peter Perg, qui fut inspecteur de police avant guerre. Il espère retrouver sa femme et sa petite fille Marlène qu'il ne connait pas. Très vite, quelques crimes aux modus operandi assez horribles ont lieu, les victimes sont des vétérans revenus avec Perg. On demande à ce dernier de mener l'enquête. Il est en quelque sorte aidé par la jeune médecin légiste qui ne reste pas insensible au charme de l'inspecteur. Ce film noir se passe dans une ville où tout est de guingois. Les immeubles ne se tiennent pas droit. Il y a de belles profondeurs de champ. La lumière et les couleurs des images sont très travaillées. J'adore ce genre de film et je savais que je ne serai pas déçue. Il faut noter que l'acteur principal d'origine turc et la jeune actrice qui interprète la médecin légiste ne sont pas étrangers au plaisir d'avoir vu ce film. Ils sont beaux à regarder.

Je passe à Choeur de rockers d'Ida Techer et Luc Bricault, qui est un film qui donne la pêche. Le scénario est inspiré d'une histoire vraie. A Dunkerque, Alex (Mathilde Seigner, très bien) est une femme divorcée avec deux enfants qui gagne sa vie en chantant du rock dans des arrière-salles de bars. Elle est plus souvent fauchée qu'autre chose. Un jour, une copine qui travaille à la mairie lui propose d'organiser un concert avec des seniors. Bien entendu, il est question de donner un concert "rassembleur" avec des chansons comme "Sur le pont de Nantes". Mais les seniors ne l'entendent pas de cette oreille. Ils veulent chanter du rock (français ou anglais). Et c'est ce qui va se passer. Après quelques obstacles, leur groupe, les "Salt and Pepper", va se produire devant un public. Les acteurs sont tous épatants: Andréa Ferreol, Anne Benoit (avec une voix très grave), Brigitte Rouan, Myriam Boyer ou Bernard Lecoq. Il y a des moments émouvants comme lorsque le groupe chante "Space Oddity" dans une église. Un film très sympathique que je conseille. Lire le billet d'Henri Golant

31 décembre 2022

Vivre - Oliver Hermanus

Quelle histoire émouvante que celle de Vivre, qui est une adaption du film Ikiru du cinéaste japonais Akira Kurosawa (1952). L'adaptation a été faite par l'écrivain Kazuo Ishiguro (Les Vestiges du jour). Mr Williams (Bill Nighy, exceptionnel) est un chef de service de la mairie de Londres. Nous sommes en juillet 1953. Comme ses collègues et subalternes, il arrive en train tous les jours à la gare de Waterloo. Ils portent tous des chapeaux melon et sont en costume cravate. Le bureau de Mr Williams est en bout de table. Il est entouré de six collègues dont une nouvelle recrue, Mr Wakeling. Ils s'appellent tous par leur nom de famille. Devant chacun d'eux, les dossiers en attente s'accumulent et Mr Williams qui est un homme raide comme un piquet en met beaucoup de côté avant de mieux les oublier. Mais la vie de Mr Williams va être chamboulée quand il apprend qu'il n'a plus que 6 mois à vivre. Il a un cancer. Cet homme qui est veuf apprend à rire un peu, à s'humaniser devant une employée qui lui demande une lettre de recommandation et il va tout mettre en oeuvre pour qu'une aire de jeu dans un quartier de Londres soit créée. En revanche, Mr Williams n'arrive pas à avouer l'état de sa santé à son fils et à sa belle-fille. Cette dernière n'est pas très sympathique. Rien que pour Bill Nighy qui est vraiment extraordinaire dans son rôle, il faut voir le film qui émeut beaucoup.

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Je profite de ce dernier billet de l'année pour vous souhaiter une très bonne fête de fin d'année.

A l'année prochaine!

29 décembre 2022

Les banshees d'Inisherin - Martin McDonagh

Je suis allée voir Les banshees d'Inisherin de Martin Mc Donagh sorti le mercredi 28 décembre 2022 car j'apprécie beaucoup l'acteur Colin Farrell. L'histoire m'a fait penser au théâtre de Samuel Beckett. En 1923, dans l'île d'Inisherin au large de l'Irlande, deux hommes, Colm et Padraic, ont l'habitude d'aller au pub pour discuter de choses et d'autres. Et du jour au lendemain, Colm (Brendan Gleeson, impressionnant) ne veut plus voir Padraic (Colin Farrell). Il ne veut plus écouter les discours creux de Padraic. Il prèfère se remettre à composer de la musique. Pour Padraic, le monde s'écroule car cet homme célibataire qui vit dans une masure avec sa soeur Siobhan et ses animaux de la ferme (dont une ânesse appelée Jenny) vit au rythme de ses conversations avec Colm. C'est l'incompréhension totale. Il commence à harceler Colm pour essayer de renouer le dialogue, mais sans succès. Colm en arrive à se mutiler (il se coupe les doigts d'une main) pour que Padraic le laisse tranquille. Autour d'eux, personne ne prend partie. Le film se résume à une suite de va-et-vient entre les deux habitations de Colm et de Padraic et le pub. Il ne se passe pas grand-chose mais on sent qu'un drame couve. En guise de choeur antique, il y a une femme, une banshee (une créature féminine surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise, considérée comme une magicienne ou une messagère de l'Autre monde) qui annonce ce qui va se passer. Pour son rôle de Padraic, Colin Farrell a été récompensé de la coupe Volpi du meilleur acteur à la dernière Mostra de Venise. C'est mérité, il est très bien.

26 décembre 2022

Godland - Hlynur Palmason

Godland d'Hlynur Palmason, qui est sorti le 21 décembre 2022, est un film islandais envoûtant qu'il ne faut pas louper. A la fin du XIXème siècle, Lucas, un jeune prêtre luthérien danois, est envoyé en Islande non pas pour évangéliser les autochtones mais pour faire construire une église. Il doit aussi prendre des photos de la population dans les paysages d'Islande à couper à le souffle. Après un voyage en bateau, il débarque sur la côte sud-est de l'Islande qui, je le rappelle, était sous la domination du royaume du Danemark. Le voyage à travers les paysages hostiles est éprouvant pour Lucas qui ne s'attendait certainement pas à cela. Il est accompagné par un traducteur car Lucas ne parle pas un mot d'islandais et il ne fait aucun effort pour comprendre et se faire comprendre par les cinq Islandais qui cheminent avec lui. Il y a aussi des chevaux islandais que j'ai trouvé très beaux. Lucas va de plus en plus mal mais il n'est pas au bout de ses épreuves. Et j'avoue que j'ai trouvé ce prêtre assez antipathique au fur et à mesure que se déroule l'histoire. Quand, très affaibli, il sera enfin parvenu à destination, rien ne se passera comme prévu à cause de l'hostilité de certaines personnes. Le cadrage du film est carré avec les bords arrondis. Cela donne un cachet particulier à l'ensemble et il faut noter que pendant le voyage, on entend une explosion phénoménale et le spectateur assiste à un moment magique et magnifique en pleine nuit : le réveil d'un volcan qui crache de la lave orange. Rien que pour cette scène, je conseille ce film qui dure plus de 2hH0. Un très beau moment de cinéma comme je les apprécie. Il faut noter que le titre original du film est double: Vanskabte Land en danois, Volada Land en islandais. Lire le très beau billet de Mymp.

23 décembre 2022

Palmarès cinéma 2022

Bien que je n'aie pas encore vu Godland, un film islandais sorti cette semaine, je veux, comme tous les ans, établir mon palmarès cinéma de cette année 2022. Comme en 2021, j'ai été frappée par la baisse du nombre de spectateurs dans certaines salles. Je trouve cela très triste. Mais, comme me l'a fait remarquer un de mes collègues, fan de cinéma comme moi, les films proposés dans les salles cette année n'étaient pas tous emballants. J'ai vu 89 films et j'en retiens 10.

La nuit du 12 de Dominique Moll, le meilleur film français de l'année.

Le serment de Pamfir de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk pour l'histoire, l'ambiance et l'acteur qui interprète Pamfir.

RMN de Cristian Mungiu, un des oubliés du palmarès cannois.

La conspiration du Caire de Tarik Saleh, un grand succès critique et public très mérité.

Leila et ses frères de Saeed Roustaee. J'ai vraiment aimé ce film avec des acteurs de talents et je ne l'ai pas trouvé trop long.

Aucun ours de Jafar Panahi, pour ce réalisateur qui croupit en prison depuis juillet 2022. Le film est formidable.

The Card Counter de Paul Schrader, film vu au tout début de l'année 2022, il sort des sentiers battus. Des films américains comme on n'en voit plus beaucoup.

As Bestas de Rodrigo Sorogoyen pour le côté anxiogène, pour Marina Fois et pour les deux comédiens espagnols.

Les mystères de Barcelone de Lluis Danès, une splendeur visuelle. Cela m'a fait penser à deux films, Biancaneves de Pablo Berger et Balada trister d'Alex de la Iglesia (pour le côté baroque visuel).

Les femmes du square de Julien Rambaldi, un film qui fait un bien fou.

Et vous, quels sont les films qui vous auront plu cette année?

17 décembre 2022

Les bonnes étoiles - Hirokazu Kore-Eda

Comme Pascale, j'ai beaucoup aimé Les bonnes étoiles du réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda qui, cette fois-ci, a tourné son film en Corée du Sud avec des acteurs coréens. Les bonnes étoiles du titre sont peut-être les adultes qui entourent et dorlotent un adorable bébé âgé de quelques mois. So-Young, une jeune femme pas très sympathique de prime abord, abandonne son bébé au pied d'une "boîte à bébé" pas loin d'un orphelinat. Elle ne s'est pas rendue compte qu'elle est suivie par deux femmes dans une voiture. Ce sont deux femmes policiers. Peu de temps après, deux hommes qui travaillent dans un pressing, Sang-hyeon et Dong soo, volent le petit garçon avant que l'orphelinat ne le découvre. Ce n'est pas la première fois. Ils vendent chers les bébés au marché noir mais en choisissant de bons parents. Cette fois-ci, ils vont être aidés dans leur entreprise par So-Young qui compte bien récupérer sa part. On découvre pourquoi les deux femmes policières suivent ce trio improbable qui va être rejoint par un petit garçon échappé de l'orphelinat. Il y a beaucoup de tendresse et d'émotion dans ce film qui à un moment lorgne vers le polar quand un homme est découvert assassiné. J'ai aimé la fin même si on ne sait pas ce que deviennent certains personnages. Un film que je recommande tout comme Selenie.

14 décembre 2022

Sous les figues - Erige Sehiri / Maestro(s) - Bruno Chiche

Sur les conseils de Miriam, je suis allée voir Sous les figues d'Erige Sehiri. L'histoire se passe dans la campagne tunisienne pendant une journée. Après un parcours cahotique dans des camionnettes, des jeunes filles et d'autres femmes plus âgées, ainsi que quelques hommes jeunes et moins jeunes, sont chargés de cueillir de grosses figues bien mûres. C'est un travail délicat car les branches des figuiers se cassent facilement. Pendant la cueillette, les conversations vont bon train. Les filles qui portent un foulard sur les cheveux bavardent beaucoup. Elles parlent librement sans langue de bois. Elles ne se laissent pas faire par certains ouvriers un peu entreprenants. Elles rêvent au prince charmant. Et pendant une pause, elles se maquillent. Les garçons semblent désabusés par la vie qu'ils mènent. Ils travaillent pour gagner quelques dinars. Les femmes âgeées se plaignent de leurs douleurs ou bien font du thé pendant leur pause. Sur le chemin du retour, tout semble un peu apaisé. J'ai aimé la manière dont la réalisatrice filme les visages au plus près. Ce film permet de côtoyer un échantillon de la population tunisienne aujourd'hui. Un film avec beaucoup de charme. Je conseille moi aussi.

Dans Maestro(s), Yvan Attal joue le rôle d'un chef d'orchestre Denis Dumar qui vient de recevoir un prix lors d'une cérémonie à la télé. Son père, François, est aussi chef d'orchestre. Lors d'une répétition, ce dernier (Pierre Arditi qui "fait la gueule") apprend par un coup de fil qu'il a été choisi pour diriger la Scala de Milan. Malheureusement, suite à un quiproquo, il y a eu une erreur. C'est Denis qui doit diriger l'orchestre et non François. La rivalité entre père et fils restera très feutrée grâce à la présence d'Hélène (Miou Miou), la compagne de François. De son côté, Denis bénéficie de la présence de son ex-femme qui est devenue son agent et il est tombé amoureux d'une femme violoniste qui souffre de surdité. Ce film permet de faire entendre quelques morceaux de musique dont l'ouverture des Noces de Figaro de Mozart en entier. Attendez la sortie du film à la télévision. 

8 décembre 2022

Le torrent - Anne Le Ny / Mes rendez-vous avec Leo - Sophie Hyde

Je suis allée voir ces deux films après avoir vu les bandes-annonces. 

Le torrent d'Anne Le Ny se passe dans le département des Vosges en hiver. Dans une maison d'architecte, vivent Alexandre (José Garcia, à contre-emploi), Juliette et leur fils Darius. Lison, la fille d'Alexandre, s'invite chez eux. Lison est profondément attachée à son père. Le soir de son arrivée, elle va découvrir sur une clé USB quelque chose qu'elle n'aurait jamais dû voir. A partir de là, le drame éclate. Une dispute éclate entre Alexandre et sa femme qui tombe dans un ravin. Plus tard, son corps est emporté par une rivière en crue. Alexandre, complètement désemparé, se sert de sa fille pour se fabriquer un alibi. Ils doivent se serrer les coudes. Mais un grain de sable s'incruste en la personne de Patrick (André Dussollier), le père de Juliette. J'ai noté qu'un petit garçon arrive à se consoler de la mort de sa mère assez vite en adoptant un chien. C'est un film qui se laisse voir mais qu'on oublie relativement vite. 

Mes rendez-vous avec Leo est un film britannique qui se passe presque entièrement dans une chambre d'hôtel "standard supérieur", vraisemblablement à Londres. J'ai voulu voir le film car je suis une inconditionnelle d'Emma Thompson. Dans le film, elle joue sans fard Nancy Stokes, une veuve à la retraite qui a été professeure de religion. Elle vient de louer les services de Leo Grande, un escort boy avec lequel elle espère apprendre des choses sur le sexe, vu comme quelque chose d'épanouissant et non pas de routinier comme ce qu'elle a connu pendant 31 ans avec son mari. Nancy parle beaucoup, elle n'est pas à l'aise. Elle se demande comment elle a pu décider de faire quelque chose de pareil. Pourtant, face à elle, Leo qui est un charmant jeune homme fait tout pour la mettre à l'aise. Il y aura quatre rendez-vous qui permettront de faire évoluer les deux personnages. Vu le sujet, on pouvait s'attendre à du graveleux, et bien pas du tout. Il y a beaucoup de pudeur et les deux acteurs sont vraiment bien. Emma Thompson a été courageuse de se montrer dénudée avec ses défauts. Un film sympathique.

2 décembre 2022

Aucun ours - Jafar Panahi

Je suis assez sensible aux films du réalisateur iranien Jafar Panahi qui été l'assistant d'Abbas Kiarostami. Depuis le 11 juillet 2022, Jafar Panahi purge une peine de six ans de prison pour "Propagande contre le régime de Téhéran". Toujours est-il qu'il a pu terminer Aucun ours qui vient de sortir sur les écrans français. Ce film a reçu le prix spécial du Jury à la dernière Mostra de Venise. Dans Aucun ours, il est devant et derrière la caméra. Il a loué pour quelque temps une chambre chez l'habitant dans un village reculé en Iran situé pas loin de la frontière turque. Il tourne un film dont les prises de vues ont lieu en Turquie. Il donne des directives grâce à Internet par écran d'ordinateur interposé. Tous ses techniciens suivent ses instructions. Les personnages de l'histoire désirent partir vers la France grâce à des passeports subtilisés à des touristes de passage. En parallèle, Jafar Panahi est très sollicité par les notables du village Ils sont persuadés que Jafar aurait pris une photo. Sur ladite photo, on devrait voir une jeune femme et un jeune homme qui n'auraient jamais dû être ensemble. En effet, la jeune femme est promise à un autre depuis sa naissance. On se rend compte que Jafar est épié de jour comme de nuit par les villageois qui deviennent de plus en plus hostiles. C'est très inconfortable. Pendant ce temps-là, un drame se noue en Turquie avec le couple d'acteurs. J'ai énormément aimé ce film dans lequel Jafar Panahi montre que le sort des femmes n'est pas enviable dans son pays. Ce sont elles qui sont cantonnées à faire la cuisine et à s'occuper des enfants tandis que les hommes décident de tout. De guerre lasse, Jafar partira. Le film se termine avec le signal sonore de la voiture du cinéaste. Quelques séquences sont frappantes comme celles de deux futurs mariés à qui on lave les pieds dans une rivière. C'est bien entendu une affaire d'hommes. Il y a une belle séquence qui se passe la nuit : Jafar Panahi s'approche très près d'une frontière invisible qui sépare l'Iran de la Turquie. C'est un chemin connu pour la contrebande. On le met en garde. On sent la menace toujours présente même si on l'assure qu'aucun ours n'est dans les parages. J'ai énormément aimé ce film que je conseille. 

29 novembre 2022

Saint Omer - Alice Diop

Ce n'est pas toujours le cas, mais pour une fois, je suis d'accord avec le billet de Pascale. J'aurais tant voulu aimer plus Saint Omer. Il dure un peu plus de deux heures, 1H20 ou 1H30 aurait suffi. Dommage que la réalisatrice, qui est aussi la scénariste, ne se soit pas concentrée plus sur le procès de Laurence Coli, une femme infanticide. Alice Diop a dilué l'histoire avec d'une part le procès qui est passionnant, et le reste. Le reste, c'est un préambule incompréhensible sur les femmes tondues à la Libération, c'est Rama qui donne un cours sur Marguerite Duras et c'est surtout le mal-être de la même Rama, qui est aussi écrivain et qui pour son nouveau roman suit le procès. Enceinte de 4 mois, elle semble avoir  des problèmes relationnels avec sa mère. Moi, j'ai trouvé le personnage de Laurence Coli, la mère infanticide d'origine africaine qui s'exprime dans un français châtié, très intéressant. Il y a plein de choses qu'elle ne dit pas, dont la raison de son acte. Pendant tout le procès, elle s'exprime avec clarté. Au fur et à mesure que se déroule le film, il semble que cette femme intéresse de moins en moins la réalisatrice. L'un des deux seuls témoins que l'on entend est le père de la petite victime, une petite fille de 15 mois que Laurence a abandonnée une nuit sur une plage de Berck-sur-Mer dans le Pas-de Calais. C'est tiré d'une histoire vraie qui s'est passée en 2013. Guslagie Malanga dans le rôle de Laurence Coli et Aurélia Petit qui interprète l'avocate de la défense sont toutes les deux remarquables. Rien que pour elles, vous pouvez allez voir le film, mais vous allez peut-être vous ennuyer comme certaines personnnes dans la salle où j'ai vu le film. J'ai entendu des soupirs et quelqu'un qui disait qu'elle serait bien partie avant la fin. En tout cas, le film a reçu deux prix à la dernière Mostra de Venise et il représente la France aux prochains Oscars. 

23 novembre 2022

Les femmes du square - Julien Rambaldi

Les femmes du square de Julien Rambaldi est un "feel good movie", comme on dit d'un film qui fait du bien et qui rend heureux quand on en sort. "Les femmes du square" sont les nounous noires, asiatiques ou maghrébines, des employées plus ou moins déclarées pour s'occuper d'enfants des beaux quartiers de la capitale. Grâce à une voisine de son immeuble, Angèle, une femme d'origine ivoirienne avec des faux papiers, pleine de ressources avec du culot et de la tchatche, se fait embaucher et loger chez Hélène, qui est séparée de son mari. Hélène est la mère de deux enfants dont Arthur, 10 ans. Arthur et Angèle vont former un duo inséparable jusqu'à ce que le passé d'Angèle la rattrape. Angèle commence à mener un combat pour que certaines femmes du square se défendent contre les diverses mesquineries que leur font subir leurs employeurs. Et Angèle tombe amoureuse d'Edouard, un jeune avocat qui ne reste pas insensible à cette femme pleine de vie et qui fera beaucoup pour l'aider dans son entreprise. Le film est plein de gags et il est bourré d'humour, il ne tombe jamais dans la niaiserie. Le jeune Vidal Arzoni (un petit Suisse issu d'une famille d'artistes), qui interprète Arthur, est un jeune acteur à suivre, il crève l'écran. Face à lui, Eye Haïdara qui joue Angèle n'est pas en reste. Elle est de presque tous les plans. J'espère que ce film rencontrera du succès. Il le mérite. Lire le billet de Selenie

14 novembre 2022

Couleurs de l'incendie - Clovis Cornillac

Je n'ai pas lu la trilogie de Pierre Lemaitre dont Couleurs de l'incendie est le deuxième volet. Après Au revoir là-haut réalisé par Albert Dupontel, c'est Clovis Cornillac qui a réalisé Couleurs de l'incendie. Pierre Lemaitre a écrit l'adaptation et les dialogues de son propre roman. Le film débute en 1927 par des obsèques, celles de Marcel Péricourt, père de Madeleine (Léa Drucker), héritière de la banque fondée par son père. Ce même jour, une tragédie frappe Madeleine: son fils Paul, âgé d'environ 10 ans, se jette du haut d'une fenêtre de l'hôtel particulier familial. Il atterrit sur le cercueil de son grand-père. Cette chute le laisse hémiplégique des membres inférieurs. Devenue riche par héritage, Madeleine ne va pas en profiter longtemps, à cause de Gustave Joubert (amoureux de Madeleine sans que cela soit réciproque), devenu président de la banque. On se rend compte que c'est un  vrai "salaud" qui ambitionne de voler par ruse l'héritage de Madeleine et de Paul. Charles Péricourt (Olivier Gourmet), l'oncle de Madeleine, homme politique en vue, va s'allier à Joubert aux dépens de sa nièce. Charles est obnubilé par le besoin de récupérer de l'argent pour que ses deux filles fassent de beaux mariages. Et André Delcourt (Jérémy Lopez), l'ancien précepteur de Paul dont on découvre les penchants peu avouables, devient (grâce à Madeleine) journaliste dans un journal qui va soutenir les actions de Joubert. A partir de là, Madeleine a l'idée d'une vengeance contre les trois hommes. Elle se fait aider dans son entreprise par Lucien Dupré (Clovis Cornillac), l'ancien chauffeur de Marcel Péricourt. Pendant que les années passent, Paul grandit et devient un jeune homme amoureux de la voix d'une cantatrice (Fanny Ardant) dont il écoute les disques 78 tours. Cela va emmener la famille jusqu'à Berlin en 1934. Je ne vous dévoilerai rien d'autre du plan échafaudé par Madeleine pour se venger. Comme Pascale l'écrit, le film manque d'émotion mais cela ne m'a pas gênée. Et puis les relations entre Paul et sa nounou et celles entre Paul et la cantatrice m'ont émue. Un film de plus de deux heures qui se laisse voir agréablement. Lire les billets de Selenie et Henri Golant

8 novembre 2022

Le serment de Pamfir - Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk

Comme Pascale, j'ai été enthousiasmée par ce long-métrage très maîtrisé du réalisateur (il n'avait réalisé précédemment que quatre court-métrages  et un documentaire). Ce film a été réalisé avant la guerre en Ukraine de 2022. Leonid surnommé Pamfir (Pierre), un Ukrainien qui vit dans une région à la frontière avec la Roumanie, revient auprès de sa femme Olena et de son fils Nazar après plusieurs mois d'absence. Il a travaillé en Pologne. Quand il revient, le carnaval de Malanka se prépare. C'est une fête païenne ukrainienne (mais aussi russe et biélorusse) où les hommes se déguisent en boucs, ours, loups. Nazar est un post adolescent perturbé du fait de la longue absence de son père. Il ne sait pas obéir. Après un office religieux, Nasar met le feu à l'église du village. Malgré ce que son fils a fait, Pamfir ne lui en veut pas et il promet au prêtre orthodoxe de rembourser les dégâts. La somme à rembourser est énorme et il n'a pas assez d'argent. C'est pourquoi il décide de renouer avec son ancien "métier" de contrebandier. Il y a une belle séquence où l'on voit quatre hommes dont Pamfir courir à travers une forêt hivernale dans les tons gris tout comme le ciel bas. Les routes sont gadouilleuses. Il y a un très beau travail sur l'image. Pamfir, lui, va tomber dans les griffes du mafieux du coin, un certain Oreste qui contrôle tout ce qui concerne la contrebande. Le sacrifice du père pour sauver son fils est magnifique. On ne peut pas oublier le dernier plan du film. Il faut noter l'interprétation remarquable de l'acteur principal Oleksandr Yatsentyuk. Un film hautement recommandable.

30 octobre 2022

La conspiration du Caire - Tarik Saleh

Voici encore un film très réussi, de nationalité suédoise, réalisé par Tarik Saleh, un réalisateur d'origine égyptienne par son père mais exilé en Suède. Après Le Caire Confidentiel, le réalisateur nous revient avec un film qui a reçu à juste titre le prix du scénario à Cannes en 2022. Etant persona non grata en Egypte depuis des années, Tarik Saleh a tourné son film à Istanbul avec des acteurs arabes israëliens, arabes palestiniens, israélo-palestiniens ou même libano-suédois. La Conspiration du Caire se passe essentiellement dans l'enceinte de l'université Al Azhar, une institution sunnite. Adam, fils d'un pécheur, vient d'être admis dans cette université prestigieuse qui se situe au Caire. Adam arrive le premier jour de la rentrée à l'université pour approfondir sa connaissance du Coran et de l'Islam. Ce même jour, le Grand Imam de la mosquée Al Azhar meurt subitement. Il faut lui trouver un successeur parmi trois Cheiks qui enseignent ou ont des responsabilités dans l'université. Il y a trois postulants. Le chef de la sûreté de l'Etat déclare "Le Grand Imam est mort et nous devons donc nous assurer que celui qui va le remplacer partage nos idées". La lutte de pouvoir entre élites politique et religieuse est terrible et il y a même un mort. Adam va se retrouver pris au piège et devenir un "indic" pour la sûreté de l'Etat. On craint pour sa vie mais Adam montre qu'il est intelligent et doué pour déjouer le piège qui pourrait se refermer sur lui. Du point de vue visuel, il y a des plans vus de haut qui sont superbes quand il s'agit d'un rasssemblement d'étudiants, ou au moment de la prière dans la cour de l'université. Je vous recommande ce film tout comme Selenie. Pascale est nettement plus mitigée. 

26 octobre 2022

RMN - Cristian Mungiu

Dès que je suis sortie de ma séance d'EO qui se termine dans un abattoir pour bovins, j'ai enchaîné avec RMN (IRM en français) qui débute dans un abattoir (là ce sont des moutons). Ce film du Roumain Cristian Mungiu est parlé en plusieurs langues: en roumain (sous-titres blancs), en hongrois (sous-titres jaunes) et en anglais ou allemand (sous-titres roses). J'ai trouvé ce film passionnant. Il se passe de nos jours en Transylvanie vers une fin d'année. Après avoir quitté son emploi dans un abattoir en Allemagne, Matthias revient dans le village multi-ethnique où il a laissé Rudi, son petit garçon, qui vit avec sa mère, Ana. Quand Rudi se rend à l'école en marchant dans la forêt, il éprouve de la peur. Matthias veut que Rudi domine cette peur, il veut en faire un petit homme. Matthias retrouve, par la même occasion, son père Otto et son ex-petite amie Csilla. Cette dernière co-dirige une usine qui fabrique du pain. Elle a du mal à recruter sur place et elle décide de passer une annonce. Trois Sri-Lankais se présentent et sont embauchés. Ils acceptent d'être payés le salaire minimum. Les villageois réagissent mal devant cette "invasion" des trois étrangers. Les menaces et les exactions contre ces émigrés prennent de l'ampleur. Il y a une scène magistrale dans une salle des fêtes où l'on voit tout le village discuter et se disputer sur le fait que les trois étrangers doivent partir car sinon, les villageois boycotteront le pain qui sortira de l'usine. Rien que pour cette scène qui dure plus de 10 minutes, je vous conseille de voir ce film qui aurait mérité un prix au dernier festival de Cannes, où le film était en compétition. Lire le billet de Selenie.

24 octobre 2022

EO - Jerzy Skolimowski

EO de Jerzy Skolimowski, qui a reçu le prix du jury à Cannes et à propos duquel je n'ai lu que des critiques positives ou presque, est un film que j'ai détesté (en tout cas, j'ai fait un rejet dès les premières images). La musique tonitruante m'a insupportée. Les couleurs tirant sur le rouge m'ont fait mal aux yeux. J'ai lu que c'est une expérience visuelle et sensorielle, certes mais j'aurais préféré voir EO (Hi Han en polonais) dans une histoire plus linéaire, moins psychédélique. Quand le film commence, EO travaille dans un cirque avec une écuyère qui le bichonne. C'est à ce moment-là que l'on apprend que les cirques n'ont plus le droit de faire travailler des animaux. Et donc EO passe d'un propriétaire à l'autre ou se trouve livré à lui-même. Les humains ne sont pas tous gentils avec lui et ils restent indifférents à son sort. Cet âne gris d'origine sarde marche beaucoup entre la Pologne et l'Italie, il se fait la plupart du temps maltraiter (à un moment donné, j'ai même cru qu'il était mort). En Italie, il y a toute une séquence dans laquelle on voit Isabelle Huppert (et sa fillle Lolita Chammah), mais l'âne est complètement hors champ. Je n'ai pas compris ce que Skolimowski voulait nous raconter. Et je ne vous dirai rien de la fin très triste. Heureusement que l'on nous prévient qu'aucun animal n'a été maltraité pendant le tournage (il y a eu au moins cinq ânes pour le rôle). Lire les billets de Lilylit, Mymp, Wilyrah.

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