Voyage au Japon (4/4 - conclusion)
Pendant 8 jours, je vous ai emmenés au Japon: la durée de mon séjour. J'ai eu la chance de bénéficier d'un voyage tous frais payés grâce à un voyagiste. Nous étions 3 plus une accompagnatrice. Ce voyage devait aboutir à ce que l'on promeuve le Japon. Je pense l'avoir fait par l'intermédiaire de mon blog. J'avoue que c'est un pays qui m'a plu et où je compte bien retourner un jour. Il suffit de prendre un vol pas trop onéreux (il y en a). On peut manger pour pas trop cher et on se déplace grâce au train en achetant un "Pass". Mais ça reste un pays "à haut niveau de vie" (selon le cours du Yen).
Il faut noter que dès septembre 2016, l'office du tourisme de ce pays a décidé de faire de l'auto-promotion auprès de 15 pays européens. A Paris, dans le métro, par exemple, on peut voir de grandes affiches vantant le Japon.
Pour répondre à Violette, j'ai pris un vol avec escale à Helsinki. La durée du voyage est d'environ 14 heures escale compris (voir mon billet n°1)
Pour répondre à Luocine, une bonne paire de chaussettes (voire deux) est en effet nécessaire pour visiter les intérieurs même si parfois on nous fournit des mules. J'ajouterai que dans les maisons traditionnelles, il n'y a pas de chaudière ni de chauffage central. Ce ne sont que des chauffages d'appoint ou simplement un foyer au milieu d'une pièce. Les Japonais sont habitués.
Pour répondre à Alex-6, je ne pourrais pas vraiment répondre sur la condition de vie des Japonaises, si ce n'est qu'il y a un divorce sur trois mariages et que les couples vivant en concubinage sont tolérés.
Mauvaise nouvelle, les Japonais se mettent aussi au "MacDo", même si on sent que les Américains ne sont pas forcément bien vus (on peut le comprendre). Les Japonais parlent peu ou pas anglais (enfin, dans les endroits où je suis passée), mais il y a des mots et des gestes qui font des miracles: un salut de la tête et "arigatô" (merci) [se prononce Aligato], et "ohayô gozaimazu" (bonjour). Les Japonais sont heureux quand on prononce ces mots. Après, il faut se débrouiller, mais on y arrive.
Voici encore quelque photos enneigées à Hida-Furukawa
Dans le cours d'eau, au printemps, il y des carpes.
[@Dominique: je t'autorise bien volontiers à utiliser une de mes photos (j'en ai d'autres). Cela me fera très plaisir.]
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et le voyage s'est terminé à Tokyo que l'on a atteint grâce au TGV Hukataka 560. On a pris une ligne qui est en fonction depuis 2015.
On a vu Tokyo de manière succincte, mais voici tout de même la porte Kaminarimon qui mène à un temple bouddhiste.
Et la tour de la télévision Skytree, la plus haute du monde : plus de 600 mètres de haut. Elle a été construite entre 2008 et 2011.
Le public peut monter jusqu'à 450 mètres de haut, ce que l'on a fait (le prix pour l'ascension est de 30 euros à 350 mètres et 10 euros de plus pour les 100 mètres suivants)
La vue sur la mégapole de presque 13 millons d'habitants (Tokyo intra-muros) est impressionnante. L'agglomération de Tokyo est peuplée par 42 millions d'habitants!!
En orange, on voit la petite Tour Eiffel qui était la tour de la télévision jusqu'à tout récemment, avant que la Skytree Tower prenne le relais.
Et voilà, fin du voyage. J'espère qu'il vous aura plu.
Voyage au Japon (3/4)
J'ai senti que le Japon sous la neige avait bien plu. Je vous en remets une couche.
Au nord de Nagoya, près de la mer du Japon, les régions de Gokayama et Shirakawa-gō abritent des villages inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ils ont la particularité d'avoir des toits de chaume pentus. C'est le style architectural appelé gasshō-zukuri. Il s'agit de maisons vieilles de plus de 300 ans avec un revêtement en chaume refait "à l'ancienne" quand c'est nécessaire avec tous les habitants du village.
Dans ces maisons, on élevait le ver à soie, et autour, on cultivait le mûrier qui permettait de faire du papier mâché.
Petite photo humoristique (j'ai trouvé la situation amusante)
Il faut noter que le mois de février est une période hors saison touristique (mais il y a pas mal de Taïwanais et de Chinois qui viennent visiter). J'ai d'autant plus apprécié ces paysages et ces maisons en hiver sans qu'il y ait trop de monde. On nous a dit qu'il y avait relativement moins de neige que d'habitude. Une année, il est arrivé que les habitants soient obligés de passer par les fenêtres du 1er étage pour sortir de chez eux.
La période la plus favorable pour aller au Japon, c'est le printemps (avec les cerisiers en fleur). Eviter la première semaine de mai (une suite de jours fériés). L'été en juillet / août est à déconseiller: il fait très chaud et très humide. L'automne est en revanche une bonne période.
Par rapport à ce que demande Alex-6, j'ai en effet vu très peu d'animaux de compagnie et aucun chat ni chien errant.
Concernant les boutiques, on a visité de vieux magasins vendant du miso, du tofu, des pâtisseries japonaises et du saké.
En parlant du saké, on a visité une distillerie où il a aussi fallu se déchausser.
Voici des gerbes de riz qui servent à fabriquer le saké. Ce n'est pas du tout le même riz que l'on consomme.
Et à propos de papier mâché fait à partir d'écorce de mûrier, on a eu l'occasion d'aller dans une petite fabrique de ce papier. On a pu créer des cartes postales.
Pour vous faire saliver (si vous aimez la viande), j'ai eu l'occasion de déguster du boeuf japonais de Matsusaka ou celui de Kobé qui est élevé dans la région où j'ai voyagé. Le boeuf est massé, nourri entre autre à la pulpe de soja, au blé complet. On lui donne de la bière et on lui fait écouter de la musique classique (peut-être est-ce une légende?)
En tous les cas, le résultat est sublime: une viande onctueuse qui fond sous la langue. Les parts servies, n'étant pas forcément copieuses, sont suffisantes. C'est une viande grasse. Il parait que l'on trouve cette viande en France depuis quelques années à plus de 300 euros le kilo!
Il s'agit de la vitrine dans un restaurant où les morceaux de boeuf sont exposés.
Suite et fin de mon voyage dans mon prochain billet.
Voyage au Japon (2/4)
Comme prévu, je continue de raconter mon petit périple japonais.
On a eu l'occasion d'aller chez l'habitant en dégustant du thé vert et quelques douceurs. Il faut se déchausser pour marcher sur les tatamis qui recouvrent les sols. Là-bas, on ne calcule pas les surfaces des pièces des maisons traditionnelles en m2 mais en nombre de tatamis. Une dame d'un certain âge nous a fait du thé avec des gestes rituels. Son père lui-même était maître de thé. Après avoir fait bouillir de l'eau, la dame a mis du thé vert en poudre dans un bol et elle a mélangé délicatement l'ensemble avec une spatule. Ce breuvage était servi accompagné d'un genre de pâte à l'abricot faite par elle et on pouvait ajouter des petites barres de riz soufflé dans le liquide vert. Ce fut un moment très agréable.
La maison traditionnelle où cela s'est passé était à Ise-Okitsu que l'on a atteint grâce à un petit train composé d'un seul wagon. Le conducteur avec masque et gants blancs était très concentré sur ce qu'il faisait.
Le lendemain, on s'est rendu dans le château féodal d'Iga Ueno, berceau des Ninjas, des espions qui ont été actifs entre le IXème et le XVIIème siècle. A l'aéroport de Nagoya, on voit des Ninjas (des mannequins) suspendus par un fil au plafond de l'aérogare.
Voici le château, qui se visite, mais il n'y a rien d'exceptionnel à l'intérieur. Une fois de plus, il a fallu se déchausser. C'est une opération que l'on a souvent répétée.
Pendant les trois jours suivants, on a eu de la neige. J'ai trouvé les paysages féérique, moi qui ne suis plus habituée à la neige à Paris. On a fait plus de 260 km pour atteindre les Alpes japonaises. Nous avons commencé par Takayama et son musée des chars (des palanquins en hauteur).
Puis on a atteint le bâtiment "Takayama Jinya" sous la neige.
Les branches des sapins sont protégées par de grosses ficelles afin que la neige ne les casse pas.
Pour l'anecdote, j'ai appris que chez les particuliers, les baguettes, le bol pour le riz et la tasse pour le thé verts sont personnels. Cela ne se prête pas. Ci-dessus un étalage de baguettes dans un magasin.
Nous voici arrivés au Takayama Jinya, qui fut le bureau régional du bakufu d'Edo (gouvernement militaire shogunal) de 1692 à 1868. Il est classé site historique national et c'est le dernier du genre encore existant au Japon. Il a fallu se déchausser, on vous prête des chaussons mais cela n'a pas empêché que l'on ait eu froid aux pieds. Il y a des endroits qui donnent directement dehors et la neige aidant... Le bâtiment est très beau.
Suite du voyage et peut-être pas fin tout prochainement.
Voyage au Japon (1/4)
Je reviens d'un voyage au Japon qui m'a ravie. Je n'étais encore jamais allée dans ce pays qui est un archipel tout en longueur (il est composé de quatre îles), dont la superficie correspond à la moitié de celle de la France, mais dont le nombre d'habitants est le double. Malheureusement la population vieillit, la natalité chute.
La première chose qui m'a frappée en arrivant dans ce pays ce sont les Japonais, des personnes polies, serviables, calmes et accueillantes. Physiquement, ils sont, dans l'ensemble, pas très grands. La deuxième chose qui m'a frappée, c'est la propreté en général, dans les rues ou les intérieurs. Je n'ai pas vu un papier par terre. La troisième chose remarquable est la cuisine japonaise très variée à base de poisson et (ou) viande de boeuf, de tofu, de miso, d'algues et de légumes revenus dans un genre de saumure. Le petit bol de riz complétait l'ensemble.
Après un vol de 14 heures avec une escale, j'ai atterri à Nagoya au bord de l'océan Pacifique dans la région du Kansaï dans le centre du Japon. J'annonce tout de suite que l'on a visité des endroits pas très connus des touristes occidentaux (enfin je crois). A part un après-midi à Tokyo, on n'a visité ni Kyoto, ni Osaka, ni même Hiroshima ou Kobé. Il a fait beau les 3 premiers jours puis on a eu de la neige par la suite.
Nous avons commencé par visiter le "Pearl museum" situé sur l'île Mikimoto Shinju dans la préfecture de Mie. Là sont rassemblées des oeuvres en perles de culture. En effet, c'est là que M. Kokichi Mikimoto (1858-1954) a trouvé la technique permettant de créer des perles de culture à la fin du XIXème siècle.
C'est à cet endroit que l'on assiste à une démonstration de plongeuses (ou ama) qui plongent en apnée depuis des millénaires afin de récupérer des crustacés et coquillages. De nos jours, elles portent une combinaison intégrale (le jour où on n'y était la température de l'eau ne dépassait pas dix degrés). Autrefois, elles plongeaient nues avec un simple pagne. Elles ont un âge avancé : souvent plus de 60 ans. De plus de 70000 en 1950 leur nombre est passé à peine 2300 aujourd'hui.
Nous avons terminé notre première journée par une dégustation de coquillages et crustacés dans une des cabanes de plongeuses. Les saint-jacques, huîtres et bigorneaux sont cuits sur un grilloir. Même cuits, les bigorneaux étaient un peu coriaces sous la dent.
La deuxième journée a débuté avec la découverte des deux rochers mariés ou Meoto Iwa. Ils sont considérés comme sacrés par les pélerins shintoïstes. Ces rochers représentent l'homme et la femme. Ce sont deux divinités du shintoïsme. L'une est Izanagi (co-créateur du monde et du Japon) et l'autre Izanami. La corde en paille de riz qui les relie pèse plus d'une tonne.
A 18 km de là, on trouve le sanctuaire shinto d'Ise-Jingû, le plus important du Japon. Ce sanctuaire est en fait composé d'un ensemble d'une centaine de petits bâtiments; il y a deux sanctuaires principaux dont celui dédié à la déesse du soleil, Amaterasu. C'est un endroit calme et apaisant avec beaucoup d'arbres. Il y avait pas mal de monde présent.
Et voici deux exemples de plateaux repas que l'on a mangé. C'était présenté toujours avec beaucoup de goût.
La suite dans un prochain billet.