La la land - Damien Chazelle / Pause vacancière
Avant de vous quitter pour 10 jours, je vais évoquer en quelques phrases La La Land du franco-américain Damien Chazelle (Whiplash). On va me dire que je fais la fine bouche, mais j'en entends tellement parler depuis plusieurs semaines que je m'attendais à un chef d'oeuvre marquant l'histoire du 7ème Art - et ce n'est pas le cas. Et pourtant le film est en lice pour les Oscars dans 14 catégories!
J'ai néanmoins retenu deux séquences :
L'ouverture du film qui est très réussie: des voitures bloquées par un embouteillage sur une bretelle de "freeway" à Los Angeles, et, tout à coup, les conducteurs se mettent à danser et à chanter.
Et la longue séquence finale où l'on nous raconte ce qui serait arrivé si...
Le reste du film est une suite de saynètes plaisantes à regarder mais sans plus. Les décors et les costumes resplendissent de couleurs vives. Il faut aimer le côté kitsch de l'ensemble comme la reconstitution des quais de la Seine avec l'Arc de triomphe et la Tour Eiffel en carton-pâte. L'histoire ne m'a pas passionnée plus que cela. Mia, serveuse dans un coffee-shop, espère réussir à Hollywood. Seb(astian) aime le jazz, celui de Charlie Parker et John Coltrane. Bon pianiste et espérant ouvrir un jour le night-club de ses rêves, il accepte d'être le membre d'un groupe de musiciens dans lequel il se fourvoie.
La rencontre entre Sebastian et Mia se fait par hasard. Le couple est charmant mais l'ensemble manque d'un petit quelque chose. Je n'ai été ni émue ni enthousiaste.
Lire les billets louangeurs de Matchingpoints, Pascale, Wilyrah, chris, Armelle, et celui de ffred qui l'est nettement moins.
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J'annonce donc que je suis en pause vacancière. J'ai l'opportunité d'aller au pays du Soleil-Levant pendant une semaine.
Je vous laisse en compagnie de mon amaryllis qui vient de refleurir pour la 4ème fois en 3 ans.
Meilleurs voeux pour 2017
JE VOULAIS SOUHAITER A TOUS MES BLOGUEURS FIDELES ET AUX AUTRES, UNE BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2017 SUR LE PLAN PERSONNEL; SURTOUT UNE BONNE SANTE ET LA REUSSITE DANS VOS PROJETS.
QUE L'ANNEE 2017 EN GENERAL SOIT PLUS FAVORABLE QUE 2016! (On peut rêver).
Un ara sur l'ïle Royale au large de Kourou en Guyane (octobre 2016)
Le même ara avec l'ïle du Diable dans le fond (avec la petite maison prison où a vécu le capitaine Alfred Dreyfus pendant 4 ans)
Dictée à l'ancienne en Limousin
Dimanche 17 juillet 2016, en compagnie de mon ami, j'ai eu le plaisir de faire deux dictées. Explications: une institutrice à la retraite du petit village de Montrol-Sénard près de Bellac organise depuis des années, au mois de juillet, ce moment bien sympathique, sous l'égide de l'association touristique syndicat d'initiative. Les dictées (niveau certificat d'études et brevet supérieur) permettent à une trentaine de personnes (chacune dûment munie du ticket d'inscription) de se réunir dans la vieille école communale du village. Dans la salle sont disposés des pupitres d'écoliers avec des encriers "à l'ancienne". On retrouve les tableaux et les craies, les vieilles cartes géographiques Vidal Lablache. Au fond (comme sur la première photo), on voit des porte-manteaux avec des manteaux ou des blouses. Ce jour-là, il faisait chaud dehors mais très bon à l'intérieur: j'ai été impressionnée par l'épaisseur des murs.
La dictée que l'institutrice avait choisie pour le certif était de Marguerite Audoux (1863-1937). Son titre: "Repas du soir à la ferme". Mon ami et moi, on a fait une faute: "à pleines dents" s'écrit au pluriel et non au singulier. On a bien orthographié "du pain bis" et "on eût dit". On a appris que ce temps de verbe (conditionnel passé) n'était plus enseigné, au profit de "on aurait dit". En ce qui concerne la dictée du brevet, on était moins nombreux, et les jeunes qui avaient fait la première dictée ont passé leur tour (ils jouaient à P*kemon!). La dictée proprement dite était plus longue mais pas plus difficile. Son titre: "Une école de village", de Pierre Manse (un illustre inconnu, en ce qui me concerne) J'ai fait une faute à "ânonner". En revanche, on a été plusieurs à ne pas être d'accord avec l'orthographe de "l'extrêmité" (sic!). Après vérification sur un Larousse et un Petit Robert, j'ai constaté qu'extrémité s'écrivait bien avec un accent aigu et non un accent circonflexe... Extrême vient du latin "extremus" tandis qu'extrémité vient du latin "extremitas" (non mais!).
Ces deux épreuves nous ont pris pas mal de temps dans l'après-midi, mais cela ne nous a pas empéché de visiter ce village dont certains lieux sont entretenus par des bénévoles, comme la forge du Maréchal-ferrant ou la grange à cidre. On s'est aussi sustenté au café-buvette en dégustant de bonnes tartes faites maison et des jus de fruits.
Meilleurs voeux 2016
Je souhaite à tous mes fidèles lecteurs et aux autres une très bonne année 2016 remplie de petits et grands bonheurs et la meilleure santé possible.
Voici quelques photos d'Etretat (c'est la première fois que j'y allais) où nous avons séjourné, mon ami et moi, les 28 et 29 décembre 2015. Le temps fut très agréable.
L'aiguille chère à Maurice Leblanc
La maison du clos Lupin où Maurice Leblanc vécut de 1915 à sa mort en 1941.
Voyage en Norvège - Vie à bord (de l'Express côtier)
Suite à des interrogations dans les commentaires sous mon billet concernant mon voyage en Norvège, voici quelques informations sur la vie à bord: l'express côtier ressemble à un palace flottant. Le (nombreux) personnel est norvégien. La vie est rythmée par les trois repas de la journée et par les excursions que l'on peut faire au cours des escales. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer car il y avait le paysage qui défilait sous mes yeux, soit à l'air libre soit derrière de très grands hublots (presque des baies vitrées). J'ai lu un ou deux livres que j'avais emportés dont La fractale des raviolis de Pierre Raufast (pas mal). J'ai noté qu'il y avait des personnes à mobilité réduite. Un voyage en bateau est idéal pour cette catégorie de personnes: il y a des ascenseurs, et certaines cabines sont aménagées en conséquence. Sinon, la compagnie Hurtigruten semble mettre un point d'honneur à faire de la bonne cuisine locale. Le soir, on était servi à table (le midi, c'était un buffet), et on nous servait un menu en rapport avec la région traversée. On a mangé en particulier de l'agneau et du poisson (du flétan délicieux ou de l'omble cavalier tout aussi savoureux). Le dernier soir, on a eu un buffet où étaient servis différents mets dont des pattes de crabe et du ragoût de renne. La viande de renne est très fine (comme celle du bison au Canada). Je dois dire que l'on n'a pas souffert du mal de mer malgré la mer agitée. Bref, je garde un excellent souvenir de ce voyage, en attendant ma prochaine croisière.
Voyage en Norvège avec l'Express côtier
Accompagnée de la maman de mon ami, j'ai pris l'Express côtier (la flotte Hurtigruten se compose de 11 bateaux) qui longe les côtes de Norvège du Sud au Nord, de Bergen à Kirkenes (près de la frontière russe) et retour en 11 jours (soit plus de 2600 km). La moitié du trajet se situe au nord du cercle polaire. Toutes les deux, nous avons fait le parcours du sud au nord qui dure 5 jours et demi. Le bateau s'apparente à un palace flottant trois ou quatre étoiles. Le voyage est rythmé par les escales plus ou moins longues de jour et de nuit: 34 au total. L'Express côtier a été créé au XIXème siècle. Avant d'être un bateau pour les croisières, c'est aussi un moyen de locomotion pratique pour les Norvégiens pour se déplacer d'une ville à l'autre et d'une province à l'autre, car il y a peu de routes et peu de ponts. L'express côtier transporte aussi des marchandises. Avec ce bateau, on observe et contemple de manière très confortable le littoral norvégien composé de fjords, de ports et montagnes.
Voici quelques photos pour vous donner une idée des paysages et des villes. Il faut noter que le temps fut exécrable 4 jours sur 5.
Bergen
Paysage de fjord
Ålesund
Ålesund aussi
Ålesund encore
Montagne enneigée
Paysages de fjords
Notre express côtier
Paysages de fjords
Châlet d'alpage
Façade de la cathédrale de Nidaros (ancien nom de Trondheim). La pierre qui a servi à la construction est de la stéatite grise. Les parties les plus anciennes de la cathédrale datent du XIIème siècle.
Côté de la cathédrale de Nidaros. Il n'est pas permis de prendre de photos à l'intérieur de l'édifice (très beau).
L'île aux moines, au large de Trondheim
Paysage de fjord avec un phare
En quittant Harstad, on peut voir sur la côte l'église de Trondenes qui date de 1250. C'est l'église médiévale en pierre la plus au nord de la Norvège.
Le vitrail à l'intérieur de l'église arctique de Tromsø.
L'extérieur de l'église. Vous ne vous en rendez pas compte, mais il pleuvait beaucoup.
Une église tout en bois à Tromsø.
Un Sami et son renne albinos, on est en Laponie. Les arbres sont absents. Il y a seulement de la toundra avec une végétation qui pousse très lentement.
Le globe qui marque le point le plus septentrional d'Europe. Il est installé sur une falaise datant de 500 à 600 millions d'années.
Pour terminer, il paraît que c'est l'affiche publicitaire la plus photographiée de Norvège. Freia est une marque de chocolat.
Retour de ma pause vacancière (suite et fin)
Nous avons terminé notre périple en Dordogne, à Sarlat (sous la pluie) et Domme (temps très mitigé).
Etant arrivés en fin d'après-midi, nous avons parcouru les rues du vieux Sarlat. A cause de la pluie, j'ai fait peu de photos. Je reviendrai.
Une rue du vieux Sarlat
La lanterne des morts
Le lanterneau du Présidial (l'ancien tribunal jusqu'à la Révolution de 1789). Cet édifice est devenu un restaurant.
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Je termine par Domme, situé à 8 km de Sarlat. Il s'agit d'une bastide qui fait partie de l'association "Les plus beaux villages de France". C'est un village qui domine la Dordogne. Les rues sont pentues mais pas trop. On a passé un moment agréable en particulier lors de notre tour en "petit train" (durée 20 minutes) qui nous a permis de faire un tour commenté du village.
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Avant de regagner Paris, nous avons fait une halte à Limoges (j'y vais très souvent) où se déroulent des fouilles archéologiques (jusqu'en octobre 2015) sur une des places principales de la ville. Déjà, l'année dernière, des sondages assez conséquents avaient été faits. Des visites commentées par l'archéologue (une jeune femme) ont lieu les mercredis et jeudis. A chaque présentation, elle fait le point des avancées de la semaine.
Sur les palissades qui entourent les fouilles, on peut lire des panneaux explicatifs très intéressant. Ces fouilles permettront peut-être d'approfondir la connaissance du site dominé par l'abbaye Saint-Martial pendant plus de dix siècles.
Je ferais une remarque: tous les platanes qui se situaient sur la place ont été abattus dans le périmètre de ces fouilles.
Retour de ma pause vacancière (suite)
Avant Albi, nous nous sommes donc arrêtés au Château de Saissac (un des châteaux cathares) et Montolieu.
La construction du château remonte au Xème ou XIème siêcle.
Maquette du château
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Pas très loin de Saissac, on va à Montolieu, petit village pentu qui s'enorgueillit d'être un village du livre avec 15 librairies d'occasion. Nous sommes entrés dans au moins trois d'entre elles, des cavernes d'Ali Baba pour ceux qui aiment les livres. C'est à Montolieu que sont situées les Editions le dilettante.
Une rue de Montolieu avec trois librairies.
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Nous voici arrivés à Albi, chef lieu du Tarn où la cathédrale Sainte-Cécile ("un beau tas de briques", comme m'a dit mon ami) domine la ville.
Clocher de la cathédrale.
La cathédrale sous la pluie
Je n'ai pas photographié l'intérieur car il y avait beaucoup de monde dans l'édifice à cause de la pluie. Les murs sont entièrement peints et la cathédrale est célèbre pour son jubé (ou choeur), un des rares (une dizaine en France) qui n'ait pas été détruit. L'entrée pour admirer ce choeur est de 5 euros.
Albi est la ville natale du peintre Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901). Le musée pratiquement adossé à la cathédrale est très intéressant, tout comme le Musée Lapérouse, Jean François de Galaup, comte de La Pérouse (1741-1788), étant un autre albigeois célèbre. Un grand lycée de la ville porte son nom.
Maison natale de Toulouse-Lautrec
Statue de Lapérouse
Suite et fin, demain.
Retour de ma pause vacancière
Du 9 au 14 août 2015, mon ami et moi sommes partis en direction du Lot avec un arrêt à Cahors, puis nous nous sommes dirigés dans l'Aude vers Carcassonne, avant de continuer dans le Tarn à Albi. Entretemps, nous avons fait une halte toujours dans l'Aude au château de Saissac et à Montolieu, un des "villages du livre" que l'on trouve en France. Avant de repartir à Paris, nous avons fait une mini-étape en Dordogne, à Sarlat où la pluie fut au rendez-vous, de même que dans le joli village de Domme à 12 km de Sarlat. Nous avons avons bien apprécié ce voyage malgré la canicule les 3 premiers jours et le temps très maussade les deux dernières journées.
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Cahors qui est bâtie sur une presqu'ile sur le Lot est célèbre pour son pont fortifié, le pont Valentré, l'un des rares encore existants, bâti au XIVème siècle et restauré au XIXème.
La maison Henri IV sur les bords du Lot
Une façade de maison.
La cathédrale
Le cloître de la cathédrale
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Carcassonne et sa célèbre cité (ville haute) féodale à double enceinte, dont une partie remonte à la période gallo-romaine.
Si la Cité de Carcassonne existe encore c'est grâce à un archéologue du XIXème siècle, Jean-Pierre Cros-Meyrevieille, qui a réussi à faire annuler l'avis de destruction de la Cité (qui était dans un état pitoyable). Viollet-Leduc a contribué à sa restauration (et pourtant que de critiques et controverses). Les travaux de restauration ont duré 50 ans.
Vue de la ville basse de Carcassonne.
L'un des deux ponts reliant la ville basse à la Cité.
Suite de la visite demain.
Guatemala - 4 / Les producteurs - Antoine Bello
Quel est le rapport, me demanderez-vous, entre le nouveau roman d'Antoine Bello et les photos de mon voyage au Guatemala? Et je répondrai: les Mayas.
En effet, dans Les producteurs d'Antoine Bello (Gallimard, 520 pages), la suite surprise des Falsificateurs et des Eclaireurs (mais qui peut tout à fait se lire indépendamment), l'essentiel de l'intrigue porte sur un scénario imaginé par deux agents du CFR (Consortium de Falsification du Réel), la Danoise Lena Thorsen épaulée par l'Islandais Sliv Dartunghuver: la découverte d'un peuple maya, les Chupacs, ainsi que d'une épave de bateau renfermant des objets mayas dont un codex. L'histoire se passe à partir de 2008, année qui va voir l'élection de Barack Obama aux dépens de John McCain et de sa co-listière Sarah Palin. Grâce à ce livre, on apprend que des agents du CFR ont joué un certain rôle dans les résultats de cette élection. Pour en revenir aux Mayas, on suit, heure par heure, la découverte de l'épave sous plusieurs mètres d'eau au large de la ville mexicaine de Veracruz. Le scénario est brillant. Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, l'événement fait le tour du monde. Pour ceux qui l'ignorent (comme moi jusqu'à il y a peu de temps), les codex mayas sont des assemblages de feuilles ou cahiers en écriture maya (des glyphes) rédigés par des scribes. Seuls quatre codex nous sont parvenus dont l'un a une authenticité constestée. Les codex ont reçu les noms des villes dans lesquelles ils sont désormais conservés. Le plus célèbre est le codex de Dresde dont j'ai vu une copie dans un musée privé à Guatamela city. Un deuxième est conservé à la Bibliothèque nationale de France à Paris et le troisième est à Madrid. Quant au quatrième, celui qui est contesté, il est appelé le codex Grolier (il est mentionné dans Les producteurs), et il est conservé dans un musée au Mexique.
Le roman se lit d'une traite: l'intrigue est assez passionnante (même si j'ai préféré les nombreuses péripéties des Falsificateurs et des Eclaireurs). En revanche Antoine Bello écrit toujours d'une plume alerte, il emploie beaucoup le style direct. Un roman plaisant dans lequel Lena Thorsen est décrite sous un meilleur jour que dans les deux romans précédents qui sont résumés en préambule du livre.
Je reviens maintenant pour la dernière fois sur le Guatemala avec des photos prises dans le musée privé Popol Vuh situé dans une annexe d'une université qui recèle une belle collection d'urnes funéraires, de masques et de statuettes diverses.
Quelques masques
Une coupe avec un couvercle et des piquants
Une coupe avec l'effigie d'un bassaris (mammifère d'Amérique centrale de la famille des ratons laveurs)
Un être mythologique
Déesse du cacao
Je termine avec des photos du lac Atitlan (à 100 km à l'ouest de Guatemala city) entouré de volcans. C'est le lac le plus profond d'Amérique centrale (jusqu'à 340 m de profondeur). Il fait 18 km de long par 8 de large. Comme il faisait assez brumeux, on ne s'est pas assez rendu compte de beauté du lieu. Mais on a fait une belle promenade en bateau.