Boléro - Anne Fontaine
Je pense que la mutation du canalblog avec la migration forcée vers overblog fait que je souffre de "flemmingite " aiguë pour rédiger des billets. Toujours est-il que voici, tout de même, un billet sur un film que j'ai bien apprécié... en attendant que j'aie le courage d'en rédiger sur une demi-douzaine d'autres.
Je commence donc avec Boléro d'Anne Fontaine, vu il y a 3 semaines, qui est une évocation de la vie de Maurice Ravel en général et de la création du Boléro, "tube" mondialement célèbre du compositeur, en particulier. J'avais lu Ravel, le livre de Jean Echenoz (que je vous conseille), mais Anne Fontaine s'est inspirée d'une biographie écrite par un musicologue et journaliste, Marcel Marnat. Le film grâce à des flash-back évoque l'enfance de Maurice Ravel (1875-1937) qui a été couvé par sa maman (Anne Alvaro, très bien). Devenu adulte, Ravel a échoué au Prix de Rome, mais il ne se décourage pas. On le voit entouré de femmes comme Ida Rubinstein (Jeanne Balibar, égale à elle-même) grâce à qui Boléro fut créé. Il tombe amoureux de Misia Sert (Dora Tillier), déjà mariée, tandis que Marguerite Long (Emmanuelle Devos), la célèbre pianiste, est souvent là pour l'encourager. C'est en 1928 que Ravel compose enfin le Boléro qui est un triomphe, puis c'est le Concerto en sol majeur et le Concerto pour la main gauche, et après c'est fini. Maurice Ravel souffre d'une maladie qui le prive de l'usage de ses mains, de sa motricité et du langage, alors qu'il avait gardé ses facultés intellectuelles. J'ai beaucoup aimé l'interprétation de Raphaël Personnaz dans le rôle de Ravel, et on a le plaisir d'écouter des extraits du Boléro et d'autres oeuvres comme La Valse. Un film que je conseille.
Pascale en avait parlé le mois dernier. Voir aussi les billets de Selenie, Princecranoir, Martin.