L'eau rouge - Jurica Pavičić
Je ne sais pas pourquoi, mais je pensais que l'écrivain croate était une femme, car, de mon point de vue, Jurica me parait être un prénom féminin: et bien pas du tout. Je viens donc de terminer L'eau rouge (Editions Points Seuil, 403 pages), le premier roman traduit en français de Jurica Pavičić, romancier, scénariste et journaliste croate né à Split en 1956. C'est après avoir lu de nombreux billets élogieux que je me suis décidée à le lire. Et je ne le regrette pas. L'histoire se déroule sur une période de 28 ans entre 1989 (avant la fin du communisme) et 2017 à Misto (village fictif (?) sur la côte dalmate) et à Split dans l'actuelle Croatie. Le 23 septembre 1989, à Misto Silva, une jeune femme de 17 ans ne rentre pas d'une soirée et disparaît sans laisser de traces. Vesna et Jakov, ses parents ainsi que Mate, son frère jumeau, n'auront de cesse de la trouver. Ce sont surtout Mate et Vesna qui n'abandonneront jamais les recherches et ne perdront pas espoir. Et pendant ce temps là, les années passent, le régime de Tito s'effondre, c'est le chaos dans le pays avant que la démocratie ne reprenne ses droits. Dès le début, un policier appelé Gorki Sain va aussi tout faire essayer de trouver Silva en fouillant partout sans succès. Cette disparition va provoquer la séparation des parents de Silva. Et Mate, tout à sa tâche pour retrouver sa soeur, entre dans l'âge adulte, il se marie et a une fille. 100 pages avant la fin, on retrouve Silva en 2015. J'ai trouvé ce roman passionnant à lire avec l'arrière-plan historique. J'ai aussi trouvé intéressant la description de la personnalité de Silva qui n'est pas tout à fait celle que l'on croit quand ce roman très bien construit débute. Il faudrait désormais que je lise le roman suivant de l'écrivain : La femme du deuxième étage.
Lire les billets d'Encore du Noir, Athalie, Aifelle, Eva, Violette, Belette2911 (qui est passée à côté), Ingannmic, Mam et BMR, Pierre Faverolle, Shangols, Titine.