Les parias - Arnaldur Indridason
Je me réjouissais de lire cette ultime rencontre (a priori) avec Konrad, un policier islandais à la retraite qui n'a de cesse de savoir qui a tué son père des années auparavant. Les Parias d'Arnaldur Indridason (Edition Métailié Noir, 317 pages) se passent à Reykjavik avec des allers-retours entre le passé et le présent. L'histoire débute avec une vieille dame qui rapporte un Luger à un poste de police. L'ayant trouvé dans les affaires de son mari récemment décédé, elle est très étonnée qu'il ait eu une arme en sa possession. Après vérification, il s'avère que l'arme a servi pour un crime qui a eu lieu dans le passé. Et peut-être que le père de Konrad surnommé Seppi s'est servi de cet arme. Plus largement, le roman aborde les thèmes de l'homosexualité en Islande qui était durement réprimée et celui de la pédophilie qui laissait des jeunes garçons marqués à vie (certains se sont suicidés). J'ai trouvé le récit un peu touffu avec les nombreux retours en arrière. Konrad est obstiné mais pas très psychologue et sans vous dévoiler la fin, on apprend tout à la fin qui a tué son père. Je trouve que ce n'est pas le meilleur de la série. Trop lent pour moi. Indridason fait un peu du sur-place. Dommage. En revanche, je conseille de lire les titres de la série "Konrad" dans l'ordre en commençant par Ce que savait la nuit, Les Fantômes de Reykjavik, La Pierre de remords, Le Mur des silences. Matatoune semble être plus convaincue que moi. Lire aussi les billets de BMR-MAM, Sharon, Eva, Actu du Noir.