Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé - J. K. Rowling (livre) / David Yates (film)
Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) continue à "revisiter" Harry Potter, aussi bien en film qu'en livre, et pour ce dernier média en tant que "gros bouquin" dans le prolongement de mes billets de l'an dernier.
J. K. Rowling, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, Folio junior N°1418, 2005, 750 pages (DL juillet 2007 pour mon exemplaire)
David Yates, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé, 2009, 153 minutes
J'ai toujours connu les couvertures de Jean-Claude Götting qui illustrait les éditions originales en France, et je ne cherche même pas à m'habituer aux couvertures des nouvelles éditions. Mais bon, mes 7 tomes vieillissent tranquillement chez moi (je ne compte plus mes relectures), et je n'ai pas de raison de les changer. Dans cet épais volume (mais moins que le précédent), il faut attendre le quart du livre avant que nos héros arrivent à Poudlard. Le livre avait commencé par une vingtaine de pages où le Premier ministre [anglais/moldu] recevait la visite de l'ex-Ministre de la Magie venu lui présenter son successeur. Harry finit ses vacances au Terrier avant de prendre le fameux train à vapeur. Mais auparavant, les Dudley ont été tétanisés par une visite de Dumbledore chez eux: il venait quasiment "enlever" Harry pour la première des ténébreuses "missions" pour lesquelles il fera appel à lui (sous couvert de "cours particuliers") tout au long du livre. Le classique achat des fournitures sur le chemin de Traverse est l'occasion de surprendre Malefoy, qui manifestement n'aurait pas souhaité l'être (il aura sa revanche). Cette année sera encore dramatique à Poudlard, sous la menace de Voldemort et de ses Mangemort. Nos "sixièmes années" sont de plus en plus en proie à diverses attirances, que celles-ci soient naturelles ou artificielles. Comment un professeur de potion peut-il commencer son cours en présentant un philtre d'amour surpuissant?! Rogue ne l'aurait sans doute pas fait, mais il n'est plus professeur de potions. Cette année, Harry, dont ce n'était pas la matière favorite, va particulièrement s'y illustrer... grâce aux annotation manuscrites découvertes sur un vieux manuel trouvé au fond d'un placard. Hermione, qui se méfie de la note griffonnée au bas de la dernière page de couverture ("Ce livre appartient au Prince de Sang-Mêlé", p.224), sera pourtant la première à avoir une intuition juste sur l'identité princière. Si Ron sort avec une fille (et avale plusieurs fois des produits qui ne lui sont pas destinés), Harry finit par trouver l'élue de son coeur. Mais, une fois de plus, le livre finit brutalement et dans le drame.
Je trouve toujours aussi intéressant de revoir ces films juste après avoir relu le tome correspondant de la saga (en attendant, un jour, remakes, séries TV "au long cours", BD et manga... ou peut-être adaptations radio?): cela favorise les comparaisons de traitement pour partir d'un début connu et aboutir à une issue qui ne l'est pas moins et annonce le septième épisode de la saga. Et des différences, il y en a ici. Il est normal que le film doive faire des choix en élaguant. Certaines "innovations" sont plus étonnantes. Et on peut comprendre le souci légitime d'un réalisateur de faire voir sa "patte" dans le climat général.
Bien des personnages du livre sont à peine présents voire pas du tout dans le film (le Premier Ministre moldu, la famille de Harry côté moldu, Fleur et Bill, Tonk et Lupin...). On a par contre la présence de Bellatrix (absente dans le roman). On retrouve ce qui me paraît être la vision de Yates: des épisodes de course dans le noir, de "confusion" et de moments où les personnages sont "aux aguets", incertains de ce qui va (leur) arriver... (l'attaque du Terrier par les mangemorts). Le début du film est traité différemment: on sent que le "jeune homme" qu'est devenu Daniel, pardon, Harry, ferait bien connaissance de plus près avec une jeune Moldue. Les "cours" de Dumbledore sont bien plus succincts, et le nombre de voyages dans la pensine, parmi des souvenirs sur Voldemort qu'il a rassemblés lors de sa longue enquête, est bien inférieur à ceux du livre. Le premier bisou d'Harry est beaucoup moins "flamboyant" que dans le roman. Mais nous avons du Quidditch et quelques "morceaux de bravoure". Le travail mystérieux de Malefoy nous est montré, en silence et sans explications, à plusieurs reprises.
Ce que m'amène à penser ce "rapprochement des média" (livre puis film), c'est que les spectateurs du film sont "censés" avoir lu le livre et être capable de "savourer" les décalages. Enfin, c'est mon opinion. Mais je ne vais pas tout raconter non plus, hein!
Je pense que c'est pour l'édition 2025 des Epais de l'été que je pourrai chroniquer le dernier épisode, Harry Potter et les reliques de la Mort.
Pour cette année, j'inscris Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé aux deux challenges sur de gros bouquins (Pavés de l'été 2024 chez Sibylline et Epais de l'été 2024 chez dasola), ainsi qu'au 12e challenge de l'imaginaire organisé par Tornade.
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La blogosphère contient pas mal de billets tant sur le livre que sur le film. Une simple recherche sur internet en ramène encore des quantités (que les blogs soient toujours actifs ou non). Mais le blog de dasola n'en avait encore jamais parlé.