Le procès du chien - Laetitia Dosch / Les Barbares - Julie Delpy
Le point commun entre ces deux films est qu'ils ont été réalisés et interprétés par des femmes.
Le procès du chien se passe en Suisse. Avril (Laetitia Dosch) est une avocate qui perd régulièrement ses procès. Mais quand Dariuch (François Damiens) vient la voir pour défendre son chien Cosmos qui a mordu plusieurs femmes et qui risque l'euthanasie, Avril sent qu'elle peut enfin arriver à quelque chose. Elle arrive à ce qu'un procès se tienne. Pour défendre Cosmos (Kodi, un chien très bien dressé), un comportementaliste et quelques personnalités de différentes religions ainsi que des philosophes sont appelés à la barre. Car davantage que le procès d'un chien, c'est une discussion sur la place des chiens dans notre société. A sa charge, Cosmos (qui est un mâle non castré) est accusé de ne s'en prendre qu'aux femmes. La dernière a été affreusement défigurée. C'est une comédie douce-amère dont je vous laisse découvrir la fin. Kodi a reçu une Palme dog bien méritée au dernier festival de Cannes. Lire le billet d'Henri Golant.
Je passe au film Les Barbares de Julie Delpy, qui se passe dans la petite ville de Paimpont en forêt de Brocéliande en Bretagne. Le maire, qui veut que tout soit filmé, annonce qu'une famille de six réfugiés Ukrainiens doit arriver. Tout est prévu. Mais au denier moment, vu qu'il n'y a plus assez d'Ukrainiens "en stock", c'est une famille de six Syriens qui arrive. Ce changement d'origine des réfugiés ne plait pas à tout le monde, dont le plombier Hervé Riou (Laurent Lafitte, excellent en beauf "bas de plafond"). Les réfugiés ont un peu de mal à s'acclimater et à se faire accepter. L'institutrice (Julie Delpy) qui est à l'origine du projet se débat avec l'administration (les Syriens n'étaient pas prévus). J'ai trouvé l'ensemble très sympathique avec quelques scènes savoureuses comme la scène de ménage entre Sandrine Kiberlain et Mathieu Demy: elle le bat avec une grosse andouillette. Un film qui fait passer un bon moment. Lire les billets de Pascale et Henri Golant (dans le même billet une critique favorable et une défavorable). À vous de vous faire une opinion.