Trois amies - Emmanuel Mouret / Louise Violet - Eric Besnard
J'ai vu ces deux films dans la même journée.
Trois amies d'Emmanuel Mouret est un film plein de délicatesse sur les amours de trois amies, professeures toutes les trois. L'histoire se passe dans la ville de Lyon, très bien filmée. Joan (India Haïr), professeur d'anglais, se rend compte qu'elle n'est plus amoureuse de son mari Victor (Vincent Macaigne, très émouvant). Ils ont une petite fille ensemble. Victor, qui est le narrateur de l'histoire, disparaît tragiquement et Joan est inconsolable. Ses amies Alice et Rebecca essayent de la consoler mais rien n'y fait. Alice n'éprouve aucune passion pour son compagnon Eric, mais elle est quand même heureuse, sans savoir qu'Eric a une liaison avec Rebecca. On suit l'histoire de ces trois femmes avec leurs mensonges, les non-dits. Cela pourrait faire penser à du Alfred de Musset ou du Marivaux. C'est bien écrit et bien joué. Il y a de la belle musique classique. Personnellement, à part Vincent Macaigne, je n'ai pas été touchée par ce film. Je suis restée en dehors. Dommage pour moi. Lire le billet de Pascale qui a mis 4*.
Je passe à Louise Violet d'Eric Besnard qui raconte l'histoire d'une jeune institutrice en 1889, venue de Paris et mutée dans un village français reculé où les enfants travaillent aux champs avec leurs parents. Et pourtant, depuis 1882, l'école est devenue laïque et obligatoire pour les enfants de 6 ans jusqu'à 14 ans. Louise (Alexandra Lamy, convaincante dans son rôle), dont on va apprendre le lourd passé tragique, a beaucoup de difficultés à se faire accepter malgré l'aide du maire (Grégory Gadebois, toujours très bien) du le postier (Jérôme Kircher), qui lit les lettres qu'on lui confie. Grâce à un accouchement pour lequel elle apporte son aide, Louise apprivoise les villageois et elle se retrouve avec une dizaine d'élèves, garçons et filles, même s'il y a quelques réfractaires parmi les parents. Un film qui m'a plu grâce à une histoire sans vraiment de surprises mais qui tient la route. Dommage que, deux semaines après sa sortie, il ne se donne presque plus en salle à région parisienne. Lire le billet de Selenie.