Heretic - Scott Beck et Bryan Woods / Gladiator II - Ridley Scott / Anora - Sean Baker
Avant la fin de l'année 2024, je voulais chroniquer trois films vus cette année mais à propos desquels je n'ai pas écrit de billet.
Je commence par Heretic réalisé par Scott Beck et Bryan Woods. Il s'agit d'un film d'horreur très réussi grâce à un scénario très malin et bien écrit qui sort des sentiers battus, grâce aussi aux trois acteurs principaux dont Hugh Grant (Mr Reed), qui change totalement de registre dans le rôle d'un psychopathe persécutant des personnes prêchant la (bonne) parole de Dieu. Dans le film, ce sont deux jeunes mormones qui en font les frais. Elles sont venues prêcher la bonne parole, mal leur en prend. C'est un vrai huis-clos dans une maison d'apparence banale avec des petites fenêtre et un papier peint beigeasse sur les murs mais qui recèle des pièces cachées. Les deux jeunes femmes vivent un cauchemar à cause d'une question importante que pose Mr Reed: croire ou ne pas croire. Hugh Grant fait vraiment peur. Je ne dirai rien de plus. Un très bon film de genre avec quelques moments gore. Lire les billets de cadebordedepotins et Selenie.
Je passe à Gladiator II de Ridley Scott qui est une suite de Gladiator, 25 ans après. C'est plutôt un remake du premier qu'autre chose, mais avec des "gentils" et des "méchants" différents. 16 ans après les événements du premier Gladiator, on fait la connaissance de Lucius Verus alias Hanno (Paul Mescal) qui, prisonnier de guerre, devient gladiateur (comme son père Maximus. Il doit affronter deux empereurs (Caracalla et Geta) au lieu d'un (Commode) et un marchand d'esclaves (Denzel Washington, dans un personnage inattendu). Il y a des combats dans le Colisée avec des singes très méchants et des requins tueurs. Comme son père Maximus, Lucius est un leader-né. C'est peut-être nettement moins bien que le premier Gladiator mais personnellement, j'ai passé un bon moment même si la vérité historique est absente mais ce n'est pas grave puisque tout le monde (ou presque) l'ignore. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie.
Je termine avec Anora de Sean Baker, Palme d'or au festival de Cannes 2024. J'ai longtemps hésité à aller le voir car je n'avais pas été convaincue par la bande-annonce survoltée. Je reconnais que j'ai été agréablement surprise par ce film au rythme trépidant dans lequel Anora (Ani), une jeune strip-teaseuse, tombe amoureuse d'Ivan (Vanya), le fils d'un oligarque russe. Tout se passe dans un des quartiers russophones de Brooklyn. En une semaine, Ani et Vanya vont vivre une relation intense qui se termine par un mariage à Las Vegas et un diamant de quatre carats comme bague de mariage. Apprenant cela, les parents de Vanya, en route pour les Etats-Unis, demandent à Toros (le parrain de Vanya) de retrouver leur fils qui vient de s'enfuir de la demeure où il résidait en laissant Anora de débrouiller toute seule. C'est là que le film change de registre. Le film devient une comédie avec une course poursuite entre Vanya et quatre personnes: Toros et deux acolytes et Ani. Des deux acolytes de Toros, j'ai été charmée une fois de plus par Youri Borissov qui interprète Igor. J'avais découvert ce jeune acteur au crâne rasé mais aux beaux yeux dans Compartiment n°6 et Le capitaine Volkogonov s'est échappé (deux films recommandables). Dans Anora, il est touchant. En tout cas, vous pouvez aller voir le film s'il se donne encore. Lire les billets de Pascale, Selenie, Princecranoir et Anne.