Je suis toujours là - Walter Salles
Décidément, l'année cinéma 2025 commence bien avec ce film brésilien, Je suis toujours là de Walter Salles, qui a permis à l'actrice principale, Fernanda Torres, d'être récompensée d'un Golden de la meilleure actrice dans un film dramatique en 2025. Je suis toujours là est adapté d'un récit de Marcelo Rubens Paiva. En 1971, le Brésil est en plein dictature. J'avoue que j'ignorais cet état de fait. Rubens Paiva (le père de Marcelo) a fait de la politique. Député travailliste, il a été destitué, il est devenu ingénieur et il gère son entreprise. Pendant presque trois quart d'heure, on suit la vie insouciante de la cette famille Paiva, Rubens, sa femme Eunice (Fernanda Torres) et leurs cinq enfants (quatre filles et un garçon). Ils vivent dans un joli pavillon juste au bord d'une plage de Rio de Janeiro. Et puis, c'est le chaos. Rubens est emmené pour un interrogatoire et on ne le reverra jamais. Eunice en mère courage va être arrêtée avec une des ses filles et être interrogée pendant plusieurs jours et puis relâchée. Pendant plus de vingt-cinq ans Eunice attendra de savoir ce qu'est devenu son mari. Elle reprend des cours de droit, devient avocate. Avec ses enfants, elle s'installe à Sao Paulo. Quand elle obtient enfin le certificat de décès concernant son mari, elle est soulagée et presque heureuse. Triste histoire. Fernanda Torres qui vient d'être nommée aux prochains Oscars mériterait d'être récompensée. Elle est vraiment très bien dans le rôle d'Eunice. Il faut noter que sa mère Fernanda Montenegro qui joue Eunice très âgée est la propre mère de Fernanda Torres. C'est le troisième film de Walter Salles que je vois après Central do Brasil (1998) et Carnets de voyage (sur la jeunesse de Che Guevara) (2003) qui étaient déjà très réussis. J'ai vu Je suis toujours là un dimanche soir en avant-première dans une salle pleine où j'ai beaucoup entendu parler portugais. Lire les billets de Pascale, Henri Golant et Selenie, ainsi que Ritournelle.