Les sables de Mars / La trilogie de l'espace - Arthur C. Clarke
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Challengé par la planète Mars, j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) d'abord acquis et commencé à lire le titre explicite Les sables de Mars, avant d'apprendre en entamant mes recherches complémentaires que celui-ci faisait partie d'une trilogie, et que celle-ci avait bénéficié d'une édition intégrale chez Milady, un des labels des éditions Bragelonne, récemment (enfin, il y a déjà plus d'une douzaine d'années).
La lecture de ces deux volumes me permet donc d'inscrire le présent billet à quatre challenges: mon propre challenge marsien, le challenge 2025 sera classique aussi reconduit par Nathalie, le 13e challenge de l'imaginaire organisé par Tornade, et enfin le challenge Objectif SF 2025 mis en place par Sandrine.
Mon exemplaire du titre Les sables de Mars, par lequel je commence, est le 36e numéro de la 3ème série de la collection Futurama (rebaptisée Super Lights) des Presses de la Cité, imprimé en 1986 (249 pages). Le roman en VO, lui, a été écrit en 1951 par Arthur C. Clarke et constitue l'un de ses premiers romans publiés. J'y reviendrai.
L'histoire se déroule dans un temps indéterminé, où une première colonie humaine s'est déjà installée sur Mars. Un écrivain (Martin Gibson) y part pour trouver l'inspiration (et vendre ses reportages). Le voyage depuis la terre occupe plus du tiers de l'ouvrage. J'ai halluciné, tant, dans ce roman publié au milieu du XXe siècle, la description de l'accès à Mars depuis Deimos m'a fait songer à l'atterrissage de la navette spatiale américaine (1981-2011): "cette phase parut durer très longtemps, bien qu'elle ne s'étendît en réalité que sur quelques minutes. Finalement, le hurlement du vent déclina peu à peu. La fusée avait amorti toute sa vitesse excédentaire contre la résistance de l'air. La matière réfractaire de son nez et de ses ailes en lame de couteau, qui avait viré au rouge cerise, n'allait pas tarder à se refroidir. Converti en un simple planeur rapide, l'appareil survolait le désert à moins de mille kilomètres à l'heure, guidé par radio vers Fort Lowell, sa destination" (p.100). Plus généralement, l'histoire m'a fait songer à L'enfant de Mars que j'avais découvert dans le cadre de la première édition de mon challenge (le livre datait de 1952: le sujet était à la mode...). Sur la planète est découverte une méthode indigène permettant de produire de l'oxygène. En parallèle, le satellite Deimos est en passe d'être scientifiquement transformé au profit des colons martiens. L'histoire est racontée du point de vue de Gibson et nous découvrons en même temps que lui les mystères du voyage spatial et de la planète Mars, cependant que l'intrigue principale tourne autour de ce personnage de Gibson et de son passé...
Ce roman fait donc partie du cycle dit Trilogie de l'espace des oeuvres d'Arthur C. Clarke. C'est en commençant à rédiger le présent billet que je me suis aperçu qu'il valait mieux que je lise aussi les deux autres. Je pensais d'abord devoir courir les bibliothèques pour en récupérer un exemplaire, mais j'ai eu plutôt la chance de tomber dessus en occasion.
La trilogie de l'espace, Editions Bragelonne (Milady), imprimé en 2011 (714 pages - dommage, ça m'aurait fait un beau volume pour mes Epais de l'été 2025).
Ce volume contient donc aussi Les sables de Mars, exactement dans la même traduction (d'André Jager et Jean-Gaston Vandel). Le titre bénéficie d'une introduction séparée d'Arthur C. Clarke, cependant que la préface générale du volume restitue le contexte où il écrivait, au début des années 1950, quelques années avant le lancement de Spoutnik en 1957, alors que l'idée d'un voyage au-delà de la terre relevait, pour la plupart des personnes, de la Fantasy (sic!) pure et simple. J'ai eu plaisir à lire ces récits malgré leur côté peut-être désuet (de la SF bien sage...), mais je ne dirai que peu de choses des deux autres romans.
Les îles de l'espace (1952): un séjour en station orbitale (entre la lune et la terre) ne se passe pas comme le prévoyait le jeune homme qui l'avait gagné lors d'un jeu télévisé. Il va avoir l'occasion de jouer au passager clandestin lors d'une mission de sauvetage d'un des passagers d'un vaisseau reliant Mars à la Terre, tombé malade. Il va vivre quelques aventures, avoir le privilège d'écouter le récit d'un vétéran de l'exploration de la planète Mercure... Ce roman, "récit à la première personne", est "copyright 1954" (?) et occupe les pages 11 à 193 du volume.
Lumière cendrée (1955): une guerre intersidérale va opposer la Terre à une fédération réunissant Mars et d'autres colonies spatiales humaines... Dans la préface (datée de 2001), Arthur C. Clarke dit avoir un peu honte des scènes de combat dans l'espace: il trouve qu'il y a beaucoup trop de "guerres d'étoiles" (sic!) sur les écrans, grands et petits, "de nos jours"... Lumière cendrée commence p.481 du volume. Nous sommes dans, pardon, "sur" la lune. L'agent Sadler est en mission pour voir, pour le compte de la Fédération terrienne, ce qui se trame sur notre satellite. Mars, Vénus, Mercure et les satellites de Jupiter et de Saturne sont aussi en cours de colonisation. La guerre fait quelques centaines de victimes, et amène les deux parties à trouver un modus vivendi gagnant-gagnant. Le 21e et dernier chapitre voit Sadler revenir à Central City (sur la lune), 30 ans après sa mission, pour percer un dernier mystère.
J'ai trouvé trace des billets de trois blogueurs sur le titre Les sables de Mars: Erwelyn bien évidemment, Hellrick et Gotomars (site de Jacques Garin). La trilogie de l'espace, elle, avait été chroniquée par MarcFVB (dernier billet en 2020) et Thalia du blog Regard d'enfant (dernier billet en 2015).