L'homme de Harlem - Guido Crépax
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Passant chez Enna avant-hier, l'annonce de son 8e African American History Month Challenge 2025 m'a (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) inspiré l'envie d'y participer (puisque je suis encore dans les temps!), avec un titre que j'avais revu récemment dans ma BDthèque: L'homme de Harlem, de Guido Crépax. J'espère que je suis bien dans le thème... Je me l'étais acheté en 1991 dans une librairie qui s'appelait "Oser penser"!
Guido Crépax, L'homme de Harlem, Dargaud, coll. Pilote N°42, 1979, 52 pages
Cette collection Pilote (albums brochés souples et non cartonnés) était "proposée" par Guy Vidal et Claude Moliterni. Guido Crépax (1933-2003) a dessiné en version italienne L'uomo di Harlem l'année même où le titre a été publié en France. L'album a par la suite été republié, toujours chez Dargaud, dans la collection Un homme une aventure, qui faisait la part belle aux dessinateurs italiens.
Nous sommes en juin 1946 (donc nettement plus tard que dans le film Cotton club auquel sa relecture m'a fait songer). La IIe guerre mondiale est passée par là... mais à Harlem, on peut toujours trouver des histoires mêlant gangsters (essentiellement blancs) et jazzmen (ceux-ci noirs surtout). Après avoir assisté à la victoire d'un boxeur noir contre un blanc, Little Johnny Lincoln, contrebassiste noir, tire une fille blanche, Polly, des pattes d'un blanc qui la pourchasse parce qu'elle a été témoin de ce qu'elle n'aurait pas dû voir. C'est le début des ennuis... quand il décide de l'héberger chez sa mère où il vit. L'accueil est froid (elle engueule son fils...). Sa copine en titre se montre plutôt possessive (sans se soucier des dangers courus par Polly). Quelque chose pourrait s'esquisser entre la fille planquée et le musicien sans préjugés, même s'il passe l'essentiel de son temps à gagner sa vie dans le club où il joue. Le gangster l'y reconnaît. De son côté, Polly s'enfuit avec l'idée d'aller voir la police. L'affaire tourne mal. Son instrument sauve la vie de notre joueur (la pauvre contrebasse est réduite en miettes). Sa tentative de vengeance sera dérisoire, mais les dernières pages montrent un peu d'espoir: c'est un contrebassiste blanc qui procure un nouveau travail et le nouvel instrument qui y est nécessaire à Lincoln. Solidarité des musiciens autour de la musique...
Je n'ai bien évidemment pas tout dit. Il me semble que "l'homme de Harlem" du titre peut faire référence, au-delà de ce qui semble évident, c'est-à-dire à notre héros, à au moins trois des autres personnes dont il est question dans la BD. Et vous, qu'en pensez-vous (si vous avez lu l'album)?
Ci-dessous quelques planches permettant d'admirer le dessin et les couleurs de Crépax (pp.10, 14-15, 51).
Et je l'inscris aussi au challenge American Year 2025 chez The cannibal lecteur (Belette 2911) puisque l'action se déroule aux Etats-Unis!
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